Résultats de l`audit sur l`itinéraire GTA/GR®5

Transcription

Résultats de l’audit sur l’itinéraire
GTA/GR®5 - 2009
Introduction
Le présent document vise à brosser un état des lieux actuel
de l’itinéraire tout en conservant une perspective historique
de son développement. En relevant la parole d’un panel
resserré mais représentatif des acteurs impliqués dans la vie
de ce sentier, on voit se dessiner les caractéristiques de
l’itinéraire, ses points forts et les faiblesses de son
positionnement par rapport à l’évolution de la demande en
matière d’itinérance pédestre.
Si l’itinéraire a connu une très forte notoriété dans le passé,
il s’agit aujourd’hui d’attirer à lui une nouvelle génération de
randonneurs,
moins
experts
ou
moins
en
forme
physiquement. Le présent document cherche à proposer
quelques pistes pour aller vers cet objectif.
La GTA/GR®5 est un itinéraire pédestre de 607 km qui traverse les Alpes françaises de
Thonon à Nice. La Via Alpina emprunte le même itinéraire sur 178 km de son tracé soit
un peu moins de 30% d’itinéraire commun.
L’itinéraire du GR®5 a été identifié à partir de 1946 et balisé dans les années 50. Il
comporte entre 20 et 40 étapes en fonction de la rapidité du randonneur, des variantes
parcourues et du temps consacré aux activités extra-itinérantes.
Objectifs qui ont prévalu à la création de la GTA
-
Utiliser les aspirations des populations
développement des hautes vallées.
-
Irrigation touristique par le haut des vallées enclavées difficilement
accessibles par le bas.
-
Les grands randonneurs, utilisateurs de cet « équipement » constituent
l’avant-garde de touristes plus nombreux en villégiature – ils ont un rôle
de prescripteurs -. L’itinéraire, devenu « mythique » développe donc un
« effet vitrine des territoires » supposé permettre d’entraîner des
clientèles moins expertes. Ce présupposé a été vérifié par les campagnes
d’évaluation menées par la GTA : 80% du public en séjour l’été déclare
avoir choisi sa destination car il s’agit d’un territoire de randonnée, et
lorsque l’on questionne les itinérants, le choix de l’itinéraire se porte dans
une grande majorité des cas sur un itinéraire très connu « parce que c’est
rassurant, on pense que le balisage est bon, qu’il y a du monde ».
Audit itinéraire GTA/GR®5
urbaines
comme
outil
de
décembre 09 – 1/13
La Grande Traversée des Alpes – 14 rue de la République – BP 227 – 38 019 GRENOBLE Cedex
T : 04 76 42 08 31 / F : 04 76 42 87 08 / www.grande-traversee-alpes.com
-
Constituer un réseau d’acteurs et de structures cohérent à l’échelle des
Alpes françaises. Un exemple : à la création de l’itinéraire, un élu du Haut
Giffre disait qu’il était prêt à risquer de construire des refuges parce qu’il
avait la certitude qu’ailleurs dans les Alpes, d’autres faisaient la même
chose.
-
L’itinérance constitue un moyen de valoriser le réseau de territoires et des
structures associées (hébergements, itinéraires, OT, etc.) qui n’auraient
pas de visibilité individuelle sans cela.
!
Il s’est donc agi concrètement d’accompagner la création de nouveaux points
d’hébergements le long de la partie alpine du GR®5 de manière à raccourcir la
durée des étapes à 6h en moyenne. Il a donc fallu convaincre les populations
montagnardes, en particulier dans les hautes vallées jusque là ignorées du
développement touristique.
!
La création d’un parcours cohérent a abouti à une organisation quasiment
politique en faveur de l’aménagement du territoire et du développement d’un
tourisme doux qui transcende les frontières administratives. Si les élus se sont
investis dans ce projet dès sa création, il faut néanmoins souligner
l’interdépendance privée-publique qui s’est construite sous ce motif.
Bilan après presque 40 années d’existence
-
Ce « prototype » fonctionne, l’effet vitrine aussi (comme pour le tour du
Mt Blanc par exemple). L’aspect mythique de l’itinéraire a été totalement
approprié par le public, montagnard ou non.
