Bases du dépistage
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Bases du dépistage
Dépistage des Cancers Gynécologiques Pr Jean Levêque DOGMR Hôpital Sud CHU Rennes Université de Rennes 1 ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Bases du dépistage • Recherche systématique de pathologie latente Îaméliorer Santé Publique • Tests de DPT et de Dic : coût précision base TRT DPT sains Sujets groupes étendus faible faible non Dic malades individus élevé forte oui • Qualités d'un test : – simple – acceptable – reproductible – économique – sensible : dépiste les sujets malades – spécifique : écarte les sujets sains ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 1 Bases du dépistage Qualité de la pathologie à dépister : – Histoire naturelle connue : • laisse le temps de dépister • diagnostic précoce Î guérison – Pb de Santé Publique : • grave et fréquente • si prévalence élevée Î Valeur Prédictive Positive du test élevée ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Cas # 1 Nom : DUR… Age : 21 ans Sexe : F Pr. LEVEQUE Gynécologie Hôpital Sud FROTTIS CERVICAUX (système Bethesda) Renseignements cliniques : Nulligeste. Contraception orale depuis 2 ans. Premier frottis systématique. J 12 du cycle. Col normal. 2 lames Qualité des étalements : Interprétable mais limité par l’absence de cellules endocervicales MICROSCOPIE : Le frottis exocervical montre une desquamation de cellules malpighiennes superficielles et intermédiaires normales sur un fond non inflammatoire. Le frottis endocervical présente une description superposable avec de nombreuses cellules malpighiennes normales. Absence de cellules endocervicales. CONCLUSION Aspect cytologique de frottis normal, non jonctionnel. • QUAND faire un FCV • Avec quelle périodicité • COMMENT faire un FCV • A QUI faire un FCV ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 2 Périodicité du FCV • Périodicité : – Débuter avec activité sexuelle (> 20 ans ?) – Contrôler à 1 an – Adapter / facteurs de risque : • surtout nombre de partenaires • penser aux autres partenaires du mari • plutôt que fréquence des rapports • Importance de la clinique : signe d’appel – refaire FCV – voire aller plus loin • Echecs du FCV : – Prélèvements défectueux : • inadéquation entre col et instruments de prélèvements • cell épithéliales non visibles (sang, glaire) • défaut d’étalement ou de fixation • lecture du compte-rendu – Erreur de lecture par le pathologiste – 20 à 30 % des K col : après FCV normal ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Technique du FCV • Renseigner le cytologiste : – – – – • L’idéal : – – – – • âge DDR motif du FCV contexte (atrophie, cervicite, prolapsus ...) pas de rapport sexuel (48 h) pas de produits locaux période pré-ovulatoire sans saignement Prélever : – “moucher le col” Jonction Î Instrument exocervicale Î spatule d’Ayre endocervicaleÎ écouvillon/cytobrush® • • Etaler sans écraser + Fixer vite à 30 cm Disperser dans un conservateur cell (FCV en couche mince) ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 3 Facteurs de risque • Exposition aux Human Papilloma Virus : – 1ers rapports sexuels précoces – nombreux partenaires – 1ère grossesse précoce – multiparité – MST • Tabagisme Î population " DEFAVORISEE" ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque HPV • > 120 génotypes dont 40 à localisation génitale • HPV « ONCOGENES » : 16, 18, 31, 33, 35 ... • Virus à DNA (7 900 à 7 800 pb) • Pénètre dans les cell épithéliales Î lésions : – bénignes : DNA circulaire, extrachromosomique – malignes : DNA Æ génome des cell (pRb et p53) • Mécanismes : – voie sexuelle +++ – Cs gynécologique – vêtements souillés • Maxi de fréquence : – 16 à 25 ans – prévalence : 10 % • HPV : – apparaît rapidement après contage – retrouvé durant 2 à 3 ans après ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 