la procréation médicalement assistée.
Transcription
la procréation médicalement assistée.
LA PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE. LES SUITES D’UN CONTEXTE OBSTÉTRICAL INTERVENTIONNISTE Chantal DORÉ Publié dans Aspects sociologiques, Vol. 1, no 2, septembre 1993, pp. 28-32. Résumé À la lumière du contexte socio-médical de la reproduction humaine des dernières décennies, examinons et soupesons deux conséquences du développement technoscientifique dans les domaines de la périnatalité et de la procréation, c'est-à-dire leur technicisation progressive et l'élargissement des formes de contrôle social. Abstract In the light of the socio-medical context of human reproduction during the last decades, this article examines and weighs up two consequences of technoscientific developement in the perinatal and procreative fields, i. e. their progressive technicalization and the widening of the different types of social control. C haque sujet de recherche recèle ses propres difficultés et la procréation médicalement assistée (PMA) ne fait pas exception, bien sûr. Les techniques de procréation constituent un objet d'étude relativement récent et leurs progrès rapides font que les interrogations peuvent devenir obsolescentes avant même qu'on ait pu en développer une certaine maîtrise L’IDÉE DOMINANTE VEUT QUE LA TECHNIQUE FASSE MIEUX QUE LA NATURE. intellectuelle. Par ailleurs, le phénomène est tellement controverse que l'on a un peu l'impression de marcher sur des œufs : il s'agit d'une question scientifique de pointe, qui déstabilise les représentations culturelles traditionnelles de la reproduction humaine, et autour de laquelle une multitude de groupes sociaux et de valeurs s'affrontent. De sorte que les techniques de procréation apparaissent désormais comme un élément fondamental dans l'analyse de la société à la fois par leur omniprésence, par la rapidité de leur implantation et de leur renouvellement. Nous verrons comment le contexte sociomédical des dernières décennies a favorisé la technicisation progressive de la procréation humaine. La question des nouvelles techniques de la reproduction (NTR) s'inscrit d'emblée dans le rapport nature/culture1, plus précisément dans cette forme d'as1 cension vers le sommet que représente la conquête ultime et totale de la nature par l'humain. Ce contrôle impératif de la nature s'accompagne d’une vision négative de celle-ci : elle ne remplit plus adéquatement son rôle ou, pour être plus précise, l'idée dominante veut que la technique fasse mieux que la nature 2 . Dans le cas des NTR, la technologie libère de l'imprévisible nature représentée par le corps féminin perçu comme l'incarnation par excellence de la nature. Il devient au cours du XVIIe siècle, avec le développement de la mentalité rationaliste et scientifique, un corps-machine qui peut se dérégler et exiger des interventions d'ordre médical3. Il se transforme par la suite en un corps-système qui exige une surveillance de plus en plus grande et complexe4. C’est dans le vaste contexte des conceptions relatives au corps, à la nature et à leur contrôle technique et des changements survenus dans le processus de la reproduction humaine depuis 50 ou 60 ans (contrôle de la fertilité et de la fécondité avec la contraception, accouchement avec anesthésie, épisiotomie, forceps, césarienne, surveillance médicale en périnatalité, etc.) que nous devons situer les NTR, lesquels ont ouvert la voie aux nouvelles techniques de la reproduction. L'anthropologue DAVISFLOYD estime même que les nombreuses interventions obstétricales dites scientifiques sont en fait des rituels qui servent à consolider le système de valeurs américaines (et, on peut ajouter, occidentales) fondées sur l'importance de la technologie et de la science en tant que fondements de l'« american way of life » : From this perspective, routinely used obstetrical procedures such as elec- tronic fetal monitoring, episiotomies, the lithotomy position, and even the cesarean section, emerge as perfectly sensible ritual