Dossier pédagogique

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Dossier pédagogique
GUANTANAMOUK
De Nabil Ben Yadir
© Droits Réservés
DOSSIER PEDA
PEDAGOGIQUE
DAGOGIQUE
Sommaire
Guantanamouk, le spectacle
- Résumé / Distribution / Coproduction
- La création d’un spectacle
- Interview de Laurent Brandenbourger
Guantanamo
Notes sur le spectacle Guantanamouk
Réflexions sur le théâtre engagé
La Compagnie Union Suspecte
Pistes pédagogiques / Sources
Annexe
La presse en parle
p. 3
p. 6
p. 9
p. 11
p. 13
p. 14
p. 15
p. 17
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Guantanamouk,
Guantanamouk, le spectacle
Mehdi et Salim.
Salim, musulman
pratiquant.
pratiquant.
Mehdi, musulman
pragmatique.
Le héros de Salim :
Malcolm X.
Le héros de Mehdi :
Homer Simpson.
Mehdi a le cœur qui
s’enflamme pour
l’Amérique ; Salim
préfèrerait voir le
drapeau américain
partir en fumée.
Tout les sépare, sauf le lieu où ils sont conjointement détenus : Guantanamo, la prison
qui aurait dû
dû être fermée depuis longtemps…
Pour survivre, ils vont devoir se rapprocher et s’inventer un Nouveau Monde, donc aussi
un hymne national, un gouvernement, des disciplines olympiques… Bienvenue
Bienve nue à
Guantanamouk !
Distribution
Mise en scène Nabil Ben Yadir / Texte Nabil Ben Yadir, Laurent Brandenbourger, Zouzou
Ben Chikha, Mourade Zeguendi, Dr. Das / Dramaturgie Ivo Kuyl / Acteurs Mourade
Zeguendi, Zouzou Ben Chikha, Dr. Das / Musique Dr. Das / Direction de production Lukas
Verbrugge, Jean Schols / Direction technique Steven Lorie / Lumières Geert Drobe /
Costumes Lukas Verbrugge & Flore Opsomer / SousSous - titre Inge Flore / Traduction Els
Lauriks
Coproduction
Production le manège.mons/Centre Dramatique, Union Suspecte, KVS
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La création d’un spectacle
Mourade Zeguendi et Nabil Ben Yadir s’auto-définissent comme des « Zinnekes » porteurs
d’une culture urbaine forte. Nous avons voulu accompagner ce projet en ayant l’intuition que
l’inventivité des deux comparses pouvait apporter un souffle sur nos scènes. La superbe
réalisation de Nabil - Les Barons - nous rassure sur la justesse de nos envies. Outre le succès
populaire de ce film, il affirme la profonde vitalité qui jaillit des communautés qui frottent leur
héritage culturel à leur quotidien d’adoption. Guantanamouk est un voyage sidérant qui nous
amène certes à Guantanamo mais aussi en Afghanistan, à Molenbeek, à Hollywood, entre
gardiens de chèvres, musique électronique alternative, G.I. et stars de séries américaines, …
Nabil et Mourade ont 30 ans. Ils viennent de Molenbeek, Schaerbeek, Saint-Jos. Ils se
connaissent depuis des années. Ils faisaient de la boxe ensemble, Nabil a même cassé le nez
de Mourade. Ils se sont perdus de vue. Mourade s’est lancé dans le théâtre, Nabil dans le
cinéma. C’est en voyant ce que Mourade faisait que Nabil a su qu’ils devaient travailler
ensemble. Mourade, quant à lui, a reconnu dans le scénario des Barons ce qu’il aimait ou avait
envie de faire depuis ses débuts au théâtre. Ils se sont retrouvés, se sont bien marrés et ont
décidé de ne pas s’arrêter là. Ça devait être le début de quelque chose d’important…
Il y a donc eu le film Les Barons, il y a aujourd’hui une pièce de théâtre, Guantanamouk, il y
aura demain d’autres projets qui germent déjà dans un coin de leurs esprits. L’idée de
Guantanamouk vient de Nabil. Il est fan des USA, des films américains, de Hollywood… et
dénonce pourtant ses cotés obscurs : la guerre en Irak, Guantanamo, la soif de pouvoir…
Il a un jour fait le voyage jusqu’à Miami où il a été arrêté et contrôlé par les services
américains dès son arrivée à l’aéroport parce qu’il s’appelait Ben Yadir, comme Ben Laden.