4 Col normal ENDOCOL ZONE de JONCTION • • • Endocol : épithélium glandulaire Î glaire – une couche de cellules – aspect rouge et brillant Exocol : épithélium malpighien – pluristratifié – aspect rose et lisse Zone de jonction : – affrontement des 2 épithélium – où naît le cancer +++ EXOCOL • Jonction EXOCERVICALE : ECTROPION (estrogènes +) • Jonction ENDOCERVICALE : privation estrogénique ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Le col normal Ectropion ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 5 Cas # 2 Nom : MAR… Pr. LEVEQUE Age : 42 ans Gynécologie Sexe: F Hôpital Sud FROTTIS CERVICAUX (système Bethesda) Renseignements cliniques : 2 enfants. Contraception par stérilet. DID bien équilibré. Col un peu gros et rouge. J 23. 2 lames Qualité des étalements : interprétable MICROSCOPIE : Le frottis exocervical montre de nombreuses cellules malpighiennes superficielles et intermédiaires normales sur un fond hémorragique et comportant de nombreux polynucléaires neutrophiles. Certaines de ces éléments ont des noyaux globuleux, augmenté de volume mais sans hyperchromatisme. Il existe une légère augmentation du rapport nucléocytoplasmique. Le frottis endocervical montre des traînées denses de mucus et de polynucléaires neutrophiles enserrant des amas de cellules endocervicales normales. CONCLUSION Aspect cytologique de frottis jonctionnel hémorragique et inflammatoire. Présence de rares cellules malpighiennes atypiques de signification incertaine (ASCUS). Analyser ce résultat : que se passe-t-il ? Définir une conduite à tenir ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Cas # 2(2) Nom : MAR… Age : 42 ans Sexe : F Pr. LEVEQUE Gynécologie Hôpital Sud Renseignements cliniques : 2 enfants. Contraception par stérilet. DID bien équilibré. Col un peu gros et rouge. ASCUS sur frottis BIOPSIES DU COL UTERIN 2 fragments, inclus en totalité et examinés sur plusieurs plans de coupe semi-sériés. MICROSCOPIE : Les 2 fragments de bonne taille ont intéressé la jonction endocol-exocol. Le revêtement exocervical est bien structuré comportant des altérations dystrophiques dans les couches basales. L’épithélium est pénétré de polynucléaires neutrophiles. Le chorion est congestif et le siège d’un infiltrat inflammatoire polymorphe. Le revêtement endocervical est normal. CONCLUSION Sur ces biopsies du col utérin il existe de discrètes lésions de cervicite jonctionnelle. Les altération cellulaires observées sont de nature dystrophique. Absence de dysplasie Absence de stigmates d’infection virale condylomateuse. ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 6 Les variations • Col dystrophique : – déséquilibre des constituants de l’épithélium – AUCUNE EVOLUTION VERS LE CANCER – causes fréquentes : • hormonales : ménopause, post-partum, pilule • mécaniques : prolapsus, traumatismes • Col inflammatoire : – Inflammation : Î cell inflammatoires – quasi-physiologiques : • lors réparation de ectropion • avec dystrophie hormonale ou mécanique – lors d’INFECTIONS : • non spécifique : cervicite • spécifique : candida, trichomonas – Inflammation Î FCV non significatif Îtraiter et refaire FCV ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Les variations • Col métaplasique : – métaplasie : transformation et réparation – épithélium cylindrique ectopique Î malpighien – se fait par : • prolifération des cellules de réserve indifférenciées • disparition des cellules cylindriques • différenciation malpighienne des cell de réserve • Réépithélialisation typique régulière – jeune : FCV : “hyperplasie des cellules de réserve” – aboutit à un épithélium malpighien – mais influencée par le milieu ambiant : • milieu hormonal • pH vaginal • infections : +++ HPV – risque de réépithélialisation ATYPIQUE : Îaboutit à la dysplasie ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 7 Les variations Col et DIU Col normal Grossesse ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Cas # 3 Nom : CHE… Age : 25 ans Sexe: F Pr. LEVEQUE Gynécologie Hôpital Sud FROTTIS CERVICAUX (système Bethesda) Renseignements cliniques : J16. frottis systématique. 