and symbolic techniques for socializing women into this technological core value system. These obstetrical procedures are in fact rational ritual responses to our technological society's extreme fear of the natural processes on which it still depends for its continued existence. (DAVIS-FLO YD, 1990 : 176). Par ailleurs, le contrôle de la nature dans le processus de la reproduction (fécondité, grossesse et accouchement) a probablement toujours été recherché par les femmes elles-mêmes. L'atteinte de meilleures conditions de grossesse et d'enfantement a été, et demeure, un élément essentiel qui fonde leur participation active et consciente à l'amélioration des conditions de leur maternité, bien que les gains soient souvent accompagnés d'effets pervers. Le contexte obstétrical des quelques 50 dernières années est caractérisé par le nombre et l'ampleur des interventions entourant non seulement l'enfantement mais toute la période périnatale. M. RENAUD et ses collaborateurs (RENAUD et al, 1987) scrutent l'évolution de ces pratiques dans l'analyse qu'ils font de 17 éditions du Williams’ Obstetrics (1906-1985), le manuel de base utilisé pour la formation des étudiants en médecine. On constate que le regard médical sur la grossesse a beaucoup changé au cours du siècle. Pendant la période 1906-1950 commence à s'affirmer le regard médical sur le déroulement de la grossesse. De 1950 à 1971, il se justifie, notamment par la baisse du taux de mortalité maternelle, et il s'insti2 tutionnalise dans la discipline de l'obstétrique et dans le lieu « naturel » de l'accouchement que devient l'hôpital. Enfin, de 1971 à 1985, le regard médical devient hégémonique : c'est grâce à la pratique médicale qu'une grossesse se termine bien. De plus, avec la mise au point et l'amélioration de la sémiologie fœtale, émerge un nouveau patient : le fœtus. Deux des caractéristiques les plus prégnantes de l'obstétrique et des soins en périnatalité au XXe siècle sont l'insistance clinique sur les probabilités de pathologie dans toutes les grossesses et les naissances (OAKLEY, 1984) et l'apparition du fœtus comme patient à traiter au même titre que la mère. C'est ainsi qu'au Québec, même si l'humanisation des soins en pratique obstétricale a gagné un peu de terrain, les pratiques médicales interventionnistes entourant la grossesse et l'accouchement telles que l'échographie, l'induction du travail, le monitorage fœtal, l'épisiotomie et la césarienne ont augmenté (KLEIN et al., 1986; LAURENDEAU, 1987; VALENTINI, 1990). Par ailleurs, la disparition, ou plus précisément l'élimination des sages-femmes (LAFORCE, 1987) au LE TEMPS DE PROCRÉATION DEVIENT UNE PRÉOCCUPATION CONTEMPORAINE DE PLUS EN PLUS NORMÉE SOCIALEMENT profit des médecins, témoigne des enjeux de la concurrence professionnelle d'une part, et du monopole médical dans le champ de la grossesse et de l'accouchement d'autre part. Les effets de cette médicalisation, et l’on peut maintenant dire de cette technicisation, sur l'expérience de la grossesse et de la maternité ont fait l'objet d'une étude remarquable de la sociologue A. QUENIART (1987,1988). Elle évoque ce « corps pa- radoxal » qui vit une insécurité et une solitude que les femmes sont tentées d'apaiser par un recours grandissant à la technique médicale tenue responsable de l'issue heureuse de leur grossesse. La venue d'un enfant n'est plus, ou presque plus, un événement imprévisible parce que l'agenda des couples la prévoit; de la même façon, lorsque la venue d'un enfant est souhaitée, elle doit se produire en temps voulu. La programmation de l'enfantement conduit donc les couples à consulter rapidement, car l'attente de l'enfant est intolérable dans une société où le temps de procréation devient une préoccupation contemporaine de plus en plus normée socialement : (...) plus la médecine élargit son champ d'indications et intervient rapidement, plus on a de « chances » d'être pris en charge pour « stérilité »; en conséquence, la « stérilité » est censée être de plus en plus fréquente et la médecine