Recueil de textes

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Recueil de textes

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SÉRIE 1
Les métiers
Les métiers
La saison du printemps
Les métiers
Les métiers
Mélanie a peur la nuit
Les métiers
L’érablière
Les métiers
Nombre de mots
fait
77
77
80
92
96
96
98
98
104
SÉRIE 2
Le prix Nobel
L’été
Rubis s’ennuie
L’érablière
Festival des montgolfières
Le racisme
Un repas de rêve
Mon ami Albert
Cyrano de Bergerac
La légende du vieux Émile
Ma phobie
Nombre de mots
fait
96
100
111
115
126
159
163
165
175
178
192
SÉRIE 3
Le Vaisseau d’or
La Croix-Rouge
Le mystère du vieux garage
Peut-on apprendre en dormant?
Pourquoi Nemo le poisson-clown n’a pas de sœur?
Silence
Portrait de mon chien
Quelle espèce animale représente à elle seule 80 % de la
masse totale des animaux terrestres?
L’espéranto
Les poules ont-elles eu des dents?
Les animaux reconnaissent-ils leur reflet dans un miroir?
Comment s’appelle le petit de la mule?
Une invention utile
Nombre de mots
fait
108
125
171
173
183
199
205
206
212
213
219
240
242
3
SÉRIE 4
Les hiéroglyphes
Harmonie du soir
Neil Alden Armstrong
Un chien berger sauve sa maîtresse
Un « fan » achète 4000 billets du concert d’une chanteuse
serbe
Nos cousins les chimpanzés
Jim Wyatt ne peut accepter sa note de téléphone
Le braqueur avait pensé à tout sauf à sa fuite
Jennifer Lopez ne joue pas les Divas!
La raclette qui sauve
Une octogénaire lègue 450 000 $ à une serveuse de 18 ans
La langue de chez nous
Cyrano de Bergerac
Nombre de mots
fait
122
134
140
154
174
182
195
210
222
229
246
339
208
408
510
4
LES MÉTIERS
Chaque jour de l’année, je dois me lever
tôt pour traire les vaches et leur donner les
soins dont elles ont besoin pour produire
du lait.
L’été, je cultive les champs pour produire du foin qui servira à
nourrir mes vaches toute l’année. Aussi, je dois veiller à
l’entretien des machines que j’utilise. J’ai du plaisir à faire
mon travail, surtout quand je pense aux moustaches que
laisse mon bon lait mousseux sur le visage des enfants.
(77 mots – méprises)/temps sec. X 60 = ____________ mots/min.
5
LES MÉTIERS
J’ai toujours adoré les plantes. Quand
j’étais jeune, je passais des heures à
collectionner des plantes sauvages et
à les observer. Maintenant que je suis
adulte, je fais des recherches sur
l’utilité des plantes en médecine.
J’essaie de découvrir comment certaines plantes peuvent être
utilisées pour fabriquer des médicaments. D’autres personnes
qui font le même métier que moi étudient les plantes dans
d’autres buts, par exemple pour trouver la cause de certaines
maladies qui les font mourir.
77 mots – méprises/temps sec. X 60 = ____________ mots/min.
6
LA SAISON DU PRINTEMPS
Le printemps dure du 21 mars
au 21 juin. C’est plus doux au
printemps.
On
peut
enfin
ouvrir les fenêtres. La nature
se
réveille.
Les
oiseaux
reviennent. Les bourgeons apparaissent
au bout des branches. En avril, on peut voir les premières
feuilles et les premières fleurs. Il pleut souvent au printemps,
mais les plantes ont besoin de cette bonne pluie. Après, le
soleil nous caresse de ses chauds rayons. Le printemps est
une saison bien agréable.
7
LES MÉTIERS
Je
suis
propriétaire
d’une
érablière.
Chaque année, je fais la joie des petits et
des grands. Au printemps, j’entaille des
érables à sucre. Je perce un trou dans
l’arbre et j’y installe un genre de tuyau
appelé « chalumeau » qui permet à la sève de l’arbre de
s’écouler dans un seau. Cette sève servira à fabriquer du
sirop d’érable, de la tire et d’autres produits de l’érable pour
que tu te sucres le bec.
Il existe beaucoup d’érablières comme la mienne au Québec.
Les produits de l’érable sont vendus partout dans le monde.
8
LES MÉTIERS
Je travaille en forêt avec d’autres
personnes. Je dois changer souvent
de région, mais je ne travaille jamais
en
ville.
Mon
travail
peut
être
dangereux. Pour éviter les risques de
blessures, tout le monde doit être très prudent. Moi, je dois
porter un casque et des lunettes. Ainsi, je suis mieux protégé
contre les risques de blessures. Mon principal outil de travail
est une scie à chaîne. J’abats de nombreux arbres, mais ce
n’est pas du gaspillage. Le bois coupé sert à fabriquer toutes
sortes de produits, même la feuille que tu lis en ce moment.
9
MÉLANIE A PEUR LA NUIT
Il est 20 h. Pour Mélanie, c’est l’heure d’aller au lit.
Mélanie boit un verre de lait chaud.
Elle mange trois petits biscuits.
Elle apporte sa poupée.
Elle embrasse papa, maman.
Mais une fois dans son lit, Mélanie ne peut dormir.
Elle pense qu’il y a un tigre sous son lit.
Elle voit le rideau blanc se balancer.
Elle voit des fentes dans le plafond.
Soudain, elle entend du bruit : boum! Badiboum!
Boum! Boum!
Elle se lève, allume la lumière. Il n’y a rien.
Elle se recouche. Mélanie dormira-t-elle?
10
LES MÉTIERS
Je
travaille
dans
une
usine
de
traitement de l’eau. C’est ici que l’eau
polluée de la rivière est nettoyée et
traitée pour devenir bonne à boire.
Moi, je travaille au laboratoire et je
m’occupe de la qualité de l’eau. Mon travail consiste à
m’assurer que l’eau traitée ne contient plus de microbes
dangereux pour la santé. Je dois aussi m’assurer du bon
dosage des produits chimiques qui sont ajoutés à l’eau pour
la nettoyer. C’est un peu grâce à mon travail si les gens
peuvent boire de l’eau propre, sans odeur et qui a un bon
goût… d’eau!
