Sujet 1 - Collège Notre

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Sujet 1 - Collège Notre
Collège Notre-Dame de Jamhour
Juillet 2013
Classe de 3ème
Vous traiterez les cinq sujets suivants :
Sujet 1 :
Vous êtes Reporter de guerre et vous vous trouvez au Rwanda au moment de la guerre civile
meurtrière qui opposa les populations hutue et tutsie. Vous assistez à une attaque des Hutus contre les
Tutsis qui provoqua des centaines de morts parmi les femmes, les enfants et les vieillards.
Vous rédigez un article que vous allez envoyer à votre agence et dans lequel vous racontez ce que
vous avez vu et où vous faites part aussi de votre vision de la guerre.
Sujet 2 :
Imaginez la dispute opposant un père (ou une mère) à sa fille (ou à son fils) à propos de son (ou sa)
petit(e) ami(e).
Votre texte comportera environ une quinzaine de répliques, inclura des didascalies, qui souligneront
les sentiments des personnages.
Sujet 3 :
Vous avez dû faire un jour un « pieux mensonge ».
Racontez ce souvenir d’enfance dans lequel vous utiliserez les temps relatifs aux deux moments : moment
des événements et moment de l’écriture. Vous ferez part de vos sensations et sentiments et vous conclurez
en exprimant votre jugement actuel.
Sujet 4 :
Étéocle et Polynice, frères d’Antigone et fils d’Oedipe, se sont entretués dans leur rivalité pour le
trône de Thèbes. Leur oncle Créon, devenu roi, a interdit d’enterrer Polynice alors qu’Antigone veut des
funérailles décentes pour son frère.
Écrivez une quinzaine de répliques au cours de la confrontation entre Créon et Antigone et au cours
de laquelle chacun des personnages donnera les raisons de son choix.
Sujet 5 :
« C’est le commencement, le monde est à repeindre » a écrit Jean Tardieu dans un de ses poèmes.
Rédigez un poème d’une quinzaine de vers où vous utiliserez le vers ci-dessus et dans lequel vous
direz les raisons qui vous poussent à changer le monde et vous exprimerez vos sentiments.
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Collège Notre-Dame de Jamhour
Classe de 3e
Texte théâtral
PYRRHUS
1 Hé quoi ? votre courroux n’a-t-il pas eu son cours1 ?
Peut-on haïr sans cesse ? et punit-on toujours ?
J’ai fait des malheureux, sans doute ; et la Phrygie2
Cent fois de votre sang a vu ma main rougie.
5 Mais que vos yeux sur moi se sont bien exercés !
Qu’ils m’ont vendu bien cher les pleurs qu’ils ont versés !
De combien de remords3 m’ont-ils rendu la proie !
Je souffre tous les maux que j’ai faits devant Troie.
Vaincu, chargé de fers4, de regrets consumé,
10 Brûlé de plus de feux5 que je n’en allumai,
Tant de soins, tant de pleurs, tant d’ardeurs inquiètes…
Hélas ! fus-je jamais aussi cruel que vous l’êtes ?
Mais enfin, tout à tour, c’est assez pour nous punir :
Nos ennemis communs devraient nous réunir.
15 Madame, dites-moi seulement que j’espère6,
Je vous rends votre fils, et je lui sers de père ;
Je l’instruirai moi-même pour venger les Troyens ;
J’irai punir les Grecs de vos maux et des miens.
Animé d’un regard, je puis tout entreprendre :
20 Votre Ilion7 encor peut sortir de sa cendre ;
Je puis, en moins de temps que les Grecs ne l’ont pris,
Dans ses murs relevés couronner votre fils.
ANDROMAQUE
Seigneur, tant de grandeurs ne nous touchent plus guère :
Je les lui promettais tant qu’a vécu son père.
25 Non, vous n’espérez plus de nous revoir encor,
Sacrés murs, que n’a pu conserver mon Hector.
À de moindres faveurs des malheureux prétendent,
Seigneur : c’est un exil8 que mes pleurs vous demandent.
Souffrez que loin des Grecs, et même en étant loin de vous,
30 J’aille cacher mon fils, et pleurer mon époux.
Votre amour contre nous allume trop de haine :
Retournez, retournez à la fille d’Hélène9.
Jean RACINE, Andromaque, Acte I, scène 4
1
N’a-t-il pas eu le temps de passer ?
Région autour de Troie
3
Douleur morale causée par la conscience d’avoir mal agi.
4
Esclave de mon amour.
5
Amour, dans la langue du VIIe siècle.
6
Dans le sens de : « que je puis espérer ».
7
Troie.
2
2
8
9
Vivre loin de là où on réside habituellement.
Hermione.
QUESTIONS
1. a) Dites en deux ou trois lignes de quoi il s’agit dans cet extrait de scène de théâtre.
b) Qu’est-ce qui oppose les deux personnages ?
