exe enseignants RUSSES_Mise en page 1

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exe enseignants RUSSES_Mise en page 1
aux enseignant-e-s
information
mcb a
MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS
LAUSANNE
Une nouvelle
exposition
au Musée cantonal
des Beaux-Arts
de Lausanne
à découvrir avec
vos classes du
23 mai au
5 octobre 2014
M A G I E D U PAY S A G E R U S S E
C h e f s - d ’œ u v r e d e l a G a l e r i e n a t i o n a l e
Tr é t i a k o v, M o s c o u
Ilia Répine. Dans un champ, V. Répina et ses enfants, 1879. Huile sur toile, 61,5 x 48 cm.
© Galerie nationale Trétiakov, Moscou
L’ E X P O S I T I O N
Aujourd’hui comme hier, la Russie fascine et se trouve au centre des débats.
À travers des peintures de paysage, l’exposition donne l’occasion de découvrir
ce pays dans la seconde moitié du XIXe siècle. La Russie est alors un des plus
vastes empires du monde. Gouvernée par le tsar Alexandre II dès 1855, elle
connaît une série de réformes dont la principale concerne plus de 52 millions de
paysans : c’est l’abolition du servage en 1861. Les écrivains russes ( Dostoïevski,
Tourgueniev, Tolstoï ) prennent part aux débats politiques. Les peintres traduisent eux aussi les aspirations libérales de l’époque. Ils tournent le dos aux thèmes
mythologiques et bibliques au profit de sujets qu’ils estiment utiles au peuple.
Paysages à échelle humaine, vie paysanne et activités quotidiennes, les scènes
qu’ils privilégient permettent à tout un chacun de s’identifier à cette nouvelle
peinture. Réunis dès 1870 sous l’étendard de la « Société des expositions artistiques ambulantes », ces peintres revendiquent un style qui se veut accessible à
tous et respectueux de la vérité : le réalisme critique.
Vassili Polénov. La forêt brûlée, 1881. Huile sur toile, 89,7 x 170 cm © Galerie nationale Trétiakov, Moscou
« Aujourd’hui
c’est le moujik qui est juge
et c’est pourquoi
il est nécessaire d’exciter son intérêt. »
Ilia Répine, peintre ambulant
QUELQUES PISTES
De nouvelles images de la Russie
Les Ambulants parcourent la Russie où ils présentent leurs expositions non plus seulement à
Saint-Pétersbourg et à Moscou, mais aussi dans les principales villes du pays. Lors de leurs
voyages, ils documentent et valorisent les paysages qu’ils traversent, sans en proposer des
vues spectaculaires : ce sont des coins de nature, observés en plein air et de plain-pied, habités
par des hommes ou des femmes du peuple occupés à de modestes tâches. Leurs peintures participent ainsi à construire un sentiment d’appartenance à une communauté.
Boris Koustodiev. Carnaval, 1916. Huile sur toile, 62,7 x 125,2 cm
© Galerie nationale Trétiakov, Moscou
Les tendances du paysage réaliste russe
Si les peintres de paysage russes poursuivent un idéal commun de démocratisation, plusieurs
tendances et de fortes personnalités coexistent sous la bannière du réalisme. Certains artistes
privilégient une approche documentaire. D’autres visent à traduire leurs émotions. Ces paysages
lyriques ou « paysages d’humeur » transmettent une réflexion sur l’éphémère et l’éternel, le fini
et l’infini dans la vie de la nature et de l’être humain. Cette tendance est incarnée par Isaak
Lévitan, ami de l’écrivain Anton Tchekhov. Ici, c’est l’aspect méditatif et mélancolique qui
domine, la traduction de ce qu’on a appelé « l’âme russe ».
Isaak Lévitan. Surplombant le repos éternel, 1893. Huile sur toile, 96,5 x 129 cm
© Galerie nationale Trétiakov, Moscou
QUELQUES PISTES
Les saisons
Le cycle des saisons est un des
thèmes favoris des Ambulants qui
s’intéressent aux périodes de transition. L’arrivée du printemps est exploitée comme une métaphore des
changements politiques et sociétaux
tant espérés. Ce motif est représenté
à de nombreuses reprises par Alekseï
Savrassov, réputé son « inventeur ».
Il connaîtra aussi une grande fortune
en musique avec notamment Le Sacre
du printemps d’Igor Stravinski.
Alekseï Savrassov. Campagne, 1867. Huile sur toile, 64 x 100 cm
© Galerie nationale Trétiakov, Moscou
Les chemins
Au XIXe siècle, les réseaux routier et ferroviaire sont peu développés en Russie et le territoire
est immense. Le voyageur se déplace souvent à pied sur les chemins de traverse et les routes
de poste. Il croise des convois de marchandises, des cercueils emportés au cimetière, des
exilés conduits au bagne, des pèlerins se rendant au monastère, des villageois à la fête.
Grigori Miassoïédov. Chemin dans un champ de seigle, 1881. Huile sur toile, 66,8 x 147,8 cm
© Galerie nationale Trétiakov, Moscou
La forêt
Principale richesse naturelle de la Russie, la forêt
représente près de la moitié de son territoire. Elle
fournit bois de chauffage, matériau de construction
des isbas (les maisons traditionnelles russes) et nourriture par la récolte de champignons et de baies. Si
les peintres la montrent souvent comme un lieu de
vie, elle se fait aussi parfois menaçante lorsque les
incendies s’y déclarent. Ailleurs, la forêt devient
l’écrin des rêves et de l’imaginaire, lorsque s’y
mêlent contes et souvenirs d’enfance.