-
Le processus est reproductible (Route des Grandes Alpes, Chemins du
Soleil, Via Alpina, etc.).
-
La lisibilité de l’itinéraire diminue lentement dans le temps : On constate
un relativement bon maintien de cet itinéraire dans les top 5 des
itinéraires (cf § « image » en page 6).
-
Le logo GTA est devenu un pictogramme au même
titre qu’aire de pique-nique ou point d’information.
Cependant, il s’agit du logo relatif au ‘label’ GTA et
diffusé
sur
les
panneaux
destinés
aux
hébergements de l’itinéraire. Si ce logo demeure,
pour une partie du public, un gage de qualité
d’accueil des amateurs des APN et de la
randonnée, il pose aujourd’hui question : doit-on
conserver ce label supplémentaire qui n’est plus
en phase avec la stratégie de la structure GTA en
matière de gestion du parc d’hébergements le long
des itinéraires dont elle a la charge.
Clientèle actuelle sur l’itinéraire
Segmentation de la clientèle dans le temps :
•
•
•
•
-
Juin : Beaucoup d’étrangers (belges, hollandais, allemands, suisses,
anglais, canadiens, israéliens – peu d’Italiens). Un mois approprié par les
randonneurs,
Juillet : de nombreux groupes et clubs (PACA, RA, Paris, Bretagne),
Août : baisse très sensible de la fréquentation de randonneurs. Clientèle
pratiquant à la journée,
Septembre : retour des étrangers, peine à fonctionner (cf. infra).
Les dates de fermeture des refuges (souvent
autours du 15.09) posent un problème : cela
bloque la possibilité d’itinérance en arrière
saison alors que la météo reste clémente et les
clientèles sont potentiellement de plus en plus
demandeuses
(jeunes
retraités
sportifs,
étalement des périodes de congés, itinéraires
très
longue
distance
type
Via
Alpina
contraignant à une arrivée dans les Alpes du
Sud très tard en saison).
Segmentation de la clientèle dans l’espace :
-
La segmentation est approximativement de 50% de pratiquants qui
parcourent la totalité de la GTA en une traite et 50% réalisant seulement
une portion dans l’été.
-
La part des clientèles étrangères augmente, ainsi que la clientèle de
proximité (re-découverte de leur région). Les réservations se font de plus
en plus tardivement, voire de plus en plus de personnes ne réservent pas,
surtout les clientèles de proximité.
-
Les boucles/tours de massifs ont plus le vent en poupe : ils sont plus
courts (4 à 7 j), plus faciles à appréhender géographiquement et en
matière de logistique (il n’y a pas de problème de transfert puisque
boucle). Dans le Queyras, 9/10e des itinérants effectuent le tour du
Queyras qu’ils répètent par des itinéraires différents une fois qu’ils ont
parcouru le GR® ; en Vanoise, les enquêtes ont identifié 7% de clientèle
itinérante et seulement 5% de cette clientèle sur la GTA, les 95% restant
pratiquent en boucle (attention, ces chiffres concernent principalement les
personnes comptabilisées au départ des randonnées, donc pas en
itinérance).
Segmentation de la clientèle en fonction du type d’encadrement :
-
D’après Allibert, le voyage accompagné représente 80% des ventes sur les
Alpes du Nord. Le voyage en « liberté » est, quant à lui, en forte
croissance (+20% de clients/an). L’attrait de ce type de séjour réside en
l’absence de portage, la prise en charge de toute la logistique et la
sélection d’un itinéraire « idéal ». La clientèle croît mais la concurrence
entre agences aussi. On repère aussi un fort développement sur les
produits « famille » en liberté et en liberté avec animaux de bât, confirmé
par les hébergeurs.
-
Le produit « GTA » se vend assez bien, mais on relève seulement de 10 à
25 personnes par an qui enchaînent deux des quatre séjours qui
composent la « GTA » (Simplon-Zermatt-Chamonix-Briançon-Nice). Le
prix de vente de ces séjours est considérablement alourdi par le transport
de bagages. La vente de produits GTA rapporte donc très peu au vu du
temps affecté par les TO. L’itinéraire GTA demeure plus facile à
promouvoir que Via Alpina. On relève un intérêt marqué pour le tronçon
non exploité St Gingolph-Chamonix. La randonnée en formule liberté des
agences a amené de la clientèle « fraîche ».