2. Proposez un titre nominal et expressif à chacune des parties mentionnées ci-dessous :
V. 1 à 12.
V. 13 à 22.
V. 23 à 32.
3. a) Observez le passage entre le vers 5 et le vers 7 : quel est le type de phrases employé ? Que révèle-t-il
sur le personnage ?
b) V. 5 à 12 : comment se montre Pyrrhus aux yeux d’Andromaque ? Justifiez votre réponse en relevant
des expressions du passage délimité.
c) Identifiez et expliquez la figure de rhétorique contenue dans le v. 9.
4. a) « Dites-moi » (v. 15) : précisez le mode, le temps et la valeur du verbe souligné. Conjuguez le verbe à
la même personne au passé du même mode.
b) Quelle promesse Pyrrhus fait-il à Andromaque dans les vers 15 à 22 ?
c) Comment se manifeste la détermination et la puissance du personnage ? Relevez les procédés de
modalisation et de mise en relief qui le montrent.
d) « Animé d’un regard, je puis tout entreprendre » (v.19). Quelle est la circonstance exprimée
implicitement dans cette phrase. Précisez le moyen utilisé.
e) Réécrivez-la de manière à obtenir une subordonnée exprimant la même circonstance au mode
conditionnel puis une autre au mode subjonctif.
5. a) Quel personnage est évoqué à maintes reprises dans cette scène ?
b) Que représente-t-il pour chacun des deux protagonistes ?
6. a) « Madame, dites-moi seulement que j’espère ». Reformulez la thèse de Pyrrhus exprimée dans ce
vers.
b) Relevez et reformulez trois arguments qui l’appuient.
7. « fus-je jamais aussi cruel que vous l’êtes »
a) Analysez logiquement les propositions contenues dans ce vers.
b) Transformez la subordonnée en une elliptique du verbe.
8. a) Quelle est la forme de phrase dominante aux vers 23, 25, et 26 ? Que révèle-t-elle sur Andromaque ?
b) Repérez deux arguments avancés par la jeune veuve dans son discours et reformulez chacun d’eux.
9. a) Donnez la valeur du verbe « Souffrez » (v.29)
b) Justifiez le mode et le temps du verbe « aille » (v.30)
c) « même en étant loin de vous » (v.29).Donnez la nature et la fonction de ce groupe de mots.
Transformez-le de manière à obtenir une subordonnée introduite par « même si » « Quoique » « Quand
bien même »
d) Que tente de provoquer Andromaque chez Pyrrhus ?
3
10. « Je l’instruirai moi-même pour venger les Troyens ;
J’irai punir les Grecs de vos maux et des miens. » (v.17-18)
a) Analysez grammaticalement les groupes de mots soulignés.
b) Transformez-les de manière à obtenir des subordonnés ayant les mêmes fonctions.
c) Justifiez le mode et le temps du verbe obtenu dans la première subordonnée
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Collège Notre-Dame de Jamhour
Classe de 3e
Récit autobiographique
Hector Berlioz1 raconte, non sans humour, les conditions dans lesquelles, découvrant à l’âge
de dix-neuf ans sa passion pour la composition musicale, il obéit à son père et entame, provisoirement, des
études de médecine.
1
Un jour, un incident fort insignifiant en apparence vint m’impressionner et illuminer mon esprit
d’une clarté soudaine qui me fit entrevoir au loin mille horizons musicaux et étranges.
La musique m’avait été révélée à l’âge de douze ans et c’était mon père qui m’avait donné ce
commencement d’approche musicale. Je n’avais jamais vu de grande partition2 auparavant. Les seuls
5 morceaux de musique à moi connus consistaient en solfèges3 accompagnés d’une basse chiffrée, en solos
de flûte ou en fragments d’opéras avec accompagnement de piano. Or, un jour, une feuille de papier
réglée à vingt-quatre portées4 me tomba sous la main. En apercevant cette grande quantité de lignes, je
compris aussitôt à quelle multitude de combinaisons instrumentales et vocales leur emploi ingénieux
pouvait donner lieu, et je m’écriai : « Quel orchestre on doit pouvoir écrire là-dessus ! » À partir de ce
10 moment, la fermentation5 musicale de ma tête ne fit que croître, et mon aversion6 pour la médecine
redoubla, alors que mon père me destinait à la sienne, n’en concevant pas de plus belle. J’avais de mes
parents une trop grande crainte, toutefois, pour rien oser avouer de mes audacieuses pensées, quand
mon père, à la faveur même de la musique, en vint à un coup d’État pour détruire ce qu’il appelait mes
puériles antipathies, et me faire commencer les études médicales.
