Les groupes de presse misentsurlenumérique Le vélo a

CONSULTATION
Mgr Morerod rêve
de redécouper
le diocèse > 8
FRIBOURG
BASKETBALL
La nouvelle
patinoire prend
du retard > 11
Les Mladjan,
du talent plein
les mains > 26
SAMEDI 2/DI 3 MAI 2015 | No 176 • 144e année | Samedi Fr. 3.70 | Semaine Fr. 2.70
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JA 1700 Fribourg 1
CAHIER MAGAZINE > 27 À 35
Küng radieux sous la pluie
FRANÇOIS BERTIN
CYCLISME • Le Thurgovien
La Suisse peinte
avec élégance
Le volet suisse de la collection Pierre Arnaud est
exposé à Lens (VS). Des
sujets éclectiques toujours
> 27
traités avec finesse.
ALLEMAGNE
Dachau, le camp
aux 2720 prêtres
Le camp de la mort de Dachau
a été libéré il y a 70 ans. La
Pologne demande la reconnaissance de ses 868 prêtres
morts en déportation.
>5
PARTAGE DE POSTE
Diriger en duo,
ça fonctionne?
Adèle Thorens et Regula Rytz
dirigent en tandem les Verts
suisses. Elles évoquent leur
jobsharing en prévision d’un
colloque lundi à Fribourg. > 7
CHABREY
Stefan Küng laisse éclater sa joie sur le boulevard de Pérolles: le premier grand succès de sa carrière sur route. KEYSTONE
Les naturistes
indésirables
Les autorités de Vully-les-Lacs
interdisent le naturisme sur la
plage bucolique de Chabrey,
connue pour être fréquentée
par des baigneurs nus. > 17
SOMMAIRE
PMU
Cinémas
Radio-Télévision
Sudoku
Jeux et mots croisés
Avis mortuaires
16
22
34
35
35
24/32/33
de 21 ans a réalisé une belle démonstration de puissance pour
remporter la quatrième étape du
Tour de Romandie à Fribourg. Le
plus jeune coureur de l’épreuve a
joué le coup tel un vieux brisquard à 33 km de l’arrivée. Une
tactique payante et qui ne doit
pas grand-chose à la chance.
«J’avais reconnu cette étape la
semaine passée car je pensais
qu’une échappée pouvait aller
au bout», expliquait le cycliste
de la formation BMC. «Quand
j’ai vu les conditions météo, je
me suis dit que c’était vraiment
possible. Dès le départ, je me
suis mis devant et j’ai pris la
première échappée, c’était la
bonne.» Malgré la pluie, les
spectateurs fribourgeois ont apprécié le spectacle et ovationné
le vainqueur suisse.
> 19/21
Les groupes de presse Le vélo a aussi le vent
misent sur le numérique en poupe à Fribourg
MÉDIAS • En deux ans et demi, les
deux géants de la presse Tamedia et
Ringier ont investi 840 millions de
francs dans l’achat de sites internet
commerciaux, dont 390 millions
pour le seul portail d’emploi jobs.ch
ou encore 240 millions pour le site
de vente en ligne ricardo.ch. Autant
d’investissements qui ne profiteront
pas à la presse écrite. Le syndicat Impressum s’en inquiète.
>3
KEYSTONE
LOISIRS • Le marché du vélo est en
plein essor, dans le canton comme
en Suisse. Dans les magasins spécialisés, les vendeurs sont à la bourre
en ce début de saison. L’engouement
pour la petite reine s’est encore renforcé ces dernières années. En tête
des ventes, les VTT. Mais les vélos
électriques ont aussi la cote. Analyse
du marché alors que le Tour de Romandie passe par Fribourg.
>9
A. OLIVIERI
EXPOSITION
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PLAGE DE VIE
L’Everest des problèmes de son âge
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La vie est ponctuée de petites victoires. Prenez le cas
d’Hector. A trois ans ce petit gaillard espiègle comme pas
deux s’attaque au mont Everest des problèmes de son âge:
une face nord en forme de cuvette des WC. Hourra! Même
son papa n’y croyait plus devant son absence d’intérêt pour
la chose. Il se voyait déjà expliquer à son fils adolescent des
trucs alambiqués pour enlever discrètement son Pampers
lorsqu’il se retrouvera avec une fille… Et puis non, finalement, notre petit héros a décidé tout seul que «maintenant
ça suffit»! Après deux semaines d’ascension et quelques
accidents, Hector a enfin planté son drapeau au sommet. Il
en est tellement fier qu’il ressent le besoin de le dire à tous
ceux qu’il croise. Les grands-parents, les voisins, les filles de
la crèche, la boulangère du quartier: tout le monde est au
courant. «Papa, toi tu diras aussi à ton chef François?» «Euh
oui mon bonhomme, si tu veux. Tu veux pas que je l’écrive
dans le journal non plus?» «Ah oui alors!» Voilà mon fils,
c’est chose faite. Papa est fier de toi. OW
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LA LIBERTÉ
LE FAIT DU JOUR
SAMEDI 2 MAI 2015
3
MÉDIAS En deux ans et demi, Tamedia et Ringier ont investi 840 millions de francs dans l’achat
de sites internet commerciaux. Des affaires juteuses qui ne profiteront pas au journalisme.
Deux éditeurs avides de numérique
PIERRE-ANDRÉ SIEBER
Chercher une bonne affaire sur autoscout24.ch, vendre un meuble sur Anibis
ou organiser un rendez-vous sur Doodle?
Les sites de petites annonces en ligne et
autres services cartonnent. Les géants de
la presse suisse Tamedia et Ringier ont
flairé la bonne affaire. Voilà pourquoi ils se
sont lancés dans une acquisition effrénée
de ces plateformes numériques pour environ 840 millions de francs en deux ans et
demi, estime la NZZ.
Dans leurs résultats annuels, la rhétorique est bien rodée. Tamedia a «continué à
renforcer son activité numérique». Son alter
ego Ringier a réalisé «un tiers de son chiffre
d’affaires dans le secteur du digital». Les acquisitions de sites commerciaux en ligne
sont soigneusement mises en évidence
alors que chez Tamedia, le secteur «print»
représente encore deux tiers du chiffre d’affaires et plus de la moitié chez Ringier.
«Quand on est coté en bourse comme
Tamedia, on dépend du regard des actionnaires et des analystes», éclaire Tibère Adler, directeur romand du laboratoire d’idées
Avenir Suisse, ancien directeur général du
groupe Edipresse (éditeur jusqu’en 2011 de
la «Tribune de Genève», «24 Heures», «Le
Matin», «Le Temps») et ancien membre du
conseil d’administration de Tamedia. «Ce
regard est influencé par les résultats obtenus dans le digital, d’où la mise en avant
dans les rapports annuels des groupes de ce
secteur.» La bourse ne croyant plus à la production de journaux en version papier, plus
le pourcentage de digital dans les marges et
dans le chiffre d’affaires est important, plus
le groupe concerné est crédible aux yeux
des investisseurs.
240 millions pour Ricardo
Mais les sites d’annonces en ligne se
paient cher. Acquis en février, ricardo.ch,
avec son pendant Autoricardo, a coûté la
bagatelle de 240 millions de francs à Tamedia. Dans ses mains, le groupe de
presse zurichois possède désormais une
quinzaine d’entités (Doodle, Homegate,
jobs.ch, Trendsales ou Zattoo). La dernière
en date est une boutique de vente de vêtements en ligne, stromberg.ch. S’y ajoutent
des participations à l’instar de 20% du capital Hotelcard qui propose à ses clients des
offres de chambres d’hôtel. Ou encore 31%
avec Swisscom dans Local.ch, autre candidat sérieux pour la domination du marché
des petites annonces en ligne.
Tamedia ne donne pas le détail de son
shopping numérique mais concède avoir
investi «plusieurs centaines de millions de
francs» depuis 2004. Le groupe de Michael
Ringier a dépensé quant à lui durant ces
dernières années plus de 800 millions
dans le digital, y compris pour s’offrir des
sites de petites annonces (Scout24, anibis.ch, DeinDeal ou ideecadeau.ch).
Lorsque l’ardoise est vraiment trop salée, comme pour jobs.ch qui a coûté
390 millions de francs, l’achat en commun
ne gêne pas. Les deux se sont partagé l’addition. Mais les affaires sont les affaires.
Tamedia possède Autoricardo et Car4you
Acquis en février, le site d’annonces en ligne Ricardo.ch a coûté la bagatelle de 240 millions de francs à Tamedia. KEYSTONE
qui concurrencent directement Autoscout24 de Ringier dans la branche de la
vente d’autos en ligne, une poule aux œufs
d’or payée 200 millions.
d’emploi entraient dans le compte d’exploitation global de l’entreprise. Les bénéfices
finançaient le journalisme. «Pendant des
décennies, le journalisme était au cœur des
entreprises de médias parce que
la rédaction et son offre rédactionnelle en faisaient partie intégrante», ajoute Tibère Adler. «Aujourd’hui, Tamedia et Ringier séparent complètement les marchés
TIBÈRE ADLER du «print» et du numérique. La
rentabilité de ces sites d’e-com«Ces acquisitions font tout à fait sens merce n’ira absolument pas nourrir le déveéconomiquement même si elles sont coû- loppement des activités journalistiques.»
teuses», analyse Tibère Adler. «La conséquence de cette stratégie est la diminution Le «print» doit se financer seul
des moyens pour développer les médias traLe grand patron Michael Ringier l’a
ditionnels voire les sites web d’information lui-même rappelé récemment dans les codont ces grands groupes sont propriétaires.» lonnes de l’«Argauer Zeitung»: «Das PuLa conséquence de cette politique, blishing-Geschäft muss selber finanzieren
c’est un divorce programmé entre les en- können – und das tut es bei Ringier». En
treprises de médias et le journalisme. Une résumé, il confirme ce que constate Tibère
rédaction n’est pas indispensable pour Adler: le secteur des journaux doit pouvoir
l’exploitation des plateformes d’annonces se financer lui-même, comme c’est le cas
en ligne. «Avec cette logique, il n’y a plus chez Ringier. Punkt Schluss.
Chez Tamedia, on est plus nuancé.
aucune tentative d’innovation dans le
«Grâce à nos médias numériques, affijournalisme», déplore Tibère Adler.
Les acteurs historiques de la presse chant des taux d’audience élevés, nos ofsuisse sont en train de muter. A l’époque, les fres numériques et commerciales peuvent
revenus des annonces immobilières ou toucher des clients», répond Patrick Mat-
«Il n’y a plus
d’innovation dans
le journalisme»
they, responsable de la communication.
«Les pages d’annonces ne retrouvent plus
nécessairement le chemin des quotidiens
imprimés, mais tous contribuent néanmoins ainsi au succès de chaque offre.»
Autant de dépenses des groupes de
presse dans le shopping digital obligentelles à un certain serrage de ceinture pour
le «print»? Ringier a stoppé cette année la
production du magazine Edelweiss. Tamedia s’est défait l’an passé de ses parts dans le
journal «Le Temps» pour 9,2 millions de
francs. Rien à voir avec les montants dépensés dans le numérique. «Il y avait aussi d’autres raisons mais il est clair que ce groupe,
propriétaire de nombreux journaux en
Suisse romande, ne voulait pas s’encombrer d’un demi-journal supplémentaire,
l’autre part de l’actionnariat étant aux
mains de Ringier», ajoute Tibère Adler. «Il
ne pouvait de toute façon pas être aussi rentable que les plateformes de vente dans lesquelles le groupe investit en masse.»
De leur côté, Tamedia et Ringier
contestent en chœur. «Cette vente n’a pas
de lien direct avec les investissements
dans le secteur digital», précise Patrick
Matthey. Et d’ajouter que le cœur du métier reste l’édition, le journalisme indépendant et les plateformes d’annonces. I
La Suisse n’est pas faite pour les géants
A vouloir naviguer dans l’océan numérique,
les entreprises de presse suisses ont-elles le
tirant d’eau nécessaire? Notamment lorsqu’il
s’agit d’affronter Google ou Yahoo? «Au travers du rendement des sites d’annonces
d’emploi en ligne comme jobs.ch ou d’annonces immobilières tel homegate.ch, on
voit que les leaders locaux ont résisté aux
grands acteurs mondiaux», observe Tibère
Adler. «Ce n’était pas forcément gagné au départ. Jobs.ch est le leader suisse incontesté de
l’emploi en ligne. Mais la grande plateforme
américaine monster.com, très présente sur
de nombreux marchés internationaux, n’a jamais percé en Suisse.»
Plus un site devient connu, plus il prend de valeur. VINCENT MURITH
Il faut dire que la Suisse n’est pas un marché
facile pour les géants. «Notre pays n’est pas
un marché clé pour les grandes entreprises
mondiales parce qu’il est petit et trilingue»,
affirme Tibère Adler. «Cela dit, si Google s’intéresse vraiment à votre marché et met le paquet, vous aurez des problèmes.»
Le marché des plateformes numériques
exige aussi une grande sagacité. «A moyen
terme, les plateformes rachetées par Tamedia
et Ringier ne posent pas de problèmes parce
qu’elles sont très rentables et leur modèle d’affaires est éprouvé», ajoute le patron romand
d’Avenir Suisse. «Mais, dans les 5 à 10 ans, on
ne sait pas s’il y aura d’autres innovations qui
bouleverseront complètement le marché.
Dans le domaine des offres d’emploi, des réseaux comme Linkedin pourraient devenir un
des premiers prestataires d’emploi en ligne
dans le monde.» PAS
Impressum
s’inquiète pour
les journaux
La question se pose de plus
en plus dans la profession.
Qui va encore investir dans le
journalisme? Dans une résolution, le syndicat Impressum
vient de demander aux entreprises de médias que les bénéfices issus des activités numériques soient réinvestis
dans le journalisme.
«Ce serait justifié économiquement, parce que les
grandes maisons de médias
utilisent aussi les gains provenant des médias journalistiques afin d’acheter les plateformes numériques comme
ricardo.ch ou jobs.ch», fait remarquer le syndicat.
A cause de la forte rentabilité
de l’e-commerce qui
contraste avec la difficulté de
trouver un modèle viable
pour l’information print et online, le corps de métier historique de ces entreprises
pourrait être remis en question. «Elles pourraient lâcher
les activités journalistiques
pour se consacrer à des activités plus rentables», conclut
Xavier Studer, spécialiste
multimédia. «Le risque est
réel.»
Consultant et ancien membre de la direction de Tamedia, Kurt Zimmermann prédit
quant à lui que les activités
numériques représenteront
pour Tamedia et Ringier dans
quelques années entre 70 et
80% du chiffre d’affaires
contre 30% aujourd’hui.
PAS
4
LA LIBERTÉ
INTERNATIONAL
SAMEDI 2 MAI 2015
Violents heurts à l’inauguration
EXPO UNIVERSELLE • Des opposants ont fait parler la violence dans les rues de Milan hier,
journée d’ouverture de la manifestation. Un point noir après des mois de chantier frénétique.
L’Exposition universelle de Milan a
ouvert hier ses portes pour six mois de
débats et de festivités autour de l’agriculture et de l’alimentation. Les premiers visiteurs ont découvert quelque
80 pavillons rivalisant d’inventivité
architecturale.
Mais cette journée inaugurale a été
ternie par de violents incidents qui ont
éclaté hier après midi en ville de Milan
entre la police et des dizaines d’opposants à l’Expo 2015, selon des journalistes de l’AFP. Les manifestants ont
saccagé des dizaines de magasins et de
voitures et jeté pierres et cocktails molotov sur la police, qui a répliqué avec
des gaz lacrymogènes.
Une journaliste de l’AFP a vu une
agence bancaire en feu et sur le mur de
laquelle avait été inscrit: «Vous nous
plumez, aujourd’hui vous payez.» Sur
le parcours, certains ont tagué «Expo
= mafia» sur un restaurant McDonald,
l’un des partenaires de l’exposition.
Les «No Expo» dénoncent un gaspillage d’argent public et le recours aux
travailleurs précaires et aux volontaires
à l’Expo. Les organisateurs disent avoir
réuni près de 30 000 manifestants, un
chiffre difficile à confirmer dans la mesure où la police italienne ne donne jamais d’estimation.
Nombreux bémols
Freiné par de retentissants scandales de corruption, le chantier a accumulé les retards, et les ouvriers s’y sont
relayés presque 24 h/24 depuis plusieurs mois. Mais hier matin, les allées
étaient dégagées et tous les pavillons
étaient ouverts au public.
Toutefois, tous ne fonctionnaient
pas encore à plein régime et beaucoup avaient encore des détails à régler. Dans un grand déploiement de
forces de l’ordre, les abords du site
semblaient encore problématiques:
un grand flou régnait sur les accès en
voiture et la billetterie pour les imprévoyants était terriblement lente. Mais
UN 1ER MAI MOUVEMENTÉ
À ISTANBUL
FÊTE DU TRAVAIL La police
turque a mobilisé canons à eau
et gaz lacrymogène pour disperser une manifestation d’un
millier de personnes à Istanbul
pour le 1er mai. Comme les
années précédentes, la police
turque est intervenue pour disperser des manifestants qui
souhaitaient célébrer le 1er mai
sur l’emblématique place
Taksim, décrétée zone interdite par le gouvernement
islamo-conservateur. Les
forces de l’ordre ont utilisé la
manière forte pour repousser
le millier de personnes rassemblées dans le district de
Besiktas, non loin de Taksim.
Des échauffourées ont ensuite
brièvement opposé la police à
des petits groupes de militants
d’extrême gauche. ATS/AFP
L’ONU CRAINT UN ARRÊT
DE L’AIDE HUMANITAIRE
YÉMEN Le Conseil de sécurité
de l’ONU a échoué hier à se
mettre d’accord sur un projet
russe réclamant des pauses
humanitaires dans la guerre au
Yémen, où la pénurie de carburants menace sérieusement
la distribution d’aide. L’ONU
appelle à épargner les hôpitaux, dans lesquels la situation
est particulièrement critique.
