un si terrible secret

Transcription

un si terrible secret
ÉTUDIER UNE ŒUVRE EN SÉQUENCE PÉDAGOGIQUE
Séquence réalisée par Fabien Clavel, professeur de Lettres Modernes
UN SI TERRIBLE SECRET
Auteure : Évelyne Brisou-Pellen
Éditeur : Rageot
Collection : Rageot Romans
Nombre de pages : 160
Prix : 6,45 €
À partir de 12 ans
Niveau : 3e
Cet ouvrage figure sur la liste de lecture pour les
collégiens de l’Éducation nationale.
BIOGRAPHIE DE L’AUTEURE
Évelyne Brisou-Pellen est née en 1947 à Coëtquidan (en Bretagne), à la lisière de la forêt de
Brocéliande, célèbre pour avoir, selon la légende, accueilli l’enchanteur Merlin. Elle passe ensuite une
partie de sa scolarité à Meknès (au Maroc) avant de revenir en Bretagne pour aller à l’école Pierre-Legrand
de Rennes, au lycée de Jeunes Filles (aujourd’hui collège Anne-de-Bretagne) de Rennes, puis au lycée de
Filles de Vannes.
Elle étudie ensuite les Lettres Modernes à l’université de Rennes et devient enseignante.
Cependant, elle n’exerce son métier que trois mois car elle s’interrompt à la naissance de son premier fils,
suivi d’un second deux ans plus tard. Elle ne reprendra jamais l’enseignement.
En 1978, elle commence à écrire pour la jeunesse dans des revues, notamment dans Les Belles
Histoires de Pomme d’Api. Puis son premier roman, Le Mystère de la nuit des pierres, paraît en 1980 chez
Rageot Éditeur. Elle avait envoyé le manuscrit par la poste.
Aujourd’hui, elle a écrit plus d’une centaine d’ouvrages, exclusivement pour la jeunesse, et a reçu
de nombreuses distinctions pour son œuvre.
BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE CHEZ RAGEOT
Les trois souhaits de Quentin, Petit Roman
Le vrai prince Thibault, Rageot Romans
La vraie princesse Aurore, Rageot Romans
Mon extra-terrestre préféré, Rageot Romans
La plus grosse bêtise, Rageot Romans
La grotte du dragon, Rageot Romans
À l’heure des chiens, Heure noire
La tribu de Celtill, Rageot Poche
T1 : Le jour où le ciel a parlé
T2 : La malédiction du sanglier
T3 : Les six têtes de l'hydre
T4 : La lumière du menhir
À PROPOS DE L’ŒUVRE
Ce roman a connu trois éditions en 1997, 2003 et 2010. Il a été traduit en tchèque et a reçu de
nombreux prix :
- Prix Chronos,
- Prix du Livre Jeunesse de Marseille,
- Prix du Livre Élu de Haute-Loire,
- Prix des Collégiens de Vannes,
- Prix Comme dans un livre,
- Prix Ados de Rennes,
- Prix Entre Guillemets de Châteaubriant,
- Prix Boris Vian de Mézidon-Canon.
Un si terrible secret forme une exception dans l’œuvre d’Évelyne Brisou-Pellen : c’est le seul à situer
une partie de son action au cours de la Seconde Guerre mondiale. Comme elle le déclare dans un entretien
accordé au site Ricochet en septembre 2005 : « J'ai besoin d'histoires qui me fassent rêver. Je suis un
écrivain de l'ailleurs. Le monde contemporain n'est pas une source d'inspiration pour moi. Les questions de
société, les problèmes des jeunes… il y a des auteurs pour écrire cela, moi, je n'en fais pas partie. Pour moi,
ce n'est pas assez exaltant. Les époques lointaines ou imaginaires m'inspirent davantage. »
Elle précise néanmoins sur son site : « Le monde d’aujourd’hui m’intéresse moins, justement parce
qu’il y a moins à recréer. J'y plante tout de même parfois mon décor, quand je peux le voir sous un angle
particulier : […] la relation avec le passé (Un si terrible secret). » Elle ajoute : « Ce qui m'a intéressée, c’est
de me pencher sur la vie des Français pendant la Deuxième Guerre mondiale et les choix qu’ils ont dû faire.
Des choix qui ont eu une influence déterminante non seulement pour eux, mais pour l'humanité. Une
décision, un jour, même si on n'a que vingt ans, peut avoir un retentissement sur la vie tout entière, et cela
me paraît dramatique. »
L’auteure a établi également un rapport particulier à cette histoire : « [le roman] qui m’a le plus
profondément marquée est Un si terrible secret : pendant toute la période où je l’ai écrit, je n’ai
pratiquement pas pu dormir. »
Elle retrace la naissance de ce livre : « Il se trouve au croisement de plusieurs informations que
j’avais glanées :
1) Un fait divers dans la presse : on avait découvert deux personnes âgées, mortes dans un fossé, à deux pas
de leur maison. On ignorait les circonstances de leur mort, et le plus étonnant, c’est qu’elles avaient quitté
la table au milieu de leur repas... Je n’ai rien su de l’enquête, mais cela a constitué mon point de départ.