15
Afin de me familiariser instantanément avec les objets que je devais bientôt voir constamment sous
les yeux, il avait étalé dans son cabinet l’énorme Traité d’ostéologie de Munro7, ouvert, et contenant des
gravures de grandeur naturelle, où les diverses parties du squelette humain sont reproduites très
fidèlement. « Voilà un ouvrage, me dit-il, que tu vas avoir à étudier, je ne pense pas que tu persistes dans
tes idées hostiles à la médecine ; elles ne sont ni raisonnables ni fondées sur quoi que ce soit. Et si, au
20 contraire, tu veux me promettre d’entreprendre sérieusement ton cours d’ostéologie, je ferai venir de
Lyon, pour toi, une flûte magnifique garnie de toutes les nouvelles clefs. » Cet instrument était depuis
longtemps l’objet de mon ambition. Que répondre ?... La solennité de la proposition, le respect mêlé de
crainte que m’inspirait mon père, malgré toute sa bonté, et la force de la tentation, me troublèrent au
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dernier point. Je laissai échapper un oui bien faible et rentrai dans ma chambre, où je me jetai sur mon lit
accablé de chagrin.
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Être médecin ! étudier l’anatomie ! disséquer ! assister à d’horribles opérations ! au lieu de me livrer
corps et âme à la musique, cet art sublime dont je concevais déjà la grandeur ! Quitter l’empyrée8 pour les
plus tristes séjours de la terre, les anges immortels de la poésie et de l’amour et leurs chants inspirés, pour
de sales infirmiers, d’affreux garçons d’amphithéâtre, des cadavres hideux9, les cris des patients les
plaintes et le râle 10 précurseurs de la mort !...
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Oh ! non, tout cela me semblait le renversement absolu de l’ordre naturel de ma vie, et monstrueux
et impossible. Cela fut pourtant. […]
Aujourd’hui, ma carrière est finie, je ne compose plus de musique, je ne dirige plus de concerts, je
ne fais rien que lire, méditer, lutter contre ce mortel ennui qui me torture jour et nuit.
Hector BERLIOZ, Mémoires (tome 1, chapitre IV), 1865
1
Compositeur français (1803-1869) dont les œuvres sont remarquables par la somptuosité de l’écriture orchestrale.
Cahier où sont transcrites les parties d’une composition musicale.
3
Exercices musicaux qui permettent de déchiffrer les signes de la notation musicale et de reconnaître les sons qu’ils représentent.
4
Séries de cinq lignes horizontales, équidistantes et parallèles utilisées pour écrire les notes de musique.
5
Agitation, effervescence de l’esprit.
6
Répugnance extrême, répulsion.
7
Livre de médecine qui traite l’étude des os.
8
Séjour mythique des dieux. Un paradis pour l’esprit et l’âme dégagés des contraintes terrestres.
9
Très laids, repoussants, monstrueux.
10
Respiration des agonisants.
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QUESTIONS (20 points)
-I- A quel sous-genre appartient ce texte ? Justifiez votre réponse à l’aide de deux critères précis.
-II- a- Retrouvez, dans les lignes 3 à 14, la phrase qui a révélé un bouleversement dans la vie du narrateur.
Sur quoi met-elle l’accent ?
b- Dans le même passage, relevez une proposition subordonnée d’opposition. Que montre-t-elle ?
-III- L. 18 -19 : « Voilà un ouvrage… quoi que ce soit. »
a- Transposez le discours direct ci-dessus au discours indirect.
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b- Retrouvez les arguments avancés par le père dans ce même discours.
c- Quel est l’intérêt de cette scène ?
-IV- L. 19 à 21 : « Et si au contraire…clefs. » :
a- Faites l’analyse logique des propositions contenues dans cette phrase.
b- Récrivez cette phrase en conjuguant le verbe « vouloir » au plus-que-parfait de l’indicatif puis faites les
changements qui s’imposent.
c- De quoi use donc le père pour pousser son fils à embrasser la carrière médicale ?
-V- Dans les lignes 25 à 29 : Dans quel état d’esprit se trouve le narrateur ? Justifiez votre réponse à partir de
deux champs lexicaux dominants, du type de phrase utilisé et de la figure de rhétorique récurrente répétée).
-VI- a- Délimitez, dans les lignes 1 à 14, un retour en arrière. Quels sont les deux indices qui vous permettent
de l’identifier ?
b- Précisez son intérêt.
c- La relation entre le père et le fils évolue-t-elle par la suite ? Justifiez votre réponse à l’aide de
références précises.
-VII- L. 7-8 : « En apercevant cette grande quantité de lignes, je compris aussitôt à quelle multitude de
combinaisons instrumentales et vocales leur emploi ingénieux pouvait donner lieu. »
a- Donnez la nature et la fonction du groupe de mots soulignés.
b- Remplacez ce groupe par une proposition subordonnée conjonctive circonstancielle de même
fonction.
-VIII- « Cela fut pourtant »
a- Analysez grammaticalement le mot souligné.
b- Quel sens prend alors cette phrase dans le récit ?
-IX- a- Retrouvez le passage qui marque le retour au moment de l’écriture.
b- Quels indices vous permettent-ils de l’identifier ?