Après cinq semaines de
guerre, le programme d’assistance aux civils envisagé par la
coalition arabe conduite par
l’Arabie saoudite ne s’est pas
matérialisé en raison de la
poursuite, voire de l’intensification des opérations
militaires. ATS/AFP
L’attente de Renzi
«Aujourd’hui, l’Expo est une réalité.
Ce n’est pas encore un pari gagné, nous
avons six mois pour le gagner, mais c’est
un défi que nous pouvons relever», a
lancé peu après le chef du Gouvernement italien, Matteo Renzi lors de
l’inauguration officielle. Il régnait encore une certaine fébrilité après des
mois d’un chantier frénétique.
«Ces prochains mois, le monde va
pouvoir goûter l’Italie. Goûter ses spécialités, ses produits typiques, mais
surtout le profond désir que notre pays
a d’écrire une page d’espérance», a-t-il
insisté dans le vaste théâtre en plein air
de l’Expo.
EN BREF
LE LAPSUS RÉVÉLATEUR
DE DAVID CAMERON
Les manifestants ont saccagé des dizaines de magasins et de voitures hier à Milan. Nicolas Bideau, directeur de Présence Suisse
(en bas à gauche), avait fait le déplacement à l’inauguration. Dès l’ouverture, les visiteurs à la découverte du stand français. KEYSTONE
les visiteurs semblaient ravis dans
l’ensemble.
Quelque 140 pays participent à
l’événement qui s’étendra jusqu’à fin
octobre sur un million de m2 avec pour
thème officiel «Nourrir la planète,
énergie pour la vie».
Pavillon suisse à l’heure
La Suisse a officiellement ouvert
son pavillon et ses quatre tours en
forme de silos, remplies d’eau, de sel,
de pommes séchées et de café. L’inauguration s’est faite en présence de Nicolas Bideau, directeur de Présence
Suisse, Dante Martinelli, commissaire
général pour la Suisse à Expo Milan
2015, et Giancarlo Keller, ambassadeur
de Suisse à Rome.
Côté français, trois ministres (Agriculture, Affaires étrangères et Ecologie)
ont inauguré dans la matinée un pavillon monumental en épicéa du Jura.
Le projet veut présenter le savoir-faire
de l’Hexagone et honorer le «repas
français» consacré par l’Unesco.
Quelque 20 millions de visiteurs
sont attendus – et 10 millions de billets
déjà vendus selon le gouvernement –
pour cet événement dont l’Italie espère énormément en termes d’image
et de relance économique. Le pays attend des retombées de 10 milliards
d’euros, dont 5 milliards pour le tou-
risme, dont l’essentiel profitera à Milan
et à la Lombardie.
Trop de multinationales
La mise en œuvre du projet a cependant suscité de nombreuses polémiques
dans le pays. Outre les scandales et les
retards, certains se sont émus de la présence marquée de grandes multinationales de l’agroalimentaire parmi les
sponsors et partenaires.
Dans un message vidéo lors de
l’inauguration, le pape François a également plaidé pour que cette Expo soit
l’occasion d’en finir avec le «paradoxe
de l’abondance» qui conduit plus au
gaspillage qu’à la solidarité. ATS/AFP
ROYAUME-UNI Le premier
ministre britannique David
Cameron s’est attiré hier une
pluie de critiques après un
malencontreux lapsus: il a
déclaré que les législatives du
7 mai constituaient un
«moment décisif pour sa carrière», avant de se reprendre
pour évoquer l’intérêt du
«pays». M. Cameron était en
déplacement de campagne à
Leeds. C’est au cours d’une
séance de questions-réponses
que la langue de M. Cameron,
candidat à sa réélection, a
fourché. Selon un sondage
paru jeudi, le Parti conservateur (Tories) de David Cameron avait une légère avance de
5% sur le Parti travailliste à
sept jours du scrutin. ATS
SÉISME AU NÉPAL
Un secouriste fribourgeois à Katmandou
PARIS
Des Femen pour Marine Le Pen
Le discours de Marine Le Pen,
point d’orgue du traditionnel
rassemblement du Front national à Paris à l’occasion du
1er mai, a été interrompu hier
par l’irruption de trois «Femen».
Les militantes féministes ont
crié «Heil Le Pen!». Un peu plus
tôt, c’est Jean-Marie Le Pen,
père de Marine et fondateur du
FN, qui a perturbé le rassemblement. Il s’était en effet invité à
la tribune juste avant le discours de sa fille. Il a suscité les
applaudissements et un sourire
crispé de sa fille. ATS/KEYSTONE
Président de la section suisse du
Groupement d’intervention et de
secours (GISS), le Fribourgeois
Yves Steiger (46 ans, PHOTO DR) fait
partie d’une équipe de recherche
de neuf personnes active à Katmandou depuis lundi. Selon le secouriste, après deux ou trois jours
de flottements, la coordination
des recherches par l’ONU est efficace. «Dès notre arrivée, nous
nous sommes inscrits à l’aéroport
avec notre équipe», témoigne-t-il
au téléphone. «Le coordinateur
de l’ONU nous assigne les missions et nous lui rendons compte
de nos recherches chaque soir.»
L’équipe de recherche du Fribourgeois opère dans un secteur
très touché du centre de la capitale népalaise. «Hélas, jusqu’à
présent, nous n’avons pas retrouvé de personne vivante», déplore Yves Steiger. «Plus le temps
lée est soigneusement marquée et
les emplacements sont communiqués au coordinateur de l’ONU.
«La ville est fractionnée en une
dizaine de secteurs», explique le
Fribourgeois. «Les recherches se
font avec des chiens et des appareils d’écoute renforcée.» Mais
parfois, c’est l’odeur des cadavres
qui guide les secouristes vers une
funeste découverte.
passe, plus les chances s’amenuisent. Nous avons extrait deux
corps sans vie depuis le début de
notre mission.»
La progression de l’équipe du
GISS dans le secteur assigné est
systématique. Chaque zone fouil-
Avant le séisme au Népal, le
Fribourgeois était intervenu à
Haïti en 2010 à Port-au-Prince.
L’épicentre se trouvant près de la
capitale haïtienne, les destructions qu’il avait vues étaient plus
importantes qu’à Katmandou,
même si celles-ci sont impressionnantes. La mission du GISS
s’achève ce week-end et la rentrée en Suisse est prévue lundi.
PIERRE-ANDRÉ SIEBER
Déjà 6200 morts
Plus de 6200 personnes ont
trouvé la mort dans le séisme
survenu au Népal, selon le dernier bilan hier. Les survivants,
craignant de nouvelles
répliques et la puanteur des
cadavres, ont du mal à rentrer
chez eux. De premiers chiffres
sont articulés sur le coût de la
reconstruction.
Selon l’ONU, 600 000 maisons
ont été détruites ou endommagées. Le Népal va avoir besoin
d’au moins deux milliards de
dollars pour reconstruire habitations, hôpitaux, bâtiments
administratifs et historiques, a
déclaré le ministre des
Finances, Ram Sharan Mahat. Il
a appelé à l’aide les donateurs
internationaux. ATS/REU/AFP
LA LIBERTÉ
INTERNATIONAL
SAMEDI 2 MAI 2015
Dachau,le camp aux 2720 prêtres
ALLEMAGNE • Le camp de concentration de Dachau, près de Munich, a été libéré il y a
70 ans. La Pologne demande la reconnaissance de ses 868 prêtres morts en déportation.
PASCAL FLEURY
Il y a 70 ans, le 29 avril 1945, la 45e division d’infanterie de la Septième Armée
américaine libérait le camp de concentration de Dachau, à 17 km au nordouest de Munich. Les soldats découvraient, totalement stupéfaits, des
milliers de détenus entassés dans des
baraquements insalubres, la plupart
dans un état de maigreur épouvantable, ainsi que des fosses communes où
étaient entassés des monceaux de cadavres. Le camp «modèle» du Troisième Reich, qui avait été inauguré déjà
en mars 1933 par Heinrich Himmler, a
enregistré plus de 200 000 prisonniers
issus de trente pays, dont 30 000 au
moins sont morts sur place.
Des commémorations officielles de
la libération de ce sordide camp de la
mort auront lieu ce dimanche, en présence de la chancelière allemande Angela Merkel. Mais cette semaine déjà,
une forte délégation de l’Eglise catholique polonaise s’est rendue sur place
pour se souvenir de ses «prêtres martyrs». C’est que Dachau était le lieu
d’internement de tous les prêtres arrêtés par les nazis, en application d’un
accord arraché au Reich par la diplomatie vaticane, impuissante en revanche à empêcher leur déportation.
Baraques de prêtres
C’est ainsi qu’entre 1938 et 1945,
2720 prêtres, religieux et séminaristes,
issus pour plus de la moitié de Pologne,
les autres d’Allemagne, France, Tchécoslovaquie, Hollande, Belgique, Italie,
Luxembourg ou de Yougoslavie, ont été
regroupés dans trois baraques de Dachau. Comme les autres prisonniers, ils
ont souffert de la faim, du froid, des
maladies, du travail harassant, des
coups des kapos et des expériences
médicales. Au moins 1034 d’entre eux,
dont 868 Polonais, n’en sont jamais revenus. «Il faut rendre hommage à ceux
qui sont morts et à l’héritage spirituel
qu’ils sont parvenus à laisser, dans des
conditions si effroyables», a souligné
Mgr Josef Kloch, porte-parole de la
Conférence épiscopale polonaise. Les
papes Jean-Paul II, Benoît XVI et François ont déjà béatifié 55 prisonniers, la
plupart polonais.
«Jamais, au cours de l’histoire,
même aux pires heures de la Terreur
5
EN BREF
ABUS EN CENTRAFRIQUE
L’ONU nie avoir
étouffé l’affaire
L’ONU a nié hier avec vigueur avoir
voulu étouffer l’affaire des abus
sexuels qui auraient été commis
par des soldats français en Centrafrique. Une impression renforcée par la suspension d’un des
fonctionnaires du Haut Commissariat aux droits de l’homme à
Genève pour avoir transmis un
rapport aux autorités compétentes en France à ce sujet. Le
président de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT)
Yves Berthelot a ainsi déclaré vendredi que «le message envoyé par
l’ONU dans ce cas est profondément troublant». ATS
BALTIMORE
Six policiers
vont être inculpés
Prisonniers polonais à Dachau lors de la libération du camp par les troupes américaines. NATIONAL ARCHIVES WASHINGTON/DR
française ou de la persécution communiste, autant de prêtres et religieux ont
été assassinés dans un espace aussi
restreint», souligne le journaliste Guillaume Zeller, dans «La baraque des
prêtres» (Ed. Tallandier, 2015), un ouvrage très riche en détails et témoignages d’époque, qui permet de prendre la mesure de l’antichristianisme
intrinsèque au nazisme.
En effet, si certains ecclésiastiques
ont été enfermés en raison de leur participation active à la résistance ou d’un
sermon jugé trop tendancieux, nombre
d’entre eux se sont retrouvés à Dachau
uniquement par «mesure de protection», comme le révèlent les registres du
camp. Le clergé polonais était particulièrement visé par ce programme
d’anéantissement: pour les nazis, il fallait détruire l’Eglise, afin de détruire la
culture de la nation polonaise.
Au camp, malgré les persécutions
morales, les prêtres de Dachau se sont
efforcés de maintenir intacte leur vie
spirituelle et sacerdotale. Dans le
block 26, grâce à la pression du nonce
apostolique à Berlin, ils ont bénéficié
d’une chapelle, la seule autorisée dans
tout le système concentrationnaire. Ce
modeste sanctuaire fut un lieu de paix
au milieu de l’enfer.
Ordination au camp
Le jeune prisonnier séminariste
Karl Leisner y a même été ordonné prêtre en toute discrétion par Mgr Gabriel
Piguet, un évêque de Clermont-Ferrand également captif. Le jeune prêtre
survivra à la guerre, mais atteint de tuberculose, décédera en août 1945 dans
un sanatorium non loin de Munich.
Partageant les malheurs des autres
déportés, les ecclésiastiques de Da-
chau ont fait leur possible pour «maintenir les vertus de foi, d’espérance et de
charité» dans le camp. Ils se sont en
particulier engagés comme volontaires
lors des deux grandes épidémies de typhus de 1942 et 1944, soignant les malades dans les baraques en quarantaine
et apportant une assistance morale aux
mourants. La plupart des volontaires
ont été contaminés et plusieurs y ont
laissé la vie.
Septante ans après sa libération, «le
camp de concentration de Dachau demeure le plus grand cimetière de prêtres catholiques du monde», commente Guillaume Zeller. Toutefois,
souligne-t-il, leur terrible sacrifice a
porté de beaux fruits: une mise en valeur de l’unité ecclésiale, le souci de
l’œcuménisme, l’urgence de l’apostolat
et le combat pour la dignité de la personne humaine. I
Six policiers de Baltimore vont devoir
répondre de plusieurs chefs d’inculpation, dont ceux de meurtre et de violences volontaires pour leur rôle dans
la mort de Freddie Gray. Ce jeune Noir
de 25 ans est décédé des suites de
blessures subies après son interpellation. La procureure de Baltimore Marilyn Mosby a précisé que Freddie Gray
avait été victime d’une grave blessure
au cou après avoir été menotté à l’intérieur d’un fourgon de police. Elle a
ajouté que les policiers lui avaient refusé une aide médicale alors qu’il
l’avait réclamée à au moins deux reprises. Le jeune homme est mort
le 19 avril, une semaine après son
arrestation. ATS/AFP
AFGHANISTAN
Rencontre avec
des talibans
Une délégation afghane est partie
pour le Qatar, où elle va participer
à des «discussions ouvertes» avec
des représentants des talibans.
Cette rencontre devrait marquer
une étape importante vers l’ouverture de négociations formelles
entre les deux camps afin de
mettre fin au conflit armé en
Afghanistan. ATS/REU
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6
LA LIBERTÉ
SUISSE
SAMEDI 2 MAI 2015
Plusieurs rivières en furie
INTEMPÉRIES • La pluie battante fait monter les cours d’eau, notamment
dans le Chablais valaisan. Quelque 300 habitants évacués à Monthey.
MétéoSuisse a lancé hier un avertissement
de fortes précipitations jusqu’à ce matin. Les
régions les plus touchées devraient être le
Bas-Valais et le Chablais, ainsi que les Alpes
bernoises. A Monthey (VS), les riverains habitant près de la Vièze ont dû être évacués.
Le niveau limite de référence de la rivière
a en effet été atteint, a indiqué hier soir la ville
de Monthey dans un communiqué. Quelque
300 personnes concernées ont été accueillies
dans une école. Une vingtaine d’habitants de
la commune de Troistorrents (VS) dont les
maisons bordent le cours d’eau ont aussi été
évacués en soirée et accueillis dans la salle
polyvalente de Morgins.
Fribourg: route coupée
Les inondations ont également perturbé le
trafic ferroviaire et routier. Les trains régionaux
reliant Brigue à Saint-Maurice et Monthey ont
été supprimés entre Massongex et Monthey,
ont annoncé les CFF. Les voyageurs devaient
se rabattre sur les bus de remplacement.
Dans le canton de Fribourg, la route principale Bulle-Fribourg était fermée dans les
deux sens, à la hauteur de Villars-sur-Glâne,
en raison de la chute d’un arbre. Dans le Jura
bernois, la route Sonceboz-Delémont est interdite à la circulation dans les deux sens entre
Moutier et Roche à cause d’une inondation.
Lame d’eau sur le Valais
Sur le Bas-Valais et le Chablais, l’Office fédéral de météorologie et de climatologie
(MétéoSuisse) prévoit une lame d’eau de 80 à
120 mm (degré 4 sur 5) d’ici à ce matin, a-tindiqué dans un communiqué. Dans les
Alpes bernoises, entre 50 et 80 mm de précipitations sont attendues, ce qui correspond à
A Monthey (VS), les eaux déchaînées de la Vièze ont obligé les riverains à se réfugier dans une
école. KEYSTONE
un niveau 3 d’avertissement. De fréquentes
précipitations se produiront aussi en plaine,
mais en quantités nettement inférieures.
La pluie devrait pratiquement cesser dès
ce matin. En revanche, de nouvelles précipitations soutenues reprendront en seconde
partie de la nuit de samedi à dimanche et
elles persisteront dimanche. Elles pourraient
donner une lame d’eau supplémentaire comprise entre 20 et 30 mm, voire plus sur le BasValais. La limite des chutes de neige sera
comprise entre 2500 et 2800 mètres.
Depuis jeudi soir, les cumuls de précipitations les plus importants relevés par MeteoNews ont touché La Dôle, avec 90 mm,
Granges (SO) avec 78 mm, Cressier (NE) avec
73 et enfin Wynau (BE) avec 70 millimètres.
DIPLOMATIE
Alain Berset rencontrera
le pape François mercredi
PHILIPPE CASTELLA
Le conseiller fédéral Alain Berset
rencontrera brièvement le pape
mercredi prochain, annonce un
communiqué du Département
fédéral de l’intérieur (DFI). Le
ministre de l’Intérieur aura l’occasion d’échanger quelques
mots avec François à l’issue de la
traditionnelle audience générale
du mercredi matin. Seront présents avec lui le président du
Conseil des Etats Claude Hêche,
le président du Gouvernement
valaisan Jean-Michel Cina, ainsi
que le chef de l’armée suisse André Blattmann, précise la porteparole du DFI Nicole Lamon.
