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La problèmatique pornologique dans ses dimensions plurielles
Journal International De Victimologie
International Journal Of Victimology
Année 12, Numéro 2 - 2014
Prix et emprise de-sur-par l’Homme : la problématique
pornologique dans ses dimensions plurielles (partie 1)
Dieu, E.1,2,3, & Lemale, C.3 [France]
1
Service d’aide aux victimes d’infractions pénales (ADAVIP37)
Service de criminologie en Indre-et-Loire (ARCA37)
3
Laboratoire EA 2241, Centre Interdisciplinaire d’Analyse des Processus Humains et Sociaux, Université de
Rennes 2.
2
Résumé
Nous souhaitons ici interroger l’obscène contemporain avec le prix du corps, en soulevant le cas des
prostituées. Pour cela, nous cherchons à élaborer une science particulière, porno-logique, et contextualiser ainsi
nos modèles psycho-criminologiques explicatifs suivant trois dimensions discutées par les résultats de nos
études empiriques : 1) l’objet et l’individu : entretiens cliniques menés auprès de 36 femmes ayant ou ayant eu
recours à la prostitution ; 2) le regard sur l’objet : questionnaires anonymes (517 exploitables) concernant les
représentations de la prostitution chez les jeunes ; 3) le contexte sociétal : approche analytique de points de
tension traversant la « prostitution ». Une approche étymologique préliminaire articulant prostitution et
pornographie est réalisée, pour bâtir une porno-logie en tant qu’étude macrosociale des phénomènes obscènes,
et de replacer celle-ci dans un cheminement philosophique, jusqu’à la Société du risque contemporaine :
« division du prix homme/travail ou gaze de la Loi morale aux profits de la Loi du marché ? ».
Mots-clés : Dignité humaine ; Ecologie urbaine ; Pornographie ; Pornologie ; Prostitution ; Société du risque.
Temporary total disability: evaluation and consequences médicolégales
Abstract
Taking up the case of prostitutes, we interrogated the “obscene” in the post-modern Society with the
body’s monetary value. To do so, we elaborated a specific science, the “porn-ology”, and we contextualized our
psycho-criminological explanatory models following three dimensions discussed in the results of our empirical
studies: 1) the object and the individual: clinical interviews with 36 women who are or have been sex workers; 2)
perceiving the object: anonymous surveys (517 workable) on perceptions of sex workers amongst 18-26 year
olds; 3) societal context: analytical approach of the internal mechanisms of the phenomenon of sex workers. A
preliminary etymological approach bringing together sex work and pornography was conducted in order to
establish a “porn-ology” precisely as a macro-social study of obscene phenomena, and was re-introduced in a
philosophical thought process from its liberal origins to today’s Risk Society: “separation of a person’s worth and
their work, or a veiling of moral Law for the benefit of market Law?”.
Key-Words: Human dignity; Pornography; Pornology; Risk Society; Sex work; Urban ecology.
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La problèmatique pornologique dans ses dimensions plurielles
Division du prix homme/travail ou gaze de la Loi morale aux profits de la Loi du marché ? Eléments de
pornologie contemporaine.
Bâtir une approche pornologique étymologique, épistémologique et analogique.
« C’est ainsi que, le 31 mars 1929, […] devant la foule de photographes et au signal de Bernays [pour le
compte des industries de tabac], elles allument leurs flambeaux de la liberté : des cigarettes. Le
lendemain, on parle de cet événement partout à travers les Etats-Unis et dans le monde entier.
L’association illusoire de la cigarette avec l’émancipation de la femme est un énorme succès… »
(Dufour, 2009 : 212-214)
S’interroger sur le prix de l’homme dévoile en premier lieu ce que ne cache pas la problématique de la
valeur de la vie humaine : l’articulation au sein d’une même problématique et sous la forme d’une équivalence
des notions « homme » et « prix ». Et pourtant, « tout a ou bien un prix, ou bien une dignité. » signait déjà Kant
en 1785. S’interroger sur l’articulation des mots « hommes » et « prix » sous la forme d’une équivalence pour
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constituer une problématique donne de fait et de suite un a priori sociétal. Et puisque pornographie (pornê :
prostituée) et prostitution (pro : en avant, statuere : placer) sont en réalité synonymes, nous relevons le défi de
Dufour de « créer une sorte de science […] une pornologie générale – […] étude des phénomènes
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obscènes… » (2009 : 23) à un moment où, de l’aveu même du célèbre économiste Greenspan , miser sur la
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libido dominandi et les pulsions d’avidité (pleonexia ) fut une erreur et produit des effets irréparables : crise
économique, trafic d’objets, animaux ou êtres humains, organisé ou d’amateur (eg. vente de ses enfants sur
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Facebook ou de ses organes pour l’achat d’un iPad2 ), irriguant le marché noir d’une morphologie parapornographique, industrie majeure devant l’armement et la pharmacie, nouveau monde pornocratique qui « a
dépassé la différence du porno et du non-porno […] devenu post-pornographique. » (Dufour, 2009 : 17)
Travailler à partir d’éléments de pornologie, c’est entrer en rupture avec le principe de l'individualisme
méthodologique, et percevoir de manière macrosociale les « phénomènes obscènes, extrêmes, outrepassant
les limites, portés à l'Hybris […] survenant dans tous les domaines relatifs au sexuel, à la domination ou à la
possession et au savoir, qui caractérisent le monde dans lequel nous vivons désormais. Cette pornologie aurait
donc à considérer non seulement les exhibitions sexuelles actuelles, mais aussi les autres activités
caractérisées par l'obscénité. » (Dufour, 2011). En matière pornologique donc, l’obscénité couvre selon nous
quatre points de tension analogique qui regroupent chacun un ensemble de contrastes socio-politiques : 1) Prix
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du travail / Prix de l’homme ; 2) Sujet / Objet ; 3) Bien / Mal ; 4) Risque / Sécurité . Ces points de tension
analogique mettent en exergue la complexité de la problématique prostitutionnelle, et l’approche pornologique
macrosociale permet ainsi de rendre compte des quinze thèses de Poulin (2005a) sur le capitalisme et le
système prostitutionnel, proposant que « le capitalisme d’aujourd’hui ne peut être compris […] en passant sous