-
Les tours-opérateurs présents :
o Queyras : Grand Angle, Chamina, Kairn, Guiltour, l’Echaillon,
Allibert, Terre d’Aventure, Visage, sentiers de France, etc.
o Vanoise : Allibert (Tour des glaciers de la Vanoise)
Évolution de la fréquentation dans le temps :
-
Les hébergeurs ‘historiques’ ont identifié une chute de la randonnée
itinérante dans la 1re moitié des années 90, notamment pour ce qui
concerne les randonneurs au long cours à ski. Ce constat est confirmé par
la courbe des ventes de topos guides de la FF Randonnée que l’on voit
baisser à partir du début des années 1980 et de manière quasiment
continue depuis le début des années 1990.
-
Les hébergeurs notent cette année particulièrement une difficulté
financière de certaines clientèles, notamment jeunes mais aussi famille qui
privilégient de plus en plus le dortoir, ne prennent pas de ! pension mais
privilégient la gestion libre ou combinent le bivouac/camping et les demipensions en gîte.
-
On constate un fort remplissage des refuges hors période de gardiennage,
ce qui confirme l’appétence de la clientèle existante pour le nonmarchand.
-
Se développe une clientèle sans voiture
qui a besoin d’une offre pour accéder aux
secteurs les + intéressants : accéder au
plus près du cœur.
-
Une proportion importante de clientèle est
« angoissée » par la pratique : elle arrive
au gîte à midi après avoir réalisé un
« chrono », n’a rien vu en route mais
estime s’être « sorti d’affaire ». Les
randonneurs n’ont souvent pas de carte,
mais utilisent le topo.
-
La demande évolue clairement vers les chambres de 2 ou petites unités,
ainsi que sur la qualité de l’accueil et de la nourriture (besoin d’embaucher
pour pouvoir satisfaire ces demandes).
-
Demande clairement identifiée pour la prise en compte de l’environnement
(produits nettoyants bios, énergies renouvelables, etc.) et pour une
alimentation saine : porteur de sens et vecteur de communication.
-
Sur le tour du Queyras, on observe un effet de pack : tout le monde part
le même jour du même point en suivant le topo alors qu’il est possible de
prendre le tour depuis n’importe quel point et dans un sens ou dans
l’autre.
-
Il manque dans le topo et sur le terrain des abris repérés pour le piquenique les jours de pluie.
Effet réseau :
Le réseau des professionnels du GR5 est largement délité, si l’on part du principe
qu’il a un jour été structuré. Chaque structure fonctionne aujourd’hui de manière
indépendante, ou, dans le meilleur des cas, on peut observer une organisation
du tissu économique de la filière du tourisme itinérant à l’échelle du territoire, de
la vallée. Il n’y a pas d’animation et donc pas de motif pour coopérer à l’échelle
de l’itinéraire. Lorsqu’un minimum de structuration locale existe, on peut
observer :
-
Renvois de clientèle vers les hébergements de proximité immédiate, mais
pas plus. Rare connaissance des structures ‘amonts’ et ‘avals’ ou des
structures différentes (jours d’ouverture du restaurant du village, des
services TC, etc.)
-
Vanoise, Mercantour : le système de réservation coordonné a transformé
la « contrainte » du réseau en « opportunité » du réseau. Il s’agit
désormais d’une occasion de travailler ensemble et l’approche est bien
plus positive depuis que les gardiens de refuge ont constaté le temps
gagné qu’ils ne passent plus au téléphone à prendre et annuler les
réservations. Ils intègrent, au contraire, l’intérêt que chaque client trouve
un hébergement même s’il ne s’agit pas du leur. La force de ce dispositif
réside dans son intérêt commercial.
-
Un manque ponctuel relevé sur l’ancrage avec les OT. Les parcs nationaux
et régionaux, les hébergeurs (tous types confondus) fonctionnent bien de
concert, mais certains offices de tourisme ont encore beaucoup de mal à
intégrer la mobilité touristique croissante dont l’itinérance représente la
quintessence. De plus, certains OT ne jouent pas le jeu du réseau en
indiquant les hébergements qu’ils ont dans leur listing plutôt que ceux
fléchés sur l’itinéraire. Cela est particulièrement mal perçu par les
hébergeurs de l’itinéraire et en particulier ceux qui payent des cotisations
à des labels pour pouvoir figurer sur les documents de promotion.