Tout ce beau monde sera au
Vatican ce jour-là à l’occasion de
l’assermentation des nouveaux
Depuis le début des précipitations, jeudi
soir, le niveau des cours d’eau est déjà légèrement monté dans une grande partie de la
Suisse, comme l’indiquait hier le Bulletin des
dangers naturels de la Confédération.
Le débit de certains petits et moyens cours
d’eau est élevé pour cette période de l’année,
tandis que le niveau des lacs reste généralement dans les moyennes saisonnières. L’Aar, le
Rhin, la Birse, la Thur ainsi que des cours
d’eau moins importants présentent un danger
de crue «limité» (2 sur une échelle de 5).
Les montées des eaux les plus importantes sont annoncées pour l’Emme, l’Aar en
aval du lac de Bienne, la Birse, la Thur ainsi
que le Haut-Rhin entre le lac de Constance et
Bâle. ATS
gardes suisses, qui se déroulera
en soirée. C’est le canton du Valais qui est cette année l’invité
d’honneur de la manifestation.
Alain Berset profitera de son
voyage à Rome pour rencontrer
également dans l’après-midi ses
homologues italiens, la ministre
de la Santé Beatrice Lorenzin
ainsi que le ministre du Travail et
des politiques sociales Giuliano
Poletti.
A noter que le Fribourgeois
retournera en Italie le vendredi, à
Venise cette fois-ci dans le cadre
de la 56e Biennale d’art. Il rencontrera à cette occasion son homologue autrichien Josef Ostermayer, ministre autrichien des
Arts, de la culture, de la Constitution et du service public. I
EN BREF
JEUNESSE ET SPORT
Soutien financier à augmenter
Les activités Jeunesse et Sport (J+S) devraient recevoir
davantage de moyens financiers chaque année. La commission de l’éducation du Conseil des Etats a, comme
celle du National, déposé une motion chargeant le
Conseil fédéral d’augmenter les ressources. La majorité,
qui s’est imposée par 7 voix contre 2, veut garantir une
continuité financière aux organisateurs et aux cantons.
La loi sur l’encouragement du sport prévoit notamment
une optimisation de l’utilisation des crédits. Mais la
réduction des montants alloués aux programmes J+S a
restreint les possibilités, constate la commission. ATS
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LA LIBERTÉ
SUISSE
SAMEDI 2 MAI 2015
7
«Il ne faut pas lutter pour le pouvoir»
PARTAGE DE POSTE • Adèle Thorens et Regula Rytz dirigent en tandem les Verts suisses depuis trois ans. Elles
font le bilan de leur jobsharing à la présidence en prévision d’un grand colloque qui se tiendra lundi à Fribourg.
PROPOS RECUEILLIS PAR
SERGE GUMY
Oui, le pouvoir se partage. Les
Verts suisses en font l’expérience
depuis trois ans. La Vaudoise
Adèle Thorens, 43 ans, et la Bernoise Regula Rytz, 53 ans, toutes
deux conseillères nationales, assument ensemble la présidence
du parti écologiste. Une expérience dont elles témoigneront
lundi à Fribourg lors d’un grand
colloque sur le jobsharing – en
français, le partage de poste.
Pour «La Liberté», elles évoquent
à deux voix les forces et les
(quelques) faiblesses du tandem.
Comment l’idée de ce jobsharing
s’est-elle imposée aux Verts?
Regula Rytz (R.R.): Les Verts
travaillent depuis toujours pour
l’égalité hommes-femmes. Après
la présidence d’Ueli Leuenberger, il nous paraissait donc évident qu’une femme reprenne
cette charge.
Adèle Thorens (A.T.): Pour
moi, il était exclu de reprendre la
présidence seule, car j’ai un enfant en bas âge. Et il me semblait
nécessaire d’assurer la représentativité des Verts sur tout le territoire en faisant équipe avec un(e)
Alémanique.
Adapté aussi
aux temps de crise
Berne, j’avais fait de très bonnes
expériences avec le partage du
poste de secrétaire général de ma
direction entre deux personnes,
un homme et une femme.
Vous êtes-vous choisies l’une
l’autre pour créer ce duo?
A.T.: Non, nous ne nous
connaissions pas autrement que
de réputation. Puis nous avons
mangé chez Regula un soir, et
cela a été pour moi un «coup de
foudre» politique.
Avoir deux chefs ne complique-t-il pas la prise de décision?
Regula Rytz: Dans n’importe quelle organisation, un dirigeant doit dialoguer avec ses proches collaborateurs avant
de trancher. Et s’il ne le fait pas, à mon avis, il n’est pas un
bon chef. Il faut juste accepter que l’on n’est pas compétent
seul sur tous les dossiers. Et apprendre à déléguer.
Le jobsharing convient-il à tout type de poste
à responsabilités?
Adèle Thorens: Cette solution est surtout adaptée aux
postes à responsabilités nécessitant une disponibilité de
tous les instants. Pour des postes où un engagement permanent est moins nécessaire, les temps partiels sont
aussi une bonne solution.
Faut-il être proches, voire amies,
pour partager un poste?
R.R.: Non. Avec le temps, nous
sommes effectivement devenues
des amies. Mais je crois que je
pourrais travailler avec beaucoup de monde. On doit néanmoins partager les mêmes valeurs et les mêmes objectifs. Et
pour qu’un tel tandem fonctionne, il ne faut pas entrer dans
une lutte de pouvoir.
A vous entendre, le jobsharing est le paradis sur terre.
Présente-t-il quand même des écueils?
R.R.: Il est clair que ce système exige un engagement
plus fort pour la coordination. Sur les questions sensibles, Adèle et moi devons nous consulter avant de communiquer vers l’extérieur. Mais cela nous aide à trouver
des solutions plus fondées et mieux acceptées par nos
membres.
A.T.: Entre nous, il y a une
grande solidarité, du respect et
de la confiance. Ce sont à mon
avis les trois ingrédients d’un
partage de poste réussi.
Comment vous répartissez-vous
concrètement le travail?
A.T.: Une fois par
semaine, en principe, nous nous
réunissons à trois,
avec la secrétaire
générale du parti.
Mais nous sommes
REGULA RYTZ
toujours en conR.R.: Je n’aurais pas pu non plus tact: nous nous appelons tous les
assumer seule cette fonction. jours, sans parler des e-mails et
En 2011, je venais d’entrer au des SMS que nous nous enConseil national, alors que je sié- voyons. Et ces échanges permageais toujours à l’Exécutif de la nents nous font avancer. Je crois
ville de Berne, avec 700 employés à l’intelligence collective.
sous ma responsabilité et des
dossiers à risque que je tenais à Vous avez été élues pour quatre
terminer correctement.
ans. Briguerez-vous ensemble
un deuxième mandat?
A.T.: Et tu avais toi aussi des obli- A.T.: Nous n’en avons pas encore
gations familiales, puisque tu discuté. Pour ma part, je ne le fet’occupes beaucoup de tes pa- rai pas sans Regula, car ma fille
rents âgés.
n’a que 5 ans.
A.T.: Les difficultés viennent plutôt de l’extérieur, en particulier des médias: si nous faisons passer le même message, nous le faisons avec nos personnalités propres. Le
but n’est justement pas d’avoir deux clones! Cela n’est pas
toujours compris et certains journalistes ont cherché à
montrer que nous avions des désaccords, ce qui n’est pas
le cas. D’autres restent attachés à l’image du chef comme
mâle dominant. Le «Tages-Anzeiger» a ainsi écrit que
«face aux autres présidents de partis, nous étions aussi remarquables qu’une plante d’ornement dans un club
échangiste». C’est sexiste et consternant!
«On doit partager
les mêmes valeurs et
les mêmes objectifs»
R.R.: J’ajoute que les Verts
avaient déjà éprouvé la coprésidence entre 2001 et 2004 avec
le tandem Ruth Genner-Patrice
Mugny. De mon côté, à la ville de
R.R.: Nous en discuterons après
les élections fédérales d’octobre.
Y a-t-il dans cette coprésidence
un côté militant?
Une connivence de chaque instant: c’est le secret d’une coprésidence
harmonieuse pour Adèle Thorens (à g.) et Regula Rytz. KEYSTONE
R.R.: Clairement. Si nous voulons
que le monde du travail intègre
mieux les femmes, notamment à
des postes dirigeants, nous devons donner l’exemple à l’économie privée et aux administrations.
Le jobsharing n’est-il donc qu’une
affaire de femmes?
R.R.: Pas du tout. L’entreprise
de construction Frutiger SA, par
exemple, pratique le même système que nous, avec deux
hommes à sa tête, des ingénieurs
qui plus est!
A.T.: Si on parle plus des
femmes, c’est parce qu’elles sont
de facto plus impliquées dans la
vie familiale. Le partage de poste
n’en constitue pas moins une opportunité pour les hommes
aussi.
R.R.: Pas seulement pour concilier travail et famille, mais aussi
pour s’épanouir via un hobby ou
un engagement associatif. I
> Programme du colloque de Fribourg
sur www.go-for-jobsharing.ch
Pas d’amnistie fiscale
ZURICH
Des gens du voyage occupent
l’ancien stade du Hardturm
Des gens du voyage ont investi l’ancien stade de football
du Hardturm à la périphérie de Zurich. Près de 150 personnes et une trentaine de caravanes s’y sont installées
hier matin, a indiqué la police municipale confirmant une
information de «20 Minuten.ch». Les gens du voyage
demandent davantage de places où s’arrêter dans le
canton comme en ville de Zurich, a précisé Mike Gerzner
du mouvement des voyageurs suisses. ATS
André Daguet n’est plus
L’ancien conseiller national et syndicaliste André Daguet (ps/BE) est
décédé dans la nuit de jeudi à hier
des suites d’une grave maladie.
Il avait aussi dirigé pendant dix ans le
secrétariat général du Parti socialiste
suisse. Unia a annoncé hier la mort
d’André Daguet, qui a largement
contribué à la création de ce syndicat. De 1980 à 1986,
il a travaillé comme secrétaire central d’Amnesty
International, avant d’endosser la fonction de secrétaire
général du Parti socialiste. ATS/KEYSTONE-A
R.R.: Cela nous évite également la prise de décisions hâtives. C’est un modèle de management plus stable. Après
ces trois échecs électoraux, nous avons évidemment
beaucoup discuté et décidé de ne pas changer nos fondamentaux. Par contre, nous devons revoir nos axes de
communication. Et nous allons resserrer encore les liens
avec nos sections cantonales. SG
CANTON DU VALAIS
EN BREF
POLITIQUE ET SYNDICALISME
Les Verts viennent de subir trois défaites aux élections
cantonales à Zurich, Lucerne et Bâle-Ville. Dans ces
moments de crise, n’êtes-vous pas tentées de prendre
seule les commandes pour redresser le cap rapidement?
A.T.: Détrompez-vous, c’est dans ces moments plus difficiles que nous sommes le plus solidaires. Diriger à
deux, c’est avoir une personne de plus pour rassembler
les gens et les emmener avec soi. C’est aussi en pensant
à cela que les délégués ont opté pour une coprésidence
et une direction rassembleuse en 2012: cela permet à
toutes les sensibilités de se sentir représentées et de
mieux gérer les inévitables tensions internes dans les
mauvais moments.
FÊTE DU TRAVAIL
Un défilé de... parapluies
Des milliers de manifestants
ont bravé la pluie battante hier
pour participer à la fête du travail en Suisse. La menace du
franc fort sur les salaires, l’avenir incertain des rentes et la
péjoration des conditions de
travail ont été au centre des
interventions. Les participants
étaient 10 000, selon la police
et les organisateurs, à défiler à
Zurich (PHOTO KEYSTONE), 1300 à
Bâle et 800 à Genève. A Lausanne, un mini-cortège de
200 à 250 personnes s’est
formé. Dans l’ensemble, les
manifestations se sont déroulées pacifiquement. A Zurich,
quelques centaines d’autonomistes de gauche ont «occupé»
la place Helvetia après la tenue
du cortège officiel. ATS
> Lire aussi en page 10
Le Valais ne pourra pas procéder à l’amnistie fiscale qui devait
combler en partie les découverts
des comptes cantonaux 2013 et
2014. Elle est incompatible avec
une décision du Tribunal fédéral
(TF) qui annule une amnistie fiscale tessinoise.
«Le Tribunal fédéral a fermé à
double tour la porte d’une amnistie fiscale», a indiqué Maurice
Tornay, hier au Grand Conseil.
En revanche, la déclaration spontanée, pour laquelle aucune
amende n’est infligée, reste applicable, a rappelé le chef du Département valaisan des finances.
des capitaux ces dix dernières
années de bénéficier d’une amnistie jusqu’au 31 décembre 2015
à des conditions avantageuses.
ATS
PUBLICITÉ
NON
au nouvel
impôt sur les successions
«Nous vivons
une époque de
turbulences
économiques. Les
arts et métiers
ont besoin de
conditions-cadres optimales. Il
est complètement insensé de
charger la classe moyenne et
les PME de nouveaux
impôts.»
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Le TF a admis début avril un recours du Parti socialiste tessinois
qui dénonçait une «amnistie scandaleuse et inéquitable qui favorise
les tricheurs et discrimine les
contribuables honnêtes». Il a en
conséquence annulé la loi sur
l’amnistie fiscale adoptée il y a près
d’un an par les citoyens tessinois.
La loi devait permettre aux
contribuables ayant caché au fisc
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Jean-François Rime
conseiller national UDC,
président de l‘Union
suisse des arts
et métiers
www.nouvel-impot-sur-les-successions.ch
8
LA LIBERTÉ
RELIGIONS
SAMEDI 2 MAI 2015
Le redécoupage du diocèse en consultation
CATHOLIQUES • Mgr Morerod a lancé une consultation pour un éventuel redécoupage du diocèse de Lausanne,
Genève et Fribourg, difficile à gérer en raison de sa taille et des particularités des quatre cantons qu’il regroupe.
MAURICE PAGE, APIC
LA STRUCTURE
DU DIOCÈSE
Trois ans après sa nomination à la tête
du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, Mgr Charles Morerod a décidé
de reprendre la question de son redécoupage. Il a lancé une consultation sur
le sujet auprès des prêtres, agents pastoraux et communautés religieuses. Le
diocèse qui regroupe les quatre cantons
romands de Vaud, Genève, Fribourg et
Neuchâtel pour quelque 650 000 catholiques est trop grand, mais surtout trop
complexe.
«En Suisse, le danger principal est
probablement de devenir des fonctionnaires. Ce danger du reste menace tous
les agents pastoraux, et j’aimerais trouver comment contribuer à l’amenuiser»,
explique Mgr Morerod. «Quand on me
demande ce que j’aime dans mon travail, je réponds que c’est rencontrer
Dieu et rencontrer les gens. Mais je
crains que le temps que je peux y consacrer soit trop limité, et que, en raison de
la taille du diocèse, je me trouve souvent dans un rôle de fonctionnaire.»
Quatre cantons, deux langues officielles, 650 000 catholiques pour 1,6 million d’habitants, le diocèse de Lausanne,
Genève et Fribourg est effectivement
grand, mais surtout complexe par ses
réalités cantonales très différentes. Pour
Mgr Morerod, cette situation explique la
rareté des visites pastorales. «Dans les
17 unités pastorales que j’ai visitées, on
me dit que ce n’était pas arrivé depuis
40 ans!»
Au plan pastoral, le diocèse de LGF se
divise en cinq vicariats, un pour chaque
canton, plus un pour le Fribourg alémanique. Chaque vicariat dispose de ses
institutions propres sous l’autorité d’un
vicaire épiscopal, ou d’un évêque auxiliaire à Genève, qui gère les activités et
le personnel pastoral. Du point de vue
du fonctionnement, on pourrait parler
de «minidiocèses».
Chaque canton dispose en outre d’une
structure de droit public ecclésiastique,
régie selon des principes démocratiques, avec des organes élus. Ces organes sont responsables de la gestion
des finances de l’Eglise au plan cantonal. La Corporation ecclésiastique du
canton de Fribourg (CEC) récupère une
partie de l’impôt ecclésiastique perçu
par les paroisses. La Fédération ecclésiastique catholique romaine du canton
de Vaud (FEDEC) reçoit une contribution directe de l’Etat. L’Eglise catholique romaine – Genève (ECR) et la Fédération catholique romaine neuchâteloise vivent sous le régime de la séparation Eglise-Etat. Organisées en associations, elles dépendent des contributions volontaires des catholiques.
A priori le redécoupage du diocèse de
LGF en deux ou plusieurs entités nouvelles n’aurait pas d’incidence sur les
corporations ecclésiastiques qui devraient continuer à faire le lien avec
l’Etat, estime Philippe Gardaz. MP/APIC
Un serpent de mer
La question du redécoupage du diocèse de LGF est un peu un serpent de
mer qui pointe la tête hors de l’eau à des
intervalles plus ou moins longs avant de
replonger dans les profondeurs. La dernière tentative sérieuse de réorganisation remonte au milieu des années
1970. Dans la foulée du Concile Vatican II et du Synode 72 de l’Eglise en
Suisse, la Conférence des évêques
suisses avait mandaté une commission
pour étudier le redécoupage des diocèses du pays. L’ancien juge Philippe
Gardaz en était. En 1980, la commission
publie son rapport et propose la réinstallation d’un évêché à Genève; Vaud,
Fribourg et Neuchâtel restant liés autour de l’évêché de Fribourg.
La Conférence des évêques en
prend acte, mais la réforme bute sur
plusieurs obstacles. C’est alors surtout
la réticence de l’Eglise protestante de
Genève qui fait difficulté. Certains responsables de l’Eglise réformée avaient
vivement critiqué cette idée, perçue
comme une implantation catholique
dans un canton phare de la Réforme. La
situation évolue après 1987, lorsque
Mgr Amédée Grab est nommé évêque
auxiliaire à Genève.
Un diocèse à Genève?