silence l’impact du système prostitutionnel et proxénète mondial, en ne tenant pas compte de l’industrialisation
du commerce sexuel et de sa capacité à métamorphoser femmes et enfants en marchandises sexuelles
exportables partout dans le monde. La monétarisation des rapports sociaux et la marchandisation du vivant sont
au cœur de la mondialisation néolibérale et de l’essor des industries du sexe. » Comme l’explique Dufour dans
sa partie 14 « Porno, Pornê, Pernémi » (2009 : 27), le « porno » en soi n’est plus, et la distinction des
phénomènes obscènes n’est que d’apparat, puisque le terme même « Pornographie » « vient directement du
verbe pernémi, qui, selon le Bailly, se rapporte à tout ce qui touche à l’achat et à la vente de marchandises en
général et des individus en particulier. »
Partant des trois concupiscences du livre X des « Confessions » de Saint-Agustín, Pascal (1651) dériva
vers l’hypothèse que sans l’amour de Dieu, l’homme se tourne vers l’amour du pêché ; et Pascal embraya le pas
sans perdre de temps malgré plusieurs flagellations en devenant un précurseur du capitalisme moderne via ses
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carrosses à cinq sols qui ne sont ni plus ni moins que l’émergence des réseaux de transport en commun dans
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Paris contre la somme de cinq sols. Malgré la foi de Pascal, le service était proscrit pour le « petit peuple » . Le
libéralisme dès sa conception a larvé cette possibilité d’une démocratisation de la jouissance de l’objet, qui au
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fur et à mesure des révolutions « passives » du capitalisme (Gramsci, 1917-1934) a inversé la polarité entre la
production et la consommation, jusqu’à la destruction éventuelle des individus pris dans l’étau des processus
d’addictions (Lash, 2008). « En échange d’un relâchement dans la prolétarisation du producteur, il a été procédé
à la prolétarisation du consommateur – ce qui fut obtenu par la fourniture d’objets libidinalement formatés. Ce fut
là tout le travail de ces […] industries culturelles, chargées d’exploiter industriellement la libido des
consommateurs en leur fournissant des objets d’identification et de réalisation fantasmatique multiples. »
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(Dufour, 2009 : 217-218) Le « Monde Sadien » serait cet espace dominé par l’impératif « Jouis ! » dans lequel
obéissent les individus depuis les torches of freedom du 31 mars 1929, dans ses jouissances sexuelles et
obscénisantes (Dufour, 2011), c’est-à-dire tant les activités obscénisantes avec les pin-up que sont les
standards hollywoodiens ou les bishôj japonaises usitées afin de vendre quelconque objet mis sur le marché,
que dans les jouissances sexuelles directes via les porno-stars et les personnes prostituées qui se vendent
elles-mêmes comme objet libidinal de consommation. De visu, il semble bien difficile d’assimiler l’Univers
pornographique à un des antipodes, soit à rapport esclavagiste ou à un moyen d’expression libertaire
(Trachman, 2013), et de repérer les éléments d’obscénité dans le discours public, puisque tout semble « gazé »,
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pour reprendre les mots de Sade. « Quand les belles jeunes femmes de la 5 Avenue pompent leurs torches of
freedom, bien sûr […] que « ceci n’est pas une pipe », mais çà y ressemble fort. » (Dufour, 2009 : 215-216). En
soi, la solution freudo-fordiste est pornographique ; elle exhibe à la face du monde des femmes dans des
postures fellatoires afin de vendre un produit manufacturé sans potentiel pulsionnel a priori. C’est ce que Poulin
(2004) nomme la « tyrannie du nouvel ordre sexuel » en tant que « scènes de nudité et d’accouplements
sexuels [qui] envahissent les moyens de communication, […] ces images ne participent pas à une libération
sexuelle, mais plutôt à l’enfermement de la sexualité dans des rapports de sujétion. » La voie philosophique
smithienne de l’amour de soi en tant que félicitée sociale, basée sur cette proposition de Mandeville de vices
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privés qui feraient les vertus publiques , de l’amor privatus plutôt que de l’amor socialis, a conduit par bien des
détours à la « pornocratie » d’aujourd’hui et à la naissance de « l’hyperbourgeoisie » (Duclos, 1998), anticultivée et fonctionnant sur un mode de prédation, de fascination des formes obscènes de domination, tout en
exhibant une morale pseudo-généreuse.
De l’Habeas corpus à l’Abus corpus
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ou ce que génère l’industrie du sexe.
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Le rapport annuel 2012 de la Fondation Scelles révèle une aggravation de la situation des personnes
victimes de l’esclavage sexuel et de la traite des êtres humains en général, traite que le proxénétisme aurait
organisé « sur un modèle capitaliste exemplaire » dans la cinquantaine de pays observés. Pour exemple, en
2011 en France fut démantelée une quarantaine de réseaux criminels (eg. Paris, Caen, Bordeaux, Strasbourg),
victimisant tant des personnes issues de Colombie, du Nigéria, d’Equateur, de Roumanie ou de Chine. Selon le
rapport, le chiffre d’affaire de l’industrie du sexe s'élèverait se compterait en milliard d’euros, jusque dans les
pays en crise économique comme l’Espagne (18 milliards) ou la Grèce (1,5 milliard). Ces estimations
corroborent les analyses de Poulin (2005b) qui évaluait qu’en 2002 la prostitution engendrait un chiffre
d’affaires mondial de 60 milliards d’euros, dont les profits de la traite des femmes et des enfants se situeraient
entre 8 et 13,8 milliards d’euros par an, et le chiffre d’affaires mondial de la pornographie autour de 52 milliards
d’euros. Ces chiffres ne prennent pourtant pas en considération les profits engendrés par le tourisme sexuel, les
agences internationales de rencontre et de mariage masquant d’autres pratiques porno-graphiques. Dans
certains pays, l’industrie de la prostitution représente une part considérable des revenus du pays (eg. entre 2 et
14 % de l’ensemble des activités économiques réalisées en 1998 par la Thaïlande, l’Indonésie, la Malaisie et les
Philippines, selon l’OIT). Pour être complet, l’industrie de l’ensemble des activités pornographiques et parapornographiques (eg. gadgets sexuels, rencontre prometteuse, prostitution, pornographie) « génère aujourd’hui
plus de 1000 milliards de dollars de chiffres d’affaires par an dans le monde, c’est-à-dire plus que les deux
industries phares de l’armement et de la pharmacie. » (Dufour, 2009 : 14).