plus efficace puisqu’elle soigne des patients de moins en moins stériles et de plus en plus impatients... (ATHENA, 1990 : 67). LA PRATIQUE TECHNOSCIENTIFIQUE N’EST PAS NEUTRE La pratique médicale moderne favorise le passage à la procréation de plus en plus techniquement assistée sinon complètement remplacée par les artifices techniques. Le rôle même de la médecine s'est progressivement centré sur la régulation sociale de la procréation humaine. Par le biais des techniques biomédicales et sous le couvert d'une légitimité acquise à l'avance, les agents du champ biomédical se définissent 3 comme seuls juges de leurs interventions, du reste, aussi sociales que médicales (GAVARINI, 1990a, 1990b). C'est pour cette raison que l'on parle davantage de contrôle social (TABET, 1985; BLANC, 1990; VANDELAC, 1990; COREA, 1991) que de soins de santé : While the new technologies are presented to the public as therapy («new hope for the infertile») and as a benevolent means of expanding people’s options, in fact they offer a powerful means of social control. These technologies will not be confined to use in the infertile. According to the visions of many pharmacrats, they will eventually be used on a large proportion of the female population. They will be used to control which kinds of human beings are produced by determining which sperm comes into contact with which egg, which embryos are discarded, which doubled, which altered. (COREA, 1991:41). Ce qui étonne lorsqu'on considère le phénomène de la procréation médicalement assistée, ce sont les incertitudes qui jalonnent le parcours de la recherche scientifique ou plutôt, les certitudes du corps médical et les doutes de la critique sociopolitique. Un certain nombre de discours rassurants proviennent, pour la plupart, de spécialistes en procréation artificielle. À titre d'exemple, le gynécologue québécois et praticien de la fécondation in vitro (FIV), J. RIOUX, estime que : « Des règles éthiques sont certainement nécessaires, mais il ne faut pas crier au loup; les médecins méritent davantage de confiance. » (LEDOUX, 1989 : 39). Pour sa part, le gynécologue français et praticien de la FIV, J, COHEN, affirme : Il y a donc de 9 à 12 % d'enfants nés vivants (take home baby rate) par tentative de ponction. Ces résultats sont des résultats moyens. Ils varient beaucoup selon les centres. (...) Ces taux différents peuvent être dus à des différences de recrutement des couples, à des variations de techniques ou à la qualité du centre. Il ne faut donc pas s'étonner des différences observées et publiées. (1991:2). D'autres spécialistes expriment cependant une opinion différente : Je ne dis pas que tout le monde triche. Je dis qu’il est obligatoire qu'il y ait d'une part un petit peu de triche et d'autre part un petit peu d'autres biais (...) (Sur les taux de succès de la FIV, J. BUVAT, praticien de la FIV, cité par MARCUS-STEIFF, 1990 : 1309) Par ail leurs, l'alarme est sonnée par des analystes comme L. VANDELAC : Rarement a-t-on vu dans les annales de la médecine moderne s'imposer aussi rapidement de telles pratiques expérimentales, aux taux d'échecs aussi élevés, n’ayant pas fait la preuve de leur innocuité et ayant autant d'impact sur le devenir de l'être humain et de ses rapports sociaux. (1989 : 1124). M.G. WAGNER et P. ST.CLAIR jugent que : Jusqu’à ce qu’on connaisse exactement ses risques à court et à long terme et qu’on puisse estimer son efficacité, 4 la FIVETE doit être considérée comme une méthode expérimentale et ne doit pas bénéficier de l’aide des assurances publiques ou privées. (1990 : 112). L'analyse que nous faisons de toutes ces raisons nous conduit à la conclusion que la pratique technoscientifique n'est pas neutre, car elle implique des conditions de fonctionnement et un mode de connaissance qui transforment les expériences humaines que sont la conception, la grossesse et l'enfantement, tant et si bien que des dimensions de ces expériences qui ne sont pas mesurables deviennent accessoires sous l'emprise du regard