Diagnostic biologique de l`hypersensiblité aux médicaments
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Diagnostic biologique de l`hypersensiblité aux médicaments
Diagnostic biologique de l’hypersensibilité aux médicaments ANAFORCAL Midi-Pyrénées 24 novembre 2009 Laurence guilloux Hypersensibilité allergique et non allergique aux médicaments (Adverse Drug Reaction) Hypersensibilité allergique « Tout effet secondaire dû à un médicament où peuvent être mis en évidence des AC et/ou des lymphocytes T activés dirigés contre ce médicament » Activation de l’immunité spécifique. Hypersensibilité non allergique « Tout effet secondaire d’allure allergique où la nature immunologique spécifique de la réaction ne peut être prouvée » Activation de l’immunité innée. Médicaments Médicaments Médicaments Hypersensibilité allergique et non allergique aux médicaments (Adverse Drug Reaction) Problème fréquent, presque quotidien pour le médecin prescripteur Responsable mortalité, morbidité et surcoûts mal évalués Problème de santé public très mal exploré Mécanismes, manifestations, très variés Diagnostics rarement confirmés • Epidémiologie des hypersensibilités aux médicaments 1. Incidence 2. Mortalité • Facteurs favorisants 1. Facteurs liés à l’hôte 2. Facteurs liés aux médicaments • • • Tableaux cliniques Mécanismes Diagnostics Epidémiologie des hypersensibilités aux médicaments (1) 1. Incidence L'étude de Classen (1991) a recensé pendant 18 mois, chez 36 653 hospitalisés, les réactions médicamenteuses au travers d'un système de surveillance détectant principalement les réactions ayant nécessité un examen biologique ou un traitement correcteur : - incidence de 1,8% ; - 13,8% de ces réactions étaient sévères et 32,7% étaient d'origine allergique. L'étude de Bates (1995) du Boston Collaborative Drug Surveillance Program a consisté à colliger pendant une période de 6 mois tous les effets secondaires des médicaments chez les 4031 sujets hospitalisés : - incidence de 6,1% à 10,9% ; - 41,7% d'entre elles étaient sévères et 1,2% responsables du décès du patient ; - 61,7% de ces réactions étaient imprévisibles, donc probablement d'origine allergique pour la plupart. La méta-analyse de Lazarou (1998) a porté sur 39 études prospectives américaines de 1966 à 1996. - incidence de 6,7%. Une étude française Pouyanne (2000), conduite pendant 14 jours sur un échantillon représentatif d'hôpitaux universitaires et généraux, confirme ces données : jusqu'à 3,2% des patients ont été admis pour des effets secondaires aux médicaments. Etude de van der Hooft (2006) a analysé les admissions nationales hospitalières au Pays-Bas en 2001: - incidence 1,83% (12 249/668 714). La revue de Kongkaew (2008) a repris 25 études prospectives publiées dans EMBASE et MEDLINE jusqu’en aout 2007: - incidence de 0,16% à 15,7% avec médiane de 5,3% D’après P. Demoly Epidémiologie des hypersensibilités aux médicaments (2) 2. Mortalité Les réactions d'hypersensibilité aux médicaments représentent un risque potentiel de mise en jeu du pronostic vital. Certaines études ont essayé de chiffrer la mortalité par effet secondaire des médicaments : La méta-analyse de Lazarou (1998) retrouve chez les hospitalisés, 0,32% de décès consécutifs à une prise médicamenteuse (soit 106 000 décès estimés en 1994 aux Etats Unis, soit encore la 4 ème cause de décès dans ce pays). Le taux de réactions allergiques n'a pas été évalué mais a été estimé, toutes réactions confondues, à 23,8%. Etude de van der Hooft (2006) mentionne 734 décès sur 12 249 soit une mortalité de 6%. Les décès par hypersensibilité allergique médicamenteuse sont dus tout d'abord au choc anaphylactique; viennent ensuite certaines toxidermies telles que le syndrome de Lyell (30% de mortalité), le syndrome de Stevens-Johnson (5%), les syndromes d'hypersensibilité (10%). D’après P. Demoly Facteurs favorisant les réactions d’hypersensibilité aux médicaments (1) 1. Facteurs liés à l’hôte Age : enfants sont moins atteints que les adultes, van der Hooft (2006), 0.8% ds groupe <18 ans et 3.2% ds groupe >80 ans, Kongkaew (2008) 4.1% pour les enfants versus 6.3-10.7% pour les adultes. Sexe : les études (Haddi 1990, van der Hooft 2006), démontrent que les femmes sont 2 fois plus atteintes que les hommes (65 à 70% contre 30 à 35%). Atopie : elle ne serait pas un facteur favorisant Haddi (1990), cependant les réactions seraient plus sévères chez ces sujets. Il est cependant reconnu que pour certains médicaments ou produits (chymopapaïne, latex, oxyde d’éthylène) l'atopie est un terrain favorisant. Autres prédispositions génétiques : - Haplotypes HLA particuliers ex. pour abacavir (B57, DR7 DQ3); - Phénotype acétyleur lent favorise les réactions au procaïnamide ou aux sulfamides ; - Contrôle génétique