En outre de l’interpénétration des organisations économiques criminelles et non criminelles au sein du
marché du sexe (eg. blanchiment de capitaux) via la libéralisation mondiale et la financiarisation des marchés
globaux, nous notons un accroissement des investissements légitimés par les profits engendrés et par les
industries culturelles en général, comme en témoigne l’augmentation des ventes de films pornographiques de la
chaîne Fox News de R. Murdoch à DirecTV de L. Flynt (rachetée à General Motors) qui diffuse sur le satellite,
ou encore à travers les séries télévisées (eg. Friends, How i met your mother) ou les publicités (eg. porno
« chic » de Dolce et Gabbana par le photographe S. Klein) très largement diffusées et qui traitent banalement
des questions pornographiques au sens large. « Les convergences entre le X et le non-X ne sont pas fortuites :
[…] dans cette ère de « l’extimité », c’est-à-dire de l’intimité surexposée, il y a un souci de rendre acceptable et
banale la représentation pornographique. » (Poulin, 2004). Banalisées dans les discours, les schémas
construisant le potentiel pornographique sont aussi déniés afin de protéger l’entendement moral. Cette
banalisation des discours, allant de pair avec la postmodernité qui se caractérise essentiellement par la
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dissolution des grands discours moraux , témoigne d’une possibilité individuelle de détruire le corps humain
grâce à un outillage préfabriqué mis à la disponibilité de tout un chacun : « publicités, talk-shows télévisés, films,
littérature, musique rap et pop ; les références à la pornographie deviennent tellement systématiques qu’on en
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oublie presque qu’il n’en a pas toujours été ainsi. […] Elle fait « chic », branchée et moderne. Dans les rues
d’Europe, la femme déshabillée, arquée, accroupie, étendue, agressée sexuellement, pratiquant le
sadomasochisme, suçant différents produits, les fesses léchées par un chien, etc., vend aussi bien des pâtes
alimentaires et des produits de beauté que de la lingerie et des articles de luxe. » (Poulin, 2004). Pour reprendre
le discours du 17 janvier 1961 du Président Eisenhower, qui avertissait les américains de l’avènement d’un
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complexe « militaro-industriel » (dont le lien avec les organisations prostitutionnelles sera décrit dans notre
partie 2), nous sommes aujourd’hui au constat de l’avènement d’un complexe « porno-industriel ». Dans la
problématique prostitutionnelle comme celle de la détention des armes à feu, l’interrogation de l’habeas
corpus se pose en évidence : il est un droit de disposer de son corps, et par extension, d’en faire ce que j’en
veux, et comme nous l’avons dit précédemment en passant ainsi sous silence la dimension macrosociale que
l’observation pornologique oblige à tenir : problématiques des marchés et des réseaux, des relations de pouvoir,
des problèmes de santé des personnes prostituées et de la toxicomanie, des difficultés des échanges interxviii
personnels, ou encore des risques de victimisations multiples . Selon Dufour (2009 : 48-49), l’égo-grégaire
fonctionne selon trois règles sociales : le principe de non limite des droits, la différenciation et la défiance de
l’autre, et la victimisation réelle ou potentielle par cet autre.
« Aujourd’hui, l’éloge de la libéralisation des marchés et de la soumission des corps aux valeurs
marchandes, décrétées « libertés » et « droits », domine un certain discours prétendument « progressiste » et
même, à l’occasion, féministe. Il défend la pornographie et, les plus militants de ses partisans espèrent sa «
féminisation » […]. Croyant pourfendre l’ordre moral, ces activistes se livrent à une apologie de l’ordre
marchand, à un plaidoyer de l’asservissement sexuel à la loi de l’argent et au plaisir d’autrui. » (Poulin, 2004).
Mais par-delà les contradictions morales, l’argumentation de l’individualisme méthodologique outrepasse aussi
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les obstacles de la praxis juridique, puisqu’il est en principe d’une part interdit de commercer le corps humain
(article 16 du Code civil français) et d’autre part d’aller à l’encontre de la dignité humaine (arrêt Morsang-surOrge du Conseil d’État du 27 octobre 1995 à propos de l’affaire du lancer de nain,), quel que soit le
consentement des individus concernés. Dans les faits, la monétisation d’une ou des parties de son corps ne se
tient pas aux recommandations juridictionnelles, ce que témoigne a minima la problématique des mères
porteuses ou a maxima le marché noir de la vente d’organes. « Le libéralisme moderne a promu une éthique et
un idéal de liberté individuelle qui permet toutes les dérives et avalise tous les mécanismes de contraintes
marchandes et oppressives. » (Poulin, 2004). D’un point de vue macrosocial, il paraît impossible de penser la
prostitution comme un droit ou une liberté ou encore la pornographie en tant que manifestation de la liberté
d’expression.
Projections sur un objet noir : comment habillons-nous la « Prostitution » ?
Une quête d’identification des représentations de la « Prostitution ».
Le regard posé sur l’objet « prostitution » vient circonscrire un ensemble de représentations parfois
divergentes de par les réalités subjectives, culturelles, sociales et économiques qu’elles inscrivent. Pour
optimiser les points de comparaison, le propos se focalise sur les questions de définition de « la prostitution » et
de motivation des personnes, à se prostituer. Les objectifs des deux études (cf. supra) menées dans des
contextes socio-économiques et culturels différents, étaient de recueillir les représentations de ces
professionnels et de ces jeunes sur le système prostitutionnel ; interrogeant alors trois dimensions du
phénomène : la prostitution, la personne prostituée, la personne du client –mais jamais le proxénétisme ou le
marché en tant que tel.
1.