11
L’ÉRABLIÈRE
Le sirop d’érable a été découvert par les
Amérindiens. Les Amérindiens utilisaient
une hache pour entailler les érables. La
sève tombait dans des boîtes de bois
placées au pied des arbres.
Les anciens vidaient l’eau d’érable, accumulée dans les
boîtes, dans de grands seaux en bois. Ils transportaient la
sève au centre de l’érablière. Pour transporter cette sève, ils
utilisaient un traîneau tiré par un bœuf ou un cheval.
Nos ancêtres allumaient un feu. Ils mettaient l’eau d’érable
dans un grand chaudron de fonte. Ils faisaient bouillir l’eau
d’érable dehors. Une bonne odeur se répandait dans
l’érablière.
12
LES MÉTIERS
Je possède une ferme d’élevage. Je me
suis spécialisé dans la production d’œufs.
J’élève des poules pondeuses. Je veille au
nettoyage du poulailler et je m’occupe du
ramassage des œufs. Je dois bien nourrir
mes poules et m’assurer qu’elles sont en santé pour que tu
puisses manger de bons œufs frais. De nombreuses
personnes font, comme moi, l’élevage des poulets, des
dindes ou des cailles pour leur viande. Moi, je préfère élever
des poules pour vendre leurs œufs. C’est un peu grâce à moi
si tu peux manger de bonnes omelettes, des gâteaux, des
crêpes et des pâtes.
13
LES PRIX NOBEL
Vers la fin du dix-neuvième siècle vécut
un
physicien
qui
s’intéressait
aux
explosions. Il se nommait Alfred Nobel. Il
avait mis au point des inventions pour
faciliter la construction des routes et
l’exploitation
des
mines.
Malheureusement,
ses
découvertes
servirent à des fins militaires. Alfred Nobel possédait une
grosse fortune. À sa mort, il voulut que cet argent serve à
encourager les hommes et les femmes qui faisaient des
découvertes
importantes
dans
divers
domaines.
Ainsi
naquirent les prix Nobel de physique, de chimie, de médecine,
de littérature, de la paix et des sciences.
14
L’ÉTÉ
Voici juin! Les examens me donnent des
sueurs. Je fais le ménage de mon pupitre et je
vide ma case. L’année scolaire achève et les
vacances commencent. Les feux d’artifice
éclairent le firmament. Voici juillet! Le soleil est très chaud.
Les truites dorment au fond du lac. Avec mes amis, je vais
jouer au parc. Et nous plongeons dans la piscine.
En août, les arbres sont devenus des millefeuilles. Les fleurs
des champs et des bois parfument l’air. Je me roule dans
l’herbe verte. Je ferme les jeux et j’écoute le chante des
criquets. Vive l’été!
15
RUBIS S’ENNUIE
Dans une eau de cristal,
Rubis le poisson rouge
S’ennuie dans son bocal;
C’est à peine s’il bouge.
Noémie, son amie,
À midi, chaque jour
Vient le voir, le nourrit
Et puis lui dit bonjour.
Rubis rêve souvent
D’une eau claire sans limites
Pour nager tout le temps
En compagnie des truites.
Noémie a compris
Et a donné à Rubis
Une douce compagnie
Pour que jamais il ne s’ennuie.
Dans une eau de cristal,
Rubis et Friselis, les poissons rouges,
Sont heureux dans leur bocal;
Voyez comme ils bougent!
Noémie, leur amie,
Au souper, chaque soir,
Vient les voir, les nourrit
Et puis leur dit bonsoir.
16
L’ÉRABLIÈRE
Aujourd’hui, nos parents ont conservé la
recette du sirop d’érable. Toutefois, ils
utilisent
des
nouvelles
façons
pour
produire le sirop. Chaque printemps, nos
parents entaillent les érables avec un
vilebrequin. La sève passe dans un
chalumeau et bombe dans un seau
accroché à l’arbre.
L’eau d’érable est transportée à la cabane à sucre dans de
grands barils. Ces barils sont placés sur un traîneau tiré par
un cheval ou un tracteur.
Aujourd’hui, on met la sève dans un évaporateur pour la faire
bouillir. Contrairement à autrefois, l’évaporateur est à
l’intérieur de la cabane.
Ensuite, il suffit d’être très patient et d’attendre pour goûter au
bon sirop, à la tire et au sucre d’érable.
17
LE FESTIVAL DE MONTGOLFIÈRES
Pendant les vacances, je suis allé à un
festival qui en est à sa dixième année.
C’est le festival de montgolfières. Une
centaine de montgolfières étaient au
rendez-vous. Il n’y en avait pas deux
identiques, elles étaient toutes plus
jolies les unes que les autres. Au loin, on aurait dit des fleurs
géantes. Malheureusement, en début d’après-midi, un gros
nuage est venu assombrir le ciel. Quelques gouttes sont
tombées, puis une averse. Quinze minutes plus tard, la pluie
a cessé. Le soleil et la pluie nous avaient fait un cadeau : un
très bel arc-en-ciel. Quelques montgolfières ont pris leur envol
au plaisir des enfants, petits et grands. Je crois que c’est mon
souvenir de vacances le plus précieux.
18
LE RACISME
Monsieur et madame Wong sont nés au
Cambodge. Depuis 10 ans, ils habitent au
Canada. À son arrivée au Canada, monsieur
Wong a travaillé dans une manufacture de
bicyclettes. Aujourd’hui, son épouse et lui
possèdent leur propre compagnie de location de bicyclettes;
ils ont trois employés. Ils ont aussi une petite fille qui s’appelle
Lydia. Lydia est en troisième année. Parfois, à l’école, je vois
des élèves se moquer d’elle. Ils rient de son nom et de la
couleur de sa peau. Ils lui disent des choses très méchantes.
J’en ai parlé à mon enseignante et nous avons discuté de ce
problème en classe. À l’unanimité, nous avons décidé
d’organiser une journée interculturelle. Des élèves et des
parents d’élèves venant d’autres pays sont venus nous parler
de leur contrée d’origine. Tous les élèves ont participé aux
activités. Cette journée a été un franc succès. Nous nous
promettons de recommencer l’an prochain.
