metaphore volume2.tome2-22-05-07
Transcription
metaphore volume2.tome2-22-05-07
Volume 2, tome 2 Printemps - Été 2007 Le trimestriel de l’organisme Méta d’Âme, centre de jour et d’entraide pour héroïnomanes et personnes en traitement à la méthadone 1710, rue Beaudry, local 3.2, Montréal, Québec • Téléphone : 514-528-9000 • Télécopieur : 514-527-6999 • [email protected] Par OBL’X Un sujet qui me tient à cœur depuis bien des années; la mobilisation des personnes qui utilisent des drogues. epuis près de 12 ans, je parle de mobilisation des personnes qui utilisent des drogues. Et bien depuis le printemps dernier je suis témoin d’un changement qui s’amorce et qui prend de l’ampleur. Il s’agit de la création de groupes d’utilisateurs de drogues et de regroupements d’associations de personnes qui utilisent des drogues. Au printemps dernier lors de la conférence sur la réduction des méfaits tenue à Vancouver, un manifeste de revendications et de droits des personnes utilisant des drogues fut lancé. À partir de ce moment les activités des différents groupes existants ou en émergences n’ont pas cessées. Par exemple : le regroupement de Vancouver VANDU (Vancouver Area Network of Drug Users) n’a pas cessé d’intervenir au cours de l’année pour empêcher la fermeture d’un site d’injection supervisé situé à Vancouver . Depuis, plusieurs organisations sont en émergences , en Belgique une association à caractère international, qui se nomme INPUD (International Network of People Using Drugs) dont la fondation officielle se fera à Varsovie le 14 mai 2007 lors de la conférence sur la réduction des méfaits, organisée et soutenue par IHRA (International Harm Reduction Association). Le travail de préparation pour la fondation de cette organisation est une collaboration de plusieurs personnes militantes choisies de manière à ce qu’il y ait une représentation de chaque continent. Au Canada, il existe aussi un groupe de travail similaire qui est en préparation pour accomplir le même défi. Je crois que les efforts mis de l’avant par les personnes de ce groupe seront bientôt récompensés. Je pourrai vous en parler dans le prochain numéro quand les travaux seront plus avancés. Toujours sur la même lancée, il y a dans les coulisses une mobilisation de personnes bénéficiant d’un traitement médical à la méthadone ayant comme objectif la création d’une Association Canadienne composée minimalement de personnes recevant de la méthadone, de personnes ayant déjà obtenues cette médication et de représentantEs des différents intervenants du milieu concerné par le sujet. Si ce projet voit le jour, il doit être représentatif de l’ensemble du Canada, cela s’annonce complexe et difficile à réaliser. L’émergence des groupes On constate de plus en plus les limites du modèle actuel (fournisseur/client)où des intervenants essaient de satisfaire les besoins des personnes utilisant des drogues. Ces dernières ont démontré être capable de s’organiser et de contribuer de manière significative à la communauté. Par exemple, la mobilisation qui se fait en prévention auprès des personnes atteintes de VIH, la promotion pour de meilleurs traitements et la défense de leurs droits. Plus près de nous, ici à Montréal, il y a Méta d’Âme, le centre d’aide par les pairs pour personnes en traitement avec méthadone qui tire très bien son épingle du jeu. Il est primordial d’encourager ces personnes à se mobiliser pour qu’elles puissent faire entendre leur voix afin d’influencer les politiques concernant les programmes et services qui peuvent avoir une influence significative sur la vie de ces personnes et de leur entourage. En donnant à ces personnes la place qui leur revient, cela permettra la diminution du stigmate que rencontrent ces personnes parce qu’elles utilisent des drogues dites illégales par des lois qui criminalisent leur usage au lieu d’être considéré avant tout comme une affaire de santé.