technoscientifique. Ainsi, les conséquences du développement technoscientifique dans le domaine de la procréation se traduisent par son instrumentalisation croissante et une perte d'autonomie pour les actrices et les acteurs sociaux concernés. Nous avons vu très brièvement l'émergence et l'ancrage social du regard médical, mais aussi de la technique dans le domaine médical de la périnatalité et dans le domaine biomédical des NTR. La situation est telle qu'on ne peut plus parler de la pratique scientifique sans analyser simultanément les effets des techniques et les implications éthiques. On observe donc un lien insécable entre science, technique et éthique notamment en ingénierie, en génétique et, à plus forte raison, en biotechnologie. Les NTR n'y échappent pas. À propos des développements futurs de la PMA, TESTART ironise : L'intrusion biomédicale dans la conception [crée] le « devoir » de faire mieux que le hasard (...). Car la procréation est une chose trop sérieuse pour être abandonnée aux aléas de la copulation. (1990 : 22) Ces propos, bien que sarcastiques, suggèrent tout de même une des tendances à venir : l'amélioration de la qualité des enfants à naître par le tri préimplantatoire des embryons : à court terme, on éliminera les embryons indésirables, à long terme, on les modifiera selon les normes technoscientifiques de qualité 5 . Ces nouveaux comportements procréatifs eugéniques ne seront pas imposés par une quelconque autorité étatique; ils seront plutôt intégrés dans les conduites individuelles, fruits d'un nouveau sens civique très normatif : le civisme biologique (GAVARINI, 1990). Par ailleurs, la recherche sur les embryons et les thérapies géniques sont de plus en plus à l'ordre du jour dans le domaine biomédical. L'ectogenèse (la gestation entièrement extra-corporelle) émerge comme une possibilité technoscientifique (du moins dans l'esprit de certains chercheurs) susceptible de libérer (sic) les femmes de la maternité et de favoriser ainsi une véritable égalité entre les sexes. Comme si les inégalités entre les sexes étaient biologiques plutôt que sociales. Il en résulte une occultation majeure des rapports sociaux d'inégalité qui caractérisent toujours notre société. LA TECHNOSCIENCE […] ÉVACUE LES LIMITES STATIOTEMPORELLES, ELLE TENTE DE SOUSTRAIRE SA PRATIQUE AUX INTERROGATIONS ÉTHIQUES Ainsi, le propre de la technoscience est de représenter tous les possibles. Elle évacue les limites spatiotemporelles, elle tente de soustraire sa pratique aux interrogations éthiques et 5 les frontières sociopolitiques traditionnelles ne lui résistent pas. Peut-on dire que dans les faits, dans la pratique de l'activité scientifique quotidienne, ce qui est techniquement faisable se fait ou se fera? Chantal DORÉ troisième cycle, Sociologie, Université Laval BIBLIOGRAPHIE ATHÉA, N., « La stérilité : une entité mal définie », dans J. TESTART (dir.), Le Magasin des enfants, Paris, Éditions François Bourin, 1990, pp. 37-71. BLANC, M., « Au nom du surhomme, Va-t-on modifier l'espèce humaine? », Le Nouvel Observateur, 1990, document no 10 : 108-131. COHEN, J., Traitement des infertilités : défense des PMA, Paris, 1991, 19 juin. COREA, G. « How the New Reproductive Technologies Will Affect Ail Women », dans : P.H. HYNES (dir.), Reconstructing Babylon. Essays on Women and Technology, Bloomington and Indianapolis, Indiana University Press, 1991, pp. 41-60. DAVIS-FLOYD, ROBBIE, E., « The Role of Obstetrical Rituals in the Resolution of Cultural Anomaly ». Social Sciences Medicine, 1990, 31, 2 : 175-189. DE KONINCK, M„ Femmes, enfantement et changement social : le cas de la césarienne, thèse de doctorat, Faculté des sciences sociales, Québec, Université Laval, 1988, 760 pages. GAVARINI, L., « Les biomédiateurs : une nouvelle figure entre le médico-social et l'eugénisme », dans L. VANDELAC et al., Du privé au politique : la maternité et le travail des femmes comme enjeux des rapports de sexes. De l'expérience de la maternité à l'enceinte des technologies de procréation. Actes de la