Ivan Chichkine. Dans la forêt de la comtesse Mordvinova à Peterhof, 1891.
Huile sur toile, 84 x 110,5 cm
© Galerie nationale Trétiakov, Moscou
POUR PRÉPARER OU COMPLÉTER LA VISITE DE L’EXPOSITION
Konstantin Korovine. Idylle nordique, 1892. Huile sur toile, 115 x 155,5 cm
© Galerie nationale Trétiakov, Moscou
Liens interdisciplinaires
L’exposition favorise une appréhension de la
peinture de paysage russe par thèmes. Pour
chacun d’entre eux, la réflexion peut être
étendue sur les réalités géographiques et historiques de la Russie. Les textes que leur ont
consacrés les poètes et les écrivains, de
Pouchkine à Tchekhov, offrent aussi une
belle mise en perspective tout comme les
contes traditionnels russes.
Du paysage au conte
La tradition orale russe est riche, elle est
l’œuvre du peuple paysan qui formait une
grande majorité de la population jusqu’au
début du XXe siècle. Le conte populaire y occupe une place de choix et pénètre toutes les
couches de la société. Il a joué un rôle important dans la prise de conscience de l’identité
nationale et trouve des échos saisissants dans
les peintures de paysages. Ainsi, lire un
conte en classe peut être une amorce ou un
développement intéressant à la visite de l’exposition. Une conterie au cœur de l’exposition peut aussi être organisée sur demande
(voir page suivante b)
Petite bibliographie
– Magie du paysage russe. Chefs-d’oeuvre
de la Galerie nationale Trétiakov, Moscou.
Avec des textes de Tatiana Karpova et
Catherine Lepdor, catalogue de l’exposition,
Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne,
2014.
– Alexandre Afanassiev, Les contes populaires russes, Paris, 2000.
– Camilla Gray, L’avant-garde russe dans
l’art moderne, 1863-1922, Lausanne,
1968.
– L’art russe dans la seconde moitié du
XIXe siècle : en quête d’identité, catalogue
d’exposition, Paris, Musée d’Orsay, 2005.
– Wladimir Berelowitch, Le grand siècle
russe d’Alexandre Ier à Nicolas II, Paris,
2005.
Quelques idées de contes russes : La petite
sœur Alienouchka, Le garçon Ivanouchka,
Le petit canard blanc, L’oiseau de feu, La
Baba Yaga et Filiouchkla.
REGARDER, DÉCRYPTER, COMPARER, S’ÉTONNER, ÉCHANGER…
POUR LES ÉCOLES
POUR LES ENSEIGNANT-E-S
Visiter l’exposition avec sa classe
Heures d’ouverture du Musée :
Ma-ve 11h-18h / sa-di 11h-17h
Ouverture spéciale dès 9h (sur demande au minimum
trois jours avant la visite)
Entrée gratuite (aussi pour les enseignant-e-s
souhaitant préparer leur visite)
À disposition du jeune public (dès 7 ans) à l’accueil
du Musée : un livret-découverte avec des activités
de dessin, recherche d’information, imagination.
Dès 12 ans, des activités à télécharger :
www.mcba.ch > Médiation > Ecoles
Visites commentées réservées aux
enseignant-e-s
Mercredi 28 mai à 12h30 et 17h
Visite et entrée gratuites (sur inscription)
TOUT PUBLIC ET JEUNE PUBLIC
Visites commentées, ateliers, contes et
conférences
Voir l’ensemble du programme des événements
sur : www.mcba.ch > Médiation
Bénéficier d’une visite commentée gratuite
pour sa classe
Mardi, jeudi et vendredi dès 9h (sur réservation
au minimum 10 jours avant la visite)
Visite interactive adaptée à l’âge des élèves
(de 4 à 18 ans)
Durée de la visite : 1h
b Bénéficier d’une conterie au cœur de
l’exposition par une conteuse de L’oreille qui parle
Mardi, jeudi et vendredi dès 9h (sur réservation
au minimum 15 jours avant la visite)
Conterie précédée d’une introduction aux paysages
(dès 5 ans)
Durée de la conterie : 30 minutes (+ 30 minutes de
visite)
Tarif : CHF 80.-
Le service de médiation culturelle du
Musée est à votre disposition pour développer des visites guidées personnalisées
pour vos classes, selon l’âge de vos élèves,
vos projets pédagogiques et programmes
d’enseignement.
PRATIQUE
Réservations et renseignements
Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne
Palais de Rumine
Place de la Riponne 6
Tél. : 021 316 34 45
Fax : 021 316 34 46
E-mail : [email protected]
Médiation culturelle
Sandrine Moeschler
Accès
Bus no 1, 2 : arrêt Rue Neuve
Bus no 7, 8 : arrêt Riponne
Métro M2 : station Riponne-Maurice Béjart
Bon à savoir
Profitez de votre passage au Palais de Rumine
pour découvrir la Bibliothèque cantonale et
universitaire de la Riponne qui propose sur
rendez-vous des visites commentées pour les
écoles http://bculausanne.ch/services/formation/
classes-secondaires/).
www.mcba.ch

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