A PROPOS DE NOTRE CALENDRIER

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A PROPOS DE NOTRE CALENDRIER
A PROPOS DE NOTRE CALENDRIER
Le calendrier est un compteur élaboré par les hommes pour recenser les jours. Cependant,
dans le choix des unités, nous ne sommes pas libres, le ciel les impose. Ainsi, dès sa création, le
calendrier est étroitement lié aux phénomènes astronomiques. Le mot calendrier a son origine
dans le nom de « calendes » qui désignait le premier jour du mois chez les romains. Ce jour
n’existait pas chez les Grec, d’où l’expression connue….Ce jour là, un Pontife Romain convoquait
le peuple pour lui annoncer les jours fériés. Les phénomènes astronomiques pris en compte sont :
- La durée de rotation de la terre sur elle-même
- La durée des phases lunaires, de la lune naissante - premier quartier quartier, en passant par la pleine lune.
au dernier
La durée de révolution entre deux nouvelles lunes consécutives (conjonction avec le soleil)
appelée révolution synodique définit mathématiquement le mois.
L’observation astronomique a permis d’estimer avec précision la durée du mois : 29,530588 jours.
Cependant, la division actuelle de l’année en mois ne correspond plus aux phases lunaires.
En un an, le soleil semble cheminer autour du ciel au travers des constellations zodiacales, sa
trajectoire décrit sur la sphère céleste un grand cercle appelé écliptique. Sur cette trajectoire, le
soleil franchit l’équateur céleste en passant de l’hémisphère sud à l’hémisphère nord en un point
appelé point vernal ou équinoxe de printemps. Une année vaut exactement 365,24220 jours.
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CALENDRIER DE CESAR
Le calendrier de César est essentiellement solaire. Il est construit sur la base d’une année
de 365 jours pour avoir un nombre entier de jours. L’année et alors trop courte de 1/4 de jour. Ce
déficit est comblé par un jour additionnel tous les quatre ans. Sans cette précaution, l’écart
atteindrait 30 jours en 120 ans. Le passage du soleil à l’équinoxe de début de printemps aurait lieu
avec un mois de retard et ainsi de suite… Les saisons vagabonderaient à travers le calendrier.
Jules César décida que tous les 4 ans, l’année aurait 366 jours, créant ainsi les années
bissextiles, ce sont les années dont le numéro d’ordre, le millésime, est divisible par 4. Ce jour
supplémentaire fut attribué au mois de février, dernier mois de l’année chez les romains, mais
court de 28 jours. C’était un mois néfaste. Au lieu de donner 29 jours comme nous le faisons,
César a adopté une autre règle pour ne pas choquer les superstitions de l’époque. Le mois de
février consacré aux dieux infernaux conservera en apparence un nombre de jours pairs : 28, car
les nombre pairs étaient consacré aux dieux supérieurs. Alors César a doublé le 24ème jour de
février qui portait le nom de sixième avant les calendes de mars. Le jour supplémentaire fût donc
appelé bis-Sextus qui a donné bissextile.
Erreur du calendrier Julien.
L’année julienne vaut nous l’avons vu : 365.2500 jours /an
L’année réelle dure :
365.2422 jours /an
La différence annuelle est donc :
(365.2500-365.2422) = 0.0078 jour/an soit 11mn et 14s.
En un siècle, l’excès est de 0.0078x100 = 0.78 jour
Après quatre siècles, on a un retard de 3 jours sur les saisons, la date de passage à l’équinoxe de
printemps avance donc de 3 jours tous les 4 siècles dans le calendrier julien.
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CALENDRIER GREGORIEN
Concile de Nicée.
En l’an 325, le Concile de Nicée fixa la date de Pâques à la première lune de printemps,
cette année là, l’équinoxe de printemps tomba le 21 mars. Dans les siècles qui suivent, le
calendrier Julien a continué de dériver et s’écarta du 21 mars.
En 1582, soit 1257 ans plus tard, l’équinoxe de printemps tomba le 11 mars, soit avec 10 jours
d’avance (12.57 x 0.78).
Le calendrier grégorien donne un temps moyen de l'année de 365,2425 jours.
Pour ramener l’équinoxe au 21 mars, il fallait enlever 10 jours à l’année 1582. Ce fût fait par le
pape Grégoire XIII. Le lendemain du jeudi 4 octobre a été le vendredi 15 octobre. L’année 1580
n’eut que 355 jours et dès l’année suivante, en 1583, le 21 mars coïncida avec l’équinoxe de
printemps.
Pour conserver cette coïncidence, Grégoire émis la loi suivante :
La suppression de 3 jours en 400 ans. Pour cela, il suffit de supprimer le plus régulièrement
possible le caractère bissextile de 3 années parmi la centaine que le calendrier Julien introduit en
400 ans.
Conséquences
1/ Les années continuent d’être bissextiles de 4 en 4 ans suivant la règle julienne.
2/ Les années séculaires (qui se terminent par 00), qui sont toutes bissextiles dans le calendrier
Julien, cessent de l’être et deviennent communes sauf celles dont le nombre du siècle est divisible
par 4, (nombre du siècle =2 premiers chiffres)
Exemple.
Dans le calendrier julien, les années 1600, 1700, 1800, 1900, 2000, sont bissextiles.
Les années 1600 et 2000 restent bissextiles et les années 1700, 1800, 1900, ont été communes
car 17, 18, 19, ne sont pas divisible par 4. On a ainsi supprimé 3 jours julien en 4 siècles.
Erreur du calendrier Grégorien
L’année Julienne durait
L’année Grégorienne comporte
L’année réelle dure
365.2500
365.2425
365.2422
La correction effectuée par le calendrier Grégorien se monte à 0.75 jour/siècle :
(365.2500-365.2425) x 100 = 0.75
L’année Grégorienne est encore trop longue de :
(365.2425-365.2422) = 0.0003 jours
En 10000 ans, notre calendrier comportera 3 jours de trop, l’équinoxe tombera le 18 mars, il
faudra effectuer une nouvelle correction. D’ici là on a le temps de réfléchir !
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Commenté [BP1]: Ars