Musée Cernuschi Musées en liberté

Musées en liberté
Musée Cernuschi
Ce parcours vous a été proposé par :
Association des Pupilles de l’Enseignement Public de Paris :
149 rue de Vaugirard 75015 Paris
01-47-34-00-10
www.pep75.org
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Comment visiter le musée Cernuschi?
Du mardi au dimanche, de 10h à 17h45
Fermé les lundis et jours fériés
Adresse
7 avenue Vélasquez
75008 Paris
www.cernuschi.paris.fr
75
12
©PEP 75 (0147340010)
Conception graphique : ©Sandrine Guillou (0231262360) • [email protected]
Crédits photographiques : (livret enfant +livret parents p. 1 à 12): « façade du musée » p.1 et « cavalières musiciennes » p. 10 © Gilles Béguin.
Autres photos p.1 à 12 © Claire Grisard sur autorisation du Musée Cernuschi
Informations pratiques
Bonjour et bienvenue au musée Cernuschi.
C’est le musée d’Arts asiatiques de la Ville Paris.
Les enfants seront guidés par leur livret. Chaque
activité fait l’objet d’explications détaillées dans
votre fascicule adulte afin que vous puissiez
aider les enfants et leur raconter les histoires qui
se rapportent aux oeuvres mises en lumière.
N’hésitez pas à tirer la grande porte pour entrer
dans le musée.
Henri Cernuschi (1821-1896) est un
banquier d’origine italienne. A l’occasion
d’un voyage en Asie, il se passionne pour
l’art chinois.
Au retour d’un long périple de deux ans,
il décide de faire construire un hôtel
particulier pour abriter les objets d’art
qu’il a rapporté. A sa mort, le bâtiment
et les collections passent à la Ville qui en
fait un musée.
Le parcours proposé suit l’enfilade des salles. Dans les deux livrets
vous trouverez des pictogrammes dont voici la légende:
Indications de déplacement
Escalier
Podcast: histoire à écouter
Bonne visite !
livret adulte
1
Il faut prendre l’avion! C’est
très loin et c’est un très très
grand pays!!
CHINE
AO
LL
SA
Le masque Liao
Mais où est la Chine?
E SO N G LI
Nomades des steppes, les Liao se rendirent
maîtres du Nord de la Chine en 1279.
Ils avaient pour coutume de conserver les os de
leurs défunts dans un linceul de maille, d’y coudre
un masque et de compléter le tout par des bijoux.
Ces masques ne sont pas des portraits réalistes
des défunts. Tous les masques retrouvés ont
ce même air paisible, ce visage stylisé comme
endormi dans un profond sommeil.
Les collections présentées au musée Cernuschi concernent
essentiellement l’archéologie de la Chine antique, des origines
jusqu’à la dynastie des Song (960-1279).
Le but de la visite est de faire découvrir aux enfants un univers
complètement différent et de leur montrer que les objets
retrouvés dans les tombes permettent d’imaginer concrètement
la vie en Chine il y a bien longtemps. Afin de vous aider à vous
repérer, voici une chronologie non exhaustive des périodes
des oeuvres abordées.
SHANG
(-1550 à -1050)
« la Tigresse »
HAN
(-206 à +220)
Les Mingqi (statuettes et
gardiens de tombeaux)
TANG
(618 à 907)
LIAO
( 907-1125)
8 cavalières
Masque Liao
Oie couchée
Les enfants doivent compléter la silhouette de
l’un de ces masques dont on notera la parfaite
symétrie. Ils pourront chercher un petit détail:
le masque féminin a perdu l’une des deux
boucles d’oreille en forme de petit dragon.
Monter le grand escalier, traverser la salle
du Néolithique et arriver salle Shang pour
trouver la tigresse (vitrine centrale)
2
11
Ces huit cavalières faisaient également
partie d’un groupe de Mingqi.
Chacune d’entre elles joue d’un instrument
différent: flûte droite, petite harpe, flûte
traversière, luth, tambour sablier, flûte de
Pan, orgue à bouche.
L’une d’entre elles a perdu son instrument.
Au vu de la position de ses mains, il y a fort à
parier qu’elle jouait d’une grande harpe.
Ces musiciennes ont un faciès de paysannes
et on note une volonté de rendre les visages
expressifs. Chacune a une expression
différente mais toujours souriante!
Prendre l’escalier et descendre dans la
salle Song Liao pour trouver au fond les
masques Liao.
10
LLE
G
TAN
A la rencontre de la tigresse
SA
LLE SHAN
G
SA
I
Huit petites cavalières
La « tigresse » servait en fait de vase rituel.
Les enfants doivent repérer la forme de l’animal
(oreilles, queue, gueule) et surtout remarquer
qu’elle enserre entre ses pattes un petit homme.
Mais pourquoi?
Deux interprétations restent à ce jour possibles:
-certaines légendes racontent qu’il s’agit d’un
enfant princier qui aurait été élevé par une
tigresse. L’animal protègerait donc l’enfant.
Faire remarquer aux enfants le regard apaisé
et les pieds posés avec confiance sur les pattes
de l’animal.
-une autre interprétation voit en cette tigresse
un animal féroce retenant prisonnier un démon
à forme humaine (remarquer qu’il n’a que 4
doigts et 4 doigts de pied) avant de le dévorer.
Traverser ensuite la salle Zhou et le palier
pour se rendre au pied de Buddha.
3
Les enfants sont invités
recréer les conditions de
calme nécessaires à une
méditation:
s’asseoir,
prendre la même position,
fermer les yeux.