«Les conclusions du rapport de 1980
restent largement valables aujourd’hui
sous l’angle pastoral, mais aussi sociogéographique et historico-culturel», estime Philippe Gardaz. De nombreux
arguments militaient en faveur d’un redécoupage et pour la création d’un dio-
Des conditions pour
créer un diocèse
cèse à Genève: un territoire géographiquement cohérent permettant une administration simple et directe; la possibilité pour l’évêque d’avoir un contact
régulier avec les agents pastoraux et les
fidèles; l’existence d’une administration
quasi complète et le désir des Genevois
d’avoir leur propre diocèse.
Les inconvénients restent également globalement les mêmes: la difficulté d’avoir un nombre suffisant de
prêtres en tenant compte de la diversité linguistique et culturelle des catholiques, la précarité financière et une
certaine dépendance de la solidarité
des autres diocèses, autant pour le personnel que pour le financement.
Avec des arguments similaires,
Lausanne et Fribourg pourraient
LE DIOCÈSE EN CHIFFRES
Les quatre cantons qui forment le diocèse de Lausanne,
Genève et Fribourg (+Neuchâtel) présentent des réalités très diverses au plan religieux, social et économique.
Les différences de ressources
matérielles et financières
sont importantes. Opérer une
comparaison détaillée dépasserait largement le cadre d’un
tel article. On peut néanmoins relever quelques
ordres de grandeur.
En se basant sur le budget
des corporations ecclésias-
tiques cantonales, à l’exclusion
de celui des paroisses, on dépense 124 francs par catholique et par an dans le canton
de Fribourg, 104 francs dans
le canton de Vaud, 80 francs
dans la partie neuchâteloise
du diocèse et 70 francs dans
le canton de Genève.
On compte un agent pastoral
salarié (EPT) pour 1831 catholiques dans le canton de
Fribourg, pour 1315 dans le
canton de Vaud, pour 1710 à
Genève et pour 1200 à
Neuchâtel. MP/APIC
aussi revendiquer de devenir des diocèses indépendants. Seul Neuchâtel
n’atteint pas la masse critique. Il y a
cependant encore loin de la coupe
aux lèvres.
Consultation succincte
La consultation, ouverte jusqu’au
15 mai, est très succincte. Elle se limite
à trois questions: 1. Pensez-vous qu’il
soit opportun de redécouper le diocèse
de LGF? 2. Pensez-vous qu’il soit opportun de créer un diocèse de Genève?
3. Quel autre éventuel redécoupage
verriez-vous? Le questionnaire n’est
pas accompagné de notes explicatives,
ni de documents.
«Il s’agit de prendre la température», explique Gilles Gay-Crosier,
chancelier de l’évêché, chargé du dépouillement de l’enquête. Les autorités politiques des quatre cantons
ainsi que les Eglises sœurs protestantes et catholique-chrétienne ont
également été informées.
Le chancelier attend un taux de réponse assez élevé afin d’avoir une vue
représentative. Les réponses sont enregistrées au fur et à mesure de telle sorte
qu’un document de synthèse devrait
pouvoir être remis à l’évêque à fin mai.
«Il s’agira de voir ensuite s’il y a une volonté d’aller plus loin», explique Gilles
Gay-Crosier. Le cas échéant le résultat
sera communiqué à la Conférence des
évêques et aux instances romaines qui
ne sont pas actuellement impliquées
dans la démarche. I
La création de nouveaux diocèses dépend aujourd’hui de la seule compétence
du Saint-Siège selon l’article 373 du Code
de droit canon. Les règles matérielles sont
décrites dans le décret conciliaire «Christus Dominus» (art. 22 ss). Concrètement,
chaque diocèse doit former une «unité organique» quant aux personnes, aux offices
et aux institutions. Avec ces cinq vicariats,
le diocèse de LGF semble pouvoir difficilement répondre à ce critère.
Le deuxième critère définit que le territoire doit être d’un seul tenant. Ce qui est
le cas. Il s’agit en outre de s’adapter aux limites des circonscriptions civiles, en l’occurrence des cantons. Depuis quelques
années, il existe des unités pastorales intercantonales dans la Broye.
L’étendue du territoire ou le nombre de
ses habitants doivent permettre à l’évêque
de «pouvoir en personne accomplir les cérémonies pontificales, faire commodément les visites pastorales, diriger et coordonner comme il faut toutes les œuvres
d’apostolat dans le diocèse». Le décret
souligne aussi l’importance du lien de
l’évêque avec ses prêtres, les religieux ou
les laïcs qui ont une charge pastorale.
C’est le principal problème soulevé par
Mgr Morerod.
Le 4e critère concerne les prêtres. Ils
doivent être assez nombreux et qualifiés
pour encadrer, comme il faut, le peuple de
Dieu. En cas de création d’un nouveau
diocèse, on demandera à chaque prêtre
s’il veut rester dans son diocèse d’origine
ou s’il souhaite rejoindre le nouveau.
Enfin, le dernier critère concerne les
ressources matérielles. Le décret prévoit
que «le diocèse possédera déjà les ressources nécessaires pour faire vivre les
personnes et les institutions, ou du moins
il aura par ailleurs la prudente assurance
que, venant d’ailleurs, elles ne viendront
pas à manquer». Le décret conciliaire précise en outre que la Conférence épiscopale est compétente pour examiner ces
questions et soumettre ses avis et ses
vœux au Saint-Siège. MP/APIC
LA LIBERTÉ SAMEDI 2 MAI 2015
Les jeux créent
la bonne humeur
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17
1er MAI Simonetta Sommaruga en visite à Micarna
BAUHAUS Les Fribourgeois aiment la bricole
VILLARS Une passerelle reliera Moncor et Villars-Vert
MARSENS Cinq EMS gruériens jouent ensemble
CHÂTEL Appartements protégés dans l’ancien hôpital
BROYE Le chasseur étourdi prend un an avec sursis
RÉGIONS
9
SAMEDI
Les pros du vélo ont la tête dans le guidon
LOISIRS • Les cyclistes sont toujours plus nombreux dans le canton. Dans les magasins spécialisés, les ventes
ont démarré en force et les mécanos alignent les services de début de saison. Le marché du vélo livre ses tendances.
THIBAUD GUISAN
«On est à la bourre!» C’est le coup de feu
dans les magasins de vélos fribourgeois.
Entre freins à régler, suspensions à
contrôler et clients à conseiller, les mécanos ne savent plus où donner de la
tête. A tel point qu’il faut parfois attendre deux semaines pour retrouver son
deux-roues donné pour un service.
«Depuis mars, on tourne à bloc à longueur de semaines», souffle ainsi JeanLouis Pache, patron de Cycles Pache, à
Avry-sur-Matran.
Dans le même temps, c’est aussi le
sprint pour Scott à Givisiez. Le fabricant
de vélos s’apprête à lancer la production
des modèles 2016. Les spécialistes sont
unanimes: le vélo est dans le vent. Analyse du marché, alors que le Tour de Romandie est de passage à Fribourg.
Des marges sous pression
En 2014, un peu plus de 325000 vélos
neufs ont été vendus en Suisse. Soit une
hausse de 2,4% par rapport à 2013. Cette
année-là, la météo n’avait pas joué le jeu,
avec un printemps quasi inexistant. Le
boom est là, mais il est relatif. En 2006 et
en 2007, les ventes étaient bien inférieures, avec respectivement 300000 et
314000 unités écoulées. Par contre, de
2009 à 2012, le volume atteignait presque
350000 nouveaux modèles vendus par an.
Les tendances pour 2015? «C’est super bien parti», constate Pascal Ducrot,
vice-président de Scott. En Suisse, le
groupe vend entre 28000 et 30000 vélos
par an, sur plus de 510000 dans le monde.
Des modèles produits à l’étranger, mais
développés à Givisiez où le groupe emploie 250 collaborateurs. Le vélo assure
entre 70 et 80% de son chiffre d’affaires
(450 millions de francs en 2013).
A Avry, Jean-Louis Pache confirme
l’élan positif. Le patron, qui emploie trois
mécaniciens, vend environ 500 vélos
neufs par an. Un bémol toutefois: la
chute de l’euro pèse sur les marges. «Dès
l’abandon du taux plancher, on a immédiatement baissé nos prix de 10 à 15%.
Nos clients ont vite fait d’aller acheter
leur vélo en France ou en
Allemagne. La plupart de
nos fournisseurs établissent leurs factures en euro.
Mais en janvier, les contrats
étaient passés et nous
avions reçu 95% du matériel. Impossible donc de
renégocier les prix. C’est
embêtant pour le chiffre
d’affaires. Et, avec les offres proposées sur
internet, il faut lutter.»
Le VTT, roi du peloton
Au rayon sport, le VTT se taille la part du
lion. En 2014, près de 155000 nouveaux
modèles ont été vendus en Suisse. La
tendance est à la hausse. «En comptant
les vélos pour enfants, c’est presque la
moitié de mes ventes», détaille JeanLouis Pache. Une explication de cet engouement: «Il y a eu beaucoup d’innovations ces dernières années, dans les
formats de roues et les suspensions,
avance Pascal Ducrot. Le choix est
énorme. Et il faut reconnaître que le
pouvoir d’achat est bon en Suisse.»
C’est d’ailleurs les VTT moyen à haut
de gamme – entre 1800 et 5000 francs le
vélo – qui enregistrent les meilleures
ventes. A Fribourg, le magasin ProfilSport compte sur une clientèle plus populaire. «Sur 150 à 180 vélos vendus par
an, il y a une centaine de VTT, calcule
Eric Thomet. Je mise sur le moyen de
gamme, entre 500 et 2000 francs.»
A l’inverse, les ventes de vélos de
course stagnent, avec un peu moins de
16000 unités écoulées l’an dernier en
Suisse. «L’augmentation du trafic ne favorise pas ce segment», analyse Pascal Du-
Les magasins fribourgeois tournent à bloc. Ils constatent un très bon début des ventes pour 2015. ALESSIA OLIVIERI
crot. Jean-Louis Pache complète: «Le vélo
de course a une durée de vie plus longue.
Il y a eu une petite augmentation des
ventes avec l’apparition des cadres en carbone. Désormais, les gens sont équipés.»
«Les VTT
représentent
presque la moitié
de mes ventes»
JEAN-LOUIS PACHE
Prochaine innovation annoncée: l’arrivée de vélos de course dotés de freins à
disques, dès 2016-2017. Mais d’abord
dans le haut de gamme, où les modèles
peuvent atteindre 10000 francs.
Rat des villes et des champs
Le vélo fait son trou en ville. «A Fribourg,
on voit un peu plus de vélos qu’il y a
quelques années», décrit Didier Grandjean, du comité de Pro Vélo Fribourg. «Il
y a dix ou quinze ans, les gens qui se déplaçaient à vélo étaient des écolos. Aujourd’hui, il y a des gens cravatés, des
médecins ou des mécanos. Et des gens de
toutes les tranches d’âge.» Preuve de cet
intérêt: Scott, avant tout axé sur le sport,
produit des vélos de ville depuis trois ans.
En 2014, 86 000 vélos de loisir, polyvalents, ont été vendus en Suisse. La
tendance est toutefois à la baisse, face
au succès du vélo électrique (lire cicontre). «Les prix vont de 600 à
2000 francs, décrit Jean-Louis Pache.
Le succès des Slow Up favorise certainement les ventes.»
La guerre des enseignes
Particularité suisse: la majorité des vélos de sport (VTT et route) sont achetés dans les commerces spécialisés.
Dans ce segment, les petites échoppes
totalisent environ 60% des ventes,
contre 40% pour les grands distributeurs. «En France, le rapport est inversé», rapporte Jean-Louis Pache. En
revanche, les grands distributeurs s’arrogent 80% des ventes des vélos de loisir et électriques.
Dans cette guerre des enseignes,
les nombreux spécialistes fribourgeois jouent avec leurs atouts: le
conseil, le service après-vente, le positionnement (plutôt moyen à haut de
gamme) ou encore des exclusivités
régionales. «Depuis l’implantation
des grandes surfaces, on vend moins
de modèles de premier prix, constate
Jean-Louis Pache, actif depuis 1997.
Mais on se dit que leurs clients ne
viendraient peut-être pas chez nous.»
Etre philosophe, c’est aussi l’arme du
petit commerçant. l
REPÈRES
Le marché suisse du vélo
> 4,2 millions de vélos sont répartis dans
tout le pays. Environ 3 millions sont en circulation, alors que 1,2 millions sont entreposés
dans des caves ou des garages. Dans le canton de Fribourg, il est estimé que 100000 vélos circulent.
> 320000 à 350000 vélos neufs sont vendus chaque année. En 2014, 326 000 unités
ont été écoulées: 181 700 vélos de sport
(55,7%), 86 600 vélos de loisirs et de ville
(26,6%) et 57 700 vélos électriques (17,7%).
> 900 millions de francs est le chiffre d’affaires estimé de la branche (vente de vélos,
services, réparations et vente d’accessoires
et de vêtements).
> 6300 personnes sont employées par la
branche.
> 1250 francs est le montant moyen dépensé
pour l’achat d’un vélo neuf. Contre
2500 francs pour un vélo électrique neuf.
> Source Vélosuisse, l’association suisse des
fournisseurs de vélos. TG
DES STARS ÉLECTRIQUES
MAIS AUSSI VINTAGE
Le phénomène du moment,
c’est le vélo électrique. De
10000 en 2007, leur nombre en
circulation en Suisse est passé à
300000. En 2014, un peu plus de
57000 modèles ont été vendus
dans le pays. Contre 5900 en
2007 et 49300 en 2013. «Leur
utilisation s’est démocratisée»,
observe Jean-Louis Pache, patron de Cycles Pache à Avry-surMatran. «Les premiers vélos électriques étaient utilitaires. Nos
clients les achetaient pour se
rendre au travail, sans transpirer,
et pour éviter les bouchons à
l’entrée de Fribourg, en dépassant les colonnes de voitures.
Aujourd’hui, ils servent aussi aux
loisirs. On ne fait bientôt plus une
sortie sans en croiser un.» Dernière tendance: l’arrivée sur le
marché de VTT électriques.
Scott est actif sur ce segment
depuis cinq ans. «Le vélo électrique a pris son essor il y a quatre ans», constate Pascal Ducrot, vice-président du groupe
basé à Givisiez. «Le marché est
en pleine croissance et ça va
continuer bien quelques années.» En 2014, Scott a écoulé
2500 électriques en Suisse et
30 000 dans le monde. L’utilisateur type? «Il a plus de 30 ans»,
remarque Eric Thomet, de l’enseigne Profil-Sport, à Fribourg.
«Mais la majorité ont plus de
50 ans. C’est un marché spéci-
fique. Et le prix peut retenir.» Il
faut en effet débourser entre
2000 et 5000 francs.
Autre tendance, totalement opposée: la chasse aux pièces
vintage sur le marché de l’occasion. «Les vélos de course des
années 1970 et 1980 ont énormément de succès auprès des
jeunes et des étudiants»,
constate Didier Grandjean, du
comité de Pro Vélo Fribourg.
«C’est une mode plutôt urbaine.
On le voit dans les bourses
aux vélos que nous organisons
à Fribourg et à Bulle. Il y a
quelques années, ils ne trouvaient pas preneur. Aujourd’hui,
certains se vendent entre 100 et
200 francs.» Particularité des
vieux modèles? «Ils ont des cadres assez fins, avec un guidon
droit et très court.»
Pro Vélo Fribourg, section de
l’association nationale de défense des intérêts des cyclistes,
constate par ailleurs un regain
d’intérêt pour la petite reine via
l’augmentation du nombre de
ses membres. Sur 550 adhérents, 25 membres ont rejoint la
section depuis le début de l’année, 53 en 2013 et 78 en 2014.
Cheval de bataille de Pro Vélo
Suisse: la récolte de signatures
pour son initiative visant à obliger la Confédération à promouvoir les pistes cyclables. TG
10
LA LIBERTÉ
CANTON
SAMEDI 2 MAI 2015
La Confédération au cœur de Micarna
COURTEPIN • La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga a rencontré hier les employés
de l’entreprise Micarna à l’occasion de la fête du travail. Elle a notamment évoqué l’importance de la formation.
NICOLE RÜTTIMANN
Blouse blanche, bonnet réglementaire et
chaussons de protection aux pieds, elle
s’avance dans les couloirs de l’entreprise
Micarna SA à Courtepin, s’intéressant à la
découpe de la viande, glissant un mot aux
employés, les questionnant sur leurs parcours. Ce vendredi 1er mai, à l’occasion de
la fête du travail, l’entreprise lacoise Micarna SA, a accueilli une visiteuse inhabituelle: la présidente de la Confédération
Simonetta Sommaruga. Celle-ci souhaitait
s’entretenir en particulier avec des apprentis sur l’importance de la formation et
de l’intégration sur le lieu de travail.
«Il est essentiel pour les entreprises
d’investir dans l’apprentissage», a-t-elle
rappelé au terme de sa visite. «Le marché
du travail a besoin de jeunes bien formés
pour continuer à se développer.» L’entreprise Micarna SA en est un exemple. Son
patron, Albert Baumann, s’est vu récemment décerner le Swiss Award dans la catégorie économie pour son programme
d’apprentissage innovateur (voir ci-après).
«Au cœur de l’économie»
La présidente de la Confédération s’est intéressée de près au travail
des collaborateurs de l’entreprise Micarna. VINCENT MURITH
PUBLICITÉ
«Ce sont avant tout les travailleurs qui
font l’économie», a souligné la présidente
de la Confédération à l’attention de la dizaine d’apprentis et d’employés d’âges et
de nationalités diverses attablés devant
elle. Evoquant sa visite, elle a rappelé l’importance de l’industrie des denrées alimentaires. «On mange de la viande au
quotidien, sans savoir comment elle est
produite». Soit un travail à la chaîne, qui,
par son côté «répétitif», souligne d’autant
plus l’importance de conditions de travail
«équitables et agréables», selon elle.