“Ou comme Ben Afleck ! Ou Comme Ben Stiller !” a-t-il répondu. Il a donc eu envie de
raconter l’histoire d’un mec qui adore l’Amérique mais que l’Amérique n’aime pas. Une
histoire d’amour à sens unique. Ce mec se retrouve à Guantanamo, décor paradisiaque digne
de la série télé Bay Watch (Alerte à Malibu) mais néanmoins prison. Prison pour tous, détenus
mais aussi G.I. américains, puisqu’il s’agit d’une île que personne ne quitte et sur laquelle tous
sont obligés de vivre ensemble. Cette pièce traite de l’identité, un sujet qui tient à cœur les
deux jeunes hommes. En effet, il semble souvent y avoir une grande différence entre ce que
nous sommes et la manière dont les autres nous voient.
Nabil et Mourade ne considèrent pas représenter une communauté. Ils font partie d’un tout
qui s’appelle Bruxelles, ville bâtarde au sens noble du terme où se croisent francophones,
arabophones, turcophones, Congolais, Rwandais, Flamands... Tout ce melting-pot crée cette
identité de « zinneke » que revendiquent nos deux bruxellois. Bruxelles est la preuve que le
mélange des cultures peut fonctionner. Ils ne se sentent pas porte-parole de quoi que ce soit,
par contre ils profitent de leur reconnaissance et de leur notoriété pour ramener un public
non habitué au théâtre, le public des Barons, un public qui se reconnait en eux. Ou encore
mieux, mélanger deux publics : celui qui veut voir l’aspect artistique et celui qui veut voir
l’aspect politique.
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Interview de Laurent Brandenbourger
Brandenb ourger
Nabil Ben Yadir et vous étiez déjà complices sur le film Les Barons.
Barons . Comment se passe
cette nouvelle collaboration? Comment
Comment le travail se dérouledéroule- t - il entre vous ?
Pour ce projet, Nabil est venu me trouver avec une idée que j’ai trouvée formidable: un fan de
base de la culture populaire américaine enfermé à Guantanamo confronté à un geôlier antiaméricain. Assez rapidement, Nabil a eu l’idée du titre: Guantanamouk! Ce titre a évidemment
immédiatement coloré la pièce et ouvert un sens comique: ce n’est plus Guantanamo mais
Guantanamouk, il y a une distance avec la réalité. Ensuite, nous avons beaucoup discuté des
différentes idées et des situations possibles et j’ai ébauché des personnages, une structure
ainsi qu’une série de scènes sur lesquels Nabil est repassé, me poussant à aller plus loin dans
certains cas ou apportant des changements dans les dialogues. Enfin, le travail sur le plateau,
avec les comédiens a influencé l’écriture proprement dite, m’amenant à reformuler des
dialogues, à fouiller les personnages sous d’autres angles, envisager de nouvelles scènes.
Scénariste et réalisateur, vous travaillez habituellement pour le cinéma. En quoi le travail
d’écriture théâtrale estest - il différent de l’écriture cinématographique ?
Au théâtre, tout est possible. C’est ce qui le rend attirant et un peu effrayant. Quand j’ai écrit
la première ébauche, je me suis d’abord rassuré avec des repères scénaristiques classiques et
j’ai découpé différentes scènes en fonction du rythme des journées: lever, repas, attente,
douche, coucher, tous ces moments qui sont bien sûr particuliers pour des prisonniers. Ces
repères représentaient pour moi une forme de sécurité à partir de laquelle je pouvais prendre
le large. Au contact de Nabil et des comédiens, je me suis rendu compte que ces repères
n’étaient pas forcément nécessaires et que certaines scènes reliées entre elles prenaient plus
de force et de cohésion. Cette liberté est aussi une force incroyable pour envisager l’absurde
ou le comique. L’écriture cinématographique doit marchander avec le réel, ce qui n’est pas
nécessaire au théâtre. Il y a bien sûr des exemples comme les Monty Python qui ont poussé
l’absurde très loin, mais même eux agissent dans un cadre réel et doivent en tenir compte. Au
théâtre, ce cadre peut être explosé, on peut être partout et ailleurs quasi en même temps, ce
qui procure plus de possibilités à l’écriture, au risque de se perdre. Je devrais peut-être
préciser aussi que le théâtre dit “classique“ m’intéresse peu, non pas que je le juge
inintéressant mais plutôt que je préfère envisager le théâtre comme un formidable moyen
d’exploration voire d’expérimentation. Des gens comme Yves Hunstad et Eve Bonfanti sont
des modèles pour nous! Ils trouvent un équilibre entre la déconnade la plus délirante et la
réflexion la plus pointue ! A notre échelle beaucoup plus petite, nous avons cherché à utiliser
cette liberté propre au théâtre, ce qui peut sembler paradoxal quand on sait que le sujet est
une prison, mais nous aimons beaucoup les paradoxes.