Collège Notre-Dame de Jamhour
Classe de 3ème
Texte / Grammaire
Paul, fils unique de Jeanne, surnommé Poulet, est un jeune homme insouciant et gâté par sa mère.
Ayant arrêté ses études, il séjourne en Angleterre, entretient une relation avec une femme aux mœurs
faciles et accumule les dettes que sa mère rembourse régulièrement. Rosalie, la servante fait comprendre à
Jeanne qu’elle est au bord de la ruine et qu’elle ne doit plus lui envoyer de l’argent. Jeanne, affectée par
l’absence de Paul lui écrit une lettre à laquelle il répond.
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L’hiver s’avançait ; et Jeanne se sentait envahie par une invincible désespérance. Ce n’était pas une
de ces douleurs aiguës qui semblent tordre l’âme, mais une morne et lugubre tristesse. Elle pensait
toujours à Paul, se demandant : « Que fait-il ? Comment est-il maintenant ? Songe-t-il à moi
quelquefois ? » En se promenant lentement dans le chemin creux entre les fermes, elle roulait dans sa
tête toutes ces idées qui la martyrisaient ; mais elle souffrait surtout d’une jalousie inapaisable contre
cette femme inconnue qui lui avait ravi son fils. Cette haine seule la retenait, l’empêchait d’agir, d’aller le
chercher, de pénétrer chez lui. Il lui semblait voir cette femme debout sur la porte et demandant : « Que
voulez-vous, ici, madame ? » Sa fierté de mère se révoltait de la possibilité de cette rencontre ; et un
orgueil hautain de femme sans défaillances après son veuvage, l’exaspérait de plus en plus contre toutes
ces lâchetés de l’homme asservi par les sales pratiques de l’amour charnel qui rend lâches les cœurs euxmêmes.
Le printemps et l’été passèrent encore. Mais quand l’automne revint avec les longues pluies, le ciel
grisâtre, les nuages sombres, une telle lassitude de vivre la saisit qu’elle se résolut à tenter un grand
effort pour reprendre son Poulet. La passion du jeune homme devait être usée à présent.
Elle lui écrivit une lettre éplorée.
« Mon cher enfant, je viens te supplier de revenir auprès de moi. Songe donc que je suis vieille et
malade, toute seule, toute l’année, avec une bonne. J’habite maintenant une petite maison auprès de la
route car j’ai dû vendre le château. C’est bien triste. Mais si tu étais là, tout changerait pour moi. Je n’ai
que toi au monde et je ne t’ai pas vu depuis sept ans ! Tu ne sauras jamais comme j’ai été malheureuse et
combien j’avais reposé mon cœur sur toi. Tu étais ma vie, mon rêve, mon seul espoir, mon seul amour, et
tu me manques, et tu m’as abandonnée.
Oh ! reviens, mon petit Poulet, reviens m’embrasser, reviens auprès de ta vieille mère qui te tend des
bras désespérés.
« JEANNE »
Il répondit quelques jours plus tard.
« Ma chère maman, je ne demanderais pas mieux que d’aller te voir, mais je n’ai pas le sou. Envoiemoi quelque argent et je viendrai. J’avais du reste l’intention d’aller te trouver pour te parler d’un projet
qui me permettrait de faire ce que tu me demandes.
« Le désintéressement et l’affection de celle qui a été ma compagne dans les vilains jours que je
traverse, demeurent sans limites à mon égard. Il n’est pas possible que je reste plus longtemps sans
reconnaître publiquement son amour et son dévouement si fidèles. Elle a du reste de très bonnes manières
que tu pourras apprécier. Et elle est très instruite, elle lit beaucoup. Enfin, tu ne te fais pas l’idée de ce
qu’elle a toujours été pour moi. Je serais une brute, si je ne lui témoignais pas ma reconnaissance. Je viens
donc te demander l’autorisation de l’épouser. Tu me pardonnerais mes escapades et nous habiterions tous
35 ensemble dans ta nouvelle maison.
« Si tu la connaissais, tu m’accorderais tout de suite ton consentement. Je t’assure qu’elle est
parfaite, et très distinguée. Tu l’aimerais, j’en suis certain. Quant à moi, je ne pourrais pas vivre sans elle.
« J’attends ta réponse avec impatience, ma chère maman, et nous t’embrassons de tout cœur.
« Ton fils
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« Vicomte PAUL DE LAMARE »
Jeanne fut atterrée. Elle demeurait immobile, la lettre sur les genoux, devinant la ruse de cette fille
qui avait sans cesse retenu son fils, qui ne l’avait pas laissé venir une seule fois, attendant son heure,
l’heure où la vieille mère désespérée, ne pouvant plus résister au désir d’étreindre son enfant, faiblirait,
accorderait tout.
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Et la grosse douleur de cette préférence obstinée de Paul pour cette créature déchirait son cœur.