2) Je me suis intéressée à la vie des femmes pendant la dernière guerre.
3) L’apparition du personnage de la fin n’est pas une invention sans fondement. Je ne peux pas en parler
davantage si vous n’avez pas encore lu le livre, mais, contrairement à ce que croient certains, il s’appuie
aussi sur des faits réels (mais qui n’ont pas forcément eu les mêmes conséquences). »
Sources :
Site officiel de l’auteure : www.brisou-pellen.fr
Page Wikipédia de l’auteure : fr.wikipedia.org/wiki/Evelyne_Brisou-Pellen
Site Ricochet : www.ricochet-jeunes.org
PROPOSITION D’ACTIVITÉ 1
Les élèves peuvent être chargés de trouver eux-mêmes ces informations sur Internet. Dans un premier
temps, on peut examiner avec eux les mots-clés à entrer dans les moteurs de recherche, puis sélectionner
les sites valables et enfin repérer les informations intéressantes sur l’auteure et sur l’œuvre.
LECTURE INTÉGRALE
A/ RÉSUMÉ DE L’ŒUVRE
Chapitre 1 : Un coup affreux (p. 11)
Le jour de Noël, Nathanaëlle et sa famille reçoivent un coup de téléphone annonçant que les
grands-parents paternels sont morts noyés dans un minuscule ruisseau, tout près de chez eux.
Chapitre 2: Quelle vérité ? (p. 21)
La police enquête et conclut, faute de mieux, au suicide. À Pâques, les parents de Nathanaëlle
partent en voyage au Népal et son frère Armel en profite pour faire une tournée en Italie avec son groupe
de jazz à l’insu de ses parents. Nathanaëlle, restée seule, décide de se rendre le jour même dans la maison
de ses grands-parents paternels.
Chapitre 3 : La maison aux volets bleus (p. 29)
Nathanaëlle explore la maison aux volets bleus, range un peu, examine le ruisseau où ses grandsparents sont morts. En fouillant, elle retrouve leur livret de famille : leur mariage remonte au 6 janvier
1944. Elle passe ensuite une nuit difficile à cause d’un volet qui claque.
Chapitre 4 : Un cri (p. 41)
Le lendemain matin, Nathanaëlle est réveillée par un coup de fil de son frère. Elle va ensuite
interroger le seul témoin, un vieux fermier voisin, qui lui apprend qu’il a entendu un cri de femme la
fameuse nuit. De nouveau, elle passe une nuit difficile à cause d’un sifflement étrange.
Chapitre 5 : Tiens tiens ! (p. 51)
Le lendemain matin, elle explore le grenier et découvre la source du bruit : une photo dissimulée à
côté de la lucarne. L’image représente un jeune homme qu’elle soupçonne être un ancien amoureux de sa
grand-mère Élise. Ses parents appellent du Népal.
Chapitre 6 : Virgile (p. 61)
Nathanaëlle va interroger l’autre voisine, Raymonde Lompel, et lui montre la photo. La voisine
reconnaît un certain Virgile qu’elle n’apprécie guère et rend responsable de la mort de son mari pendant la
guerre. Elle lui confirme qu’Elise et Virgile étaient amoureux l’un de l’autre. Les grands-parents sont morts
auprès du ruisseau où les amoureux se retrouvaient jadis. Pour la voisine, Virgile est revenu se venger.
Chapitre 7 : 3 août 1943 (p. 67)
Nathanaëlle retourne au grenier et y déniche deux autres photos prises à l’anniversaire d’une
certaine Simone. Élise, Virgile et son grand-père y figurent tous les trois. Les photographies sont datées du
3 août 1943. Arrive alors Danièle, la femme de ménage, qui lui raconte les exécutions d’innocents au cours
de la guerre pour venger la mort d’officiers allemands dans l’explosion d’un dépôt de munitions par les
résistants. L’héroïne découvre également que Danièle est la fille de Simone, l’amie de ses grands-parents.
Après son départ, Nathanaëlle découvre un journal dans un vieux cahier.
Chapitre 8 : Des révélations ahurissantes (p. 79)
Le journal est celui d’Élise et date de 1943. Il raconte les privations, les réquisitions, la colère contre
l’occupant, son amour grandissant pour Virgile. Mais les dernières pages indiquent que Virgile n’est pas
venu la retrouver et qu’Élise a ensuite épousé René, le grand-père de Nathanaëlle.
Chapitre 9 : Une vengeance ? (p. 89)
Nathanaëlle reçoit un coup de téléphone de Danièle lui disant que sa mère Simone souhaite la voir.