des cytochromes P450, des N-acétyl-transférases et des glutathion Stransférases Certaines maladies : - les sujets porteurs de lupus souffriraient 2 à 5 fois plus de réactions, principalement cutanées, aux β-lactamines, aux sulfamides et à l'érythromycine ; - les patients VIH+ présentent davantage de réactions cutanées aux médicaments (10 à 50 fois plus en ce qui concerne le sulfaméthoxazole) ; - les sujets atteints d'une mononucléose infectieuse présentent volontiers des éruptions cutanées lors de la prise de β-lactamines. D’après P. Demoly Facteurs favorisant les réactions d’hypersensibilité aux médicaments (2) 2. Facteurs liés aux médicaments poids moléculaire supérieur à 1000 daltons Les substances de faible poids moléculaire doivent se comporter comme des haptènes et se conjuguer à une protéine porteuse (albumine plasmatique.). • • Certains de ces haptènes sont directement sensibilisants (pénicillines), d'autres ont besoin d'être modifiés par une réaction, enzymatique ou non, pour devenir sensibilisants (sulfaméthoxazole). Modalités d'administration : - les administrations intermittentes et répétées sont plus sensibilisantes qu'un traitement ininterrompu (insuline, pénicilline.) ; - toutes les voies d'administration sont immunogènes : la voie intramusculaire est la plus sensibilisante devant la voie intraveineuse, les voies percutanée, vésicale et orale ; cependant, les voies topiques peuvent également être très sensibilisantes; - l'administration concomitante de certaines substances peut favoriser la sensibilisation ou aggraver l'importance de la réaction chez un sujet sensibilisé (β bloquants). - Parfois le produit natif n'est pas responsable en lui-même mais par l'intermédiaire de ses métabolites, contaminants ou additifs (sulfites, tartrazine.). D’après P. Demoly Hypersensibilité médicamenteuse non allergique Réactions le plus souvent imprévisibles, mais peuvent parfois cependant évoquer un effet pharmacologique du médicament. Réactions très nombreuses et de mécanismes divers : Histaminolibération non spécifique : opiacés, produits de contraste iodés, certains curares, vancomycine… ; Accumulation de bradykinine : les inhibiteurs de l’enzyme de conversion peuvent être à l’origine d’urticaires, d’angio-oedèmes parfois graves ; Activation du complément : par les produits de contraste iodés, la protamine ; Inhibition de la voie de dégradation par les cyclo-oxygénases de l’acide arachidonique par l‘aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens: elle entraîne une augmentation de la synthèse des leucotriènes qui peuvent être responsables de la survenue de bronchospasme, de rhinite et d’angio-oedème ; la physiopathologie des formes cutanées de cette intolérance est moins claire ; Libération de dioxyde de soufre (SO2) : bronchospasme lors de l’administration de préparations contenant des sulfites ; Blocage des récepteurs β adrénergiques : les bêta-bloquants, même administrés par voie oculaire, sont un facteur de risque dans la survenue de réactions d'hypersensibilité non allergique. D'autre part, les béta-bloquants aggravent toute réaction d'hypersensibilité allergique ou non allergique et rendent difficile le traitement du choc par l'adrénaline. D’après P. Demoly Tableaux cliniques de l’hypersensibilité allergique médicamenteuse (1) Les manifestations cliniques sont variées et exceptionnellement spécifiques. 1. Atteintes systémiques : Choc anaphylactique Maladie sérique Fièvre : elle peut accompagner ou non des manifestations telles qu’un lupus ‘’induit’’ ou une maladie sérique. 2. Atteintes pulmonaires : Bronchospasme Pneumopathies d’hypersensibilité Syndrome de Löffler Poumons à éosinophiles 3. Atteintes cutanées : Les toxidermies sont les manifestations allergiques médicamenteuses le plus fréquemment retrouvées Urticaire et angioedème : ils représentent près de 25% des éruptions médicamenteuses. Exanthèmes maculo-papuleux Erythème pigmenté fixe: seule dermatose d’étiologie exclusivement médicamenteuse. Eczémas de contact ou par réactogène interne. Réactions photoallergiques d’aspects cliniques très variés (simple érythème, eczémas, éruptions érythémato-bulleuses) siégeant sur les zones photo-exposées mais pouvant déborder la zone d’exposition solaire. Erythème polymorphe: atypique, syndrome de Stevens-Johnson, Syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique gravissime, souvent mortelle). Vascularites : se manifestant le plus souvent par un purpura, parfois sous une forme plus complexe (périartérite noueuse notamment). D’après P. Demoly Tableaux cliniques de l’hypersensibilité allergique médicamenteuse (2) 4. Atteintes hématologiques : Ces accidents ont pour caractéristiques de ne toucher qu’une seule lignée et de guérir le plus souvent après éviction du médicament en cause ; ce sont des : Anémies hémolytiques. Thrombopénies, neutropénies. Agranulocytose. Hyperéosinophilie. 