soins infirmiers de la pth

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soins infirmiers de la pth
07.04.09
Mme Dumanois
Orthopédie - Rhumatologie - Traumatologie
SOINS INFIRMIERS DE LA PTH
I)Indications
II)L’accueil du patient
III)Le dossier
IV)La veille de l’intervention
V)Le jour de l’intervention
VI)Post opératoire
VII)L’installation du patient
VIII)Suites opératoires simples
IX)Les complications
X)Les conseils
XI)Les premiers jours
XII)Les conseils généraux
I)Indications
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Remplacement de l’articulation (s’il y a une dégénérescence du cartilage ou une malformation)
Son indication est :
o La coxarthrose ++
Douleur d’intensité croissance, surtout à la marche
Réduction du périmètre de marche ; adduction et abduction limitées
Douleurs à la CV ou dans le genou
Boiterie et enraidissement articulaire qui se voit par un flexome (= la personne ne
peut pas tendre complètement la jambe) qui peut devenir handicapant pour la
personne
Et va permettre de retrouver la mobilité et de retrouver une vie normale
C’est une intervention qui n’est pas urgente et qui peut toujours attendre
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La coxarthrose =
Processus dégénératif local : vieillissement et usure du cartilage
o Indépendant de toute infection
o De toute réaction allergique
Radiographie : pincement de l’interligne
o La fracture du col fémoral
C’est une urgence, qui sera opérée rapidement.
La PTH est composée de plusieurs pièces : cupule, tête qui rentre dans la cupule, articulée sur une tige qui
va dans le fémur. Elle est faite avec des matériaux différents (céramiques, chrome Cobalt …).
La PTH peut être recouverte d’hydroxy apatite pour que l’os se forme autour et donc ne nécessite pas de
vis au niveau du cotyle.
II)L’accueil du patient
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Installation du patient en tenant compte de la douleur
Il faut faire attention à l’entrée du patient : attelle, déformation, douleur …
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Présentation au patient du personnel qui va le prendre en charge durant l’hospitalisation et qui lui
fera découvrir son environnement
Lui expliquer comment se servir de la potence, du rehausseur sur les toilettes
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Préparation psychologique qui consiste à rassurer le patient et à s’assurer qu’il connaît le
déroulement et le type d’opération
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Dédramatiser l’entrée au bloc opératoire
Lui indiquer comment l’opération se passe, lui dire qu’il sera accueilli par le médecin, le chirurgien,
l’anesthésiste etc.
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Le réveil en salle de réveil
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Prévenir la famille car l’opération peut être longue
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Le prévenir qu’il aura des drainages aspiratifs (1 voire 2), un gros pansement au niveau de la hanche
Au bout de 6 heures il faudra retransfuser le sang avec un fil
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Au retour le prévenir qu’il aura un coussin entre les jambes pour éviter que ses jambes ne fassent
une RE
III)Le dossier
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Les radios
Du bassin, de la hanche opérée face profil, des poumons
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Examens de la sphère ORL
o CBU par rapport à une infection qui peut être déclarée ou latente
o Panoramique dentaire
Car cette infection peut se propager jusqu’à la PTH.
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Le bilan pré opératoire
Examen sanguin : NFS, plaquettes, ionogramme, glycémie, créatininémie, groupe ABO
ECG
IV)La veille de l’intervention
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Contrôle des constantes
Douche et shampoing à la BÉTADINE SCRUB®
Patient à jeun 8 H avant
Éducation du patient positions qu’il pourra adopter après l’intervention (décubitus dorsal), ne
pas croiser les jambes
V)Le jour de l’intervention
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Douche BÉTADINE®
Dépilation du pubis jusqu’aux pieds
Préparation du tissu cutané (comme un champ opératoire sur l’endroit à opérer)
Retirer les bijoux, prothèse dentaire
Prémédication en fonction de la PM, selon le protocole
Habillage du patient (avec une chemise en tissus de bloc opératoire avec des surchausses et une
charlotte)
Contrôle des constantes
Préparation de la chambre pendant l’intervention
Vérification du dossier complet
VI)Post opératoire
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Il faut regarder Le type d’intervention, d’anesthésie
Souvent l’anesthésiste en per opératoire effectue un bloc crural : anesthésie loco-régionale
C’est pour que la personne n’ai pas mal après l’intervention (peut se garder 2 jours).
Produit anesthésiste au niveau des racines nerveuses qui va entraîner un bloc réversible pendant
quelques heures.