Elle rencontre Simone chez elle. Cette dernière lui raconte les tickets de rationnement, le marché noir et la
loi de 1940 qui empêchait les femmes mariées de travailler. Elle lui révèle également que Virgile
appartenait à la résistance. Selon le père de Virgile, son fils est parti en Amérique. Nathanaëlle apprend
que la mère de Virgile est toujours en vie et réside dans une maison de retraite dans le village.
Chapitre 10 : Le fils de Virgile (p. 103)
Nathanaëlle découvre qu’elle a manqué deux pages du journal qui étaient restée collées. Elle y
apprend qu’Élise était enceinte de Virgile. Par déduction, Nathanaëlle découvre que l’enfant serait né en
août 1944 : comme son propre père. Virgile est son véritable grand-père.
Chapitre 11 : Les photos racontent mieux que personne (p. 115)
Le lendemain matin, elle est réveillée par le coup de fil journalier de ses parents. En examinant de
nouveau les photos de groupe, elle comprend que René était jaloux de l’amour d’Élise et Virgile. Elle
rencontre la mère de Virgile, Mme Delahaye, mais la vieille dame ne lui révèle pas grand-chose.
Chapitre 12 : Une histoire terrible (p. 127)
Elles se revoient l’après-midi. Cette fois, sachant que Nathanaëlle est la petite-fille d’Élise, elle se
montre plus volubile et lui avoue que Virgile est mort, arrêté et torturé par les Allemands, après l’explosion
du dépôt de munitions.
Chapitre 13 : Celui qui n’aurait jamais dû venir (p. 137)
Nathanaëlle reçoit la visite d’un vieil homme à l’accent allemand qui lui avoue avoir torturé Virgile.
Il a retrouvé la maison grâce à une photo que Virgile portait sur lui au moment de son arrestation. Il lui
révèle aussi que Virgile avait été dénoncé par un homme qui s’est rétracté ensuite : René. C’est l’Allemand
qui a appelé le jour de Noël et tout dévoilé à Élise. Cela expliquerait la réaction d’Élise et sa mort dans le
ruisseau, suivie de celle de René. Nathanaëlle décide de détruire le cahier d’Élise et celui où elle a consigné
ses découvertes. Elle ne révélera le secret à personne.
PROPOSITION D’ACTIVITÉ 2
Interrogation sur une lecture intégrale. En fonction de la précision attendue, ainsi que de la qualité de la
rédaction des réponses, l’ensemble pourra être noté sur 10 ou 20 points.
1. Qu’annonce à la famille de Nathanaëlle le coup de téléphone le jour de Noël ?
2. Quelles sont les conclusions de la police sur cette affaire ?
3. Que décident de faire les parents de Nathanaëlle aux vacances de Pâques ? Et son frère Armel ?
4. Que fait Nathanaëlle une fois seule ?
5. Qu’a entendu le vieux voisin la nuit du drame ?
6. Qui est représenté sur la première photo découverte par Nathanaëlle au grenier ?
7. Qui se retrouvait jadis auprès du ruisseau où sont morts les grands-parents de Nathanaëlle ?
8. De qui Danièle est-elle la fille ?
9. Qui a écrit le journal trouvé par Nathanaëlle au grenier ?
10. Quelles étaient les conditions de vie en 1943 selon ce journal ?
11. Qu’est-ce qui a motivé l’exécution d’otages français par l’armée allemande ?
12. Où serait parti Virgile en 1943 selon son père ?
13. Qu’apprend Nathanaëlle en retrouvant de nouvelles pages dans le journal ?
14. Qui est le fils de Virgile ?
15. Pourquoi Nathanaëlle se rend-elle dans une maison de retraite ?
16. Qu’est-il réellement arrivé à Virgile ?
17. De qui Nathanaëlle reçoit-elle la visite le dernier jour ?
18. Qui a dénoncé Virgile ?
19. Qu’est-ce qui a provoqué le décès des grands-parents de Nathanaëlle ?
20. Que décide-t-elle de faire du secret qu’elle possède désormais ?
B/ LE STATUT DU NARRATEUR ET DE L’ŒUVRE
Il n’est pas difficile de noter que le narrateur est un narrateur-personnage qui raconte à la première
personne du singulier. Le genre est également clair puisque la collection elle-même, « Rageot Romans »
nous indique qu’il s’agit d’un pur roman. L’avertissement précise d’ailleurs que cette histoire est une
« fiction » (p. 7).
Cependant la lecture montre que ces éléments sont moins certains que ce que l’on pourrait croire
au premier abord. Ainsi, le point de vue du narrateur alterne entre l’interne (la plupart du temps) et
externe (quand la narratrice se permet des prolepses, p. 9, 49, 113).
Il y a dans ce cas une opposition entre le temps du récit et celui de l’écriture. On retrouve cette
opposition dans l’utilisation de deux systèmes de temps : le passé simple (narration au passé) et le passé
composé ainsi que le présent (narration au présent). Ce discours mixte reprend en fait une des
caractéristiques de l’autobiographie qui utilise un récit ancré dans la situation d’énonciation (temps de
l’écriture) et un texte coupé de la situation d’énonciation (temps du récit rétrospectif).