■ 1 Personnes qui utilisent des drogues. Par Céléniad La buprénorphine, un traitement médical des opiacés fait présentement l’objet de plusieurs études et contreverses au Canada. Actuellement, au Canada, il n’y a que la méthadone comme traitement médical pour les personnes ayant développé une dépendance aux opiacés. onnue également sous le nom de « Subutex ® », la buprénorphine est présentée sous forme de comprimés qu’on laisse fondre sous la langue avec une absorption digestive très faible. Tout comme la méthadone, elle n’agit que sur les aspects biologiques de la dépendance et bloque les effets de l’héroïne. Elle nécessite également un suivi médico-psychologique et socio-éducatif. L’objectif de ce traitement, tout comme la méthadone, est évidemment de permettre à l’héroïnomane de diminuer puis d’arrêter sa consommation. Le traitement va donc supprimer les signes de sevrage qu’entraîne l’arrêt de l’héroïne et diminuer l’appétence pour cette dernière. Toutefois, elle est sans risque d’overdose et son usage prolongé entraîne un syndrome de dépendance modéré, voir moindre que la méthadone selon certaines études. La buprénorphine possède un effet sédatif, mais peu d’effet narcotique. L’expérience acquise depuis 1996, date où elle fut autorisée en France, montre une bonne tolérance du produit à doses élevées. Les effets secondaires sont peu nombreux et surviennent le plus souvent en début de traitement tels la constipation, l’insomnie, les maux de tête, la fatigue, la nausée et/ou la sécheresse buccale. De plus, la buprénorphine (Subutex®) n’entraîne ni euphorie, ni sédation et n’a pas d’effets néfastes sur la motricité ou les capacités mentales. Par contre, l’existence d’une somnolence témoigne d’une posologie trop forte ou de la prise simultanée d’alcool, de tranquillisants ou de sédatifs. D’après certaines études les aspects positifs sont : Plus de sécurité : Vu la nécessité de son absorption sublinguale, certains prétendent que toute ingestion accidentelle devient inoffensive ; ceci est important, car plusieurs enfants meurent chaque année à cause d’une prise Suite en page 2 ► Métaphore Printemps - Été 2007 CHRONIQUES 3 Speakers Corner!!! ▪ Are you the master of your domain? ▪ From Vancouver, BC! 4 Falbala, en Vrac! ▪ T’sé veux dire... 4 Tout le monde dans le même bateau. ▪ Je t’aime et autres belles proses... INFORMATIONS ET PRÉVENTION 6 Astuces Méthadone. ▪ Les interactions médicamenteuses. 7 Mieux vaut prévenir que guérir. • Les infections des tissus mous. L’ÉQUIPE Responsable du journal et montage infographique Geneviève Labelle Correction Michel Gaudet ChomiCat Comité de lecture Stéphane Turcotte Guy-Pierre Lévesque Imprimeur Scribec Collaborateurs à la plume André, Chomicat, Céléinad, Falbala, Bebe Boo, P to the P, André B., Pierre Roussy, OBL’X et just T. Livraison Carl Simard, Cyclopat et plusieurs autres… …Suite de la une accidentelle de méthadone. Tel que mentionné ci-dessus, la buprénorphine est sans risque d’overdose. Plus de flexibilité : La buprénorphine permet une ordonnance plus souple, c’est-à-dire que le Subutex peut être facilement prescrit en médecine générale pour une durée maximale de 28 jours. Actuellement, une personne qui réside en France et qui veut initier un traitement de substitution doit passer par un Centre de soins spécialisés en toxicomanie (CSST); ce qui en dissuade un certain nombre, rétifs à emprunter un tel parcours ou simplement dans l’impossibilité de le faire pour des raisons aussi « simplettes » que l’implantation géographique des CSST. De plus, le patient parvient plus rapidement à une phase de stabilisation, soit de 3 à 7 jours après l’instauration de son traitement contre un minimum de 21 jours pour la méthadone. Enfin, comparativement à la méthadone, le potentiel de dépendance physique de la buprénorphine est peu élevé et son interruption ne génère que peu de signes de manque. Autrement dit, le sevrage étant plus facile que celui de la méthadone, il est donc moins difficile d’arrêter le traitement à la buprénorphine. Il a également été conclu que 8 mg de buprénorphine serait l’équivalent d’environ 60 mg de méthadone. Devant un tel résultat, est-ce que la buprénorphine peut se prescrire à raison de 12 mg? Je pense à ceux dont la dose de méthadone est de 120 ou de 140 mg. Est-ce à dire que le patient traité à la méthadone devra en arriver à une dose de 60 mg pour passer de la méthadone à la buprénorphine? Évidemment, plusieurs études sont actuellement en cours afin de répondre, entre autres, à ces questions. Les aspects négatifs, toujours selon des études européennes: Les risques