5. Autres atteintes : Néphrites interstitielles aiguës. Hépatites allergiques cytolytiques ou cholostatiques : elles sont souvent difficiles à différencier des accidents hépatotoxiques. Maladies de système : - Syndrome lupique « induit » : initialement décrit avec l’hydralazine puis avec la procaïnamide ; il guérit en quelques semaines après l’arrêt du médicament. - Fièvre ganglionnaire : atteinte pseudo-maligne du tissu lymphoïde ; elle est classiquement occasionnée par la phénylhydantoïne et la carbamazépine. Elle guérit habituellement après l’arrêt du médicament. D’après P. Demoly Signes de gravité à rechercher rapidement devant toute allergie médicamenteuse Signes d’alerte Rechercher Diagnostic en urgence Prurit palmoplantaire Chute tensionnelle Autres signes d’anaphylaxie (urticaire/angiooedème Choc anaphylactique Dysphonie Hypersialorrhée Œdème laryngé Décollement cutané bulles, signe de Nikolski éruption douloureuse érosions muqueuses Bilan hydro-électrolytique NFS, TGO-TGP Complications systémiques Syndromes de Lyell et de StevensJohnson Fièvre>40° EMP* très étendu (>60%) Infiltration du visage Polyadénopathies NFS (éosinophiles) TGO-TGP Créatinémie, protéinurie DRESS (drug reaction with eosinophilia and systemic symptoms) Purpura infiltré Nécrose cutanée NFS (plaquettes) Complément Créatinémie, protéinurie Vascularite *EMP= Exanthème maculo-papuleux TGO =transaminase glutamique oxalo acétique TGP= transaminase glutamique pyruvique D’après P. Demoly Mécanismes des hypersensibilités allergiques médicamenteuses Classification de Gell et Coombs étendue Type de réponse immunitaire Caractéristiques physiopathologiques Signes cliniques Délai habituel d'apparition des symptômes après le début du traitement Type I IgE Activation des mastocytes et des basophiles • • • • De quelques minutes à 1 heure après la prise médicamenteuse Type II IgG et FcR* Cytotoxicité dépendant du FcR* • Cytopénie 5 à 15 jours Type III IgG ou IgM et Complément ou FcR* Dépôts d'immuns complexes • Maladie sérique • Urticaire • Vasculite 7- 8 jours pour la maladie sérique 7- 21 jours pour les vasculites Type IV a Th1 (IFN γ ) Activation des monocytes • Eczéma 5 à 21 jours Type IV b Th2 (IL-5 et IL-4) Inflammation éosinophilique • Exanthèmes maculopapuleux, bulleux 2- 6 semaines pour le syndrome d'hypersensibilité d'hypersensibilité médicamenteuse (DRESS) Type IV c Lymphocyte T cytotoxique (perforine, granzyme B, FasL)** Lyse des kératinocytes médiée par les lymphocytes TCD4- ou CD8- • Exanthèmes maculopapuleux, bulleux et pustuleux Moins de 2 pour l'é l'érythè rythème pigmenté pigmenté fixe 7-21 jours pour les syndromes de StevensStevens-Johnson et de Lyell Type IV d Lymphocyte T (IL8/CXCL8) Recrutement et activation des neutrophiles • Pustulose exanthématique aiguë généralisée Moins de 2 jours Choc anaphylactique Œdème de Quincke Urticaire Bronchospasme - *FcR : récepteur membranaire cellulaire pour les immunoglobulines - **perforine, granzyme B, FasL : éléments indispensables au déclenchement de l'apoptose cellulaire D’après P. Demoly Diagnostic de l’hypersensibilité allergique médicamenteuse Le diagnostic est difficile. Les raisons de cette difficulté sont nombreuses : Mécanismes physiopathologiques variés et complexes, ils déterminent des tableaux cliniques différents qui imposent des tests diagnostiques appropriés. Degré de sensibilisation est en général modeste et nécessite donc des tests diagnostiques très sensibles. Substance médicamenteuse peut ne pas être directement allergisante (rôle des métabolites, des additifs, des contaminants éventuels) ou bien, sa responsabilité peut être imputée de façon abusive (responsabilité de la boisson ou de l’aliment ingérés avec le médicament). Le nombre de tests diagnostiques disponibles est limité et leurs résultats sont parfois d’une fiabilité discutable. L’exploration allergologique peut être demandée des années après la survenue de l’accident alors que la sensibilisation du patient s’est atténuée ou a disparu spontanément. Quel que soit le tableau clinique provoqué, la démarche diagnostique de l’allergie médicamenteuse est stéréotypée et commence toujours par une description précise de l’accident; un interrogatoire minutieux et par l’établissement des critères d’imputabilité : - imputabilité intrinsèque par l’interrogatoire, minutieux, policier, - imputabilité extrinsèque par une revue détaillée de la littérature. Parfois l’anamnèse est très évocatrice, mais dans de nombreux cas elle ne conduit qu’à soupçonner l’origine allergique. D’après P. Demoly Diagnostic de l’hypersensibilité allergique médicamenteuse 1. Les tests cutanés Tests cutanés à lecture immédiate : - Prick-tests puis, en cas de négativité, tests intradermiques. - Idéalement le médicament est utilisé sous sa forme injectable, des recommandations de concentrations donnant les meilleures sensibilités et spécificités ont été faites pour les βlactamines et les curares. Tests cutanés à lecture retardée : - Les patch-tests sont utiles pour le diagnostic des eczémas de contact et leur intérêt est en cours d’évaluation pour l’exploration de certaines toxidermies comme les exanthèmes maculo-papuleux. Un test positif avec une bonne corrélation clinique est en faveur de l’allergie médicamenteuse; Un test négatif ne peut conclure à une absence d’allergie. 