corriger les erreurs urbanistiques

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Horizons
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FOOTBALL : LIGUE I
LE CAB SE
REBIFFE
DIMANCHE 17 FÉVRIER 2013 - 7 RABI’ AL THANI 1434 - N° 4818 - PRIX 10 DA
.PAGE 31
LE PREMIER MINISTRE À CONSTANTINE
Photo: APS.
CORRIGER LES ERREURS
URBANISTIQUES
l SELLAL INSISTE SUR LE RESPECT DES DÉLAIS DE RÉALISATION l AÏN NEHASS POUR OUBLIER ALI-MENDJELI l LE GOUVERNEMENT NE FLÉCHIRA PAS
DANS LA LUTTE CONTRE LES MARCHÉS INFORMELS l RÉUSSIR L’ÉVÉNEMENT «CONSTANTINE, CAPITALE DE LA CULTURE ARABE»
LIRE EN PAGE 3
ww REPORTAGE :
.
M. HADJ SAÏD, SECRÉTAIRE
D’ETAT AU TOURISME
L’EXEMPLE D’UNE
DÉMARCHE
PAYANTE
«NOUS ALLONS
REDRESSER
LA BARRE»
Le fleuron de l’industrie de l’emballage en Algérie renaît de
ses cendres. Tonic a été repris par l’Etat en avril 2011. C’est
le fruit de l’engagement des pouvoirs publics qui ont décidé de
lui donner une seconde vie. De Tonic Emballage à Tonic
Industrie, cette nouvelle identité n’est pas uniquement une
histoire de changement de nom. C’est aussi un nouvel état
d’esprit, une nouvelle vision...
.PAGES 16-17
Ph: Makine F.
TONIC EMBALLAGE
L’Algérie a tout pour séduire les touristes. Son attrait est dans la variété
des paysages et des richesses archéologiques et culturelles qu’elle
recèle. Pourtant, notre pays peine à décoller et devenir une destination
touristique visible et prisée. Le Secrétaire d’Etat au Tourisme ne s’en
cache pas. Il perçoit néanmoins des frémissements qui augurent de
lendemains meilleurs.
PAGES 8-9
.
GRANDE EXPOSITION SUR L’AGRICULTURE ET LE DÉVELOPPEMENT RURAL
LES ACQUIS DU SECTEUR DEPUIS 1962 À LA UN. E
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:
Zahi Cheraïti prépare
un nouvel opus
Action humanitaire
au profit des personnes
sans domicile fixe
à Médéa
de la chanson «staïfie», Zahi
Lopus.’interprète
Cheraïti, ambitionne de sortir un nouvel
Cet album, qui n’a pas encore de titre,
ne action humanitaire au profit des
personnes sans domicile fixe (SDF), a
U
été menée, vendredi soir, à travers la ville
comprend quatorze chansons, composées et
écrites par le chanteur lui-même. On y trouve
divers genres de musiques, particulièrement
du staïfi et du raï. Il sera dans les bacs incessamment. Interrogé sur sa tendance à privilégier les reprises, Zahi Cheraïti affirme qu’«il
est important de savoir que le fait de
reprendre les tubes d’autres artistes ne constitue pas un plagiat ou un effet de mode. Tous
les artistes du monde ont repris des tubes de
leurs confrères, à la demande du public». Il
poursuit : «Les paroles et la musique me touchent à plus d’un titre, on ne reste pas insensible à l’écoute de ces chansons composées
avec amour et passion». A
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M. Cherif Rahmani,
ministre de
l’Industrie, de la PME
et de la Promotion de
l’investissement, présidera, le 19 février, à
partir de 08h30, à
l’hôtel Aurassi, une
journée consacrée au
développement de la
sous-traitance industrielle, automobile et
mécanique.
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Lifting de certains services
de l’hôpital d’Illizi
’établissement public hospitalier (EPH) TarguiOuantimidhi d’Illizi, vient de bénéficier d’une
Lopération
de réhabilitation et d’entretien, dans le
cadre de la promotion des prestations de santé,
ont indiqué les responsables de cette structure
médicale. Visant une meilleure prise en charge des
malades, cette opération porte, notamment, sur
l’entretien du service de pédiatrie et son équipement en nouvelles couveuses et d’autres appareils
nécessaires à la santé maternelle, a indiqué le
directeur de cet EPH, Tahar Saïdi. L’initiative porte
aussi sur la réhabilitation des chambres de service
de médecine interne et le renouvellement de leur
literie ((matelas, couvertures et draps), ainsi que
l’entretien d’autres annexes de ce service. Selon le
même responsable, l’EPH d’Illizi a bénéficié, à la
faveur d’une aide de l’Assemblée populaire de la
wilaya d’Illizi, d’une enveloppe financière conséquente, dont une partie a été consacrée à l’acquisition d’une ambulance et d’autres moyens de fonctionnement nécessaires, et le reste à l’entretien et
la réhabilitation de certains pavillons de l’hôpital.
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Télex...
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Ministère des Travaux publics
g
L’Office de promotion culturelle et
artistique organise, aujourd’hui et
demain, à partir de 09h, à la
bibliothèque Mouloud-Feraoun,
une exposition de portraits de
chahids.
ww HOMMAGE AUX
MARTYRS SANS
TOMBE
L’association Machâal echahid, en
collaboration avec la direction de
l’éducation et l’Etablissement Arts
et culture, organise aujourd’hui, à
10h, à la salle Ibn Khaldoun, une
conférence à l’intention des
lycéens en hommage aux
«martyrs sans tombe».
ww FORUM
D’EL MOUDJAHID
Ministère
de la Jeunesse
et des Sports
Horizons
HORIZONS
SUR INTERNET :
http://www.horizons-dz.com
ww COMITÉ DES FÊTES
DE LA WILAYA
D’ALGER
Le Comité des fêtes de la wilaya
d’Alger organise, demain, à partir
de 08h30, dans la commune de
Oued-Smar, une journée
commémorative à l’occasion de la
Journée nationale du chahid.
Quotidien d’information
édité par la SPA "HORIZONS"
au capital social de 160.000.000,00 DA
REDACTION ADMINISTRATION
20, rue de la Liberté - Alger
Tél. : 021-73.67.24 / 73.59.69 / 73.63.05
Téléfax : 021-73.61.34 / 73.67.29
Quatre mille enfants démunis conviés au
cirque «Amar-Il Florilegio», à El Tarf
Quatre mille tickets pour assister au spectacle du cirque italien «Il
Florilégio», plus connu sous l’appellation «cirque Amar», ont été
offerts, en signe de solidarité, par le wali d’El Tarf, à des écoliers
démunis des 24 communes de cette wilaya, a-t-on appris, hier,
auprès des services de la wilaya. Ces enfants ont découvert, pour
la première fois, la magie du cirque dans toute sa dimension,
appréciant, en particulier les numéros des clowns professionnels et
des acrobates, dont les «voltiges», qui les ont émerveillés. Les
élèves ont été transportés, l’espace de deux heures de spectacle,
dans le monde merveilleux du cirque, fort en émotions, en frissons,
en sensations fortes mais aussi en rires. En dépit du report d’une
semaine des spectacles d’animaux, «pour des raisons imprévues
en rapport avec leur déplacement», les jeunes spectateurs étaient
visiblement aux anges, malgré le froid très vif qui sévit dans cette
région. Ils ont créé, d’ailleurs, par leurs piaillements et leurs cris de
joie, une animation toute particulière dans le voisinage du stade
communal d’El Tarf où le cirque a dressé son chapiteau.
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Ministère de la Justice
Le ministère de la Justice organise, à
partir d’aujourd’hui, une session de formation au profit des magistrats à l’Ecole
supérieure de la magistrature, avec pour
thème «Les assurances».
Salon de l’aménagement et de la
décoration
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Sous le haut patronage du ministre du
Tourisme, Algency, en partenariat avec la
Safex, organise, du 19 au 23 février, au
Palais des expositions d’Alger,
«Almanzel», le Salon international de
l’aménagement et de la décoration.
CARE
Le Cercle d’action et de réflexion
autour de l’entreprise
(Care) organisera, demain, à 8h30, à
l’hôtel Hilton, avec le soutien de la
Fondation Friedrich Naumann, un
petit-déjeuner débat autour de
«l’évaluation des politiques
publiques».
Rencontres 2B2 algéro-turques
g
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M. Belkacem Mellah,
Secrétaire d’Etat auprès
du ministre de la
Jeunesse et des Sports,
effectuera, aujourd’hui,
une visite de travail et
d’inspection dans la
wilaya de Béjaia.
Le Forum économique du
quotidien El Moudjahid
accueillera, aujourd’hui, à 10h, M.
Abdellatif Benachenhou,
professeur agrégé de sciences
économiques qui animera une
conférence-débat sur le thème «Le
rôle et la place des pays
émergents : le cas algérien».
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M. Amar Ghoul,
ministre des Travaux
publics, effectuera,
aujourd’hui, une visite
de travail et d’inspection
à la wilaya de Guelma.
ww EXPOSITION
DE PORTRAITS
DE CHAHIDS
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eChiffre
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Ministère de
l’Industrie, de la
PME et de la
Promotion de
l’investissement
de Médéa en vue de leur offrir des gîtes et
des repas chauds, a-t-on appris, hier,
auprès de la Direction de l’action sociale
(DAS). Cette opération de solidarité s’inscrit
dans le cadre d’un plan de prise en charge
hivernale destiné à porter assistance à cette
catégorie en détresse de la société, exposée à toutes sortes de risques, notamment
avec la baisse sensible des températures
qui frisent parfois zéro degré, a-t-on précisé
de même source. Des bénévoles, issus de
nombreux organismes, tels que le
Croissant-rouge algérien (CRA) et l’Agence
de développement sociale (ADS), appuyés
par des éléments de la Sûreté nationale et
de la Protection civile, ont sillonné, durant
toute la soirée de vendredi, les principaux
artères de la ville de Médéa et les stations
de transport urbain, en vue de porter
secours à ces SDF.
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HORIZONS • Dimanche 17 Février 2013
Le ministre de l’Economie de la
République turque et la Fédération
Esidef organisent, aujourd’hui, de 10h à
16h, à l’hôtel Hilton, des rencontres d’affaires des secteurs du textile, marbre,
machine, électronique, agroalimentaire
et construction.
PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL : Larbi TIMIZAR
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Liesse DJERAOUD
BUREAU DE TIZI OUZOU : Cité GENICIDER 600 Logts Bt 7 n°12 Nouvelle ville — Tél. : 026 21.28.28 —PUBLICITE : S'adresser à HORIZONS 20, rue de la Liberté Alger
Tél : 021 - 73.59.69 ou à : l’Agence Nationale d’Edition et de Publicité “ANEP” ALGER : avenue Pasteur — Tél. 021 - 73.76.78 73.71.28 — Fax : 021- 73.95.59
IMPRESSION : Centre : S.I.A. — Est : S.I.E. — Ouest : S.I.O. — Sud : S.I.A. Unité Ouargla Fax : 029.76.38.82
DIFFUSION - HORIZONS — Tél : 021- 73.59.69 — MPS : Oran : 041 53 81 19 - 07 71 98 39 04 SODIPRESSE Est : Constantine : 031 68 39 84 - 031 68 38 28—
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Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la Rédaction ne sont pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.
ALGERIE
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ACTUALITÉS
w w w . h o r i z o n s - d z . c o m
ABDELMALEK SELLAL
À CONSTANTINE
HORIZONS • Dimanche 17 Février 2013
APRÈS CELLES EFFECTUÉES À OUARGLA, SAÏDA
ET ANNABA, le Premire ministre, accompagné
d’une importante délégation ministérielle, s’est
rendu, hier, à Constantine pour une visite de travail d’une journée.
Corriger les erreurs
urbanistiques
De notre envoyé spécial :
Amokrane Hamiche
L
AÏN NEHASS POUR OUBLIER ALI-MENDJELI
Il l’avait déjà dit lors de sa visite à Annaba : plus jamais une
nouvelle ville comme Ali-Mendjeli. Le Premier ministre a tenu à
le faire savoir aux responsables locaux, mais aussi et surtout aux
entreprises chargées de la réalisation du nouveau pôle urbain
Aïn Nehass dans la commune d’El Khroub. La cité, qui s’étale
sur une superficie de 134 hectares, est d’une capacité en termes
de logements avoisinant les 6.400. Les travaux sont en cours. Et
pour ne pas rééditer Ali-Mendjeli, il est prévu d’accompagner le
pôle de plusieurs équipements (écoles, espaces verts, jardins,
crèches, salles de sport, maison de jeunes, sûreté urbaine, polyclinique, centre commercial, bibliothèque, centre psychopédagogique, agence postale, central téléphonique…) Le cortège ministériel s’est rendu par la suite à la ville Ali-Mendjeli, un gigantesque ensemble urbain qui fait face à un déficit énorme en
matière d’équipements publics de base. Ces blocs d’immeubles,
qui vont abriter une population de plus de 400.000 habitants à
l’horizon 2015, connaissent un manque en termes d’établissements scolaires, structures de santé, d’équipements sportifs et
culturels de proximité. La ville fait également face à un manque
criant d’emplois et ce, vu l’inexistence d’une base économique.
Face à cette situation, un programme d’urgence de mise à niveau
des équipements de la cité a été élaboré. Une enveloppe financière de 14 milliards de dinars a été dégagée pour mener à terme
ce programme. Il consiste en la réalisation des équipements scolaires, sportifs, culturels et commerciaux ainsi que des structures
de santé. Comme il a été dégagé une enveloppe financière pour
la création d’une zone d’activité afin de pallier le manque d’emplois. Abdelmalek Sellal, qui a regretté l’état de la ville censée
être le symbole d’une urbanisation réfléchie, estime nécessaire
de redonner vie à cette cité importante dans les meilleurs délais.
Il a insisté à ce que le nouveau programme soit suivi à la lettre et
que les infrastructures soient réalisées dans le respect des règles
établies.
LE GOUVERNEMENT NE FLÉCHIRA PAS DANS SA LUTTE
CONTRE LES MARCHÉS INFORMELS
Le Premier ministre a insisté, aussi, sur l’éradication des marchés informels. C’est ainsi, qu’il a procédé au lancement des travaux de réalisation de plusieurs marchés de proximité au profit
des jeunes. Il a donné à cette occasion, le coup d’envoi des travaux du programme Batimetal. Sur les lieux, une cérémonie
d’attribution de 104 locaux professionnels a été organisée au profit de jeunes promoteurs bénéficiaires de différents dispositifs
d'aide à l'emploi (Ansej, Cnac, Angem). L’autre lieu visité par
M. Sellal est le chantier du tramway dans la localité de Zouaghi.
Il a suivi un exposé sur la réalisation du tronçon prioritaire,
reliant la station Benabdelmalek à la cité Zouaghi. Cette ligne
permettra d’améliorer les conditions de déplacement de 400.000
universitaires et d’alléger la circulation automobile au centre
ville, notamment. M. Sellal a écouté la présentation de l’étude de
l’avant-projet du tronçon de l’extension de la même ligne vers la
nouvelle ville Ali-Mendjeli et l’aéroport Mohamed-Boudiaf.
Toujours dans cette dynamique des chantiers lancés,
Abdelmalek Sellal a posé la première pierre du projet de réalisation d'un hôtel de cinq étoiles de la chaîne internationale
Marriott. Le projet a été confié à l'entreprise chinoise SCEC. La
L’étude de l’extension
de la ligne du tramway entre
la gare multimodale
et l’aéroport est terminée
Le ministre des Transports, Amar Tou, a
estimé, hier, que le tramway de
Constantine a certes causé beaucoup de
désagréments à la population depuis le
lancement des travaux en 2009, mais en
contrepartie, «il sera un véritable bijou».
M. Tou a également annoncé que l’étude
de l’extension de la ligne du tramway de
la gare multimodale (Zouaghi) vers l’aéroport Mohamed-Boudiaf est terminée et
que l’entreprise chargée de sa réalisation
sera connue bientôt. Quant à l’étude de
l’extension de la ligne Ali MendjeliKhroub sur une distance de 5 km, elle a
été enregistrée, a fait savoir le ministre.
AUTOROUTE EST-OUEST
Ghoul rassure les Japonais
Photo: APS.
e chef de l’Exécutif a inspecté plusieurs projet socioéconomiques qui devraient, une fois achevés, changer la physionomie de l’ancienne Cirta. Pour ce faire,
le gouvernement entend enclencher une nouvelle
dynamique afin de mener à terme l’ensemble des
projets inscrits dans la ville des Ponts. Celle-ci repose sur trois axes principaux : lancer de nouveaux projets structurants, rattraper les retards accusés dans la réalisation de certains
projets et accélérer la cadence des travaux pour ceux déjà en
cours. La première halte de cette visite a été l’autoroute est-ouest
au niveau de Djebel Ouahch. M. Sellal s’est enquis de l’état
d’avancement des travaux qui accusent un retard de quelques
mois dû au manque de moyens financiers et à l’état du terrain. Il
est attendu à ce qu’il soit réceptionné le mois de mars. Le
Premier ministre a insisté sur le respect des délais par l’entreprise de réalisation. Il a indiqué que le problème de financement ne
se posera plus d’ici une dizaine de jours. Selon le directeur de
l’Agence nationale des autoroutes, Ahmed Debih, il ne reste que
3 kilomètres à réaliser.
ww AMAR TOU
livraison de l’ouvrage est prévue dans 23 mois. Le nouvel hôtel
sera composé de 180 chambres, dont 159 standard, 10 suites exécutives, 10 suites senior et une suite présidentielle. En outre, il est
prévu la réalisation d’autres équipements dont une piscine, des
salles de restauration, une salle de projection, un business center.
Une infrastructure qui vient renforcer le parc hôtelier de la ville,
appelée, dans deux ans, à abriter l’événement «Constantine capitale de la culture arabe». Le Premier ministre a annoncé la réhabilitation des deux hôtels de la ville : Cirta et Panoramic
«CONSTANTINE, CAPITALE DE LA CULTURE ARABE»,
UN ÉVÉNEMENT À NE PAS RATER
La délégation ministérielle s’est rendue au Palais Ahmed-Bey.
Le Premier ministre a rencontré les hommes de culture de la
wilaya qui l’ont édifié sur l’avant-projet du programme
«Constantine, capitale de la culture arabe 2015». M. Sellal a pris
soin de souligner l’importance de cet événement qu’il faut couronner de succès. Le Premier ministre a inspecté le projet de réalisation d’un viaduc Transrhumel et ses différents accès.
L’ouvrage, dont le taux d’avancement des travaux a atteint 25%,
reliera les deux rives du Rhumel et contribuera au décongestionnement de la circulation, notamment, à travers son raccordement à l’autoroute est-ouest.
A propos de la réhabilitation de la notion de service public, le
Premier ministre s’est rendu au secteur urbain de Sidi Mabrouk
où il a suivi une présentation du programme d’amélioration des
conditions d’accueil des citoyens en matière d’état civil ainsi
qu’un programme relatif au nettoiement et à l’hygiène. M. Sellal
a mis l’accent sur la nécessité de rétablir la confiance entre l’administration et le citoyen. Le Premier ministre a procédé, enfin,
au lancement du projet de réalisation d’un pôle sportif Chaaba
Ersas qui s’étale sur une superficie de 30 hectares avant d’effectuer une dernière halte pour s’enquérir du projet de réalisation
et d’équipement d’une aérogare qui sera réceptionnée le 31 mars
prochain.
«LA BALLE EST DANS VOTRE CAMP»
Le Premier ministre a annoncé, par ailleurs, que la wilaya
bénéficiera d’autres projets. Point d’inquiétude sur les moyens
financiers puisque la wilaya bénéficiera d’autres aides.
Il a reconnu, toutefois, que la réalisation, sur le plan technique, de tous ces projets exige l’implication de tout un chacun.