Image :
Notoriété de l’itinéraire :
Lors d’enquêtes réalisées par la GTA dans les
salons liés à la randonnée, l’itinéraire
GR5/GTA est spontanément cité par 8,5%
des répondants et arrive en 4e position
(derrière le GR20 – 27% et les Chemins de St
Jacques – 11% et le Tour du Mont Blanc –
9%). Lorsque l’on demande aux mêmes
personnes si elles connaissent les itinéraires
cités (notoriété assistée), la GTA/GR®5 arrive
en 5e position (itinéraire connu par 34% des
répondants).
On constate donc un relativement bon
maintien de cet itinéraire dans les top 5 des
itinéraires bien identifiés, et ce malgré un
effort médiatique particulièrement limité.
Les acteurs interrogés indiquent que les noms d’itinéraires ou de massif sont plus
porteurs que les numéros de GR. De même, les agences utilisent plus les noms
de massif que les noms d’itinéraires ou de GR.
Ainsi, le Queyras dispose d’atouts considérables : massif peu difficile malgré
l’altitude (reliefs doux), préservé, accessible, bien équipé, météo favorable.
Les parcs nationaux jouissent aussi d’une excellente image et d’une identité
marquée. Ainsi, la Vanoise développe une image de la randonnée itinérante
appuyée sur la densité de refuges et gîtes qui permettent aux marcheurs de
voyager léger.
L’image de la GTA/GR®5 :
Adossé avant tout à la variété des alpes françaises, il s’agit de LA traversée
mythique et d’un itinéraire sauvage.
L’itinéraire est « étiqueté experts » : image sportive, sauvage, rupture et
immersion profonde dans le monde de la montagne.
Les freins psychologiques :
Le contrepoint négatif de cette image : l’itinéraire est aussi
identifié comme une « bavante ». Comme indiqué plus haut, on
constate une faible connaissance des grands itinéraires par le
grand public, en particulier des GR. L’image du GR5 est
vieillissante : « chaussettes rouges et gros mollets », donc
désuétude par rapport aux nouveaux randonneurs.
Est aussi cité l’effet lié au film « les Randonneurs » (1997) qui
caricature un groupe de marcheurs sur le GR20.
Enfin plus concrètement, le poids des sacs est identifié comme
un des principaux freins à la pratique de l’itinérance au long
cours.
-
Les points forts de cet itinéraire :
Unique itinéraire accessible à tous les marcheurs (puisque même
réalisé en joëlette, par des groupes de jeunes de l’UCPA…) équipé pour
permettre de traverser les plus beaux paysages des Alpes. Il n’y a
pas d’autres façons de découvrir les Alpes à pied. - Le label GTA constitue
la double assurance pour le randonneur de pouvoir parcourir l’itinéraire
en toute sécurité (ne pas se perdre) et d’y trouver des hébergements
dédiés à l’accueil de randonneurs.
-
La possibilité de changer de saison en fonction de l’altitude et de la
latitude (grande variété entre le nord et le sud de l’itinéraire).
-
GTA/GR®5 constitue une évasion au long cours. L’itinéraire et le nom font
rêver, fondent une invite au voyage. Lorsque l’on en parle, les auditeurs
ont rapidement des étincelles dans les yeux. C’est un rêve à portée !
-
Variété d’équipement : entre la Vanoise qui comporte une forte densité
d’hébergements (permet de randonner léger) et le Mercantour, beaucoup
plus sauvage (qui prête plus à la pratique en autonomie) ou encore les
possibilités de transport de bagages très opérationnelles sur certains
secteurs comme le Queyras (8,80 "/bagage/j avec Sherpa Queyras).
Propositions pour dynamiser l’image du GR5 :
Tout d’abord, voilà quelques-unes des propositions relatives au message qui
pourrait être véhiculé pour dynamiser l’itinéraire.
-
Soif de nature et de découverte. L’aventure au bout de la chaussure.