Elle répétait : « Il ne m’aime pas. Il ne m’aime pas. »
Rosalie entra, Jeanne balbutia : « Il veut l’épouser maintenant. »
La bonne eut un sursaut et lança à sa maîtresse : « Oh ! madame, vous ne permettrez pas ça. M.
Paul ne va pas ramasser cette traînée*. »
Et Jeanne accablée mais révoltée, répondit : « Ça jamais ma fille. Et, puisqu’il ne veut pas venir, je
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vais aller le trouver, moi, et nous verrons laquelle de nous deux l’emportera. »
Guy de MAUPASSANT, Une vie
* Femme de mauvaise vie.
QUESTIONS :
1- Quel sentiment Jeanne éprouve-t-elle au début du texte ?
Appuyez-vous sur des expressions tirées des cinq premières lignes et qui justifient votre réponse.
2- Quelles sont les raisons qui sont à l’origine de ce sentiment ? Répondez en vous basant sur un type de
phrase expressif et un GN significatif tirés du premier paragraphe. 1 p.)
3-a) Dans sa lettre, Jeanne formule une prière auprès de son fils. Laquelle ?
Reformulez sa demande de manière à faire apparaître une subordonnée de but.
b) « Une telle lassitude de vivre la saisit qu’elle se résolut à tenter un grand effort pour reprendre son
Poulet. » (L.13-14)
- Analysez logiquement les propositions contenues dans cette phrase.
-Transformez-la de manière à obtenir une subordonnée exprimant une autre circonstance que vous
préciserez.
4- Observez le passage entre les lignes 16 et 19 : « Mon cher enfant…depuis sept ans »
a) Relevez trois arguments avancés par Jeanne et reformulez chacun d’eux sous forme de groupe
nominal.
b) « Tu étais ma vie, mon rêve, mon seul espoir, mon seul amour, et tu me manques et tu m’as
abandonnée » (L.20-21)
- Identifiez et interprétez la figure de rhétorique contenue dans cette phrase.
- Précisez la nature du mot souligné. Quelle relation établit-il entre les deux propositions ?
- Remplacez-le par un mot de même nature et qui exprime la même relation.
- Quel trait de caractère du fils est-il ainsi mis en relief ?
5- Retrouvez dans les lignes 12 à 23 les reprises nominales au moyen desquelles Jeanne désigne son fils
Paul.
- Quel est le déterminant qui se répète ?
- Que révèle-t-il sur la relation qui unit Jeanne à son fils ?
6- a) Retrouvez dans la lettre de Paul la raison qu’il invoque pour justifier son absence.
b) « Je serais une brute, si je ne lui témoignais pas ma reconnaissance » (l. 33)
- Analysez logiquement les propositions contenues dans cette phrase.
- Conjuguez le verbe « témoigner » au plus-que-parfait et faites les changements nécessaires.
c) Réécrivez la subordonnée en la commençant par « dans l’hypothèse où » et faites les modifications
qui s’imposent.
7- a) Le retour de Paul est lié à une autre raison. Quelle est-elle ? Retrouvez la phrase qui l’appuie.
b) Retrouvez entre les lignes 29 et 38 deux arguments de Paul qui peuvent fléchir sa mère.
8- « J’avais du reste l’intention d’aller te trouver [pour te parler] d’un projet qui me permettrait de
faire ce que tu me demandes » (L.27-28)
- Précisez le mode, le temps et la valeur du verbe souligné.
- Analysez le groupe en italique et entre crochets.
- Transformez ce groupe de façon à obtenir une proposition subordonnée conjonctive exprimant la même
circonstance.
- Justifiez le mode et le temps obtenus dans la subordonnée.
9- Quels traits de caractère de Paul se trouvent-ils ainsi révélés? Justifiez votre réponse en vous basant
sur quatre indices de modalisation présents dans sa lettre.
10- a) Transposez les paroles de Rosalie (L. 48-49) au discours indirect. Quelle fonction exerce-t-elle
auprès de Jeanne à la fin du texte ? Expliquez.
b) Dégagez les changements qui se sont alors opérés chez Jeanne. Vous développerez votre réponse
en vous basant sur deux indices tirés des deux dernières lignes et que vous préciserez.
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Classe de 3ème
Récit argumentatif
La malédiction de Rocco
Le roman de Laurent Gaudé, Le Soleil des Scorta, met en scène, de 1870 à nos jours, l’existence de la famille
Scorta qui voit le jour à Montepuccio, petit village de l’Italie du sud. Rocco, un membre de cette famille sème la
terreur à Montepuccio. Il accumule une fortune considérable suite aux vols, aux assassinats et aux pillages qu’il
commet. Les années passent et Rocco, sentant sa mort prochaine, décide de rendre visite à Don Giorgio, le curé du
village.