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UN REPAS DE RÊVE
Lise fait un rêve bizarre. Dans son rêve, trois animaux du zoo
ont décidé de venir manger chez elle : l’éléphant, le tigre et
l’orang-outang. Chacun d’eux ose même faire connaître ses
goûts.
L’éléphant dit : « Je ne suis pas difficile, je suis
un herbivore. 150 kilos de foin et 80 litres d’eau
me rendront très heureux ».
Le tigre ajoute : « Moi, je suis carnivore et
10 à 20 kilos de viande crue calmeront mes
rugissements. Souvent,
je
m’arrête de
manger pour boire et parfois même pour
faire une petite sieste. »
L’orang-outang déclare : « Moi je suis le plus beau
des singes et je suis frugivore. Je suis même le plus
gros mangeur de fruits de la planète. Je dévore des
mangues, des litchis, des figues et… C’est tellement
bon que je m’en lèche les doigts! »
Soudain le réveille-matin sonne : dring!!! Lise ouvre les yeux
en se demandant ce qu’elle va manger pour déjeuner.
20
MON AMI ALBERT
L’été passé, je suis allée en Gaspésie
avec mes parents. C’est là que j’ai fait
la rencontre d’Albert. Albert a trois
fois
vingt
ans;
il
utilise
cette
expression pour donner son âge, il dit
que ça le rajeunit. Albert est un marin
qui a voyagé sur toutes les mers. Il a toujours des histoires
incroyables à raconter. Parfois, je sais qu’il exagère, mais je
l’écoute quand même.
J’apprends beaucoup lorsque je suis à ses côtés. Par
exemple, il m’a expliqué pourquoi la vitesse des bateaux se
calculait en nœuds. À l’époque où les bateaux naviguaient à
la voile, les marins, pour calculer la vitesse du bateau,
attachaient une corde. Sur cette corde, on faisant une série
de nœuds à intervalles réguliers. La vitesse leur était donnée
par le nombre de nœuds qui disparaissaient dans l’eau. Le
terme « nœud » est resté; aujourd’hui, un nœud représente
un mille marin, c’est-à-dire 1855.85 mètres.
21
CYRANO
ATTENDEZ!... JE CHOISIS MES RIMES… LÀ, J’Y SUIS.
Je jette avec grâce mon feutre
Je fais lentement l’abandon
Du lourd manteau qui me calfeutre
Et je tire mon espadon
Élégant comme Céladon
Agile comme Scaramouche
Je vous préviens, cher Myrmidon
Qu’à la fin de l’envoi je touche!
Vous auriez bien dû rester neutre
Où vais-je vous larder, dindon?
Dans le flanc, sous votre malheutre?
Au cœur, sous votre bleu cordon?
Les coquilles tintent, ding-dong!
Ma pointe voltige : une mouche!
Décidément… c’est au bedon
Qu’à la fin de l’envoi, je touche.
22
LA LÉGENDE DU VIEUX ÉMILE
Depuis plusieurs dizaines d’années, dans un petit village très
éloigné, on raconte la légende du vieux Émile. Cette histoire
est sur toutes les lèvres, et des touristes viennent même de
très loin pour pouvoir vérifier par eux-mêmes si cette légende
est vraie.
On dit qu’Émile était un vieil homme qui allait
pêcher toutes les nuits sur un bateau à peine
plus grand que lui. Mais un soir de pleine lune, lors d’une
grande tempête, il a disparu. On dit que son petit bateau
aurait été avalé par les vagues et que le vieux Émile, quant à
lui, aurait été dévoré par un monstre marin. On n’a jamais
revu Émile depuis cette nuit-là, et plus aucun habitant ne
s’aventure en mer. Tous craignent même de sortir les soirs de
pleine lune… Mais ce qui rend cette histoire encore plus
mystérieuse, c’est que, depuis la disparition du vieux pêcheur,
lorsque la lune est pleine, des témoins affirment apercevoir un
reflet sur la mer qui ressemble étrangement à la silhouette du
vieux Émile…
23
MA PHOBIE
J’ai peur des araignées. Rien à faire, chaque fois que
j’en vois une vivante ou en photo, ça me pique
partout. Dans ma famille, on me taquine souvent sur
ma phobie. Cette année, à mon anniversaire, ils n’ont pas
manqué l’occasion de la souligner. Pour mon souper de fête,
on a mangé des pâtes en forme d’araignée. Comme cadeau,
j’ai eu des boucles d’oreilles représentant des petites
araignées et un pyjama de couleur noire. Pour terminer la
journée, nous sommes allés à l’Insectarium et j’ai vu des
centaines d’araignées. Il y avait même un
kiosque où on pouvait toucher des araignées;
certaines étaient luisantes, d’autres velues.
Nous avons même vu une araignée tisser
une toile. Savais-tu qu’elles fabriquent leur
toile avec un liquide qui se trouve dans leur
ventre? Au contact de l’air, le liquide se fige. Depuis ma visite
à l’Insectarium, j’ai un peu moins peur. Je suis capable de voir
des araignées dans une encyclopédie, mais je suis encore
craintive.
24
LE VAISSEAU D’OR
Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l’or massif;
Ses mâts touchaient l’azur, sur des mers inconnues;
La Cyprine d’amour, cheveux épars, chairs nues,
S’étalait à sa proue, au soleil excessif.
Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l’Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.
Ce fut un Vaisseau d’Or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés.
Que reste-t-il de lui dans la tempête brève?
Qu’est devenu mon cœur, navire déserté?
Hélas! Il a sombré dans l’abîme du Rêve!
25
LA CROIX - ROUGE
Presque chaque fois qu’il y a des catastrophes, des incendies
ou des accidents graves, des bénévoles de la Croix–Rouge
sont là. Ces bénévoles, ce sont des adultes qui ont suivi une
formation en secourisme. La Croix–Rouge existe depuis
longtemps. Son principal fondateur est Henry Dunant. En
1859, lors d’une bataille, il était en charge de l’aide
humanitaire aux victimes. Après cette guerre, il a proposé de
fonder une organisation d’aide internationale. En 1864, la
Croix-Rouge est née. Sa mission première était de secourir
toute personne dans le besoin, peu importe sa nationalité, sa
race ou sa religion. Si tu aimes aider les autres, peut-être
qu’un jour tu seras, toi aussi, bénévole de la Croix-Rouge.
