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Situation en début de campagne:
Initiative économie verte – majorité favorable
Initiative AVS – pas de majorité assurée
Loi fédérale sur le renseignement – majorité favorable
Rapport succinct sur la 1 e enquête «SRG Trend»
relative à la votation du 25 septembre 2016
Étude mandatée par la SRG SSR en août 2016
Équipe du projet
Claude Longchamp Politologue, chargé de cours aux Universités de Berne et Zurich
Martina Mousson Politologue
Stephan Tschöpe Politologue
Aaron Venetz Politologue
Alexander Frind Politologue
Noah Herzog Secrétariat et administration
Notions importantes en bref
Définitions
Instantané
Téndance
Projections
Pronostics
Mesure unique des intentions de vote.
Au moins deux mesures des intentions de vote pour voir comment évolue la
formation de l’opinion.
Instantanés au cours desquels sont répartis les indécis.
Projections qui tiennent aussi compte de la formation d’opinion à venir jusqu’au
jour de la votation.
Comme à l’accoutumée, le premier sondage produit un instantané, sans visée
pronostique, car la campagne électorale, et, donc, la formation d’opinion viennent de débuter. Ces deux éléments peuvent impacter le rapport Oui/Non de
manière sensible. S’y ajoute encore l’inconnue de l’effet mobilisateur des campagnes.
Réseau fixe et mobile
La présente enquête a été réalisée par le Service d’enquête gfs. L’Institut de
recherche gfs.bern est en charge de l’évaluation et de l’analyse des données.
Pour la première fois, le sondage suit la procédure RDD-Dualframe, via les réseaux fixe et mobile.
Le jour médian de l’enquête tombait le 6 août 2016, sachant que les intentions
de vote peuvent encore évoluer d’ici au 25 septembre 2016. Ce laps de temps
de 50 jours ou de sept semaines est essentiel tant à la campagne de votation
qu’à la formation de la volonté populaire.
Nous ne pouvons émettre aucune affirmation sur la majorité des cantons vu
que le nombre de personnes interrogées ne suffit pas pour effectuer des analyses assurées au niveau cantonal.
Embargo
L’embargo frappant le rapport actuel prend fin le vendredi 19 août 2016 à
17h00. Ensuite, les résultats et le reportage avec mention des sources peuvent
être publiés.
Façon de citer
1e session de l’enquête Trend SRG-SSR sur les votations du 25 septembre
2016, réalisée par l’Institut de recherche gfs.bern entre le 2 et le 12 août 2016
auprès de 1212 titulaires du droit de vote sélectionnés de manière représentative.
2
Résultats principaux de la 1e enquête Trend
SSR
Si les trois projets de loi soumis à votation du 25 septembre 2016
l’avaient été dès le 6 août 2016, l’initiative «Pour une économie verte» et
la «Loi sur le renseignement» auraient été acceptées. L’initiative AVS
n’aurait pas obtenu de majorité assurée. La participation se serait élevée à
42 pour cent.
Tableau 1
Aperçu des intentions de vote actuelles des participants
Votation du 25 septembre 2016
certainement/
plutôt pour
certainement/
plutôt contre
ne sait pas/
pas de réponse
certainement
pour et contre
Stade de formation de
l’opinion
Initiative économie
verte
61
24
15
39
Moyen
Initiative AVS
49
43
8
41
Moyen à élevé
Loi fédérale sur le
renseignement
58
35
7
44
Moyen à élevé
© SSR-Trend/gfs.bern, votation du 25 septembre 2016, 1e session, 2–12 août 2016 (n = 770)
Tels sont les résultats principaux de la seconde des deux enquêtes visant la
votation du 25 septembre 2016. Cette série est réalisée par l’Institut de recherche gfs.bern pour les médias de la SRG SSR.
Initiative populaire «Pour une économie
durable et fondée sur une gestion efficiente
des ressources»
Intentions de vote actuelles
Actuellement, 61 pour cent des citoyennes et citoyens ayant l’intention de voter se prononceraient certainement ou plutôt pour l’initiative populaire «Pour
une économie verte», alors que 24 pour cent seraient certainement ou plutôt
contre. Le camp du Oui se lance donc dans la campagne électorale principale
avec une avance de 37 points de pourcentage.
Les personnes ayant l’intention de voter estiment cependant que le Non devrait
l’emporter. L’estimation moyenne s’élève à 47 pour cent de Oui (majorité du
peuple). Il existe donc une différence significative entre les préférences des
votants et leur perception de l’environnement.
Etat de formation de
l’opinion
Seulement 39 pour cent des intentions de vote exprimées sont fermes; parmi
celles-ci, le Oui l’emporte avec 28 contre 11 pour cent. 46 pour cent des prises
de position sont de nature tendancielle; ici aussi, les voix en faveur du Oui
l’emportent avec 33 contre 13 pour cent. 15 pour cent des personnes ayant
l’intention de voter se déclarent encore totalement indécises.
La formation de l’opinion concernant l’initiative est donc globalement positive,
mais moyennement marquée. Des marges de manœuvre subsistent, que ce
soit en raison d’un revirement de l’opinion publique ou des effets de la mobilisation.
Il est encore trop tôt pour toute déclaration ferme quant au résultat. Même si
les projets de protection de l’environnement sont régulièrement soumis au
vote, l’approche de cette nouvelle initiative, aux répercussions globales, est
inédite, entravant une formation précoce de l’opinion.
Schéma du conflit