2 lames Qualité des étalements : Interprétable MICROSCOPIE Le frottis exocervical est constitué de cellules superficielles, intermédiaires et parfois parabasales. Certaines cellules superficielles ou intermédiaires ont un noyau augmenté de volume. Ils reste arrondis et l’hyperchromatisme est discret. Il existe une augmentation du rapport nucléocytoplasmique. Des cellules parakératosiques, binucléées et des koilocytes sont associés. Le fond est légèrement inflammatoire. Le frottis endocervical montre en outre des cellules endocervicales normales dans des trainées mucoleucocytaires. CONCLUSION : Aspect cytologique de Lésion intraépithéliale de bas grade selon le système Bethesda. (dysplasie légère associé à une lésion virale condylomateuse). • • Les signes d’alerte du FCV La nécessité d’aller plus loin ? • Que dire à la patiente ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 8 Cas # 3(2) Nom : CHE… Pr. LEVEQUE Age : 25 ans Gynécologie Sexe : F Hôpital Sud Renseignements cliniques : LIE bas grade sur frottis. BIOPSIES DU COL UTERIN 1/ Biopsies à 12 h 3 fragments, inclus en totalité et examinés sur plusieurs plans de coupe semi-sériés. MICROSCOPIE : Les 3 fragments de bonne taille ont intéressé la jonction endocolexocol. Il existe des modifications architecturale du revêtement malpighien avec des noyaux augmentés de volume, irréguliers dans le tiers inférieur. Des mitoses sont également ascensionnées. De nombreux stigmates d’infection virale condylomateuse sont associés dans les couches superficielles (koilocytes, cellules binucléées et dyskératosiques). Le chorion est modérément inflammatoire. Le versant endocervical est sans particularités notables. 1/ Biopsies à 6 h 2 fragments, inclus en totalité et examinés sur plusieurs plans de coupe semi-sériés. MICROSCOPIE : 1 des fragment a intéressé exclusivement le versant endocervical qui est dans les limites de la normale. Le second fragment, jonctionnel montre des lésions identiques à celles observées à 12 h. CONCLUSION Sur ces biopsies du col utérin (à 6 h et 12 h) il existe des lésions de CIN I (dysplasie légère associée à des ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque stigmates d’infection virale condylomateuse). Cas # 4 Nom : LEG… Pr. LEVEQUE Age : 28 ans Gynécologie Sexe: F Hôpital Sud FROTTIS CERVICAUX (système Bethesda) Renseignements cliniques : D.D.R. : J 9. Contraception orale. 2 lames Qualité des étalements : Interprétable MICROSCOPIE : Le frottis exocervical est constitué de cellules superficielles, intermédiaires et parabasales. Ces cellules présentent une anisocaryose nette. Il existe une augmentation du rapport nucléocytoplasmique. Les noyaux sont irréguliers, encochés, hyperchromatiques. Des cellules parakératosiques, binucléées et de rares cellules d’allure koilocytaire sont associés. Le fond est inflammatoire. Le frottis endocervical montre en outre des cellules endocervicales normales dans des trainées mucoleucocytaires. CONCLUSION : Aspect cytologique de Lésion intraépithéliale de haut grade selon le système Bethesda. (dysplasie sévère associé à une lésion virale condylomateuse). Quels sont les signes d'alerte Que proposez vous Comment le dîtes - vous ? ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 9 Cas # 4 (2) Nom : LEG… Pr. LEVEQUE Age : 28 ans Gynécologie Sexe : F Hôpital Sud Renseignements cliniques : LIE haut grade sur frottis. Zone de TAG 2 (schéma colposcopique joint). BIOPSIES DU COL UTERIN 4 fragments, inclus en totalité et examinés sur plusieurs plans de coupe semi-sériés. MICROSCOPIE : Les 4 fragments dont 3 sont de bonne taille ont intéressé la jonction endocol-exocol. Il existe un remaniement métaplasique jonctionnel associé à d’importantes modifications architecturales du revêtement malpighien une perte de maturation et ascension des cellules des couches basales sur toute la hauteur. Les noyaux sont volumineux, verticalisés, hyperchromatiques. L’anisocaryose est nette. De nombreuses mitoses sont également ascensionnées sur toute la hauteur. Quelques stigmates d’infection virale condylomateuse sont associés dans les couches superficielles (rares koilocytes, cellules binucléées et dyskératosiques). Le chorion est inflammatoire. Le versant endocervical est sans particularités notables. CONCLUSION Sur ces biopsies du col utérin il existe des lésions de CIN 3 (dysplasie sévère). Quelques stigmates d’infection virale condylomateuse sont associés. Que faîtes vous ? ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Cas # 4 (3) Nom : LEG… Pr. LEVEQUE Age : 28 ans Gynécologie Sexe : F Hôpital Sud Renseignements cliniques : LIE haut grade sur frottis. Biopsies : CIN 3 CONISATION DU COL UTERIN MACROSCOPIE : Le conisat est orientée (fil à 12 h). Il mesure 2,1 cm de haut x 2 cm d’avant en arrière x 1,7 cm de large. La pièce a été sectionnée selon de protocole habituel en 12 tranches radiaires après réalisation d’une tranche supérieure endocervicale. Toutes les tranches ont été incluses en totalité après repérage des limites à l’encre de Chine. MICROSCOPIE : Les plans de coupe réalisés ont intéressé la jonction endocol-exocol. Le revêtement est le siège d’une désorganisation architecturale avec perte de maturation et ascension des couches basales sur toute la hauteur. Une verticalisation et un hyperchromatisme sont associés ainsi que des mitoses réalisant des lésions de CIN 3. Ces lésions sont étendues au maximum sur 0,7 cm et sont observées de 11 h à 4 h. Elles restent à distance des limites latérale exocervicale (8 mm) et endocervicale (5 mm). Ces lésions colonisent partiellement de nombreuses glandes endocervicales. Le chorion est modérément congestif et inflammatoire. Les glandes endocervicales sont parfois le siège d’une hyperplasie des cellules de réserve. De nombreux kystes de Naboth sont associés. En périphérie des lésions de CIN 2 sont associés et restent à distance des limites chirurgicales. CONCLUSION Sur cette conisation du col utérin, il existe de lésions de CIN 3 (dysplasie sévère). - Elles sont observées de 11 h à 4 h sur au maximum 0,7 cm. - Elles restent à distance des limites exocervicale (8 mm) et endocervicale (5 mm). En périphérie des lésions de CIN 2 sont associés. Interpréter le compte rendu ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Que proposer ? 10 Les Dysplasies • Dysplasie : – déviation de la métaplasie – avec trouble de la maturation cellulaire – pouvant conduire au cancer • Influence des HPV • Diagnostic HISTOLOGIQUE reposant sur BIOPSIES sous COLPOSCOPIE • Gravité selon : – anomalies cellulaires – anomalies architecturales : profondeur de l’atteinte • Traitement : – destruction (=> pas d’histologie) • laser ou cryothérapie • échecs : 6 à 8 % des cas – exérèse • conisation au bistouri lame froide • résection à l’anse diathermique +++ : – 10 % d’échecs – ambulatoire, pas de csq obstétricale ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Dysplasies : diagnostic FCV : bas grade Colposcopie et biopsie Biopsie : CIN 1 et HPV ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 11 Evolution des dysplasies Col NORMAL LEGERE (# 33 ans) Dysplasie 3 ans MOYENNE SEVERE + CANCER IN SITU (# 36 ans) 9 ans Cancer INVASIF (#45 ans) Condylome plan Dysplasies légères persistance = 30 % 10-20 % (HPV, environnement) régression = 50 % Dysplasies moyennes régression = 30 % persistance = 20 % 30-50 % Dysplasies sévères K in situ 30-80 % K invasif (Syrjänen Obstet Gynecol 1992 ; 79 : 675-82.) ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Dysplasies sévères ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 12 FCV selon Bethesda(1) • Bethesda : principes – apprécie qualité du prélèvement – donne CONCLUSION clinique – introduit la notion d’ASC(G)US • Atypical Squamous (Glandular) Cell Uncertain Significance • nos anciennes dystrophies • Bethesda : qualité – richesse cellulaire : • zone de jonction représentée • présence de cell endocervicales – étalement : lisibilité par le cytologiste – fixation : artéfacts de lecture ÎFCV “mauvaise qualité” = à refaire ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque FCV selon Bethesda(2) • Bethesda : compte rendu – signes de métaplasie – signes d’inflammation – signes d’ALERTE : • HPV : koïlocytes (halo clair périnucléaire) • dysplasie associée : anomalies cytonucléaires – associations possibles : • cell inflammatoires + • cell dysplasiques • Bethesda : rassurant – surveillance usuelle : FCV normal – FCV à refaire : • tout de suite : mauvaise qualité • à 3 mois : ASC(G)US – dystrophie ou inflammation – normalisation après TRT étiologique ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 13 FCV selon Bethesda(3) • Bethesda : bas grade 1) FCV à 6 mois : FCV normal => surveillance usuelle persistance ou lésion de haut grade Î colposcopie + biopsie 2) d’emblée colposcopie + biopsie : • car FCV sous-évalue lésion (30 à 50 % cas) • car persistance : 30 % des cas • car évolution : 10 à 20 % des cas Bethesda : haut grade – • • explorer par colposcopie + biopsies FCV anormal avec colposcopie normale :ÎPENSER A LESION ENDOCERVICALE ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Le cancer du col • Epidémiologie : – incidence : • 1980 : 4879 cas • 2000 : 3387 cas – mortalité : • 1980 : 1941 décès • 2000 : 1004 décès – âge médian : 51 ans – pic de fréquence : 40 ans • Fréquence croissante : – chez F. JEUNE +++ – cancers AGRESSIFS ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 14 Signes d'appels • Métrorragies provoquées (toilette, rapports) itératives • Métrorragies spontanées plus rarement • Leucorrhées souvent fétides teintées de sang • Signes d’atteinte : – urologique (urétérohydronéphrose atteinte vésicale) – ou rectale ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Clinique : 3 formes • Exophytique avec bourgeon papillaire friable hémorragique au contact • Infiltrant ulcéré perte de substance à bords surélevés à fond nécrotique, • Nodulaire sous la forme d’une masse solide infiltrante ulcérée. ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 15 Anapath variée Cell in# de réserve #ciation épidermoïde #ciation variable K adénoïde kysttique K épidermoïde K in# #ciation glandulaire K muco épidermoïde Adéno K ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque K Col : extension • • • Locale : vers le vagin et les paramètres avec l’atmosphère cellulo-lymphatique du paracervix, rarement vers le corps utérin Loco-régionale : surtout vers la vessie, parfois vers le rectum. Générale : – – forte lymphophilie de ce cancer avec un ganglion sentinelle qui est celui de la bifurcation veineuse iliaque primitive. atteinte ganglionnaire : stades • • • • • – IA1 : < 2 % - IA2 : 8 % IB : 15 % IIA : 20 % - IIB : 45 % III : 50 % IV : 60 % diffusion par voie hématogène poumons, foie ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 16 K Col : FIGO • Stade I tumeur limitée au col IA1 invasion stromale minime IA2 invasion ≤ 5 mm en profondeur et ≤ 7 mm en longueur IB1 > IA2 et < 4 cm IB2 > 4 cm • Stade II tumeur dépassant le col, extension aux CDS latéraux, à la muqueuse vaginale, aux paramètres. Pas d’atteinte de la paroi pelvienne IIA vagin +, paramètre – IIB paramètre + • Stade III extension au