26
LE MYSTÈRE DU VIEUX GARAGE
C’est la veille de l’Halloween. Pierre, Chantal, Charles et moi,
on se réunit au fond de la ruelle, près d’un
vieux garage. Charles est certain que c’est un
garage hanté.
Chantal
pousse
doucement
la
porte.
À
l’intérieur du garage, il fait très noir. Il y a des
bruits étranges, comme si des fantômes couraient partout!
Tout à coup, on entend un vacarme épouvantable. On voit
une colonne de fumée. La peur nous transforme en statues!
Mais c’est seulement Charles qui s’est mis les pieds dans une
chaudière. En tombant, il a renversé un sac de ciment. Tout le
ciment s’est répandu dans les airs.
Tout à coup, un gros camion s’arrête près du garage. Les
phares du camion nous éclairent. Alors, nous voyons des
pneus, des morceaux de bois et de la poussière. À travers
tout cela, nous voyons une grosse chatte aux yeux ronds.
Autour d’elle, il y a cinq chatons mignons…C’était la chatte et
ses chatons qui hantaient le garage. Nous avons bien ri.
27
PEUT-ON APPRENDRE EN DORMANT?
Autrement dit : vaut-il mieux apprendre ses leçons la veille de
l’interrogation écrite ou le matin même ?
Pour le découvrir, les chercheurs ont
utilisé une machine dite de « tomographie
à émission de positrons » : pendant que
des cobayes humains effectuaient divers
exercices, elle « scannait » leur cerveau et détectait les zones
les plus actives. Lorsqu’on parle, qu’on regarde, qu’on
marche, qu’on lit ou qu’on fait un calcul mental, ce ne sont
pas les mêmes régions du cerveau qui se mettent en branle.
La nuit suivante, la machine a continué à observer le cerveau
des cobayes et, surprise!, les zones activées lors de
l’apprentissage se sont réactivées. Les chercheurs en ont
déduit que, pendant le sommeil, l’apprentissage de la veille se
consolidait. D’ailleurs, le lendemain, les performances aux
mêmes exercices étaient améliorées. Pour l’interrogation
écrite, cela ne fait donc aucun doute : mieux vaut réviser la
veille que le matin même. Et ensuite, au lit!
28
POURQUOI NEMO LE POISSON-CLOWN N’A-T-IL
PAS DE PETITE SŒUR?
Dans la vraie vie, l’existence des poissons-clowns est encore
plus extraordinaire que dans les dessins
animés. Ces petits poissons orange et blanc
naissent tous, absolument tous, garçons.
Aucune fille parmi eux! Voici ce qui se passe :
chaque famille vit dans son anémone de mer.
Une famille est composée d’une femelle, d’un mâle et de leurs
enfants, des « sous-mâles » dont le développement est
arrêté. Si la mère de famille meurt, le mâle se transforme, en
l’espace d’un ou deux mois, en femelle! Et le plus agressif des
« sous-mâles » reprend son évolution, devient un mâle – un
vrai – et forme un couple avec la nouvelle femelle. Ce
changement
de
sexe
au
cours
de
la
vie
s’appelle
l’hermaphrodisme successif. Environ 10 % des familles de
poissons marins le connaissent, parfois dans l’autre sens :
ainsi les mérous naissent-ils femelles et deviennent-ils mâles
vers l’âge de 12 ans. Les huîtres font encore plus fort : toutes
naissent femelles puis, chaque année, changent de sexe.
29
SILENCE
Tout le monde le sait : dans une bibliothèque,
on doit garder le silence. À mon école, il y
avait un problème. Personne ne respectait la
consigne. Bien entendu, moi je ne parlais
jamais. Pour être honnête…presque jamais.
Mais je connaissais certains élèves qui ne respectaient pas
du tout le règlement. C’était un grave problème, car il était
impossible de lire paisiblement. Sonia, la responsable de la
bibliothèque, n’avait pas le temps de surveiller les élèves. Elle
avait essayé de remédier à la situation en posant des affiches
portant l’inscription « Silence SVP ». Rien à faire, la situation
était toujours la même. Après une longue réflexion, Sonia a
eu une idée de génie. Un matin, elle est arrivée à l’école
accompagnée d’un perroquet. Elle a suspendu sa cage au
milieu de la bibliothèque et laissé la petite porte grande
ouverte. Aussitôt que le premier élève s’est mis à parler, le
perroquet s’est écrié d’une voix rauque : « SILENCE,
SILENCE, SILENCE ». Lorsque ce même élève a parlé une
seconde fois, il est sorti de sa cage et s’est posé sur sa tête.
Depuis ce jour, plus personne ne parle à la bibliothèque.
30
PORTRAIT DE MON CHIEN
Mon chien Berki m’accompagne toujours. Si je m’assois dans le
salon, il se couche à mes pieds. Si je monte à ma chambre, il
monte avec moi. Ce qu’il aime le plus c’est courir avec moi dans le
parc ou les rues.
Mon chien a les pattes solides. Il peut courir longtemps. Parfois, il
me tend sa petite patte. Sous ses pieds, il y a des coussinets
plantaires rudes. On l’entend même marcher dans la cuisine sur
les carreaux.
Berki a le nez fin. Il peut sentir les odeurs beaucoup mieux que
moi. Il peut même sentir une personne qui serait à plus de deux
kilomètres. Dans son museau, il y a environ 220 millions de
cellules olfactives. L’être humain, lui, n’en a que cinq millions. Et
que dire de son ouïe! Il peut entendre des sons qui proviennent
d’une source fort éloignée. Il peut même
percevoir les ultrasons. Au fait, savais-tu que les
chiens aux oreilles dressées entendent mieux
que les chiens aux oreilles pendantes?
Pour communiquer, Berki aboie. En aboyant, il
peut manifester sa joie ou annoncer un danger.
Le chien qui aboie le fait ordinairement pour avoir du secours; il
attaque rarement. Cependant, attention au chien qui grogne, car il
peut mordre.
