98 dialogue 1 f FINAL
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Dialogue sur les Saines pratiques commerciales et financières Une publication de la Société ontarienne dassurance-dépôts (SOAD) Dialogue est réalisé en association avec un comité consultatif sectoriel afin de favoriser le dialogue entre les administrateurs et la direction sur les sujets présentés. Les questions des lecteurs sont bienvenues et pourraient être publiées dans un prochain numéro de Dialogue. Communiquer avec la direction de lAssurance, SOAD, au 1-800-268-6653; (416) 325-9444 , par télécopieur au (416) 325-9439 ou par C. élec : [email protected]. Volume 3, Numéro 1, 1998 Un capital suffisant quentend-on par «suffisant»? Les caisses populaires/credit unions suffisamment capitalisées maintiennent une certaine stabilité financière. Ceci leur permet de surmonter un éventuel repli économique, un appariement défavorable des taux ou des frais de prêt anormalement élevés. La disponibilité dun capital suffisant peut également procurer un avantage concurrentiel. Une caisse populaire/credit union bien capitalisée est plus en mesure doffrir des taux sur prêts plus avantageux, des dividendes et remises, ainsi que des frais de service concurrentiels afin dattirer de nouvelles affaires. Cela permet, en outre, à létablissement dintroduire des services à valeur ajoutée et de rechercher de nouvelles opportunités. Établir des bons niveaux de capital Bien quil nexiste pas de méthode optimale précise pour déterminer le niveau de capital suffisant, le conseil et la direction doivent envisager daccroître la capitalisation dans les cas suivants : Le portefeuille des prêts est, dune façon générale, exposé à des niveaux de risque plus élevés; Les seuils de crédit de la caisse populaire/credit union représentent une proportion importante du capital; Une partie importante du portefeuille dactifs est investie dans des instruments dont le capital nest pas garanti; et La caisse populaire/credit union pourrait se trouver exposée à un niveau démesuré de risque de taux dintérêt. En déterminant le niveau convenable de capital, le conseil doit également évaluer le degré de diversification et de risque inhérents à la nature de son lien associatif. En outre, létablissement dune provision générale suffisante pour prêts douteux, en plus de préserver le capital, est réputé être une saine pratique commerciale et financière permettant de protéger davantage les intérêts des sociétaires. Chaque caisse populaire/credit union est confrontée à un contexte qui lui est particulier. Bien que le taux minimal de capital réglementaire acceptable soit de cinq pour cent, il relève de la responsabilité du conseil de déterminer le niveau de capital approprié. À la lumière des facteurs ci-dessus et de toutes autres données pertinentes disponibles, le conseil doit sassurer que le niveau de capital est suffisant, non seulement pour la sauvegarde de létablissement, mais également pour lui permettre de prospérer dans le marché concurrentiel daujourdhui. Auto-évaluation du conseil Un facteur de succès essentiel pour améliorer ladministration de létablissement DANS LES PROCHAINS NUMÉROS : Provision non spécifique pour pertes sur prêts Détection du risque de faillite Conseils pratiques sur la planification dentreprise Le conseil dadministration de la caisse populaire/ credit union a la responsabilité finale dassurer que létablissement est exploité de façon saine et rentable. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire dévaluer régulièrement lefficacité du conseil afin de déterminer comment remédier aux faiblesses constatées. Lauto-évaluation du conseil est reconnue comme facteur essentiel de succès dans lamélioration de ladministration de létablissement et, du rendement global dun organisme. Le Règlement n° 5 de la SOAD définit les principaux rôles du conseil : Passer en revue et approuver, chaque année, les politiques et le plan daffaires; Faire en sorte de désigner un personnel de direction qualifié et compétent pour mettre en uvre des bonnes techniques de mesure et de gestion des risques; PROTECTION SÉCURITÉ STABILITÉ Suivre le rendement afin dassurer quil est conforme aux politiques et au plan daffaires; et Surveiller les relations avec les sociétaires et les membres de la communauté. Ces rôles doivent servir de point de départ à lélaboration dun processus