Cette reprise de caractéristiques autobiographiques permet de donner une plus forte impression de
véracité au récit. En effet, l’avertissement ajoute que « cette fiction s’appuie sur certains faits véridiques »
(p.7). Nous avons vu également que l’auteure s’inspire d’un fait divers pour le début de son intrigue et
pour la fin. Nous reviendrons sur l’aspect historique du récit.
Dernier point : le prologue (p.9) et la fin du récit (p.147) laissent entendre que nous aurions à lire,
non pas un roman, mais le journal de Nathanaëlle. Cependant, la narratrice nous dit l’avoir enfermé au
grenier (p.9) tandis qu’elle nous raconte l’avoir finalement détruit (p.150). Aux deux extrémités du roman,
on nous propose deux versions différentes : ce cahier existe et n’existe pas.
De toute manière, ce que nous lisons ne saurait être ce cahier car Nathanaëlle ne peut écrire dans
un cahier qu’elle enferme dans un tiroir car elle n’y a plus accès. Un si terrible secret est donc bien un
roman mais son statut demeure ambigu.
PROPOSITION D’ACTIVITÉ 3
Ce texte est l’occasion de réviser les systèmes des temps. On peut proposer aux élèves le tableau suivant et
le remplir en classe en prenant des exemples dans le livre. On peut diviser la classe soit en fonction des
temps soit en fonction des chapitres. Pour accélérer le travail de repérage, on peut se limiter aux trois
premiers et aux trois derniers chapitres.
Analepse
(retour en arrière)
Système des temps Passé composé
au présent
(p. 11)
Système des temps Plus-que-parfait
au passé
(p. 34-35, 148-150)
Moment du récit
Prolepse (anticipation)
Présent
(p. 9, 113, 151…)
Passé simple
(p. 23)
Futur simple et futur proche
(p. 151)
Conditionnel présent
(p. 24)
PROPOSITION D’ACTIVITÉ 4
On peut réviser également les statuts du narrateur (narrateur-personnage, narrateur extérieur qui
intervient, narrateur extérieur qui n’intervient pas) et les points de vue (externe, interne, omniscient).
L’extrait du chapitre 2 de « On arriva à Pâques… » (p.23) à « … et Armel les emmena à l’aéroport. » (p.25)
peut donner lieu à des exercices de réécriture en modifiant les points de vue et statuts du narrateur.
C/ LE CADRE SPATIO-TEMPOREL
De nombreux indices permettent de situer l’histoire dans le temps. En effet, les grands-parents de
Nathanaëlle se sont mariés « le 6 janvier 1944 » (p. 38) et ils « ont fêté leurs cinquante ans de mariage »
(p. 17). On peut en déduire que l’histoire qui commence « le jour de Noël » (p. 11) se déroule le 25
décembre 1994 ou 1995, pour coïncider avec la parution du livre en 1997. Par convention, établissons que
la date est le 25 décembre 1994 et qu’elle se poursuit jusqu’aux vacances de printemps 1995.
Après un sommaire de plusieurs mois, l’action ralentit. Si le jour 1 au chapitre 2 (p. 23) marque le
départ de toute la famille (les parents au Népal, Armel en Italie, Nathanaëlle à Saint-Jean), le jour 2
commence au début du chapitre 4 (p. 41), le jour 3 au début du chapitre 5 (p. 51), le jour 4 au début du
chapitre 11 (p. 115).
[Chapitre 1] : Noël
[Chapitre 2] : Pâques – Jour 1
[Chapitre 3] : Jour 1
[Chapitre 4] : Jour 2
[Chapitre 5] : Jour 3
[Chapitre 6] : Jour 3
[Chapitre 7] : Jour 3
[Chapitre 8] : Jour 3
[Chapitre 9] : Jour 3
[Chapitre 10] : Jour 3
[Chapitre 11] : Jour 4
[Chapitre 12] : Jour 4
[Chapitre 13] : Jour 4
Quant au cadre spatial, il s’avère très flou. On sait que la « maison » de Nathanaëlle se trouve à
« quatre heures de voiture aller et retour » (p. 16) de Saint-Jean, lequel village se trouve à trois kilomètres
de Saint-Léonard (p. 65) et comporte une maison de retraite « La Vallée » (p. 100), un « salon de coiffure »
(p. 91), une « épicerie » (p. 47) et une « gendarmerie » (p. 13).
Outre la maison des grands-parents « La Bétinais » (p. 146), on trouve la ferme « La Grabottine » (p. 29) et
« la maison cachée par des haies » de Raymonde Lompel (p. 59). Tous ces noms ne semblent pas indiquer
une région particulière et il est impossible de situer les lieux du roman avec précision. On peut supposer
que l’auteure brouille volontairement les pistes afin de ne pas risquer l’identification des personnages de
cette histoire avec des « personnes existantes ou ayant existé » (p. 7).