La polarisation entre les partis est significative. 90 pour cent de la base du PES
est favorable à l’initiative lancée par ses soins, seuls 2 pour cent y sont opposés. Au sein de l’UDC, les partisans sont (relativement) plus nombreux,
3
l’emportant avec 47 contre 43 pour cent. La majorité des membres du PS, du
PDC et du PLR sont favorables au projet, de même que les non-affiliés. La polarisation entre le PES et l’UDC, affichant une différence de votes favorables de
43 pour cent, est significative.
Des conflits entre l’élite et la base sont envisageables au sein du PDC et du
PLR. Seul le segment des électeurs proches de l’UDC a atteint un stade de
formation de l’opinion avancé, affichant un taux d’intentions de vote ferme de
52 pour cent. Tous les autres segments d’électeurs ne comptent qu’une minorité de personnes certaines de leur vote. Par ailleurs, le nombre d’indécis est
comparativement élevé, surtout parmi les sans-parti, mais également au sein
du PLR, du PS et du PDC. Ce contexte révèle le potentiel d’évolution plus élevé
de cette campagne, comparativement aux autres projets.
Graphique 1
Filtre: Intention personnelle de vote le 25 septembre 2016
par affiliations aux partis: initiative économie verte
"Indépendamment du fait que vous sachiez ou pas si vous participeriez à cette votation: si l'on devait déjà voter
demain sur l'Initiative populaire "Pour une économie durable et fondée sur une gestion efficiente des
ressources", seriez-vous absolument pour, plutôt pour, plutôt contre ou résolument contre?"
en % de titulaires du droit de vote qui veulent certainement aller voter
2
8
1
9
7
13
22
23
résolument contre
10
14
17
9
21
plutôt contre
23
indécis/refuse de
répondre
20
59
14
16
38
10
31
39
18
plutôt pour
31
39
38
29
24
15
les verts
PS
PDC
PLR
absolument pour
UDC
sans-parti
© SRG-Trend/gfs.bern, votation du 25 septembre 2016, 1e session, 2 – 12 août 2016 (n = 770), sig.
Les différences entre régions linguistiques sont importantes. En Suisse alémanique, l’approbation est la plus forte, avec 63 contre 24 pour cent, en Suisse
italienne, la plus faible, avec 46 contre 32 pour cent. La Suisse romande occupe
une position médiane, avec 53 contre 24 pour cent.
Seule la Suisse allemande affiche une formation de l’opinion à un stade
moyennement avancé.
L’acceptation du projet est différente selon les sexes. Actuellement, 70 pour
cent des femmes se prononceraient pour le projet (12 pour cent d’opposantes),
mais seulement 52 pour cent d’hommes (contre 35 pour cent d’opposants).
Arguments
L’argument le plus populaire en faveur de l’initiative «Pour une économie
verte» défend une diminution de la consommation des ressources, pour préserver les moyens de subsistance de nos descendants. 84 pour cent des personnes ayant l’intention de voter approuvent ce message. 75 pour cent d’entre
elles estiment important de conserver, à l’avenir, une position de tête dans la
protection de l’environnement. Finalement, 74 pour cent des sondés estiment
que la logique du tout jetable doit être endiguée.
Parmi les messages des opposants, la critique relative à la mise sous tutelle
des consommatrices et consommateurs arrive en première place, avec 58 pour
4
cent des voix. 52 pour cent estiment qu’une réglementation supplémentaire
est néfaste pour l’économie. Par contre, les opposants ne convainquent pas
quand ils évoquent des coûts impossibles à supporter, car 61 pour cent des
sondés ne partagent pas cette opinion.
Globalement, 68 pour cent penchent plutôt en faveur des arguments du Oui.
Toutefois, la cohérence avec les intentions de vote est limitée, car «seulement» 51 pour cent des intentions sont motivées par des arguments. Cette
constatation indique un conflit entre durabilité écologique et exigences économiques. Il est toutefois intéressant de relever que l’idée de mise sous tutelle
des consommateurs n’a pas d’impact particulier (pour l’instant).
Tendance dans la formation
de l’opinion
Nous classons l’initiative populaire «Pour une économie verte» parmi les initiatives potentiellement capables de recueillir une majorité, car la plupart des personnes ayant prévu de voter y sont favorables, du moins en début de campagne. Mais nous qualifions cette majorité de potentielle, car sa victoire lors
des votations populaires reste incertaine. En effet, l’état actuel de la formation
d’opinion n’est pas suffisamment avancé et la campagne pour le Non venait de
débuter au moment du sondage. Le sondage sur les arguments indique toutefois que les chances des partisans restent intactes. Les arguments en faveur
d’une action orientée sur la durabilité et d’une protection de l’environnement
bien développée jouent un rôle important. Les doutes sont, quant à eux, notamment liés à la compatibilité économique. Malgré tout, les électrices et électeurs ne pensent pas que le Oui l’emportera. Majoritairement, ils estiment que
le projet sera refusé.
Notre modélisation des processus de formation de l’opinion lors de votations
populaires indique une tendance plus probable d’une augmentation des rejets.
La mesure dans laquelle le Oui perdra du terrain sera déterminante. Nous devons laisser cette question ouverte, d’autant plus que nos clarifications concernent uniquement la majorité du peuple.
Principaux éléments

