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Culture
5e festival culturel international de danse contemporaine
Amour, histoire et beauté
Publié le 18 novembre 2013
La déesse de l’amour qui hante la nature et règne sur le cœur des hommes, Vénus,
cette divinité complexe de la mythologie romaine, a inspiré l’œuvre de la troupe « Enkidu »
venue de Suède se produire sur les planches du Théâtre national algérien MahieddineBachetarzi, Alger.
Pour cette seconde journée de la compétition, quatre compagnies de danse se sont relayées, à
savoir la coopérative algérienne « Wach », la troupe « Enkidu Compagny » de Suède, « Egyptian
modern dance theater compagny » d’Egypte, « Beijing Dance » de Chine. En premier, le public a suivi
les prestations de trois danseurs, en l’occurrence Mohind Haouaz, Jonna Tideman, Lena Cederwall
Broberg et Ottilia Bergstrôm de la troupe « Enkidu ». Un spectacle émouvant. Cette jeune compagnie
a été créée en 2010 par le chorégraphe Mohind Haouaz d’origine irakienne. « Enkidu » représente la
Suède au travers de la diaspora qui œuvre pour l’expression universelle.
Au final, l’émotion est au rendez-vous, mais la dignité bien présente aussi. De l’évocation des
exhibitions foraines au retour de l’âme de Vénus, enfin libre et joyeuse sur sa terre natale, « Enkidu »
parvient à rendre un hommage plein de sensibilité à ce personnage. Puis, c’est au tour de la
compagnie « Egyptian modern dance theater » d’Egypte, de se produire sur scène. Il convient de
savoir que cette compagnie a été créée en tant que société de l’Opéra du Caire. A sa tête Walid
Aouni, qui a obtenu en 1992, le prix de la critique au Festival du théâtre expérimental. Depuis, il
enchaîne les succès.
Il a, à son actif, dix-huit œuvres majeures. Juste après, et comme une suite au précédent spectacle,
« Beijing Dance » de Chine monte sur scène et présente son œuvre « All river red » (La rivière tout en
rouge). Créée en décembre 2008, « Beijing Dance Theater », première compagnie de danse
contemporaine en Chine, fait briller une nouvelle étoile dans le paysage chorégraphique de la
capitale. La jeune compagnie bénéficie de la présence de trois valeurs sûres de la danse : Wang
Yuanyuan (chorégraphe et directrice artistique), Han Jiang (créateur lumière) et Tan Shaoyuan
(décorateur).
Sous la direction artistique de Wang Yuanyuan, une des plus talentueuses chorégraphes de danse
contemporaine, la compagnie composée de 19 danseurs de formation classique est la première à
faire fusionner le ballet et la danse contemporaine. Le répertoire abondant de la compagnie s’appuie
et joue sur sa maîtrise du ballet, réconciliant des éléments de la culture chinoise, du ballet classique et
de la danse moderne. La compagnie cherche à développer la connaissance et l’amour de la danse
dans la société chinoise et a déjà ouvert un centre de formation : The BDT Training Center, qui offre à
des enfants l’opportunité de se former à la danse et au théâtre grâce à des enseignants de renom.
Les professionnels et le public n’ont pas cessé d’acclamer cette troupe qui a subjugué tant par la
chorégraphie que par le choix judicieux des costumes, de la décoration, de la mise en scène et même
la musicalité et l’éclairage. Tout est en symbiose. En fin de soirée, le public a été gâté par le
remarquable passage d’un couple aussi bien sur scène que dans la vie de tous les jours. Il s’agit de
Samah Smida et Farès Fettane de la coopérative « Wach ».
Ils sont sublimes dans leur œuvre « Fibre de l’âme ». Ils sont à l’affût et aux aguets du mouvement
juste, de la réflexion, de l’émotion. Ils cherchent, recherchent, arrachent au plus profond de leur
conscience. Samah et Farès ne cherchent pas l’effet spectaculaire, mais l’effet de nature.
Leur travail ne relève pas du divertissement, mais plutôt d’une réflexion sur le mouvement. Les
artistes étrangers n’ont pas manqué d’affirmer leur agréable surprise de voir le public algérien
apprécier autant leurs différentes prestations et ont déclaré être « particulièrement fiers » de participer
à ce festival.
Samira Sidhoum
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