PROPOSITION D’ACTIVITÉ 5
On peut faire relever aux élèves les indices temporels et établir une chronologie des événements du roman
en utilisant la date conventionnelle du 25 décembre 1994. Le jour de Pâques, en 1995, eut lieu le 16 avril.
Quant aux vacances scolaires de printemps, cette année-là, elles s’étendaient du 8 avril au 9 mai 1995 (en
tenant compte des trois zones).
- Après 1895 : naissance de Mme Delahaye (p. 100 : elle n’a pas loin de cent ans en 1995).
- 1921 : naissance de la grand-mère de Nathanaëlle (p. 82 : elle a vingt-deux ans en 1943).
- 3 août 1943 : anniversaire de Simone (p. 72).
- 11 octobre-11 novembre 1943 : conception du père de Nathanaëlle (p. 107).
- 17 décembre 1943 : mort de Virgile (p. 130).
- 6 janvier 1944 : mariage des grands-parents (p. 38).
- 4 août 1944 : naissance du père de Nathanaëlle (p. 108).
- 1974 ou 1975 : naissance d’Armel (p. 24 : il a vingt ans en 1994-1995).
- 1979 ou 1980 : naissance de Nathanaëlle (p. 17 : elle a quinze ans en 1994-1995).
- 6 janvier 1994 : les grands-parents fêtent leurs cinquante ans de mariage (p. 17).
- 24 décembre 1994 : appel du vieil Allemand et mort des grands-parents (p. 147).
- 25 décembre 1994 : appel de la gendarmerie (p. 11).
- 16 avril 1995 : Pâques - Jour 1 (p. 23).
- 17 avril 1995 : jour 2 (p.40-41).
- 18 avril 1995 : jour 3 (p. 51).
- 19 avril 1995 : Jour 4 (p.115)
QUELQUES THÈMES TRANSVERSAUX
A/ UN ROMAN POLICIER
L’histoire commence comme un roman policier. La plupart des éléments du genre sont là : deux
morts dans des circonstances obscures (les grands-parents), près d’un ruisseau, le « corps » (p. 12) des
victimes et l’on cherche des indices, un suspect, un mobile, des preuves. La « gendarmerie de Saint-Jean »
(p. 13) mène « l’enquête » (p. 30). Après avoir posé les « scellés » (p. 30) sur la maison, on procède à une «
autopsie » (p.21) et l’on conclut au « suicide » (p. 22).
Mais, assez rapidement, cette enquête est qualifiée par Nathanaëlle de « mauvais polar » (p. 23),
elle rejette « leur petite enquête » (p. 56) et les « suppositions idiotes des policiers » (p. 129). Elle décide de
revoir le « scénario » (p. 32) et va imaginer plusieurs reconstitutions (aux chapitres 3 et 13 notamment).
Elle cherche une autre explication, un mobile : « Un accident ? Une vengeance ? » (p. 36).
Dès lors, Nathanaëlle mène ses propres « investigations » (p. 64). Celles-ci reposent sur la fouille de
la maison dans laquelle elle découvre trois photos (celle de Virgile, p. 52 ; les deux photos collectives, p. 70
et réexaminées p. 120 ; la photo montrée par Mme Delahaye, p. 123 ; la photo montrée par l’Allemand,
p.143) et un journal (p. 77, puis les pages manquantes p. 105) qui sont autant d’indices.
Elle procède également à plusieurs interrogatoires : celui du fermier de la Grabottine (chapitre 4),
de Raymonde Lompel (chapitre 6), de Danièle (chapitre 7), de Simone (chapitre 9), de Mme Delahaye
(chapitres 11 et 12) et de l’Allemand (chapitre 13). Toutes ces personnes et objets sont des « témoin[s] de
la vie d’avant » (p.69).
Cela lui permet de découvrir un premier suspect : Virgile, qualifié d’« assassin » (p. 65), et un
mobile : la « vengeance » (p. 36, 89 ; « se venger », p. 98). Mais la vengeance devient de moins en moins
probable car Nathanaëlle apprend que Virgile était un « type formidable » (p. 96) et surtout qu’il « est mort
le 17 décembre 1943 » (p. 130).
Le troisième et dernier scénario est le bon : le coupable est René, la victime est Virgile et le
complice est le vieil Allemand qui avoue son crime au dernier chapitre. Nous avons donc trois scénarios qui
se suivent : le suicide (chapitres 1 et 2), la vengeance (chapitres 3 à 12) et la délation (chapitre 13).
Cela permet d’entretenir un important suspense car la révélation n’arrive que tout à la fin. En outre,
les informations sont données au cours des entretiens successifs. De même, les indices délivrent des
informations en plusieurs étapes, comme la photo de groupe qui s’interprète en deux temps (p.70 et 120)
ou le journal lu en deux fois (p.77 et 105). Certaines informations, comme le nom de la narratrice (le
prénom Nathanaëlle n’apparaît qu’à la page 44), sont même retardées.