de détournement et de toxicomanie intraveineuse (injection de comprimés écrasés) sont fréquents et ne vont pas sans poser de graves problèmes, en particulier chez les injecteurs compulsifs. De plus, à forte dose, on peut observer des hallucinations, une dépression respiratoire, des décès et des risques de complications ont même été rapportés lors d’association avec les benzodiazépines et/ou l’alcool ; association d’ailleurs fortement déconseillée. L’Organisme international de contrôle des stupéfiants (OICS), dans son rapport annuel publié le 1er mars 2007, met en garde contre l’augmentation des décès par surdose de médicaments délivrés sur ordonnance, lesquels dépassent l’abus de drogues illicites. Il ajoute que les médicaments contenant des stupéfiants et/ou des substances psychotropes sont consommés, dans bien des cas, non comme un substitut mais comme une drogue de prédilection et ont des effets analogues à ceux des drogues illicites lorsqu’ils sont consommés en quantités abusives et sans surveillance médicale. L’euphorie qu’ils procurent est comparable à celle de presque toutes les substances fabriquées illicitement. La buprénorphine est d’ailleurs la substance la plus fréquemment consommée par injection et la hausse des prescriptions a triplé en cinq ans. Toujours selon ce même rapport, la tendance mondiale est très alarmante, particulièrement aux États-Unis. Bien que la buprénorphine ait permis de faire baisser massivement la criminalité et surtout de sauver des milliers de vies en diminuant les décès par overdose, ce système a aussi permis l’accès aux soins et notamment au traitement d’antirétroviral pour les personnes séropositives, tout en diminuant la transmission du virus par injection et en favorisant l’insertion sociale de ces personnes. Malgré le fait que le produit ait été sujet à des détournements et ait fait l’objet de mésusage, ces risques sont très inférieurs aux ...Suite et fin en page 5 ERRATUM Pour soumettre un texte ou Dans le dernier numéro de Métaphore, il s’est glissé une erreur dans le texte intitulé 6e colloun dessin/if you want to submit a que sur les traitements de substitution des opioïdes: Le traitement de la dépendance dans tous text or drawing. ses ÉTATS. En page 2, on lisait : «… «de l’expérience montréalaise d’un premier site d’injec- [email protected] tion supervisé pour héroïnomanes…». Monsieur Pascal Schneeberger, coordonnateur de recherche à NAOMI, m’a spécifié que NAOMI n’est pas un site d’injection supervisé pour héwww.metadame.org Si vous avez envie de nous visiter 1710, rue Beaudry local. 3.2 514-528-9000 roïnomanes, mais un projet de recherche qui porte sur la prescription d’héroïne. Toutes nos excuses aux personnes qui ont été induites en erreur. ■ Geneviève Labelle, Responsable du journal Métaphore Métaphore Printemps - Été 2007 ack in the day, when I was a carefree misfit and my mind was a fried egg, I would crave the acceptance of any subculture. I was heavily influenced by my immediate surroundings, and I think that's what brought hard drugs into my life. As my addiction grew, so did my passion for all the born dead icons throughout history. It is now 1 year and 9 months since I stopped the yoyo drug routine (you know: up, then down, repeat…) A lot has changed in my life. I've found love and happiness. I'm 26 years old, and even though there's more hair on my back than I would like, I still see myself as that carefree misfit, and like many carefree misfits, I am neurotic to the point of being obsessive. That being said, I now have a new addiction, one that has no illfated poisons and zero membership fees, one that identities itself with a culture of independence, a sense of community, of do-it-yourself, and of shocking the bourgeois. I'm proud to say that I'm a part of the public domain, and the cool thing is that my neighbours and all of you are included. The public domain is ours, and movies from the public domain (which means, movies which copyrights have expired, or which are not protected by intellectual property laws) are forgotten lost souls. In the public domain, you will find a huge variety of films. My favorites are the old-school drive-in classics. I have many beautiful stories of days and nights spent with my