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On frappa à la porte de l’église. Don Giorgio sursauta. Il crut d’abord avoir mal entendu, mais les
coups se firent plus insistants. Il se précipita hors du lit et ouvrit la porte. Devant lui se tenait Rocco
Scorta, trempé de la tête aux pieds. Don Giorgio resta immobile, le temps pour lui de dévisager cet
homme qu’il avait reconnu malgré les années qui avaient passé. Le curé se rappela que, cinquante ans
plus tôt, il avait sauvé la vie de ce bandit et qu’il avait célébré son mariage sans qu’ils ne se soient
revus après.
“Mon père, finit par dire Rocco.
- Entre, entre, répondit Don Giorgio. Qu’est-ce qui t’amène ?”
Rocco regarda le vieux curé dans les yeux et, d’une voix douce mais ferme, il répondit :
“Je suis venu me confesser.”
“Il n’en est pas question, répondit Don Giorgio.
- Mon père…
- Non.
- Mon père, reprit Rocco avec détermination, lorsque nous aurons parlé, vous et moi, je rentrerai
chez moi, je m’allongerai et je mourrai. Croyez-moi. Je dis ce qui sera assurément. Ne me demandez
pas pourquoi. C’est ainsi. Mon heure est arrivée. Je le sais. Je suis là, face à vous, je veux que vous
m’entendiez et vous allez m’entendre parce que vous êtes un serviteur de Dieu et que vous ne pouvez
vous substituer au Seigneur.”
Don Giorgio était ébahi par la volonté et le calme qui émanaient de son interlocuteur. Il n’y avait
rien d’autre à faire que s’exécuter. Rocco s’agenouilla dans l’obscurité de l’église et récita un Notre
Père. Puis il releva la tête et se mit à parler. Il raconta tout. Chacun de ses crimes, chacun de ses
méfaits, sans cacher aucun détail. Il avait tué, il avait pillé, il avait vécu par le feu et la terreur. Sa vie
n’était faite que de vols et de violence. Rocco Scorta égrena1 la liste de ses crimes pendant des heures
entières. Lorsqu’il eut terminé, le curé fut pris de vertige. Le silence était revenu, il ne savait que dire.
Que pouvait-il faire après ce qu’il avait entendu ? Ses mains tremblaient.
- je t’ai entendu mon fils, finit-il par murmurer, et je ne pensais pas qu’il me serait donné un jour
d’entendre pareil cauchemar. Tu es venu à moi. Je t’ai offert mon écoute. Il n’est pas en mon pouvoir
de la refuser à une créature de Dieu, mais t’absoudre, cela je ne peux pas. Tu te présenteras à Dieu,
mon fils, et il faudra s’en remettre à sa colère.
« Je suis un homme », répondit Rocco. Et Don Giorgio ne sut jamais s’il avait dit cela pour
montrer qu’il ne craignait rien ou au contraire pour excuser ses péchés. Le vieux curé était fatigué. Il se
leva. Il était nauséeux de tout ce qu’il avait entendu et voulait être seul. Mais la voix de Rocco retentit
énuméra
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à nouveau.
« Ce n’est pas fini, mon père.
- Qu’y a-t-il ? demanda Don Giorgio.
- Je voudrais faire un don à l’église.
- Quel don ?
- Tout, mon père. Tout ce que je possède. Toutes ces richesses accumulées année après année.
Tout ce qui fait de moi, aujourd’hui, l’homme le plus riche de Montepuccio.
- Je n’accepterai rien de toi. Ton argent suinte2 le sang. Comment oses-tu seulement le
proposer ? Après tout ce que tu viens de me dire. Rends-le à ceux que tu as volés si le repentir
t’empêche de dormir.
- Vous savez bien que cela est impossible. La plupart de ceux que j’ai volés sont morts. Et les
autres, comment les retrouverais-je ?
- Tu n’as qu’à distribuer cet argent à ceux de Montepuccio. Aux pauvres. Aux pêcheurs et à leurs
familles.
- C’est ce que je ferai en vous le donnant. Vous êtes l’Église et tous ceux de Montepuccio sont vos
enfants. Á vous de faire le partage. Si je le fais moi-même, de mon vivant, je donne à ces gens de
l’argent sale et je les rends complices de mes crimes. Si c’est vous qui le faites, tout est différent. Entre
vos mains, cet argent sera bénit. »
Quel était cet homme-là ? Don Giorgio était stupéfié par la façon dont Rocco s’exprimait. Cette
intelligence, cette clarté. Pour un brigand qui n’avait aucune éducation.
- Et tes enfants ? reprit le curé. Tu vas ajouter à la liste de tes crimes celui de dépouiller tes
enfants ? »
Rocco sourit et répondit doucement.
« Ce n’est pas un cadeau que de les laisser jouir d’un bien3 volé. Ce serait les conforter4 dans le
péché. »
L’argument était bon, trop bon même. Don Giorgio sentait que tout cela n’était que rhétorique.
Rocco avait parlé en souriant. Il ne pensait pas ce qu’il venait de dire.