Initiative de la gauche et des verts, potentiellement capable de recueillir
une majorité

Formation de l’opinion modérément marquée

Degré de polarisation important entre les partis, particulièrement entre le
PES et l’UDC; conflit potentiel entre l’élite et la base au sein du PLR et
du PDC

Pas de sous-groupe majoritairement favorable au Non, et, donc, faible
polarisation, mais divisions sociodémographiques notables; écart important selon les sexes. Par ailleurs, les jeunes sont moins clairement favorables que les personnes plus âgées

Protection de l’environnement et durabilité sont des arguments largement acceptés, auxquelles s’opposent les réserves liées à la compatibilité économique

Fondement argumentatif des intentions de vote moyen à élevé; potentiel
d’évolution de l’opinion important

Avance du camp du Oui en début de campagne; résultat encore difficilement prévisible
5
Initiative populaire «AVSplus: pour une AVS
forte»
Intentions de vote actuelles
Actuellement, 49 pour cent des citoyennes et citoyens ayant l’intention de voter se prononceraient certainement ou plutôt pour l’initiative populaire «AVS»,
alors que 43 pour cent s’y seraient opposés. Le camp du Oui se lance donc
dans la campagne électorale principale avec une avance de 6 points de pourcentage.
Les personnes ayant prévu de voter s’attendent majoritairement à un refus de
l’initiative le jour de la votation. L’estimation moyenne s’élève à 47 pour cent de
Oui (majorité du peuple).
Etat de formation de
l’opinion
41 pour cent des personnes souhaitant voter expriment une intention de vote
favorable ou défavorable ferme. 51 pour cent peuvent se situer tendanciellement sur l’axe Oui/Non. Seuls 8 pour cent sont encore indécis.
Actuellement, la formation de l’opinion est donc moyennement à fortement
marquée. La raison principale en est le sujet lui-même, car les effets de la décision politique sont souvent directement prévisibles. Par ailleurs, la Suisse vote
souvent sur des questions de politique sociale, qui reflètent assez clairement
les préférences distribuées selon l’axe droite/gauche.
Schéma du conflit
Le schéma du conflit est principalement déterminé par l’appartenance à un
parti. L’électorat du PES est le plus favorable: aujourd’hui, 70 pour cent voteraient Oui, 23 pour cent, Non. Toutefois, l’intention de vote de nombreux électeurs est uniquement tendancielle. A l’inverse, 59 pour cent des électeurs du
PLR voteraient Non, et 31 pour cent, Oui. La polarisation maximale, affichant 40
points de pourcentage en faveur du Oui, est très importante. Les électeurs du
PS et du PDC seraient majoritairement favorables, ceux de l’UDC, défavorables. Actuellement, les non-affiliés se situent de justesse dans le camp du
Oui. Un conflit entre l’élite et la base se dessine au sein du PDC, car le parti, au
plan national, devrait se prononcer contre l’initiative.
Graphique 2
Filtre: Intention personnelle de vote le 25 septembre 2016
par affiliations aux partis: initiative AVS
"Indépendamment du fait que vous sachiez ou pas si vous participeriez à cette votation: si l'on devait déjà voter
demain sur l'Initiative populaire "AVSplus: pour une AVS forte", seriez-vous absolument pour, plutôt pour, plutôt
contre ou résolument contre "
en % de titulaires du droit de vote qui veulent certainement aller voter
9
10
14
14
13
26
27
résolument contre
33
22
7
plutôt contre