Propos recueillis par Marie Godart
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Guantanamo
Guantanamo
Guantanamo est une ville au Sud-Est de Cuba.
Depuis le 23 février 1903, le gouvernement américain (sous la présidence de Théodore
Roosevelt), loue ce territoire et y implante la base navale militaire ‘Guanta
Guantanamo
Guantanamo bay’,
bay
accessible uniquement avec le consentement des 2 parties.
Le gouvernement de Fidel Castro refuse de reconnaitre ce bail, le considérant comme une
incursion illégale de l’armée américaine en territoire cubain.
En 1994, un camp de détention est fondé pour isoler les prisonniers haïtiens mêlés au coup
d’Etat. Ce camp est à ce moment nommé Camp X-RAY. Il commence à accueillir les détenus
soupçonnés de terrorisme fin 2001.
En 2002, création de la prison de Guantanamo DELTA à l’intérieur de cette base. Sa raison
d’être est principalement d’enfermer les détenus capturés en Afghanistan en 2001, suite aux
attentats du 11 septembre 2001.
La ‘guerre contre le terrorisme’ est un concept développé par l’administration américaine de
Georges W. Bush après les attentats du 11 septembre. Les actions engendrées par ce
‘concept’ visent les organisations liées au terrorisme islamiste (Al-Quaïda / le Hamas / Le
Hezbollah)
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Pourquoi ?
La présence des détenus
sur le sol cubain les met à
l’écart des tribunaux des
Etats-Unis.
Les prisonniers de guerre
ne sont donc plus
protégés par les droits
des détenus existants sur
le sol américain.
Le terme de
‘Unlawful
Unlawful Combattant’
Combattant
(=combattant illégal) est
inventé par les autorités
américaines, représentées entre autres par M Donald Rumsfeld. Cette notion est utilisée pour
contourner les conventions de Genève en ce qui concerne les droits fondamentaux des
prisonniers et le statut des prisonniers de guerre. L’objectif est de pouvoir interroger
indéfiniment les détenus sans la présence d’un juge ou d’un avocat.
Qui ?
En 2002, les détenus sont donc principalement ceux accusés de terrorisme.
D’après les estimations, en automne 2001, il y avait environ 750 détenus. De 2001 à 2004, plus
de 200 prisonniers sont relâchés. En 2006, 558 personnes sont encore emprisonnées. Le
chiffre est descendu à 192 en 2010, un an après l’échéance fixée par Barak Obama. Au total,
779 personnes sont passées par cet établissement entre 2002 et décembre 2008.
Qu’en estest-il des droits
d roits de l’homme ?
A Guantanamo, les procès des prisonniers sont connus pour leur manque d’équité et leurs
procédures non-conformes aux lois internationales de justice :
-
Pas le droit de choisir son avocat
Les aveux sont considérés comme preuves recevables même s’ils ont été arrachés
sous la torture
Les détenus n’ont pas droit à la présomption d’innocence
La plupart des détenus sont privés de liberté pendant des années sans avoir été
jugés ni inculpés.
De nombreux détenus sont maltraités par les militaires lors des interrogatoires et
lors de leur détention : isolement prolongé / Dialogue entre prisonniers restreint /
Passages à tabac / Maintien dans des situations pénibles pendant de nombreuses
heures / Exposition chaleur ou froid / Privation de sommeil
Le droit international interdit la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants
même en cas d’urgence menaçant la survie de la nation.
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Depuis 2001, Guantanamo est au centre de l’attention des associations de défense des droits
humains. Dans le climat de lutte anti-terrorisme ambiant, la situation géographique du centre
et son objectif avoué lui confèrent un statut juridique très spécifique qui jette le trouble sur
l’application des lois internationales et la compétence des tribunaux américains, laissant la
porte ouverte aux abus.