2. Les tests biologiques Les dosages des IgM et des IgG anti-médicaments – – cytopénies médicamenteuses, réactions plus ou moins évocatrices de maladie sérique; test de Coombs et un test d'hémolyse in vitro (anémies hémolytiques induites par les médicaments), un dosage du complément et la recherche de complexes immuns circulants peuvent théoriquement également être réalisés. Le dosage des IgE spécifiques Tests d’activation cellulaire et dosages des médiateurs libérés Tests de prolifération et d’activation lymphocytaires 3. Les tests de provocation ou réintroduction D’après P. Demoly Malades Non malades Tests + VP FP Tests - FN VN Se Sp VPP VPN = = = = VP / VP+FN VN / VN+FP VP / VP+FP VN / VN+FN Théorème de Bayes VPP = p x Se p x Se + (1-p)(1-Sp) VPN = (1- p)Sp (1-p)Sp + p(1-Se) Hypersensibilité curares Pancuronium • Etudes GERAP entre 1er janvier 1997 et 31 décembre 2004 (2516 patients) – HSI non IgE médiée diagnostiquée dans 27.7% des cas – HSI IgE 72.2%, incidence de 1 pour 10 à 20 000 anesthésies • Curares : 58%, incidence 1/6500 anésthésies en France (Sux:33.4, Rocu:29.3, Atra:19.3, Vecu:10.2, Pancu:3.6, Miva:2.5, Cisatra:1.7) • Latex : 19.7% • AB : 12.9% • Morphiniques : 1.7% IgE Spécifiques curares Développement d’un RIA (Guilloux, JACI 1992) utilisant le para aminophenylphosphoryl-choline (PAPPC-RIA ). OH -CH2-NH-(O)-O-P-O-CH2-CH2-N+-(CH3)3 OTechnique 50 µl de sérum + gel PAPPC, incubation 3 h à température ambiante, rinçages tampon PBS-Tween, 50 µl anti- IgE marqué à l'Iode 125, incubation une nuit, rincages et comptage (%B/T) Sensitivity Sensitivity PAPPC-RIA PAPPC-RIA 100 (>0.8) 80 100 (>1.1) 80 60 60 Caractéristiques du PAPPC-RIA 40 20 40 20 0 0 20 40 0 60 80 100 100-Specificity PAPPC-RIA 0 20 40 Seuil 0.8 % B/T Seuil 1.1 % B/T Seuil 0.8 % B/T Seuil 1.1 % B/T n = 537 n = 537 n = 93 n = 93 60 80 100 100-Specificity p1 p2 p1 p2 p1 p2 p1 p2 Sensibilité 0.85 0.85 0.82 0.82 0.86 0.86 0.86 0.86 Spécificité 0.91 0.91 0.93 0.93 0.86 0.86 0.95 0.95 VPP 0.62 0.0009 0.66 0.001 0.53 0.0006 0.77 0.002 VPN 0.97 0.999 0.97 0.999 0.97 0.999 0.97 0.999 p1 = prévalence dans la population étudiée : 0.155 (83/537); consultation Allergo Anesthésie CHU-HEH p2 = prévalence estimée dans la population Française anesthésiée : 0.000095 (1/6500 x 0.62) Guilloux, Anesthésie et Allergie 2004 HO IgE curares O Auteurs Nombre Sensibilité Spécificité patients % % Guéant et al 27 Allergy 1991 Guilloux et al 31 66.7 87.9 VPP/VPN % 100 Techniques RAST Suxa SAQ-RIA 70 97 83 97 94/98 537 Allergie et Anesthésie, 93 82 86 93 95 66/97 77/97 Florvaag et al 65 38.5 67.7 96.3*-99.6** 69-93/91-94 CAP suxa 90*-95** 59-64/93-96 CAP Morphine 118 85 52 97 100 J Allergy Clin Immunol 1992 Guilloux et al John Libbey Eurotext 2004 Acta Anaesthesiol Scand 2005 Fisher et al Aneaesth Intensive Care 2000 97/84 100/66 RAST Suxa PAPPC-RIA Morphine-RIA PAPPC-RIA Morphine-RIA NMBDs-RIA *Contrôles atopiques **donneurs de sang 6ème enquête GERAP(1999-2000) 224 dosages /306 patients IgEs + 176 cas (78.6%) Chez 5 patients IgE + avec TC - H 7ème enquête GERAP (2001-2002) 193 dosages / 271 patients IgEs + 167 cas (86.5%) NCH3 HO Morphine Intérêt diagnostique du dosage des IgEs curares Permet de confirmer le type du mécanisme responsable. Cependant la présence d’IgE spécifiques dans le sérum n’implique pas nécessairement qu’ils soient responsables de la libération de médiateurs lors de l’administration du myorelaxants. L’incidence des sensibilisations est bien supérieure à la prévalence des accidents aux curares; Etude de Porri et col (Clin Exp Allergy 1999) 9.3% chez des patients consultant centre de santé Etude de Florvaag (Acta Anaesthesiol Scand 2005) en Norvège, 10% sensibilisation chez atopique, 5% chez donneurs de sang Le dosage des IgEs ne doit pas être réalisé à titre prédictif dans la population générale (très faible VPP due à la très faible prévalence des accidents aux curares). Leurs négativités permet avec des bonnes VPN d’éliminer ces molécules comme cause d’anaphylaxie peranésthésique. Table I. The distribution of IgE antibodies (IgE Ab), in parenthesis in