Tout au long de son périple, le Premier ministre a exhorté les
entreprises, notamment celles chargées de la réalisation de logements, à activer le rythme de construction et à augmenter leurs
capacités. Comme il a mis l’accent sur le respect des délais de
réalisation des autres ouvrages. A titre d’exemple, il a insisté
auprès de l’entreprise japonaise Cojaal, chargée de la réalisation
du tronçon autoroutier Djebel Ouahch, à livrer le projet fin mars.
L’autre point sur lequel a insisté le Premier ministre a trait à la
nécessité d’accompagner les infrastructures des équipements
collectifs nécessaires. Pour Abdelmalek Sellal, il est grand temps
d’avoir une vision futuriste dans les réalisations et faire preuve
d’imagination en termes d’architecture.
n A. H.
Le tronçon de l’autoroute est-ouest au
niveau du tunnel T1 Djebel El Ouahch
jusqu’à la commune de Zighoud Youcef
sera réceptionné, comme prévu, le mois
de mars prochain, a assuré, hier, le
ministre des Travaux publics, Amar
Ghoul. S’adressant aux responsables du
consortium japonais, Cojaal, Ghoul les a
exhortés à respecter les délais tout en
annonçant que la somme du budget complémentaire réclamée par l’entreprise
japonaise lui sera versée d’ici 15 jours.
Quant aux équipements prévus pour les
tunnels (éclairage et aération), qui sont
actuellement au niveau des ports, le
Premier ministre Abdelmalek Sellal a rassuré les responsables de Cojaal que le
matériel sera acheminé dans les brefs
délais.
ww ABDELMADJID TEBBOUNE
«Le LPP remplacera le LPA»
Le ministre de l’Habitat et de
l’Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune,
nous a confié que la formule Logement
promotionnel aidé (LPA) sera remplacée
par le Logement promotionnel public
(LPP), plus souple et plus intéressant
aussi bien pour les promoteurs que pour
les souscripteurs. «Le constat nous a amenés à transformer le LPA car c’est un
mode d’habitat qui oblige à faire appel à
des promoteurs pour réaliser des milliers
de logements, mais malheureusement nos
entreprises, publiques ou privées, sont
incapables de le faire. Nous allons poursuivre la réalisation du programme LPA
du quinquennat 2010-2014, mais dorénavant nous ne ferons plus ce qui a été fait
dans les grandes villes, où on ne parle pas
d’unités de logements mais de cités dortoirs, comme c’est le cas de la ville Ali
Mendjeli.
Nous avons donc changé la formule de
financement en accordant à la CPA tous
les programmes d’habitats LPP», a affirmé le ministre.
ALI MENDJELI : Un vaste
programme de remise à
niveau et un nouveau statut
à l’étude
Conscients que la nouvelle ville Ali
Mendjeli constitue un ratage sur tous les
plans, la wilaya de Constantine a entamé
une remise à niveau qui a débuté en 2012
et qui s’achèvera dans deux ans, a expliqué le SG de la wilaya, Aziz Benyoucef.
Plusieurs secteurs seront touchés, tels que
la santé, l’éducation, les loisirs, la santé...
Ces infrastructures de base seront accompagnées par la création d’une zone d’activité qui sera réalisée sur plusieurs hectares entre la commune de Aïn Smara et
Ali Mendjeli.
n Kaïs Benachour
4
ALGERIE
ACTUALITÉS
w w w . h o r i z o n s - d z . c o m
Pratiquement, deux mois
après son effondrement, le
pont de Tlata sur le CW 128
reliant Tizi Ouzou à Boghni
sera rouvert, aujourd’hui, à
la circulation routière. Ce
pont dont l’effondrement,
survenu le 10 décembre
2012, avait, rappelons le,
provoqué la mort de deux
automobilistes et blessé neuf
autres. L’entreprise nationale
SAPTA vient de réaliser un
nouvel ouvrage. Pour
rappel, le pont, qui s’est
effondré, datait de l’époque
coloniale sur le tracé du
chemin de fer qui reliait le
port de Dellys à Boghni. A
noter que les matériaux
utilisés à l’époque pour la
réalisation de ce pont sont
les mêmes que ceux avec
lesquels la célèbre
«Tour Eiffel» de Paris a été
réalisée. Après le pont
d’Illilten, réalisé en un
temps record, la livraison de
ce nouveau pont dans la
wilaya de Tizi Ouzou atteste
que les entreprises publiques
sont performantes pour peu
qu’il y ait un suivi rigoureux
des maîtres d’ouvrage. La
réouverture de ce CW 128,
un important axe routier
pour l’économie de la
région, ne manquera pas de
soulager les habitants de
Boghni, obligés, jusque-là,
d’effectuer de longs détours
pour rejoindre leur localité
au chef-lieu de wilaya.
n R. Hammoutène
«L’AGRICULTURE ALGÉRIENNE doit relever deux défis majeurs : jouer le rôle d’un
véritable moteur de la croissance et
contribuer à l’amélioration significative
de la sécurité alimentaire du pays, devenue un enjeu de sécurité nationale.
Les acquis du secteur
depuis 1962 à la une
L’
enjeu en est aussi un
développement soutenu
et durable du pays, une
amélioration sensible des
conditions de vie des
populations, particulièrement des jeunes, et finalement la préservation de notre liberté et de notre souveraineté. L’enjeu est, enfin, l’aboutissement réel de
ce long chemin qui nous a conduit à restaurer la liberté et retrouver la terre de nos
ancêtres». Cette phrase extraite du discours
du président de la République, prononcé à
Biskra en 2009, est le message fort que voudra faire passer le ministère de
l’Agriculture, à travers la grande exposition de l’agriculture et du développement
rural qu’abritera le Palais des expositions
des Pins Maritimes, du 18 au 24 du mois en
cours. «Les jeunes et investisseurs sont
appelés à relever ce défi et participer activement au renforcement de la sécurité alimentaire», a noté, hier, M. Rachid Benaïssa, en
marge d’une visite guidée organisée au profit de la presse. Loin d’être une visite
d’inauguration, le déplacement du ministre
à la Safex a pour objectif de s’assurer du bon
déroulement des préparatifs de cette manifestation. «Il ne s’agit pas de l’inauguration
de l’exposition, mais d’une visite d’inspection», a-t-il tenu à préciser. L’inauguration
officielle est prévue pour demain aprèsmidi. Il est attendu que celle-ci soit faite par
le Premier ministre, Abdelamalek Sellal,
d’autant que l’événement coïncide avec une
date historique, à savoir le 18 février,
Journée nationale du chahid. «C’est une
occasion pour retracer les évolutions qu’a
connues le secteur de l’agriculture depuis
1962 à ce jour. Il faudrait noter que la dispo-
PLANTATION D’OLIVIERS
Une surface d’un million
d’hectares ciblée
Une superficie globale d'un million d’hectares est
ciblée, à l’échelle nationale, pour la plantation d’oliviers à la faveur du programme quinquennal 20102014, a indiqué, hier, à Boumerdès, le président de
la Chambre nationale d’agriculture. «Ces plantations se feront à raison d’une moyenne de 400
plants/ha, en mode de culture extensive», a expliqué M. Bouhdjar Mohamed, en marge de sa visite
au Salon national de l’olive et de l’huile d’olive (1418 février dans la commune de Beni Amrane).
Chaque hectare de cette surface peut aussi
accueillir plus de 2.000 plants d’oliviers, en adoptant des méthodes de culture modernes, a-t-il ajouté, citant, à cet égard, la culture intensive mécanisée
et le système d’irrigation goutte à goutte pratiqués,
actuellement, dans des wilayas steppiques et dans
le sud du pays. D’autre part, le président de la
Chambre nationale d’agriculture a souligné le
«recul, ces dernières années, du volume d’importations de l’huile d’olive grâce à l’évolution de la
filière oléicole en Algérie». «Au delà du développement quantitatif de la production oléicole nationale, il nous reste à gagner le défi de la qualité», a-t-il
encore souligné, en invitant les agriculteurs à utiliser des méthodes modernes dans leur travail, tout
en mettant à profit les différents dispositifs de soutien mis à leur disposition par l’Etat.
nibilité alimentaire s’est accrue huit fois par
rapport à 1962, alors que la production
nationale s’est multipliée au moins par
quatre», a souligné Rachid Benaïssa.
Organisée sur une superficie globale de
22.000 m2, cette manifestation, placée sous
le thème «L’agriculture et le rural : hier,
aujourd’hui et demain», regroupera aussi
bien les investisseurs relevant du secteur
public que celui privé, représentant tout le
territoire national. Le ministre a fait observer que «le développement ne peut être
durable que s’il touche l’ensemble des
régions du pays». Lors de cette exposition,
l’innovation sera au rendez-vous. Pour ce
faire, un agréable décor a été mis en place.
Une grande surface du pavillon central a été
transformée en une miniature firme où on
retrouvera des maisons en toub (terre) et
modernes, des outils traditionnels et plusieurs espèces d’animaux (poules, chèvres,
gazelles) et végétaux. Le reste de la surface
est consacré aux producteurs industriels.
L’exposition est ouverte au grand public,
particulièrement aux jeunes en formation
professionnelle. En marge de la grande
exposition, des conférences-débats seront
animées autour de trois thèmes principaux,
à savoir l’alimentation, le monde rural, et le
savoir et la connaissance». Une occasion
pour les cadres du secteur de mettre en
relief la dynamique de développement qui
caractérise, aujourd’hui, le monde agricole
et rural ainsi que les perspectives tracées
pour le futur, sans oublier d’évoquer la
situation liée à la période coloniale.
Notons que M. Benaïssa, répondant à
une question d’un journaliste relative au
taux bonifié, a assuré que «la période de
remboursement des crédits à l’investissement a été prolongé de trois à cinq années».
n Wassila Ould Hamouda
MARCHÉS DE GROS DES FRUITS ET LÉGUMES
DÉGRADATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL,
selon l’UGCAA
La plupart des marchés de gros de fruits et
légumes
en
Algérie
«enregistrent une dégradation des conditions de
travail», a indiqué, hier, à
Annaba le porte-parole
de l’Union générale des
commerçants et artisans
algériens (UGCAA), Hadj
Tahar Boulenouar.
Intervenant lors d’une
conférence de presse, animée en présence des
membres de l’UGCAA de
la
région
est,
M.
Boulenouar a préconisé
dans ce cadre la création
d’entreprises auxquelles
serait confiée la gestion de ces marchés. Ces entreprises, qui doivent être mises en place «de concert avec
les commerçants», s’occuperont de l’ensemble des
volets relatifs au fonctionnement des marchés de gros
des fruits et légumes, a-t-il soutenu, tout en déplorant
«l’absence d’hygiène et de sécurité dans la majorité des
espaces commerciaux». Evoquant la hausse des prix
des fruits et légumes, le
conférencier a estimé que
celle-ci «peut être freinée»
par «la mise en place d’un
réseau national de distribution des fruits et légumes» et
par «la création de nouveaux
marchés
de
proximité».
Rappelant que près de 65%
des marchés informels ont
été éradiqués en 2012, le
porte-parole de l’UGCAA a
loué les efforts des pouvoirs
publics visant la protection
de l’activité commerciale
légale, la relance du développement économique et la
protection du consommateur. Les projets de réalisation de marchés de gros des fruits et légumes et l'aménagement des marchés de proximité et de marchés couverts, prévus dans le programme de travail du gouvernement, ouvrent de nouvelles perspectives pour les
jeunes qui peuvent exercer leurs activités commerciales en toute légalité, a-t-il conclu.
n APS
Ph : M. F.
Le pont
de Tlata
rouvert
aujourd’hui
GRANDE EXPOSITION
DU SECTEUR DE L’AGRICULTURE
ET DU DÉVELOPPEMENT RURAL
Photo : Makine F.
CW 128 RELIANT
TIZI OUZOU
À BOGHNI
HORIZONS • Dimanche 17 Février 2013
ALGERIE
5
ACTUALITÉS
HORIZONS • Dimanche 17 Février 2013
w w w . h o r i z o n s - d z . c o m
Début des contacts
d’affaires entre opérateurs
des deux pays
Le ministre de l’Economie
turc et l’association
turque des hommes d’affaires, Esidef (Aegean and
Western Mediterranean
Industrialists' and
Businessmen's
Association), organisent
un programme de rencontres d’affaires, demain
à l’hôtel Hilton d’Alger.
Plusieurs opérateurs des
secteurs du textile, du
marbre, de la construction
et de l’électronique, prennent part à ces contacts
d’affaires avec leurs
homologues algériens.
Les opérateurs économiques turcs organisent
régulièrement ce type de
rencontres promotionnelles, estimant que le
marché algérien est «très
prometteur» et offre de
«nombreuses opportunités». Un responsable turc
du département export,
au ministère de l’Économie, avait appelé, en janvier dernier, les entreprises à investir en
Algérie. «L'Algérie offre
de nombreuses opportunités d'investissement et
beaucoup d'avantages et
de facilitations pour les
hommes d'affaires qui
veulent réaliser des
affaires», a-t-il déclaré,
ajoutant que les entreprises turques portent un
«grand intérêt pour le
marché algérien qu’elles
considèrent comme l’un
des plus importants en
Afrique et dans le monde
arabe». Les responsables
turcs sont, cependant,
conscients que face à la
concurrence, les entreprises devront produire
sur place, à travers des
partenariats et réaliser
ainsi le transfert technologique tant souhaité par
les autorités. Ils sont
conscients aussi que
l'Algérie peut même
devenir «une base d'exportation de leurs produits fabriqués localement» vers, notamment,
la Zone arabe de libreéchange (Zale). Lors du
dernier forum d’affaires
algéro-turc, neuf grandes
entreprises turques ont
pris part à des discussions
d’affaires avec des entreprises algériennes pour
connaître le potentiel
algérien et investir
davantage en Algérie.
En novembre dernier, le
ministre des Affaires
étrangères, en visite à
Alger, avait prédit un
«élargissement de la
coopération algéroturque, ce qui devrait
permettre de hisser le
volume des échanges
commerciaux à 10 milliards de dollars», a souligné Ahmet Davutoglu.
Le niveau actuel ne
dépasse pas les 4 milliards. Il a fait part de la
volonté de son pays d’investir dans le domaine
des infrastructures économiques et commerciales
en Algérie. La Turquie est
aussi un marché important pour le gaz algérien,
puisque les deux pays
sont liés par un accord
d’approvisionnement à
long terme, et qui sera
«revu et élargi» à partir
de 2014. L’accord, d’une
durée de vingt ans, est
entré en vigueur en 1994.
L’Algérie devrait saisir
l’opportunité de répondre
aux besoins, en augmentation, de la Turquie qui
auront, dit-on, «à quadrupler dans les dix prochaines années».
n K. Daghefli
GARDES COMMUNAUX
HYDROCARBURES
LE GOUVERNEMENT DE MARIANO RAJOY a
invité Enagas à soumissionner pour l´achat
des 12% d´actions dans Medgaz mises en
vente par le groupe français Gaz de France
(GDF) Suez.
L’entreprise espagnole
Enagas veut entrer
dans Medgaz
L
a compagnie chargée
de la distribution du
gaz naturel sur le marché espagnol, contrôlée en partie par l´Etat,
ne veut pas laisser passer cette grande opportunité
d´entrer dans le capital du gazoduc qui relie directement Beni Saf
à Almeria. Ses dirigeants auraient
demandé
au
ministre
de
l´Industrie, Soria, de solliciter des
autorités algériennes le feu vert à
l´entrée d´Enagas dans le consortium où Sonatrach est le principal
actionnaire.
Concrètement, la démarche
espagnole consiste à agir auprès
de Sonatrach pour ne pas faire
valoir le droit d´acquisition préférentielle, reconnu aux partenaires
de
Medgaz.
Le
président
d´Enagas, Aonio Llardén, veut
réparer l´erreur de n´avoir pas
réagi assez vite, le mois de
décembre dernier, lorsque les deux
entreprises espagnoles, Iberdrola
(20%) et Endesa (12%), avaient
décidé de vendre au groupe
Fluxys ce capital de 32% pour un
montant de 233 millions d´euros
afin d’équilibrer leurs finances.
Sonatrach et son partenaire Cepsa
avaient, elles, vite réagi pour arracher l´affaire des mains de cette
entreprise gazière belge, pour un
montant global de 233 millions
d´euros. La nouvelle transaction,
Photo: Fouad S.
PARTENARIAT ALGÉRO-TURC
qui est en cours de finalisation, va
permettre à Sonatrach d´élever ses
parts dans Medgaz de 26% à
42,96% et de consolider ainsi sa
place de principal actionnaire.
Cepsa, dont le capital passera de
20% à 35,04%, sera le second
actionnaire suivie de Gas Natural
Fenosa (GNF) avec les 10% que lui
a vendus Sonatrach sur les 36%
d´actions qu´elle détenait en
décembre dernier.
Gas Natural est son partenaire
dans l´autre gazoduc qui relie
l´Algérie à l´Espagne via le Maroc
(GME). Sauf retournement de
situation sur ce marché des
actions, Enagas pourrait occuper
la quatrième place dans le consortium avec les 10% de GDF Suez.
INCENDIE À LA RAFFINERIE DE SKIKDA
PAS D'INCIDENCE SUR L'APPROVISIONNEMENT
DU MARCHÉ NATIONAL
Ph : F. S.
Le rassemblement
de Boufarik empêché
Les gardes communaux, qui prévoient un
rassemblement, demain, devant l’APN, ont été
empêchés, hier, de se rassembler, près de la ville de
Boufarik en prévision de leur action dans la capitale.
Un dispositif de sécurité a investi l’itinéraire que
devraient emprunter les protestataires. Selon Aliouet
Lahlou, coordinateur des gardes communaux, cette
initiative a été décidée, suite à la non-satisfaction de
plusieurs de leurs doléances.
«Nous avons attendu des mois pour donner le
temps aux autorités afin qu’elles tiennent leurs
promesses, mais nous n’avons reçu aucune réponse
concrète», déclare M. Lahlou. Malgré les concessions
faites par le ministère de tutelle qui a réglé certains
points de leur plate-forme de revendications, les
gardes communaux demandent toujours l’application
effective de leur affectation au sein des entreprises
nationales publiques dans des postes de sécurité et
non comme des agents de bureau. Ils demandent aussi
la révision des salaires, la prise en charge sociale des
veuves de ceux victimes du terrorisme, les handicapés
et ceux qui ont contracté des maladies chroniques.
n M. Benkeddada
Mis en service en 2011, Medgaz est
considéré comme un instrument
stratégique pour la sécurité énergétique de l´Espagne et du nord de
l´Europe avec la future interconnexion des réseaux gaziers de la
péninsule ibérique et de la France.
Outre cet aspect géostratégique du
gozoduc, le souci du gouvernement espagnol serait de contrôler
ce que certains experts appellent
«le monopole arabe» de Medgaz.
Il faut noter, en effet, que Cepsa
a été achetée, il y a quelques
années, par Abou Dhabi. Une fois
officialisé, l´achat d´Iberdrola et
d´Endesa,
Sonatrach et Cepsa
détiendraient 78% des actions de
Medgaz.
n Nassim A.
L'incendie survenu,
jeudi dans la raffinerie
de Skikda, n'a eu aucune
incidence sur le programme d'approvisionnement du marché national en produits pétroliers, a assuré, hier,
Sonatrach, ajoutant que
cet incendie a été rapidement maîtrisé par les
équipes d'intervention.
«L'incendie qui s'est
déclaré, jeudi dernier, au
niveau de la sous-station
5, prévue pour alimenter
l’unité Topping 11 de la
raffinerie de Skikda, n’a
eu aucun impact sur les
unités en marche et, par
conséquent, aucune incidence sur le programme
d’approvisionnement du
marché
national»,
indique Sonatrach dans
un communiqué transmis à l'APS. «L'incendie
a été rapidement circon-
crit par les équipes d’intervention», a ajouté
cette source. Selon les
explications
de
Sonatrach,
l'incendie
s'est déclaré au cours de
tests opérés au niveau de
la sous-station 5 destinée
à
alimenter
l'unité
Topping 11, actuellement
à l'arrêt pour travaux de
réhabilitation menés par
le
groupe
coréen
Samsung
depuis
décembre 2012. «Le feu a
été éteint par l’utilisation
des camions à poudre de
la raffinerie ainsi que de
la FIR (Force d’intervention de réserve)», a indiqué Sonatrach.