Ce temps calme leur permet
de faire une petite pause
avant de poursuivre leur
visite.
Attention, il faut rester là pour faire une activité qui ne
se réfère pas aux objets en vitrine mais qui prépare à la
suite de la visite.
4
gra
nd
BUDD
Grosses bêtes
AL
UI
H
A
SALLE
S
La grande salle où vous vous trouvez a été
spécialement conçue pour abriter ce grand
Buddha en bronze rapporté du Japon par
H.Cernuschi.
La sculpture datant du XVIIIe est rescapée de
l’incendie d’un petit temple de quartier à Tokyo.
Cernuschi et un ami l’acquirent et l’envoyèrent
en France en pièces détachées en dépit des
protestations des habitants du quartier.
Impressionnant par sa taille et sa masse, il est
impossible de ne pas s’arrêter un instant face à
ce Buddha. Il permet de souligner l’influence du
bouddhisme en Asie. Ici Buddha est assis et lève
la main droite. C’est le signe qu’il est en train de
prêcher (enseigner).
du
La salle du grand Buddha
LE WEI S
Tout comme les gardiens de tombeaux
précédemment observés, les bêtes gardiennes
tombeaux ont pour fonction de défendre
l’accès à la chambre funéraire.
Ces êtres fantastiques prennent la forme
d’hybrides mi-hommes, mi-animaux, féroces
et terrifiants: homme-lion, homme-chien.
Sur une base réaliste, on rajoute également
des ailes, des cornes, des écailles.
Leur aspect redoutable, leur taille et les
restes de couleur en font d’impressionnants
protecteurs.
Un petit dessin et voilà les monstres
apprivoisés!
Ici s’arrête le parcours « court ». Si envie et
courage sont au rendez-vous, deux dernières
activités attendent les enfants!
Poursuivre jusqu’à la salle Tang 1 pour
trouver les 8 cavalières musiciennes
9
S
En plus des mingqi, l’habitude fut prise de placer des
gardiens de tombeaux à l’entrée des chambres funéraires.
Leur fonction principale était de représenter de féroces
soldats armés pour écarter les mauvais esprits.
On a retrouvé nombre de ces statuettes, elles aussi très
bien conservées et peintes.
Toutes semblent tenir quelque chose dans leur main.
Les enfants sont invités à deviner et à dessiner l’arme.
Était-ce une lance? Une longue épée? Une hache? A priori,
il devait s’agir d’une lance dont le matériau, périssable,
n’a pas été conservé.
LE WEI S
Jamais seul !
gr
SALLE
and
H
A
AL
UI
Qui a peur des gardiens?
BUDD
« Le général Wu Feng a été enterré avec ses objets préférés »
Le but est de comprendre que les objets trouvés dans les
tombes ont permis aux archéologues d’avoir une vision
plus claire sur les personnages enterrés, leur statut social
et leurs coutumes.
L’idée ici n’est pas de travailler à partir d’une œuvre
exposée mais d’abord de faire un petit jeu simple.
En choisissant le bon chemin qui conduit à la maison
funéraire, les enfants découvrent que le général emmène
dans sa tombe de la vaisselle et même son cuisinier qui a
un poisson dans la main!
A partir de la période des Royaumes Combattants
(475-221)l’habitude est prise d’accompagner le défunt avec
des reproductions en terre cuite de tout ce qui pourrait lui
être utile dans l’au-delà: serviteurs, ustensiles de cuisine,
chevaux et même musiciens, danseurs, cuisiniers.
C’est ainsi que tout un monde était reconstitué dans les chambres
funéraires. Elles ressemblaient à de véritables petites maisons
car il fallait traiter les morts comme les vivants!
Rester dans cette salle et chercher
les bêtes gardiennes de tombeau
Contourner le Buddha par la droite.
Les six statuettes sont dans les vitrines
8
5
S
AL
LE HAN I
L’âme du défunt devait être accompagnée des
représentations sculptées des objets et serviteurs qui
étaient auprès de lui de son vivant.
Ici sont présentées six statuettes particulièrement
éloquentes quant au statut social du défunt.
Chacune d’entre elle est la représentation de plaisirs simples
de la vie. On retrouve ainsi une chanteuse, un joueur de
harpe, deux cuisiniers, une danseuse, et un paysan.
Ce défunt aimait profiter de la vie: bien manger, écouter
de la musique et passer des soirées animées!
I
Drôle d’oiseau
AL
S
Qui est qui?
LE HAN I
I
La fonction de cette oie couchée est encore imprécise.
Servait-elle de verseuse? De lampe?
L’oie était en tous les cas un symbole de prospérité.
Réponse différences :
Ces petites statuettes sont appelées
des Mingqi. On en trouve de
nombreux autres exemples dans les
vitrines alentour.
Les enfants doivent retrouver la belle chanteuse en
observant dans le détail sa position: elle porte sa main
gauche à son oreille pour mieux entendre sa voix.
Rester là! Il faut maintenant chercher l’oie
dans cette salle!
6
Il est surtout très surprenant de voir à quel point
les couleurs ont été bien conservées.
Très certainement un Minqgi*, cette oie couchée
n’a pas encore révélé tous ses secrets.
* les Mingqi sont les représentations en terre
cuite de tout ce dont avait besoin le vivant dans
sa vie quotidienne (ustensiles, serviteurs …) et qui
accompagnent le défunt dans l’au-delà.
Prendre l‘escalier derrière vous
Traverser le palier de la statuaire
bouddhique et entrer dans la
salle des Wei Sui pour trouver les
gardiens de tombeaux.
(vitrine à droite en entrant)
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