Dans le contexte marocain à Marrakech, la collaboration avec plusieurs associations de défense
des droits des femmes et des enfants, et de Lutte Contre le Sida (ALCS), nous a permis de récolter
un ensemble de données cliniques (entretiens semi-directifs) auprès des intervenants
xx
professionnels et bénévoles . La rencontre avec des médecins gynécologues, psychiatres,
psychothérapeute et psychologue clinicien, pratiquant en hôpital, en cabinet libéral et en clinique
privée nous ont aussi permis de repérer des nuances liées aux missions et contextes d’exercice
professionnel. Concernant les professionnels de l’Ordre public, quatre avocats et deux policiers ont
pu répondre favorablement à ce travail ; le contexte de cette étude ne permettant pas d’accéder
davantage à cette population, nécessitant dès lors l’obtention de nouvelles autorisations d’enquêtes
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(autorisations ministérielles ou préfectorales). Des professionnels de la Sûreté Nationale (Brigade
touristique et Police judiciaire) ont souhaité participer à l’étude, par intérêt pour la thématique de
recherche qu’ils considéraient comme problématique dans le cadre de leur travail. Vingt-quatre
entretiens ont ainsi pu être menés, proposant des réflexions linguistique, juridique, culturelle et
personnologique sur la problématique ciblée alors comme « prostitution ».
Figure 1 : Représentations des professionnels sur les types de populations ayant recours à « la prostitution » /
sur les femmes ayant recours à « la prostitution »
2.
Dans un autre contexte, dans le département d’Indre-et-Loire, les recherches du groupe pilote interpartenarial sous le pilotage de la Délégation Départementale aux Droits des Femmes et à l'Egalité,
menées depuis 2008 (Dieu & Besnard, 2012), présentent une enquête réalisée à partir de la
diffusion de questionnaires anonymes sur la question des représentations de la prostitution, auprès
de jeunes âgés de 18 à 26 ans (étudiants et non étudiants). Près de 700 questionnaires furent
distribués, pour 664 retournés, dont 517 exploitables.
Figure 2 : Représentations concernant la définition / la motivation de la prostitution dans un contexte
départemental français (Indre-et-Loire)
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La problèmatique pornologique dans ses dimensions plurielles
En termes de définition de la prostitution et de motivation du recours, les résultats font ressortir des
divergences mais aussi des similitudes non-négligeables, qui questionnent les dimensions infractionnelles et
illicites de l’agir, ainsi que les réalités économiques de ces pays. Dans ces deux contextes, la prostitution est
perçue comme un phénomène préférentiellement motivé par une nécessité économique. Mais là où les
représentations divergent, se situe dans le fondement de cette nécessité, puisqu’au Maroc les personnes ayant
recours à des pratiques prostitutionnelles, sont perçues comme des populations vulnérables, victimées dans cet
espace socio-culturel, tant par les effets d’une histoire coloniale (institutionnalisation de la prostitution sous le
protectorat français) (Serhane, 2002 ; Taraud, 2003), que par les paradoxes suscités par les mouvements plus
actuels de biculturation et modernisation (Bennani-Chraïbi, 1994 ; Houchon, 1982) qui s’y associent (eg.
évolution des droits des femmes et des enfants, ouverture du marché du travail). Tandis que dans le contexte
français, les représentations des jeunes se focalisent davantage sur la question du choix individuel des
personnes prostituées, leur attribuant dès lors une responsabilité, dans ce choix qu’ils définissent avant tout
comme un « métier ». D’une vision « misérabiliste » au Maroc, les représentations des jeunes français
s’éloignent, pour mobiliser du sujet individuel et donner une consistance quasi-légale à la prostitution en France.
Au Maroc, nombreux sont les professionnels pour qui les termes « Travail du sexe » ne s’accordent pas
avec la législation marocaine. Nombreux sont ceux aussi pour qui les termes « travail du sexe », « prostitution »,
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et « Zina » , renvoient à une même réalité symbolique, de par l’interdit spécifié : A savoir la relation sexuelle
hors-du-mariage, punie par l’article 490 du Code Pénal marocain. Malgré tout, des ajouts s’opèrent. L’élément
qui interroge ici, tient de la problématique du « Zina » avec la relation hors-mariage. Il deviendrait difficile pour
certains professionnels d’associer relation hors-mariage au « Zina », dès lors que celle-ci se verrait octroyer un
statut « amoureux ». Ces résultats dans les discriminations subjectives dénotent des changements sociaux
actuels : Ainsi, la relation sexuelle hors-mariage se trouve légitimée dans un contexte amoureux, à contrario
d’un échange « économico-sexuel », mettant à distance toute dimension affective du rapport (Tabet, 2004).
Face à une méconnaissance de la législation concernant la prostitution en France (non interdit comme c’est le
cas au Maroc), les jeunes français mettent à distance toute forme d’exploitation, ne proposant dès lors aucune
distinction en termes de genre ou de génération. Ainsi, d’une réalité multiforme questionnant aussi cette notion
xxii
de tarif, de réseaux facilitateurs
(etc.), ces résultats dénotent les réductions qui s’opèrent dans les
représentations, dans une conscientisation privilégiant la dimension économique et le clivage entre victime
d’exploitation et personne dite consentante d’un choix individuel.
Figure 3 : Définition des termes « prostitution », « zina » et « travail du sexe », et discriminations subjectives des
professionnels.
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a. Application d’une approche pornologique pour percevoir l’espace prostitutionnel de manière
macrosociale.
L’option macrosociale dans l’analyse du système prostitutionnel reste encore aujourd’hui dans les
sciences humaines et sociales un regard « marginalisé », rarement soulevé dans les différents travaux sur la
question. Suite aux différentes recherches menées en Indre-et-Loire depuis 2008 (Dieu & Besnard, 2012), déjà
présentées infra, nous avions constaté que les perceptions des jeunes n’évoquaient jamais directement la
facette macrosociale de la prostitution, à savoir le « proxénétisme » et le « marché prostitutionnel ». Selon les
résultats de l’enquête, la prostitution serait un « métier comme un autre », et le proxénétisme, les nécessités
économiques, et les difficultés psychologiques et/ou familiales ne seraient que peu constitutives de la
prostitution. En lien avec cette définition du schéma prostitutionnel, l’entrée dans la prostitution serait surtout
motivée par des nécessités économiques, et facilitée par la rue et Internet et, dans une moindre mesure, les
bars d’ambiance et les connaissances. Cette construction d’une « image » de la prostitution à travers les
regards croisés des jeunes en Indre-et-Loire met en exergue l’oubli de la perspective sociale. Ce « sens social »
est occulté au profit de la perspective microsociale d’un discours porté sur le « choix individualisé », définissant
ainsi la prostitution : « une activité […] d’adultes libres de toute contrainte, […] considérée comme une
expression de la liberté de faire ce que il/elle veut avec son propre corps, y compris en faire une source de
revenus. » (Trellet-Florès, 2002).
