la poubelle et le tri sélectif

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la poubelle et le tri sélectif
16/05/06
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Histoires
de poubelles
Santé
.
VILLE DE PARIS
RIQUE DE LA
THÈQUE HISTO
PHOTOS : BIBLIO
On faisait
comment avant ?
Longtemps les hommes ont confié à la nature le soin de digérer
leurs déchets. Ce qui ne pouvait être utilisé pour nourrir les
animaux de basse-cour et les porcs était enfoui, brûlé ou servait
d’engrais. Mais, avec le développement de l’urbanisation, le cycle
naturel a été rompu. Et pendant près de mille ans les hommes ont
vécu dans des villes dont la propreté et l’hygiène étaient plus que
ordures
Collecte des
douteuses, voire inexistantes.
1884,
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ménagèr
Les ordures de chacun étaient tout simplement
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place des osg
jetées ou entassées sur la voie publique. Il fallut
attendre le XIXe siècle pour que l’hygiène publique devienne une véritable
préoccupation. Les réseaux d’eau potable et de tout-à-l’égout font alors, peu à peu, leur apparition.
Dans le même temps, la quantité de déchets difficilement ou non biodégradables augmente.
Les grandes agglomérations s’organisent pour lutter contre la prolifération des détritus.
On en trouve trace dès le Moyen Âge, avec la publication de décrets royaux demandant
aux habitants des villes de transporter les immondices hors des enceintes de la cité.
Monsieur Poubelle
invente… la poubelle
et le tri sélectif
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En 1884, un préfet oblige les Parisiens à utiliser
un récipient spécial pour déposer leurs ordures
ménagères devant leurs portes, afin qu’elles ne soient plus
éparpillées dans la rue avant d’être ramassées par les services
municipaux. Son nom, Eugène Poubelle, allait s’inscrire pour
toujours dans l’histoire.
En 1896, à Saint-Ouen, une usine de traitement des déchets
permet à des ouvriers qui se trouvent directement dans la fosse
de récupérer les papiers, chiffons, os, boîtes de conserve,
ferrailles, poteries, tôles émaillées afin de ne laisser passer que
les matières utiles à l’agriculture. Ces résidus, en majorité organiques,
sont ensuite broyés et transformés en engrais. Ce qui ne peut être
vendu à l’agriculture est détruit dans des fours qui donnent de la vapeur
et de l’électricité.
Tri, récupération,
réemploi : un système
économique ancien
Depuis toujours, les hommes se sont ingéniés à trouver
une utilisation nouvelle à un objet ou à une matière. Au XVIIe siècle,
les chiffonniers apparaissent. Ils récupèrent les vieux vêtements,
les chiffons, les os d’animaux, les cheveux et toute sorte d’objets.
Les os bouillis forment une graisse qui sert à fabriquer des bougies.
Les cheveux servent à faire des perruques. Les tissus se recyclent
en papier.
Il y a un peu plus d’un siècle, 50 à 70 000
chiffonniers vivaient à Paris…
À partir du milieu des années 1980, la création de structures
de l’économie sociale et solidaire a été à l’avant-garde des activités
de tri sélectif et de réemploi de matériels et d’équipements en fin
de vie. Ces structures, associatives pour la plupart (Emmaüs, Envie,
Association des paralysés de France), ont mis en place des projets
de réemploi et de recyclage favorisant l’insertion sociale
et professionnelle de personnes en difficulté et participant
à la protection de l’environnement.
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PHOTOS : MAIRIE DE PARIS - DPE.
Le préfet Poubelle.
PHOTOS : MAIRIE DE PARIS - DPE.
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Motorisation de la collecte :
deux époques, 1934 et 2005.
Le saviez-vous ?
Le préfet Poubelle avait tout prévu : dimension et contenance
des boîtes.Trois boîtes étaient obligatoires :
une pour les matières putrescibles, une pour les papiers
et les chiffons, et une dernière pour le verre, la faïence
ou les coquilles d’huître !

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