«Un environnement sain et de bonnes
possibilités de formation sont des points
essentiels», a-t-elle ajouté, précisant que
les entreprises y trouvaient aussi leur
compte. Un avis partagé par le patron de
Micarna SA, Albert Baumann: «Il est très
important pour nous d’offrir des perspectives de développement aux apprentis.
C’est un investissement win-win, car ils
sont nos futurs spécialistes.» «C’est un
challenge et un plaisir de les accompagner
durant toutes les étapes et révéler leur potentiel», fait écho Benoît Berset, responsable de la formation professionnelle.
Travail facteur d’intégration
La présidente de la Confédération en
a profité pour passer les apprentis,
quelque peu intimidés, au grill des questions. Motivations, compatibilité de la profession avec la vie de famille, spécificités
du travail, elle s’est intéressée de près à
leur parcours et difficultés. En particulier,
à celles posées aux apprentis de nationalité étrangère – qui représentent deux tiers
des 1400 employés de Micarna à Courtepin – dont l’intégration sur le marché du
travail est parfois ardue.
«Cela fait deux ans que je suis apprentie et sept que je suis en Suisse», explique
Maria Marmier Machado, la trentaine, ap-
prentie technologue en denrées alimentaires. «J’ai suivi d’abord une formation
universitaire à Fribourg, pensant que
c’était le meilleur choix. Puis je me suis
dit: qu’est-ce qui est mieux, un joli diplôme universitaire ou vraiment s’intégrer, travailler? J’ai fait ce choix. Je ne le regrette vraiment pas. En Suisse, l’apprentissage est valorisé et valorise la personne.»
Quant à Laure Mariotti, 39 ans, première apprentie opératrice sur machines automatisées et Sandra Santos
Silva, 39 ans, en charcuterie, c’est la «reconnaissance de leur travail, d’autant
plus pour une femme», qui prime. Mamans toutes deux, elles se disent fières
de montrer à leurs enfants qu’elles étudient et réussissent.
La formation est la clé d’une intégration durable, tant professionnelle que sociale, a rappelé la présidente, dont la présence a été très appréciée par les apprentis, employés et responsables: «C’est un
honneur de parler avec un chef d’Etat et de
voir que celui-ci s’intéresse à nous»,
conclut Basilio Pena, 49 ans, plus de 30 ans
de carrière à Micarna. I
MICARNA EN QUELQUES CHIFFRES
Micarna SA emploie 2500 collaborateurs dont plus de 1400 à Courtepin, site
«père», fondé en 1958. La filiale de
Migros, spécialisée dans les produits à
base de viande, de volaille et de poisson,
forme aussi plus de soixante apprentis
sur ce site, dans 16 professions.
Dans le cadre du projet Mazubi, ceux-ci
peuvent diriger leur propre entreprise
virtuelle. Ils gèrent eux-mêmes tous les
domaines d’activité, des achats et de la
production jusqu’à la commercialisa-
tion de produits finis, sans oublier la
logistique. Outre les apprentis, dix
adultes y effectuent une formation
de rattrapage.
Quelque 130 collaborateurs travaillent
au désossage grossier et fin. Ils débitent
près de 1700 porcs par jour et 400 tonnes
de gros bétail par semaine. Un employé
découpe environ 85 kilos à l’heure, soit le
poids d’un porc, selon Yves Vodoz, responsable assurance qualité. NR
MANIFESTATION SYNDICALE
La pluie joue les trouble-fête
PATRICK PUGIN
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diabolo.com
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Cortège annulé, public clairsemé: le 1er mai
2015 ne restera pas dans les annales syndicales. La faute à la pluie, invitée importune.
Les caprices du ciel n’ont pas empêché 150 à
200 personnes de se rassembler sur la place
Georges-Python. On croise les conseillers
nationaux socialistes, quelques candidats
aux élections fédérales, la conseillère d’Etat
Anne-Claude Demierre et sa devancière Ruth
Lüthi…
Tous sont là pour boire un verre, serrer
des mains, papoter… Et, bien sûr, entendre
des discours. Celui, tout d’abord, de Timnit
Mehari (CCSI-SOS Racisme), venue témoigner de la difficulté d’être migrant. De se retrouver loin du pays qui vous a vu naître,
«entre la vie perdue et la vie future, dans un
environnement inconnu».
Celui, ensuite, de Jean-Pierre Biolley, ancien employé de Pavatex. Il se faisait un devoir de remercier ceux qu’il qualifie d’«irréductibles» pour le soutien témoigné au
moment de la fermeture de l’usine. «C’est là
que l’on prend conscience de la raison d’être
des syndicats.»
Dernier orateur du jour, Christian Levrat,
président du Parti socialiste suisse (PSS), s’est
pour sa part gaussé de la tentative de récupération du 1er mai du Parti libéral-radical.
D’abord railleur, le conseiller aux Etats s’est
ensuite fait batailleur: «Que les radicaux fribourgeois ne prétendent pas représenter et
défendre les salariés. Ils font en règle générale l’inverse.» Le président socialiste serait
heureux de réviser son jugement: «Il faudrait
pour cela qu’ils nous aident à régler les problèmes les plus urgents qui se posent au
monde du travail.» A commencer par la situation des salariés les plus âgés et la discrimination salariale entre hommes et femmes.
Christian Levrat a par ailleurs apporté son
soutien à la directrice de la crèche de l’HFR,
57 ans dont 24 passés à son poste actuel, «menacée de licenciement pour participation à
une grève de quelques heures.» Choquant
Ce n’était pas le rassemblement des 1er mai
de beau temps, hier à Fribourg. VINCENT MURITH
pour le socialiste. Qui déplore les manœuvres
d’intimidation de la direction de l’hôpital. Et
au-delà: «Ici, le signal s’adresse à l’évidence à
l’ensemble du personnel de l’Etat.»
Enfin, le président du PSS est revenu sur
les «feux d’alarme» allumés sur les collines
singinoises pour protester contre la venue de
requérants d’asile. Et sur l’image «navrante»
que cela avait donné du canton. «J’ai passé des
semaines à expliquer que ces excités n’étaient
qu’une minorité, que la population fribourgeoise savait se montrer généreuse.» La Suisse
doit, aujourd’hui, faire preuve de générosité et
d’ouverture, plaide-t-il: «Nous devons accueillir au moins provisoirement ceux qui
cherchent protection. Il nous revient, camarades, d’allumer nous aussi des feux. Pas sur
les collines, mais dans nos cœurs!» I
LA LIBERTÉ
CANTON - GRAND FRIBOURG
Nouveau retard pour la patinoire
FRIBOURG • La nouvelle enceinte de Saint-Léonard ne devrait pas être opérationnelle
avant 2019. Des incertitudes planent sur le financement et sur le subventionnement du projet.
FRANÇOIS MAURON
Le hockey sur glace est un sport basé notamment sur la rapidité d’exécution. La
construction des infrastructures nécessaires à sa pratique, en revanche, ressemble plutôt à une course d’escargots. En tout
cas à Fribourg. Cela fait bientôt une année,
en juin dernier, que le projet de la nouvelle
patinoire de Saint-Léonard a été présenté
aux médias, en présence des différents acteurs du dossier: en premier lieu FribourgGottéron et la société Losinger Marazzi,
chargée de réaliser l’ouvrage, mais aussi la
ville et l’Etat de Fribourg, partie prenante
de l’aventure. Depuis lors, cela s’agite beaucoup en coulisses. Mais sur la scène, le décor n’a pas bougé d’un iota et les interprètes sont devenus aphones.
«La Liberté» a mené l’enquête pour
faire le point sur le dossier, sollicitant de
nombreuses sources, qui préfèrent toutes
conserver l’anonymat. Conclusion: la
mise en exploitation de la nouvelle enceinte, fixée initialement à 2017, ne sera
pas effective avant l’horizon 2019.
Projets concurrents
Pour mémoire, le dossier est sur la table des responsables du club et des autorités politiques depuis près de cinq ans.
Le promoteur immobilier fribourgeois
Pascal Kuenlin a esquissé plusieurs schémas intégrant sur le site une nouvelle
piste de glace et une piscine olympique
couverte, réclamée par la vox populi. Puis
le groupe Losinger Marazzi est entré dans
la danse avec un concept qui séduit
les dirigeants de Fribourg-Gottéron. Au point qu’ils lui accordent
leur préférence, au grand dam des
ténors locaux du secteur de la
construction, impliqués dans le
projet concurrent.
La ville de Fribourg, propriétaire des
terrains, suit les desiderata du Dragon,
martelant ce message: ce n’est pas aux collectivités publiques d’ériger des infrastructures sportives professionnelles. Elle s’engage en revanche à en faciliter la réalisation
et à les soutenir à hauteur de 5 millions de
francs, tout en octroyant gratuitement le
droit de superficie du sol, d’une valeur estimé à 10 millions de francs. Quant au canton, par le biais du Conseil d’Etat, il promet
à plusieurs reprises un subventionnement
de 15 millions de francs.
Sur les plans, le bébé de Losinger Marazzi a fière allure: une enceinte de 8500
places (à deux tiers assises), des loges, des
restaurants, des locaux administratifs, un
parking souterrain. Le coût du projet est
estimé à 100 millions de francs, dont
Les joueurs de Fribourg-Gottéron devraient évoluer dans la patinoire actuelle encore au moins cinq ans. ALAIN WICHT-A
60 millions environ pour la patinoire à
proprement parler. La société compte le financer avec l’aide d’un investisseur privé,
dont Fribourg-Gottéron deviendrait en
fait le locataire.
Gottéron semble
avoir négligé l’aspect
financier de la location
C’est là que le bât blesse. Cet aspect financier semble avoir été négligé par le
club lors des discussions préalables. Au
cours du deuxième round de négociations, les coûts de location qui sont articulés apparaîtraient soudain comme prohibitifs. Au point d’engloutir l’essentiel des
produits supplémentaires que doivent engendrer les nouvelles infrastructures. Les
principaux sponsors de l’équipe sont mis
au parfum. Grincements de dents. La situation crée de grosses tensions, qui font
partie des causes de la démission de
Charles Phillot de la présidence de Gottéron en automne dernier.
Après cet épisode, une «task force» est
créée pour prendre en main le dossier. Elle
réunit Albert Michel, président du conseil
d’administration de la Banque cantonale
de Fribourg, Gaston Baudet, un ancien
président de Gottéron, et Claude Gremion, directeur Conseils et stratégie de
Groupe E. Après avoir évalué la possibilité
de revenir en arrière dans le choix du maître d’ouvrage (autrement dit de revenir
vers Pascal Kuenlin), cette instance paraît
à présent vouloir aller de l’avant avec la solution retenue il y a un an. Toutefois, plutôt que de compter sur un financement
extérieur au canton, elle préfère s’appuyer
sur des partenaires du cru, qui formeraient par exemple une société immobilière ad hoc. Le groupe Losinger Marazzi a
d’ores et déjà fait savoir qu’il pourrait vivre
avec un tel scénario. En revanche, il ne cacherait pas une certaine lassitude devant
tous ces atermoiements.
60 millions à trouver
Pour édifier la patinoire, la «task force»
doit trouver grosso modo 60 millions de
francs. Dans son optique, la moitié de la
somme est avancée par la ville (les 5 millions de subventions, auxquels s’ajoutent
les 10 millions du droit de superficie) et
par l’Etat. Or ce dernier – mesures d’économies obligent – mégoterait sur son subventionnement, et il n’est pas certain, actuellement, que le montant qu’il a promis
à maintes reprises soit intégralement
versé. A ce propos, du reste, Benoît Gisler,
chef du Service cantonal du sport, déclare:
«Il n’a jamais été annoncé qu’il y aurait
15 millions de subventionnement cantonal. Il s’agit d’un plafond. Le canton peut
prendre en charge jusqu’à 35% des dépenses subventionnables.» Tout dépendra
donc de ce qu’il considérera comme tel.
Pour toutes ces raisons, le dossier a
pris du retard, et on estime aujourd’hui
que la nouvelle patinoire – qui sera érigée
en lieu et place de l’actuelle seconde piste
de glace (qui devra être démolie) – ne
pourra pas être opérationnelle avant 2019.
Avec la piscine
A noter que si le projet avance au ralenti, un important travail a déjà été accompli par les différentes parties en ce qui
concerne le futur aménagement du site de
Saint-Léonard. Outre un temple dédié au
hockey sur glace, ce dernier devra comprendre une piscine couverte de 50 mètres,
en tout cas selon les vœux de la ville de Fribourg. Qui va ouvrir à cette fin un concours
d’architecture et d’urbanisme. Parmi les
pistes suggérées: étudier la possibilité de
réunir à l’emplacement de l’actuelle BCFArena, sous un même toit et sur deux
étages distincts, le bassin de natation et
une piste de glace d’entraînement. I
11
REDEVANCE RADIO/TV
Un comité
pour le oui
Les médias
audiovisuels
fr ibourgeois
18 octobre pâtiraient d’un
refus de la révision de la Loi
sur la radio et
la télévision (LRTV). Raison pour
laquelle un comité cantonal s’est
constitué pour défendre cet objet, soumis au peuple le 14 juin. Il
rassemble six des sept conseillers
nationaux (président de l’USAM,
Jean-François Rime est contre),
les deux conseillers aux Etats et le
président des JDC. Thierry Savary
et Markus Baumer, qui représentent RadioFr et La Télé, complètent la distribution.
Selon le comité, avec la nouvelle LRTV, les médias audiovisuels du canton verront leur situation s’améliorer. Car si le
montant total de la redevance
reste inchangé, la nouvelle répartition avantagera les médias privés. Ils pourront disposer «de
plus de moyens pour la formation et pour la promotion de la
diffusion numérique DAB+», expose un communiqué.
Fédérales
SAMEDI 2 MAI 2015
Pour les ménages, cette révision est également une bonne
nouvelle, ne manque pas de souligner le comité. Le changement
permettra de ramener la redevance de 462 à 400 francs. PP
EN BREF
CHRISTIAN SCHOPFER
DÉMISSIONNE
GRAND CONSEIL Le libéralradical Christian Schopfer
n’est plus député. Le Moratois
a présenté sa démission avec
effet au 30 avril. Il avait rejoint
le parlement en décembre
2011. Il entend se consacrer
au développement de son
garage. C’est Christine JakobSteffen (Morat), deuxième
des viennent-ensuite de la
liste PLR lacoise, qui le remplacera. Edile de Haut-Vully,
Guy Petter (Lugnorre) a
renoncé à reprendre ce
mandat afin de s’investir dans
la fusion de sa commune avec
celle de Bas-Vully, qui sera
effective dès 2016. PP
L’avenir appartient aux bricoleurs qui se lèvent tôt
«On était à 5 heures du matin sur le parking. Il
n’y avait que notre voiture et celle d’un agent de
sécurité qui nous a demandé ce qu’on faisait là.»
Le peuple fribourgeois peut compter sur une armée de bricoleurs. Il faut le voir pour le croire. Et se
lever de bonne heure.
La preuve hier matin, à Matran. Mobilisation générale aux abords de l’autoroute A12. L’ordre de
marche avait été diffusé à grand coup d’annonces
publicitaires. Et les combattants ont répondu présent, malgré une pluie battante. Les premiers, on
l’a dit, sont arrivés à 5 heures. La place d’armes?
Bauhaus qui ouvrait, à 7 heures, sa première succursale de Suisse romande. Un temple de 17000 m2
de surface commerciale dédié à la construction, au
bricolage et au jardinage.
Dix minutes avant l’heure H, les 300 places de parc
du site avaient presque toutes trouvé preneur.
Deux grappes de bricoleurs s’étendaient devant les
entrées vitrées mais closes. Des jeunes, des moins
jeunes, des retraités, des gens en salopette et d’autres quasi en complet veston. Des hommes, en
grande majorité mais pas seulement.
Devant la porte, Alain, de Belfaux est arrivé à
6 h 20. «Par curiosité et pour être un des premiers»,
glisse ce cuisinier de profession, qui se présente
modestement comme un bleu du bataillon. «Je me
fais la main en réalisant de petits travaux. Il y a le
jardin, l’électricité, les fuites d’eau. C’est un challenge.» Le quinquagénaire repartira avec des ampoules LED. «Pour le reste, j’ai pris note des prix,
pour comparer avec d’autres magasins.»
Alain ne sera pas le premier à pénétrer dans le gigantesque centre commercial. Après le décompte
final préenregistré – 10, 9, 8… – la porte vitrée devant laquelle il fait le pied de grue refuse de s’ouvrir. Ses voisins, massés devant l’autre entrée, seront plus chanceux. Comme quoi, dans l’univers
impitoyable du bricolage, il y a encore une place
laissée au hasard.
Pour le reste, hier matin, faire ses courses prenait
tout son sens. A 7 h 05, les premiers clients repartaient déjà avec planches, boîtes à outils ou barbecues dans leurs caddies. Et à 7 h 40, voitures et camionnettes ne trouvaient déjà plus à parquer dans
l’enceinte. Au même moment, une poussette faisait son entrée dans le gigantesque centre commercial. Françoise Vaucher, 56 ans, de Châtonnaye, est venue avec une amie, et Shanna, sa petite-fille de quatre mois qui somnole. «J’ai presque
honte», rougit la Glânoise, avant d’éclater de rire.
Pas de doute. Le peuple fribourgeois peut compter
sur une armée de bricoleurs. Et la relève semble
assurée. THIBAUD GUISAN
A Matran, Bauhaus ouvrait hier à 7 h son premier centre commercial de Suisse romande.