L’objet de notre argumentation repose sur les complexions problématiques qui, une fois soulevées,
mettent en question la notion de liberté individuelle au sein des pratiques sexuelles tarifées, puisque « cette
distinction [prostitution libre vs. prostitution trafiquée] sert essentiellement à légitimer la prostitution et la traite à
des fins de prostitution. […] Les notions de consentement et de coercition ont pour fonction de réduire à des
actes individuels ce qui relève d’un vaste système mondial, et de faire l’économie d’une analyse structurelle… »
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(Poulin, 2004). Loin d’entrer dans un débat politique sur la prostitution ou sur le corps de la femme , les deux
questions étant souvent mêlées comme le prouvent les représentations des jeunes interrogés, nous nous
questionnons par-delà la problématique de la liberté de consentement individuel au moment de la conclusion du
contrat (sexuel), c’est-à-dire la prostitution selon une perspective macrosociale qui joint les représentations,
vulnérabilités et légitimations individuelles aux organisations criminogènes, évolutions socio-économiques et
justifications morales (Chureau, 2010). Ces questions ont été mises en avant lors des récents événements
sportifs comme l’Euro 2012 en Ukraine (Richter, et al., 2012 ; Martsenyuk, 2012), et seront de nouveau à
questionner durant la coupe du monde de football au Brésil en 2014. L’angle macrosocial croise alors la
première définition de la prostitution évoquée infra à cette seconde proposition : « la prostitution [comme] une
forme moderne de l'esclavage, et […] une forme paradigmatique de la domination violente que le patriarcat
impose aux femmes... » (Trellet-Florès, 2002). Mettre de côté l’approche microsociale pour tenter une analyse
« pornologique », croisant le légalisme (abolitionnisme, réglementarisme, prohibitionnisme) en tant que mode de
gestion aux autres problématiques du phénomène prostitutionnel, notamment sous l’angle de la question
marchande et des organisations criminogènes, c’est comprendre pourquoi et comment la société postmoderne
« invente [...] un mode inouï d’assujettissement, où toutes les relations, tous les objets de désir deviennent des
avoirs comptables, des produits marchands, soumis aux impératifs du profit et de la vénalité » (Jacques, 2003),
dans un contexte politico-économique particulier (Sistach, 2012ab), mais aussi comment les individus
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construisent leurs représentations du phénomène (Mayer, 2011 ).
Les marchandises, animales humaines et non humaines, et non animées, relèvent d’une demande de
marché à laquelle répondent les mafias et les organisations criminelles ad hoc. La prostitution, via les
organisations en jeu dans un espace-temps social déterminé, traite ses marchandises humaines comme tout
autre produit d’exploitation permettant d’établir des bénéfices commerciaux. Pour différentes raisons, allant de la
protection rationnelle des biens à la neutralisation individuelle des conflits moraux, la personnalité des
marchandises n’entre en jeu que de manière instrumentalisée (Legardinier & Bouamama, 2006) en fonction de
la consommation potentielle du produit. Comme nous avons pu le montrer au sein de précédents travaux, les
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trafics de voiture (Bezlov & Gounev, 2008), de diamants (Nelen & Siegel, 2008), ou de pongidés (Burgat,
2012), fonctionnent d’une manière similaire et souvent en lien avec la prostitution, puisque la vente d’arme, le
narcotrafic et l’esclavage sexuel sont les facettes sadiennes de l’économie, criminogène, s’appuyant sur les trois
libidos augustiniennes (cf. partie I de l’article) : « les conséquences d’une guerre, d’un désastre zoologique ou
anthropologique sont diminuées, clivées et déniées par les trafiquants, voire pire, ces conséquences peuvent
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constituer une alimentation nourrissant la demande et donc le trafic. » (Dieu, 2013). Le rapport d’information
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n°3334 déposé à l’Assemblée nationale française concernant la prostitution
corrobore cette approche
macrosociale du phénomène. Dans les résultats de recherche de la commission, il est relevé que la prostitution
dite « traditionnelle » cède progressivement la place à l’exploitation sexuelle et à la traite des êtres humains, et
que la forte augmentation de la prostitution étrangère depuis les années 1990 est liée à l’émergence de réseaux
de prostitution (Handman et Mossuz-Lavau, 2005). Aujourd’hui, plus de 90% des « prostituées de rue » seraient
de nationalité étrangère, du fait du développement de réseaux internationaux de prostitution et plus largement
de traite des êtres humains ayant profité des changements géopolitiques des années 1990 et notamment de
l’ouverture de l’espace Schengen en 1993. En effet, selon Y. Charpenel, premier avocat général à la Cour de
cassation et Président de la fondation Scelles, « l'immense majorité reste l'exploitation par des réseaux, les
"quelques affaires" de ménagères ou d'étudiantes qui se prostituent sont loin de résumer "la réalité". » Ces
mêmes réseaux, maitrisant la plus grande partie de l’exploitation et tourisme sexuel (Brial, 2011), assureraient le
fonctionnement et la persistance du système prostitutionnel en profitant de la précarité et de la vulnérabilité des
personnes à l’entrée de la prostitution, telles que les ruptures familiales (eg. mineurs en errance), l’exclusion
sociale (eg. orientation sexuelle), la précarité économique (eg. processus migratoire, situation étudiante, de
personne âgée, de toxicomanie), la vulnérabilité psychologique (eg. emprise psychologique intrafamiliale,
victimisations infantiles multiples). La migration de l’esclavage sexuel entre directement en concordance avec
les processus législatifs de gestion de la prostitution d’une part (cf. supra figure 4) et les facteurs économiques
d’autre part (cf. supra figure 5). Le système prostitutionnel recrute ses marchandises au sein des pays en
difficultés socio-économiques et d’intolérance à l’encontre des pratiques sexuelles tarifées pour les vendre dans
les pays de prospérités économiques, malgré la crise actuelle, encadrant socialement les pratiques
prostitutionnelles. Cette analyse est comparable aux processus migratoires d’autres marchandises, à potentiel
criminogène (eg. diamants, drogues, armes) ou non. « Il existe chez le sujet postmoderne, une addiction usuelle
à la marchandise- addiction recherchée et provoquée par le marché qui voit là un moyen d’élargir le cercle de la
marchandise » (Dufour, 2003).