dauto-évaluation du conseil. Les administrateurs, individuellement, ont trois responsabilités principales définies par la Loi : confidentialité, diligence et conformité. Lobjet principal de lévaluation de chaque administrateur est lapport de celui-ci à la prise de décision efficace du conseil. Au départ, les critères dévaluation doivent être déterminés à la fois pour le conseil et les administrateurs individuels selon leurs rôles et attributions. Les éléments essentiels pour lévaluation de chaque administrateur sont les suivants : leadership, communication, planification et vision stratégiques, relations, protection, préparation, connaissance et participation à la vie communautaire. Deux éléments supplémentaires viennent compléter les critères dauto-évaluation du conseil : structure (taille, indépendance, comités) et processus (réunions efficaces, résolution des conflits ). Il serait utile délaborer un questionnaire servant doutil aux administrateurs et au conseil pour évaluer le rendement en regard de ces critères. De plus, une méthode dévaluation pour chaque question faciliterait la compilation et lanalyse des réponses. Il y a lieu de confier à un organe spécifique (p. ex. au comité exécutif) la responsabilité à légard du processus dévaluation du conseil et de communiquer à celui-ci les résultats et recommandations. Lauto-évaluation des administrateurs doit être effectuée par chacun dentre eux individuellement, et les résultats soumis au président du conseil. Les programmes de perfectionnement des administrateurs doivent être mis en uvre sur la base de ces résultats. Comité consultatif des saines pratiques commerciales et financières Pierre Chartier, La Fédération des caisses populaires de lOntario Inc. Ron Dias, Ministère des Finances Janis Evans, Rideau/St. Lawrence Savings & Credit Union Limited Owen Jackson, Hamilton Teachers Credit Union Limited Denis Laframboise, Caisse populaire Trillium Inc. Don Maisonville, Credit Union Central of Ontario Douglas McKee, Peel Sheridan Dufferin Educational Credit Union Limited Jim Mitchell, HEPCOE Credit Union Limited Illka Ovaska, Bay Credit Union Limited Paul Tremblay, Caisse populaire de Pointe-aux-Roches Limitée Bud Whitmell, Arnstein Community Credit Union Limited Stratégies face au déclin de la masse dactif La déclin imprévu de lactif en raison des retraits de dépôts est un problème auquel les caisses populaires et credit unions font face constamment. Les stratégies suivantes sont proposées pour aider éventuellement votre caisse populaire/credit union à reconquérir sa part du marché : Analyser les opérations de retrait afin de déterminer quels en sont les motifs; Revoir les taux offerts sur les dépôts afin de sassurer quils sont compétitifs; Autoriser le directeur de la caisse à fixer les taux sur dépôts à lintérieur des Une saine pratique commerciale et financière recommande deffectuer lévaluation annuellement. Ce processus doit faire partie intégrante de lexercice de planification. Pour un complément dinformation ou pour obtenir de laide dans lélaboration dune méthode dauto-évaluation conseil/administrateurs, communiquez avec votre représentant du programme de perfectionnement des administrateurs des caisses populaires/credit unions ou avec le vérificateur externe. paramètres établis par le conseil; Élargir les offres de produits de façon à mieux répondre aux différents besoins des sociétaires; Offrir une structure de tarification des dépôts par paliers pour les comptes dépargne qui dépassent certains seuils monétaires (p. ex. 1 000 $, 5 000 $, 10 000 $); Adopter une politique dimposition de pénalités pour les retraits anticipés à même les dépôts à terme; Introduire un processus permettant dassurer que tous retraits de dépôts importants sont référés au directeur afin de déterminer pour quelle raison les sociétaires effectuent de tels retraits; Encourager le personnel à sintéresser au maintien des fonds existants des sociétaires et à attirer de nouveaux dépôts; Promouvoir la diversification des dépôts en sassurant que ceux-ci ne sont pas concentrés de façon démesurée par sociétaires, types dinstrument, provenance commerciale ou durées jusquà échéance; Sensibiliser davantage les sociétaires aux limites dassurance-dépôts, et au fait que chaque contrat REER et FERR ou compte en fiducie unique est assuré distinctement à concurrence de 60 000 $.