Par ailleurs, «des
investigations
sont
menées par le constructeur sous le contrôle des
services de la raffinerie
pour déterminer l'origi-
ne de cet incident», a-ton précisé de même
source. La raffinerie de
Skikda, dont la capacité
est de 15 millions de
tonnes/an de traitement
de pétrole brut pour la
production, entre autres,
de GPL, carburants et
aromatiques, en plus de
277.000 tonnes par an de
brut réduit importé pour
la fabrication de bitumes,
a été mise en service en
1980.
En outre, le projet de
réhabilitation de cette
raffinerie, entamé en
juillet 2009, comprend,
notamment, la réalisation d'unités nouvelles
de technologies récentes
ainsi que la rénovation et
l’augmentation de capacités de certaines unités
existantes.
n APS
6
ALGERIE
ACTUALITÉS
w w w . h o r i z o n s - d z . c o m
Le tribunal administratif
d'Alger rend une
ordonnance d'invalidation
Le tribunal administratif d'Alger a rendu,
jeudi 14 février, une ordonnance d'invalidation du préavis de grève à laquelle avait
appelé le Syndicat autonome des personnels
des Affaires étrangères (SAPAE), la déclarant
«illégale», a indiqué, hier, le tribunal dans un
communiqué. Le tribunal a précisé avoir
rendu lors «d'une audience publique, deux
ordonnances en référé». La première concerne
«l'évacuation des locaux professionnels du
siège du ministère des Affaires étrangères
situé au quartier des Annassers à Alger par
tous les travailleurs grévistes et leurs représentants syndicaux, leur enjoignant de cesser
tout agissement pouvant entraver le déroulement normal du travail». La deuxième porte
sur «l'invalidation du préavis de grève déposé
par le syndicat le 30 janvier 2013 sous le
numéro 58/2013 et déclarant la grève illégale».
FONCTION PUBLIQUE
Le Snapap
confirme la grève
nationale
du 18 au 20 février
Le Syndicat national autonome de la fonction publique (Snapap) s’est officiellement prononcé, hier, pour l’organisation d’une grève
nationale de trois jours (18 au 20 février). Pour
les dirigeants de cette organisation syndicale,
c’est le seul moyen pour se faire entendre.
«Nous avons soumis notre plate-forme de
revendications en juin 2012 mais nos doléances
sont restées sans réponse», a confié, hier, le SG
du Snapap, Belkacem Felfoul, lors d’une conférence de presse à Alger. Certes, dit-il, nous
avons été reçus par les Directions centrales du
Premier ministère et du ministère du Travail,
de l’Emploi et de la Sécurité sociale, «mais ils
nous ont fait savoir que les pouvoirs publics ne
peuvent se permettre des augmentations salariales au profit des travailleurs car cela gonflerait encore plus le taux de l’inflation», souligne-t-il. Pour M. Felfoul, ce manque de réaction de la part des uns et des autres a poussé le
Snapap à lancer cet appel à la grève. Le syndicaliste pronostique la paralysie de l’ensemble
de l’administration de 36 secteurs de la fonction publique. «Si, à l’élaboration de chaque
statut particulier des corps communs, on faisait appel à nous, il n’y aurait pas eu autant de
lacunes dans ces statuts et nous n’aurions pas
réclamé leur révision», affirme-t-il.
Parmi les revendications, figurent la révision des statuts particuliers des différents
corps communs, des ouvriers professionnels et
des chauffeurs de taxi ainsi que le régime
indemnitaire avec effet rétroactif à partir de
2008. Autres doléances : la revalorisation de la
prime de rendement à 40% pour l’ensemble
des corps communs et les ouvriers professionnels au lieu de 20% actuellement et le déroulement de carrière, une revendication sur laquelle le Snapap insiste d’une façon particulière.
«Les techniciens supérieurs ou encore les
secrétaires, par exemple, ne connaissent aucune évolution durant leur carrière. Dans ce
contexte, il y a beaucoup de lacunes dans les
statuts particuliers. Ce que nous voulons, c’est
que les travailleurs soient promus automatiquement tous les dix ans», explique-t-il. M.
Felfoul précise que si, au bout de ces trois jours
de grève, les revendications resteraient sans
échos, le Snapap envisagerait un débrayage
illimité.
n Farida Belkhiri
CRITIQUES
DE Me KSENTINI À
L’ÉGARD DES JUGES
LE SYNDICAT NATIONAL DES MAGISTRATS
(SNM) s’est insurgé, hier, contre les critiques à
l’égard des juges émises par le président du la
Commission nationale consultative de promotion
et de protection des droits de l’Homme
(CNCPPDH), Me Ksentini, et par l’ancien magistrat
et avocat, Me Boudiaf.
Le Syndicat des magistrats
va demander réparation
L
«
e syndicat ne tolère
aucune atteinte à la
dignité des magistrats. Nous allons au
cours
de
cette
réunion étudier la
procédure à entreprendre et on va
demander réparation. On a fait l’objet de graves accusations infondées.
Je tiens à rappeler à Me Boudiaf que
le syndicat détient tous les dossiers
des magistrats et qu’il a connaissance
de leur parcours y compris de
Me Boudiaf qui était président du tribunal d’Oran et chargé d’un dossier
lié au foncier avant qu’il ne soit forcé
de démissionner», a déclaré Djamel
Aïdouni lors d’une rencontre régionale du SNM au siège de la Cour
d’Alger.
A Me Ksentini, M. Aïdouni dira
que «les juges examinent les dossiers
dans les plus brefs délais dans la
transparence et en toute liberté». Des
juges ont fait part du manque de
considération à leur égard. «On doit
faire la chaîne dans les hôpitaux pour
une consultation ou un RDV. Dans la
rue, on est interpellé par un policier
qui refuse de nous laisser passer
dans un embouteillage pour assister
à temps à une audience», signale ce
juge du centre du pays et de s’interroger : «Si le juge est considéré
comme tel, pourquoi alors continuet-on d’affubler la justice de pouvoir
judiciaire alors que ceux qui assurent
sa pérennité sont les plus désavantagés ?» Une autre juge d’Alger évoque
les obstacles qu’affrontent ses pairs
au quotidien. «Les contraintes déon-
Photo: Slimene SA.
PRÉAVIS DE GRÈVE
DES TRAVAILLEURS DU MAE
HORIZONS • Dimanche 17 Février 2013
tologiques et obligations de réserve,
la charge de travail et aussi la pression font de nous des responsables
qui portent un lourd fardeau sans
que cela ne soit répercuté positivement sur nos conditions de vie et de
travail. Le juge est délaissé socialement», explique-t-elle.
Un magistrat de Tizi Ouzou estime, pour sa part, que les considérations matérielles et morales que
réclament les magistrats doivent être
satisfaites. Et de faire la comparaison
entre le salaire du magistrat et ceux
des hauts cadres. «Si on nous traite
comme des hauts fonctionnaires, on
doit aussi bénéficier des avantages
qui leur sont octroyés», estime ce
magistrat. M. Aïdouni a tenu à rappeler les revendications du syndicat,
entre autres, l’indépendance de la
justice, la séparation des pouvoirs,
l’amélioration de la situation socioprofessionnelle des magistrats et le
renforcement du rôle du conseil
supérieur de la magistrature.
Le SNM revendique également
l’affiliation de l’inspection générale
du ministère de la Justice au Conseil
supérieur de la magistrature. En ce
sens, M. Aïdouni a affirmé que le
syndicat a transmis au ministère de
la Justice toutes ces revendications y
compris les primes et indemnités des
magistrats.
n Neïla B.
PROVISEURS ET CENSEURS DES LYCÉES
CRIENT À LA DISCRIMINATION
UN DÉBRAYAGE DE TROIS JOURS
À PARTIR DE DEMAIN
Les proviseurs et les
censeurs des lycées entreront en grève de trois jours
et ce, à partir de demain.
«Ils en ont ras-le-bol de
la discrimination dont ils
sont victimes de la part du
ministère de l’Education
nationale»,
dira
Noui
Benberghout, président de
la Commission nationale
des proviseurs et censeurs
des lycées, affiliée à
l’Union nationale des personnels de l’éducation et
de la formation (UNPEF).
La Commission a décidé d’observer une grève
de trois jours, baptisée
«grève de la dignité», les
18, 19 et 20 février, avec
l’organisation quotidienne
de sit-in devant les direc-
tions de l’éducation à travers toutes les wilayas. Le
débrayage sera suivi d’un
sit-in national devant le
siège du ministère de
l’Education nationale, le 26
du même mois.
«Ces actions sur le terrain seront ponctuées par
le retrait collectif des protestataires des journées de
formation prévues avec les
inspecteurs de l’éducation
sur la gestion des établissements du secondaire et
les lycées techniques», a
indiqué M. Benberghout.
Et d’ajouter que «l’action
de protestation a été décidée après que le ministère
de tutelle eut ignoré les
revendications de ces deux
catégories d’administra-
teurs».Quant aux revendications, le président de la
Commission souligne que
les proviseurs et les censeurs se sentent «lésés»
par le dernier statut particulier des travailleurs du
secteur. Il explique que
leur «situation socioprofessionnelle n’augure rien
de bon». Plus explicite, M.
Benberghout déclare qu’«il
est inadmissible que ces
responsables soient classés
à la même catégorie (16)
que d’autres fonctionnaires, alors qu’ils assurent plus d’une quarantaine de missions pédagogique, administrative et
financière contre une augmentation de 550 DA». Par
ce fait, le président de la
Commission a fait savoir
que cette situation encourage de moins en moins les
enseignants à solliciter le
poste de proviseur et celui
de censeur.
Dans le cas où la tutelle
ne répond pas favorablement à leurs doléances,
M. Benberghout a indiqué
«qu’ils sont prêts à s’adresser à la justice pour le
recouvrement de leurs
droits
socioprofessionnels».
Pour ce qui est des
actions
futures,
notre
interlocuteur a annoncé
qu’une rencontre se tiendra après le 26 du mois en
cours pour décider des
actions à entreprendre.
n Abbas A. H.
ALGERIE
7
ACTUALITÉS
w w w . h o r i z o n s - d z . c o m
POURQUOI UNE JOURNÉE DU CHAHID ? Tel a été le thème de
la rencontre organisée, hier, à l’initiative de l’association
Machaâl Chahid au forum d’El Moudjahid. Mohamed Arezki
Ferrad et Salim Klala, professeurs et chercheurs universitaires
ayant animé cette conférence, sont revenus sur la portée de
la Révolution et la symbolique de la Journée du chahid.
DES PROFESSEURS EXPLIQUENT
LA JOURNÉE NATIONALE
DU CHAHID
L
l’amour de la patrie», a-t-il rappelé. Le
docteur Salim Klala abonde dans le
même sens pour dire que les veuves des
chouhada méritent un grand intérêt de la
part des autorités concernées, appelant
ainsi à une meilleure prise en charge de
cette frange «vulnérable» de la famille
révolutionnaire. Selon lui, celles-ci
constituent un héritage historique
«vivant» pouvant contribuer à l’écriture
de l’Histoire.
PLAIDOYER POUR CRIMINALISER
LE COLONIALISME
Autre signification de cette Journée
historique : M. Ferrad parle de la
conscience historique qui doit être
«inculquée au niveau de toutes les tribunes, à savoir, l’école, le théâtre, les
médias, car, selon lui, la conscience historique constitue une soupape de sécurité
pour les générations futures». Dans cette
optique, M. Klala insiste pour la mise en
GROUPEMENT POUR LA DÉFENSE
DE LA MÉMOIRE
ET DE LA SOUVERAINETÉ
Conférence nationale,
demain, à Sidi Fredj
Le groupement des partis et organisations pour la
défense de la mémoire et de la souveraineté nationale, tiendra, demain, à l’hôtel Riad de Sidi Fredj, une
conférence nationale pour annoncer les grandes
lignes et le programme à mettre en œuvre.
Naïma Salhi, présidente du Parti de l’équité et de la
proclamation (PEP) - parti membre de l’initiative-,
souligne l’importance, voire l’urgence, d’une telle
action en soutenant que la souveraineté et la mémoire sont en recul et qu’il «est grand temps de remettre
les choses à leur place». L’ouverture des travaux de
la conférence sera précédée, précise
Mme Salhi, par un recueillement sur la tombe du
fondateur de l’Etat algérien, l’Emir Abdelkader, qui
aura lieu dans la matinée au cimetière d’El Alia.
A signaler que le groupement est constitué d’une
dizaine de formations politiques. En sus du PEP, on
y trouve également le MSP, El Fadjr El Djadid, de
Tahar Benbaïbeche, le Front de l’Algérie nouvelle, de
Djamel Benabdesslam, le mouvement En-Nahdha,
de Fateh Rebai, le Mouvement des citoyens libres,
de Abdelaziz Ghermoul, le Mouvement des nationalistes libres, de Ahmed Gouraya, le RPR, de
Abdelkader Merbah, le Front de la jeunesse pour la
citoyenneté, le FNA, de Moussa Touati, et la
Fondation algérienne pour la défense de la mémoire.
n M. K
EL-ISLAH
Le 2e congrès
en mars prochain
Le sg du mouvement El-Islah, Hamlaoui Akkouchi,
a indiqué, hier, que le 2e congrès de son parti se tiendra le 2 mars prochain. Dans une conférence de
presse, M. Akkouchi a souligné que l’ordre du jour
du congrès comporte plusieurs axes, dont l’élection
du sg du mouvement, la mise à jour de la résolution
de politique générale et l’amendement du statut et
du règlement intérieur du mouvement. Abordant la
situation du pays sur les plans politique, économique et social, M. Akkouchi a appelé au renforcement des mécanismes de lutte contre la corruption.
Le 1er congrès du mouvement s’était tenu en 2007.
Photo: Fouad S.
Bannir l’oubli
’ancien député, Mohamed
Arezki Ferrad, a affirmé que
«le nombre de chouhada
dépasse les cinq millions,
compte tenu de la politique
exterminatrice du colonialisme perpétrée contre le peuple algérien»
depuis 1830. Ce qui le pousse à dire qu’il
faut bannir «l’oubli» surtout quand il
s’agit d’une lutte contre l’injustice dans
le cadre d’une révolution «singulière».
Mais après un demi-siècle de souveraineté retrouvée, «les principes des chouhada sont-ils traduits dans notre quotidien et dans la gestion des affaires de
notre gouvernement ?», s’interroge-t-il. Il
évoque les veuves des chouhada à qui on
devrait vouer «respect et considération»
en raison de leur contribution à la Guerre
de libération. «Il faudrait dépasser les
intérêts étriqués, en respect au message
du chahid fondé en premier lieu sur
HORIZONS • Dimanche 17 Février 2013
place d’une stratégie médiatique pour
éviter «de semer le doute sur le combat
des moudjahidine».«Le pays a payé un
lourd tribut, ce qui nous oblige à réhabiliter l’histoire pour bâtir l’avenir»,
indique-t-il en soulignant une certaine «opacité» en termes de considération
de l’Histoire. Sur l’Histoire justement, M.
Ferrad réclame la criminalisation du
colonialisme qu’il qualifie de crime
contre l’humanité. «Comment peut-on
réclamer des excuses de la France alors
qu’on n’a pas encore criminalisé le colonialisme intérieurement», lâche-t-il, rappelant qu’il avait initié un projet dans ce
sens en 2001 en tant que député, mais qui
est resté dans les tiroirs de l’APN.
n Karima Alloun
SÉCURITÉ DANS LE SUD DU PAYS
FEWZI RÉBAÏNE PLAIDE
POUR LE DÉVELOPPEMENT LOCAL
La sécurité dans la région du sud
passe inévitablement par le développement local pour contrer toute
tentative d’ingérence étrangère.
C’est le constat et à la fois l’appel
lancé, hier, par le président du parti
Ahd 54, Ali Fewzi Rebaïne, lors
d’une conférence de presse, animée,
au siège national du parti, à Alger.
Pour lui, les localités du sud du
pays demeurent déshéritées. «Ce
sont des régions oubliées et ce ne
sont pas par des mesures fragmentaires qu’on peut remédier à la
situation. Nos propositions en ce
sens sont claires : il faut instaurer
une politique sociale et économique
décentralisée. Les habitants du sud
sont plus au courant et conscients
de leurs besoins et préoccupations»,
a estimé le leader de AHD 54. Le
développement local, résultat de la
décentralisation, mènera, poursuit
le conférencier, à l’instauration d’un
climat de confiance chez les habitants, «et le citoyen aura le sentiment de contribuer d’une manière
directe au développement de sa
localité, loin des cercles de décision», a-t-il soutenu. Dans le même
aspect, M. Rebaïne espère un nouveau découpage administratif qui
prévoit un nombre supplémentaire
de wilayas et de communes pour
les nécessités de la décentralisation,
«d’autant plus que l’étendue du territoire fait appel à la proximité de
l’administration du citoyen», soutient-il. Au plan politique, le chef de
file de AHD 54 a fait part du point
de vue de sa formation sur la question de la révision de la
Constitution. Au cas où la procédure passerait par voie référendaire,
l’orateur appelle au renforcement
des mécanismes de surveillance du
référendum, en indiquant que «les
membres de la commission de surveillance doivent être reçus par le
chef de l’Etat pour plus de garantie
et de crédibilité». Soulignant une
récente rencontre avec le Premier
ministre pour débattre de la question, il a rappelé les principales propositions de son parti sur ce dossier
citant, entre autres, la limitation du
mandat présidentiel à quatre ans,
un système politique semi-présidentiel, la suppression du tiers présidentiel à la Chambre haute et la
consécration du principe de l’indépendance de la justice.
n M. Kechad
SOLTANI
Une économie solide et diversifiée,
gage de la stabilité et de l’immunité du pays
Le président du Mouvement de la société pour la
paix (MSP), Bouguerra Soltani, a indiqué, hier à Blida,
que la diversification de l’économie nationale et sa
consolidation constituent le gage de la stabilité et l’immunité du pays. «Immuniser l’Algérie contre le chantage et les manouvres malsaines de certains pays étrangers dépend d’une économie solide et diversifiée.
Il faut que toutes les forces vives du pays se mobilisent pour tracer un plan de développement à moyen et
long termes afin de réaliser cet objectif», a affirmé M.
Soltani lors d’un meeting de proximité tenu dans la
commune de Bouarfa, dans le cadre de la préparation
du 5e congrès du parti prévu en mai prochain.
«Compter uniquement sur les hydrocarbures expose
l’Algérie aux pressions étrangères», a estimé M.
Bouguerra qui a appelé à investir les réserves de change dont dispose le pays dans la mise en place d’une économie productive et la diversification des sources de
revenu. D’autre part, le président du MSP a réitéré l’opposition de son parti à l’exploitation du gaz de schiste,
estimant que l’Algérie «ne doit en aucun cas être un
champ d’expérimentation dans ce domaine, d’autant
plus que le pays dispose encore d’importantes réserves
de pétrole et peut également s’appuyer sur d’autres secteurs comme l’agriculture, l’industrie et le tourisme».
S’agissant du projet de la révision de la Constitution
et des réformes politiques, M. Soltani a indiqué que
«ces étapes importantes doivent être franchies dans un
cadre de large concertation entre l’ensemble des partis
politiques et dans un climat de sérénité afin de mettre
l’Algérie à l’abri de toute ingérence étrangère et d’éviter les scénarios d’instabilité que vivent certains pays
voisins». Par ailleurs, le président du MSP a estimé que
la célébration du cinquantième anniversaire de l’indépendance devrait constituer une «opportunité pour
effectuer une évaluation exhaustive de tout ce qui a été
réalisé jusque-là, déterminer les lacunes et les
défaillances et tracer un plan de développement à
moyen et à long termes».
n APS
8
ENTRETIEN
HORIZONS • Dimanche 17 Février 2013
MOHAMED AMINE HADJ SAÏD
SECRÉTAIRE D’ETAT CHARGÉ DU TOURISME
Ph. : Makine F.