31
QUELLE ESPÈCE ANIMALE REPRÉSENTE À ELLE
SEULE 80 % DE LA MASSE TOTALE DES ANIMAUX
TERRESTRES?
La réponse ne se trouve ni dans les airs (ce n’est pas un
oiseau), ni sur terre (ce ne sont ni les
éléphants, ni les fourmis, ni même les
humains). La réponse est à chercher sous
terre :
ces
animaux,
si
nombreux
qu’ils
représentent à eux seuls 80 % de la masse totale des
espèces animales terrestres, homme compris, sont les
lombrics, autrement dit les banals vers de terre. Ils sont
présents dans le sol de toutes les régions tempérées et
tropicales. Si on compte plusieurs dizaines par mètre cube de
sol, ça finit par faire du poids! Rien qu’en France, la masse
des vers de terre, estimée à plus de 150 millions de tonnes,
pèse cinquante fois plus que celle des Français. Il existe près
de 4000 espèces connues de vers de terre. Les plus longs
vivent en Australie et, étirés, peuvent mesurer 3 mètre. Mal
aimés, les lombrics sont pourtant très utiles : en avalant la
terre pour en digérer les matières organiques, ils creusent des
galeries qui aèrent le sol, l’ameublement et le fertilisent.
32
L’ESPÉRANTO
Crois-tu que si tous les peuples de la terre
parlaient la même langue, il y aurait la paix
partout dans le monde? Sûrement que la
communication serait plus facile et qu’il y aurait moins de
malentendus. Ludwik Zamenhof pensait comme toi. Ludwik
était un Polonais qui a vécu de 1859 à 1917. Dans sa ville
cohabitaient quatre peuples : des Russes, des Polonais, des
Allemands et des Juifs, et chacun parlait sa propre langue.
Ludwik pensait que, si les hommes connaissaient une langue
commune, il leur serait plus facile de vivre ensemble et de se
comprendre. À cette époque, il existait 700 langues
différentes. Ludwik inventa une langue artificielle à partir des
langages les plus connus. IL nomma cette langue l’espéranto.
Son rêve était que chacun parle cette langue en plus de sa
langue maternelle. Il publia une grammaire en 1887. Environ
huit millions de personnes parlent l’espéranto actuellement.
33
LES POULES ONT-ELLES EU DES DENTS?
Petit exercice d’observation : prenez une poule et regardez-la
bien. Les pattes d’abord, ces petites écailles, ces trois orteils vers
l’avant munis de griffes, ne vous rappellent-ils rien? Et le fait que,
comme les reptiles, elle ponde des œufs? Et sa démarche sur
deux pattes ne fait-elle pas penser à certaines scènes de Jurassic
Park? Ça y est, vous y êtes, c’est évident : les poules ont un petit
air
de
famille
avec
les
tyrannosaures!
L’hypothèse que les oiseaux descendent des
dinosaures, notamment des théropodes, n’est
pas nouvelle : elle remonte à la découverte
en 1861 du fossile d’un archéoptéryx, en
Bavière. En remarquant qu’il avait les dents et
la queue des reptiles d’antan, et les plumes des oiseaux actuels,
Charles Darwin y a vu le maillon entre les premiers et les
seconds. Cette théorie, un temps abandonnée à cause des
clavicules des oiseaux, que n’avaient pas les dinosaures, a
obtenu une confirmation quasi définitive en 2005. Un dixième
fossile d’archéoptéryx a été découvert en Bavière. Vieux de 150
millions d’années, mais en excellent état, il confirme que cet
ancêtre des oiseaux, qui avait la taille d’une pie, possédait bien
des caractéristiques dinosauriennes.
34
LES ANIMAUX RECONNAISSENT-ILS LEUR
REFLET DANS UN MIROIR?
Bon, certes, dans la jungle, les gorilles passent peu
devant des miroirs. Mais la question mérite d’être
posée, car elle en amène une autre : les animaux ontils
une conscience de soi? Chez le petit de l’homme, le
« stade miroir » se produit vers l’âge de 18 mois. Placez une
poignée de bambins dans une pièce avec un miroir. Les mamans
appliquent une petite tache de peinture rouge sur le nez de leur
enfant, sans qu’il s’en aperçoive. Résultat : vers 1 an, le petit se
regarde attentivement dans la glace et remarque la tache sur son
reflet. Vers 15 mois, il touche le miroir pour tenter de l’effacer.
Après 18 mois, il s’essuie le nez sans broncher : il a définitivement
compris que la personne dans le miroir, c’est lui. Les scientifiques
ont tenté l’expérience dans des zoos et des aquariums avec
différents animaux. Parmi les rares espèces à avoir réussi le test,
on compte des dauphins, des orques, des orangs-outangs, des
chimpanzés. Une femelle orque, après avoir vu son image, est
allée frotter son front taché contre la piscine puis est revenue
s’observer. Les gorilles et les lions de mer eux, n’ont pas réagi au
test.
35
COMMENT S’APPELLE LE PETIT DE LA MULE?
Il ne s’appelle pas, car il n’existe pas : les mulets sont stériles. Le
mulet est le fruit de l’accouplement d’un âne et d’une jument. Pour la
mule, c’est la même chose, mais en femelle. De tels croisements entre
espèces s’appellent des hybrides et les hybrides ne peuvent
généralement pas avoir de petits, pour des raisons de
génétiques. Ce sont un peu des erreurs de la nature,
mais comme la nature est bien faite, ces erreurs ne se
reproduisent pas. La mule n’est cependant pas nulle, bien
au contraire! Elle associe les qualités de chacun de ses parents : plus
courageuse, plus intelligente, plus robuste qu’un cheval, plus grande,
plus rapide et moins paresseuse qu’un âne. Il n’est donc pas étonnant
que les hommes aient toujours favorisé les amours entre un âne et une
jument. Et attention de na pas se tromper : le croisement entre un
cheval et une ânesse, appelé bardot, est bien différent de la mule. En
simplifiant, on peut dire qu’il a les défauts de ses parents…Dans le
règne animal, d’autres hybrides existent, obtenus le plus souvent en
captivité et artificiellement : tigron (tigre + lionne) crocotte (loup +
chienne), ovicapre (bouc + chèvre), zopiok (zébu + yack)…
Y a-t-il des hybrides parmi les plantes? Oui, et comme pour les
animaux, ils sont généralement stériles : clémentine (mandarine +
bigaradier), pomelo (orange + pamplemousse)…
36
UNE INVENTION UTILE
La cuillère, le couteau et la fourchette font partie de notre vie de tous
les jours. Tu ne pourrais pas imaginer prendre un repas sans t’en
servir. Tu crois sûrement que l’on s’en sert depuis belle lurette, mais tu
te trompes.