Journal International De Victimologie 12(2)
143
Dieu, E., & Lemale, C.
Figure 4 : Comparaison entre les législations européennes traitant la prostitution
xxviii
des êtres humains
(dont l’esclavage sexuel)
xxvii
et la migration de la traite
Avec les réseaux organisés, les nouveaux modes de communication, et l’exigence d’un hygiénisme
urbain (Mathieu, 2011), le phénomène prostitutionnel s’invisibilise progressivement, si bien que la dénomination
Journal International De Victimologie 12(2)
La problèmatique pornologique dans ses dimensions plurielles
« pro-stitution » (pro-statuere, rendre public) perd de sa substance même et correspond à un mode d’échanges
de pratiques sexuelles aujourd’hui peu usité. Nous reviendrons sur cette invisibilisation au sein de notre partie 4.
La privatisation de la demande prostitutionnelle et la concurrence commerciale liée aux vagues migratoires fait
basculer les personnes prostituées dans une précarité individuelle et sociale accrue, facilement exploitables et
xxix
difficilement identifiables. Tant les mafias
(Cacho, 2011 ; d’Este, 2006) que les organisations criminelles ad
xxx
hoc (Brodeur, 1997) s’intéressent à l’exploitation sexuelle, en lien avec d’autres trafics rentables comme le
narcotrafic (Muti, 2004), en agissant directement sur le marché du sexe (eg. call-girls, night-clubs, prostitutions
de rue) ou indirectement en contrôlant ses accès (eg. taxes, accords commerciaux) et en bénéficiant des
vagues de migrations de l’est (eg. Albanie, Roumanie, Bulgarie, Russie) et de l’Afrique (eg. Nigéria) (Ngalikpima,
2005 ; Chimienti, 2010). A l’instar de la prostitution asiatique (Nazaruk, 2010 ; Bingnos, 2012) dont l’emprise sur
les marchandises s’organise autour de mécanismes politiques et économiques rationnels et rend invisible la
réalité de la vente du corps (eg. dettes de voyage, annonces maquillées), le contrôle des êtres au sein des
autres modèles prostitutionnels, comme l’albanais (Troude, 2008) et le nigérien (Cacho, 2011), s’effectue tant
sur les sphères économique, physique, que psychique, à travers des mécanismes de pouvoir serrés et
protectionnistes de leurs biens (Chassagne & Gjeloshaj, 2002). Pour autant, la prostitution n’entraine pas que
des processus de migration unilatéraux allant des pays pauvres aux pays riches pour des transferts de produits
(personnes vendues), appelés aussi « trafics d’êtres humains » (cf. infra figure 4), elle conduit également aux
déplacements inverses des clients (personnes consommatrices) allant des pays riches vers les pays pauvres,
déplacements aussi nommés « tourismes sexuels » (cf. dessous figure 5). En cela, le regard macrosocial
s’avère crucial et dépasse l’analyse individualiste de l’agent en action qui serait libre ou non de conclure une
transaction impliquant son corps.
Figure 5 : Comparaison entre l’indice de pauvreté multidimensionnelle (2000-2008
Journal International De Victimologie 12(2)
xxxi
xxxii
) et le tourisme sexuel
.
145
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Nationale
par
la
Commission
des
lois
constitutionnelles,
de
la
législation
et
de
l’administration générale de la République, en
conclusion des travaux d’une mission d’information
sur la prostitution en France, et présenté par M. le
député Guy Geoffroy.
Rapport annuel 2012 de la Fondation Scelles ; ou
l’Expansion.com
daté
du
21/11/2012 :
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/laprostitution_361417.html ; pour plus d’informations :
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/laprostitution_361417.html#obMlmZGergjzi1Hh.99
Sexologies, 15(S59-S60), Topic 10 (Prostitution):
T10-P-01
Notes :
1
Plus parlant encore, « pornographie » viendrait du
verbe pernémi, renvoyant aux questions d’achat et
de vente de marchandises, particulièrement celles
des individus.
1
Cf. « Testimony of Dr Alan Greenspan »,
Committee of Government Oversight and Reform,
23/10/2008:
http://oversight.house.gov/documents.200810231004
38.pdf
147
Dieu, E., & Lemale, C.
1
Cf. Platon. La République, Livres I & II.
1
http://criminonet.wordpress.com/2013/03/18/semaine
-du-11-au-17-mars-2013/
1
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/06/03/9700120110603FILWWW00276-chine-il-vend-son-reinpour-un-ipad-2.php
1
Nous pouvons y retrouver ces types de tension
latente : liberté / aliénation, loi morale / loi du marché,
offre / demande, amor privatus / amor socialis…
1
Nous pouvons y retrouver ces types de tension
latente : liberté / déterminisme, habeas corpus / abus
corpus, liberté individuelle / contrainte collective,
marchandises animées / non animées…
1
Nous pouvons y retrouver ces types de tension
latente : Surmoi (morale) / (Cà) pulsions,
pornographie / prostitution, tolérance / intolérance…
1
Nous pouvons y retrouver ces types de tension
latente : grands discours / petits discours, gestion /
abolition, monstration / invisibilisation, précarisationmarginalisation / glorification-sex symbole…
1
Cf. Dufour, D-R. (2009 : 98-99) : « On trouve ici le
capitalisme en germe : il y a une idée très originale
[…] pour développer un nouveau bien ou service
marchand, un financement conséquent et de la main
d’œuvre à vil prix pour exécuter le projet. Et au bout,
il y a le gain. Une partie de la terrible maxime 118 se
vérifiait : l’homme parvenait à la grandeur et à une
organisation supérieure à partir de sa concupiscence
et de son goût du gain. »
1
Cf. Dufour, D-R. (2009 : 100) : « L’accès aux
carrosses est en effet interdit aux « soldats, pages,
laquais et autres gens de bras ». Si bien qu’il arrive
ce qui doit arriver : ils récriminent. Si fort qu’il faut les
faire taire. […] Est-ce là un authentique tableau de
charité ? Pascal répond à la question en affectant
une partie des bénéfices à l’entretien de l’Hospice
des pauvres de Blois. »
1
Concernant
la
thèse
du
« capitalisme
révolutionnaire », cf. Marx, K., & Engels, F. (1848).