L’ALGÉRIE A TOUT POUR SÉDUIRE LES
VISITEURS. SON ATTRAIT EST DANS LA
VARIÉTÉ DES PAYSAGES ET DES
RICHESSES ARCHÉOLOGIQUES ET
CULTURELLES QU’ELLE RECÈLE. NOTRE
PAYS PEINE POURTANT À DÉCOLLER ET
DEVENIR UNE DESTINATION
TOURISTIQUE VISIBLE ET PRISÉE. LES
VÉRITÉS DÉPLAISANTES ? LE SECRÉTAIRE
D’ETAT NE S’EN CACHE PAS. Pour lui,
qui, depuis une quinzaine d’années,
active dans le secteur, les insuffisances et
les manques sont encore flagrants. Il
perçoit néanmoins des frémissements qui
augurent de lendemains meilleurs. La
formule avec laquelle il avait conclu
l’entretien, porte en creux toute la
volonté et les efforts pour que l’Algérie
puisse redevenir un pays où les plaisirs
de la découverte, de la joie ne seront
plus bannis. M. Hadj Saïd se réfère au
roman d’Hemingway «Le vieil homme et
la mer» pour tirer une leçon que devrait
adopter tous les professionnels du
tourisme. Comme pour le vieux pêcheur,
Santiago, qui ne s’avoue jamais vaincu,
il nous confie que «la défaite doit se
transformer en victoire». Ici, il nous
explique comment dépasser la première
et aspirer à la seconde.
«NOUS ALLONS
REDRESSER LA BARRE»
Entretien réalisé par
R. Hammoudi
Ces dernières années, les pouvoirs
publics ont décidé de relancer
le tourisme, considéré jusque-là
comme la cinquième roue
de la charrue. Pouvez-vous nous
éclairer sur les grands axes de cette
politique ?
En effet, depuis 2008, le gouvernement
a adopté le Schéma directeur de l’aménagement touristique, qui s’étale jusqu’à
2030, pour l’intégrer au Schéma national
d’aménagement du territoire (SNAT).
C’est une véritable stratégie dont l’objectif
est de redorer le blason de la destination
Algérie, en exécutant le programme du
président de la République qui a inscrit le
tourisme comme une priorité économique, car c’est un secteur créateur de
richesses et d’emplois. Par la même occasion, il s’agit de diversifier les ressources
hors hydrocarbures. En un mot, faire du
tourisme une industrie qui tire l’économie
nationale, aux côtés des autres secteurs,
bien entendu. Nous ne faisons pas dans
l’exclusion mais dans la complémentarité.
C’est une vision intégrée du développement où le tourisme a une place.
Lors de mes déplacements à travers les
wilayas, j’insiste toujours à rencontrer les
opérateurs que nous devons associer à
toutes nos actions. Je répète que chacun
doit se référer à ce Schéma directeur
d’aménagement du territoire (SDAT)
dont, hélas, on ne connaissait que
quelques bribes, du fait d’un déficit en
communication que nous devons combler. La communication et la médiatisation sont indispensables pour que les premiers concernés nous accompagnent, sans
oublier l'impérieuse nécessité de se mettre
à niveau dans le cadre de l'utilisation efficiente des technologies de l’information et
de la communication
En quoi consiste plus exactement le
SDAT ?
Il s’articule sur cinq dynamiques.
D’abord, la promotion par la publicité et
la communication, au sens large de l’image, de la destination Algérie. C’est ce que
fait, notamment, l’Office national du tourisme (ONT) qui participe à certains
salons, comme récemment en Espagne.
Au plan interne, les nombreux éductours
que nous organisons au profit des médias
nationaux sont là justement pour promouvoir ou promotionner la destination
Algérie, en direction des touristes nationaux, à travers la presse nationale, et, bien
entendu, le Net où, à mon humble avis, se
situe le grand enjeu touristique sachant
que, de nos jours, la presse est lue à travers la Toile. Les radios et autres télévisions utilisent également ce canal royal
pour optimiser leur audimat.
Mais il demeure entendu que la promotion à elle seule ne suffit pas car s’il
arrive que le visiteur soit séduit par votre
promotion, mais déçu par les services que
vous proposez, cela serait contre-produc-
tif. C’est pour cela que nous inscrivons
une seconde dynamique : la formation et
la qualité des prestations. La formation est
un maillon essentiel pour améliorer
celles-ci. C’est ce que nous appelons le
plan qualité tourisme. Nous le reconnaissons, ce qui est offert par nos établissements est loin d’être du haut de gamme.
On a à peine 15% de nos 97.000 lits existants qui répondent aux normes internationales. Mais la formation, à son tour, ne
suffit pas sans investissements, troisième
axe de notre politique.
Pourquoi ?
Les nouveaux investissements vont
induire la construction et l’exploitation de
nouveaux établissements et structures.
C’est cela qui nous permettra de régler
notre déficit quantitatif car, avec 97.000
lits, nous sommes loin des 240.000 lits de
la Tunisie ou des 175.000 du parc hôtelier
du Maroc. Le déficit qualitatif est encore
plus épineux et c’est là que la formation
vient pour recycler et réactualiser. De
nouveaux lits vont renforcer le parc hôtelier. Les lits supplémentaires vont influer,
suivant la loi de l’offre et de la demande,
sur les prix qui restent prohibitifs. C’est ce
que nous escomptons non sans exhorter
nos opérateurs touristiques à veiller à
appliquer les règles du marketing touristique dans la phase exploitation.
Quelles est, justement, la réalité et
l’ampleur de ces investissements ?
Les chiffres évoluent presque de jour
en jour. Aujourd’hui, nous disposons de
80.000 lits agréés par le ministère du
Tourisme et de l’Artisanat. 50.000 lits sont
réellement en cours de réalisation et
connaissent un taux d’avancement actualisé de 58%. Très probablement, une
bonne partie sera réceptionnée avant la
fin de l’année et, sûrement, la totalité en
2014. Quant aux 30.000 lits restants, ils
sont en souffrance. La réalisation d’un
certain nombre, dont le taux moyen
d’avancement est de 45%, a démarré mais
s’est arrêtée. La cause ? Des problèmes
liés au financement, entre autres. La réalisation des autres n’a même pas été entamée, faute de permis de construire qui
tardent à être délivrés… L’investissement
privé, qui se chiffre à 240 milliards de
dinars, a beaucoup apporté.
L’Etat, désormais, facilite, régule mais
ne construit pas. Il rénove juste son parc
pour donner l’exemple de la mise à
niveau et, éventuellement, proposer à des
chaînes étrangères des partenariats de
gestion de ses établissements relookés.
Elles apporteront leur expertise et leur
savoir-faire. Nous percevons de plus en
plus un engouement des investisseurs
étrangers et des chaînes hôtelières de
renom pour l’Algérie, même si les projets
sur les côtes de Boumerdès ou d’Aïn
Témouchent sont tombés à l’eau.
Signalons, toutefois, et c'est de bon augure, l'achèvement de 5.000 lits qui viendront renforcer, dans les prochains jours,
les 97.000 lits du parc hôtelier existant
sachant que l'autorisation pour leur
exploitation est en cours d’obtention.
lll
ENTRETIEN
9
HORIZONS • Dimanche 17 Février 2013
lll
Le tourisme repose sur d’autres secteurs (énergie, eau, transports), ce qui
constitue le talon
d’Achille de notre tourisme.
Comment le SDAT
y remédie-t-il ?
En effet, le tourisme, c’est aussi les
routes, l'hydraulique, l’environnement,
l’énergie, l’éducation, les affaires religieuses. C’est un tout, un secteur transversal, qui nécessite l’intersectorialité,
dernier axe de notre stratégie.
Le tourisme a connu, depuis
quelques années, une chute libre.
Quelles en sont les raisons ?
C’est essentiellement à cause de la
décennie noire car, qui n’avance pas recule. C’est une période où l’activité touristique a connu un frein. Or, la mentalité
touristique s’acquiert graduellement en
voyant évoluer autour de soi des touristes. Mais ces tristes années qu’a vécues
notre pays ont fait que ce ne fut pas seulement un ralentissement mais un blocage,
voire l’arrêt total de l'activité touristique.
Et comme dans un cercle vicieux, cela a
induit d’autres éléments négatifs.
Cela n’a-t-il pas commencé bien
avant ?
Les années 70 et 80 étaient fastes.
L’activité touristique était vraiment extraordinaire. Il est toutefois vrai que le privé
ne suivait pas. On se contentait des 63 établissements publics, œuvre du grand
Pouillon, qui ont fait le bonheur, les beaux
jours de l’Algérie touristique mais qui,
finalement, ne suffisaient plus et commençaient à tomber en vétusté. Il n’y avait
pas alors d’engouement chez le privé
pour investir dans le tourisme mais ce
n’était pas fatal. On aurait pu redresser la
barre, si on n’avait pas connu cette période de violences inouïe. Et le tourisme ne
rime pas avec violence.
Cette violence n’est-elle plus un
frein ?
Non, l’Algérien d’aujourd’hui n’est
plus celui des années 90. C’est quelqu’un,
et je parle du simple citoyen, d’extrêmement mûr qui a été, certes, happé à un
moment donné par la médiatisation internationale, mais qui a fini par acquérir une
maturité politique et sociale et il sait surtout juger. J’en vois la preuve dans l’extraordinaire engouement pour le Sud, cette
année, où on n’a jamais enregistré autant
de monde. 30.000 à 40.000 personnes au
Sbou de Timimoune, dans un espace très
réduit. C’est de bon augure et les réseaux
sociaux largement utilisés par les jeunes
ont donné un large écho à ce bouillonnement. Et puis, l’incident d’In Amenas a
prouvé que nous sommes définitivement
un pays sécurisé. Ce qui se passe dans le
Sud n’est qu’un phénomène conjoncturel.
Il
faut
dédramatiser,
démystifier.
Souvenez-vous de la décision des autorités marocaines qui, après l’attentat de
Marrakech, avaient délocalisé un match
contre l’Algérie prévu à Casablanca, pour
le faire jouer dans la ville, touchée par un
sanglant attentat. N’avez-vous pas remarqué qu’à la télévision, par exemple, on
parle beaucoup des prestations, des prix,
etc. C’est bon signe et cela traduit une
prise de conscience. Ce qui gênerait, c’est
qu’on ne parle pas de nous, qu’on soit
indifférent à ce que nous faisons. La promotion, à ce niveau, est importante.
L’apport des médias, toutes catégories
confondues, est essentiel. L’an dernier, la
thématique de la Journée nationale du
tourisme fut «Les médias, miroirs de la
destination Algérie». Les Algériens ne
connaissent pas leur pays qu’ils devraient
découvrir. A ce propos, on devrait recourir au web sans lequel on prêcherait dans
le désert.
Cela signifie-t-il que le touriste
algérien passe avant le touriste étranger ?
Absolument. C’est notre priorité. On
ne privilégie pas la clientèle étrangère,
bien au contraire. D’abord, parce que
l’Algérien, qui aime bien dépenser son
argent, est courtisé par toutes les destinations. Je me plais souvent à répéter une
formule : le poisson est un indicateur ou
un indice de pollution, selon les spécialistes de l’environnement marin. Là où il y
a le poisson, il y a la vie. J’extrapole pour
dire que sans le tourisme domestique, il
ne peut y avoir de tourisme international.
C’est une condition sine qua non, un préalable. Je suis très optimiste pour récupérer, au moins, la moitié du million de
nationaux qui passent leurs vacances chez
nos voisins. Nous avons tout pour séduire le touriste le plus exigeant.
Ceux qui partent ailleurs mettent
en avant, outre la cherté
de l’hébergement, l’inexistence chez
nous d’une mentalité touristique.
Que signifie cette notion ?
D’abord la qualité des services.
L’Algérien aime être servi comme un
prince, sentir, en tant que client, qu’il est
roi, en avoir pour son argent. C’est ce que
nous voulons atteindre justement. Dans le
tourisme, l’homme est important. Or,
nous devons reconnaître que dans des
pays comme la Tunisie et l’Egypte, ils sont
forts dans les domaines du soft, de la promotion, etc. Nous pouvons, toutefois, rattraper notre retard et corriger nos lacunes.
Le SDAT, pour revenir à cet instrument, est organisé autour de cinq
axes. Que faut-il faire pour qu’ils
évoluent au même rythme ?
Les cinq axes dynamiques sont, en
effet, des maillons, et il ne faut pas que
l’un se développe plus vite que l’autre car
cela risque de faire échouer toute la stratégie. On ne devrait pas, par exemple, faire
dans l’hyperpromotion si on ne peut
répondre favorablement à la demande en
matière de parc hôtelier, d’intersectorialité. C’est pour cela qu’on n’a pas une promotion agressive et visible dans les
médias étrangers. Il faut attendre le
moment opportun. Avec l’inauguration
des grands hôtels, comme le Marriott de
hôtels, des agences et l’application de la
réglementation.
Ph. : Makine F.
Qu’en est-il du financement ?
C’est justement le quatrième axe contenu dans le SDAT. C’est un maillon très
important car il permet de gagner du
temps. Les investisseurs ont besoin d’accompagnement financier qui signifie l’implication des banques. Il fut un temps où
celles-ci considéraient l’investissement
touristique comme un risque. Le changement est maintenant perceptible. En juin
dernier, nous avons signé des conventions
avec six banques, notamment Djazaïr
Istithmar, le Fgar, la Cnep, le CPA et la
BDL. Même la Badr est partie prenante
dans tout ce qui concerne les gîtes ruraux
ou d’étapes. Les facilités se déclinent aussi
sous forme de bonification des taux de
crédits et de délais de remboursement,
portés jusqu’à douze ans. Il faut signaler
que les banques font preuve d’une grande
disponibilité pour accompagner et faciliter l’investissement touristique.
L’Etat a, par ailleurs, dégagé une enveloppe de 70 milliards de dinars pour la
remise à niveau et la modernisation de 63
infrastructures étatiques. 12 milliards de
dinars seront destinés à 8 stations thermales dont celles de Hammam Bouhnifia
et Hammam Bouhdjar, en plus du Centre
de thalasso de Sidi Fredj. Il faut reconnaître que l’opération connaît beaucoup
de lenteurs à cause des avis d’appel
d’offres infructueux dans certains cas ou
de l’insuffisance de l’autorisation de programme qui nécessite des réévaluations, à
l’instar de Bouhnifia ou des Rustumides,
à Ghardaïa. Vous avez aussi le cas du
Touat, à Adrar. L’opération n’a même pas
commencé et on nous parle de quatre
années pour l’achever, sauf si l’on fermait
totalement l’hôtel. Mais comment se priver d’un tel établissement à Adrar ?
Toutefois, cela s’est bien déroulé aux
Andalouses, à l’Aurassi, aux Zianides, à
El Djazaïr ou encore à Kerdada, à
Boussaâda.
L’ÉVÉNEMENT,
«CONSTANTINE, CAPITALE
DE LA CULTURE ARABE»,
VIENT À POINT NOMMÉ
POUR REMÉDIER À CELA ET
EN FAIRE UNE DESTINATION
TOURISTIQUE AU SENS
PROPRE DU TERME, AU
MÊME TITRE QUE «TLEMCEN,
CAPITALE DE LA CULTURE
ISLAMIQUE».
Annaba, le Sheraton de Constantine, en
plus de ceux qui existent déjà, nous nous
donnons les moyens d’une promotion.
Comme dans un orchestre, il faut éviter
les fausses notes. Voyez Constantine, le
site est beau, original, mais il y a un
manque
cruel
d’infrastructures.
L’événement, «Constantine, capitale de la
culture arabe», vient à point nommé pour
remédier à cela et en faire une destination
touristique au sens propre du terme, au
même titre que «Tlemcen, capitale de la
culture islamique».
Revenons à la formation. Qu’en est-il
sur le terrain ?
C’est, avec la communication, le pilier
de notre stratégie. L’hospitalité algérienne
est légendaire mais cela ne suffit pas. Il
faut que l’accueil soit rationalisé. En marketing, même si on ne vous aime pas, on
doit vous sourire. Actuellement, nous
avons 181 établissements de formation,
toutes catégories confondues, dont 4 relèvent du ministère du Tourisme et de
l’Artisanat et 34 établissements privés. Le
reste, ce sont des CFPA. Cela demeure
extrêmement insuffisant. Nous encourageons les professionnels qui ont les
moyens, à prévoir, au sein de leurs établissements, des structures de formation.
L’exemple le plus éloquent, à cet égard,
est celui de la SIH qui a réalisé le Marriott
de Tlemcen et d’autres fleurons. Elle est
en train de construire une école de formation hôtelière à Aïn Benian, de 880 places
pédagogiques, qui sera gérée en partenariat avec une école suisse de Lausanne.
Elle entamera la formation, dès l’année
prochaine. Il y a également les projets
d'un institut du Tourisme à Aïn
Témouchent et d’une école de formation
aux métiers touristiques dans le sud algérien, en plus de la grande école de Tipasa.
Je voudrais évoquer le cas extraordinaire
de Tizi-Ouzou, une wilaya chevronnée en
la matière, mais la ville manque de structures, contrairement à Oran. A Djanet ou
Adrar du fait qu’ils ont côtoyé, par tradition, la clientèle étrangère, la qualité des
prestations est meilleure. La situation du
tourisme est contrastée.
La formation dans des CFPA ou
conjoncturelle, ne se fait-elle pas au
détriment des diplômés des écoles
du secteur qui, parfois, s’expatrient
ou refusent des salaires au rabais ?
Pourquoi cela ? Parce qu’il y a un déficit énorme. Vous avez, par exemple, des
agences de voyages qui n’arrivent pas à
obtenir l’agrément, faute de pouvoir dénicher un gérant diplômé. Et puis, à travers
nos inspecteurs, nous avons relativement
un contrôle sur le fonctionnement des
Qu’est-ce qui fait que le pays
attire peu de touristes, y compris
nationaux, qui préfèrent partir
ailleurs ?
Ce qui manque le plus, c’est la sensibilisation. L’Etat fait des efforts extraordinaires. Regardez le projet d’alimentation
de Tam en eau potable, à partir d’In Salah
ou le réseau des routes et autoroutes.
L’Algérien n’est pas encore sensibilisé aux
questions d’environnement, d’écosystème. Nos sites connaissent une dégradation et il faut marteler à travers tous les
canaux de communication la nécessité et
l’urgence de les protéger et de les valoriser en associant tout le monde.
Terminons par les zones d’expansion
touristique (ZET), qui semblent ne
pas vouloir bien démarrer. Quelles
contraintes y rencontrent les investisseurs ?
Nous avons 205 zones d’expansion
touristique s’étalant sur 54.000 hectares et
39 seront décrétées prochainement. Nous
avons voulu varier en allant vers les ZET
climatiques, culturelles. Le problème,
c’est que les normes d’urbanisme et de
construction imposent de ne pas dépasser
une occupation de 30%, autrement dit, à
peine 13.000 hectares sur les 54.000 qui
sont
constructibles.
La
principale
embûche demeure la loi 03/03. Elle stipule qu’avant d‘accorder une concession
dans une ZET, il faut que celle-ci ait fait
l’objet d’un plan d’aménagement touristique. Or, sur les 205 existantes, à peine 22
ont fait l’objet d’une étude. Cela pénalise
beaucoup d’investisseurs. Dans le cadre
de la nouvelle politique gouvernementale
visant à faciliter l’investissement et combattre la bureaucratie, nous sommes en
train de voir dans quelle mesure nous
pouvons dépasser ce handicap. Une
mesure est imminente. A titre d'exemple,
si un professionnel qui a fait ses preuves
s’engage à prendre en charge l’étude et
son projet, nous pourrons lui donner le
feu vert.
