Le métier de pizzaïolo s`apprend l`école ou sur le tas
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Le métier de pizzaïolo s`apprend l`école ou sur le tas
2 | DIMANCHE 26 JANVIER 2014 | LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ VOUS & NOUS LE DOSSIER DU JOUR | VAUCLUSE | Dans le Département, on comptabilise plus de 250 pizzerias qui ne LE BILLET PAR GEORGES BOURQUARD Julie Gayet n’a rien perdu pour attendre… Le métier de pizzaïolo La séparation de François le président et de Valérie sa compagne a traîné en longueur, week-end compris. Le communiqué de l’Élysée officialisant la rupture s’est fait attendre tout ce samedi. De quoi faire plaisir à ces rabat-joie de journalistes anglais experts en trous de serrure qui juraient que le Château resterait muet jusqu’à lundi. De quoi ils se mêlent ceux-là, qu’ils s’occupent de leur reine et de sa basse-cour et les vaches seront bien gardées. Pour autant le feuilleton n’est pas fini. Jusque-là l’attention médiatique était braquée sur l’Élysée et la Lanterne. Mais s’il en est une qui n’a rien perdu pour attendre, c’est bien Julie Gayet. Maintenant que François Hollande a fait œuvre de clarification à propos de Valérie, Julie la résidente de la rue du Cirque revient au centre de la piste. La comédienne aux 80 films et téléfilms et aux 20 ans de carrière ne s’attendait sûrement pas à décrocher le pire des rôles, celui de supposée compagne cachée du chef de l’État. C’est pourtant celui qui lui vaut la couverture des magazines et les conversations dans les dîners en ville. Comme si la clandestinité valait mieux que la lumière des projecteurs… Déjà, rumeurs et confidences courent sur son compte. Les plus indulgentes soulignent que son grand-père était compagnon de la Libération alors que les mal intentionnées assurent que son chirurgien de père a fait un bout de chemin professionnel avec Jérôme Cahuzac. Brassens nous l’avait bien dit, les trompettes de la renommée sont bien mal embouchées… ULA QUESTION DU JOUR Un président de la République doit-il faire abstraction de sa vie privée ? @ LA RÉPONSE À LA QUESTION D’HIER : Valérie Trierweiler aurait-elle dû annuler son voyage en Inde ? Oui 59 % Non 41% Résultats de la consultation effectuée sur le site du Dauphiné Libéré (3 069 votes). Chaque jour, une question vous est posée dans cet espace. Vous êtes invités à y répondre sur le site du Dauphiné Libéré : ledauphine.com rubrique “La question du jour”. UÀ VOIR, À LIRE SUR LE WEB VIDÉO : Bill Gates se fait battre aux échecs par le champion du monde de 23 ans en… 79 secondes à voir, à lire sur le site du Dauphiné Libéré : ledauphine.com Depuis trois ans, Matthieu Guillotin, fondateur de Pôle pizza à Monteux, transmet son savoir à ceux qui souhaitent devenir pizzaïolos. Photo Le DL/V.D. À Monteux, une école pour devenir pizzaïolo Matthieu Guillotin, accueille dans son école de pizzaïolo à Monteux, des stagiaires venus parfois de loin. S on second bébé vient tout juste de voir le jour. Un bé bé professionnel. La se maine dernière était en effet inauguré le deuxième Pôle pizza de France, à Mâcon (71). Une preuve, si nécessaire, de la bonne santé du secteur. Ce vent positif, Matthieu Guillo tin, 20 ans de métier, le sent déjà depuis quelques années. Début 2011, l’ancien prof de tennis reconverti lâche son af faire de Châteaurenard et ouvre une école de pizzaïolo à Monteux. Ce centre de formation pro pose toutes sortes de sessions, mais c’est celle de 40 h, répar ties sur cinq jours, qui est la plus dispensée, pour 990 €. « Nous avons aussi un stage “sauces et garnitures”, un autre “desserts” ou encore “pizza acrobatique”, animé par un ancien jongleur de cir que, mais ce ne sont encore que des àcôtés », avoue celui qui possède aujourd’hui deux pizzerias (à emporter). 260 à 270 pizzerias dans le Vaucluse Les stagiaires, de 17 à 59 ans, sont des hommes pour 80 % d’entre eux. « Vingtcinq pour cent sont des pros de la restau ration ou de l’hébergement. Les autres viennent dans une démarche de reconversion, explique le chef d’entreprise. J’ai eu un élagueur, un pein tre, une femme au foyer divor cée, un cheminot… » Bien qu’encore jeune, la structure de Matthieu Guillo tin jouit d’une bonne réputa tion dans un département où elle n’est pas seule sur le cré neau de la formation. On y vient ainsi parfois de loin pour acquérir les rudiments du mé tier. Descendu de sa Norman die fin septembre dernier, Yo han Bourel, 29 ans, en est un bon exemple. Assureur,ildécideunjour de changer de vie et mûrit son projet. « Je suis entré en con tact avec la Fédération fran çaise des pizzaïolos. J’y ai eu plusieurs avis, tous positifs en vers Pôle pizza. J’ai pas hésité à faire 800 km, alors que j’avais une école à une demi heure de chez