Itinéraire accessible à « toutes les chaussures ».
-
Randonner léger, liberté, convivialité : (2 T-shirt, 1 polaire et 1 berlingot
de lessive biodégradable). Cela est plus particulièrement vrai pour la
Vanoise qui offre la possibilité de randonner de refuge en refuge avec
déjeuner le midi en refuge aussi du fait de la très forte densité
d’hébergement sur ce massif.
-
Refuge = cocooning et pas usine.
Voilà ensuite des propositions plus générales, de tous ordres et qui constituent
simplement une base pour ouvrir la discussion et susciter des échanges d’idées.
-
Créer/renforcer la communication sur les boucles et tours et proposer des
« sous »-itinéraires à thème : sentier des lacs de montagne, etc.
-
Assurer une promotion nationale de l’activité randonnée (ministère) sur le
thème : la rando, c’est plus fort que les parcs aventure, la via ferrata, le
raft et le surf d’été.
-
Il manque : des attractions pour les jeunes : piscine, un lieu où ça se
passe, boîtes de nuit pour les jeunes.
-
Recours plus systématique aux passeurs : accompagnateur en montagne
pour la découverte et l’appropriation du milieu. Pour la clientèle en
séjour : proposer des produits AEM à partir des hébergements pour des
balades courtes (1-5h).
-
Améliorer la possibilité de recours au transport de bagages.
-
Ultra-trail n’amène pas le grand public, donc organiser un Kho-Lanta du
GR5 ou une chasse au trésor serait plus efficace.
-
Re-développer une signalétique de rappel spécifique sur le terrain.
Qualité de l’offre hébergement :
La qualification des prestations et le conseil qualifié
dépendent du fait que les hébergeurs ou gardiens
soient
eux-mêmes
randonneurs.
On
constate
globalement une forte reconnaissance du public
randonneur GTA/GR®5 dans les hébergements, une
ouverture vers les publics étrangers et un plutôt bon
niveau de conseil aux randonneurs (en particulier dans
les refuges GTA ‘historiques’ et CAF).
Comme déjà indiqué, le label GTA représente toujours
un gage de qualité d’accueil pour le randonneur
pédestre, notamment pour ce qui concerne le conseil
et les services spécifiques.
Constat d’un important turn-over des gérants d’hébergement (en particulier dans
le Queyras) car inadaptés à la demande et peu conscients des contraintes liées
au métier.
Pour les tours-opérateurs, un travail d’homogénéisation de la qualité des
hébergements reste à effectuer : aller vers du standing moyen de gamme à
‘moyen +’. Les hébergeurs aussi notent une demande pour un surcroît de qualité
(en particulier la douche chaude).
Les offres « exotiques » comme la nuitée en yourte fonctionnent très bien,
notamment pour les clientèles françaises (50% des clientèles demandent si
l’offre est présente au plan de la Lai qui annonce cette prestation). Il existe un
guide des chambres d’hôte insolites (Hachette), ce qui tend à montrer combien
la demande pour ce type de produits s’affirme. Il est à noter que l’affichage de
spécialités culinaires constitue un véritable plus.
Label GTA :
Le label « historique » des gîtes et refuges GTA ne doit pas être effacé. Il
conserve une cohérence en regard de l’offre proposée dans ces hébergements
historiques : une prestation de qualité « moyenne + », un excellent rapport
qualité/prix et surtout un conseil de grande qualité pour les pratiquants de
randonnée pédestre (et à ski) ainsi que l’accès à des services spécifiques (salle
hors sac, local de séchage, etc.). Ce sens marqué et cette historicité restent
revendiqués par une partie des hébergements « historiques ».
La structure GTA a pour rôle de marteler les idées comme le « jeu collectif » et le
renvoi de clientèles, faire évoluer les mentalités pour appuyer la nécessité de
travailler ensemble.
Selon les hébergeurs historiques, avant, lors de ses AG, la GTA animait des
réunion de tous les niveaux d’interlocuteurs et l’on balayait les dossiers un par
un. La GTA est devenue une structure institutionnelle dans laquelle de nombreux
acteurs ne se reconnaissent plus.
