La Capoeira

Transcription

La Capoeira
Cet art martial déguisé en danse, contient toute l'âme du Brésil. La Capoeira remonte au début
du siècle dernier, sa rythmique et ses techniques de feintes, entre autres, sont empruntées aux
peuples africains d'Angola. La possession d'armes et les entraînements martiaux leur étant
interdits par leurs maîtres, les esclaves ont inventé la capoeira, s'inspirant de leurs danses
africaines traditionnelles pour développer ce style de combat. C'était un moyen pour eux de
résister à la violence quotidienne qui régnait dans les plantations. Elle développe la force,
l'agilité, la discipline et l'expression corporelle.
Il s'agit d'un jeu athlétique qui fait appel à la
souplesse et à la maîtrise du corps.
Elle développe la force, l'agilité, la discipline et
l'expression corporelle.
Roues, coups de pieds fouettés, et autres figures acrobatiques, ces enchaînements de techniques
diverses nécessitent une grande souplesse, dextérité et résistance musculaire. Dans la pratique,
les coups ne sont pas portés mais les adversaires se frôlent avec une grande rapidité. Les
combattants sont normalement vêtus d'un pantalon blanc.
Lisa Lafarge CM2 , H. Dunand : C’est sous ses instructions,
que Lisa nous a proposé une démonstration de capoeira.
Pratiquant cette activité depuis près de trois ans, à la
Maison de la Tour, elle nous confie ses impressions :
« J’aime beaucoup ce sport, quand il y a de la musique et de la danse,
il y a beaucoup d’ambiance…des jeux et beaucoup d’attaques ! »
L'après-midi ou le soir, on se rassemble sur une place et on danse, ou on combat.
Les premières académies de capoeira ont vu le jour à Bahia. Aujourd'hui la capoeira est un art
digne de respect, elle est reconnue et pratiquée dans tout le Brésil et suit comme la plupart des
arts martiaux un courant de pensée ; ici c'est l'étendard culturel des mouvements de pensées du
peuple noir. Le capoeiriste doit savoir attaquer et se défendre, mais aussi maîtriser les sauts
acrobatiques et les nombreux mouvements inspirés du monde animal (floreo) qui agrémentent le
jeu.
La capoeira est caractérisée par sa "roda".
La roda est à la capoeira ce que le dojo est au Judo.
A l'extérieur du cercle, la participation à la roda est forte. Il y a les musiciens qui ouvrent et
rythment le jeu. Les autres regardent les joueurs au centre de la roda, et les encouragent en
frappant des mains et en chantant.
Entre l'intérieur et l'extérieur du cercle, nombreux sont les échanges. Si le jeu est bon, les
chants appelés "La Chula" et les claquements de mains vont se faire plus forts, la cadence de la
musique va s'accélérer. L'entrée et la sortie des capoeristes sont soumises à des règles. Chaque
fois qu'il sort ou qu'il rentre du cercle, le capoeiriste doit faire ce que l'on appelle "le respect".
Technique des mouvements
Mouvements des animaux (macaques, félins, reptiles). Mouvements et déplacements au sol.
Mouvements et déplacements à mi - hauteur. Mouvements et déplacements à partir de sauts et
d’acrobaties.
La "ginga ", mouvement de base.
La " ginga " permet le déplacement dans l’espace en rythme et de façon continue. C’est à partir
de la " ginga " que se font les sauts, les coups et les autres mouvements.
La malice et la " mandiga ".
Ce sont les artifices, les stratégies, les "combines " imaginés pendant le jeu pour distraire le
partenaire et le conduire où l’on veut. C’est ici que se développe toute la théâtralité du jeu et que
se construit le vocabulaire gestuel de chacun.
La musique et le chant
Initiation aux instruments, travail sur le rythme et les chœurs, l ’échauffement corporel sera
soutenu par les rythmes des deux percussions principales de la capoeira : le bérimbau et le
pandeiro.