En novembre 2001, George W. Bush crée des tribunaux militaires d’exception chargés du
jugement des plaintes des prisonniers. Au cours des années 2004 à 2006, la bataille juridique
fait rage : les commissions militaires sont, de procès en procès, tantôt déclarées illégales,
tantôt confortées dans leurs pouvoirs. En 2005, Amnesty international publie son rapport
annuel dans lequel elle qualifie Guantanamo de “goulag moderne”. Durant les années
suivantes, les pétitions de militants des droits de l’homme, d’intellectuels américains et du
monde entier se multiplient pour dénoncer les conditions de détentions et demander la
fermeture du camp.
En 2006, la Cours Suprême des Etats-Unis déclare illégales les procédures judiciaires
d’exception mises en place à Guantanamo.
En janvier 2009, Barak Obama, fraîchement élu président, signe l’ordre de fermeture du camp
dans l’année. Celle-ci n’est pas encore effective à l’heure actuelle.
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Notes sur le spectacle Guanta
Guant anamouk
1ère partie
Décors sobre / sable / 2 sièges
1 musicien - garde / 2 personnages – Mehdi et Salim
Leurs histoires / leurs rêves / leurs idéaux / leur quotidien / leurs espoirs
Ou comment des destinées opposées se rencontrent…
Les thématiques abordées
Les attentats du 11 septembre, la guerre en Irak, l’Afghanistan
L’Amérique et sa culture
Internet et l’ouverture sur le monde
Le fanatisme religieux
…
Les remerciements
remerciements du spectacle :
Pourquoi ? Quels
Quels liens
lien s avec Guantanamo ?
A Georges W. Bush
C’est sous son mandat que la guerre contre le terrorisme est déclarée
A Oussama Ben Laden
Chef spirituel du réseau Al-Qaida qui a revendiqué les attentats du 11 septembre 2001
A Dick Cheney
Ancien Vice-Président de George W. Bush qui justifie le recours aux interrogatoires
« musclés » (Le Figaro)
A Donald Rumsfeld
Ancien secrétaire américain à la Défense de George W. Bush qui a estimé
Guantanamo comme «une des meilleures prisons du monde» et critiqué la promesse
du président B. Obama de la fermer. (www.lapresse.ca)
+++++
Aux pays qui ont collaboré : Belgique / France / Allemagne / Europe
Aux Pays Arabes qui se sont
s ont tus
Aux groupes pétroliers
Aux 650000 morts à Guantanamo
Guantanamo
Aux 3000 morts du 11 septembre
A Barack Obama et la fermeture de Guantanamo
Guantanamo ?
GOD BLESS AMERICA
+++ Témoignage
Témoignage sur Guantanamo
Guantanamo
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2ème partie
Le débat :
-
Le théâtre engagé : qu’est-ce que c’est ? Existe-t-il encore aujourd’hui ?
Quelle est la place de l’acteur : doit-il connaitre pour parler d’un sujet ?
C’est quoi l’engagement ? Crier ce que tout le monde dit ou se battre pour
quelque chose au sujet duquel tout le monde est contre ?
L’engagement est-il un phénomène de mode ou un point de vue personnel ?
Sur quelle information baser son engagement ?
L’opportunité du théâtre de transmettre des idées est-elle morte ?
A quoi peut servir une métaphore au théâtre ?
Le théâtre doit-il être confortable pour le public ?
Peut-on bousculer le public ou est-on à son service ?
…
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Réflexions sur le théâtre engagé…
Comment faire du théâtre engagé quand on considère que :
Le théâtre engagé est un théâtre qui ch
ch erche à dénoncer des faits ou
d es injustices sociales
Le théâtre engagé permet de poser des problèmes politiques ou des
idéologies
Engagement : à partir des années 1930, l'écrivain ne conçoit pas de rester
indifférent aux événements de son temps ; il se doit de prendre des positions
politiques ou idéologiques. Sartre met à l'honneur le terme, estimant qu'aucune
écriture ne peut être innocente : « l'écrivain sait que les mots, comme dit Brice
Parain, sont des pistolets chargés ». (Qu'est-ce que la littérature ?, 1947). Il
ajoute que tout homme, qu'il le veuille ou non, se trouve engagé, car ne pas
choisir est encore une manière de choisir. POTELET
Source : http://users.skynet.be/fralica/refer/theorie/annex/histlitter/hlitt20.htm
Quelle est l’utilité / la fonction du théâtre ?
Le théâtre est-il propice à l’engagement ? Pourquoi ?
- Quelles sont ses caractéristiques ?
- Comment définir le lieu de la scène ?
