Pier Giorgio Frassati

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Pier Giorgio Frassati
Pier Giorgio Frassati (1901-­‐1925) Pier Giorgio est né à Turin, en Italie, en 1901. Son père, agnostique, avait fondé le journal La Stampa, sa mère était peintre. A l’école chez les jésuites, c’est un jeune homme heureux et plein de santé, excellent sportif. L’homme des Béatitudes Après l’école, Pierre Giorgio Frassati poursuit des études d’ingénieur. En Italie, c’est le temps de la reconstruction après la première guerre mondiale. La religion suscite peu d’intérêt mais Pier Giorgio pratique l’eucharistie quotidienne. Espiègle et farceur, ses amis le surnomment « Robespierre » ou la « Terreur ». Tout en menant la vie d’un étudiant d’université très travailleur, il constitue un groupe pour discuter de la foi. En 1918, il rejoint la société de Saint Vincent de Paul et passe beaucoup de son temps libre à aider les malades et les démunis. Quand il obtient son diplôme, son père lui donne le choix entre une voiture ou de l’argent. Il choisit l’argent et le donne aux pauvres. Il trouve une chambre pour une vieille dame expulsée de son logement, procure un lit à un invalide ayant contracté la tuberculose, et pourvoit aux besoins de trois enfants dont la mère était veuve et malade. Il adhère à la Fédération des étudiants catholiques et au Parti Populaire qui soutenait l’enseignement catholique. Sa demande était : « La charité ne suffit pas, il faut des réformes sociales ». En 1922, il devient laïc dominicain. Militant de l’Action Catholique Sportif enthousiaste, il fait partie du centre des activités étudiantes. Sa grande passion est l’alpinisme. Tout en cultivant une intense vie intérieure, Pier Giorgio milite dans l’Action Catholique. A la société de Saint Vincent de Paul, il est toujours le premier volontaire pour toute sorte de travail, donnant tout ce qu’il a. Sans le chercher, il est considéré par beaucoup comme un guide spirituel. À la fin de ses études, il exprime le vœu de devenir missionnaire laïc et d’utiliser ses connaissances d’ingénieur dans l’apostolat laïc. Il souhaite se marier, construire sa propre famille et rêve de fonder un foyer pour les déshérités et les personnes âgées à Turin. Cela ne pourra se réaliser. Jeune homme, il séjourne dans la maison de Karl Rahner. Celui-­‐ci écrira sur le jeune étudiant italien qui l’a beaucoup influencé :"Pier Giorgio incarnait le jeune homme pur, heureux et beau, adonné à la prière, enthousiaste pour tout ce qui était libre et beau, intéressé par les problèmes sociaux, et qui avait à cœur tout ce qui touchait l’Eglise et son destin… un Chrétien, simplement, et aux manières absolument spontanées, avec une spontanéité qui le portait vers tout le monde. Il avait la force et le courage de ses convictions…" Son travail particulier, son amour des pauvres, son sens des responsabilités devant le malheur des autres étaient si innés et si profonds, tellement imprégnés de l’esprit de sacrifice que cela faisait de lui une exception parmi tous les jeunes chrétiens de son époque… Peu en effet auraient été capables de considérer encore de leur devoir de s’occuper des pauvres, souffrant eux-­‐mêmes des tourments de la mort dus à la poliomyélite. Savonarole pour modèle Sous les apparences souriantes de l’étudiant d’université toujours en mouvement, se dissimulait la vie prodigieuse d’un chrétien engagé dans une société qui était indifférente et parfois même hostile à l’Eglise. Jean-­‐Paul II pensait que la vie de Pier Giorgio trouvait son sens dans les paroles de saint Pierre : « Sanctifiez le Christ comme le Seigneur de votre cœur. Soyez toujours prêts à rendre compte de votre espérance à qui vous interroge ». Le 28 mai 1922, dans l’église Saint-­‐Dominique, illuminée pour la fête du saint, il rejoint les laïcs dominicains et prend le nom de Jérôme en hommage à son modèle, le prédicateur et réformateur dominicain, Savonarole. A quelqu’un qui le félicite sur ce nom il répond : « Puissé-­‐je l’imiter dans le combat et dans les vertus ! ». Mort à 24 ans Juste avant de recevoir son diplôme d’université en juin 1925, Pier Giorgio est atteint de poliomyélite. Sa maladie coïncide avec celle de sa grand-­‐mère et passe inaperçue. Quand le diagnostic est fait, il est trop tard. La veille de sa mort, la main paralysée, il gribouille quelques mots à un ami à propos d’injections pour un étudiant pauvre nommé Converso, et demande à sa sœur de s’occuper des familles qu’il aidait. Il meurt bien jeune à l’âge de vingt-­‐quatre ans. Sa charité envers les autres se nourrissait dans l’eucharistie, dans les nuits d’adoration, les lettres de saint Paul, en particulier sa fréquente méditation sur la charité dans 1 Corinthiens 13, et par les écrits de Catherine de Sienne. Il aimait le Rosaire et le disait trois fois par jour après son entrée dans le laïcat dominicain. Jean-­‐Paul II, lors de sa béatification, a dit : « Pier Giorgio est aussi l’homme de notre siècle, l’homme moderne, l’homme qui a beaucoup aimé… un maître à suivre… Avec lui, l’Evangile devient solidarité accueillante, recherche intense de la vérité, aussi bien qu’engagement exigeant pour la justice. Prière et contemplation, silence et fréquentation des sacrements, donnent la tonalité et la substance à ses apostolats variés et à sa vie entièrement vivifiée par l’Esprit de Dieu… Il aura marqué notre siècle… Son amour de la beauté et de l’art, sa passion pour le sport et les montagnes, son attention aux problèmes de société n’ont pas fait obstacle à sa relation avec l’Absolu. » 

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