VINCENT MURITH
> FRIBOURG
11.30
12.00
12.20
16.00
17.00
17.30
St-Nicolas (messe JMJ, F/D)
St-Hyacinthe
Couvent des Carmes
Villa Beausite
Christ-Roi (D)
St-Joseph de Cluny - St-Maurice - St-Paul
Ste-Thérèse - St-Pierre
19.30 St-Pierre (P)
> GRUYÈRE ET PAYS-D’ENHAUT
> SARINE
SAMEDI
Avry-dt-Pont 16.00 (pr. communion). Broc (église)
18.00. Bulle (église) 17.30. Château-d’Œx 18.00. Crésuz
17.30. Im Fang 17.00. Marsens (chapelle La Rotonde)
16.30. Neirivue 18.00. La Roche (foyer) 16.30. Vaulruz
18.00.
DIMANCHE
Albeuve 10.00. Bulle (Notre-Dame de Compassion)
7.00, 8.00 (f. extr. du rite romain), 10.30. Cerniat 8.45.
Charmey 10.15. Château-d’Œx 10.00. Hauteville 10.00
(pr. communion). Jaun 9.30 (pr. communion).
Les Marches 10.30. Morlon 9.30 (pr. communion). Le
Pâquier 10.00 (pr. communion). La Roche (église) 9.00.
Sorens 9.30 (pr. communion).La Tour-de-Trême 10.00,
19.00. La Valsainte 8.00, 10.30. Villars-sous-Mont 19.30.
DIMANCHE
Abbaye d’Hauterive 9.30. Arconciel 9.00. Autigny 9.00.
Belfaux 8.00, 10.00. Corserey 10.30. Givisiez 10.30.
Matran 9.00. Rossens 10.00. Treyvaux 10.30. Villars-surGlâne (Les Martinets) 10.00, (église) 10.30, (Villars-Vert)
11.15. Vuisternens-en-Ogoz 9.00.
> BROYE FRIBOURGEOISE ET VAUDOISE
> FRIBOURG
7.30
8.30
9.00
9.30
Couvent des Cordeliers (D)
Christ-Roi - Monastère de Montorge
Bourguillon (D)
St-Paul (chapelle des Sœurs, Schoenberg)
Monastère de la Visitation - Ste-Ursule
Couvent des Cordeliers (D) - Ste-Thérèse
Hôpital cantonal - St-Paul (D) - St-Justin
9.45 Abbaye de la Maigrauge
10.00 Christ-Roi - Chapelle de la Providence - Basilique
Notre-Dame (forme extraordinaire) - Couvent
des Capucins - Couvent des Carmes - St-Jean
(rite byzantin) - St-Nicolas (messe JMJ, F/D)
10.15 Bourguillon - St-Pierre
10.30 St-Hyacinthe
11.00 St-Paul - Couvent des Cordeliers (I)
Ste-Thérèse (D) - Salvatoriens (D) - St-Justin (E)
17.30 St-Pierre
18.00 St-Jean
18.30 Ste-Thérèse
19.30 Couvent des Cordeliers (D)
20.30 St-Nicolas
DIM. 3 mai 2015
à 20h
SAMEDI
Cheyres 18.30. Delley 18.30. Estavayer-le-Lac (home)
16.00, (collégiale) 17.30. Granges 18.30. Mannens 18.30.
Moudon 18.00.
> GLÂNE
SAMEDI
Chapelle 18.00. Grangettes 19.30. Orsonnens 17.30.
Romont 17.30. Vuisternens-dt-Romont (home) 17.00.
DIMANCHE
Berlens 10.30. Billens (home) 10.00. Châtonnaye 9.30
(pr. communion). Siviriez (église) 9.00, 17.00. Ursy
9.30. Villaz-St-Pierre 9.15. Vuisternens-dt-Romont
(église) 10.30.
DIMANCHE
Avenches 10.00. Cugy 10.00. Domdidier 10.00. Estavayerle-Lac (collégiale) 10.00, (Monastère des Dominicaines)
11.00, (hôpital) 18.30. Forel 10.00. Léchelles 9.30.
Lucens 9.00. Ménières 9.00. Payerne 10.00. Surpierre
10.30. Tours (Notre-Dame) 10.30 (Fatima, P), 19.30.
Yvonand 11.20.
> VEVEYSE ET RÉGION D’ORON
SAMEDI
Cressier 19.00. Morat 18.15.
DIMANCHE
Bellechasse 9.30. Cournillens 8.30. Courtepin 9.30
(pr. communion). Morat 10.30 (D, Erstkommunion).
Villarepos 10.00 (pr. communion).
FARVAGNY
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25 séries pour Fr. 9.JACKPOT Fr. 40.- par série
Planches de 6 cartons Fr. 50.Contrôle par LotOptic
Un carton offert pour 4 séries (9è à 12è)
Bus gratuit: Payerne (gare) 18h45 – Fabrique Fivaz 18h50 –
Fétigny Auberge 18h55 – Vesin Café 19h05 –
Montet Café 19h10 et retour
Invitation cordiale: Ski-Club de Vesin
SCALE
GIVISIEZ E
O
T
O
L
R
Ei
SUJP
eud
20h.00
h.30
Samedi 19 14h.15 et 19h.30
anche
ABO Fr. 10.–
22 séries + 2 séries royales
Plus de Fr. 10'000.– de lots
par loto en CASH
Eglise néoapostolique
Fribourg (sentier Gibloux 2) me 20.00 services divins,
di 9.30 services divins.
Eglise réformée baptiste
Bulle (ch. de Bouleyres 79) di 10.00 culte.
Grandcour (rte d’Estavayer 7) di 10.00 culte.
> Coin de ciel di 10 h 05 Radio Fribourg
Brèves rencontres. Philippe Lefebvre au micro
de Jérôme Favre.
Pour un enregistrement: 026 422 18 91 ou 079 698 29 71
25 séries - Abonnements: Fr.10.- Carton: Fr.3.- pour 5 séries
Loto-Control Lucky – Ecran de contrôle – Ouverture des caisses 18h30
Combremont-le-Grand
Grande salle
Dimanche 3 mai 2015, à 20 heures
BULLE
Hôtel de Ville
SUPER LOTO
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<wm>10CFWKKw6AMBAFT7TNe9ttS1lJ6hoEwdcQNPdXfByTjJrp3VPA59LWvW2eHijFcjRzNYScnYwhVocqFEwzaZUlof5uYcFTMd5HoKIYpNgkWgZzDNdx3mN_uCVwAAAA</wm>
Samedi 2 mai 2015, à 20 h
Dimanche 3 mai 2015, à 20 h
Valeur des lots: Fr. 5600.– tout en bons d’achat,
dont 4 cartons à Fr. 200.–, 24 séries à Fr. 10.– + 3 bingos
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St-Michel dans le cadre d’une année
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lire, regarder des films, jouer au volley
et au badminton, apprendre les
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samedi, le Club des accordéonistes de la ville de Bulle
dimanche, la guggenmusik La Ronflante
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Fribourg (Mon-Repos 3, bâtiment Swisscom)
di 10.00 culte avec cène.
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Villars-sur-Glâne (route de Moncor 2a) 9.45 culte.
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Samedi 2 mai 2015 à 20 heures
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Eglise évangélique Sous-Ville
Avenches di 10.00 culte.
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Bulle 10.00 culte avec cène. Châtel-St-Denis 10.00
culte avec cène. Corcelles 9.15 culte. Cordast 18.00
culte. Estavayer-le-Lac 10.00 culte. Fribourg 9.00 culte
avec cène, 10.15 Gottesdienst mit Abendmahl.
Guin 9.30 Gottesdienst. Meyriez 9.30 culte avec cène.
Missy 10.30 culte avec cène. Romont 10.00 culte avec
cène.
Eglise évangélique
Estavayer-le-Lac (route du Port), di 10.00 culte.
> LAC
SAMEDI
Châtel-St-Denis (home) 10.30. Le Crêt 19.30.
Les Paccots 17.00. Semsales 18.00.
DIMANCHE
Attalens (église) 10.30. Châtel-St-Denis (église) 10.30.
Oron 10.30. Porsel 9.00. Remaufens 9.00. St-Martin
10.30.
r
e
p
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s
CUGY (FR)
> AUTRES CULTES ET OFFICES
SAMEDI
Belfaux 18.15. Corminbœuf 17.00. Cottens 17.30.
Ependes 18.00. Farvagny (home) 16.00, (église) 17.00.
Granges-Paccot 17.00. Grolley 18.00. Marly (Sts-Pierreet-Paul) 18.00. Noréaz 19.00. Villarlod 19.00. Villars-surGlâne (église) 18.00.
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à partir de mi-mai 2015.
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123-006685
HORAIRE DES MESSES ET
SERVICES RELIGIEUX
LA LIBERTÉ
CANTON - GRAND FRIBOURG
SAMEDI 2 MAI 2015
CRITIQUE
La quintessence
de la poésie française
LIED • Marie-Claude Chappuis et Malcolm
Martineau ont noué une gerbe de mélodies.
BENJAMIN ILSCHNER
Déjà à l’écrit, les vers d’Apollinaire, Aragon, Hugo et Verlaine
s’enfilent dans les pages du libretto comme autant de petites
pièces d’orfèvrerie. Puis une voix
passe par là. Les «r» se mettent à
rouler, les voyelles à planer, les
rimes à sonner… Mise en musique par des mélodistes d’exception, la poésie française a révélé
sa quintessence à des auditeurs
captivés, venus nombreux au
temple de Fribourg jeudi. Laissant éclore tel un bourgeon la
huitième édition du Festival du
lied, la mezzo-soprano MarieClaude Chappuis et le pianiste
Malcolm Martineau ont formé un
duo idéal dans ce répertoire.
Fauré est le premier compositeur abordé. D’emblée, les interprètes trouvent un équilibre
entre naturel et profondeur. Portée par l’ivresse et la douceur de
l’accompagnement, la voix
donne vie aux mots, creuse leur
sens, s’amuse avec les consonances. Du vibrato à la diction,
chaque inflexion participera à la
justesse de l’interprétation de la
vingtaine de mélodies au menu.
Précédé d’un silence plein
d’intériorité, «Après un rêve»
s’éteint dans la torpeur et laisse
place au ton guilleret des mélodies de Poulenc. Les pointes
d’humour, soutenues par les regards rieurs des interprètes, ne
manquent pas leur effet. Et ces
regards, alliés aux gestes et postures expressives, rappellent que
le lied n’a rien à envier à l’opéra:
même sans décors, costumes et
perruques, la chanteuse est une
actrice et le poème une histoire.
Au fil des pages paganinesques
ou plus recueillies, Malcolm Martineau s’impose comme un partenaire fiable et réactif. Attentif à
chaque intention de la mezzo-soprano, il puise dans ses extraordinaires ressources pour préparer
les transitions, souligner les
contrastes et varier le tempo.
Qu’il s’agisse de couronner «Fleur
jetée» (Fauré) d’un grondement
orageux, d’insuffler de l’espièglerie au récit «Nous voulons une
petite sœur» (Poulenc) ou de mimer une grenouille de bronze
(Satie), il tire sans hésiter le registre qui convient pour s’accorder à
la voix de la cantatrice. Une belle
complicité saluée par une salve
d’applaudissements et plus d’un
bouquet. I
COMMUNE EXPRESS
Un petit bénéfice
PREZ-VERS-NORÉAZ
> Comptes L’exercice 2014 se boucle
sur un bénéfice de 4000 fr., pour un
total de charges de près de 3,7 mio.
> Forêts-Sarine L’assemblée a validé
les statuts de la nouvelle structure
qui réunit cinq des corporations forestières de la région.
> Participation, mercredi: 30 citoyens.
> Source: secrétariat communal. ARM
EN BREF
GRANGES-PACCOT
Scootériste légèrement blessée
Une scootériste de 17 ans a été légèrement blessée lors
d’une collision avec une voiture mercredi vers 8 h 30. Un
automobiliste de 68 ans, qui roulait de Courtepin vers Fribourg, ne l’a pas remarquée à l’arrêt avant le giratoire du
Lac à la route de Morat. La jeune fille s’est rendue à l’hôpital par ses propres moyens, indique la police. NR
13
Feu vert de l’agglo pour la
subvention de la passerelle
AGGLOMÉRATION • Le Conseil d’agglomération a approuvé la subvention
pour la construction de la passerelle piétons-vélos entre Moncor et Villars-Vert.
OLIVIER WYSER
Il sera bientôt possible de se rendre à pied ou à vélo de Moncor à
Villars-Vert en toute sécurité,
sans devoir emprunter le double
giratoire de Belle-Croix. Le
Conseil d’agglomération a en effet approuvé le subventionnement d’une passerelle à Villarssur-Glâne. La réalisation prévoit
le franchissement de la bretelle
autoroutière afin d’améliorer le
réseau de mobilité douce de l’agglomération. La subvention de
l’agglo s’élève à 373 500 francs sur
un coût total de 900 000. Le reste
du financement est assuré par la
commune de Villars-sur-Glâne
(373 500 francs) et le canton
(153 000 francs).
Le projet, développé par la
commune de Villars-sur-Glâne, a
pour objectif de connecter de
manière sécurisée le quartier de
Villars-Vert à la zone d’activité de
Moncor. La future passerelle
mesurera 26 mètres de long et
3,6 mètres de large. Les travaux
devraient débuter d’ici cet été,
pour une mise en service prévue
à la fin 2015 ou au début 2016.
Trois autres mesures ont été
acceptées à l’unanimité. A Guin,
l’agglomération subventionne à
hauteur de 75 000 francs la
construction d’arrêts de bus pour
les lignes régionales à l’entrée sud
de Guin, sur la route principale.
Toujours dans la capitale économique singinoise, l’agglo apporte
un montant de 172 000 francs
pour l’aménagement d’un chemin piéton et vélos pour relier le
futur quartier de Briegli aux arrêts
de bus préalablement subventionnés. Toujours en lien avec ce
même projet, à Guin, l’agglo subventionne la construction d’un
abri à vélos pour un montant de
17 100 francs.
Guin veut le RER
Les 38 conseillers d’agglomération présents ont accepté à
l’unanimité les comptes 2014 de
l’agglo. Ces derniers présentent
des charges de 26,3 millions de
francs pour des recettes équiva-
La future passerelle de mobilité douce entre la zone d’activité de Moncor et le quartier de Villars-Vert
enjambera la bretelle autoroutière. ALAIN WICHT-A
«C’est très frustrant
de voir filer ce train
sans s’arrêter»
très frustrant de voir ce
train filer sans s’arrêter», témoigne le conseiller communal de
Guin Urs Hauswirth. Le
URS HAUSWIRTH Conseil d’agglomération soutient cette résolentes. Le conseiller communal lution et demande au Comide Fribourg Thierry Steiert, té d’agglomération d’intervenir
membre du Comité d’aggloméra- auprès du Conseil d’Etat et des
tion, a rappelé qu’il a fallu renon- Transports publics fribourgeois
cer à de nouvelles prestations de (TPF). Benoît Piller, syndic
transports publics, par exemple d’Avry et membre du Comité, a
l’introduction de la ligne urbaine rappelé que la Commission de
10. «Je rappelle également que, l’aménagement, de la mobilité
dans le cadre des mesures d’éco- et de l’environnement (CAME)
nomies de l’Etat, la subvention s’est toujours prononcée en facantonale aux coûts d’exploita- veur de cet arrêt du RER.
tion des transports publics des
communautés régionales est Nouveau secrétaire
Cette séance du Conseil d’agpassée de 60% à 57,5%», ajoute
glomération était la dernière
Thierry Steiert.
La commune de Guin a en pour la secrétaire générale de
outre déposé une résolution de- l’agglo Corinne Margalhan-Fermandant que le RER Bulle-Ro- rat. Après 12 ans passés au sermont-Fribourg-Berne fasse dés- vice de l’Agglo, elle s’en va rejoinormais une halte à Guin. «C’est dre le canton où elle officiera en
tant que coordinatrice des agglomérations. Elle sera remplacée
dès le mois d’août prochain par
Félicien Frossard, 32 ans, titulaire du brevet d’avocat. Domicilié à Fribourg, où il a également
étudié le droit, le nouveau secrétaire général rédige actuellement
une thèse de doctorat sur les mesures de gestion du trafic.
A noter encore que deux
postulats ont été transmis. Le
premier demande au Comité
d’examiner les options d’un
agrandissement du P+R de La
Chassotte. «Le Comité va revoir
intégralement le concept de P+R
et ne s’oppose pas à la transmission de ce postulat», indique Benoît Piller. Le second postulat
concerne la mise en place d’un
arrêt de bus au sommet de l’avenue Weck-Reynold, à Fribourg.
«C’est une volonté des habitants
du quartier émise à plusieurs reprises», résume Cécile Thiémard,
auteure du postulat. I
CRITIQUE
Dans un tourbillon de mensonges
THÉÂTRE DES OSSES • Nicolas Rossier campe le rôle-titre du «Menteur» de Goldoni
dans une mise en scène de François Marin. Rythme, qualité de jeu: un spectacle jouissif.
ELISABETH HAAS
Oui, il y a de la caricature, de l’exagération, comme dans toute bonne comédie.
Mais ce menteur-là a quelque chose d’attachant. Peut-être est-ce aussi le jeu de
Nicolas Rossier, qui campe un personnage à la fois hénaurme et tellement humain… On aimerait bien avoir son cran
d’ailleurs, son assurance, pour dire des
«inventions spirituelles» aussi grosses,
sans culpabiliser ni flancher une seule
seconde. Dans «Le Menteur» de Goldoni, ce Molière italien, le rôle-titre a
une ambivalence que met bien en évidence la mise en scène de François Marin, reprise encore cette fin de semaine
au Théâtre des Osses.