- Quelle est l’utilité du costume ?
- La scène, symbolisant un lieu fictif et imaginaire, peut-elle s’ancrer dans une
réalité ?
Quelles sont les libertés des auteurs ?
Comment un acteur peut se mettre dans la peau de son personnage ?
Quelle est la légitimité de l’acteur ?
Qui peut être acteur ? A qui donne-t-on la parole au théâtre ?
Quels sont les moyens au théâtre pour aborder des sujets graves ?
- L’absurde
- La comédie
- La tragédie
- La caricature
- L’identification aux mythes
- Le réalisme
- Le théâtre-action
- …
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Pourquoi l’espace théâtral peut-il être considéré comme étant au service d’un engagement ?
- Lieu d’expression : un dialogue peut faciliter la mise en scène d’un débat, d’une
opposition de point de vue
- Lieu de fiction
- Lieu symbolique
- Lieu d’expression artistique
- …
Qu’attend-on ou que peut-on attendre du spectateur ?
Quel est le rôle du public ?
La création du théâtrethéâtre - action, une forme de théâtre engagé
Le théâtre-action est un mouvement théâtral qui prend forme, en Belgique
francophone, dans la foulée de mai 68. Appuyé par les mutations
culturelles en cours et par l'idéal de « démocratie culturelle », divers
acteurs se réunissent dès 1977-78 pour former un collectif baptisé, dans un
premier temps, le CATEF pour Centre d'Action Théâtrale d'Expression
Française. Celui-ci est progressivement rejoint par d'autres compagnies.
Aujourd'hui appelé Mouvement du Théâtre Action, il regroupe 17
compagnies dispersées sur le territoire de la Communauté française de
Belgique.
Les compagnies de Théâtre-Action remplissent principalement 2 missions :
- développer un travail avec des personnes socialement ou culturellement
défavorisées
- développer avec ce public des créations collectives en lien avec des
situations vécues
Plus d’informations sur http://www.theatre-action.be
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La compagnie Union Suspecte
Union Suspecte est une compagnie de théâtre, de musique et de danse rebelle et provocante,
connue pour ses représentations radicales et directes telles que Onze Lieve Vrouw van
Vlaanderen, Singhet ende Weset Vro et We People. Nous défendons un théâtre qui est à la
fois l’agresseur et le baume et tentons, par le biais d’électrochocs artistiques, d’amener le
public à prendre conscience de sa position incertaine dans la société.
À cet effet, nous imbriquons dans nos histoires personnelles un passé flamand qui n’est
souvent pas des plus admirables, lançant ainsi un clin d’œil appuyé aux phénomènes
politiques actuels. Le résultat est un mélange bigarré de danse, de théâtre et de musique.
Union Suspecte propose un théâtre très visuel, qui revendique haut et fort sa position unique
dans le paysage culturel flamand depuis plusieurs années déjà. Ce collectif est unique à
maints égards : unique par son bilinguisme, unique par sa composition mêlant des personnes
issues d’horizons culturels et religieux très différents, unique par sa puissance créatrice,
unique par sa quête incessante de nouvelles métaphores et unique par son langage visuel
universel, politique et humain, mais indépendant de toute idéologie.
Union Suspecte est une compagnie théâtrale qui choque, émeut et s’empare de thèmes
brûlants, actuels et futurs. Nous voulons relier, unir et trancher. Nous défendons un théâtre
qui ose avoir des opinions et qui ne se dissimule pas derrière des excuses esthétiques.
Union Suspecte est un collectif ouvert, un noyau artistique avec cinq membres (Haider Al
Timimi, Zouzou Ben Chikha, Ruud Gielens, Flore Opsomer et Mourade Zeguendi) et qui se
distingue par son parcours artistique hors des sentiers battus. Grâce à son plurilinguisme
artistique, Union Suspecte explore une large palette théâtrale et crée des représentations
mêlant la danse, l’image et/ou le texte. Pour ce faire, elle s’appuie sur un amalgame coloré de
clichés dans Onze Lieve Vrouw van Vlaanderen et Singhet ende Weset Vro, la quête de
l’harmonie dans Utopeace et Broeders van Liefde, des frictions/confrontations dans We
People ou BVBA Borderline ou le spectacle sans mot 25 Minutes To Go. C’est peut-être lors
du Festival Suspecte que ce plurilinguisme artistique est le plus palpable : cet événement
présente en effet des interventions et un working progress sous la forme d’un kaléidoscope
plein d’humour, où s’entremêlent des voix péremptoires et des idées radicales.