PROPOSITION D’ACTIVITÉ 6
Les élèves sont invités à découvrir comment le suspense est créé par la couverture, la quatrième de
couverture, le titre et le sommaire.
→ En effet, le titre comporte l’adjectif « terrible » renforcé par un adverbe d’intensité « si ». Quant au mot
« secret », il renvoie au mystère.
→ L’illustration de couverture représente Nathanaëlle dans le grenier, découvrant la photo de Virgile. Son
air sombre et concentré participe à l’impression de pesanteur.
→ La quatrième de couverture utilise des points de suspension et des questions directes pour créer le
suspense. On retrouve également les termes « mystère » et « secret ».
→ Enfin, le sommaire recourt aux mêmes éléments avec une ponctuation expressive (« ! » au chapitre
5, « ? » aux chapitres 2 et 9). On retrouve le vocabulaire du récit mystérieux : « vérité », « révélations »,
« vengeance », « racontent », « histoire », soulignés par des adjectifs très forts qui montrent l’intensité
des émotions : « affreux », « ahurissantes », « terrible ». Enfin, des éléments du récit sont donnés pour
que le lecteur façonne ses hypothèses de lecture avec un lieu (« la maison aux volets bleus »), une date
(« 3 août 1943 »), un mobile (« vengeance »), un indice (« photos ») et des personnages dont on ignore
l’identité (« le fils de Virgile », « celui qui n’aurait jamais dû venir »).
PROPOSITION D’ACTIVITÉ 7
Comme le dit l’auteure, ce roman est né d’un fait divers. Les élèves sont donc invités à rédiger un court
article tel qu’il aurait pu paraître dans un journal. Les élèves doivent adopter un style simple et factuel en
s’inspirant d’articles lus ou étudiés en classe, en respectant les règles de l’écriture d’un article : répondre
aux questions du sigle QQOQCCP (pour « Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ? » ;
en anglais : les 5 W, pour « Who, What, Where, When, Why ? »).
B/ UN ROMAN FAMILIAL
Assez rapidement, l’enquête policière laisse néanmoins place à une « histoire de famille » (p. 36).
En effet, l’une des conséquences de l’enquête est de modifier l’arbre généalogique familial : le grand-père
de la narratrice n’est pas René Blestin (Pilou), mais Virgile Delahaye. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le
premier indice découvert par Nathanaëlle est un « livret de famille » (p. 38). L’enquête aboutit aussi à
détruire la légende familiale maintes fois entretenue par le père d’un Pilou « type formidable » (p. 37) dont
plusieurs anecdotes montrent qu’il est exemplaire quand il veille sa femme malade (p. 56). De « saint »
(p. 111), Pilou devient finalement un « salaud », même si ce terme désigne d’abord Virgile (p.75), lui-même
qualifié aussi plus tard de « type formidable » (p. 96).
Il s’agit de résoudre la question de la « maison qui porte malheur » (p. 19) et qui montre que la
famille sait déjà qu’il y a un mystère à l’entente si parfaite des grands-parents qu’on n’a « jamais vus se
disputer » (p. 47). D’ailleurs la mère de Nathanaëlle est celle qui rectifie rapidement la « remarquable
entente » (p. 17) du père en « grand respect mutuel » (p. 18). Nathanaëlle reprend elle-même cette
distinction en établissant la différence entre « mariage heureux » et « beau mariage » (p. 64). Plus tard,
l’expression « c’est mon grand-père » (p. 124) à propos de Pilou devient fausse.
On peut remarquer qu’à l’exception des deux hommes interrogés au début et à la fin (le fermier au
chapitre 4 et l’Allemand au chapitre 13), les autres interrogatoires ont lieu avec des personnes de plus en
plus proches de Nathanaëlle : la voisine Mme Lompel, puis Danièle la femme de ménage de ses grandsparents, puis Simone l’amie de ses grands-parents et enfin Mme Delahaye son arrière-grand-mère.
D’ailleurs, les éléments de ressemblance entre Nathanaëlle et ses grands-parents sont de plus en
plus présents au cours du roman : « Le fermier ne me reconnut pas » (p. 44), « Tu lui ressembles un peu »
(p. 91) à « J’ai été frappée ce matin par ta ressemblance avec… ton grand-père […] Tu me ressembles aussi»
(p. 134).
Enfin, symboliquement, Nathanaëlle passe du côté grand-paternel au côté grand-maternel : elle
enfile en effet au début du roman les vêtements de Pilou (p. 51), tandis qu’à la fin elle enfile ceux d’Élise
(p. 148).
Cette découverte familiale permet à Nathanaëlle de mesurer son importance : « Finalement, j’ai
drôlement de l’importance, il faudrait que j’y pense plus souvent. Voilà que tout à coup, ça me donnait
envie de faire quelque chose de bien de mon existence. » (p. 104)
PROPOSITION D’ACTIVITÉ 8
En reprenant les informations de la proposition d’activité 4, les élèves doivent dessiner deux arbres
généalogiques : celui du début de l’histoire et celui de la fin de l’histoire.