moi. » Depuis deux mois, ce Rouennais gère son propre établissement. En Vaucluse, où coexistent 260 à 270 établissements spé cialisés, il y a encore de la pla En février, cet ancien routier lancera son établissement à Avignon. Des quatre semai nes passées à Pôle pizza, il re tient l’importance accordée à la pratique et le suivi person nalisé lors de sessions qui ac cueillent tout au plus trois ou quatre stagiaires. Une am biance familiale qui participe sans doute autant du succès du pizzaïolo montilien que l’engouement français pour son plat de prédilection. Vincent DANET Une pincée de diététique pour dédiaboliser la pizza M arc Antoine est diététicien nutrition niste. Il intervient auprès des sta giaires du centre de formation de Mon teux pour les guider sur la voie d’un produit fini équilibré d’un point de vue nutritionnel : « Il est encore nécessaire de dédiaboliser la pizza, plat sans aucu ne vertu et qui fait grossir », notetil. En 14 heures sur deux jours, le spécia liste évoque saveur, texture, goût, qua lité de la farine (« moins elle est blan che, meilleure elle est »), importance de la pâte et associations de produits. « L’utilisation d’une viande ou d’un poisson gras, tel le saumon, n’est pas un problème, mais il convient alors de se « Nous avons un four à bois » passer d’œuf ou de fromage. » Le public auquel il s’adresse est parfois éloigné de ces considérations : « Ils n’ont pas toujours de notions concer nant la teneur en matière grasse des viandes, les différences entre les fari nes et ne pensent pas forcément aux légumes. » Marc Antoine avoue ainsi que, au dé part, les stagiaires craignent un peu le côté théorique de la chose, mais, au final, les retours sont bons : « Lorsqu’ils appliquent mes conseils, pour ceux qui étaient déjà en activité, la clientèle relève l’évolution et s’en satisfait. » « L’important : accueil, qualité, régularité, communication » À Vaison-la-Romaine, Sylvain Mas est gérant de Pizza Papa. À Vaison, Joey Padilla, est pizzaïolo à Planet Pizza &Co. «L a qualité des pizzas, ça veut tout dire et rien dire ! » confie Sylvain Mas, gérant de Pizza Papa. L’établissement, qu’il gère avec Damien Braschet, propose restaurant, pizza à emporter et livraison à domicile. «U « On essaye de sortir tous les 15 jours une pizza différente » « Nous avons un four à bois, ce qui se fait de moins en moins. C’est une cha leur différente qu’un four électrique. La pizza est moins sèche, elle est moel leuse et bien cuite. Un autre gage de qualité est le service. Il faut qu’il soit bon et efficace. Ici on fait en sorte que personne n’attend pas plus d’un quart d’heure, trente mi ce pour vivre de la pizza, « mais c’est plus engorgé dans le sud que dans le nord », pré cise Matthieu Guillotin. C’est pourtant là, à Maubec, qu’ont décidé de s’installer deux de ses anciens élèves, Françoise Huot, 45 ans, et son époux, 54 ans. Anciens agent de sécurité et commercial, ils devraient ouvrir leur pizzeria au prin temps. Le couple envisage de parfaire ses connaissances auprès du centre, ce qu’a déjà fait Driss Layouni, 36 ans. Sylvain Mas entouré de Stephane Russo (à g.) et de Damien Braschet. nutes pour une livraison. On essaye de sortir tous les 15 jours une pizza diffé rente pour que nos clients habitués aient toujours une nouveauté ». Sylvain Mas applique un prix attractif : « On fait une promotion sur trois pizzas. Le prix n’est pas le premier critère pour les gens, mais pour les étudiants oui ! » Pour répondre à la de mande sur place, le gérant a revu la taille des pizzas. « Les clients me disaient qu’elles étaient trop gran des. Les pizzas sont main tenant plus petites que celles à emporter et on sert une salade avec ». Eva VERMEERBERGEN ne bonne communi cation est primordia le, mais aussi un bon accueil client et une régularité dans la préparation des pizzas afin de répondre à l’attente du client », lance Joey Pa dilla, pizzaïolo depuis deux ans au sein de Planet Pizza & Co, établissement de piz za à emporter dirigé par Jé rôme Marinier. « Il suffit d’une pizza mal préparée et le client peut aller voir la concurrence ! » A la question si le prix est un argument le jeune hom me répond : « Il y a le prix psychologique. Les gens sa vent qu’une pizza coûte une dizaine d’euros. On peut se démarquer avec le prix, il y a plusieurs sortes de clients. Personnellement je préfère Pour Joey Padilla, 23 ans, il ne faut rien négliger. mettre le prix dans une bon ne pizza au lieu de donner 7€50 à 9 euros et rester sur ma faim ». Joey Padilla soulève la fi délisation de la clientèle : « Il y a le système de la carte de fidélité, mais nous ne le pratiquons pas. Pour les clients réguliers ou à partir d’un certain nombre de piz zas commandées on fait un geste. » E.V