- Quelle est la vraie raison ? » demanda le curé d’une voix forte où pointait la colère.
C’est alors que Rocco Scorta se mit à rire. D’un rire trop fort qui fit pâlir le vieux curé. Il riait
comme un démon.
- Don Giorgio, dit Rocco entre deux éclats de rire, laissez-moi mourir avec quelques secrets. »
Ce rire, Don Giorgio y repensa longtemps. Ce rire disait tout. C’était un désir de vengeance
énorme que rien ne pouvait rassasier. Si Rocco avait pu faire disparaître les siens, il l’aurait fait. Tout ce
qui était à lui devait mourir avec lui. Ce rire était celui de la démence 5 de l’homme qui se coupe les
doigts. C’était le rire du crime tourné contre soi.
« Sais-tu à quoi tu les condamnes ? demanda encore le curé qui voulait aller jusqu’au bout.
- Oui, répondit froidement Rocco. Á vivre. Sans repos. »
Don Giorgio sentit en lui la fatigue des vaincus.
« Soit, dit-il. J’accepte le don. Tout ce que tu possèdes. Ta fortune entière. Soit. Mais ne pense
pas te racheter ainsi.
S’écouler lentement, couler goutte à goutte.
Fortune, argen
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Pousser à vivre dans le péché
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Folie
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Les yeux de Giorgio Scorta brillaient de cet éclat dément qui vous faisait croire que rien ne
pouvait lui résister. Le vieux curé alla chercher une feuille et coucha sur le papier les termes de
75 l’accord. Lorsque l’encre fut sèche, il tendit le papier à Rocco, se signa6 et dit : « Qu’il en soit ainsi. »
Laurent GAUDÉ, Le Soleil des Scorta.
QUESTIONS :
I.
a) Quels sont les deux personnages en présence. Qu’apprend-on à leur sujet au début de cet extrait ?
b) « Il avait célébré son mariage sans qu’ils ne se soient revus après » (l.5-6)
a) Analysez les propositions contenues dans cette phrase.
b) Réécrivez la phrase en commençant la subordonnée par « même si ».
II.
a) Rocco formule deux demandes à Don Giorgio. Lesquelles ?
b) Quelle est la réaction immédiate du curé à chacune de ces demandes ? Relevez les phrases qui le prouvent.
III.
a) Entre les lignes 9 et 20, quel aspect du caractère de Rocco est-il dévoilé ? Justifiez votre réponse par un
champ lexical précis.
b) « Vous allez m’entendre parce que vous êtes un serviteur de Dieu » (l.17)
Analysez logiquement les propositions contenues dans cette phrase.
Réécrivez-la de manière à obtenir une subordonnée ayant une autre fonction.
c) Relevez les indices de modalisation contenus dans les répliques de Rocco (lignes 9 à 20) et qui confirment
ce trait de caractère.
IV.
«
a)
b)
c)
Il avait tué, il avait pillé, il avait vécu par la feu et la terreur. » (l.22)
Identifiez et interprétez la figure de rhétorique contenue dans cette phrase.
Nommez et relevez le champ lexical dominant entre les lignes 21 et 27.
Dans ce même passage, quel effet ses aveux produisent-ils sur le curé ? Justifiez votre réponse.
V.
Observez le passage entre les lignes 36 et 57.
a) Recopiez et complétez le tableau suivant dans lequel vous relèverez deux arguments avancés par chacun
des deux interlocuteurs que vous reformulerez sous forme de groupe nominal.
Thèse de Rocco :
Thèse de Don Giorgio :
« Je voudrais faire un don à l’église. »
« Je n’accepterai rien de toi. »
b) « Si je le fais moi-même de mon vivant, je donne à ces gens de l’argent sale et je les rends complices de
mes crimes. Si c’est vous qui le faites, tout est différent. » (l.48-49)
- Comment apparaît l’argumentation de Rocco à travers ces subordonnées de condition ?
- Réécrivez ces phrases en conjuguant les verbes « fais » et « est » à l’imparfait de l’indicatif et faites
les changements qui s’imposent.
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Fit le signe de la croix
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c) Quels sont les personnages mentionnés par le curé Don Giorgio dans son argumentation ? Comment vous
apparaît-il alors ? Expliquez.
VI.
a) « Quel était cet homme-là ? » (l.51) « Quelle est la vraie raison ? » (l.60)
- Quel est le type de ces phrases?
- Que révèlent-elles des pensées de Don Giorgio ?
b) « Don Giorgio ne sut jamais s’il avait dit cela pour montrer qu’il ne craignait rien ou au
contraire pour excuser ses péchés. » (l.30-31)
-
Donnez la nature et la fonction des groupes de mots soulignés dans la phrase ci-dessus.
Transformez-les de manière à obtenir deux subordonnées de même fonction.
Justifiez le mode et le temps obtenus dans ces deux subordonnées.