significant other by my side, laughing, with chills running down our spine. No matter how bad the acting can be and how shitty the sound is, I still sit at the edge of my broken couch and shout stuff like: "You dropped your keys!" "Use protection!" and "Stupid kids, don't go in the cemetery!" These movies are commonly shot on a shoestring budget, and have zero distribution. They have zero regulations and no border patrol. They are FOR us and BY us. Now, I know how some of you might feel: that ownership is just a form of mass consumerism and mind control. But in this day and age, everything has a price - heck, Mickey Mouse is owned by a business, and your memories of Santa Claus are half owned by Coca Cola. Movies in the public domain come with no strings attached. There are no stages, no platforms, and the movies are not sorted out by Oscar winners or budget. They are an expression of creativity, not a way of making money. It's the underdogs taking back the arts that Hollywood has stolen, which, if you ask me, is truly punk-rock. ■ TOP 5 PUBLIC MOVIES • • • • • DOMAIN Carnival of Souls Messiah of Evil Don't Go In The ment Creeper Funeral Home Base- P to the P A couple of months ago, Métaphore received some texts from VANDU who is dedicated to improving the lives of drugs users, their families and their communities. We are proud to fill the anglo. column at last!!! By Just, T. hey/we all belong to, or come from somewhere. Someone’s daughter, someone’s sister, and more often than not, someone’s mother. We are the dirty little secret our families want kept quiet [if not disowned], the police would like moved, health care pro's would ignore and society sees without looking. Who can blame them? We are the addicted, the afflicted, the lower class, the very DREGS of society. We are the guilty. We are condemned [beyond salvage] by all. We are deemed a menace...in fact we know it ourselves.... we see and hear it often, but more damaging is to see it, our reflection in the eyes of others. To see and feel and hear their undisguised disgust, all enunciated in exact phraseology, to hurt, and to make sure they are indeed getting the message across to us sub-humans. We are not in any position to be anything but docile [though our anger, shame, and embarrassment go so bone deep, we shiver, eyes downcast like a whipped dog being booted repeatedly when down.] sometimes even angry when at the mercy of others due to circumstances beyond our control. For example if we are beaten and raped [ if we even bother to report it] first come the police....always a pleasure ...for the usual is " "how do you rape a [willing] prostitute?"" till then do take care .... ■ Just, T. xox We invite the anglophone community to participate in Métaphore because everyone have the power to inform or entertain your fellow man! Métaphore Printemps - Été 2007 Pourquoi fumer? Pourquoi se piquer? Nous n’appelons pas toutes ces choses «drogues» pour rien… C’est un mot qui pour moi signifie remède. C’est une chose étrange… Un seul geste suffit pour que quelques instant plus tard je me sente enfin bien durant quelques temps J’suis dans mes petits nuages : il fait beau, la vie est belle, tout le monde est gentil… Je sais que ce n’est pas vrai, mais pourtant… On fait tout pour y croire! Si je t’aime drogue, c’est que je t’aime mort… Un jour de sang, un jour de cendre… Je regarde vers la lune. Une lune rouge de rage! Cette rage qui me gruge l’espoir… Et ce vide tout au fond de moi… Je suis un peu comme un loup-garou... Je me laisse contrôler par mes impulsions qui me détruisent et me feront devenir que de la cendre… Pierre Roussy ANDRÉ. Vous désirez écrire, dessiner dans Métaphore??? Sachez qu’il n’y a pas de thème imposé… e Québec regorge de belles expressions plus colorées les unes que les autres. En parcourant la province l’oreille tendue, on en entend des vertes et des pas mûres et dont on a beaucoup de difficultés à en déchiffrer le sens. En voici quelques exemples que j’ai recueilli ici et là. la pitourne : • N o u r r i r l a t r u i e : se tourner et retourner sans arrêt mettre du bois dans la fournaise. dans son lit. •Riper les cartes : •Berlander : perdre son temps. brasser les cartes. •Avoir • Mâ ch er être songeur. la gue