percent of positive, to suxamethonium (SUX), morphine (MOR) and pholcodine (PHO) among serum samples from Norwegian patients. The 3 different samples are a group with an anaphylactic reaction considered to be due to NMBA (n=65; “Anaphylactics”), consecutive sera from high IgE antibody responder patients (n=301; “Allergics”; no samples were available for analyses with PHO) and from healthy blood donors (n=500; “Donors”). IgE Ab range kU/L 0.35 - 1.0 >1.0 - 3.5 >3.5 - 10 >10 - 35 SUX Anaphyl Actics 9 (36.0) 11 (44.0) 4 (16.0) 1 (4.0) MOR Allergics 6 (54.5) 4 (36.4) 1 (9.1) Donors 1 (50) 1 (50) 0 0 0 >35 - 100 0 0 0 >100 0 0 0 Sum 25 (38 .5) 11 (3.7) 2 (0.4) Anaphyl actics 6 (13.6) 9 (20.5) 16 (36.4) 12 (27.3) Allergics 11 (36.7) 11 (36.7) 4 (13.3) 4 (13.3) Donors 16 (64.0) 2 (8.0) 6 (24.0) 1 (4.0) 0 0 0 0 0 30 (10.0) 25 (5.0) 1 (2.3) 44 (67.7) Swedish patients 0% 0% 0/300 0/500 PHO Anaphyl actics 6 (14.3) 10 (23.8) 10 (23.8) 14 (33.3) 1 (2.4) 1 (2.4) 42 (64.6) E. Florvaag, S.G.O. Johansson, H. Öman, L. Venemalm, F. Degerbeck, T. Dybendal, M. Lundberg Acta Anaestesiol Scand 2005 Donors 11 (37.9) 10 (34.5) 6 (20.7) 3 (10.3) 0 0 30 (6.0) HO O Pholcodine stimulates a dramatic increase of IgE in IgE-sensitized individuals. A pilot study H NCH3 Florvaag et col. Allergy 2006 HO Morphine • • Etude précédente a montré relation entre consommation de pholcodine, prévalence d’une sensibilisation IgE dépendante à la PHO, MOR et SUX et l’anaphylaxie aux curares. Etude sur la production d’IgEs d’une exposition aux sirops contre la toux ou à des produits domestiques contenant des structures croisants avec PHO, MOR ou SUX. – 4 patients, dont l’auteur ayant des IgE PHO, MOR et SUX inclus dans protocole d’exposition à la PHO ou aux produits domestiques – 2 contrôles (1 atopique et 1 non atopique) O • • • Augmentation de 30 à 80 fois le taux d’IgEs chez les sujets O sensibilisés soumis à l’exposition de la Pholcodine. Pas d’effet de la codéine ou de la noscapine Pholcodine effet mitogène-like restreinte aux IgE ? N O H NCH3 HO Pholcodine Figure 1. Concentrations of serum IgE and IgE antibodies before and 4 and 8 weeks after cough syrup exposure. Individual values shown as dots and median values shown as bars. Statistical significances of changes within group are tested by Wilcoxon sign rank test. Some comparisons within the guaifenesin group contained insufficient numbers of untied pairs for statistical calculations (<5, marked §). Harboe T et col. Allergy 2007 ;62 :1445-1450 Pholcodine exposure raises serum IgE in patients with previous anaphylaxis to NMBAs. Tryptases Activation and secretion of α, β, and γ tryptases. Catalytically inactive protryptases in the endoplasmic reticulum (ER) follow regulated or constitutive secretory pathways. - β Tryptases processed by removal of the propeptide are assembled into catalytically active, heparin-stabilized tetramers and stored within the mast cell secretory granule, along with other preformed mediators. - γ Tryptases activated by propeptide removal remain membrane associated. -α Tryptases, which have a mutation preventing removal of the propeptide, are directly secreted, along with residual pro-β tryptase. On secretion, some mature β tryptases make their way to the bloodstream, where they are detected by tryptase immunoassays, along with secreted pro-α and pro-β tryptase. Caughey GH. J Allergy Clin Immunol. 2006 Intérêt du dosage de la tryptase Marqueur de réactions anaphylactiques – Des concentrations élevées transitoirement • Reflètent une activation mastocytaire (Fisher Br j Anaesth 1998; Payne, Anaesthesia 2004) mais tryptase n’est pas en elle même la cause du choc (Gaughey JACI 2006). • Des dosages séquentiels augmentent la sensibilité (73%) et la spécificité (98%) (Brown Emerg Med Ausralas 2004). • Taux corrélés à la gravité de la réaction et à l’hypotension (van der Linden JACI 1992) • Valeurs médico-légale en cas d’accident per-aneshésique • Peuvent être un argument de diagnostic post mortem si dosages réalisés à l’arrêt de la réanimation (Laroche IBS 1998; Petit Rev fr Allergol 1997) Marqueur de risque de réactions sévères – Des concentrations basales élevées indiquent un risque accru de réactions sévères (Haeberli Clin Exp Allergy 2003) Marqueur dans la mastocytose et les troubles néoplasiques hématologiques – Il serait particulièrement intéressant de disposer d’un dosage spécifique de β mature tryptase dans le cas d’anaphylaxie chez patient atteint de mastocytose (Florian Int Arch Allergy Immunol 2005) Penni G Hypersensibilité aux béta-lactamines • Les hypersensibilités à cette famille d’AB représentent la cause la plus fréquente d’allergie médicamenteuse (elles compliquent 0.7 à 10% des traitements par pénicillines) . • • Tous les types de réactions