Union Suspecte incarne un théâtre politique, non-idéologique au langage formel étendu, et
développe, depuis quelque temps déjà, un répertoire éclatant. Nous croyons fermement au
rôle émancipateur de la culture dans une société humaine. Nous montrons la complexité de
notre société multiculturelle en mutation rapide sans adopter de point de vue univoque ni
avancer de réponses directes. Nous ne croyons pas à la prédominance d’une seule
perspective, mais voulons réécrire des histoires – souvent flamandes et urbaines – en
adoptant une vision différente et provocante. Cette recherche d’une « nouvelle » voix ne se
limite pas à réunir des contenus variés, mais passe aussi par le mélange des genres et des
disciplines. Nous n’abordons pas l’interculturalité, la vie urbaine et l’identité comme des
thèmes, nous les incarnons.
Nous travaillons avec la ville, pas sur la ville.
Nous travaillons avec l’interculturalité, pas sur l’interculturalité.
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Pistes pédagogiques
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Les préjugés / Les clichés
L’interculturalité
Guantanamo
La notion d’enfermement
Le capitalisme
Les dérives du 11 septembre
La Médiathèque de Mons vous propose des médias autour du sujet :
T HE R OAD TO GUANTANAMO – Un film de Michaël Winterbottom et Mat Whitecross
Référence TH8140
T ORTURE MADE IN USA – De Marie-Monique Robin
Référence TI8501
STANDARD O PERATING PROCEDURE – De End Norris
Référence TH8691
× Le théâtre engagé : comment et pourquoi ?
Sources
Sources Internet :
Brochure Création 2011-2012 du Manège de Mons
Dossier Compagnie Union Suspecte – Guantanamouk
http://www.unionsuspecte.be
www.amnestyinternational.be (Dossier Guantanamo 15 janvier 2007 per Delphine Ducarme)
http://fr.wikipedia.org
http://users.skynet.be/fralica/refer/theorie/annex/histlitter/hlitt20.htm
http://culture.ulg.ac.be/jcms/c_38770/le-theatre-action-expression-de-minorites
http://www.theatre-action.be
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Annexe
Chanson : Raindrops keep falling on my head
Raindrops keep falling on my head
And just like the guy whose feet are too big for his bed
Nothing seems to fit
Those raindrops are falling on my head, they keep falling
So I just did me some talking to the sun
And I said I didn't like the way he got things done
Sleeping on the job
Those raindrops are falling on my head, they keep falling
But there's one thing I know
The blues they send to meet me won't defeat me
It won't be long till happiness steps up to greet me
Raindrops keep falling on my head
But that doesn't mean my eyes will soon be turning red
Crying's not for me
'Cause I'm never gonna stop the rain by complaining
Because I'm free
Nothing's worrying me
It won't be long till happiness steps up to greet me
Raindrops keep falling on my head
But that doesn't mean my eyes will soon be turning red
Crying's not for me
'Cause I'm never gonna stop the rain by complaining
Because I'm free
Nothing's worrying me
Traduction : Toute la pluie tombe sur moi
Toute la pluie tombe sur moi
Et exactement comme l'homme aux jambes trop grandes pour son lit
Rien ne semble marcher
Cette pluie tombe sur moi, elle continue à tomber
J'ai donc parlé avec le soleil
Et je lui ai dis que je n'aimais pas comment il a fait les choses
En dormant au lieu de prendre du plaisir
Cette pluie tombe sur moi, elle continue à tomber
Mais il y a une chose que je sais
Les soucis qu'ils envoient à mon encontre ne me vaincront pas
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Ca ne durera pas longtemps jusqu'à ce que la joie s'approche pour m'accueillir
Toute la pluie tombe sur moi
Mais ça ne veut pas dire que mes yeux vireront bientôt au rouge
Pleurer n'est pas pour moi
Parce que je ne vais jamais arrêter la pluie en me plaignant
Parce que je suis libre
Rien ne m'inquiète
Ca ne durera pas longtemps jusqu'à ce que la joie s'approche pour m'accueillir
Toute la pluie tombe sur moi
Mais ça ne veut pas dire que mes yeux vireront bientôt au rouge
Pleurer n'est pas pour moi
Parce que je ne vais jamais arrêter la pluie en me plaignant
Parce que je suis libre
Rien ne m'inquiète
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