Manifeste du parti communiste.
1
Cf. Mandeville, B. (1705). La Ruche murmurante ou
les fripons devenus honnêtes gens ; devenue en
1714 : La Fable des abeilles, ou, vices privés,
bénéfices publics.
1
Cf. Dieu, E. (2013). Habeas corpus et Abus corpus ;
Les
variantes
organisationnelles
de
la
marchandisation sexuelle du corps humain.
International Journal of Victimology, T.29.
1
Cf. rapport annuel 2012 de la Fondation Scelles ;
ou
l’Expansion.com
daté
du
21/11/2012 :
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-
Journal International De Victimologie 12(2)
prostitution_361417.html ; pour plus d’informations :
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/laprostitution_361417.html#obMlmZGergjzi1Hh.99
1
Cf. Dufour, D-R. (2009 : 37-24) : « La
postmodernité se caractérise donc […] par le fait que
nous n’avons plus affaire à une parole interdictrice
soutenue par les grands récits, mais à une parole
incitatrice proférée par les petits récits, une parole
qui ne cesse de dire : « Jouis ! » Or ces petits récits,
qui infestent largement l’espace privé (la radio, la
télévision, le téléphone, l’Internet) et l’espace public
(les affiches et vidéos sur les murs de la ville),
puisent, comme on vient de la voir, une bonne part
de leur inspiration dans la pornographie. Ce
spectacle a acquis droit de cité. »
1
640 millions d’armes légères en circulation dans le
monde, 14 milliards de cartouches militaires
produites par an par 1249 entreprises implantées
dans plus de 90 pays, cf. Le figaro du 17/12/2012 :
http://www.lefigaro.fr/societes/2012/12/16/2000520121216ARTFIG00063-les-ventes-d-armesexplosent-aux-etats-unis.php
1
Cf.
Sexologies,
15(S59-S60),
(Prostitution): T10-P-01.
Topic
10
1
Une position parfois schizophrénique de la
jurisprudence de la Cour européenne des droits de
l'homme, qui fonctionne toujours selon la distinction
« prostitution libre » / « prostitution forcée », vacillant
ainsi entre la reconnaissance d’une violation du
corps (article 3, CEDH) et consentement libre à
travailler.
1
Pour consulter les données méthodologiques et
résultats intégraux, Lemale, C. (2010). Vers une
compréhension du phénomène « prostitutionnel »
féminin, en tant que « Pratiques Sexuelles
Récompensées » au Maroc, à travers une clinique du
sujet et du lien social : « De celles qui sortent à
Marrakech… ». Thèse de Doctorat en Psychologie.
Rennes : Université Rennes 2 Haute-Bretagne.
1
« Zina » : Terminologie tirée du Coran, traduit
comme fornication ou adultère, selon les traducteurs.
1
Fonctions facilitatrices des chauffeurs de taxis, des
services de sécurités des discothèques, des
barmans d’hôtels et de discothèques à Marrakech,
etc.
1
A cet effet, cf. Bourdieu, P. (1998). La Domination
masculine. Editions du Seuil ; ou encore Butler, J.
(2005). Trouble dans le genre. Pour un féminisme de
la subversion. Paris : La Découverte.
1
Phénomène décrypté dans les récents travaux de
Mayer, cf. Mayer, S. (2011). Construction sociale de
la « prostitution » et des « prostituées » par les
riverains. Déviance et Société, 1 (35) : 35-58.
La problèmatique pornologique dans ses dimensions plurielles
1
Cf. « Pony, une orang-outan prostituée » http://asieinfo.fr , consulté le 27/07/2012.
1
Cf. Rapport d’information n°3334 déposé à
l’Assemblée Nationale par la Commission des lois
constitutionnelles,
de
la
législation
et
de
l’administration générale de la République, en
conclusion des travaux d’une mission d’information
sur la prostitution en France, et présenté par M. le
député Guy Geoffroy.
1
Centre de Recherches Internationales et de
Documentation
sur
l'Exploitation
Sexuelle :
http://crides.fondationscelles.org/login/index.php
1
La traite des êtres humains en Europe, Fondation
Scelles : http://www.contrelatraite.org
1
Les mafias sont structurées de manière
hiérarchique, autour d’un commerce d’objets très
large,
en
recherche
constante
de
gains
économiques, via des stratégies d’intimidations
envers autrui et des principes de confiance entre ses
membres.
1
Les organisations criminelles ad hoc sont
structurées de manière ponctuelle en fonction
d’objectifs ciblées et courts dans le temps.
L’organisation est dès lors rhizomique (et non
hiérarchique), selon des opportunités de marchés et
de conjonctures socio-économiques.
1
PNUD. (2010). Rapport sur le développement
humain : http://hdr.undp.org
1
Brial, F. (2011). Tourisme international et
prostitution féminine : le cas de Nosy-Bé
(Madagascar). Annales de géographie, 3 (679) : 334347.
Journal International De Victimologie 12(2)
149
Dieu, E., & Lemale, C.