En partie, elle exploite avec bonheur
l’esprit farcesque de la comédie classique: les rôles de valets sont truculents,
les archétypes du timide maladif ou de
l’amant jaloux sont tenus avec conviction, les femmes sont un peu nunuches
(tant pis pour les féministes), ce qui
contribue fortement au rire. Nous
sommes au XVIIIe siècle, le théâtre suit
encore des conventions fortes. Les règles
qui président au mariage, l’autorité du
père, répondent à une notion de l’honneur qui n’a plus cours aujourd’hui.
Mais cette pièce reste infiniment moderne. Sur le plan individuel, un menteur se cache potentiellement en chacun… Qui n’a jamais eu envie de rendre
sa vie plus belle? De mettre entre parenthèses ce qui met le moins en valeur? On retrouve aussi dans «Le Menteur» cette propension partout dans les
discours publics (les sportifs, les politiciens et tous les autres) à tricher avec
les mots…
A un niveau purement théâtral, cette
pièce permet (ou oblige à) une qualité de
jeu folle. Les répliques fusent, les bons
mots touchent comme des pointes, une
tension se maintient de bout en bout, et
ce n’est pas seulement grâce à l’intrigue
efficace et pleine de rebondissements:
c’est un théâtre où tout tient sur le jeu
des comédiens, leur justesse, leur réactivité, leur précision. Il faut du rythme. Et
cette mise en scène en a. La distribution
réunie par François Marin est brillante. A
commencer par Nicolas Rossier, alias Lélio Pantalon, menteur patenté, pris dans
un tourbillon de mensonges mirobolants, qui ment comme il respire et qu’on
ne peut pourtant jamais détester…
L’équipe joue sur des pontons, posés sur
une pellicule d’eau, qui stylise Venise.
Une petite scène, comme un théâtre
dans le théâtre, se déplace et se métamorphose pour signifier tantôt un balcon, tantôt une pièce intérieure. Il y a
même une trappe au plafond, pour l’effet
comique. On dirait presqu’un castelet,
avec les comédiens coincés comme des
marionnettes à l’intérieur: marionnettes
de leurs sentiments? Tous les sentiments
sont exaspérés dans cette comédie, et la
scénographie renforce encore cette impression de concentré de l’âme humaine.
On applaudit! I
> A voir encore ce soir et demain.
www.theatreosses.ch, 026 469 70 00.
... INJUSTE !
Aînesse avec deux «s»
C’est bien connu, les jeunes ne
savent plus écrire une lettre. Ni
lire un livre. Et gna-gna-gna.
Mais quand dénoncera-t-on
enfin le problème lancinant du
handicap scriptural des aînés?
Jetons un coup d’œil au récent
communiqué de presse des
socialistes 60+ du canton de
Fribourg, défendant l’impôt sur
les successions. On y lit par
exemple qu’«en principe, touts
les revenus sont imposés qu’il
s’agit des revenus du travail ou
touchés sous forme de rentes».
Et qu’il serait donc loisible
d’«appliquer une taxe modérée
aux moins aux successions».
Rien de plus? Si. Les gris-roses
enfoncent le clou en prônant
un «OUI à la réforme des la fiscalité successorale». Soyons
tout de même reconnaissants:
ils sont prêts à nous donner
leurs sous, même s’ils ont du
mal à l’écrire. MRZ
La voie de garage
Marc Antoine Messer aurait-il changé de crémerie? Le président des Verts fribourgeois et conseiller d’agglomération
s’est fait l’auteur, à deux reprises, d’un étonnant lapsus
lors de la dernière séance de l’agglo, jeudi soir. Lorsqu’il
évoquait les parkings d’échanges du Grand Fribourg, sa
langue a fourché: Les «P+R» devenant ainsi les «PLR».
Hilarité générale. Heureusement, son camarade de parti
Bruno Marmier est venu à sa rescousse pour dissiper le
malentendu. A moins que Marc Antoine Messer ne lorgne
vers le PLR quand il voudra se ranger des voitures. OW
14
LA LIBERTÉ
SUD
SAMEDI 2 MAI 2015
Les homes gruériens s’amusent
MARSENS • Cinq établissements médico-sociaux du sud du canton organisent ensemble
des après-midis de jeux. La première rencontre s’est déroulée jeudi au home d’Humilimont.
FLORA BERSET
«Vous arrivez en pleine effervescence!» Au
home d’Humilimont, l’après-midi jeux bat
son plein. Dans la salle communautaire,
qui jouit d’une splendide vue sur les
Préalpes fribourgeoises, les animateurs et
les résidents sont aux anges.
Cinq établissements médico-sociaux
(EMS) participent au projet «Les EMS de
la Gruyère s’amusent»: l’EMS d’Humilimont, de Marsens, le Foyer de Bouleyres,
de Bulle, le Foyer de La Rose des Vents, de
Broc, et les deux foyers Saint-Joseph, de
Sâles et de Sorens. «A ma connaissance,
c’est le premier projet commun de cette
envergure qui a lieu dans la région», glisse
Véronique Castella, responsable de l’animation au Foyer de Bouleyres.
Cinq résidents par EMS ont été sélectionnés en fonction de leur motivation et
de leur engagement pour prendre part à
cette première rencontre mensuelle qui
prendra place à chaque fois dans un autre
foyer. Accompagnés des deux animateurs
de leur institution, ils sont âgés de 70 à
101 ans. «Ce sont encore de grands enfants dans l’âme», fait remarquer Véronique Castella. «Au départ, nous voulions
mélanger les résidents mais cela risquait
d’être compliqué du point de vue de leur
prise en charge.»
«Nous avons
emprunté du
matériel à l’accueil
extrascolaire»
SANDRINE GREMAUD
Sous de vifs encouragements, les aînés
s’affrontent dans des épreuves ludiques et
adaptées à tous, y compris aux personnes
à mobilité réduite: lancer de ballon à travers des cerceaux, pliage de linges de toilette, chasse aux objets dans un bac à sable, billard japonais et jeu d’adresse
nommé «croch’quilles».
Voir d’autres visages
«Le budget pour ces journées n’est pas
très élevé. Nous avons emprunté du matériel à l’accueil extrascolaire et au Musée
suisse du jeu de La Tour-de-Peilz», explique Sandrine Gremaud, la responsable
de l’animation à Humilimont qui a mis sur
pied cette première journée. «L’idée de ce
projet est née lors de la plateforme romande des animateurs qui a eu lieu cet
automne à Renens», précise-t-elle.
Chaque équipe est différenciée par
des foulards de couleur bleue, verte, rose,
orange et jaune, conçus lors d’ateliers
créatifs. «Les jeux créent la bonne humeur
et chacun fait selon ses possibilités», relève Michel Morand, 78 ans, membre de
l’équipe des jaunes. Avant d’affirmer: «A
GRUYÈRE
Création
d’un mandala
en sable
Dans le cadre de leur tournée
européenne des arts sacrés de
l’Himalaya pour la paix, six
moines du monastère Khangtsène de Ngari de Sera en Inde seront de passage du 5 au 10 mai au
Tibet Museum de Gruyères. Durant quatre jours, ils créeront un
mandala de sable coloré dans
l’une des deux salles d’exposition
du musée, indique l’institution
dans un communiqué.
Le public est invité à assister
à cet événement de mardi à vendredi entre 13 et 19 h (prix d’entrée: 10 francs ou 15 francs pour
toute la semaine). Président de
la fondation du musée, Alain
Bordier sera présent vendredi
prochain dès 18 h pour commenter l’exposition permanente
et répondre aux questions des
visiteurs. Le samedi, de 11 à
18 h, les visiteurs pourront admirer le mandala terminé.
Ce voyage culturel se terminera le dimanche avec la dissolution du mandala et la dépose
des sables bénis dans la Sarine.
Outil de méditation, les mandalas ont pour origine les enseignements tantriques du Bouddha Shakyamuni. MT
Les jeux créent la bonne humeur et chacun fait selon ses possibilités. VINCENT MURITH
Humilimont, il n’y a pas de place pour
l’ennui!»
Chaque participant dispose de deux
minutes par activité. Il est chronométré et
doit essayer de gagner un maximum de
points pour son équipe. Tous les seniors,
sans exception, se laissent prendre au jeu.
«Je veux plier autant de serviettes
que possible! C’est une bonne gymnastique pour les bras», lance Aurélie Pasquier, 76 ans. La représentante du home
de Sâles enchaîne les gestes avec diligence et précision. Ses coéquipières admirent sa dextérité et lui donnent un
coup de main en lui tendant les linges au
fur et à mesure. «J’aime beaucoup jouer
et je fais partie d’une bonne équipe», jubile la septuagénaire.
Soudain, la cloche retentit. Les participants stoppent le jeu et se rendent tranquillement au poste suivant. «Cette journée nous détend et nous permet de voir
d’autres visages», confie en passant Eugénie Favre, 89 ans, dont le sourire est
contagieux.
Un premier bilan positif
Il est déjà 16 heures. Le Foyer de Bouleyres a remporté la première manche du
tournoi inter-EMS. Après deux heures intensives de divertissement, les participants sont heureux mais aussi épuisés-
pour la plupart. L’après-midi s’est avérée
riche en émotions. Pour terminer en
beauté, les résidents se rassemblent pour
prendre un goûter en commun. «Après le
souper, vous allez tous bien dormir»,
constate Mélissa Clément, apprentie au
foyer de Sâles, d’un air bienveillant.
Chargée du projet pour son institution,
la jeune femme explique que l’un des buts
EN BREF
de ces après-midis de jeux est de valoriser
l’image des EMS et des résidents. L’envie
est aussi de créer une dynamique qui sort
du rythme de vie habituel des personnes
âgées. Le bilan de cette première journée
est excellent: «Nous ne savions pas dans
quoi nous nous lancions mais c’est génial!
Les échos sont positifs et les résidents
éprouvent beaucoup de satisfaction.» I
«Ce ne sont pas que des lieux de soin»
Dans les EMS, les animations de groupe
ont une dimension sociale primordiale.
Elles permettent de mettre les résidents
en relation. Elles donnent également une
structure à leurs journées. Les interactions et projets avec des groupes extérieurs à l’institution (événements culturels, projets intergénérationnels…) sont
aussi importants.
Il faut distinguer les animations
«usuelles» organisées par les EMS et
celles qui sont spécifiques à la personne.
«Ce sont ces dernières qui sont actuellement en discussion et pour lesquelles la
Direction de la santé et des affaires sociales (DSAS) prévoit une place dans les
dotations d’accompagnement. C’est-à-
PUBLICITÉ
dire que l’EMS peut consacrer une certaine part de sa dotation perçue pour
l’accompagnement pour l’ergothérapie
ou l’art-thérapie par exemple au lieu de
tout utiliser pour les soins», indique
Claudia Lauper, porte-parole de la DSAS.
Depuis un certain nombre d’années, on
constate une professionnalisation de
l’animation en EMS avec l’arrivée de personnes formées dans le domaine ainsi
que le développement d’animations individualisées, centrées sur les besoins des
résidents. «Les EMS ne sont pas seulement des lieux de soins mais aussi des
lieux de vie et l’occupation des personnes qui y résident contribue à leur
bien-être et à leur santé», conclut Claudia Lauper. FB
LA MAISON VERTE
ACCUEILLE LE PUBLIC
ROMONT Un centre d’activités et de ressources partagées pour des porteurs de
projets. Voilà le concept de la
Maison verte, à Romont. Installé à quelques mètres de la
gare, le centre sera inauguré
ce samedi de 11 à 16 h. Pour
l’occasion, il accueillera
divers stands et animations.
Au programme: un café
réparation, une bourse
d’échange de plantons, ou
un atelier de cuisine. Les visiteurs pourront aussi trouver
des informations sur l’art de
la vannerie, ou sur les produits agricoles locaux, grâce
à l’association croQu’terre.
Au chapitre des activités, la
Maison verte proposera gratuitement des ateliers de
sophrologie, de yoga ou de
danse Kalbeliya, une danse
folklorique du Rajasthan. JER
> Programme complet sur
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LA BERRA
L’offre estivale attendra un an
7 e SALON DU LIVRE
DE JEUNESSE PAYOT
SAMEDI 9 MAI 2015
DE 9 H 30 À 16 H
© Illustrations : alain-robert.ch
JÉRÉMY RICO
à la Bibliothèque de la Ville de Fribourg,
salle Rossier
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Tous les auteurs invités et les animations pour
jeunes lecteurs sont à découvrir sur www.payot.ch
ENTRÉE LIBRE
La station de la Berra n’inaugurera pas sa nouvelle
offre d’été cette année. Le projet mis à l’enquête à la
fin mars est retardé par des oppositions du WWF
Fribourg, de Pro Natura, du Cercle ornithologique
de Fribourg et de la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage notamment.
Les écueils concernent plusieurs aspects du projet,
qui prévoyait la construction de deux pistes de VTT,
de sentiers thématiques ainsi que de tables panoramiques et d’une place de jeux à l’arrivée du télémixte. «Le sommet de la Berra est très fréquenté
par les tétras-lyres», explique Herbert Känzig, président du WWF Fribourg. «Y attirer des randonneurs est contraire à la protection de cette espèce.»
Autre argument fourni par les opposants: les
pistes de VTT, longues de 3,5 et de 4,8 km, auront
aussi un impact sur les forêts et la zone de tranquillité du massif. «La station nous a dit qu’elle attendait entre 5000 et 12 000 cyclistes sur ces pistes par
année», précise Herbert Känzig.
«Il n’y aura pas forcément plus de monde dans la
station», répond Claude Brodard, président des re-
montées mécaniques de la Berra. «Au contraire, ces
activités vont canaliser les gens qui viennent déjà en
été.»
Autre pierre d’achoppement: les autorisations
nécessaires à la construction des activités. A l’heure
actuelle, le parcours ne figure pas en zone touristique sur le plan d’aménagement local (PAL) de
La Roche. Une condition obligatoire pour sa création. «Nous envisageons une révision partielle du
PAL. Ce qui pourrait se faire rapidement», poursuit
Claude Brodard, qui précise qu’une solution avec
les opposants pourrait être trouvée à la mi-mai, lors
d’une séance de conciliation.
Mais repousser le projet d’une année n’aura pas
que des aspects négatifs pour la station. En cause:
le manque de moyens financiers des remontées
mécaniques. En effet, seule la moitié des
900 000 francs mis en souscription par la Berra en
décembre ont trouvé preneur. Assez pour entamer
la construction du bâtiment de service prévu au départ du télémixte, «d’ici deux à trois mois», précise
Claude Brodard. Mais pas assez pour mettre en
place l’offre estivale. I
LA LIBERTÉ
SUD - BROYE
SAMEDI 2 MAI 2015
Gain de place pour les seniors
CHÂTEL-SAINT-DENIS • La commune veut consacrer l’école des Misets et le parking de
l’ancien hôpital à des appartements protégés. Si les délégués du Réseau santé l’acceptent.
15
COMMUNE EXPRESS
Sept conseillers
au lieu de cinq
CRÉSUZ
> Comptes 2014 Bénéfice de 29000 fr. après des
réserves et des amortissements extraordinaires pour
705000 fr. Charges: 2,7 mio. La commune profite
toujours de la présence d’un contribuable fortuné.
> Investissements 265 000 fr.
> Crédit L’assemblée a accepté à l’unanimité une
rallonge de 30 000 fr. à un premier crédit de
100 000 fr. pour la construction d’un collecteur
dans le secteur de Longchamp.
> Aménagement L’avant-projet du plan d’aménagement local sera bientôt déposé au canton. Une
séance d’information publique aura lieu le 6 mai.
> Participation, mercredi: 30 citoyens.
> Source: Didier Bütikofer, syndic. JER
FÉTIGNY
> Comptes 2014 Bénéfice de 1600 fr. pour un total
des charges de 3,87 mio.
> Exécutif Les autorités communales ont informé
l’assemblée que l’exécutif comptera lors de la prochaine législature sept membres contre cinq
aujourd’hui. La loi sur les communes le permet
puisque Fétigny compte plus de 900 habitants. Le
but est que les conseillers puissent travailler dans
des conditions plus agréables, selon le syndic.
> Participation, mercredi: 52 citoyens.
> Source Jean-Bernard Renevey, syndic. DEF
ULMIZ
> Comptes de fonctionnement Bénéfice de
4700 fr. sur des charges de 1,42 mio, en raison
d’une rentrée d’impôts supérieure à celle attendue.
D’où des amortissements supplémentaires pour
16 700 fr. et des réserves pour 108 000 fr.
> Investissements de 213 600 fr., largement
acceptés mercredi soir. Un terrain de 113 m2 pour
agrandir des trottoirs a été acquis pour 13 100 fr.
> Transports scolaires Les horaires du CO vont
être coordonnés à ceux des bus scolaires. La pause
de midi dure une heure et la mensa du CORM a
besoin de place pour tous les élèves. NR/FN
La transformation du bâtiment de 1972 fait toujours partie du projet. VINCENT MURITH-A
STÉPHANE SANCHEZ
Nouvelle donne dans le projet de
mise en valeur de l’ancien hôpital de
Châtel-Saint-Denis. Jusqu’ici porté
par les communes de la Veveyse, le
projet est en passe de se fragmenter.
Châtel-Saint-Denis souhaite en effet
réserver une parcelle du site pour y
développer des appartements protégés. Une option présentée jeudi lors
de l’assemblée du Réseau santé et social de la Veveyse (RSSV).
Comme toujours, les projets châtelois s’imbriquent. La commune
compte transférer les classes de
l’école des Misets sur l’ancien site Cardinal («La Liberté» du 25 avril). Une
opération qui laisse le champ libre à la
réaffectation de l’école des Misets,
voisine du parking nord de l’hôpital.