ni ll e : • Clâsettes ou éclâsettes : toilettes. une ferronnerie : •S’en aller daguette : se sauver, filer à l’anglaise. avoir des bigoudis sur la têtes. Un trochonneux : •Loafer professionnel : • Se rincer le dalot : •quelqu’un qui accomplit mal une personne qui n’aime pas traboire un verre d’alcool. vailler… son travail. •Se Mouiller le gagouet : Sur ce, je vous souhaite un •Un frappe - à – bord : beau printemps! N’hésitez pas à avaler une gorgée d’eau. un vaniteux. m’envoyer idées, je les at•Le jour de la sainte touche : •Parler avec ses pieds : ne pas tends avecvos impatience. ■ jour de paie. savoir de quoi on parle. Falbala •Porter Vous pouvez faire un texte d’opinion, un article à propos de la méthadone (vécu, information, petits trucs, etc.), de la poésie ou encore un texte sur l’actualité qui vous touche et même vous pouvez nous soumettre un dessin. Si le comité de lecture retient votre texte ou dessin vous recevrez une rémunération sous forme de cartecarte-cadeau. [email protected] Métaphore Printemps - Été 2007 … suite et fin de la page 2 bénéfices que la diffusion du Subutex (bupréhorphine) a apporté à la santé publique. Au Canada, le Ministre de la Santé a officiellement annoncé qu’il ne reclasserait pas la buprénorphine dans la catégorie des produits stupéfiants. Toutefois, des études complémentaires devront être menées à terme avant d’envisager toute autorisation de mise en marché. Néanmoins, en évoquant les étapes clés de l’évolution, en commençant par l’accès libre à du matériel d’injection pour lutter contre la transmission du VIH et de l’hépatite C entre autre, suivi de la mise à disposition d’un produit dit de « substitution », la méthadone, les recherches actuellement en cours sur la buprénorphine et ses effets à court et moyen termes, pouvons-nous espérer que les toxicomanes seront très bientôt « traités par les pouvoir publics comme des personnes » et que la toxicomanie « commence à changer de visage ? » J’ose espérer que toutes ces améliorations sont synonymes d’espoir, dans un avenir rapproché, de voir s’allier psychothérapie et pharmacologie au service des malades. François Mauriac, écrivain romancier, déclarait en 1966, face à la consommation croissante de drogue des jeunes : « l’enfer, cet enfer-là (...) s’ouvre désormais aux enfants et aux pauvres, il faut les protéger, il faut les sauver par tous les moyens que la loi met au service des pouvoir publics ». Et bien, 41 ans plus tard, si l’urgence est toujours à la prévention, la science laisse espérer une possible et prochaine sortie des enfers! Nous ne voulons plus de cet enfer, nous voulons des moyens accessibles à tous ceux qui veulent s’en sortir ! ■ Métaphore vend des espaces publicitaires. Pour en savoir plus contactez-nous au 514-528-9000 ou par courriel à : Céléinad Sources : - Pr Paul Lafargue, membre de l’Académie Nationale de Pharmacie, brochure « Les effets secondaires des traitements de substitution et des médicaments psychotropes » - Réseau de médecins généralistes, Communauté française de Belgique, brochure « Traitement efficace de la toxicomanie » - Patrizia Carrieri, Bruno Spire, Jean-Paul Moatti, Jean-Claude Desenclos, Christian Saout et Jean-Marc Priez, Libération, rubrique « Sida et toxicomanie les dangers d’un volte face », éditée par TQa, 7 février 2007 - Anne-Muriel Brouet, rubrique « L’abus de médicaments en passe de détrôner les drogues illicites »,Monde – Santé, 2 mars 2007 - Rubrique « Le classement du Subutex abandonné. Et après? », éditée par TQa, 26 décembre 2006 - Jean-Yves Nau, rubrique « Les nouveaux visages de la dépendance », Journal Le Monde du 26 mai 2006 et éditée par TQa, 30 mai 2006 - MILDT (Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie), Paris, rubrique « Les nouveaux visages de la dépendance, éditée par TQa, 30 mai 2006 [email protected] Voici quelques trucs qui préviennent la rechute. Si vous avez des idées ou trucs personnels sur la prévention de la rechute partagez-les en écrivant à : [email protected]. • Coupez tous les liens avec les personnes de votre entourage qui consomment et ainsi qu’avec votre pusher. • Déménagez dans un secteur moins touché par la toxicomanie et ne donnez pas votre nouvelle adresse ni votre nouveau numéro de téléphone