le cul de judas antonio lobo antunes
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le cul de judas antonio lobo antunes
SALLE POPESCO CARRE MARIGNY 75008 PARIS – Location 01 53 96 70 20 A PARTIR DU 28 NOVEMBRE 2006 du mardi au samedi à 21h – dimanche à 16h30 LE CUL DE JUDAS ANTONIO LOBO ANTUNES Traduit du portugais par PIERRE LEGLISE-COSTA (éditions Anne-Marie Métailié) Adapté, mis en scène et interprété par FRANÇOIS DUVAL (texte de la pièce disponible aux éditions Christian Bourgois) scénographie : CHARLOTTE MAUREL " Le cul de Judas ", c'est le bourbier angolais dans lequel s'enferra l'armée coloniale portugaise au début des années 70. Cette " putain de guerre " est ici au centre du récit, un torrentiel monologue intérieur du narrateur, ancien médecin aux armées, revenu détruit d'Angola, et racontant son enfer tout au long d'une nuit de beuverie à une inconnue dans un bar improbable ou peut-être dans son appartement vide. Mais par delà l'épopée lyrique et le télescopage du passé et du présent, s'inscrivent en creux la difficulté des relations entre les sexes et une profonde mélancolie sous-tendue par un humour acide. Dans ses conversations avec Maria Luisa Blanco (éditions Chrstian Bourgois), Antonio Lobo Antunes révélait : " l'intrigue ne m'intéresse pas ; ce que je voudrais, ce n'est pas qu'on me lise, mais qu'on vive le livre. Les émotions viennent avant les mots et, mon but, c'est de traduire ces émotions, de faire en sorte que les mots " signifient " ces émotions. Voilà l'impossible défi, mais je crois qu'il faut essayer de le relever ". Ainsi le théâtre apparaît comme un catalyseur évident de la beauté et de la densité de la prose d'Antonio Lobo Antunes. Production : François de La Baume – Compagnie Fortune Carrée avec le soutien de la DRAC d'Ile-de-France - ministère de la Culture et de la Communication et de la Fondation Calouste Gulbenkian Attaché de presse : VINCENT SERREAU www.vincent-presse.com 01 42 61 18 00 / 06 07 63 69 83 - fax 01 42 60 36 34 « Si j’avais quinze théâtres, je programmerais quinze fois par jour ce CUL DE JUDAS. Comme je n’ai pas de théâtre, je me suis contenté de le voir quinze fois. » Daniel PENNAC INTENTIONS DE MISE EN SCENE ET DE SCENOGRAPHIE L'œuvre d'Antonio Lobo Antunes est imprégnée dans son ensemble d'une conception particulière du " juste un immense présent qui englobe tout ". C'est une idée-clef quand on doit affronter la prose de l'écrivain. J'ai souhaité un seul lieu pour aller dans ce sens dans lequel déambule le narrateur se délestant de sa vie à grands coups de whisky, devant une inconnue draguée dans un bar de nuit et dont il espère les faveurs fatiguées d'une " gymnastique païenne ", avant de la supplier de rester pour affronter la clarté indifférente du jour. Je ne souhaite d'ailleurs pas la représentation physique de cette femme sur la scène, mais plutôt l'évocation fantasmagorique de scènes de drague maintes fois répétées et que le narrateur n'éprouve même plus le besoin de revivre ailleurs que dans ses fantasmes. Pour accueillir ce texte, j'ai imaginé une scénographie légère qui évoque un appartement vide à Lisbonne. Trois stores simplement suspendus devant un cyclorama comme des monochromes au travers desquels le jour enflera, se répandant sur un sol couvert de tapis qui évoquera la splendeur du Portugal * tandis qu'un ventilateur brassera, de temps en temps, l'air saturé de ses errances angolaises. Une seule chaise dans ce décor qui sera tout à la fois chaise, tabouret de bar ou cuvette de WC. Elle sera recouverte d'un drap qui lui servira à la fin ou de drap ou de linceul. *extrait du roman de l’auteur ANTONIO LOBO ANTUNES Antonio LOBO ANTUNES est né en 1942 à Lisbonne. D’une famille de médecins, il s’oriente d’abord vers la psychiatrie, et sa formation médicale lui vaudra de faire deux ans de service militaire en Angola, de 1971 à 1973. Peintre de la grandeur déchue du Portugal, ses textes mêlent avec lyrisme des histoires enchevêtrées composées d’éternels rêveurs, en rupture avec le réel et recherchant une consolation à leur misère. Au coeur de Lisbonne et sa banlieue, des artistes ratés, des militaires retraités, des employés se tournent quelque fois vers l’enfance et le monologue pour se sauver d’euxmêmes. Il est actuellement l’un des plus grands écrivains européens. FRANÇOIS DUVAL François Duval est sorti du Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris où il fût élève de Marcel Bluwal. Il a été chargé de cours sur le théâtre classique français à l'Université Paris I. On l'a vu depuis dans une vingtaine de pièces, tant modernes que classiques comme Le Locataire de J. Orton, les Parents Terribles de J. Cocteau, Six personnages en quête d'auteur de L. Pirandello, Les Exilés de J. Joyce, Volpone de Jules Romains, Lorenzaccio de A. de Musset sous la direction de différents metteurs en scène, notamment Jacques Charon, Jean Meyer, Jean-Luc Tardieu, Jacques Mauclair ou Jean-Louis Barrault… Son parcours à la scène l'a conduit à jouer aux côtés de Madeleine Robinson, Marie Bell, Lila Kedrova, Nicole Courcel mais aussi Jean Poiret, Pierre Fresnay, Jean Marais, Jacques François, Jacques Charon… En 1993 il met en scène, adapte et interprète le spectacle L'Oiseau n'a plus d'ailes dont il a réalisé l'adaptation à partir des Lettres de Peter Schwiefert (éd. Gallimard). Les représentations à Paris et à Avignon au Festival Off 1993 et 1994 lui permettent de monter lui-même une tournée jusqu'en juin 1996. Il joue le spectacle 217 fois. En 1996 il adapte des notes de service de Jean Vilar. Il met en scène le spectacle Vilar : notes de service au Théâtre de Suresnes Jean Vilar et au Théâtre National de Chaillot. Le spectacle tourne jusqu'en mai 1998. En 1998 il réalise l'adaptation de Pierre, pour Mémoire d'Anne-Marie Roy qu'il met en scène et joue au Théâtre de la Ville aux Abbesses et en tournée jusqu'en janvier 2002. En février 2002 il adapte, met en scène et interprète Le dernier jour d'un condamné de Victor Hugo. Ce spectacle est choisi par l'Académie de Lille comme acte artistique d'ouverture du Bicentenaire Victor Hugo. A ce jour, le spectacle a été représenté plus de 150 fois.