La fourchette, par exemple, a été inventée il y a environ 1000 ans.
Mais ce n’est que depuis 250 ans qu’elle est utilisée régulièrement. En
effet, au tout début de son apparition, la fourchette n’était pas très à la
mode. On préférait utiliser la bonne vieille méthode : les mains. Oui!
Oui! Il y a 250 ans, les gens mangeaient encore avec leurs mains.
C’est en France qu’on tarda à utiliser la fourchette. On trouvait l’objet
ridicule et l’on s’en servait comme cure-dents. Peu à peu, elle gagna
de la popularité et lorsque la mode fut aux grandes collerettes, on
constata que c’était beaucoup moins salissant de saisir les aliments
avec une fourchette. Au début, l’instrument n’avait que deux dents et
ressemblait à une petite fourche d’où le nom de « fourchette ».
Plusieurs transformations et améliorations furent apportées à cet
ustensile pour donner le résultat que l’on connaît aujourd’hui.
Il existe encore des gens qui ne mangent pas avec la fourchette. Les
Chinois, évidemment, qui utilisent les baguettes depuis longtemps,
même bien avant que la fourchette existe. Alors, pourquoi changer,
puisqu’ils sont si habiles?
37
LES HIÉROGLYPHES
« Hiéroglyphe », quel drôle de mot! Estce une tribu d’Afrique, les habitants d’une
autre planète ou des robots futuristes?
Aucune
de
ces
réponses.
Les
hiéroglyphes sont des petits dessins. En
fait, les hiéroglyphes sont des signes. Les hommes, au temps
des anciens Égyptiens, avaient inventé ces signes pour
pouvoir conserver des informations. Devine sur quoi ils
faisaient leurs dessins? Sur des pierres. Par exemple, le soleil
était représenté par un cercle et l’amitié, par deux lignes
parallèles. C’est ainsi qu’on inventa l’écriture. Chaque peuple
qui possédait son propre langage avait aussi sa propre
écriture. D’ailleurs, tu as sûrement déjà vu des textes écrits en
chinois : cette écriture ne ressemble pas du tout à la nôtre!
38
Poème 1
HARMONIE DU SOIR
(CHARLES BAUDELAIRE)
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir :
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir;
Valse mélancolique et langoureux vertige!
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir;
Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige :
Valse mélancolique et langoureux vertige!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige,
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir!
Du passé lumineux recueille tout vestige!
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige…
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir!
39
NEIL ALDEN ARMSTRONG
Est-ce que ce nom te dit quelque chose?
Je vais te donner des indices : la lune,
Apollo 11 et l’année 1969. L’as-tu trouvé?
Neil Alden Armstrong est le premier
homme à avoir marché sur la lune. C’est le 16 juillet 1969
qu’a eu lieu le lancement d’Apollo 11. C’est dans cette fusée
que prenaient place Neil Armstrong ainsi que deux autres
astronautes. Cinq jours plus tard, Armstrong marchait sur la
lune. En direct à la télévision, il a dit cette phrase célèbre :
« C’est un petit pas pour l’homme, mais un bond en avant
pour l’humanité ». De ce voyage, ils ont rapporté des pierres,
du sable et de la poussière. Ils ont pris des photos et ont
installé des instruments de mesure scientifiques. Le 24 juillet,
ils étaient de retour.
40
UN CHIEN DE BERGER SAUVE SA MAÎTRESSE
Un petit chien de berger âgé de 2 ans a
réussi à faire fuir un alligator qui aurait pu
s’attaquer à sa maîtresse, une Américaine de
85 ans qui gisait à terre, incapable de se
relever après une chute.
« Je pense qu’il m’a probablement sauvée », a reconnu Ruth Gray
depuis son lit d’hôpital à Fort Myers, en Floride, où elle se
remettait après deux fractures à une épaule.
Mme Gray promenait son chien Blue, dans son jardin, à une
quinzaine de mètres d’un canal où des alligators de 2 à 4 mètres
de long avaient été signalés, lorsqu’elle a glissé dans l’herbe
mouillée. La vieille dame est restée immobilisée pendant plus
d’une heure, son chien à ses côtés. Tout à coup, l’animal a
commencé à grogner et s’est éloigné. Dans l’obscurité, Mme Gray
a seulement entendu les bruits d’un combat.
Lorsque sa fille et son gendre sont arrivés sur les lieux, le chien
les a conduits avec force sauts et aboiements vers l’endroit où se
trouvait sa maîtresse.
Le petit chien de 16 kilos s’en est sorti avec plusieurs morsures
dont l’une a entraîné une perforation de plusieurs centimètres à
l’estomac.
41
UN « FAN » ACHÈTE LES 4000 BILLETS DU CONCERT
D’UNE CHANTEUSE SERBE
Une chanteuse de variété serbe, Goca Trzan a
chanté devant un seul spectateur dans une
salle de concert de Belgrade : un « fan » avait
acheté les 4000 billets pour lui tout seul dans le
but de lui demander de l’épouser.
Goca Trzan a été stupéfaite de ne voir personne dans la salle,
sauf un seul homme, assis au vingtième rang. L’homme avait
déboursé 32 000 dollars pour acheter tous les billets. Dans un
premier temps, la chanteuse a refusé de chanter devant une
audience aussi réduite, puis convaincue par son agent, elle a
chanté durant deux heures. Au milieu du spectacle, elle est
allée voir son unique spectateur.
Celui-ci, un riche homme d’affaires serbe travaillant à
l’étranger, lui a baisé la main, lui a proposé de l’épouser et lui
a offert 101 roses, une alliance et un aller simple pour
Genève.
On ne sait pas si la chanteuse a dit oui.