Section d'Études Féministes du congrès de l'ACFAS 1989, Montréal, UQAM, GIERF et CRF (UQAM), 1990, pp. 213224. GAVARINI, L., « Experts et législateurs de la normalité de l'être humain : vers un eugénisme discret », dans J. TEST ART (dir.), Le Magasin des enfants, Paris, Éditions François Bouriri, 1990, pp. 157-179. KLEIN, M., et al., « Controverses obstétricales et les soins maternels », Québec, Comité régional d'humanisation des soins en périnatalité. CRSSSMM. Ministère de la Santé et des Services sociaux, 1986, 78 pages. LEDOUX, M., « Les nouvelles technologies de la reproduction. Avoir un enfant malgré la nature », Quelle Science, 1989, pp. 37-41. 6 LAFORCE, H., « Les grandes étapes de l'élimination des sages-femmes au Québec du 17e au 20e siècle », dans F.SA1LLANT et M. O'NEILL (dir.), Accoucher autrement. Repères historiques, sociaux et culturels de la grossesse et de l'accouchement au Québec. Montréal. Éditions Saint-Martin, 1987, pp. 163-180. LAURENDEAU, F., « La médicalisation de l'accouchement » dans F. SAILLANT et M, O'NEILL (dir.), Accoucher autrement. („,), Montréal, Éditions Saint-Martin, 1987, pp. 125-162. MARCUS-STEIFF, J., « Les taux de succès de la FIV. Fausses transparences et vrais mensonges », La Recherche. 1990, 21, 225, pp. 1300-1312. MERCHANT, C., The Death Nature: Women. Ecology and the Scientific Revolution, London, Harper and Row, 1980,348 pages. OAKLEY, A. The Captured Womb. A history of the Medical Care of Pregnant Women, Oxford, Basil Blackwell, 1984, 352 pages. QUÉNIART, A., « La technologie : une réponse à l'insécurité des femmes? », dans F. SAILLANT et M. O'NEILL (dir.), Accoucher autrement. (...). Montréal, Éditions SaintMartin, 1987, pp. 213-235. QUÉNIART, A., Le corps paradoxal. Regards de femmes sur la maternité. Montréal. Éditions Saint-Martin, 1988, 250 pages. RENAUD, M. et al., « Regard médical et grossesse en Amérique du Nord : l'évolution de l'obstétrique prénatale au 20e siècle », dans F. SAILLANT et M. O'NEILL (dir.), Accoucher autrement. (...), Montréal, Éditions Saint-Martin, 1987, pp. 181-212. TABET, P., « Fertilité naturelle, reproduction forcée », dans N.C. MATHIEU (dir.), L'arraisonnement des femmes. Paris, École des hautes études en sciences sociales, 1985, pp. 61-146. TESTART, J., L'œuf transparent, Paris, Flammarion, 1986, 216 pages. TESTART, J., Le magasin des enfants, Paris, Éditions François Bourin, 1990,338 pages. VALENTINI, H., « Portrait de l'interventionnisme obstétrical au Québec 1981-82 et 1986-87 », dans L. VANDELAC et al., Du privé au politique : la maternité et le travail des femmes comme enjeux des rapports de sexes. (...), Actes de la Section d'Études Féministes du congrès de l'ACFAS 1989, Montréal; UQAM, GIERF et CRF (UQAM), 1990. pp. 337-344. VANDELAC, L., « La face cachée de la procréation artificielle », La Recherche, 1989.20, 213, pp. 1112-1124. 7 VANDELAC, L., « Technologies de procréation : Du “redéploiement” de là médecine à l'emprise du biopouvoir », dans L. VANDELAC et al., Du privé au politique : la maternité et le travail des femmes comme enjeux des rapports de sexes. Actes de la Section d'Études Féministes du congrès de l'ACFAS 1989, Montréal, UQAM, GIERF et CRF (UQAM), 1990, pp. 243-260. WAGNER, G., MARSDEN et P., ST-CLAIR, « La FIVETE bénéficie-t-elle à tous? », dans : J. TESTART (dir.), Le magasin des enfants, Paris, Éditions François Bourin, 1990, pp. 107-113. 1 Je n'insisterai pas sur la définition nécessairement culturelle du terme « nature ». 2 J. TESTART, dans son ouvrage L'œuf transparent, mentionne à au moins deux reprises que, du point de vue de l'efficacité, la technique de fécondation in vitro est en voie de dépasser la procréation naturelle (1986 : 41, 116). D'autres scientifiques pensent de même. 3 Dans cette perspective, voir MERCHANT, 1980. 4 Cette métaphore est décrite plus longuement dans la thèse de doctorat de M. DE KONNINCK (1988 : 2031, 50, 581-593). 5 II s'agit d'une technoscience développée selon des normes qui tiennent uniquement compte des « besoins » occidentaux. 8