13
19
1
32
19
4
33
27
60
10
10
indécis/refuse de
répondre
25
21
plutôt pour
21
30
27
10
les verts
23
30
absolument pour
10
PS
PDC
PLR
UDC
sans-parti
© SRG-Trend/gfs.bern, votation du 25 septembre 2016, 1e session, 2 – 12 août 2016 (n = 770), sig.
6
La volonté d’approbation selon les régions linguistiques est la plus élevée en
Suisse romande, avec 51 contre 33 pour cent, suivie par la Suisse alémanique,
avec 49 contre 45 pour cent. Dans la partie italophone du pays, 31 pour cent
des personnes sondées sont favorables, 46 pour cent défavorables à l’initiative.
Les formations de l’opinion sont les plus marquées en Suisse alémanique, les
moins marquées en région italophone.
Au plan sociologique, les différences d’âge et de revenu sont notables. Les
rentières et rentiers se prononcent pour l’initiative, à 56 contre 39 pour cent,
les sondés de moins de 40 ans s’y opposent majoritairement. Les personnes
sondées des ménages à bas revenus souhaitent accepter l’initiative AVS en
début de campagne, mais la proportion du Non augmente avec la classe de
revenu. Le Non devient majoritaire quand le revenu des ménages dépasse la
barre des 9’000 francs.
Arguments
Les citoyennes et citoyens sont également divisés au niveau factuel. 59 pour
cent des personnes ayant l’intention de voter estiment qu’il est grand temps
d’augmenter l’AVS. 56 pour cent estiment que les rentes des caisses de pension vont baisser. Exactement la moitié pense que la hausse proposée est indispensable pour garantir le niveau de vie antérieur.
L’argument le plus populaire des opposants, avec 67 pour cent, plaide en faveur d’une réforme globale de la prévoyance vieillesse, et non d’une mesure
individuelle. 51 pour cent estiment que le projet n’est pas finançable, et exactement la moitié estime qu’il en résultera une réduction des prestations complémentaires, défavorable aux rentiers les plus pauvres. 50 pour cent des personnes ayant prévu de voter se situent tendanciellement plus près des messages favorables, 43 pour cent, des messages défavorables.
La conformité entre évaluation des arguments et intentions de vote est élevée,
au vu de la date précoce du sondage. 62 pour cent des intentions de vote
s’expliquent logiquement. L’argument de la nécessité d’une hausse, après des
années de stagnation, occupe la première place de ce sondage. Les craintes
liées à la capacité de financement sont les plus fortes dans le camp du Non.
Tendance dans la formation
de l’opinion
L’initiative AVS constitue un cas limite entre initiative potentiellement capable
de recueillir une majorité et initiative minoritaire suscitant une forte adhésion.
Actuellement, le camp du Oui devance légèrement celui du Non. Cette situation est surtout due aux sympathisants du PDC et aux électeurs indépendants,
majoritairement favorables à l’objet.
La nette polarisation qui a caractérisé la formation de l’opinion du parlement ne
se reflète pas aussi clairement chez les électrices et électeurs.
Mais il ne s’agit encore que d’une évaluation du contexte initial, car il est probable que l’effet attendu des campagnes électorales opposées à l’initiative
populaire se fasse encore sentir. Le taux de rejet devrait encore augmenter,
celui d’acceptation, baisser. L’évolution au sein du PDC et parmi les sans-parti
sera prépondérante. Les électeurs s’attendent à un rejet de l’initiative.
7
Principaux éléments