VII.
a) « Il riait comme un démon. » (l.61-62)
Analysez logiquement les propositions contenues dans cette phrase.
b) Dans les lignes 61 à 67, relevez les autres expressions qui caractérisent le rire de Rocco.
c) Quel changement percevez-vous chez ce personnage ?
VIII.
a) Entre les lignes 63 et 72, relevez deux verbes à l’impératif. Qui en est le locuteur à chaque fois.
Précisez la valeur de chacun d’eux.
b) « Qu’il en soit ainsi. » (l.75)
Précisez le mode, le temps et la valeur du verbe de cette phrase.
c) Pensez-vous que la confession de Rocco ait abouti à un pardon ? Développez votre réponse en vous
appuyant sur les actions du curé dans le dernier paragraphe du texte.
Collège Notre-Dame de Jamhour
Classe de 3ème
Poème en prose
Le Spleen de Paris est publié en 1869 après la mort de Charles Baudelaire. C’est de ce recueil
qu’est extrait le poème en prose intitulé « Le Joujou du pauvre ». Ce texte se présente comme une
narration ; le poète fait le récit d’une scène triviale qu’il a peut-être vue à Paris.
Le Joujou du pauvre
1 Sur une route, derrière la grille d'un vaste jardin, au bout duquel apparaissait la blancheur
d'un joli château frappé par le soleil, se tenait un enfant beau et frais, habillé de ces
vêtements de campagne si pleins de coquetterie. Le luxe, l'insouciance et le spectacle
habituel de la richesse rendent ces enfants-là si jolis, qu'on les croirait faits d'une autre
5 pâte que les enfants de la médiocrité ou de la pauvreté. A côté de lui gisait sur l'herbe un
joujou splendide, aussi frais que son maître, verni, doré, vêtu d'une robe pourpre, et
couvert de plumets et de verroteries. Mais l'enfant ne s'occupait pas de son joujou
préféré, et voici ce qu'il regardait : De l'autre côté de la grille, sur la route, entre les
chardons et les orties, il y avait un autre enfant, sale, chétif, fuligineux, un de ces
10 marmots-parias dont un œil impartial découvrirait la beauté, si, comme l’œil du
connaisseur devine une peinture idéale sous un vernis de carrossier, il le nettoyait de la
répugnante patine de la misère.
A travers ces barreaux symboliques séparant deux mondes, la grande route et le château,
l'enfant pauvre montrait à l'enfant riche son propre joujou, que celui-ci examinait
15 avidement comme un objet rare et inconnu. Or, ce joujou, que le petit souillon agaçait,
agitait et secouait dans une boîte grillée, c'était un rat vivant ! Les parents, par économie
sans doute, avaient tiré le joujou de la vie elle-même. Et les deux enfants se riaient l'un à
l'autre fraternellement, avec des dents d'une égale blancheur.
Charles Baudelaire, Le Spleen de Paris.
QUESTIONS :
1- a) Quels sont les deux espaces évoqués ? Relevez les champs lexicaux qui les caractérisent.
b) Qu’évoque chaque espace ?
2- a) Relevez les expressions relatives à l’aspect de chacun des personnages ?
b) Sur quelle figure de rhétorique reposent ces portraits ?
c) Comparez les deux portraits et dites ce que le poète cherche à mettre en évidence.
3- a) Que représente la grille au début du passage ?
b) A-t-elle la même fonction dans la suite du poème ? Justifiez votre réponse en relevant un
groupe nominal expressif.
4- « Le luxe, l'insouciance et le spectacle habituel de la richesse rendent ces enfants-là si
jolis, qu'on les croirait faits d'une autre pâte que les enfants de la médiocrité ou de la
pauvreté.»(l.3 à 5)
a) Analysez logiquement les propositions contenues dans cette phrase.
b) Donnez le mode, le temps et la valeur du verbe souligné.
5- « Voici ce qu’il regardait » (l.8)
a) Identifiez le procédé utilisé dans cette proposition.
b) Sur quoi met-il l’accent ?
6- «… gisait sur l’herbe un joujou splendide » (l.6)
«… ce joujou, que le petit souillon agaçait, agitait et secouait » (l.15)
a) Comment jugez-vous le comportement de chacun des enfants face à son propre jouet ?
7- « Celui-ci examinait [le joujou] avidement comme un objet rare et inconnu. » (l.14-15)
a) Analysez logiquement les propositions contenues dans cette phrase.
b) Que révèle cette phrase ?
8- « Or, ce joujou, […] c'était un rat vivant !» (l.15-16)
a) Quel est le type de cette phrase ?
b) Précisez la nature et le sens du mot souligné.
c) Quel est l’intérêt de son emploi?
9- a) A la lumière de vos précédentes réponses, expliquez la dernière phrase du texte.
Appuyez-vous sur des indices précis.
b) Quelle est l’intention du poète en écrivant ce poème ?