aux gens qui consomment des drogues. • Débarrassez-vous de tout votre matériel reliés à la consommation et toutes drogues susceptibles de vous faire rechuter. • Reprenez contact avec des amis qui ne consomment pas et rencontrez un professionnel lorsque vous avez des difficultés. Source : www.camh.net Quelques informations supplémentaires concernant la buprénorphine au Canada Selon nos informations la buprénorphine ne sera pas mise en marché sous sa forme actuelle, elle sera plutôt combinée de la façon suivante : buprénorphine et la nalaxone qui donne le Suboxone®. Constituée de cette façon on réduit considérablement les risques de mésusage par les personnes qui reçoivent ce traitement. Par ailleurs, un comité stratégique a été mis sur pied pour investiguer les raisons émises concernant la non-disponibilité de la buprénorphine ou du Suboxone® au Canada. Cela relancera le débat avec les différentes instances concernées par la mise en marché de ce produit : Santé Canada, les différents collèges professionnels, les compagnies pharmaceutiques, les personnes concernées par cette médication et les personnes qui utilisent des opiacés dont la qualité de vie est affectée et qui ont besoin de cette médication parce que leur métabolisme ne répond pas bien à la méthadone ou tout simplement parce que la méthadone ne fonctionne pas pour eux. ■ Lien intéressant: www.prnewswire.ca.uk/cgi/news/release?id=176244 Métaphore Printemps - Été 2007 Par Chomicat ronfler au milieu d'une conversation), les benzodiazépines entraînent une dépendance physique qui peut causer de l'anxiété, de l'insomnie et de l'agitation. Il est impératif de ne pas arrêter de prendre ces médicaments de façon subite et de consulter un médecin. omme pour tout médicament, la méthadone peut causer des interactions avec d'autres médicaments, et même avec des vitamines ou autres produits offerts en vente libre. En effet, certaines substances peuvent ralentir ou diminuer le métabolisme (la "digestion") Barbituriques de la méthadone par le foie et les autres orgaIl s'agit des somnifères et des tranquillines. sants «old school»de votre grand-mère. Peu prescrits de nos jours, ils ont été remplacés En d'autres termes, l'interaction avec d'aupar les benzodiazépines, mais certains sont tres médicaments peut vous rendre étourdi et encore populaires, comme le butalbital fatigué, comme si vous aviez pris une dose de (utilisé contre la migraine). Jumelés à la trop, ou au contraire, vous faire ressentir des méthadone, ils augmentent significativeeffets de sevrage, comme des douleurs muscument l'effet de sédation. On peut utiliser le laires, des nausées ou des «cravings» de droFiorinal et le Fioricet avec modération, et gue. D'autres interactions sont plus dangereutoujours en suivant les conseils de notre ses et peuvent même être fatales. Voici donc médecin. quelques substances bien connues et leur interaction avec la méthadone. Antidépresseurs Le Prozac et le Luvox peuvent diminuer Alcool le métabolisme de la méthadone, donc augL'usage chronique d'alcool (et non un petit menter son «effet», mais rien n'a été démonverre de temps en temps) est l'une des causes tré pour ce qui est des autres antidépresmajeures de mortalité chez les personnes qui seurs. En cas de doute, consultez votre méprennent de la méthadone. Le coma et la mort decin. à la suite d’une overdose d'alcool, est un risque bien réel. L'abus d'alcool augmente l'effet Jus de pamplemousse, Vitamine C, Millesédatif, ainsi que la dépression du système pertuis respiratoire et du système nerveux central. Les Saviez-vous que ces substances bien dommages causés au foie font partie des com- inoffensives peuvent interagir avec la méplications les plus fréquentes (cirrhose), un thadone? Le Millepertuis (St Johns Wort) dommage encore plus grave si vous êtes at- peut ainsi diminuer jusqu'à 47% la concenteint de l'hépatite C. La prudence s'impose. tration de méthadone dans votre organisme! Le jus de pamplemousse peut également Benzodiazépines avoir le même effet, mais il faut en consomLes benzos se reconnaissent par leur nom mer beaucoup… La vitamine C (à forte qui finit souvent en "am" : alprazolam, diazedose : 4 grammes et plus par jour) augmente pam, temazepam, etc. Les Xanax, Valium, l'élimination