Cas limite entre initiative potentiellement capable de recueillir une majorité et initiative minoritaire issue des milieux syndicaux

Formation de l’opinion moyennement à fortement marquée

Nette polarisation droite-gauche; base du PDC et non-affiliés majoritairement favorables

Polarisation notable; 8 sous-groupes déjà majoritairement opposés

Divisions régionales; majorité relative opposée en ICH, favorable en DCH
et FCH. Opposition des campagnes, acceptation des villes

Polarisation principale: nécessité vs coûts

Intentions de vote précoces fortement réceptives aux arguments

Victoire du Non le jour de la votation plus probable que celle du Oui, mais
résultat incertain
Loi fédérale sur le renseignement
Intentions de vote actuelles
La semaine dernière, 58 pour cent des personnes ayant l’intention de voter
auraient certainement ou plutôt certainement voté en faveur de la nouvelle loi
sur le renseignement. 35 pour cent s’y seraient opposés. Le camp du Oui se
lance donc dans la campagne électorale principale forte d’une avance de 23
points de pourcentage.
Les personnes ayant prévu de voter s’attendent majoritairement à une acceptation de l’initiative le jour de la votation. Leur estimation moyenne du score du
Oui s’élève à 52 pour cent.
Etat de formation de
l’opinion
44 pour cent des sondés expriment une intention de vote ferme; ils sont soit
certainement favorables, soit certainement défavorables à la Loi sur le renseignement. Ils sont 29 contre 15 pour cent à l’accepter. 49 pour cent expriment
une intention de vote plutôt ferme, et, parmi eux, le camp du Oui l’emporte
également, avec 29 contre 20 pour cent. 7 pour cent des sondés ont l’intention
de voter, mais se disent encore indécis.
Le stade de formation de l’opinion est donc plutôt moyennement à fortement
avancé, compte tenu de la période de l’enquête. Cet état de fait s’explique
principalement par la thématique de l’objet qui permet à l’opinion de se former,
sans connaissance détaillée du contenu.
Schéma du conflit
Le schéma du conflit est principalement déterminé par l’appartenance à un
parti. Les électeurs du PLR sont majoritairement favorables au projet. La base
du PES est la plus défavorable. Les électorats du PS, du PDC et de l’UDC sont
majoritairement en faveur du projet, de même que les électeurs non affiliés. La
polarisation entre sympathisants du PLR et du PES s’élève à 33 points de pourcentage, elle est donc moyennement marquée. Un conflit entre l’élite et la
base pourrait survenir au sein du PS.
La formation de l’opinion diffère selon les régions. La formation de l’opinion est
la plus avancée en Suisse alémanique, où le Oui l’emporte avec 59 contre 36
pour cent. Elle est la moins avancée en Suisse italophone, avec 25 contre 44
pour cent, alors que 31 pour cent des sondés n’ont pas d’intention de vote. En
moyenne, la formation de l’opinion en Suisse romande présente une tendance
au Oui, avec 60 contre 26 pour cent.
8
Graphique 3
Filtre: Intention personnelle de vote le 25 septembre 2016
par affiliations aux partis: loi fédérale sur le renseignement
"Indépendamment du fait que vous sachiez ou pas si vous participeriez à cette votation: si l'on devait déjà voter
demain sur la Loi fédérale sur le renseignement, seriez-vous absolument pour, plutôt pour, plutôt contre ou
résolument contre?"
en % de titulaires du droit de vote qui veulent certainement aller voter
11
27
10
19
résolument contre
16
17
18
18
5
22
10
14
6
32
36
plutôt contre
11
5
32
16
23
indécis/refuse de
répondre
21
38
6
plutôt pour
26
35
36
35
25
21
9
les verts
PS
PDC
PLR
UDC
absolument pour
sans-parti
© SRG-Trend/gfs.bern, votation du 25 septembre 2016, 1e session, 2 – 12 août 2016 (n = 770), sig.
S’y ajoutent les différences notamment dues à l’âge, la tendance à
l’acceptation étant la plus élevée parmi les rentières et rentiers ayant l’intention
de voter.
La confiance/méfiance envers le gouvernement n’impacte pas significativement les intentions de vote préliminaires. Pour l’instant, le projet ne bénéficie
pas encore du soutien des personnes lassées de la politique.
Arguments
Le message le plus populaire du camp du Oui concerne les possibilités liées
aux nouvelles technologies. 81 pour cent des personnes ayant l’intention de
voter estiment que les médias numériques rendent la nouvelle loi nécessaire.
64 pour cent estiment également que la nouvelle loi constitue une mesure de
sécurité contre le terrorisme. 62 pour cent pensent que les contrôles sont suffisamment rigoureux pour éviter les abus.
L’argument le plus rassembleur contre la nouvelle loi souligne l’ambition d’une
surveillance totale, plutôt qu’une observation des criminels et des suspects. 54
pour cent des personnes ayant l’intention de voter partagent ce point de vue.
52 pour cent estiment que la vie privée est insuffisamment protégée. Par
contre, les opposants n’obtiennent pas de majorité, lorsqu’ils qualifient la mise
en réseau de violation de la neutralité. 67 pour cent n’y voient aucun problème.
Les deux camps disposent donc d’arguments potentiellement susceptibles de
recueillir une majorité. Au total, les électeurs ayant l’intention de voter se sentent plus proches du camp du Oui, avec 65 contre 29 pour cent.
Le taux d’intention de vote motivé par des arguments est assez élevé. Nous
relevons donc la cohérence de 61 pour cent des intentions de vote. Cette proportion est très élevée, surtout au vu de la date du sondage; elle indique, par
ailleurs, qu’il est possible de se faire une opinion, même en l’absence de campagne.
La plus forte polarisation est motivée par des arguments relevant les avantages
de l’objet dans la lutte contre le terrorisme (favorables au Oui), puis par ceux
soulignant les atteintes à la vie privée (favorables au Non).
9
Tendance dans la formation
de l’opinion
La décision relative à la nouvelle Loi sur le renseignement est favorablement
prédéterminée. Aussi bien les intentions de vote que la détermination motivée
par des arguments vont en ce sens. On s’attend donc à une évolution normale
de la formation de l’opinion relative au projet de loi émanant des autorités,
d’autant plus qu’il n’existe pas de corrélation entre intentions de vote et méfiance envers les autorités. Les taux du Oui et du Non devraient donc augmenter jusqu’au jour de la votation.
Principaux éléments