immunologiques peuvent être induits: – l’hypersensibilité immédiate HSI IgE médiée est la forme la plus courante, – viennent ensuite les HSR – Etude Bousquet PJ 2007, 210 patients entre 1996 et 2004; 36.7 % urticaire, 19.1 % anaphylaxie sans choc, 17.6 % anaphylaxie avec choc, 19.1 EMP. La reconnaissance du noyau lactame autant que le reste de la molécule, notamment les chaines latérales, explique l’hétérogénéité des réponses. IgEs béta-lactamines Auteurs Nombre de patients Sensibilité % Sp % Vega et col. Allergy 1994 54 allergiques à AX, bonne tolé tolérance PG (TC AX+ dans 63 %) 41 RAST AX-PLL Romano et col. Allergy 1997 30 allergiques diffé différentes pé pénicillines TC tous + 63 (résultats pas = entre Urticaire et Anaphylaxie RAST BPO-PLL, AXO-PLL et AMPO-PLL Blanca et col. Allergy 2001 19 (TC+, AXO et/ou BPO et/ou MDM) 29 (TC+, AXO) 26 (TC(TC-, mais TPO+) 53, 68 (74%) 41 10 38 31 (42%) Torres MJ et al, Allergy 2001 Allergy 2002 290 patients 203 (70.0%) TC+ 38 (13.1%) TCTC- CAP+ 49 (16.9%) TCTC- CAP - Sanz et col. Clin Exp Allergy 2002 58 allergiques bétalactamines, talactamines, TC tous + à au moins 1 dé déterminant Torres et col. Clin Ex Allergy 2004 70 allergiques bétalactamines, talactamines, A: TC +, CAP +/+/- (n= 53) B: TC -, CAP + (n=10) C: TC -, CAP -, TPO + (n=7) 96-100 Technique CAP AXO (c6), BPO (c1) CAP AXO, BPO CAP AXO, BPO CAP BPO (c1), CAP AXO (c6) 37.9 (Comparé TAB; 50) Association des 2; 65 86.7 (93.3) (TAB 50.9) 48.6 (TAB 60) (TAB 14) Association des 2; 65.7 TAB 91.3 44.3 CAP c1, c2, c5, c6, c7 CAP BPO (c1) CAP AXO (c6) RAST céfuroxime RAST céfaclor (c7) Gamboa et col J Invest Allergol Clin Immunol 2004 23 TC – (allergiques peni G, AXO, AMP) A: CAP + (n=5) B: CAP -, TPO + (n=12) C: CAP -, 2 ré réactions + (n=6) 21.7 (Comparé TAB; 39.1 CAST; 22.7) Association des 3; 60.9 86.7 (93.3 83.3) CAP c1, c2 CAP AXO (c6) CAP AMP (c5) Garcia-Aviles et col. J Invest Allergol Clin Immunol 2005 54 allergiques AX 7 allergiques peni G 6 cé céphalosporines TC tous + à au moins 1 dé déterminant 37.8 (comparé CAST; 47.7) 83.3 (83.3) CAP c1, c2 CAP AXO (c6) CAP AMP (c5) CAP céfaclor (c7) Fontaine C et al, Allergy 2007 15 (TC – TPO +) 15 (TC +) 15 contrôles (TC- TPO -) 6.7 (0- 25) 93.3 (85.7-100) 16.7 (12.5-25) 26.6 (0-50) CAP c1, c5, c6, c7 Mais attention beaucoup cephalosporines Intérêt diagnostique des IgEs béta-lactamines Sensibilité varie En fonction des TC • Si TC + (26.6 % pour Fontaine à 74% pour Blanca) • Si TC – (6.7% pour Fontaine à 42% pour Blanca) Dépend de la molécule en cause (moins performant pour céphalosporines) Dépend pour certains auteurs des signes cliniques • Pour Fontaine, meilleur VPP en cas d’anaphylaxie • Pour Romano, pas de différence entre urticaire et anaphylaxie Pour tous les auteurs, globalement très bonne spécificité de 85 à 100% Intérêt Diagnostic allergie médicamenteuse difficile, aucun test n’a une sensibilité suffisante (TC sensibilité environ 70%, Torres) d’où l’intérêt d’associer in vivo et in vitro. Pour médecin généraliste, dans situation clinique sérieuse VPP 100% (Fontaine 2007) Pour allergologue quand TC – (ce qui peut représenter environ 30% cas, les IgEs peuvent être positive dans environ 7 à 20%, même 40% ce qui peut éviter réalisation TPO, Fontaine 2007, Torres 2001, 2002, Gamboa 2004, Blanca 2001) Cytométrie en flux Principe: dénombrement et identification de chaque cellule au sein d’une population de cellules en suspension, en fonction de sa taille et de son rapport nucléo-cytoplasmique Suspension cellulaire Monodispersée par un flux laminaire (gaine liquidienne) à vitesse constante Défilement cellule par cellule (1500/sec) Système d’illumination Système de détection Analyse de la dispersion par des photodiodes Capture de la fluorescence émise par des photomultiplicateurs après redirection et sélection des longueurs d’ondes par des miroirs dichroiques et des filtres • • • faisceaux laser Absortion (taille, Forward Scatter channel) Diffusion (granulométrie, Side Scatter channel) Émission de fluorescence propre ou acquise (fluorochrome) Caractéristiques des marqueurs d’activation des basophiles CD63 CD203c Synonym Gp53 (LAMP-3) E-NPP3 Family Tetraspanins NPPs Resting basophils Barely detectable Constitutively expressed IgE-activated cells Upregulation maximum 25 to 30 min. Expressed at high density Bimodal expression* Associated with mediator release Upregulation maximum 10 to 20 min. Expression less prominent Unimodal expression** Not associated with mediator release Sensitive to IL-3 priming No Yes LAMP; lysosyme-associated membrane protein E-NPP; phyrophosphatase/phosphodiesterase agissant sur les ectonucleotides *Expression only on a subpopulation of cell **Expression in almost all cells Marqueurs d’activation des basophiles (TAB) myorelaxants Auteurs Patients Sensibilité % Spécificité % Techniques Abuaf et al J Allergy Clin Immunol 1999 33 NMBDs 29 contrôles 64 93 CD63 (Sgt)* Monneret et al Clin Immunol 2002 39 NMBDs 11+ 17 contrôles 54 100 CD63 (Sgt) Sudheer et al Anaeshesia 2005 21 NMBDs 10 contrôles 79/36/36 100 CD63 /CD203, HL (Sgt) Kvedariene et al Allergy 2006 47 NMBDs 40 contrôles atopiques 5 contrôles NA 36.6 85.7* *si accident <3 ans 93.3 CD63 (Sgt) Ebo et al Allergy 2006 14 Rocuronium 8 contrôles 91 100 CD63 (Sgt) *Sgt: sang total Marqueurs d’activation des basophiles (TAB), TLLeucotriènes (CAST): béta-lactamines Auteurs Patients Sensibilité % Spécificité % Techniques Sanz et al Clin Exp Allergy 2002 58 béta-lactamines (TC+ à au moins 1 béta-lactamine) 30 contrôles tolérants BL (TC-, TP-) 50 38 Si prévalence 3%; VPP=19% 93 87 CD63 (Leuco) CAP (#ns) 70 A: TC+, CAP+/- (n=53) B: TC-, CAP+ (n=10) C: TC-, CAP-, TPO+ (n=7) 40 contrôles BL (TC-, TP-) 49 44.3 51 60 14 91 Arnoux et al JACI 2004 35 40 contrôles 9 100 CD63 (Sgt) Gamboa et al J Invest Allergol Clin Immunol 2004 23 avec TC – (A:IgEs+, B;IgEs – TPO+, C:IgEs – et au moins 2 épisodes +) 30 contrôles tolérants BL (TC-, TP-) 39 23 (ns) 22 (ns) 93 83 87 CD63 (Leuco) CAST CAP Kvedariene et al Allergy Clin Immunol Int 2005 (cité par de Weck 2008) 22 29 contrôles 34 83 CD63 (Sgt) Garcia-Aviles et al J Invest Allergol Clin Immunol 2005 67 (TC+ à au moins 1 béta-lactamine) dont 54 AX, 7 Peni G et 6 céphalo 30 contrôles tolérants BL (TC-, TP-) 48 38 83 83 CAST CAP Erdmann et al Hautarzt 2005 (cité par de Weck 2008) 20 ? contrôles 35 nd CD63 (Sgt) Sanz et al Eur Ann Allergy Clin Immunol 2005 85 béta-lactamines 69 TC+ à au moins 1 BL 23 TC – (5 CAP+ 18 CAP-/TP+) 30 contrôles tolérants BL (TC-, TP-) 93.3 83.3 86.7 CD63 (Leuco) CAST CAP Torres et al Clin Exp Allergy 2004 50.7 47.7 36.7 39.1 22.7 21.7 Abuaf et al Clin Exp Allergy 2008 27 AX 20 contrôles dont 6 NIR AX 51.9 / 22.2 De Weck et al J Invest Allergol Clin Immunol 2009 181 Étude multicentrique (10 centres) 81 contrôles (tolérants BL dt 54 TP-) 48.3 39.3 28.3 Qd TC- 37%, 28% VPN=98% Gp53 (Sgt) CAP (#ns) Association IgEs et TAB Sen : 65 % Association IgEs et TAB Sen : 66 % Faible Sen peut être du au fait que seul AX testé 89 78.7 86.5 Association CAST et TAB Sen: 64 % Association IgEs, TAB et CAP Sen: 61 % CD203/CD63 Flow-Cast CD63 CAST CAP (Leuco) Algorithme de décision pour allergie béta-lactamines Clinical history and blood samples Prick with BPO/MDM/culprit drug Intradermal BPO/MDM/culprit drug - In vitro test - + + In vitro test + DPT with culprit drug - + - Allergic + Repeat evaluation in 2-4 weeks Non Allergic Torres et col. ENDA et EAACI, Allergy 2003, Short algorithm Marqueurs d’activation des basophiles (TAB), TLLeucotriènes (CAST) : AINS Auteurs Patients Sensibilité % Sp % Techniques Gamboa et al Allergy 2003 26 metamizol HSI selective 30 contrôles 42 52 100 90 TAB CD63 CAST Gamboa et al Clin Exp Allergy 2004 60 ASA, Para, et AINS HSI 30 contrôles 43.3 ASA (ASA + Diclo =58.3) 11.7 Para 15 Metamizol 43.3 Diclo 54.8 Naproxen 100 (93.3) 100 100 93.3 74.1 TAB CD63 buffy coat Sanz et al Int Arch Allergy Immunol 2005 60 aspirine et/ou AINS 30 contrôles Aspirine 41.7 21.6 Paracétamol 11.7 11.6 Métamizol 15 10 Diclofenac 43.3 18.3 Naproxen 54.8 100 82.1 100 96.4 100 92.9 93.3 85.7 74.1 70.4 TAB CD63 CAST Kvedariene et al Allergy Clin Immunol Int 2005 (cité par de Weck 2008) 15 10 contrôles 25 80 CD63 Erdmann et al Hautarzt 2005 (cité par de Weck 2008) 20# AINS ? contrôles 30 nd CD63 De Weck et al J Invest Allergol Clin Immunol 2009 140 (11 centres) 136 contrôles ASA, Diclofenac, Naproxen 57% + à de multiple AINS 16% totalement – 27% + à 1 seul AINS 9 47-91 TAB (leuco ou buffy coat) CAST Malbran et al Clin Exp Immunol 2007 14 diclofenac HSI 12 contrôles normaux 1+/14 avec 1µg/ml 1+/13 avec 10µg/ml Gomez et al Clin Exp Allergy 2009 51 pyrazolones (TC+ ou au moins 2 épisodes +) HSI selective 56 contrôles, tolérants avec TP- 55, si TC + 86, si TC- 33 86 TAB CD63 sgt Rodriguez-Trabado et al Allergy Asthma Proc 2008 43 HSI AINS 29 contrôles 43 100 TAB CD63 sgt BAT + CAST =76% 66.7 48.3 64 93.3 60 CD63sgt Intérêt diagnostique du BAT et du dosages des leucotriènes Pour curares: sensibilité égale ou supérieure à celle des IgEs (dépendrait du délai entre accident et test; Kvedariene 2006). Peut permettre d’accéder aux réactivités croisées, ce qui n’est pas possible avec les IgEs. Chez patients allergiques aux bétalactames, BAT meilleur valeur diagnostique que CAP (40-50% versus 30-40%) Test de libération des sulfidoleucotriènes semble le moins performant. Mais différences dans techniques CD63 ou CD203 avec ou sans Il3, concentration médicaments peut varier d’un facteur 10 à 1000, Préparation des