Pour en savoir plus sur la technique de la thonaille…

La thonaille : un petit métier du large
La thonaille se pratique de la frontière espanole à
la frontière italienne, entre 20 et 60 milles
nautiques.
Ne franchissez pas la ligne entre deux signaux lumineux
repérés au large. Vous risquez de bloquer votre hélice et
de provoquer des dégâts importants sur le filet. Munis
de réflecteurs-radar les signaux forment une ligne de
points sur votre écran et les pêcheurs sur zone assurent
une veille radio sur le canal 16 pour vous guider.
Une profession mobilisée :
Long de 2 à 5 milles nautiques sur une hauteur de
7 à 8m, le filet touche presque en surface. Il est
tenu au vent par une ancre flottante et amarré sous
le vent au bateau.
Marins, vous rencontrerez ce filet calé par
beau temps (jusqu’à force 4 Beaufort), de nuit
(hors la semaine autour de la pleine lune), en
plein été et plus irrégulièrement au printemps
et à l’automne.
Multiséculaire, cette pêche est prise dans un étau
médiatique contre les filets dérivants. Pour
préserver ce métier du large exercé surtout en été,
la profession travaille avec les scientifiques. Les
résultats montrent que le filet ne piège pas
d’espèces protégées (oiseaux de mer, tortue...).
Seuls de petits dauphins bleus et blancs (Stenella
coeruleoalba) dont la population prolifère sont pris
accidentellement. Depuis 2002, les pêcheurs
utilisent des répulsifs acoustiques (ou pingers) qui
imitent les cris de détresse des dauphins.
Coopérant avec le Sanctuaire pour les mammifères
marins en mer ligurienne, ils ont récemment
adopté sur cette zone un moratoire d’un mois, du
15 août au 15 septembre, au moment où les petits
dauphins naviguent en tous sens.
L’encre de mer – Supplément du journal n°2
Prud’homie de Pêche : 14 cours Cdt Guilbaud
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