Mais vu le caractère non renouvelable
de la ressource et du foncier touristique, il
nous appartient de rester plus que vigilant sur le mode d'utilisation de cette ressource et de favoriser l'utilisation d'une
architecture réversible et de matériaux de
construction qui ne compromettraient pas
l'avenir de cette ressource et n’hypothéqueraient pas le devenir des générations
futures.
Il est utile de rappeler, en ce sens, que
le SDAT s’appuie sur sept pôles d’excellence et 48 schémas de wilaya. Dans ces
derniers, on fait ressortir les potentialités
de chaque wilaya et montrer comment y
développer le tourisme en fonction de ses
originalités. Prenons l’exemple de Bouira
où l’écosystème de Tikjdja est fragile, les
constructions ne devraient pas être identiques à celles d’une autre région. Il faut
aller vers le réversible et le bois. Dans
notre pays, on ne devrait pas faire du
copier-coller, mais du benchmarking qui a
permis aux Asiatiques de faire un bond
prodigieux.
Il suffit de copier ce qui a réussi chez
les autres et d’éviter leurs erreurs. On ne
doit pas bétonner notre côte dans les
zones d’expansion touristique qui
sont, pour plus de 80%, situées sur le littoral.
En un mot, nous devons nous inscrire
dans une dynamique de développement
touristique qui prenne en considération
les spécificités de chaque pôle ou chaque
région pour en faire une destination originale avec des produits distinctifs qui en
feront la singularité, par rapport aux
autres, tout en adoptant une gestion différenciée en respectant scrupuleusement les
notions de développement -touristiquedurable, car «la terre ne nous appartient
pas, elle nous est prêtée par nos enfants».
n R. H.
SOCIÉTÉ
Les maladies
orphelines et le
cancer en débat
à Tizi-Ouzou
Le service de pneumo-phtisiologie du CHU de Tizi-Ouzou, que
dirige le professeur MohamedSalah Messadi, a organisé, le
week-end dernier, les journées
nationales de pneumo-phtisiologie durant lesquelles les spécialistes de la discipline, venus des
quatre coins du pays, ont eu à
échanger leurs expériences et surtout leurs démarches dans la
prise en charge de leurs patients.
Durant ces deux journées qui
s’inscrivent aussi, comme nous le
dira le professeur Messadi, «dans
le cadre de la formation continue
du fait de l’évolution des maladies mais aussi des méthodes de
thérapie et l’introduction de nouvelles molécules , les participants
ont abordé plusieurs sujets,
notamment les cancers bronchopulmonaires, les BPCO (Broncho
pneumopathie chronique obstructive), l’asthme bronchique et
exploration de la pathologie pleuro-pulmonaire. Outre ces thèmes
majeurs, il a été aussi question de
la tuberculose, des infections pulmonaires et leur prévalence en
milieu professionnel, notamment
en menuiserie. Ces journées ont
été aussi consacrées aux maladies
dites orphelines qui «parfois sont
qualifiées de bénignes comme la
DDB (Dilatation des bronches)
qui sont lourdes, contraignantes
pour le malade mais aussi pour
les pouvoirs publics tant leur
prise en charge coûte cher», nous
dira le Pr Messadi.
n Rachid Hammoutène
HORIZONS • Dimanche 17 Février 2013
50 % DES ÉTABLISSEMENTS
SCOLAIRES N’ONT PAS
BÉNÉFICIÉ DE TABLEAUX
BLANCS
DES EFFORTS ÉNORMES ONT ÉTÉ CONSENTIS par le ministère de l’Education nationale pour mettre un terme à l’utilisation de la
craie par les enseignants durant les cours,
et doter les établissements scolaires, dans
leurs trois paliers, de tableaux blancs utilisant des stylos feutres.
La craie source
d’allergies et de maladies
L
es institutions scolaires, notamment
les écoles primaires
où le tableau noir
persiste, la craie
continue de faire
des victimes. Des enseignants
affirment « ingurgiter chaque
jour de la craie de diverses
façons pendant que l’enseignant écrit et lorsque l’élève
efface le tableau. Donc, aussi
bien l’élève que l’enseignant
sont exposés au risque.
L’absorption se fait par la
bouche, les narines et même la
peau ou le cuir chevelu d’où la
diversité des allergies contractées. «Parfois, on entend tousser les élèves, quand ce n’est
pas l’enseignant lui-même et
dire que nous ne bénéficions
pas de prime de salissure»,
déplore Mme Hamadi enseignante dans une école primaire depuis 15 ans.
Mohamed, le père de
Narimane, une élève en troisième primaire, a dû emmener
sa fille qui avait mal aux yeux
chez l’ophtalmologiste. «Le
diagnostic a révélé que la petite avait une allergie, voire une
conjonctivite
allergique»,
témoigne
Mohamed.
Dr.
Djamel Eddine Oulmane, président de l’Association de sensibilisation
par
l’image
(Primage) atteste qu’effective-
Photo : Horizons.
JOURNÉES
NATIONALES
DE PNEUMOPHTISIOLOGIE
11
ment « la craie, sur le plan chimique, est constituée de carbonate de sodium (calcaire), elle
est à l’origine d’allergies cutanées (eczéma), l’irritation de la
gorge, l’aggravation d’une
crise d’asthme et la conjonctivite allergique.
En effet, les syndicats des
enseignants remontent au créneau et évoquent les maladies
professionnelles qui touchent
la corporation. Le secrétaire
général du Conseil des lycées
d’Algérie (CLA), Idir Achour,
affirme qu’«une étude réalisée
en concertation avec des
médecins, il y a de cela trois
ans, dévoile que le stress est à
l’origine de plusieurs maladies
contractées par le corps enseignant et reste un facteur déterminant dans l’apparition de la
dépression,
principalement
chez les enseignants ayant un
cumul de 15 années de travail.
Beaucoup d’enseignants souffrent de plusieurs maladies
professionnelles. 10 %, soit 30
000 enseignants ont souffert de
dépression et 60 % souffrent
de troubles d’ordre psychologique. Parmi les maladies professionnelles dénombrées, il y
a l’hypertension, les troubles
du système nerveux et les
allergies dues généralement à
la poussière et l’utilisation de
la craie». Au sujet de la craie,
Idir Achour atteste que «la
craie utilisée est de mauvaise
qualité, elle a certainement
causé d’énormes dégâts d’autant que seulement 50 % des
établissements scolaires ont
bénéficié de tableaux blancs».
De son côté, M. Benoui, président du conseil du Syndicat
national des travailleurs de
l’éducation (SNTE) dénonce
«l’absence de recensement de
certaines maladies pourtant
contractées au cours du parcours professionnel, notamment celles liées à l’utilisation
de la craie et son impact sur la
santé de l’enseignant en provoquant les allergies, la sensibilité des yeux, l’extinction de
la voix et la détérioration des
cordes vocales».
Des recherches attestent
également que des dépôts de
craie dans l’organisme peuvent provoquer de temps à
autre de petits picotements au
niveau de la ceinture rénale de
l’individu. La craie contribuerait également à accroître le
mal de la sinusite chez certaines personnes.
n Souhila Habib
MALGRÉ LES RISQUES QUE FONT PESER LES PLANTES NOCIVES
HERBORISTE, UNE ACTIVITÉ FLORISSANTE À ORAN
Le recours aux herboristes pour soigner des maladies qui «résistent» à la médecine conventionnelle est
devenu récurrent à Oran. Non seulement parce qu’il
arrive que les plantes médicinales soient, parfois, plus
efficientes que le médicament, mais aussi et surtout
parce que beaucoup d’Oranais n’arrivent plus à
répondre financièrement à l’exigence de leur santé.
Plus les rendez-vous avec les médecins et les pharmaciens se multiplient, plus les budgets de santé rétrécissent. Cependant, le recours aux herboristes ne va pas
sans poser certains problèmes.
«Tout comme pour les autres secteurs, le métier
d’herboriste fait saliver beaucoup de charlatans. Ce qui
peut poser un problème pour la santé des patients»,
avertit Abdelkader Rouabhi, un des herboristes les plus
réputés à Oran. Selon lui, certaines herbes peuvent
être nocives pour la santé ou même toxiques si l’herboriste ignore, par exemple, les normes et les dosages
exacts. En outre, «certaines plantes additionnées à
d'autres herbes inadéquates peuvent s’avérer nocives»,
précise-t-il. C’est aussi le cas si elles sont en interaction
avec des médicaments ou des suppléments contre indiqués. Abdelkader Rouabhi qui a pignon sur rue dans le
quartier populaire d’Ain El Beida, sur les hauteurs
d’Oran, affirme aussi que de nombreuses plantes utilisées ne sont pas soumises à des contrôles de qualité.
«Les gens, dit-il, doivent savoir qu’une plante peut
être efficace si elle est connue et bien utilisée. Dans ce
cas-là, même s’il arrive qu’elle ne guérisse pas, elle ne
donne pas lieu à des effets secondaires. Il est impossible
qu'une herbe naturelle fasse du mal à un être humain.
Si elle ne le guérit pas, elle ne pourrait aggraver son
cas». La boutique de «l’herboriste de Ain El Beida»,
comme l’appellent ses nombreux patients, ne désemplit
pas. On y vient de partout. D’Oran mais aussi de tous
les coins de l’Oranie. «Parfois d’Alger et de Constantine
même», assure-t-il. Abdelkader dit toujours à ses
malades que la phytothérapie complète le médicament
mais ne le remplace pas. «Il faut toujours avoir l’avis de
son médecin. Et dans le cas de certaines maladies réticentes, le recours à la médecine est incontournable,
obligatoire. La phytothérapie est généreuse, humaine
mais elle ne vaut pas obligatoirement la science», soutient-il. Depuis que les Oranais font face à la baisse de
leur pouvoir d’achat, ils ont appris à fréquenter les boutiques des herboritses, dans l'espoir d'une guérison par
la grâce de la nature. Particulièrement quand, pour une
raison ou pour une autre, la médecine moderne n’arrive pas à être au rendez-vous.
Mais les nombreux herboristes sont passés à une
autre vitesse, faisant du simple acte de vendre des produits naturels un acte médical puisqu’ils se sont mis à
ausculter et à contrôler. Ce qui peut être assimilé à une
usurpation de fonction, car selon les responsables de la
direction du commerce, «si l'activité de vente d'herbes
médicinales est une pratique commerciale licite, la
transformation de ces commerces en cliniques médicales est illégale».
Pour leur part, les spécialistes en médecine n’arrêtent pas de mettre en garde contre la prolifération de ce
phénomène, affirmant que «9 fois sur 10, des plantes
vendues par les herboristes ne sont pas soumises à un
contrôle».
n A. Abbas
MONDE
13
HORIZONS • Dimanche 17 Février 2013
w w w . h o r i z o n s - d z . c o m
TURKI BEN MOHAMED AL-SAOUD, ministre saoudien des Affaires étrangères : «Le danger du terrorisme et des terroristes persiste encore et touche plusieurs pays. Il menace tous sans distinction. Il est
nécessaire d’y faire face par tous les moyens et à tous les niveaux : local, régional et international».
TUNISIE
LE NOUVEAU
GOUVERNEMENT,
DEMAIN ?
Après avoir menacé de rendre le tablier en cas
d’échec de son projet de former un gouvernement de technocrates, le Premier ministre
tunisien, Hamad Jebali, est revenu à de
meilleurs sentiments. Il a annoncé, vendredi
soir, à l’issue d’une rencontre avec des chefs
de parti, la tenue, demain, de nouveaux pourparlers autour des personnalités qui formeront sa nouvelle équipe. «Il y a une évolution
et des progrès sur tous les point soulevés (...).
C’est pour cela que nous avons décidé de
poursuivre les discussions lundi (demain :
ndlr)», a-t-il déclaré laissant entendre, par-là,
la possibilité d’un compromis, notamment
avec son propre parti Ennahda qui, après
s’être farouchement opposé à un cabinet apolitique, plaide, aujourd’hui, pour une équipe
mixte (politiques et technocrates). Confronté à
une grave crise interne, le parti de Rached
Ghanouchi
(dont le
LE PRÉSIDENT DE LA
LIGUE DE PROTECTION Premier
ministre est le
DE LA RÉVOLUTION
numéro deux)
(LPR), MOHAMED
tente de
MAALEJ, UN GROUPE
ACCUSÉ D’ÊTRE UNE
défendre ses
MILICE LIÉE À
«acquis».
ENNAHDA, A
Plusieurs de
DÉMISSIONNÉ, HIER,
ses militants
AFIN DE FORMER UN
ont défilé hier,
PARTI POLITIQUE.
et pour la
seconde fois en
moins d’une semaine, dans les rues de la capitale pour «défendre sa légitimité à diriger la
Tunisie». La fragilité politique actuelle du
parti islamiste, aggravée par le «conflit» sousjacent opposant Ghanouchi à Jebali, risque de
s’étendre à d’autres structures. Le président
de la Ligue de protection de la révolution
(LPR), Mohamed Maalej, un groupe accusé
d’être une milice liée à Ennahda, a démissionné, hier, afin de former un parti politique. La
LPR, créée en mai 2012 pour «défendre les
acquis de la révolution», plaide pour la mise à
l’écart de toutes les figures associées de près
ou de loin à l’ancien régime et a pour bête
noire le parti d’opposition Nidaa Tounès,
dont le chef est Béji Caïd Essebsi.
L’organisation est contestée par une large
frange de la classe politique tunisienne et de
nombreuses ONG qui appellent depuis des
mois à sa dissolution. Une mesure bloquée
par Ennahda et le Congrès pour la
République (CPR) du président Moncef
Marzouki. Selon des médias tunisiens et des
opposants, cette organisation fait partie des
suspects dans l’assassinat de l’opposant
Chokri Belaïd, le 6 février, un crime qui a
plongé la Tunisie dans sa plus grave crise
depuis la révolution de janvier 2011.
n Amine G.
MALI
LE «DOSSIER» MALIEN continue à
occuper une place de premier
plan. Tant en Afrique, qu’ailleurs.
LA CRISE
EN DÉBAT À N’DJAMENA
ET WASHINGTON
L
es dirigeants des 28 pays
membres
de
la
Communauté des Etats
du Sahara et du Sahel
(Cen-Sad), une structure
créée en 1998 à Syrte,
avec comme objectif l’établissement
d’une union économique globale
basée sur une stratégie de développement communautaire, se retrouveront, ce matin, à N’Djamena pour
un sommet extraordinaire.
Au menu : les retombées de la
guerre en Libye, la crise du Mali,
l’intervention militaire française au
Nord de ce pays, la création d’un
conseil permanent de paix et la sécurité pour pouvoir parler d’une seule
voix à l’Union africaine et l’ONU et
la menace terroriste. Pour les participants, la crise du Mali est le catalyseur qui a dévoilé les défis auxquels
est confrontée la zone sahélo-saharienne, de la Mauritanie à la
Somalie, de l’Egypte à la Côte
d’Ivoire.
Outre les trafiquants en tous
genres (drogue, armes,...) qui sont
associés aux groupes terroristes, les
28 pays souffrent d’une autre tare :
aucun d’entre eux n’a la maîtrise de
ses frontières poreuses. Selon
N’Djamena, ce sommet, qui verra la
participation d’au moins 11 chefs
PROCÈS DES 24 PRISONNIERS SAHRAOUIS : Dernière prise de
parole des prévenus
a tension monte à la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud et a récemment donné
L
lieu à des affrontements qui risquent de dégénérer, a prévenu avant-hier, l’ambassade des
Etats-Unis à Khartoum, précisant n’avoir relevé aucun signe de «regroupement offensif» d’un
côté ou de l’autre. Les autorités locales et l’armée sud-soudanaise ont fait état, jeudi dernier,
YÉMEN : L’ONU menace ceux qui perturberaient la transition
e Conseil de sécurité de l’ONU a salué, avant-hier, la convocation d’un dialogue natioL
nal au Yémen, le 18 mars prochain, et a menacé, une nouvelle fois, de sanctions ceux
qui perturberaient la transition politique, citant nommément l’ex-président Ali Abdallah
En bref
SOUDAN-SOUDAN DU SUD : Poussée de tension à la frontière
tions du nord», assure-t-il. Selon le
responsable américain, le dossier
malien reflète «la fragilité de la gouvernance dans la région» et la poussée des groupes terroristes avec lesquels «il ne peut y avoir de dialogue». A Bamako, le gouvernement
semble réaliser que le calendrier
qu’il a avancé ce week-end, les 7 et
21 juillet, pour la présidentielle et les
législatives, est difficile à respecter.
Outre la reconquête militaire du
nord, l’Etat doit faire face à une
situation
humanitaire
catastrophique (400.000 personnes ont fui le
nord depuis le début du conflit, plus
de 150.000 ont trouvé refuge dans les
pays voisins).
«Le délai de fin juillet évoqué par
le président malien Dioncounda
Traoré pour l’organisation d’élections présidentielle et législatives au
Mali peut être révisé si nécessaire»,
affirme le ministre malien de
l’Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly. «Notre
objectif (...) n’est pas de tenir des
délais, mais de sortir de la crise», ditil, reconnaissant qu’il est difficile
d’organiser des élections avec 120
partis, une dizaine de regroupements politiques et avec la participation et des réfugiés et des déplacés.
n Djamel Boukrine
de bombardements soudanais contre les localités de Dar et Jau, dans la région d’Unité. De
son côté, l’armée soudanaise a affirmé, cette semaine, que des «forces rebelles» venues du
Soudan du Sud s’étaient infiltrées au Darfour via la République centrafricaine. Vendredi, le
président soudanais, Omar el-Béchir, a déclaré que son pays ne cédera pas aux pressions
internationales cherchant à «pousser le Soudan à modifier sa position au profit du gouvernement sud-soudanais».
e procès des 24 prisonniers politiques sahraouis, appelés «groupe Gdeim Izik», a repris,
L
hier matin, avec la dernière prise de parole des prévenus avant le délibéré et le prononcé
de la décision de la cour. Les plaidoiries des avocats de la défense, entamées jeudi, ont pris
fin avant-hier devant le tribunal militaire de Rabat. Il ont plaidé l’innocence des accusés et
demandé l’abandon de toutes les charges retenues contre eux, tout en imputant la responsabilité des événements du camp de Gdeim Izik (près d’El Ayoun occupée, Sahara occidental) à
l’Etat marocain. Les 24 prisonniers, qui ont été auditionnés durant quatre jours (9-12 février)
avaient rejeté en bloc tous les chefs d’accusation les désignant comme une «bande de criminels», dénonçant un «procès politique» en rapport avec la question du Sahara occidental.
d’Etat, dont le Malien Dioncounda
Traoré, pourrait se conclure par «une
résolution de la Cen-Sad sur la crise
malienne» et «une déclaration sur
l’aspect sécuritaire dans l’espace
sahélo-saharien». Les pays de la
Cen-Sad ne sont pas les seuls à s’inquiéter pour le Mali. Les Etats-Unis
aussi. Selon Johnnie Carson, le secrétaire d’Etat adjoint américain aux
Affaires africaines, la neutralisation
du terrorisme dans ce pays sera «un
effort de longue haleine».
«Tout succès militaire restera
éphémère tant qu’un gouvernement
démocratique crédible répondant
aux besoins de tous les Maliens n’a
pas été instauré», dit-il devant la
commission des Affaires étrangères
du Congrès en insistant sur le nécessaire dialogue avec les groupes qui
«rejettent le terrorisme et acceptent
l’unité de l’Etat». «Nous ferons les
efforts nécessaires pour assurer que
le succès militaire aboutisse à une
stabilité à long terme en encourageant des élections accélérées, en
marginalisant la junte militaire, en
tenant responsables les personnes
coupables de violations des droits de
l’Homme et en soutenant un processus de réconciliation nationale qui
réponde aux revendications légitimes et de longue date des popula-
Saleh et l’ancien vice-président Ali Salim al-Beidh. Dans une déclaration adoptée par ses
15 membres, le Conseil «s’inquiète des informations sur une ingérence dans la transition
par des individus au Yémen représentant l’ancien régime (ou) l’ancienne opposition». Le
Conseil «réaffirme sa détermination à envisager des mesures, dont celles prévues par l’article 41 de la Charte de l’ONU», c’est-à-dire des sanctions, si ces perturbations continuent. Il se déclare aussi «préoccupé» par les informations sur des livraisons d’armes et
de fonds au Yémen «dans le but de nuire à la transition».