42
NOS COUSINS LES CHIMPANZÉS
« L’homme descend du singe », paraît-il. Bien
que cette théorie soit très contestée dans le
monde
scientifique,
les
chercheurs
s’intéressant à cette question détiennent de
plus en plus de preuves qu’un lien de parenté
existe bel et bien entre les singes et nous.
La famille des singes est très grande, mais il semblerait qu’une
espèce nous ressemble plus que les autres. Laquelle? Celle du
chimpanzé, bien sûr! Si l’on compare nos chromosomes avec
ceux des chimpanzés (les chromosomes sont des petits filaments
qui constituent nos cellules et déterminent nos caractères
héréditaires, comme la couleur de nos yeux), on constate des
ressemblances frappantes. Ces singes sont donc un peu nos
cousins.
Contrairement à l’homme, les chimpanzés sont plutôt végétariens.
Au menu : des fruits, des feuilles et, parfois, des petits animaux.
Ils vivent dans les endroits où la végétation est abondante. On
trouve cette espèce en Afrique (au centre et à l’ouest) ainsi que
dans les régions équatoriales.
Donc, la prochaine fois que tu te rendras au Jardin zoologique,
n’oublie pas d’aller saluer la parenté!
43
JIM WYATT NE PEUT ACCEPTER SA
NOTE DE TÉLÉPHONE
La dernière facture de téléphone de Jim Wyatt avait
de quoi le surprendre désagréablement : 210 pages
(5 cm d’épaisseur) faisant état de 4391 appels. Elle
lui réclamait surtout 14 720 dollars et 96 cents. Cet
habitant de Plantation (Floride), qui ne se savait pas si grand
parleur, s’est vu facturer 72 849 minutes d’appel, soit plus de
cinquante jours de conversation « non-stop », vingt-quatre heures
sur vingt-quatre. Ce qui est beaucoup pour une facture mensuelle.
Selon un responsable de la compagnie téléphonique US Sprint,
M. Wyatt a probablement été victime d’un pirate de l’informatique
qui aurait réussi à obtenir dans l’ordinateur de la société le
numéro confidentiel de sa carte de télécommunication et l’aurait
communiqué à ses connaissances.
La facture faisait état de conversations avec l’Australie et Porto
Rico, alors que M. Wyatt n’a pu se rappeler que d’un seul appel
vers la Virginie, qui lui a été facturé 3,01 dollars.
« Tout le monde aux États-Unis se servait de ma carte sauf moi »,
a lancé M. Wyatt, affirmant qu’il ne paierait pas cette facture et
qu’il allait changer de compagnie de téléphone.
44
LE BRAQUEUR AVAIT PENSÉ À TOUT, SAUF À SA FUITE
Un prétendant sérieux au titre du « braqueur
le plus inepte de l’année » a sévi la semaine
dernière à Beaverton, dans l’Oregon. Knute
Falk, 54 ans, avait pourtant bien préparé son coup dans une
agence bancaire de la ville : un pistolet avec le chargeur plein,
un bandana pour dissimuler son visage et un sac pour
emporter le butin. Au début, tout s’est bien passé, et Falk a pu
sortir de la banque avec pas loin de 160 000 €.
Puis les ennuis ont commencé : il s’est rendu compte qu’il
avait oublié de prévoir un véhicule pour s’enfuir. Falk est donc
revenu dans l’agence et a demandé à un client de lui donner
les clés de sa voiture. « Il m’a dit qu’il me laisserait les clés
sous le siège avant », a raconté le client épaté. « Il était
vraiment très poli ». Hélas, parvenu à la voiture, Falk n’est
pas arrivé à trouver la bonne clé pour ouvrir la porte, alors il
est entré une troisième fois dans la banque pour demander
quelle était la bonne clé. Et, quand le braqueur a enfin pu
démarrer, la police, alertée, l’attendait au coin de la rue.
45
JENNIFER LOPEZ NE JOUE PAS LES DIVAS !
L’artiste américaine, originaire de Porto Rico
dément avoir des caprices de « star ».
La « star » latino-américaine rejette encore une
fois les critiques qui la décrivent comme une
artiste aux exigences faramineuses. « Cela me
met en colère, explique Jennifer Lopez au
quotidien britannique The Sun. Je suis montrée
comme une personne odieuse et trop gâtée. Je ne suis pas comme ça.
Je viens d’un milieu très modeste. J’ai grandi avec mes sœurs dans un
appartement du Bronx où il n’y avait qu’une seule chambre. Nous
partagions le même lit, c’était cool ». Jennifer Lopez dément avoir
demandé des loges peintes en blanc avant une apparition à la
télévision britannique.
La chanteuse explique aussi au cours de l’entretien qu’elle avait
envisagé de repousser son mariage avec Chris Judd en raison des
attentats du 11 septembre. La cérémonie a finalement bien eu lieu le
29 septembre. « C’était une période déprimante, mais nous avons
senti que c’était le moment de vivre notre vie et de ne pas repousser
les choses à plus tard ».
Entièrement d’accord Jennifer. Ce n’est pas le moment de se laisser
abattre… Même quand on assure n’être qu’une fille toute simple, le fait
d’être très belle, hyper riche et archi célèbre aide à passer ce cap
difficile.
46
LA RACLETTE QUI SAUVE
Ce n’est qu’une raclette à carreaux, mais elle va faire son entrée au
Musée Smithsonian de Washington. Depuis qu’il a sauvé la vie de six
personnes en leur permettant de sortir à temps du World Trade Center,
cet outil de travail fait partie de l’histoire américaine.
Le matin du mardi 11 septembre, le laveur de
vitres Jan Demzcur prenait une pause café
lorsque le premier avion détourné a percuté la
tour nord du World Trade Center. Avec cinq
autres personnes, il s’est alors retrouvé coincé
dans un ascenseur au 50e étage.
Lorsqu’ils ont réussi à écarter les portes de la
cabine, un mur leur barrait le passage. Jan Demczur a donc utilisé la
lame de sa raclette pour creuser un trou à travers lequel les
prisonniers ont pu se faufiler en rampant. Cela a pris quarante-cinq
longues minutes. Puis les six personnes ont dévalé les escaliers et
sont sorties de la tour nord cinq minutes avant qu’elle s’effondre.