Arbre généalogique 1
Elise Jugan† (Mamie) – René Blestin† (Pilou)
‖
Jean-Paul Blestin – mère de Nathanaëlle
‖
‖‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‖
Armel Blestin
Nathanaëlle Blestin
Arbre généalogique 2
Père Delahaye† – Mme Delahaye
‖
Virgile Delahaye† - Elise Jugan† (Mamie) – René Blestin† (Pilou)
‖
Jean-Paul Blestin – mère de Nathanaëlle
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Armel Blestin
Nathanaëlle Blestin
C/ UN ROMAN HISTORIQUE
Le texte se présente comme réaliste en indiquant des dates et des lieux identifiables rapidement
par le lecteur (si l’on excepte la remarque sur les lieux, voir plus haut).
Cela permet de fournir un grand nombre d’informations à travers le journal et les témoignages de
personnes qui ont vécu cette époque. Les événements dramatiques survenus durant l’Occupation en 1943
ont encore une influence aujourd’hui puisque c’est le souvenir de ces événements qui déclenche la mort
des grands-parents au début du roman.
L’auteure montre bien l’opposition entre la résistance et la collaboration. D’un côté, Mme Delahaye
est présentée comme ennemie des « cocos » (p. 122) et son mari était « chef de la Milice » (p. 123). Quant
à René Blestin, il apparaît en « uniforme de milicien » (p. 124). De même, Mme Lompel estime que ce sont
les résistants qui ont « tué [s]on mari » (p. 65). Cela permet de dessiner le camp des collaborateurs.
En face, Élise et Simone sont unies dans la haine des Allemands en employant les mots « Fridolins »
et « Boches » (p. 85 et 98). Virgile est dans la résistance et « plutôt copain avec les communistes » (p. 123).
Mais l’auteure ne porte de jugement face à ces gens qui ne sont « pas du même bord » (p. 76) et les
renversements sont faciles à effectuer. La narratrice pense d’abord que Virgile est milicien et René
résistant avant de se rendre compte qu’en réalité c’est l’inverse qui est vrai.
Pour autant, René, collaborateur, milicien, délateur, n’est pas entièrement mauvais puisqu’il
utilisait sa position pour détourner et distribuer de la farine sans la revendre au marché noir (p. 92) et il a
pris soin de l’enfant de Virgile pendant cinquante ans. D’ailleurs, on trouve des résistants et des
collaborateurs au sein de la même famille. René finit même par détester les Allemands au point de refuser
que sa petite-fille aille en voyage scolaire en Allemagne (p. 128). Même le vieil Allemand qui parle encore
de « terroristes » au lieu de « résistants » (p. 143) est poursuivi par les remords.
« Chacun voit midi à sa pendule » (p. 96), « C’est plus compliqué » (p. 97), « Heureusement que les
enfants n’adoptent pas les haines de leurs aînés » (p. 128), « On ne peut pas tenir rigueur à un homme
toute sa vie de ce qu’il a fait à vingt ans. Il est peut-être le premier à le regretter » (p. 148), sont autant de
phrases qui prônent à la fois l’apprentissage de la complexité et la réconciliation.
PROPOSITION D’ACTIVITÉ 9
Les élèves doivent préparer des exposés sur la Milice, la Résistance, les exécutions d’otages, les tickets de
rationnement, les réquisitions, la loi de 1940 sur le travail des femmes, le régime de Vichy et le maréchal
Pétain. En lien avec le cours d’histoire, ils peuvent concevoir et écrire des encadrés explicatifs sur les
différents sujets avec des images pour les illustrer.
PROPOSITION D’ACTIVITÉ 10
Le livre peut être une bonne manière de découvrir le registre réaliste en fin de 3e. En partant des
remarques des élèves concernant les éléments réalistes (relatifs au langage, au corps ou aux lieux), on peut
leur demander de relever sur une petite partie de texte tout ce qui indique que nous sommes dans le
monde que nous connaissons. Ensuite, on peut leur demander de classer ces éléments. Il dépendra du
niveau de la classe de fournir ou non la liste suivante (que nous avons suivie ci-dessous) pour aider les
élèves.
1. La représentation du réel
 a. les lieux (domestiques, professionnels, de rencontre, de loisir…)
 b. le temps (travail, événements familiaux, fêtes…)
 c. le corps (appétits, besoins, dégradations…)
2. Les personnages
 a. niveau et ancrage social
 b. motivations immédiates et concrètes
 c. le désir de réussite sociale
3. Les effets de réel
 a. le détail vrai (ancrage géographique et historique, les objets)
 b. le langage
C/ LA NAISSANCE D’UNE AUTEURE ?