15
CULTURE
HORIZONS • Dimanche 17 Février 2013
Confidences sur la fréquence
ABDELKADER DENDANI,
INTERPRÈTE, AUTEUR,
COMPOSITEUR Abdelkader Dendani, de son vrai nom Abdelkader Chakour, est un interprète, auteurcompositeur qui a construit sa voie à partir d’un questionnement personnel. Ses
influences proviennent de toutes parts, chaque art lui apportant autant de points de vue
qui l’aident à comprendre et à définir son propre langage, celui de la musique. Abstraites
mais très significatives, en lien profond avec une forme de spiritualité, les œuvres de
Abdelkader Dendani cherchent à toucher l’âme. L’esprit de sa musique est d’emblée tourné vers la rencontre. Il a développé avec d’autres complices de création un chemin bien à
lui. Donner à la note musicale une puissance émotionnelle. Le spectateur admire sa forte
présence sur scène et son talent élevé d’artiste en évolution. Abdelkader Dendani, mieux
que quiconque, sait communiquer ce puissant esprit créateur, avec une vision artistique
enrobée de candeur et d’espoir. Après une absence de dix ans, il marque son retour et sort
un single à l’occasion du championnat algérien de boxe, pour soutenir le jeune boxeur
Maâzouza. L’artiste ambitionne de produire, en avril prochain, un nouvel album intitulé
«Khalini» (Laisse-moi). Dans ce nouveau projet, l’ancien membre du groupe «Dendani»
poursuit sa recherche. Une nouveauté et non des moindres : cet album inclut huit titres
chantés en arabe dialectal. Les textes de ses chansons racontent la situation sociale des
jeunes et les problèmes quotidiens qu’ils affrontent. Il chante aussi l’amitié, l’harmonie
dans le vivre-ensembre, l’espoir et le pardon. Il a même rendu un hommage posthume au
wali Sidi Ali M’barek de Koléa. Puis il reprend une ancienne chanson de Salah Saâdaoui.
Bref, ses textes reflètent les choses de la vie et la quotidienneté du parcours de l’humain.
«Je suis un éternel insatisfait»
Entretien réalisé par Samira Sidhoum Comment définissez-vous votre style ?
Je me définis comme un nomade des mélodies et
des sonorités, ce qui explique ma tendance à faire
dans les mélanges les plus invraisemblables, au point
que je passe plus pour un alchimiste des sons. Il
convient de savoir que j’ai inventé mon propre style
de musique. En clair, je mêle plusieurs sonorités
musicales à la chanson chaâbi.
Dans votre musique, on retrouve des sonorités
du terroir et bien d’autres genres musicaux...
Une musique est très difficile à définir, d’autant
plus que la musique classique est un langage intrinsèque qui ne peut se réduire à des sonorités. Mais je
peux vous dire ce que je cherche à accomplir : je suis
comme un alchimiste qui tenterait de créer un métal
nouveau. Mon but est de susciter rêve et magie et
d’allumer des étoiles dans le cœur de mon public. En
clair et pour résumer, je suis un interprète du folklore algérien.
Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir artiste ?
J’ai, depuis mon plus jeune âge, aimé l’art. J’ai
grandi et évolué dans un environnement qui a favorisé mon parcours artistique. J’apprécie toutes les
musiques, particulièrement celles des artistes comme
Dahmane El Harrachi, Sami Djazaïri, Akli Yahiatene
et beaucoup d’autres.
En plus, j’ai longtemps apprécié et appris des
notions musicales de mon oncle maternel, Cheikh
M’hamed, un des disciples du Cardinal. Je suis un
homme très émotif qui se laisse facilement toucher
par ce qui se passe dans sa vie. La musique est pour
moi plus qu’une passion, c’est une manière d’exister,
de se laisser toucher, vivre et de ne pas se cacher. Ce
qui me plaît dans la chanson, ce sont toutes ces émo-
Rendez-vous
tions que l’on arrive à avoir et, avant tout, celles que
l’on peut transmettre.
n’aime pas ma musique et, comme dit l’adage populaire, «on ne peut pas plaire à tout le monde». C’est quoi le plus important pour vous ?
L’artiste doit saisir l’opportunité de la visibilité qui
lui est conférée pour l’impliquer dans la promotion
des valeurs de la société où il vit ou celle des valeurs
humaines universelles.
Selon votre entourage, vous n’aimez pas votre
voix. Un commentaire…
Il est vrai que je suis un éternel insatisfait. Pour
moi, je n’ai pas encore atteint la cime des honneurs, et
ce même si mon entourage ne cesse de m’encourager et soutient que j’ai un immense potentiel. Peut-on vivre de son art aujourd’hui en Algérie ?
D’emblée, je dirais qu’il est impossible de vivre de
son art aujourd’hui en Algérie, peut-être cela se fait
ailleurs. A mon humble avis, il est souhaitable d’encourager la jeune génération en leur proposant des
participations, mettre à leur disposition les infrastructures nécessaires afin de faciliter les productions.
Pensez-vous qu’avec l'organisation des émissions comme «Alhane Oua Chabab» ou le festival du chaâbi, on encourage l’essor de la musique
?
Le développement ne se fait que par la formation
et la communication du savoir par des professionnels
qualifiés. Certes la musique en général a connu des
altérations, le rôle des autorités concernées est de
procéder à un recentrage basé sur la recherche scientifique et ses corollaires : la communication, la publication et la diffusion sous toutes ses formes.
Aujourd’hui, on assiste à des expériences plus ou
moins heureuses proposées par des interprètes qui
tentent d’apporter leur touche à l’édifice et le public
reste le seul juge.
`
Dans vos œuvres, vous rendez régulièrement un
hommage
à
votre
ville
natale
Koléa. Cependant, il semblerait qu’on vous
boude…
Je ne pourrais répondre à cette question vu que
cela ne dépend pas de moi. Il est probable que l’on
La musique classique prend-elle une dimension
plus emphatique ?
C’est difficile à dire. Bien sûr, ce qui se passe à l’extérieur influe sur la personnalité. Une si longue dictature laisse des traces. Elle brise les personnalités.
La musique peut-elle rendre les gens meilleurs ?
La musique en général est un apprentissage de la
démocratie idéale. On apprend à écouter les autres,
tout en prêtant attention à sa propre voix bien sûr, et
sans jamais oublier à quel point il est important que
celle-ci soit en harmonie avec les autres. Si on fait
cavalier seul, on détruit l’harmonie.
Ressentez-vous de la lassitude en interprétant
des chansons qui sortent des sentiers battus ?
L’art ne doit pas se niveler, le but n’est pas d’avoir
un projet ou une création absconse ou hermétique,
mais l’essentiel est de maintenir la musique en la rendant plus accessible. Pour cela, le travail repose aussi
sur le public.
Que vous apporte la musique ?
Lorsque j’ai un rapport avec la musique, que ce
soit celle des autres ou la mienne, j’éprouve à la fois
une si forte émotion et un tel sentiment de plénitude,
que je ne lui trouve aucun équivalent, excepté dans
l’amour ou encore dans la conquête des cimes.
n S. S.
LE MAGHREB DES LIVRES À LA MAIRIE DE PARIS
LA LITTÉRATURE ALGÉRIENNE INVITÉE D’HONNEUR
Après le Maghreb des Films au cours
duquel le public français a pu se familiariser avec la production filmographique
issue des pays du Maghreb et plus spécialement des longs et courts métrages se
rapportant au cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, voici en ce mois
de février 2013 le Maghreb des Livres.
Pour cette 19e édition s’étalant sur deux
journées, les 16 et 17 février, c’est au tour
de la littérature algérienne d’être à l’honneur de cet événement d’envergure. Près
de 140 auteurs seront présents à cette
manifestation organisée par l’association
«Coup de soleil» au niveau de la Mairie
de Paris pour présenter la production littéraire de 2012. Ce sera l’occasion de
présenter romans, poésie, beaux livres,
bandes dessinées et autres essais en
langues arabe et française et en tamazight publiés en Algérie, Tunisie et au
Maroc. Au programme de ces journées
sont attendus des cafés littéraires, lectures de textes, débats autour d’un livre,
d’un thème réunissant universitaires,
auteurs et public ainsi que des
rencontres avec la presse. Parmi les thèmes
qui font débat des deux côtés de la
Méditerranée et qui seront développés
au cours de ces journées nous pouvons
citer «Les
exils»
«La
guerre
d’Algérie», «L’Islam», «Cinquante ans
d’écriture algérienne au féminin» et
«Les printemps arabes». Entre autres
conférenciers ou animateurs, interviendront Daho Djerbal, Denis Gonzalez,
Benjamin Stora, Rachid Benzine et
Nathalie Funès. La manifestation en
question consacrera également des rencontres à la mémoire d’écrivains ou de
personnalités ayant marqué par leurs
œuvres littéraires ou leur engagement
les deux rives. Il y a lieu de citer Pierre
Chaulet, Tahar Djaout, Mouloud Aounit
et Mouloud Feraoun.
Beaucoup d’écrits conjuguent, et c’est
là le mérite de cette manifestation, la production livresque au temps des rencontres Nord-Sud. Cela permet au visiteur ou au lecteur de penser les deux
côtés de la Grande Bleue comme un lieu
de richesses culturelles. Ainsi sont les
parutions de Wassila Tamzali, Janine
Teisson, Naima Rachdi, Christiane
Achour avec respectivement «Histoires
minuscules
des
Révolutions
arabes», «Liens de sang», «Cher
Azad », « Etienne Dinet » et « Frantz
Fanon l’importun».
Un prix de la littérature sera décerné
à un lauréat. L’Association «Coup de
Soleil», créée en 1985, a pour volonté de
rassembler les personnes originaires du
Maghreb et leurs amis. Elle œuvre à
consolider les liens entre ces populations, quelles que soient leurs origines
géographique, culturelle ou historique.
De même qu’elle a pour but premier de
faire découvrir à la société française les
multiples vecteurs culturels de cette
partie de l’Afrique.
n Leïla Nekachtali
AGE
O
T
REP R
TONIC INDUSTRIE
L’exemple d’une
démarche payante
16
17
HORIZONS • Dimanche 17 Février 2013
D
e tonic emballage à Tonic industrie,
cette nouvelle identité n’est pas uniquement une histoire de changement de nom. C’est aussi un nouvel
état d’esprit, une nouvelle vision
basée sur la trinité : réagir vite,
adopter une démarche de qualité et réussir du premier coup. L’Alpha et l’Omega de sa nouvelle stratégie demeurent la récupération de sa place de leader de l’industrie de papier au niveau national.
Pour cela, l’usine possède tous les atouts. C’est
d’abord un complexe aux potentialités de production énormes. Véritable tissu industriel, «le mastodonte» est composé d’une dizaine d’unités de production. Tonic industrie active dans les filières de la
récupération, la production de papier sanitaire, de
papier pour carton ondulé et dans les domaines de
la transformation que sont la caisse carton ondulé,
le sac petite et moyenne contenances, la boîte pliante, les gobelets. Bref, il s’agit de l’impression et
fabrication d’emballages en papier et carton pour
plusieurs types d’industries (agroalimentaire, pharmaceutique, électroménager, céramique, détergents). Implanté sur 45 hectares, sur les hauteurs de
Bou Ismaïl, le groupe produit 320.000 tonnes par an
tous articles confondus.
DIRECTION… PAS QUESTION DE DÉCEVOIR
Dès la reprise en main de l'entreprise en 2011, la
nouvelle direction a commencé à gommer «les
effets désastreux» de l’ancienne gestion privée,
héritée de l'époque de Tonic emballage. Une gestion
caractérisée par un manque flagrant d'organisation, une absence remarquable de réglementation
interne de gestion et l'inexistence d'une grille de
salaire harmonieuse. Ce climat a créé une injustice
dans le système de rémunération qui a altéré gravement l’appareil de production. C’est pourquoi
l'année 2012 a été exclusivement consacrée à la
remise à niveau de l'ensemble du système de gestion avec comme priorité l'investissement dans la
formation des ressources humaines et la mise à
niveau de l'outil de production. Une fois ce chantier
achevé, le groupe tentera d’instaurer un climat
favorable à l’amélioration des performances et, par
ricochet, remettre sur rails l’entreprise.
Ainsi,
Tonic Industrie vise à doubler son chiffre d’affaires
pour atteindre 6 milliards de dinars cette année
contre 3 milliards de dinars en 2012. Le P-DG du
groupe, Mustapha Merzouk, est catégorique : «Il
n’est pas question pour nous de décevoir les autorités qui ont injecté beaucoup d’argent pour sauver
l’entreprise. Le groupe est tenu aujourd’hui par
l’obligation de résultats». Il insiste à ce que la nouvelle feuille de route soit imprimée dans les mœurs
et pas seulement sur le papier.
M. Merzouk a pris soin d’annoncer également la
réception, au plus tard à la fin du premier semestre,
d'une station d'épuration d'eau, l'adduction d'eau
des unités de l'entreprise à partir de la station de
dessalement de Fouka ainsi que l'installation d'une
ligne électrique. Le retard accusé dans la réalisation
de ces projets capitaux est dû, selon le premier responsable du groupe, aux sociétés chargées de la
Dans
cet
entretien,
Mustapha
Merzouk, le P-DG de Tonic Industrie,
revient sur la nouvelle orientation du
groupe. Il met en relief les grandes lignes
de la stratégie du complexe qui ambitionne de se repositionner sur l'échiquier économique national. Objectif : la reconquête
de sa place de leader dans l'industrie du
papier en Algérie. Il s’est exprimé, également, sur la situation socioprofessionnelle
des travailleurs ainsi que le problème crucial de l’environnement, notamment les
rejets des unités de production qui a fait
couler beaucoup d’encre.
MUSTAPHA
MERZOUK
P-DG DE TONIC INDUSTRIE
«UN GÉANT
QUI SE
RÉVEILLE»
Entretien réalisé par Amokrane H.
Vous avez été désigné à la tête
de Tonic Industrie juste après
sa reprise en 2011 par l’Etat suite
à la faillite de Tonic Emballage.
Comment s’est fait le passage d’une
entreprise privée à une entreprise
publique ?
Il est clair que la gestion privé et
publique sont différentes en ce sens que
nous, en tant que direction générale,
nous gérons un patrimoine public. Nous
devons assurer une meilleure gestion des
deniers publics conformément aux lois et
aux règlements. La préoccupation essentielle est de remettre le complexe sur rails
à travers le recouvrement des capacités
de production, le maintien et le développement des emplois et la mise à niveau
de l’outil de production. Tonic a connu
pratiquement trois phases. La première
réalisation. «Les entreprises à qui nous avions
confié les projets ont connu un certain nombre de
difficultés de changement de staff de direction, de
problème d’autorisation de passage, de changement d’itinéraire pour l’adduction d’eau. C’est
autant de facteurs qui ont fait qu’il y ait un glissement de planning», a-t-il justifié. Tonic Industrie
veut aussi nouer des partenariats avec des entreprises étrangères, histoire de s’approprier une
dimension internationale. Un accord portant sur la
récupération de vieux papiers a été conclu récemment entre la SGP-Gephac et Saica Papers à travers
un partenariat entre Tonic industrie, Gipec et le partenaire espagnol. Une démarche qui permettra
d’optimiser l’activité de récupération en portant
dans les prochaines années sa capacité à 300.000
tonnes par an sur un gisement de 450.000 tonnes.
RENAISSANCE ET RECONNAISSANCE
Du côté des travailleurs, la décision des autorités
de donner une «seconde vie» à l’entreprise est
saluée sur tous les tons. Qui mieux, pour avoir
vécu et avoir été un fonctionnaire sous les ordres
des deux directions, que Ammi Moh, sexagénaire,
chauffeur d’engin, pour raconter les conditions de
travail avant et après le reprise par l’Etat de l’entreprise. «Il n’y a pas lieu de faire de comparaison.
L’ancienne gestion était caractérisée par des anomalies flagrantes : des disparités salariales, des primes
octroyées selon des critères subjectifs sans parler de
l’absence de toute définition de postes de travail.
En un mot, c’était l’anarchie», se souvient-il. Le pré-
consistait en l’apologie de l’investissement et en un développement tous azimuts pas assez réfléchi. La deuxième
phase, c’est la gestion de la faillite mais
aussi le souci de préserver l’outil de production et éviter son chapardage. La troisième phase est marquée par l’intervention salutaire de l’Etat qui a confié la gestion de ce complexe à SGP-Gepha qui
devient maintenant Tonic industrie.
Nous œuvrons, également, à repositionner Tonic industrie par rapport à l’économie nationale et à la concurrence aussi
bien nationale qu’internationale et, bien
entendu, assurer le développement du
groupe à travers l’élargissement de la
gamme de production par des investissements. Ces actions vont se faire notamment par la réalisation d’une autre
machine à carton compact pour satisfaire
les besoins du pays. Comme il est question de remettre en place l’ensemble des
processus de direction. Partant de là,
nous sommes tenus par l’obligation de
résultat. Il faut qu’on soit une entreprise
tout à fait normale qui crée de la richesse
au lieu de consommer seulement de ressources.
Le groupe public ambitionne
aujourd’hui de se repositionner sur
le marché marqué par une rude
concurrence tant nationale qu’étrangère. Comment comptez-vous faire
face à cette nouvelle donne ?
Quelles sont vos axes prioritaires ?
sent ? «Aujourd’hui, les choses ont progressé d’une
manière significative. Les disparités salariales sont
toutes ou presque éliminées. La direction a mis
tous les moyens pour améliorer les conditions de
travail des travailleurs. Il y a moins d’épines».
Pour cet agent de sécurité, il est inutile d’établir
une comparaison entre la gestion actuelle et l’ancienne qui a mené à la faillite. «Une fermeture de
l’entreprise aurait provoqué, dit-il, des conséquences fâcheuses, notamment la perte des
emplois. Il faut savoir que Tonic est composé de
travailleurs venus de la région mais aussi des
quatre coins de l’Algérie». L’entreprise emploie
environ 2.700 travailleurs, majoritairement jeunes.
Raison pour laquelle l’agent de sécurité souligne
qu’il faut rendre d’abord hommage aux autorités
qui n’ont pas lâché le groupe et ensuite à la direction qui ne lésine pas sur les moyens pour améliorer la situation socioprofessionnelles et la productivité. Sur le visage de Mohamed Ali Fayçal, une
expression de détente se dessine. Pour cet employé
au niveau du département des œuvres sociales, «il
faut rendre un grand hommage à l’Etat qui, par sa
décision de reprendre le complexe, a pu remettre
Tonic à flot après avoir touché le fond».
Mêmes impressions du côté du syndicat, entité
affiliée à l’UGTA. Son président, Farid Zerrarki,
affiche son entière satisfaction par rapport au climat social de l’entreprise. Il annonce que 90% des
revendications des travailleurs ont été prises en
charge. Il affirme que la majorité des employés a
obtenu des augmentations salariales satisfaisantes.
Tonic Industrie est un géant qui se
réveille après une période d’hibernation
due à une gestion chaotique de tonic
emballage. Nous devons créer de la
richesse. Il faut négocier notre insertion
dans l’économie nationale. Il ne s’agit
plus de se contenter de réaliser un chiffre
d’affaires pour régler des salaires. Nous
devons créer de la valeur ajoutée qui
puisse nous permettre aussi bien de
rémunérer l’ensemble des facteurs de la
production que de dégager des dividendes au propriétaire qui est l’Etat qui a
mis énormément d’argent dans cette
entreprise.
