Le concours de roses - Parc de Bagatelle, Paris
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Le concours de roses - Parc de Bagatelle, Paris
Page |3 Le concours de roses De renommée mondiale, le Concours international de roses de Bagatelle récompense chaque année les plus belles variétés. Champ d’essai pour les obtenteurs de rosiers, il permet à chacun de découvrir les nouvelles créations à cultiver dans son jardin grâce au concours des roses nouvelles et au concours des roses paysage. Photo : Fiona Stewart Le Concours international des roses nouvelles, créé en 1907 et premier du genre, présente des variétés de roses pas encore commercialisées. Il se déroule sur 2 années. Pendant cette période, les rosiers sont observés et jugés sur la fleur, la floraison (abondance, durée et remontée), la vigueur de la plante et sa résistance aux maladies. Le parfum est récompensé par un prix spécifique. D’autres prix sont également décernés : - le prix des enfants : des écoliers de Paris choisissent leur rose préférée et celle qu’ils jugent la plus parfumée. - le prix du public : de juin à septembre 2012, le public a voté pour ses roses préférées et pour la rose la plus parfumée. - le prix des journalistes : la rose est élue parmi les variétés ayant déjà un nom commercial. En 1983, une nouvelle roseraie a été aménagée à l’orée du sous-bois, au nord du parc, pour présenter des rosiers arbustifs, buissonnants ou couvre-sols. Le concours des roses paysage juge les variétés commercialisées depuis moins de cinq ans. Comme pour le concours international des roses nouvelles, les rosiers sont jugés sur des critères de rusticité et de résistance aux maladies ainsi que sur leur effet décoratif (abondance de la floraison, fructification, coloration du feuillage). La remise des prix a lieu jeudi 13 juin 2013 au parc de Bagatelle. Page |4 Le parc de Bagatelle, l’un des quatre sites du Jardin Botanique Depuis 1995, le Jardin Botanique de la Ville de Paris est constitué de quatre jardins ayant chacun une histoire, un patrimoine architectural et végétal spécifiques : le parc de Bagatelle (1777), le jardin des serres d’Auteuil (1898), l’arboretum de l’Ecole Du Breuil (1936) et le parc Floral de Paris (1969). Ils couvrent une superficie totale de 83 hectares. Les reconstitutions de biotopes, les jardins thématiques et l’arboretum, ainsi que les collections spécialisées, rassemblent près de 20 000 plantes. Les missions du Jardin Botanique : - Conserver les plantes menacées d’extinction, inventorier les plantes cultivées, participer à la diffusion des plantes indigènes ou exotiques. - Etudier les plantes, rechercher leurs usages potentiels, participer à des projets scientifiques - Echanger des idées, des observations, des plantes et des graines avec les autres jardins botaniques en France et dans le monde, promouvoir le développement durable. - Eduquer, informer et sensibiliser à la botanique et aux relations entre l’Homme et les plantes via des ateliers, des cours, des expositions et des publications. Le Jardin Botanique de la Ville de Paris dispose d'une banque de semences. Il édite un index seminum : il s’agit d’une liste des semences vivantes conservées par le Jardin Botanique et réservées à des échanges entre jardins botaniques et organismes scientifiques dans le respect de la convention sur la biodiversité. Page |5 La rose à travers le monde Au niveau mondial, la superficie des cultures de roses pour la fleur coupée est supérieure à 5 000 hectares, ce qui correspond à 25 % des surfaces de l’ensemble des fleurs coupées. La production, essentiellement européenne à l’origine, a été profondément bousculée par l’augmentation du coût des ressources énergétiques. La part élevée des coûts de maind’œuvre dans les pays européens et aux Etats-Unis a également participé à la délocalisation de la production vers d’autres pays. Les principales zones de production sont aujourd’hui concentrées en Hollande, en Amérique latine pour 30 % (Colombie, Equateur et Mexique), en Afrique de l’Est pour 15 % (Kenya, Zimbabwe, Tanzanie, Ouganda et Éthiopie). Il existe plus de 120 espèces botaniques, organisées en 10 sections. Mais malgré cette richesse potentielle, seules sept à dix espèces appartenant à trois sections ont été utilisées pour créer les 20 000 cultivars commerciaux qui constituent la rose moderne. La rose à travers les âges Les premiers fossiles du genre Rosa identifiés avec certitude ont été trouvés aux Etats-Unis et datent de 35 à 40 millions d’années. Il y a 5 000 ans, les roses étaient déjà cultivées en Chine, à l’ouest de l’Asie et en Afrique du Nord. Mais la plus ancienne représentation de la rose aurait été retrouvée à Knossos (Crète) et daterait de 1600 av. JC. Pendant l’Antiquité, la rose décorait les tombes de Grèce et de Chine et avait une haute valeur symbolique. Elle symbolisait la discrétion à Rome, la vertu en Extrême-Orient et le silence en Egypte. Avant d’être la plante de jardin la plus populaire, la rose était utilisée pour son parfum et ses propriétés comestibles. De nombreuses informations sur les utilisations des roses dans l’Antiquité ont été fournies par les écrits de l’historien grec Hérodote (490-420 av. JC), du philosophe grec Théophraste (372-287 av. JC) et du naturaliste romain Pline l’ancien (23-79 av. JC). Selon Pline, les Romains cultivaient déjà les roses en hiver sous des serres chauffées par de l’eau chaude. Ils utilisaient plus de 32 remèdes à base de différentes parties du rosier. Le rosier est donc utilisé à des fins médicinales et décoratives depuis des temps immémoriaux. Cependant, la popularité de la rose en tant que plante horticole a vraiment pris son essor au 19e siècle et s’est encore amplifiée au 20e siècle. La rose est aujourd’hui la première espèce ornementale par ordre d’importance économique. Page |6 Le parfum des roses La fragrance des roses provient des pétales, mais aussi dans une moindre mesure des étamines. Les pistils concentrent beaucoup moins de parfum. Toutes les roses renferment des composés volatiles qui donnent le parfum, mais en des quantités parfois trop faibles pour être détectés par l’odorat humain. C’est la quantité de certains alcools contenus dans les pétales qui déterminent la force du parfum, comme l’éraniol qui est présent à 42% dans la rose sauvage (rosa rugosa). Le phényléthanol donne une note miellée. Le diméthoxytoluène est responsable de l’odeur de thé. Plus la fleur est ouverte, plus elle est parfumée. Le bouton ne sent rien. Page |7 Source pages 4 et 5 : thèse de V.BERGOUGNOUX, Académie de Lyon, Université Jean-Monnet, juillet 2006