Pour finir, nous pouvons voir que ce roman présente la naissance d’une auteure. Nous avons
constaté que le roman que nous lisons ne peut être le journal écrit par Nathanaëlle. Elle a beau nous
déclarer : « maintenant, je suis sûre que je ne serais plus capable de raconter cette histoire terrible » (p. 9),
le roman que nous lisons, à la première personne, semble nous indiquer le contraire.
D’ailleurs, des éléments nous indiquent comment Nathanaëlle en vient à l’écriture. Elle retrouve de
vieilles lettres envoyées à ses grands-parents (p. 48) dont elle souligne la simplicité et les fautes
d’orthographe. On apprend qu’elle a tenu un journal intime quelques jours seulement car elle n’est pas
« très courageuse du stylo » (p. 77). Finalement, elle a « tout consigné sur le cahier » (p. 147). Elle est
devenue écrivain même si elle déchire tout par la suite.
Elle ment à ses parents et construit une fiction pour mener son enquête tout en faisant croire
qu’elle est restée à la maison. De même, elle approche Mme Delahaye en prétextant un exposé sur les
résistants (p. 121). Elle utilise la fiction pour parvenir à la vérité car elle a « horreur de mentir » (p. 58). Elle
souligne le décalage avec la fiction : « mauvais polar » (p. 23), « scénario » (p. 32), « film d’horreur » (p.
42), « dans les livres » (p. 45), « qu’on ne me raconte pas d’histoires » (p. 53).
La dimension fictionnelle se manifeste aussi à travers le vocabulaire du merveilleux et du
fantastique que l’on trouve en particulier au début de l’histoire (« soucoupes volantes », « extraterrestres», «fantômes», « contes de fées », p. 35 ; « extra-terrestres », « sorciers », p. 36 ; « fantômes »,
« extra-terrestres », p. 40 ; « vampire », p. 42 ; « les fées et les lutins », p. 45 ; « jeter un sort », « esprit
maudit », p. 66 ; « spectre », p. 67 ; « fées », « loups-garous », « revenants », p. 69 ; « revenant », p. 73).
Dans la seconde moitié du roman, ce champ lexical s’efface. De même, la maison est d’abord personnifiée
(« ennemie », « muette », p. 29) et porte « malheur » (p. 19) avant de n’être plus qu’une adresse et un nom
donné dans le dernier chapitre « La Bétinais » (p. 143). La narratrice a rejeté l’histoire mythologique de sa
famille pour découvrir la vérité.
Nathanaëlle suit également une évolution : elle se considère « comme une gamine » (p. 31) au
départ et prend ses distances avec ses parents qui les « prennent toujours un peu pour des demeurés »
(p. 118). Elle joue avec des « têtards » (p. 34) petite et se compare maintenant à une « grenouille » (p. 25).
Elle finit par s’identifier à sa grand-mère à travers ses vêtements et surtout à travers son journal. D’une
certaine manière, Élise est un modèle d’écrivain pour Nathanaëlle. Son arrière-grand-mère lui répète que
les « femmes sont plus fortes » (p. 131). Finalement, Nathanaëlle devient un « rempart » (p. 151) alors que
les parents trouvent la « paix » (p. 118) dans une sorte de fuite où l’on brûle les morts des autres (p. 57) et
où l’on se met « à l’abri » de la pluie (p. 117).
PROPOSITION D’ACTIVITÉ 11
On peut relever les portraits dans le texte et se rendre compte qu’ils sont de plus en plus précis, comme si
Nathanaëlle apprenait son métier au fur et à mesure. Les portraits de sa famille proche sont même
absents dans les premiers chapitres. Puis, nous en avons des ébauches de plus en plus développées :
- portrait du fermier, p. 44,
- portrait de Virgile, p. 52 (exception dans la progression),
- portrait de Raymonde Lompel, p. 62,
- portrait de Danièle, p. 72,
- portait de Simone, p. 91,
- portrait de Mme Delahaye, p. 120-121,
- portrait de l’Allemand, p. 138-139 (exception dans la progression).
Les deux exceptions s’expliquent par l’importance relative de ces figures dans le roman.
Les élèves sont alors invités à inventer et rédiger des portraits des autres membres de la famille
(Nathanaëlle, Armel, leurs père et mère).
PROPOSITION D’ACTIVITÉ 12
Les élèves peuvent reconstituer le récit à partir des éléments utilisés dans la proposition d’activité 5 et le
récrire rapidement en lui donnant la forme d’un journal et en s’inspirant de la manière de procéder d’Élise.
PROPOSITION D’ACTIVITÉ 13
Pour boucler leur lecture, les élèves peuvent écrire une critique du roman. On peut leur proposer d’abord
un débat à l’oral pour faire émerger des arguments pertinents. On peut ensuite relever des critiques sur
Internet et juger de leur qualité. Enfin, les élèves rédigent à leur tour une critique en suivant le plan
suivant :
- présentation rapide de l’auteure et de son œuvre,
- présentation du roman et de la démarche de l’auteure,
- avis argumenté sur la réussite ou non de la démarche en reprenant les différents points vus en cours.