Nous devons créer un environnement
réglementaire compétitif et aider l’entreprise à mieux se positionner par rapport
à la concurrence. Pour sortir indemnes,
nous comptons sur la qualité de nos ressources humaines qui constituent la véritable richesse de l’entreprise, la remise à
niveau de notre potentiel technique de
production en misant sur la qualité de
notre production mais aussi et surtout
faire de nos clients la préoccupation
principale. Parce qu’en fait, le véritable
patron de l’entreprise c’est son client. Là,
nous sommes engagés dans la récupération de nos parts de marché. Et puis nous
avons des atouts importants à faire
valoir. D’abord notre professionnalisme
et ensuite la qualité de notre ressource
humaine quand bien même il faut encore
former. Cela dit, depuis la reprise du
groupe par l’Etat, nous avons augmenté
Photos : Slimane SA.
LE FLEURON DE
L’INDUSTRIE DE
L’EMBALLAGE en
Algérie renaît de ses
cendres. Tonic, qui
a vu mourir son
label, a été repris
par l’Etat en avril
2011. C’est le fruit
de l’engagement
des pouvoirs publics
qui ont décidé de
lui donner une
seconde vie.
Des avancées considérables ont été
enregistrées dans,
entre autres, la mise
en place d’un règlement intérieur, la régularisation des niveaux
de salaires, la mise sur
pied d’un nouveau organigramme. «Il ne vient à l’esprit de personne de nier les
acquis obtenus par le syndicat
tant les choses se sont déroulées dans la transparence absolue. La direction s’est montrée
très disposée à résoudre tous les
problèmes sans exclusion aucune»,
souligne-t-il.
La décision de l’Etat de reprendre
Tonic emballage et de le transférer à la
SGP-Gephac sous l’appellation du Tonic
Industrie a été prise lors de la réunion du
conseil des participations de l’Etat (CPE)
en janvier 2011. Le capital de cette société
était, à sa création, de 1 million de dinars. Deux
mois après, il a été augmenté à 30 millions de
dinars. Le P-DG du groupe annonce, d’un ton
empreint de fierté, que tous les indices prêtent à
l’optimisme. Il parle même d’un géant qui se
réveille. Il est vrai que Tonic Industrie n’a pas les
allures d’un géant aux pieds de …. «papier».
la production. Si on compare les réalisations de 2010, 2011 et 2012, il y a une
nette évolution. Il ne s’agit pas, maintenant, de produire uniquement pour produire. Il s’agit de produire des marchandises de qualité qui puissent s’écouler
sur le marché.
Vous avez déclaré récemment
que le groupe s’est engagé
à ne pas enregistrer de pertes
en 2013. Comment se présente
aujourd’hui la situation financière
de Tonic Industrie? Et qu'en est-il
de vos prévisions pour le prochain
exercice ?
Durant les exercices antérieurs, l’exTonic emballage a enregistré des pertes
qui ont provoqué d’ailleurs la faillite de
l’entreprise. Ce qui fait que le gros des
pertes que nous avons enregistré sur les
années 2010, 2011 et une partie de l’année 2012 sont dus principalement aux
problèmes d’amortissements. Mais en
2012, le déficit a été amoindri d’un milliard de dinars. En 2013, nous devons
impérativement arriver à un équilibre de
gestion. Raison pour laquelle nos objectifs pour cette année, qui font partie d’un
business plan qui va jusqu’à l’horizon
2022, vont nous permettre déjà d’engranger les premiers résultats positifs. Nous
projetons de doubler le chiffre d’affaires
par rapport à celui de l’exercice passé.
C’est largement à notre portée. Nous
n Amokrane
Hamiche
avons une charge de travail relativement
importante, un carnet de commandes
assez bon et une reprise de confiance au
niveau de notre clientèle.
C’est un travail d'Hercule qui se réalise à Tonic Industrie. Nous avons remis
en service plus d’une cinquantaine
d’équipements complètement à l’arrêt.
Nous allons faire une opération de cession d’éléments d’actif car notre métier
est de fabriquer du papier et non de faire
de la logistique. Nous allons arriver d’ici
la fin du premier semestre à avoir notre
propre adduction en eau. Nous allons
installer une ligne électrique spécialisée
pour essayer d’éviter les microcoupures
électriques qui nous occasionnent beaucoup de pertes dans la production et provoquent de sérieux dommages au niveau
de nos équipements.
Tonic Industrie a connu début 2011
des mouvements de protestation.
Les travailleurs ont réclamé plus
d'équité dans la politique des
salaires. Les choses ont-elles évolué
depuis ?
C’était l’un des premiers chantiers
auxquels nous nous sommes attaqués. A
notre arrivée, il n’y avait ni convention
collective, ni règlement intérieur, ni équité dans les rémunérations. Nous avons
trouvé 142 niveaux de salaires. A partir
de là, il fallait régler tous ces problèmes
et tout harmoniser. Ce qui a été fait fin
2012.
Nous
avons
mis en
place un
règlement
intérieur,
une convention collective
avant de ramener les 142 niveaux
de salaires à seulement 24. Nous avons
mis en œuvre une grille de salaires professionnelle qui permettra, entre autres,
la polyvalence et un plan de carrière
pour les travailleurs. Nous avons aussi
mis en place le comité de participation et
une section syndicale. Les choses restent
à parfaire en matière de gestion des ressources humaines. Nous allons mettre en
place un dispositif de valorisation des
compétences qui s’appuiera sur un système de stimulation, de prime de nuisance
ainsi que la singularisation du personnel
cadre.
Il y a le problème des rejets des
eaux usées à la mer. Que prévoit le
groupe pour réduire au maximum
les nuisances causées à
l’environnement ?
C’est une pollution de visu. Ce n’est
pas une pollution nocive comme on
pourrait le croire. Néanmoins, il y a des
normes nationales et
internationales
en
matière de rejets. La
pollution zéro n’existe pas.
Nous sommes une industrie
qui doit tendre à être propre et soucieuse des normes en la matière. C’est
pour cela que nous avons engagé un
investissement assez colossal de 600 millions de dinars pour réaliser en 2013 cette
station de traitement des eaux qui a un
double objectif. D’abord, la protection de
l’environnement, et ensuite la réalisation
d’économies en matière de récupération
de fibre et de récupération d’eau, donc
des limitations de consommation d’eau.
Actuellement nous consommons pratiquement près de 36 mètres cubes pour
une tonne produite et nous en rejetons
presque autant. Avec cette station de traitement, nous consommerons entre 8 et 10
m3 la tonne produite et nous n’allons rejeter à la mer que pratiquement 3 à 4 m3.
Nous sommes allés plus loin dans notre
cahier des charges. Nos rejets seront aux
normes exigées par l’Organisation mondiale de la santé. Nous allons engager
également tout un dossier d’étude environnementale pour nous attaquer aux
autres types de nuisances telles que la
dangerosité au niveau de nos sites d’exploitation. Nous voulons être une entreprise citoyenne qui contribue largement à
l’amélioration de l’environnement à travers la consommation de déchets de
papier.
S
D
u d o k u
t s
L e
Fo
DÉFINITION
HORIZONS • Dimanche 17 Février 2013
u i l l i s
Par Djermane
Concerne la surface, le partage,
la propriété des terres (en 7 lettres).
f l é c h é s
SOLUTION DU JEU PRÉCÉDENT
Mo
ÉTENTE
Mo
t s
c o d é s
Règle
du jeu
Dans la grille
ci-contre,
les lettres ont été
remplacées par
des chiffres.
Un même chiffre
représentant
toujours la même
lettre.
Reconstituez les
mots au fur et à
mesure que
certaines lettres
apparaissent
dans la grille.
Pour commencer
le jeu, trouvez le
mot dont les
premières lettres
sont déjà
indiquées dans
la grille.
J O U R … S O L U T I O N S
Mots codé s
D U
Sudoku
Mots Flé ché s
S O L U T I O N S
D U
ENNEMI
20
D
S
ÉTENTE
y m b i o s e
RÈGLE DU JEU :
Positionner les mots qui se trouvent dans la marge dans
leurs cases initiales. En plus, les cases ayant un cercle
forment la définition suivante :
RABATTU
DEVEINE
GROUPAGE
VEDETTE
VAUTOUR
RHÉSUS
HUMOUR
IMPÔT
PRISME
ÉDREDON
URINAIRE
MENTALITÉ
TANT
HORREUR
ISOLOIR
COMPATIBLE
EXPRESS
SOLLICITUDE
DIPLÔME
SOUPÇON
BÉMOL
NOMBRIL
CHER
MALARIA
ÉPATANT
TRACT
RUMEUR
SPECTACLES
RUBAN
LIERRE
rille
1
2
HORIZONS • Dimanche 17 Février 2013
PAR DJERMANE
Petit démon espiègle et malicieux
(en 5 lettres).
G
21
ANÉMONE
SOT
RADIN
CROCHET
BANALITÉ
ENDIVE
NORMAL
MATINAL
PÂTE
CRISTAL
AMITIÉS
GALOP
PEUH !
RÉGAL
SAPER
AMERTUME
ÉDITO
ALGUE
ENNUIS
AVENANT
PATRIE
NEUTRALITÉ
RUDIMENT
MÉTIER
MUTUEL
MONDIAL
DÉCHÉANCE
INVISIBLE
PERSIL
GALERIE
PROGRAMME
DIMANCHE 17 FÉVRIER 2013
10h30 : Relais
11h00 : Santé mag
12h00 : Journal en français + météo
12h30 : Avis religieux (direct)
13h25 : Football ''USMBA - MCA''
15h00 : Twahacht bladi
16h30 : Flipper
17h00 : Hassna bent el ghoul
17h15 : Takder tarbah
18h00 : Journal en amazigh
18h30 : Oua tastamire el hayet
19h00 : Journal en français + météo
19h30 : Alhane wa chabab
20h00 : Journal en arabe
20h45 : Canal foot
22h00 : Culture club
23h00 : Qaâda diwan béchar
M u e t t e
3
4
5
6
7
8
9
10
I
HORIZONTALEMENT
20h45 :
CANAL FOOT
I. Petites fenêtres d’entresol.
II. Transmission d’un bien à autrui.
III. Danseuse. Lettres de remerciements.
IV. Choses indispensables.
V. Grivoises. Nickel.
VI. Sport des hautes vagues. Cale. Lombric.
VII. Infinitif. Grecque. C’est-à-dire.
VIII Chêne vert de l’Amérique du Nord.
IX. Roi burlesque. Tire au clair.
X. Grugé. Emploie. Fin de participe.
II
III
IV
V
VERTICALEMENT
VI
1. Grandiose.
2. Prophète hébreu. Petit vautour.
3. Hyacinthe. Possédé.
4. Qui ont de l’ardeur au service. Praséodyme.
5. Révolution. Mauvais traitements.
6. Roman de Sartre. Bugle.
7. Pages de dictionnaire. Nœud. Fin de messe.
8. Refus catégorique. Ecrivain français.
9. Période de l’ère tertiaire. Défalque.
10. Etain. Démons marins femelles.
VIII
IX
X
Symbiose
Grille muette
S O L U T I O N S
D U
LUNDI 18 FÉVRIER 2013
J O U R …
LUTIN
VII
09h30 : Oua tastamire el hayet
10h00 : Aalem e'sahra
10h30 : Yara
11h00 : Canal foot
12h00 : Journal en français + météo
12h30 : Yakoute
13h40 : Min barari el cherq
14h30 : Yaoumiyate moudir ame
15h15 : A cœur ouvert
17h00 : 52' chrono
18h00 : Journal en amazigh
18h30 : Le soleil de la vérité
19h00 : Journal en français + météo
19h30 : Alhane wa chabab
20h00 : Journal en arabe
20h45 : Questions d'actu
22h00 : Zahoua
23h00 : Ghardaia
00h00 : Journal en arabe
LES COURSES A BARIKA
Les outsiders
2-13-12-1-6
Les plus joués
8-10-5-7-3-11-9
8- Neige d’Or (0)/9- Kassar/7- Kasproy (0)/2- J’nane/1- Lazer/
10- Malik de Chebli/5- Saphir/ En H.S : 8-9-7-2-X
TURF
APTITUDE
HORIZONS • Dimanche 17 Février 2013
VICTOIRE
À L’ARRACHÉ
C
SOCIÉTÉ DES COURSES HIPPIQUES ET DU PARI MUTUEL
DIMANCHE 17 FÉVRIER 2013
QUARTÉ-QUADRIO A
BARIKA
’est à une épreuve à
caractère des plus complexes que nous sommes
invités à démêler l’écheveau aujourd’hui à l’hippodrome Guiri-Aïssa de
Barika dans le prix Gandhi support au
pari quinté-quadrio A dans lequel se donneront la réplique treize coursiers de race
Arabe nés et élevés en Algérie qui formeront la ligne de départ de l’épreuve qui
nous intéresse et cela afin de déterminer le
cinq gagnant de l’épreuve qui nous intéresse, ce qui, il faut le reconnaître, n’est
pas sans difficultés, car tous les scénarios
restent possibles à ce stade de la compétition, certains coursiers connaissant une
forme saisonnière à même de bousculer la
hiérarchie établie en venant concurrencer
les meilleurs de l’épreuve au sprint final.
Il faudra donc ratisser large afin de pouvoir dégager la bonne combinaison de
l'épreuve phare de la journée, même si les
deux coursiers Neige d’Or et Saphir, qui
ont déjà fait leurs preuves dans des lots
similaires à celui du jour et qui sont très
bien montés en la circonstance, présentent
de sérieux arguments eu égard à tout ce
qu'ils ont réalisé de probant dans leur
jeune carrière, constitueront à mon
humble avis le jumelé de base de l'épreuve qui nous intéresse et qui stipule : pour
chevaux de 4 ans et plus PS Arabe nés et
élevés en Algérie, n’ayant pas totalisé la
somme de 241 000 DA en gains et places
depuis le 1/09/2012 poids 4 ans 51 kg, 5
ans et plus 53 kg. Surcharge de 1 kg par
tranche de 48.000 DA cumulée en gains et
places depuis la même date d’effet de la
condition à ce jour. Derrière ce duo de
qualité, il faudra retenir en bonne place le
poulain Malik de Chebli qui bénéficie
d’un bel engagement et qui a déjà été vu à
son avantage dans des épreuves similaires
à celle du jour. Ce triplé somme toujours
logique constituera à mon humble avis le
champ D de base de ce quinté. Pour les
accessits restants, il faudra accorder la primauté aux chevaux qui relèvent d’une
écurie spécialisée dans la catégorie et qui
bénéficient d’une monte de métier.
n Y. S.
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
10 DA
20 DA
50 DA
100 DA
175 DA
280 DA
420 DA
600 DA
825 DA
1.100 DA
1re course l 350.000 DA l 1.300 mètres
PROPRIÉTAIRES
N°
CHEVAUX
DRIVERS
PDS
CDS
T.Dali
1
Lazer (0)
Ah.Chaabi
57
08
Proprietaire
Attention
B.Serraye
2
J’nane
D.Boubakri
57
04
A.Serraye
Possible
A.Lagraa
3
Jouakes (0)
B.Berrah
57
07
S.Attallah
Méfiance
A.Benkobbi
4
Izdihar
F.Chaabi
56
09
F.Chaabi
En déclin
B.Bouhali
5
Saphir
A.Saadi
55
02
Proprietaire
Peut gagner
D.Laidi
6
Maltok (0)
S.Benyettou
55
10
M.Mansour
Des moyens
Ab.Benderradji
7
Kasproy (0)
Jj.Ab.Attallah
54.5
03
Mb.Rahmani
En bon rang
N.Boudoukha
8
Neige d’Or (0)
Ap.Ch.Attallah
54.5
12
S.Attallah
Base
A.Guiroub
9
Kassar
Jj.A.Laachi
54
13
A.Djebbar
Ne pas négliger
M.Dahiri
10
Malik de Chebli
Ap.S.Doudari
53.5
01
Proprietaire
Belle carte
A.Khodja
11
Ceuta
T.Lazreg
53
05
H.Ferhat
Bien montée
M.Rahmani
12
Asmar
O.Chebbah
53
11
Mb.Rahmani
Outsider
Cb.Missaoui
13
Shelia
Ap.A.Chebbah
52
06
Proprietaire
Bien placée
ENTRAÎNEURS
NOTRE AVIS
(0) : Chevaux portant des œillères
01-Lazer (0)
02-J’nane
04-Izdihar
05-Saphir
07-Kasproy (0)
08-Neige d’Or (0)
11-Ceuta
13-Shelia
FORME
02-J’nane
05-Saphir
06-Maltok (0)
08-Neige d’Or (0)
09-Kassar
10-Malik de Chebli
11-Ceuta
12-Asmar
13-Shelia
MEILLEURES
PERFORMANCES
10-Malik De Chebli
07-Kasproy (0)
03-Jouakes (0)
02-J’nane
08-Neige d’Or (0)
01-Lazer (0)
05-Saphir
CLASSE
05-Saphir
07-Kasproy (0)
03-Jouakes (0)
10-Malik de Chebli
08-Neige d’Or (0)
CONCLUSION
05-Saphir
08-Neige d’Or (0)
10-Malik De Chebli
07-Kasproy (0)
03-Jouakes (0)
11-Ceuta
02-J’nane
QUINTESCOPE
Faites vos jeux
Nombre de chevaux Simple
désignés
15h00
PRIX : GANDHI
ARABE N.E.E EN ALGÉRIE
MEILLEURES CHANCES
LE PRONOSTIC
VÉRITÉ
30
Les abandonnés
4
Total
Simple
Total
Simple
Total
30 DA
120 DA
300 DA
600 DA
1.050 DA
1.680 DA
2.520 DA
3.600 DA
4.950 DA
6.600 DA
10 DA
25 DA
75 DA
175 DA
350 DA
630 DA
1.050 DA
1.650 DA
2.475 DA
120 DA
600 DA
1.080 DA
4.200 DA
8.400 DA
15.120 DA
25.200 DA
39.600 DA
59.400 DA
10 DA
30 DA
105 DA
280 DA
630 DA
1.260 DA
2.310 DA
3.960 DA
600 DA
3.600 DA
12.600 DA
33.600 DA
75.600 DA
151.200 DA
1-Lazer : Fort décevant lors de sa dernière sortie, il lui faudra donc consentir de gros progrès pour espérer se racheter, mais connaissant sa combativité, il peut venir, dans un bon
jour, semer la zizanie au disque d’arrivée.
2-J’nane : Ce transfuge de Djelfa possède la
qualité requise pour venir prendre une part
active à l’arrivée surtout qu’il est bien monté.
3-Jouakes : Il vient d’effectuer de légers progrès à sa dernière sortie, mérite donc qu’on
s’attarde sur ses chances pour un éventuel
dernier accessit.
4-Izdihar : Après d’excellents débuts, il a
connu des hauts et des bas par la suite, mais
pour peu qu’il consente à s’employer, alors il
peut tirer son épingle du jeu.
5-Saphir : Idéalement placé de par les conditions de la course du jour, et très bien monté
en la circonstance, il ne devrait pas rater une
telle opportunité pour tenter de mettre tout ce
beau monde d’accord.
6-Maltok : Il a réalisé de bonnes performances
dans sa jeune carrière, ce qui lui vaudra de
nombreux preneurs à l’heure des choix surtout qu’il vient de bien se comporter à ses dernières sorties.
7-Kasproy : Il ne doit pas être jugé sur sa der-
nière sortie car ce coursier de bonne qualité
reste en mesure de tenir la comparaison face à
des chevaux à sa portée.
8-Neige d’Or : Ce cheval de très bonne qualité, dans l’argent à chaque sortie, il s’élancera
avec la ferme intention de mettre tout ce beau
monde d’accord.
9-Kassar : Il aura pour lui le métier de l’excellent jeune jockey A. Lachi qui peut en tirer le
meilleur surtout qu’il vient de laisser une
grosse impression lors de ses derniers essais.
10-Malik de Chebli : Ce poulain de 4 ans, qui
vient de bien courir au cours de ses dernières
sorties, constituera un sérieux candidat pour
venir occuper la plus haute marche du
podium.
11-Ceuta : Elle intéressera les inconditionnels
du chevronné jockey T. Lazreg qui ne monte
qu’à bon escient et qui reste en mesure de lui
faire répéter ses excellents derniers essais.