Décision positivement prédéterminée pour un projet de loi émanant des
autorités, avec opposition de la gauche et des Verts

Formation de l’opinion déjà moyennement à fortement marquée

Polarisation de niveau moyen, primairement entre le PLR et le PES; le
PES en position isolée; majorité des électeurs des partis favorables à
l’objet, hors PS

Pas d’influence significative de la méfiance envers le gouvernement sur
les intentions de vote

Argument le plus polarisant: sûreté en cas d’attentats, suivi par celui de
l’atteinte à la vie privée (tendance au Non)

Normalement, au vu de la situation de départ, le projet sera accepté lors
de la votation populaire
10
Intentions préliminaires de participation
Intentions de participation
Le 6 août 2016, 43 pour cent des électeurs auraient certainement participé aux
votations relatives aux projets du 25 septembre 2016. Il s’agit d’une valeur
moyenne pour cette période d’avant votation.
Profil
Les électeurs du PLR auraient été mobilisés de manière supérieure à la
moyenne, alors que ceux non affiliés à un parti auraient participé avec un taux
inférieur à la moyenne. Les électorats des autres partis se seraient moyennement mobilisés.
Comme d’habitude, la volonté de participation, à ce stade précoce, est légèrement plus élevée en Suisse allemande, et au plus bas, en Suisse italienne.
La confiance/méfiance envers le gouvernement n’impacte pas significativement les intentions de vote. Cette situation ne plaide pas en faveur d’une mobilisation précoce ou particulière de potentiels contestataires.
Graphique 4
Intention personnelle de participer à la votation le 25
septembre 2016 par affiliations aux partis
"Vous-même, participeriez-vous certainement, probablement, probablement pas ou certainement pas à ce
vote?"
en % de titulaires du droit de vote
4
1
4
50
1
4
1
50
4
3
3
9
1
33
53
2
6
5
20
16
39
certainement pas
participer
probablement pas
participer
5
indécis/refuse de
répondre
32
54
41
44
probablement
participer
48
40
27
certainement
participer
les verts
PS
PDC
PLR
UDC
sans-parti
© SRG-Trend/gfs.bern, votation du 25 septembre 2016 dans Trend, 1e session, 2 – 12 août 2016 (N = 1212), sig.
11
Fondement des données
La présente enquête a été réalisée par le Service d’enquête gfs. L’Institut de
recherche gfs.bern s’est, lui, chargé du reporting. 1212 titulaires du droit de
vote sélectionnés de façon représentative dans toute la Suisse ont été interrogés.
Pour la première fois,
sondage aussi via natel
Pour la première fois, le sondage a été réalisé selon la procédure RDDDualframe, via les réseaux fixe et mobile.
Pour pouvoir émettre des affirmations par régions linguistiques, nous avons
tenu compte plus que proportionnellement des minorités linguistiques. Cette
proportionnalité a été rectifiée ensuite pour pouvoir émettre des affirmations au
niveau national.
Tableau 2
Rapport technique succinct sur SRG-Trend Votation du 25 septembre 2016
Commettant
Conférence CR de la SRG SSR
Corpus de base
Titulaires du droit de vote domiciliés en Suisse
Origine des adresses
Plan d’échantillonnage Gabler/Häder pour RDD/dual-frame;
Corrigé par liste Swiss Interview
Relevé des données
par téléphone, assisté par ordinateur (CATI)