tiers inf. du vagin, et/ou à la paroi pelvienne, et/ou hydronéphrose ou rein muet IIIA extension au tiers inf. du vagin IIIB extension à la paroi pelvienne et/ou hydronéphrose • Stade IVA extension à la muqueuse vésicale et/ou rectale, et/ou lésion dépassant le pelvis • Stade IVB métastases à distance ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque K Col : traitement • Méthodes : – chirurgie : • colpohystérectomie • curages ganglionnaires iliaques et lombo-aortiques – radiothérapie : • curie thérapie utérovaginale • radiothérapie externe • chimiosensibilisation par Platine hebdomadaire – chimiothérapie • Indications : – opérables : • bon Pic : XRT et XT • mauvais Pic : XRT + CT et XT ? – non opérables : XRT + CT / XRT ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 17 K Col : traitement ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque K Col : surveillance • Ex clinique général et gynéco – avec toucher pelvien + spec – tous les 6 mois – Î ex. complémentaires. • Surveillance de la cicatrice vaginale par FCV annuel • Dosage annuel de SCC • THS possible (sauf pour les adénocarcinomes ?) ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 18 Cas # 1 : Anne P. • Anne (33 ans) : que faire pour ne pas avoir de K Sein ? • ATCD : – Mère : K Sein à 52 ans unilatéral isolé traité il y a 18 mois (anxiété…) – Médico-chirurgicaux : appendicectomie – Gyn : • 1ères règles : 11 ans • contraception orale depuis 23 ans • pas d'enfant (prévu… dans 3 ans au mieux) • Clinique : – 66 kg / 1.63 bonne vivante sédentaire – mastodynies pré-mensturelles – examen mammaire normal (T0 N0) Que lui répondre : - quel est son risque de K sein - quels conseils ? ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque K Sein : le risque clinique • Vie génitale: – PGAT > 35 ans – pauciparité – vie génitale prolongée: • PR précoces • Ménopause tardive • ATCD K sein: – personnels – familiaux (degré de parenté, âge de survenue, bilatéralité, multifocalité, autres K ovaire endomètre) – Îmutations génétiques • Autres: – obésité post-M – alcool – XRT – absence d'allaitement – hautDCEM niveau ARC dépistage - Pr socio-économique... J. Levêque 19 K sein : le risque épidémiologique 35 - 50 ans 50 - 70 ans > 70 ans ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque MFK à risque faible • Auto-examen : – apprentissage – poids psychologique • Ex. médical / 6 mois à 12 mois • Documenter si contexte génétique • Surveillance mammog.si > 40 ans – tous les 24 mois ? – 2 clichés – sachant ses limites (anatomie, K intervalle) • Intérêt échographie devant seins denses (0.3%) On insiste sur : - prise en charge psychologique - Î information claire - participation de la patiente à sa propre surveillance ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 20 Cas # 2 : Marie F. • Mme Fleur, 52 ans préménopause • Autopalpation: nodule – – – – JQS sein D 3 cm souple sensible mobile mastodynies prémenstruelles +++ seins denses +++ • Contexte : – – – – 2 enfants de 12 & 18 ans (A Artif) PR: 11 ans, C°O à 12 ans mère mastectomisée à 39 ans sœur ayant des kystes • Echographie : négative Cette femme est-elle à risque : sur le tableau clinique sur la cytologie de la ponction ? Quels examens effectuer ? Faut-il surveiller / opérer ? Et la ménopause ? ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque K Sein : le risque histologique • RR = 1 : Î70 % des MFK – Non proliférante – Non atypique • RR = 1.5 à 2 : Î26 % des MFK – Proliférante – Non atypique • RR = 4 à 5 : Î4 % des MFK – Proliférante et atypique – (8 à 10 si ATCD fam) • Le risque histologique – apprécié par une BIOPSIE – non corrélé aux manifestations cliniques ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 21 Anatomie mammaire lobule acini du lobule galactophore galactophore terminal proximal Unité Terminale Ductulo Lobulaire distal ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque TDLU: unité fonctionnelle eD EF EN VAISSEAUX cell π et MYO π Galactophore terminal Lobule SE Mbne BASALE cel ld LOBULE GRAISSEUX Tissu FIBREUX ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 22 Mastopathie fibrokystique • Fibrose : – trame fibreuse riche – problèmes de diagnostic • Kystes : – dilatation des acini du TDLU – π : banal ou métaplasie apocrine • Adénose : augmentation – nombre des TDLU – taille • Epithéliose : – hyperplasie des cell π – dont ATYPIE = LE RISQUE ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Ponction de kyste • Intérêt : - kystes douloureux - doute face tumeur pleine - lésion intrakystique • Repérage échographique • Ponction : - liquide verdâtre - analyse cytologique peu rentable ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 23 MFK: risque histologique Dupont & Page Cancer 93 ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Apprécier le risque = Adapter la surveillance CUMUL DES RISQUES • Histologique • Génétique : – => valeur des ATCD familiaux : • qualité • quantité – 8 % des BK sont d'origine génétique – actuellement dépistage possible • Hormonal : – Exogène : THS prolongé, C°Orale précoce – Endogène : PR, G , O parité, I Lutéale ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 24 MFK à risque élevé • Surveillance : – – – – auto-ex. mensuel + ex. médical / 6 mois mammog. ± échog. / 12 mois biopsie "facile" 5 ans avant le 1er K familial • Mammectomie bilatérale – l'exception en France (pb. ovaires) – reconstruction • Chimioprévention : efficace ? – non en France – USA : • Tamoxifene (Nolvadex) • Raloxifene (Evista) ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque MFK à risque et hormones • Contre-indication classique : – mais pas de rationnel – cancérophobie des femmes • 2 grands principes : – ne pas gêner la surveillance – ne pas réveiller la symptomatologie: • fonctionnelle • clinique • mammo-échographique • Progestatifs non contre-indiqués : – utilisables en pré-ménopause – souhaitables ? • ↓ MFK • améliorent lisibilité mammog. ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 25 MFK à risque et hormones • Contraception hormonale: – faibles doses d'E.E2 (15 - 20 γ) – pas d'effet de durée – RR = 1 si prise < 25 - 45> ans (< 25 ans Î RR = 1.5 à 2.1 Æ 35 ans, Pike, Lancet 93) • Ménopause : – DOCUMENTER Î bilan de ménopause : • • • • CI° cancérologiques état cardio-vasculaire statut osseux intensité des $ climatériques – estrogènes : Î RR = 1.3 • faibles doses • moins de 10 ans – relayer par d'autres molécules (SERMs, SAS) • K Sein apparus sous THS : – meilleur pronostic histologique (?) : • bas grade histopronostique • expression Récepteurs Hormonaux – dépistés plus tôt (F. mieux suivies) ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Cas # 3 : Andrée M. • Mme Maurice, 60 ans • ATCD : – familiaux : 0 – médico-chirurgicaux : 0 – gynéco : • PR : 12 ans • Ménopause : 54 ans non substituée • sans enfant Vous voulez la convaincre de faire une mammo. de dépistage : – quels sont vos arguments ? – comment cela se passe-t-il en pratique ? – quels sont les résultats du dépistage : • les aspects positifs • les aspects négatifs ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 26 Cas # 3 : objectifs • Connaître les principes de base du dépistage • Argumenter le dépistage auprès d'une patiente : – pourquoi – résultats • L'organisation pratique du dépistage en Bretagne ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Dépistage : arguments % Prévalence Incidence Participat° ≥ 60 ≥ 60 Tx de rappel <7 >5 Tx biopsies <1.5 ND VPP biopsie ≥ 50 vers 75 Tx de K ≥ 0.5 ≥ 0.3 K in situ ≥ 15 ≥ 15 K 10 mm ≥ 25 ≥ 25 K N- ≥ 60 ND ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 27 Dépistage Mammog. • Gratuit chez F. de 50 à 74 ans • Invitation - relance - prescription médicale • Ex clin (/radiol) + mammo Face-Oblique • Résultats : 1ère lecture : CR oral + lettre + clichés + - Bilan 2ème lecture écho mammo + - cyto-histo + - Clichés à patiente Traitement • DMO dans 2 ans Î1,000 DMO – 80 bilans complets – 12 anesthésies générales – 6 cancers dépistés ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Dépistage : avantages • Ille & Vilaine de 95 à 97 : – – – – 300 K Sein dépistés sur 3 ans 1 K Sein / 3 jours 1/5 : K in situ 4/5 : K infiltrant mais • 30% : < 10 mm • 70% : N0 • Impact psychologique : K non tabou • Suivi de F. non médicalisées • Démarche extensible : colon + utérus • Médecin n'est plus seulement "traitant" • ↑ performances médicales : – formation spécifique des radiologues – appareillage performant (clichés "noircis" Î négatoscope surpuissant) • Biopsies non chirurgicales : – sous stéréotaxie / échoguidage – micro- / macro-biopsies ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 28 Dépistage : inconvénients • Cancer apparu entre 2 dépistages • Taux : – < 0.1 % la première année après le test – <0.06 % l'année suivante • Pas toujours échec du DMO : – – – – vrai cancer d’intervalle : 51% cancer sans signe spécifique : 18.3% cancer occulte : 7.5% faux négatif ou erreur de lecture : 8.3% • Inconsciemment : – femme dépistée se sent protégée – mais dépistage : cherche le cancer • Bénéfices du dépistage : – ↓ mortalité de 30% : SANTE PUBLIQUE – au niveau individuel : • 1 cancer / 2 > 3 cm : guérissable • 20% des cancers infracliniques : N+ ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Classification des anomalies mammographiques de BI-RADS (Breast Imaging Reporting and Data System) de l'ACR (American College of Radiology) adaptée par l'ANES ACR Anomalies mammographiques ACR 1 •Aucune anomalie ACR 2 •Opacités rondes avec macrocalcifications (adénofibrome ou kyste) •Opacités ovales à centre clair (ganglion intra mammaire) •Opacités rondes correspondant à un kyste typique en échographie •Image de densité graisseuse ou mixte (lipome, hamartome) •Cicatrices connues •Macrocalcifications isolées (adénofibrome, kyste, cytostéatonécrose, ectasie sécrétante) •Microcalcifications de type 1 d'après Le Gal •Calcifications vasculaires ACR 3 •Microcalcifications de type 2 d'après Le Gal en foyer unique ou multiple ou nombreuses calcifications dispersées groupées au hasard •Opacités rondes ou ovales, discrètement polycycliques non calcifiées, bien circonscrites, non typiquement liquidiennes en échographie ou pour lesquelles l'échographie n'est pas réalisée •Asymétries focales de densité à limites concaves et/ou mélangées à de la graisse. ACR 4 •Microcalcifications de type 3 d'après Le Gal groupée en amas, ou de type 4 peu nombreuses •Images spiculées sans centre dense •Opacités non liquidiennes rondes ou ovales, à contour microlobulé ou masqué •Distorsions architecturales •Asymétries ou hyperdensités localisées évolutives ou à limites convexes. ACR 5 •Microcalcifications de type 5 d'après Le Gal ou de type 4 nombreuses et groupées •Amas de microcalcifications de topographie galactophorique •Microcalcifications évolutives ou associées à une anomalie architecturale ou à une opacité •Opacités mal circonscrites à contours flous et irréguliers •Opacités spiculées à centre dense. Interprétation et Attitude •Anomalie bénigne identifiable ne nécessitant ni surveillance ni examen complémentaire •Forte probabilité de bénignité mais une surveillance à court terme est conseillée •Anomalie indéterminée ou suspecte, qui fait poser l'indication d'une vérification histologique •Forte probabilité de malignité ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 29 Les microbiopsies ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque Les macrobiopsies par Mammotome® ARC dépistage DCEM - Pr J. Levêque 30