de la méthadone par l'urine, Restoril et compagnie sont utilisés comme donc il en reste moins pour vous "tenir" tranquillisants et somnifères. Il faut faire jusqu'au matin. preuve de prudence lorsqu'on les combine avec la méthadone, car une overdose peut être Opiacés fatale. En plus de causer un effet sédatif accru Inutile de faire un dessin… L'usage (pas agréable du tout à moins que votre idée continu d'héroïne pendant le traitement à la d'un bon trip soit de vous mettre à baver et à méthadone, en plus des risques habituels associés à l'injection (VIH, hépatites B et C, abcès) augmente la tolérance et la dépendance de la personne. Les mêmes effets peuvent s'observer avec les autres opiacés (Dilaudil, OxyContin, etc.) Bien souvent, une augmentation de la dose de méthadone peut aider à supprimer les symptômes de sevrage et les «cravings». N'hésitez pas à en parler avec votre infirmière ou votre docteur... Cocaïne On attend toujours le fabuleux médicament qui sera à la coke ce que la méthadone est à l'héroïne… On ne peut nier le fait que plusieurs personnes traitées à la méthadone continuent à consommer de la coke, mais il faut garder en tête que cette combinaison est aussi dangereuse qu'un «speedball». La stimulation du système nerveux central et l'hypertension sévère peuvent entraîner une attaque cardiaque, ainsi que des dommages aux reins et aux intestins. Avec une utilisation modérée, on peut s'attendre à des effets secondaires courants tels que confusion mentale, agitation et pensées paranoïaques. À noter : la coke accélère l'élimination de la méthadone, donc la personne sous traitement pourrait nécessiter une dose plus élevée (de méthadone, pas de coke!) Pot Le pot n'est aucunement associé à des risques de rechute, contrairement à l'alcool et aux benzos. Bien qu'il accélère le rythme cardiaque, les risques de réactions cardiovasculaires graves sont très rares. Il n'y a donc aucun danger à consommer du pot de façon modérée lors d'un traitement à la méthadone, sinon celui de manger trop de Doritos et de se mettre à regarder American Idol. ■ Pour plus d'infos : www.atforum.com/ methadonedruginteractions.html www.txsubsitution.info Métaphore Printemps - Été 2007 Par BeBe BOO! ors du dernier numéro de Métaphore je vous parlais de l’importance de filtrer et de chauffer sa substance à injecter et je vous avais aussi promis de parler des infections des tissus mous pour ce numéro-ci. Saviez-vous que les infections des tissus mous sont les plus souvent observées auprès des personnes qui utilisent des drogues par injection? Mais qu'est-ce qu'une infection des tissus mous? C'est une infection qui affecte les tissus qui comprennent les veines, les muscles et les organes comme le foie, le coeur, la rate, etc. Ces infections sont : l'abcès, la cellulite et la phlébite qui, bien sûr, si elles ne sont pas traitées peuvent dégénérer vers des complications beaucoup plus sérieuses comme l'endocardite. Prenons une infection à la fois… L’abcès est une accumulation de pus se constituant dans une cavité et repoussant progressivement les tissus qui se situent autour. Au début, c’est une infection locale, puis on remarque une altération des tissus environnants. L’abcès est reconnaissable à son enflure, sa douleur croissante et à sa chaleur au toucher. Sa cause la plus fréquente est le staphylocoque doré (aureus) qu’on retrouve lorsque les conditions de salubrité laisse à désirer (mains malpropres, la non désinfection de la région d’injection, eau non stérile, aiguille souillée). Si l’abcès n’est pas drainé et traité par des antibiotiques, les complications suivantes peuvent s’en suivre: bactériémie, endocardite, thrombose, ischémie. Vous pouvez faire des applications de compresses d’eau tiède pour aider au drainage de l’abcès, mais il est important d’aller voir un médecin qui pourra bien diagnostiquer la source de l’infection et les complications, s’il y en a. Il est à noter que la coupe et la mauvaise qualité de la drogue ainsi que l’injection de comprimés (les comprimés sont fait pour passer par les voies digestives et non par la circulation sanguine!) sont souvent la cause d’abcès. La cellulite maintenant… Ici, je ne parle pas de foufounes raboteuses! Je fais référence à l’infection de la