Nature de l’échantillonnage
stratifié selon les critères
randomisé/par régions linguistiques; méthode de la date de naissance dans le foyer
Régions linguistiques
Période d’enquête
2 – 12 août 2016
Jour médian de l’enquête: 6 août 2016
Taille des échantillons
minimal 1200, réel 1212
n DCH: 709, n WCH: 303, n ICH: 200
Erreur d’échantillonnage
+/- 2.9% points de pourcentage d’une valeur de 50% (et probabilité de 95%)
Particularités des quotas
Sexe/âge interverrouillés
Pondération selon
Pondération dual-frame, langue, participation, affinité avec un parti, recall
Durée de l’enquête
moyenne
écart-type
15.7 minutes
3.9 minutes
Publication
19 août 2016, 17h
 SRG-Trend/gfs.bern, votation du 25 septembre 2016, 1e session, 2 – 12 août 2016
12
L’équipe du gfs.bern
CLAUDE LONGCHAMP
Président du conseil d’administration de gfs.bern, politologue et historien, chargé de cours de l’Université de Berne et Zurich, agrégé à l’Université des
sciences appliquées de Zurich Winterthur, au MAZ de Lucerne, au VMI de
l’Université de Fribourg et au KPM de l’Université de Berne
Activités principales:
votations, élections, partis, culture politique, communication politique, lobbying,
opinion publique, racisme, politique des finances et de la santé
Nombreuses publications au format livre, de recueils et de journaux scientifiques
MARTINA MOUSSON
Directrice de projet, politologue
Activités principales:
analyse des sujets politiques et des enjeux, votations et élections fédérales
(tendances SSR, analyses VOX, baromètres électoraux), analyses de l’image et
de la réputation, analyses de communication intégrées, analyses de contenu
des médias, méthode qualitative, thèmes sociaux (recherche sur la jeunesse,
racisme, famille, couche moyenne)
STEPHAN TSCHÖPE
Chargé d’analyse et services, politologue
Activités principales:
coordination des services, analyse statistique complexe des données, traitement des données et programmations d’enquêtes, projections, analyses des
partis et structures des données collectées, analyses de communication intégrées, visualisations
AARON VENETZ
Analyste des données, politologue
Activités principales:
modélisation des données, méthodes qualitatives, recherches, analyse des
données, programmations, analyses de communication, visualisations
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ALEXANDER FRIND
Analyste des données, politologue
Activités principales:
modélisation des données, méthodes qualitatives, recherches, analyse des
données, programmations, analyses de communication, visualisations
NOAH HERZOG
Secrétariat et administration, employé de commerce CFC
Activités principales:
desktop publishing, visualisation, administration de projets, administration
d’exposé
14
gfs.bern ag
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CH – 3001 Bern
Telefon +41 31 311 08 06
Telefax +41 31 311 08 19
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Das Forschungsinstitut gfs.bern ist Mitglied des Verbands
Schweizer Markt- und Sozialforschung und garantiert, dass
keine Interviews mit offenen oder verdeckten Werbe-, Verkaufsoder Bestellabsichten durchgeführt werden.
Mehr Infos unter www.schweizermarktforschung.ch

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