cellules, leucocytes, buffy coat ou sang total, Différences dans nombre de molécules testées Différents délais entre réactions et tests. Négativation IgEs et TAB Comparison of radioallergosorbent test and basophil activation test survival analysis during a follow-up period of 4 years. Fernandez TD et al. Allergy 2009 Mise en évidence de LyT spécifiques mémoires du médicament Test de transformation lymphoblastique Utilisation de thymidine tritiée Mesure globale de la prolifération cellulaire incluant la prolifération de toutes les cellules et notamment les LyT et LyB. Mesure de la prolifération par incorporation du CFSE* fluorescent Utilisation de la décroissance de la fluorescence en fonction de la division cellulaire Permet de caractériser le phénotype des cellules proliférantes en couplant avec d’autres marqueurs membranaires en utilisant la cytométrie en flux. Elispot IFN-γ *Carboxyfluorescein diacetate succinimidyl ester se fixe aux protéines cytoplasmiques Elispot Figure 1. Standardization of the penicillin-specific IFN-γ ELISPOT assay. (A) Purified PBMC (5 × 105 in 100 µl) from a nonallergic control individual (a) and from an amoxDTH patient (b,c) were cultured for 24 h with 1 mg/ml amox (a,b) or medium alone (c) in 96 well ELISPOT plates. The figure shows plate wells in which each spot represents an IFN-γ secreting cell. The results are expressed as the mean number of IFN-γ SFC/106 PBMC in triplicate wells. From Roziere Allergy 2009 TTL et Elispot Figure 2. Analysis of amoxspecific T cells using the LTT and the IFN-γ ELISPOT assays. Peripheral blood mononuclear cells from amox-DTH, amox-tolerant and amox-IHS patients were cultured in the presence of either amox or the control antibiotic ceftriaxon in two parallel experiments for LTT (A) and ELISPOT (B) assays. From Roziere Allergy 2009 Figure 3. Correlation between the proliferative response of PBMC (LTT) and the numbers of amox-specific T cells (ELISPOT). Comparison of the stimulation index in the LTT assay to the frequency of IFN-γ SFC in the ELISPOT assay showed a partial but positive correlation (R = 0.54; Pearson linear correlation coefficient) with a two-tailed P-value of 0.008. Tests cellulaires : LTT et IFN-gamma ELISPOT Auteurs Patients Nyfeler et al Clin Exp Allergy 1997 923 (dont 31% peni) A:100 (p>0.9) (78% peni) D:102 (p<0.1) (75% AINS) B+C:721 (0.1<p<0.9) Luque et al Allergy 2001 50 bé bétata-lactamines 31IR (TC+77%, RAST+ 71%) 19 NIR (IDR+37%, (IDR+37%, RAST + 0%) 28 contrôles TCTC- RASTRAST- Schnyder et al Clin Exp Allergy 2000 Sen % Sp % Technique LTT 78 (74.4) 14.7 42 85 62 64.5 57.9 7.1 92.8 12 NIR peni ou Amox (Patch + 75%) 8 contrôles 83 100 Sachs et al Clin Exp Allergy 2002 13 (patch test + 55%) 72 Rozieres et al Allergies aux médicaments. Tests immunobiologiques JLEurotext 2006 48 Amox 22 NIR (patch tests +) 11 NIR (patch tests -) TPO – 15 contrôles IR Khalil et al Eur Cytokine Netw 2008 18 Amox 12 contrôles 92 LTT Meilleur valeur diagnostique que IDR en cas NIR* Délais + >10 ans LTT LTT, LTT + ELISA IL-5 LTT ELISPOT IFN-gamma 68 91 0 27 85 95 80 100 ELISA cytokines IL-2, 5 IFN-gamma *Confirmation par Padial (clin Exp Allergy 2008) des mauvaises sensibilités TC (9%) pour NIR Intérêt diagnostique du LTT et de l’ELISPOT-cytokines Prolifération cellulaire est nécessaire pour la production d’AC par lymphocyte B, elle n’est donc pas spécifique de NIR. Sensibilité du LTT moyenne (de 60 à 75%), mais meilleur que celle des TC (9% à 38% de Haan Allergy 1986, Romano Inter Arch Allergy Immunol 2002, 54% en cas d’exanthème maculo-papuleux aux aminopenicillines ) en cas de NIR. Spécificité bonne (85 à 100%) Les cellules proliférant ne sont pas nécessairement les cellules effectrices de la réaction. Amélioration récente avec détection de différentes cytokines (soit par dosage dans les surnageant de culture, soit par des techniques ELISPOT) permettant d’augmenter la sensibilité (90%) et d’obtenir une analyse plus fine de la réponse immune. NIR différents mécanismes LT producteurs cytokines responsables inflammation intense LTh1 avec IFN-γ, TNF-α ; Type IVa LTh2 avec IL-5, IL-4, IL-13 ; Type IVb LT cytotoxiques détruisant cellules couche perforines/granzymes ou Fas/Fas-Ligand ; IVc basale épidermique par voie Conclusion Le diagnostic de l’hypersensibilité allergique médicamenteuse est un problème difficile qui est basé sur l’histoire clinique, les TC et un nombre limité de tests in vitro validés par de grandes séries. La sensibilité de ces tests tant in vivo qu’ in vitro n’est pas de 100% et le recours aux tests de provocation est parfois nécessaire. De nouveaux outils diagnostics sont développés, notamment dans les réactions retardés et semblent très prometteurs. Encore beaucoup de standardisation et de validation à faire.