12-Asmar : Ce n’est pas un foudre de guerre
mais vu le caractère d’ouverture de l’épreuve
du jour, il peut venir mettre son grain de sel à
l’arrivée.
13-Shelia : Embusquée dans le bas du tableau
restant sur de bons résultats, elle fera partie
des chevaux les mieux placés aux accessits.
KARATÉ-DO : Bouaboub aux Jeux Mondiaux de Cali
Le karatéka algérien, Walid Bouaboub (- 75 kg), prendra part aux
Jeux Mondiaux prévus à Cali (Colombie) les 26 et 27 juillet 2013,
a annoncé, hier, la Fédération algérienne de karaté-do (FAK).
Bouaboub (24 ans), médaillé de bronze aux derniers championnats du monde à Paris (21-25 novembre 2012), a été sélectionné
par la Fédération mondiale de karaté do, pour prendre part au
rendez-vous de Cali. Les Jeux mondiaux sont un événement
multi-sport, regroupant des disciplines qui ne sont pas inscrites au programme des jeux Olympiques. Ils se sont tenus
pour la première fois en 1981. Les Jeux mondiaux sont organisés par l'International world games Association (IWGA), dirigée, elle, par le Comité international olympique (CIO).
PORTS
S
31
HORIZONS • Dimanche 17 Février 2013
LIGUE 1 (21e JOURNÉE)
Football
SUSPENSION
DU MEDECIN DE L’USMA
Le CAB se rebiffe
L’AFFAIRE DE L’AGRESSION DU MÉDECIN DE
L’USM ALGER sur l’arbitre assistant de la rencontre face au MCA n’a, visiblement, pas
encore connu son épilogue.
La direction usmiste revient
à la charge
E
n effet, les dirigeants du club
de Soustara, qui n’ont apparemment pas admis la suspension pour deux ans de
Laadj, sont revenus à la charge, la semaine dernière, pour
réclamer une révision de la sanction,
mettant en cause l’arbitre assistant,
Doulache. Dans un long rapport de trois
pages environ, adressé au président de
la commission d’arbitrage, Lacarne, les
dirigeant du club unioniste réclament de
revoir à la baisse la suspension du médecin du club, incriminant le trio d’arbitres
dans la défaite de leur équipe et les incidents survenus lors de cette partie.
Pour rappel, le médecin de l’USMA
avait giflé le juge de touche Doulache
suite à une position de hors jeu signalée
en fin de match, annulant le but d’égalisation de son équipe. Une décision d’arbitrage saluée par l’ensemble des techniciens après visionnage du match.
L’assistant avait signalé la faute estimant
que le buteur interférait dans l’action,
AGRESSION DES SUPPORTERS
DU MCA À RELIZANE
Un des mis en cause placé
sous mandat de dépôt
Les enquêteurs de la Gendarmerie nationale de Relizane, ont pu identifier les dix
agresseurs des supporters du MCA, il y a
plus de deux mois. Selon le commandement de la GN, les investigations entreprises se sont soldées par l’identification de
trois auteurs dont un a été arrêté et les
deux autres sont activement recherchés. Le
mis en cause a été présenté par les gendarmes de la brigade territoriale d’ElH'madna devant le procureur de la
République près le tribunal de OuedRhiou. Il a été écroué pour association de
malfaiteurs et agression, suivie de vol, dont
ont été victimes sept supporters de l’équipe
du MCA (Alger). Il est à rappeler que le 4
novembre 2012 à minuit, le conducteur
d’un camion de marque Daihatsu, accompagné de sept supporters de l’équipe du
MCA, se dirigeant d'Oran vers Alger, à l’issue du match ayant opposé leur équipe à
celle du MCO, ont été agressés au moment
d’une halte sur le tronçon de l'autoroute
est-ouest, à hauteur de l’échangeur d’ElH'Madna, par dix malfaiteurs dont le mis
en cause. Les agresseurs étaient à bord de
deux véhicules dont l’un de marque
Peugeot 207. Ces derniers les ont dépossédés, sous la menace d’armes blanches (couteaux), de quatre téléphones portables, une
somme globale de 15.300 DA, six vestes et
six paires de chaussures de sport.
n N. B.
même s’il n’était pas en position de hors
jeu au moment du tir. Par ailleurs, le trio
d’arbitres, qui n’a fait l’objet d’aucune
sanction ou suspension par rapport à ce
match, a été félicité par le président de la
commission d’arbitrage lors du dernier
séminaire du corps. Notons que cette
faute est signalée dans trois situations, à
savoir le hors jeu de position, l’interférence du buteur sur le jeu ou encore
lorsque le buteur, préalablement en
position de hors jeu, tire profit dans la
continuité d’une action (hors jeu passif).
Convoqué par le président de la commission d’arbitrage en personne, suite à
cette saisine du club algérois, l’arbitre
central, Hallalchi, a été prié de remettre
les enregistrements des trois oreillettes
HF. Selon ce rapport, le juge de touche
aurait eu un comportement indigne tout
au long de la rencontre vis-à-vis du banc
de touche de l’USMA. Une accusation
qui n’a pas été déterminée lors de l’écoute des enregistrements.
n Rédha Maouche
La 21e journée de Ligue 1, qui s’est
déroulée hier, a vu le réveil des mal classés. Ainsi, la lanterne rouge, le CAB, est
allé, à la surprise générale, battre la WAT
chez lui grâce à une réalisation du jeune
Fergani qui n’est autre que le fils de l’ancien joueur international des Verts et
actuel coach du club batnéen. L’autre
bonne affaire du jour est à mettre à l’actif
de l’USMBA qui s’est offert une bouffée
d’oxygène en s’imposant face au MCA
(2-1). Un succès qui permet aux gars de
la Mekerra de quitter momentanément la
zone rouge. En revanche, rien ne va plus
du côté d’El Bahia où le MCO n’en finit
pas de manger son pain noir. Hier, au
stade Ahmed-Zabana, les Hamraoua ont
été incapables de se défaire d’un CABBA
pourtant fragile loin de ses bases, se
contentant d’un match nul. Pour sa part,
le CRB a vu sa belle série stoppée net par
le CSC qui l’a forcé au partage des
points. Malgré le but encaissé dès la 5’
(but de Harkat csc) puis l’expulsion de
Ousserir (20’), les Belouizdadis ont réussi toutefois à trouver les ressources
nécessaires pour arracher l’égalisation
grâce à Khoudi (63’). De son côté, la JS
Saoura semble marquer le pas ces dernières semaines comme en témoigne le
nul concédé at home face au MC El
Eulma.
n M. F.
Résultats
JSS-MCEE 1-1
WAT-CAB 0-1
CRB-CSC 1-1
USMBA-MCA 2-1
MCO-CABBA 0-0
DES ARBITRES ET DES JOUEURS CIBLÉS PAR DES SUPPORTERS
Violences dans les stades d’Ouargla et Msila
Lors du match ayant opposé, vendredi vers 15h, l’équipe
de Hassi Messaoud à celle de Saïd-Otba au stade communal
de Hassi Messaoud, dans la wilaya de Ouargla, (3-1 en faveur
de l’équipe locale), les supporters de l'équipe visiteuse ont
envahi le terrain, contraignant l’arbitre à annuler la partie
avant son terme. Selon le commandement de la GN, les supporters ont été dispersés suite à l’intervention des gendarmes
de la brigade territoriale de la Gendarmerie nationale, mobilisés pour le maintien de l’ordre en coordination avec l’escadron de la GN. Par ailleurs, avant le début du match de football ayant opposé l’équipe de Sidi-Ameur à celle de OuledSidi-Brahim au stade communal de Sidi-Ameur, dans la
wilaya de Msila, les supporters de l'équipe locale ont ciblé par
jet de pierres, l’autocar transportant l'équipe visiteuse, occasionnant le bris de son pare-brise. Ces derniers ont, également, ciblé le terrain du stade, obligeant l'arbitre à suspendre
la partie. Devant cette situation, les gendarmes de la compagnie de Bou Saâda chargés du service d’ordre avec trois sections de sécurité et d'intervention (SSI) de la Gendarmerie
nationale de Msila, sont intervenus pour disperser la foule et
escorter les arbitres et les joueurs jusqu'à la sortie de la localité. Notre source ne fait état d’aucune arrestation.
n Neila B.
AGER DES FAUCONS DU DÉSERT)
BOXE - AZEDDINE AGGOUN (MAN
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Le manager général des Faucons
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la salle Harcha. «Face à la Rus
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avons fourni un dossier complet.
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Concernant les chances de qualifide
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16 points et les Hussards de Pologne,
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condamnés à battre les Polonais
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d’Argentine, le 2 mars», a-t-il conc
n Adel K.
La Météo du
Dimanche 17 Février 2013
n
Alger 18° n Annaba 15° n Constantine 16° n Oran 19° n Ouargla 24° n Tamanrasset 23°
Fedjr....................6.07
Dohr ..................13.02
Assar .................16.05
Maghreb.............18.34
Ichaâ .................19.52
CONSTANTINE
Un homme égorgé
par son épouse
et ses trois filles
Un père de famille, 57 ans, a été
retrouvé égorgé et mutilé à
Constantine. Les investigations entreprises par les services de la
Gendarmerie nationale ont pu identifier les auteurs qui ne sont autres que
son épouse et ses trois filles âgées de
19, 20 et 26 ans.
Selon la cellule de communication
de la GN, le cadavre de la victime a
été retrouvé à proximité de son domicile, sis Cité des 260 logements, commune d’Ouled-Rahmoune. Le corps
présentait des traces de violence à
l’abdomen occasionnées par un objet
contondant. La dépouille mortelle a
été transférée à la morgue de l’hôpital
d’El-Khroub. L’enquête est en cours
pour déterminer le mobile de ce
crime.
n Neïla B.
BEJAIA
Secousse de magnitude 3,3
sur l'échelle de Richter
Une secousse tellurique de magnitude de 3,3 sur l'échelle ouverte de
Richter a été enregistrée, samedi, à 11h
48, dans la wilaya de Béjaia, a indiqué
le Centre de recherche en astronomie,
astrophysique et géophysique
(CRAAG). L'épicentre de la secousse a
été localisé à 12 km au nord-est de
cette wilaya, précise la même source.
TIZI OUZOU
Hommage à
M’hamed Benguetaf
Photo : Slimene S.A.
Le Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou
(TRTO) a organisé, hier, un hommage au dramaturge et comédien M’hamed Benguettaf. Ce dernier,
absent pour des raisons de santé, était représenté
par ses proches, amis et collaborateurs du TNA à
l’image de Rachid Kraimèche et Brahim Noual.
Ahmed Benaïssa, metteur en scène, et Omar
Fetmouche, directeur du TR Béjaia, ont tenu eux
aussi à être présents. Le directeur de la culture de
Tizi Ouzou, El Hadi Ould Ali, a, dans son allocution
d’ouverture, affirmé qu’il est du devoir de son institution de rendre un hommage à un tel homme. Il précisera aussi que «les hommages à titre posthume
sont nécessaires
pour que la
mémoire collective
reste vive, mais le
plus bel hommage
est celui que l’on
rende du vivant de
la personne».
Rachid Kraimèche
a salué une telle
initiative «qui permet ainsi aux
hommes et
femmes des arts
et des lettres de
se retrouver et d’évoquer un tas de choses
ensemble». Les invités ont été conviés à une exposition autour du parcours de l’artiste au niveau du
hall du théâtre, mais aussi à écouter l’hommage
appuyé du Dr Ahmed Hammoumi du département
des arts dramatiques de l’Université d’Oran.
L’assistance a, également, eu droit à une projection
vidéo des stages de formation autour du théâtre
organisés par le TRTO du 25 novembre 2012 au 19
janvier 2013 avec la remise des diplômes aux 102
participants à ces stages de scénographie, de mise
en scène, de chorégraphie, d’écriture dramatique et
l’art de l’acteur ,encadrés par des professionnels
venus d’Alger, d’Oran, de Paris et de Tunis. Enfin, il
a été présenté la générale de la pièce théâtrale
«Dimna Amusnaw» (Dimna le savant), écrite et
mise en scène par Réda Amrani et produite par le
Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou.
n Rachid Hammoutène
ACHAT
VENTE
1$
1$
6
1 €6
6
1 €6
76,46 DA
81,13 DA
102,95 DA
109,27 DA
n
Tindouf 27° n Illizi 24° n
B
SERVICE PU
Tél: (021) 73 67 24 - 73 59 69 - 73 59 04
Fax: (021) 73 61 34 - 73 67 29
Le musée national des Beaux-arts d’Alger bientôt promu
par l'Association des musées de la Méditerranée
Le Musée national des Beaux-arts
d’Alger, bel ouvrage surplombant la
baie de la capitale et réputé pour son
fonds inestimable, bénéficiera prochainement d’une action visant sa promotion par l’Association des musées
méconnus de la Méditerranée (AMMed.
Selon la secrétaire générale de
l’AMMed, Sonia Mabrouk, il s’agit de
développer trois actions envers le
musée algérois : la réalisation d'un
documentaire en partenariat avec la
chaîne Arte (avec autorisations de diffusion pour les chaînes locales), la création
d'un site Internet avec visite virtuelle en
numérisant toutes les pièces muséales,
et la publication d'un livre d'art présentant les œuvres du musée et retraçant
son histoire.
«Notre équipe de tournage du documentaire sur le musée d’Alger se rendra
en mai prochain sur place avec l’objectif
de mettre en valeur l’établissement que
j’ai eu déjà l’occasion de visiter, avant
qu’il ne soit procédé, dans un second
temps, à la numérisation de l’ensemble
de ses œuvres», a-t-elle précisé à l’APS.
Pour Mme Mabrouk de l’AMMed, «le
Musée d'Alger s'inscrit dans un siècle
d'histoire algérienne et, en même temps,
il raconte l'art universel», affirmant que
le musée national des Beaux-arts
d’Alger «gagnerait, au vu de ses œuvres
saisissantes, à être davantage connu tant
par les touristes étrangers que par les
Algériens eux-mêmes».
Horizons
Horizons : http://www.horizons-dz.com
R.C.97B 36181
CINQUANTENAIRE
DE L’INDÉPENDANCE NATIONALE
L'ancien ministre tunisien
Ahmed Mestiri décoré
L'AMBASSADEUR D'ALGÉRIE À TUNIS M. ABDELKADER HADJAR
a présidé, vendredi, une cérémonie en l'honneur de l'ancien ministre
tunisien, Ahmed Mestiri, pour sa contribution et son soutien en faveur
de la guerre de Libération nationale, à l'occasion du cinquantenaire
de l'Indépendance nationale.
L
e diplomate algérien a décoré M.
Mestiri de la
médaille du président
de
la
République, M.
Abdelaziz Bouteflika en
reconnaissance
de
son
apport et de son soutien à la
lutte du peuple algérien
contre l'occupant français.
M. Mestiri a exprimé sa
reconnaissance au peuple et
aux dirigeants algériens se
disant «honoré par cet hommage» rappelant le combat
commun mené par les
Algériens et les Tunisiens
durant la Révolution de libération, a indiqué une source
de la représentation diplomatique algérienne dans la
capitale tunisienne.
L'ancien ministre tunisien
est revenu sur la situation
qui prévaut dans son pays
aux plans politique, économique, social et sécuritaire et
évoqué l'initiative du chef de
gouvernement
provisoire
tunisien, M. Hamadi Jebali
de former un gouvernement
technocrate exprimant son
soutien à cette proposition.
Les deux parties ont, égale-
ment, passé en revue les derniers développements survenus dans la région du Sahel,
plus particulièrement au
Mali. Pour M. Mestiri, «la
stabilité de la Tunisie est tributaire de la stabilité de
l'Algérie».
Le diplomate algérien
avait décoré plusieurs militants tunisiens de la médaille
du président Abdelaziz
Bouteflika, à leur tête l'ancien président tunisien par
intérim, M. Fouad Mebazaa,
plusieurs anciens chefs de
gouvernement dont MM.
Beji Kaid Essebsi, Ahmed
Bensaleh
et
El-Hedi
Bekouche, l'ancien secrétaire
général de la Ligue arabe,
Chadli Klibi ainsi que la
famille du défunt leader
politique tunisien Saleh
Benyoucef, le défunt moudjahid Hocine Triki et le
défunt militant Ahmed Tlili.
A cette occasion, l'ambassadeur d'Algérie a souligné
que cette distinction «symbolique se veut un hommage
à la Tunisie et à son peuple»,
ajoutant que la Tunisie qui
avait engagé ses enfants
dans le combat aux côtés des
Algériens fut aussi «l'une
des bases arrières» de la
révolution, mais aussi le
théâtre,
notamment
au
niveau de ses villes frontalières, de batailles entre
l'ALN et l'armée coloniale.
M. Hadjar a en outre rappelé
que la Tunisie avait mis, dès
son indépendance, «ses
médias et sa diplomatie» au
service de la cause algérienne pour le recouvrement par
le peuple algérien de sa
liberté, de sa dignité et de sa
souveraineté nationale.
n APS
CHLEF
Un terroriste
abattu et un
autre arrêté
Un terroriste a été abattu
et un autre arrêté dans le
centre ville de Sidi
Akkacha (43 kilomètres
au nord de la ville de
Chlef), apprend-on
auprès des services de
sécurité. Deux armes de
type Kalachnikov ont été
récupérées dans cette
opération au cours de
laquelle un policier a été
tué. Les faits remontent
dans la soirée de vendredi, lorsqu’un véhicule de
marque Renault Symbol,
a été repéré vers 21h
devant un local de vente
de téléphones portables à
la sortie ouest de la ville
par une patrouille de
police. En s’apprêtant à
vérifier son identité, le
policier a été surpris par
le tir nourri d’une arme à
feu. L’intervention rapide
de son collègue a permis
de neutraliser le terroriste
alors que son acolyte,
blessé, a réussi à prendre
la fuite, à la faveur de
l’obscurité et la panique.
Leur troisième complice,
qui se trouvait à l’intérieur du local, a tenté de
s’enfuir avant d’être arrêté par des citoyens sur les
lieux. Ce dernier originaire de Hay Es Salem dans
la wilaya de Chlef, avait
affirmé, lors de son interrogatoire, qu’un groupe
terroriste, composé de six
individus, a délesté sous
la menace, un jeune de
son véhicule. Ce terroriste
a été chargé d’acheter des
téléphones portables avec
des puces. Les policiers
ont saisi en sa possession
de fausses cartes d’identité. Le policier D.
Merouane, touché au
niveau du thorax, a succombé à ses blessures.
Une vaste opération de
ratissage a été déclenchée
par les services combinés
pour traquer le groupe
terroriste.
n Neila B.
TIARE T
Le chahid du devoir Mohamed-Amine Lahmar honoré à titre posthume
Le chahid du devoir Mohamed-Amine Lahmar,
assassiné par le groupe terroriste qui a perpétré un attentat en janvier dernier contre le site
gazier de Tiguentourine, a été honoré, hier, à
titre posthume, à Mahdia (Tiaret). Une délégation du mouvement associatif de plusieurs
wilayas s'est déplacée au domicile familial du
regretté Mohamed-Amine Lahmar pour rendre
un vibrant hommage à ce vaillant jeune qui
s'est sacrifié pour sauver des centaines de
vies d’Algériens et d'étrangers travaillant sur
ce site gazier. Le chef de délégation, Tamni
Mohamed-Salah, a indiqué que cette cérémonie d’hommage, qui intervient un mois après
la mort de Mohamed-Amine Lahmar, s’est
déroulée en présence de cadres d’associa-
tions à caractère social, humanitaire et de
jeunes activant au niveau de 20 wilayas. Pour
sa part, le père du chahid, Hadj Saâd Lahmar,
a salué l'initiative des associations qui s’ajoutent aux élans de solidarité du Groupe
Sonatrach, du ministère de la Solidarité nationale et de la famille, de l’association sportive
Radieuse et des autorités de wilaya.