Notes : i
Plus parlant encore, « pornographie » viendrait du verbe pernémi, renvoyant aux questions d’achat et de vente de marchandises, particulièrement celles des individus. ii
Cf. « Testimony of Dr Alan Greenspan », Committee of Government Oversight and Reform, 23/10/2008: http://oversight.house.gov/documents.20081023100438.pdf iii
Cf. Platon. La République, Livres I & II. iv
http://criminonet.wordpress.com/2013/03/18/semaine-­‐du-­‐11-­‐au-­‐17-­‐mars-­‐2013/ v
http://www.lefigaro.fr/flash-­‐actu/2011/06/03/97001-­‐20110603FILWWW00276-­‐chine-­‐il-­‐vend-­‐son-­‐rein-­‐pour-­‐
un-­‐ipad-­‐2.php vi
Nous pouvons y retrouver ces types de tension latente : liberté / aliénation, loi morale / loi du marché, offre / demande, amor privatus / amor socialis… vii
Nous pouvons y retrouver ces types de tension latente : liberté / déterminisme, habeas corpus / abus corpus, liberté individuelle / contrainte collective, marchandises animées / non animées… viii
Nous pouvons y retrouver ces types de tension latente : Surmoi (morale) / (Cà) pulsions, pornographie / prostitution, tolérance / intolérance… ix
Nous pouvons y retrouver ces types de tension latente : grands discours / petits discours, gestion / abolition, monstration / invisibilisation, précarisation-­‐marginalisation / glorification-­‐sex symbole… x
Cf. Dufour, D-­‐R. (2009 : 98-­‐99) : « On trouve ici le capitalisme en germe : il y a une idée très originale […] pour développer un nouveau bien ou service marchand, un financement conséquent et de la main d’œuvre à vil prix pour exécuter le projet. Et au bout, il y a le gain. Une partie de la terrible maxime 118 se vérifiait : l’homme parvenait à la grandeur et à une organisation supérieure à partir de sa concupiscence et de son goût du gain. » xi
Cf. Dufour, D-­‐R. (2009 : 100) : « L’accès aux carrosses est en effet interdit aux « soldats, pages, laquais et autres gens de bras ». Si bien qu’il arrive ce qui doit arriver : ils récriminent. Si fort qu’il faut les faire taire. […] Est-­‐ce là un authentique tableau de charité ? Pascal répond à la question en affectant une partie des bénéfices à l’entretien de l’Hospice des pauvres de Blois. » xii
Concernant la thèse du « capitalisme révolutionnaire », cf. Marx, K., & Engels, F. (1848). Manifeste du parti communiste. xiii
Cf. Mandeville, B. (1705). La Ruche murmurante ou les fripons devenus honnêtes gens ; devenue en 1714 : La Fable des abeilles, ou, vices privés, bénéfices publics. xiv
Cf. Dieu, E. (2013). Habeas corpus et Abus corpus ; Les variantes organisationnelles de la marchandisation sexuelle du corps humain. International Journal of Victimology, T.29. xv
Cf. rapport annuel 2012 de la Fondation Scelles ; ou l’Expansion.com daté du 21/11/2012 : http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-­‐prostitution_361417.html ; pour plus d’informations : http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-­‐prostitution_361417.html#obMlmZGergjzi1Hh.99 xvi
Cf. Dufour, D-­‐R. (2009 : 37-­‐24) : « La postmodernité se caractérise donc […] par le fait que nous n’avons plus affaire à une parole interdictrice soutenue par les grands récits, mais à une parole incitatrice proférée par les petits récits, une parole qui ne cesse de dire : « Jouis ! » Or ces petits récits, qui infestent largement l’espace privé (la radio, la télévision, le téléphone, l’Internet) et l’espace public (les affiches et vidéos sur les murs de la ville), puisent, comme on vient de la voir, une bonne part de leur inspiration dans la pornographie. Ce spectacle a acquis droit de cité. » Journal International De Victimologie 12(2)
La problèmatique pornologique dans ses dimensions plurielles
xvii
640 millions d’armes légères en circulation dans le monde, 14 milliards de cartouches militaires produites par an par 1249 entreprises implantées dans plus de 90 pays, cf. Le figaro du 17/12/2012 : http://www.lefigaro.fr/societes/2012/12/16/20005-­‐20121216ARTFIG00063-­‐les-­‐ventes-­‐d-­‐armes-­‐explosent-­‐aux-­‐
etats-­‐unis.php xviii
Cf. Sexologies, 15(S59-­‐S60), Topic 10 (Prostitution): T10-­‐P-­‐01. xix
Une position parfois schizophrénique de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme, qui fonctionne toujours selon la distinction « prostitution libre » / « prostitution forcée », vacillant ainsi entre la reconnaissance d’une violation du corps (article 3, CEDH) et consentement libre à travailler. xx
Pour consulter les données méthodologiques et résultats intégraux, Lemale, C. (2010). Vers une compréhension du phénomène « prostitutionnel » féminin, en tant que « Pratiques Sexuelles Récompensées » au Maroc, à travers une clinique du sujet et du lien social : « De celles qui sortent à Marrakech… ». Thèse de Doctorat en Psychologie. Rennes : Université Rennes 2 Haute-­‐Bretagne. xxi
« Zina » : Terminologie tirée du Coran, traduit comme fornication ou adultère, selon les traducteurs. xxii
Fonctions facilitatrices des chauffeurs de taxis, des services de sécurités des discothèques, des barmans d’hôtels et de discothèques à Marrakech, etc. xxiii
A cet effet, cf. Bourdieu, P. (1998). La Domination masculine. Editions du Seuil ; ou encore Butler, J. (2005). Trouble dans le genre. Pour un féminisme de la subversion. Paris : La Découverte. xxiv
Phénomène décrypté dans les récents travaux de Mayer, cf. Mayer, S. (2011). Construction sociale de la « prostitution » et des « prostituées » par les riverains. Déviance et Société, 1 (35) : 35-­‐58. xxv
Cf. « Pony, une orang-­‐outan prostituée » http://asie-­‐info.fr , consulté le 27/07/2012. xxvi
Cf. Rapport d’information n°3334 déposé à l’Assemblée Nationale par la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République, en conclusion des travaux d’une mission d’information sur la prostitution en France, et présenté par M. le député Guy Geoffroy. xxvii
Centre de Recherches Internationales et de Documentation sur l'Exploitation Sexuelle : http://crides.fondationscelles.org/login/index.php xxviii
La traite des êtres humains en Europe, Fondation Scelles : http://www.contrelatraite.org xxix
Les mafias sont structurées de manière hiérarchique, autour d’un commerce d’objets très large, en recherche constante de gains économiques, via des stratégies d’intimidations envers autrui et des principes de confiance entre ses membres. xxx
Les organisations criminelles ad hoc sont structurées de manière ponctuelle en fonction d’objectifs ciblées et courts dans le temps. L’organisation est dès lors rhizomique (et non hiérarchique), selon des opportunités de marchés et de conjonctures socio-­‐économiques. xxxi
PNUD. (2010). Rapport sur le développement humain : http://hdr.undp.org xxxii
Brial, F. (2011). Tourisme international et prostitution féminine : le cas de Nosy-­‐Bé (Madagascar). Annales de géographie, 3 (679) : 334-­‐347. Journal International De Victimologie 12(2)
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