peau qui peut être confondue avec la bactérie mangeuse de chair!!! Cette infection atteint la peau et les tissus sous celle-ci et les causes sont les streptocoques et les staphylocoques. On caractérise la cellulite infectieuse par une chaleur locale, de la rougeur, de l’inflammation. Aussi, il y a formation de croûtes et la peau devient avec l’aspect d’une pelure d’orange et le tout est habituellement localisé au niveau des bras et des jambes. La complication possible de la cellulite est la bactériémie. Il est donc important de rendre une visite à un médecin. La phlébite, elle, est une inflammation, une infection d’une veine ou encore la présence d’un caillot à la paroi de la veine. On retrouve surtout les phlébites au niveau des jambes surtout près des aines, mais on en retrouve aussi au niveau des bras. Le symptôme premier d’une phlébite est la sensibilité de la veine puis, on remarque une rougeur parfois violacée et une irritation sur le chemin de la veine. Les causes sont les injections répétées et les produits irritants injectés comme la cocaïne et les produits servant à la coupe, il y a aussi les streptocoques et staphylocoques qui peuvent en être la cause. Les complications possibles d’une phlébites sont : l’embolie et la bactériémie. Il est très important d’aller voir un médecin, car il ne faut pas oublier qu’une phlébite est la présence d’un caillot sanguin qui peut résulter d’une embolie. S’il y a présence de fièvre élevée ou de pus:rendez-vous à l’urgence! Pour aider à contrôler l’inflammation, il est recommandé d’appliquer des compresses d’eau tiède durant 20 minutes plusieurs fois par jour. Pour prévenir ces types d’infections et éviter leurs complications sérieuses, il est important de se souvenir de ces quelques trucs… Si vous avez à vous injecter prenez un kit stérile et ce à chaque fois. Alterner les sites d’injections et les bras (bras droit, bras gauche) Ne vous injectez pas dans les jambes, les aines, le pénis, le cou ou encore les seins. Alterner les injections dans des veines différentes chaque fois. Lavez-vous les mains ou aseptisezles avec des liquides antiseptiques du genre Purell® si vous n’avez pas d’autres choix. Désinfectez le site prévu pour votre hit et surtout ne léchez pas votre aiguille ou encore n’essuyez pas le sang après votre injection avec votre chandail ou votre pantalon. Pour terminer, il n’est jamais trop tard pour recevoir un traitement, car plus on attend plus il y a de complications possibles. Et gardez toujours en tête que vous avez droit à des soins de santé de qualité que vous soyez des personnes qui consomment des drogues ou non. Si vous êtes trop mal à l’aise pour aller voir le médecin ou vous rendre à l’hôpital, faites-vous accompagner par un ami ou un intervenant, ça aide de se savoir soutenu. ■ Sources : www.prevention.ch www.catie.ca/prefix www.btec.fsi.ulaval.ca/fileadmin/ btec.fsi/pdf/cahiers_BTEC/cahier-1complications-UDI.pdf Durant la belle saison Méta d’Âme organise des sorties une fois par mois. Contactez-nous pour en savoir plus et pour réserver!!! Méta d’Âme invite tous ses membres à son assemblée générale annuelle, le lundi 18 juin 2007 à 19 h. L’assemblée aura lieu au 1710 Beaudry, local 3.5 Aussi, tous les mardis après-midi nous avons toujours l’atelier Art-Ti-Zana. 514514-528528-9000 Pionnier dans le traitement de substitution avec la méthadone et partenaire de la recherche NAOMI, le Cran est fier de contribuer à la parution de Métaphore, une source d’informations et de témoignages pertinents pour toutes nos clientèles. Services cliniques réguliers Relais Méthadone NAOMI (Cran) Pour informations Pour informations Pour informations Tél : (514) 527-6939 Tél : (514) 847-9300 Tél : (514) 890-8360 Métaphore est offert gratuitement seul les frais postaux sont à couvrir 2 choix d’abonnement s’offrent à vous : □ 10 exemplaires à chaque parution (4 numéros par année) - 12$ ( soit 3$ par envoi) □ 25 exemplaires à chaque parution (4 numéros par année) - 38$ (soit 9.50$ par envoi) Cochez la case qui vous convient et faites l’envoi par télécopieur au 514514-527527-6999 ou par la poste à l’attention de Métaphore, 1710 rue beaudry, local 3.0 Montréal, Québec. H2l 3e7. À la suite de votre demande, une facture vous sera envoyée.