Problèmes ou questions ponctuelles d’itinéraires :
-
-
-
-
-
-
L’étape Larche –> St Dalmas est trop longue.
Col Agnel : problème de sur-fréquentation en été.
4x4 & moto : rallye col de Vars – col de Turini. Discussion avec le maire de
St Dalmas en cours mais manifestement un problème lié à la fréquentation
italienne combinée à la fréquentation française concentrée puisque de plus
en plus de communes interdisent la pratique sur leur territoire.
Problèmes ponctuels sur 1 hébergement :
Sur l’étape : Larche -> Bousiéyas : le refuge de Bousiéyas n’est pas
propre, confort sommaire, repas insuffisants. Du coup, le gîte d’étape du
Corboran (à l’étape suivante) subit une perte de clientèle, les randonneurs
privilégient l’hôtel au vu de l’expérience de la veille.
Problème sur Tignes et Val d’Isère, il y a de moins en moins
d’hébergements qualifiés pour l’accueil de randonneurs, mais seulement
pour du séjour, ou des hôtels.
Proposition de variante :
Pas de la Cavale -> Pas de Morgon -> Col du Fer -> refuge de Vens -> Mt
Tenibre (en balcon 5h ou sommet 7h) -> ref. de Rabuons -> Lac du
Tenibre -> St Etienne. Intérêt : refuges de Vens et Rabuons sont des
refuges du CAF.
Vanoise : Depuis Val d’Isère, plein sud en suivant le ruisseau de la
Calabourdane, plan de l’Arselle, chalet puis refuge du font des Fours, col
des Fours, pont de la Neige. Intérêt : itinéraire qui évite un maximum les
remontées mécaniques et la route de l’Iseran. Plus sauvage et ouvre sur
un hébergement de qualité.
Coordination des fédérations et politique tarifaire :
Les adhérents FFRandonnée devraient aussi pouvoir bénéficier des tarifs
CAF. Le CAF augmente ses tarifs de 7% /an. On arrive à près de 50 " en
1/2 pension, ce qui représente un réel frein à la fréquentation.
Conclusion :
La GTA/GR®5 demeure l’itinéraire au long
cours mythique ; par son ampleur et par
l’immersion qu’il représente dans la réalité
contrastée du monde de l’alpe.
Afin de renforcer l’image de cet itinéraire,
outre les propositions qui émaillent ce
document, on peut retenir :
- Développer le maillage : matérialiser les
portes
d’entrées
de
l’itinéraire
et
éventuellement des tours de massifs ou de
sous-itinéraires à thèmes, à défaut
envisager un balisage supplémentaire au
strict GR®5.
Les nouveaux itinérants demandent à être
rassuré : topos simples, itinéraires en
balcons, possibilité d’être accompagnés,
suivi de la construction du projet de
randonnée.
Une réponse consiste donc à travailler le message, l’image trop aventure :
accessible à tous, convivial, randonner léger, s’immerger en toute sécurité dans la
nature des Alpes indomptées…
Demande d’accessibilité/services : élargir les périodes d’ouverture des refuges
permettrait de suivre l’étalement des congés, la montée en puissance des publics
« jeunes retraités », mieux valoriser les arrière-saisons qui permettent la pratique
de la randonnée.
Personnes / structures auditées :
Hébergeurs :
Gîte Les Baladins
Gîte Les Gabelous
Gîte Le Villard
Plan de la Lai
Auberge de Bionnassay
J.J Fournier
Bruno Meynet
Philippe Di Marco
Philippe Letard
Walter Bochatay
Queyras
Queyras
Queyras
Roselend
Chamonix
Personnes ressources :
Ex directeur de la GTA
1er directeur de la GTA
Baliseur et gîte familial
Parc National de la Vanoise
FFCAM
FFRandonnée
Office de Tourisme de St Etienne de Tinée
Jean-Pierre Lyard
François Gros
Henry Emprun
Dominique Giard
Raymond Courtial
Jean-Pierre Feuvrier
Chantal Bernard
Crédits photo :
Alexis Gaillac
Hormis les photos couleur
http://www.alexisgaillac.fr
GTA
Cartographie des itinéraires GTA/GR®5, de ses tours et boucles

Résultats de l`audit sur l`itinéraire GTA/GR®5

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