Les sutures (points agrafes, surgé), drainages
Les voies veineuses et urinaires si besoin …
Les prescriptions de l’anesthésiste par rapport à la douleur ou différentes pathologies
VII)L’installation du patient
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Décubitus dorsal avec un coussin d’abduction (botte anti rotation) afin d’éviter la luxation (=
déplacement anormal des surfaces articulaires l’une par rapport à l’autre) de la prothèse
Couvrir le patient pour pallier à l’hypothermie post opératoire
Installer un arceau pour éviter le poids des couvertures
Mettre à sa portée le nécessaire dont il a besoin (sonnette, bouton de commande de la PCA :
pompe à morphine)
Installer le matériel à perfusion
Prise des constantes, téguments etc. et surveillance des nausées et vomissements suite à
l’anesthésie
Installation du système aspiratif en déclive
VIII)Suites opératoires simples
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Pansement
Drainage aspiratif
Il est retiré quand il n’y a plus de sérosités (< 10 ml) c’est-à-dire au bout de 4-5 jours
Bilan biologique
À la recherche d’une anémie et d’une infection post-opératoire
Souvent prescription d’un écchodoppler effectué à J 8 à la recherche d’une phlébite
Une radiographie de la hanche sera effectuée le lendemain
Réanimation intraveineuse
Le 1° lever
Il est effectué le lendemain avec une IDE ou un kinésithérapeute avec un appui modéré et un
déambulateur
Il faudra être patient et rassurant
Réalimentation
Elle débute le soir ou le lendemain de l’intervention en fonction de l’anesthésie
Régime semi liquide puis qui s’enrichie en protéines et en calcium
La botte anti-rotation
Elle est maintenue environ pendant un mois. C’est comme une attelle qui prend le pied et qui
s’arrête sous le genou
Le coussin anti-rotation : pendant 2 mois
Soit l’un soit l’autre
La sortie
Elle est envisagée à J 10 voire plus tôt si les suites sont très simples
IX)Les complications
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Luxation de la prothèse
Le mouvement responsable est la RI, c'est-à-dire l’adduction
Sa prévention : botte anti-rotation, coussin anti-luxation
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Les infections
Elles peuvent survenir de façon précoce ou tardive
Elles peuvent entraîner une ostéite, c’est pour cela qu’il faut effectuer un bilan infectieux en préopératoire.
Surveiller les constantes, tout signe inflammatoire, l’aseptie du pansement, la surveillance des
paramètres biologiques
Pas d’IM du côté opéré
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Les complications de décubitus
Escarres prévoir matelas anti-escarres, veiller à une bonne hydratation et une bonne
alimentation
Soins de nursing et changes fréquents
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Les complications thromboemobliques
Prévenir els problèmes circulatoires
Dépister les signes de la phlébite (local et général)
Prévention : lever précoce, mobilisation, rééducation, traitement à l’héparine
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Les complications tardives
Septicémie, infections
Repérer douleur inflammatoire, T°C élevée, signes biologiques élevée
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La complication à type de décèlement
La PTH se décèle du cotyle ou du fémur
Apparition de la mobilité anormale entre la prothèse et l’os
Douleurs et signes radiologiques + IRM qui montrent le décèlement
X)Les conseils
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L’éducation et l’information au patient
Cela doit commencer très tôt et cela nécessite beaucoup de temps, de patience.
Cela est important dans la relation soignant-soigné.
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Il faut transmettre un savoir et apprendre au patient à le mettre en pratique au quotidien.
L’intention de l’éducation est de renforcer toutes les capacités du patient afin qu’il puisse arriver à
une meilleure gestion de la maladie et de son traitement.
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Toute l’équipe pluridisciplinaire entre en jeu dans cette éducation et cette information.
Cela à un rôle important dans l’écoute du patient.
XI)Les premiers jours
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Ne pas croiser les jambes
> 1 mois
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Lever et coucher le patient
Pour se lever du lit : s’aider de la potence, se mettre sur le côté du lit et basculer du côté non opéré
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L’asseoir ou le relever
Demander au patient de prendre appui sur la jambe non opérée appui sur la jambe valide et avec
les bras sur les accoudoirs
Pour mettre le bassin :
Ne pas demander de faire le pont mais lui dire de plier la jambe valide et se soulever du côté de
cette jambe
Passer el bassin du côté sain
Installation du rehausseur sur les WC pour éviter une trop grande flexion de la cuisse
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Les premiers pas
La marche est reprise avec un déambulateur le 1° jour puis avec deux canes qui doivent être gardés
8 jours puis les jours suivants avec une seule (3 semaine)
Si elle veut se tourner, il faut qu’elle fasse de petits pas
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Pour l’habillage et la toilette
Elle ne pourra pas se pencher en avant aide pour le nursing
Plus tard : petit tabouret pour surélevé le pied ou mettre les chaussures
Il faut que les gens mettent des chaussures à talons plats, larges sans lacets
Attention aux chaussures à type de mule sans lanière derrière
XII)Les conseils généraux
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Ne pas s’assoir sur un siège bas
Fauteuil ou chaise
La personne doit s’asseoir avec les jambes écartées
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Pour ramasser un objet
Il faut éviter que la personne s’accroupisse complètement
Plier la jambe valide, de faire une fente en avant et de prendre l’objet
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Il est déconseillé de porter des charges lourdes
Équilibré les charges lorsqu’ils font des courses, préférer les chariots à roulette
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Aménagement de l’intérieur
Prévention des chutes (pas de tapis, de paillassons)
Installer des barres de maintien dans la SDB et les WC
Préférer la douche avec un tapis anti-dérapent, éviter les bains
Surélevé la cuvette des WC avec un rehausseur
Après 2 mois vie pratiquement normale, pratique du sport non interdite (vélo, natation, marche
recommandés)
Pour la conduite : 1 mois et demi à 2 mois après l’opération
Les visites de contrôle sont à respecter : 6 semaines après l’intervention puis à 3 et à 6 mois et chaque
année