« Ça a été un coup de chance que je sois laveur de carreaux et que
j’aie mes outils avec moi », souligne cet immigré polonais de 48 ans.
Jan Demzcur était laveur de carreaux depuis quatorze ans. Il n’a pas
repris le travail depuis les attentats : il explique qu’il soigne son
traumatisme en passant plus de temps avec son épouse Nadia et leurs
deux enfants.
47
UN OCTOGÉNAIRE LÈGUE 450 000 DOLLARS
À UNE SERVEUSE ÂGÉE DE 18 ANS…
Une serveuse de restaurant de 18 ans vient de recevoir le
royal
pourboire
de
450 000
dollars.
Un
habitué
de
l’établissement de Cleveland (Ohio, É.-U.) où elle
travaillait depuis deux ans lui a en effet légué la plus
grande partie de sa fortune.
William Cruxton, 82 ans, prenait en effet tous ses repas au restaurant
Dink’s Colonial depuis la mort de sa femme en 1989. Lorsqu’il est
mort, lui, le 9 novembre dernier, ses proches avaient découvert avec
consternation qu’il léguait tous ses biens à Clara Michelle Wood, la
petite serveuse de son restaurant favori, qui s’occupait également du
ménage et l’aidait à tenir ses comptes. La seule autre bénéficiaire du
testament était la sœur de M. Cruxton, Mme Cora Bruck, qui recevait
juste de quoi payer l’enterrement.
Mme Bruck avait contesté le document devant la justice américaine, et
quatre autres personnes qui s’estimaient lésées s’étaient jointes à elle.
Finalement, les cinq plaignants ont accepté mardi de régler le différend
à l’amiable. Selon l’avocat de la jeune serveuse, ils ne recevront à eux
cinq que 10 % de la fortune de M. Cruxton, évaluée à 500 000 dollars.
L’un des plaignants était une autre serveuse du restaurant Dink’s
Colonial, qui avait précédé Mlle Wood dans les faveurs du vieillard et
figurait dans un premier testament. Mais M. Cruxton l’avait écartée
parce qu’il n’aimait pas son petit ami…
48
LA LANGUE DE CHEZ NOUS ( YVES DUTEIL)
C’est une langue belle avec des mots superbes
Qui porte son histoire à travers ses accents
Où l’on sent la musique et le parfum des herbes
Le fromage de chèvre et le pain de froment
Et du Mont-Saint-Michel jusqu’à la Contrescarpe
En écoutant parler les gens de ce pays
On dirait que le vent s’est pris dans une harpe
Et qu’il en a gardé toutes les harmonies
Dans cette langue belle aux couleurs de Provence
Où la saveur des choses est déjà dans les mots
C’est d’abord en parlant que la fête commence
Et l’on boit des paroles aussi bien que de l’eau
Les voix ressemblent aux cours des fleuves et des rivières
Elles répondent aux méandres, au vent dans les roseaux
Parfois même aux torrents qui charrient du tonnerre
En polissant les pierres sur le bord des ruisseaux
C’est une langue belle à l’autre bout du monde
Une bulle de France au nord d’un continent
Sertie dans un étau, mais pourtant si féconde
Enfermée dans les glaces au sommet d’un volcan
49
Elle a jeté des ponts par-dessus l’Atlantique
Elle a quitté son nid pour un autre terroir
Et comme une hirondelle au printemps des musiques
Elle revient nous chanter ses peines et ses espoirs
Nous dire que là-bas dans ce pays de neige
Elle a fait face aux vents qui soufflent de partout,
Pour imposer ses mots jusque dans les collèges
Et qu’on y parle encore la langue de chez nous
C’est une langue belle à qui sait la défendre
Elle offre les trésors de richesses infinies
Les mots qui nous manquaient pour pouvoir nous comprendre
Et la force qu’il faut pour vivre en harmonie
Et de l’île d’Orléans jusqu’à la Contrescarpe
En écoutant chanter les gens de ce pays
Et qu’il a composé toute une symphonie
Et de l’île d’Orléans jusqu’à la Contrescarpe
En écoutant chanter les gens de ce pays
Et qu’il a composé toute une symphonie.
339 mots – méprises/temps sec. X 60 = ____________ mots/min
50
CYRANO DE BERGERAC
LA TIRADE DES NEZ (ACTE 1, SCÈNE 4)
Cyrano
Ah! Non! C’est un peu court, jeune homme!
On pouvait dire… oh! Dieu! … bien des choses en somme…
En variant le ton — par exemple, tenez :
Agressif : « moi, monsieur, si j’avais un tel nez,
Il faudrait sur le champ que je me l’amputasse! »
Amical : « mais il doit tremper dans votre tasse :
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap! »
Descriptif : « c’est un roc! … c’est un pic… c’est un cap!
Que dis-je, c’est un cap? … c’est une péninsule! »
Curieux : « de quoi sert cette oblongue capsule?
D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux? »
Gracieux : « aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes? »
Truculent : « ça, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée? »
Prévenant : « gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol! »
Tendre : « faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane! »
208 mots
51
Pédant : « l’animal seul, monsieur, qu’Aristophane
Appelle hippocampelephantocamélos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os! »
Cavalier : « quoi, l’ami, ce croc est à la mode?
Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode! »
Emphatique : « aucun vent ne peut, nez magistral,
T’enrhumer tout entier, excepté le mistral! »
Dramatique : « c’est la Mer Rouge quand il saigne! »
Admiratif : « pour un parfumeur, quelle enseigne! »
Lyrique : « est-ce une conque, êtes-vous un triton? »
Naïf : « ce monument, quand le visite-t-on? »
Respectueux : « souffrez, monsieur, qu’on vous salue,
C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue! »
Campagnard : « hé, ardé! C’est un nez ? Nanain!
C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain! »
Militaire : « pointez contre cavalerie! »
Pratique : « voulez-vous le mettre en loterie?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot! »
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :
« Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l’harmonie! Il rougit, le traître! »
408 mots
52
-Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit :
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot!
Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d’une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.
Edmond Rostand
53

Recueil de textes

Transcription

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