Or la commission Immeubles du
RSSV envisageait précisément de dédier ce parking de 1300 m2 à une douzaine d’appartements protégés («La
Liberté» du 22 novembre 2014).
De là à étendre le projet d’appartements sur le périmètre de l’école, il
n’y a qu’un pas. Un pas franchi par un
investisseur tenu secret, qui a soumis
une étude d’implantation à la commune châteloise. Le site ainsi élargi
pourrait accueillir 43 appartements
protégés, rapporte le syndic François
Genoud. Pas d’indication financière.
Rien sur le partenariat qui s’esquisse.
Aucun calendrier. «Il y a encore beaucoup d’étapes à franchir… Priorité au
site Cardinal», botte l’élu.
Décisions attendues
Le solde des projets réservés à
l’ancien hôpital demeure entre les
mains des communes du district,
propriétaires du site. Comme annoncé en novembre dernier, il s’agit
d’une part de transformer le bâtiment le plus récent (1972), qui fait
front à la route de la Coula. Et d’autre
part de construire un «centre» réservé à des activités médico-sociales
(CMS), prévu à hauteur de la cafétéria actuelle.
La suite? Les communes diront
ce mois-ci si elles acceptent de céder
la parcelle du parking, sous la forme
d’une vente ou d’un droit de superficie (aucun prix n’a été évoqué). Elles
se prononceront aussi sur le principe
de la construction du bâtiment CMS
par le biais d’un partenariat publicprivé – ce partenaire sera «choisi» en
novembre.
S’ouvrira en juin prochain une
période de discussions avec les pro-
EN BREF
priétaires inclus dans le Plan d’aménagement de détail du secteur, qui
devra faire l’objet de modifications et
d’une mise à l’enquête. Des discussions cruciales, insistent tant François Genoud que Laurent Menoud,
président de la commission Immeubles du RSSV. Parallèlement, une
étude attendue en septembre examinera les possibilités de densification
du site.
Rentabiliser les locaux
Pour le reste, aucun calendrier et aucun chiffre. «Mais les communes ont
confirmé que les projets doivent s’autofinancer», note Laurent Menoud.
Et de rappeler le sens de toute cette
démarche. Le bâtiment de 1972 est
aujourd’hui occupé en grande partie
par les résidents du home d’Attalens,
en travaux. Dès leur départ, vers la fin
2016, se posera le problème de la location et de la rentabilisation des locaux. La transformation les rendra
modulables, adaptés à des bureaux
ou à des cabinets. La construction du
CMS, prévue avant la transformation,
permettra de reloger les autres locataires du bâtiment de 1972, à savoir le
Centre médical de la Veveyse et d’autres éventuels acteurs. I
CHÂTONNAYE
LE RSSV EN 2014
La vice-syndique
démissionne
Comptes 2014
> 4,5 mio de francs de charges.
> 2,3 mio de francs à la charge des
communes veveysannes, soit:
> 1,4 mio de francs pour l’aide et les
soins à domicile et la puériculture,
> 350 000 fr. d’indemn. forfaitaires;
> 170 000 fr. pour les curatelles;
> 115 000 fr. pour les ambulances;
> 249 000 fr. prélevés dans le capital
du réseau pour l’administration;
> 55 000 fr. prélevés dans le capital
du réseau pour les immeubles, qui
affichent 190 000 fr. de produits et
244 000 fr. de charges.
> 88 000 fr.: solde du capital issu
de la cantonalisation des hôpitaux.
Elue en 2006, la vice-syndique
Nathalie Page a présenté sa
démission de l’Exécutif de Châtonnaye avec effet au 20 mai,
selon la «Feuille fribourgeoise».
En charge notamment du dicastère des finances et des impôts,
elle quitte le Conseil pour raisons
professionnelles. Le délai pour le
dépôt des listes est fixé au lundi
4 mai à midi. L’élection complémentaire aura lieu le 14 juin, sauf
s’il y a élection tacite. FB
Investissements
> 114 000 fr. de rénovations en 2014
(solde 185 000 fr.).
> 550 fr. d’études (solde 199 450 fr.).
> 140 000 fr. octroyés jeudi pour le
remplacement de 86 fenêtres.
Evolution par rapport à 2005
> Effectif 26,7 EPT en 2015 (+32%).
> Heures 29 546 en 2014 (+19%).
> Interventions 40 460 en 2014
(+82%).
> «Clients» 474 en 2014 (+27,4%).
> Durée moyenne d’intervention:
42 min en 2014 (–35%). SZ
MÉMENTO SUD
> PÈLERINAGE des familles à Notre-Dame
des Marches, 9 h 45 causerie pour les parents,
10 h 30 messe des familles, apéritif offert. Notre-Dame des Marches, Broc, dimanche, dès
9 h 45. Rens. 026 921 17 19.
> NÉ POUR LIRE Eveil à la lecture et aux livres
pour les tout-petits et leurs parents. Bibliothèque publique de la Veveyse, Châtel-SaintDenis, lundi, 9-11 h. Entrée libre, sans inscript.
CONSEIL GÉNÉRAL DE CUGY
Remous lors de l’élection à la présidence
DELPHINE FRANCEY
Depuis l’instauration d’un Conseil général en
2011, Cugy connaît des élections mouvementées lorsqu’il faut désigner un membre à la
présidence et à la vice-présidence du législatif.
En 2013, les trois groupes en place – Unité
communale, Unis pour Cugy et le Parti socialiste – n’avaient carrément pas réussi à se mettre d’accord et le Conseil général s’était retrouvé amputé d’un vice-président. La séance
du législatif mercredi soir n’a pas failli à la tradition. Les élections au perchoir se sont déroulées dans une ambiance plutôt tendue.
«Ça ne s’est pas très bien passé», rapporte la
syndique Nadia Savary. Le problème? Le
tournus des groupes n’a jamais été clairement défini depuis 2011. Et chaque forma-
tion a ses propres revendications. A commencer par l’Unité communale qui, en tant
que groupe majoritaire avec seize sièges, prétend avoir le droit d’avoir trois présidents et
deux vice-présidents durant la première, la
troisième et la cinquième année législative.
Unis pour Cugy (neuf sièges), qui à ce
jour n’a jamais occupé la présidence ni la
vice-présidence pour diverses raisons, ne le
voit pas de cet œil. Il a proposé mercredi Vanessa Currat à la présidence pour des raisons
d’équité entre les groupes. Selon Unis pour
Cugy et d’après les propos tenus par son représentant Vincent Grandgirard mercredi, «il
serait sage de montrer qu’un Conseil général
n’est pas un instrument au service de la majorité et que les minorités ont aussi voix au
chapitre».
L’Unité communale a campé sur ses positions et a tout de même présenté Fabrice Bersier à la présidence. L’habitant de Vesin a été
élu par 17 voix contre 13.
«Dès l’instauration du Conseil général, il y
a eu un manque de communication entre les
groupes. La faute à l’inexpérience», estime
Dominique Torche, représentant de l’Unité
communale. «Les groupes minoritaires sont
frustrés que la majorité impose sa vision.
C’est légitime. A mon sens, avant la prochaine législature, il faudra se concerter pour
le tournus des groupes afin d’éviter de nouvelles confrontations.»
Jean-Denis Borgognon, représentant des
socialistes, partage cet avis. «C’est avec l’expérience qu’on apprend», conclut-il. I
DES COMPTES BÉNÉFICIAIRES
Le Conseil général de Cugy
a en revanche avalisé sans
problème les autres points à
l’ordre du jour. Les comptes
2014 affichent un bénéfice de
151 000 francs pour un total
des charges de 6,1 millions
de francs. Et après des amortissements extraordinaires
de 1,1 million. «Nous avons
enregistré des rentrées supérieures au budget grâce notamment aux transactions
immobilières», indique la
syndique Nadia Savary.
Le législatif a également
donné son feu vert à l’octroi
d’un droit de superficie à la
société immobilière SI Clos
du Savua sur une parcelle située derrière le château de
Cugy. Le terrain est réservé
pour accueillir des logements
protégés. Cugy sera l’un des
actionnaires de la société et
un conseiller communal
siégera au sein de la commission de bâtisse, précise
la syndique.
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Aujourd'hui à Vincennes, Critérium des 4 Ans
(trot attelé, réunion I, course 4, 2850 mètres, départ à 15h08)
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N° Cheval
Distance
Driver
Entraîneurs
1. Bolide de l'Oison
2850
A. Barrier
Mlle C. Delamare 49/1
2a 1a (14) 1a
2. Buvetier
2850
R. Andreghetti
Y. Boireau
99/1
7a 7a Da 5a
3. Béguin Meslois
2850
P. Belloche
P. Belloche
54/1
1a 8a 5a 5a
4. Baltic Charm
2850
M. Abrivard
M. Abrivard
13/1
Da 2a 1a Da
5. Bourbon Somolli
2850
D. Bonne
T. Duvaldestin
44/1
2a 1m 1a 4a
6. Beau Gamin
2850
F. Nivard
S. Guarato
12/1
1a 1a 2a Da
3a Da 2a 1a
Cote
Perf.
7. Boléro Love
2850
G. Gelormini
S. Guarato
29/1
8. Briac Dark
2850
F. Anne
F. Anne
39/1
5a 5a 3a 2a
9. Buffalo de Beylev
2850
J.-M. Bazire
Dispense Art.27 & VIII 10/1
6a 4a Da 1a
10. Bambina Magic
2850
T. Le Beller
D. Lemetayer
34/1
2a 3a 1a 4a
11. Bardane du Houlbet
2850
D. Thomain
R.-C. Larue
36/1
3a 1Da 7a 1a
12. Black d'Avril
2850
F. Ouvrie
F. Prat
11/1
2a 9a 4a 3a
13. Bird Parker
2850
J. Verbeeck
Ph. Allaire
5/1
4a (14) 1m Da
14. Brillantissime
2850
P. Vercruysse
Ph. Allaire
6/1
1a 3a 4a 2a
15. Billie de Montfort
2850
E. Raffin
S. Guarato
5/2
1a 1a 2a 2a
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Notre opinion: 15 - Première chance. 14 - Peut le faire. 9 - A son mot à dire. 4 - A prendre au sérieux.
13 - Un coup de poker. 6 - A sa place à l'arrivée. 12 - Aura des ambitions. 8 - En fin de combinaison.
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Poids
Jockey
Entraîneurs
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60
G. Benoist
P. Bary
2. Gâteaux
59,5
C. Soumillon
D. Smaga
Cote
Notre jeu:
15* - 14* - 9* - 4 - 13 - 6 - 12 - 8 (*Bases)
Coup de poker: 8
Au 2/4: 15 - 14
Au tiercé pour 13 fr.: 15 - X - 14
Le gros lot:
15 - 14 - 10 - 7 - 12 - 8 - 9 - 4
Les rapports
Hier à Saint-Cloud, Prix de Jardy
Tiercé: 5 - 12 - 4
Quarté+: 5 - 12 - 4 - 13
Quinté+: 5 - 12 - 4 - 13 - 8
Rapport pour 1 franc:
Tiercé dans l'ordre: Fr. 327.60
Dans un ordre différent: Fr. 49.Rapport pour 1.50 francs:>
Quarté+ dans l'ordre: Fr. 2116.95
Dans un ordre différent: Fr. 182.25
Bonus: Fr. 11.85
Rapport pour 2.50 francs:
Quinté+ dans l'ordre: Fr. 16 705.Dans un ordre différent: Fr. 151.75
Bonus 4: Fr. 28.Bonus 4 sur 5: Fr. 9.38
Bonus 3: Fr. 6.25
Rapport pour 5 francs:
2 sur 4 Gagnant: Fr. 31.50
Notre jeu:
2* - 6* - 3* - 9 - 8 - 11 - 5 - 1 (*Bases)
Coup de poker: 1
Perf.
Au 2/4: 2 - 6
(14) 2p 14p 1p Au tiercé pour 13 fr.: 2 - X - 6
Le gros lot:
4p 3p (14) 3p 2 - 6 - 13 - 7 - 5 - 1 - 3 - 9
4p 2p 6p 16p Les rapports de samedi
Auteuil, Grande Course de Haies de Printemps
13p (14) 10p 4p Tiercé: 14 - 4 - 12
5. Raceness
57,5
T. Bachelot
S. Wattel
8p 5p (14) 15p Quarté+: 14 - 4 - 12 - 10
Quinté+: 14 - 4 - 12 - 10 - 7
6. Mutinne
57
T. Thulliez
Y. Gourraud
3p 12p 14p (14) Rapport pour 1 franc:
7. Arabian Lady
56,5
M. Guyon
D. Smaga
5p 2p (14) 1p Tiercé dans l'ordre: Fr. 4074.20
Dans un ordre différent: Fr. 565.8. Sant'amanza
55,5
T. Jarnet
R. Le Dren-Doleuze
1p 7p 1p (14) Rapport pour 1.50 francs:>
10p 5p 1p 12p Quarté+ dans l'ordre: Fr. 45 262.95
9. Catushaba
54,5
T. Piccone
F.-X. Belvisi
Dans un ordre différent: Fr. 1124.10
11p 8p 9p 13p Bonus: Fr. 127.65
54
S. Pasquier
Mlle V. Dissaux
10. Boréa Béré
2p 9p 9p 5p Rapport pour 2.50 francs:
11. Cat Melody
53,5
A. Lemaitre
H. Billot
Quinté+ dans l'ordre: Fr. 225 480.12. Fair Moon
51,5
A. Crastus
D. Smaga
14p 14p 3p (14) Dans un ordre différent: Fr. 1879.Bonus 4: Fr. 223.25
13. Nuit d'Eté
51
Mlle D. Santiago Mme A. Mcmahon-Reidy
3p 1p 10p 2p
Bonus 4 sur 5: Fr. 44.63
Notre opinion: 2 - La cerise. 6 - Devrait confirmer. 3 - A sa chance. 9 - Pas hors d'affaire.
Bonus 3: Fr. 29.75
8 - Des arguments. 11 - Est en forme. 5 - A l'arrivée. 1 - Rentre.
Rapport pour 5 francs:
Remplaçants: 13 - Pour un petit lot. 7 - Pas d'emballement.
2 sur 4 Gagnant: Fr. 77.3. Gritty One
58
I. Mendizabal
J. Heloury
4. Cosima
57,5
C. Demuro
G. Doleuze
LA LIBERTÉ
BROYE - LAC
SAMEDI 2 MAI 2015
PAYERNE
Groupe E a inauguré son
centre d’exploitation
17
Les nudistes ne sont plus admis
CHABREY • La plage connue pour être fréquentée par des baigneurs
nus est désormais accessible au grand public. Le naturisme y est interdit.
DELPHINE FRANCEY
Le bâtiment est la première implantation sur l’Aéropôle II. ALDO ELLENA
DELPHINE FRANCEY
En circulant sur l’A1 entre
Payerne et Avenches, on ne peut
pas le louper. Inauguré hier en fin
de journée, le nouveau centre
d’exploitation de Groupe E baptisé CentreExBroye est installé en
bordure de l’autoroute, sur la
commune de Payerne. Il constitue la première implantation sur
la zone dite Aéropôle II, soit la
partie du pôle technologique qui
n’est pas liée à l’aéronautique.
Lors de la conférence de
presse organisée le matin, la syndique de Payerne Christelle Luisier Brodard s’est dite «émue de
ce résultat remarquable», d’autant plus qu’il a fallu à peine
deux ans entre l’annonce de cette
construction devisée à 11 mio et
sa concrétisation. Comme l’ont
rappelé Dominique Gachoud,
directeur général de Groupe E, et
Jacques Mauron, directeur Distribution Energie, ce bâtiment regroupe cinquante collaborateurs
qui travaillaient sur quatre sites
(deux à Payerne, deux à Courgevaux). Cette centralisation vise à
améliorer l’efficacité et à réduire
les coûts d’exploitation.
Les employés ont déjà pris possession des lieux le 9 mars. Ils
s’occupent entre autres de la
construction et de l’exploitation
du réseau électrique, du service
technique et du contact avec la
clientèle. Leur zone d’intervention couvre la Broye intercantonale et le district du Lac. Environ
60 000 personnes sont desservies
depuis le centre payernois. I
> Portes ouvertes du Centre d’exploitation de Groupe E à Payerne, site de
l’Aéropôle II, ce samedi de 10 h à 16 h.
RECTIFICATIFS
APPEL D’OFFRES EN BONNE ET DUE FORME
Le dossier de la nouvelle école de Lully a pris du retard
en raison d’un abri PC qu’il a fallu adjoindre au projet,
ainsi que par divers préavis négatifs du canton à traiter.
Ce n’est en aucun cas dû au fait que les autorités communales auraient omis de procéder à un appel d’offres
public pour trouver une entreprise générale, comme
indiqué dans notre édition de jeudi. Par ailleurs, le
syndic de Lully se nomme bien Gérard Brodard et non
pas Gérard Broye. PK
ELLE N’EST PLUS PRÉSIDENTE
Une erreur s’est glissée dans l’article de «La Liberté»
d’hier consacré à la ligne Mathod-Galmiz. Monique Goumaz n’est plus présidente du PDC du Haut-Lac depuis
l’assemblée générale 2014. C’est Madeleine Hayoz, députée PDC du Lac, qui a repris cette fonction. NR
MÉMENTO BROYE
> VILLAGE LACUSTRE Ouverture de la nouvelle saison au public,
animations, ateliers et démonstrations. Le village est ouvert jusqu’au
mois d’octobre. Village lacustre, Gletterens, dimanche, dès 13 h.
L’endroit est bucolique. La petite plage de sable de 80 mètres de long se cache au milieu
du marais de la réserve de la Grande Cariçaie,
sur la rive sud du lac de Neuchâtel. Ici, à Chabrey, les amoureux de la nature et de la tranquillité sont aux anges. Pourtant, les habitants du village et les touristes de passage
n’osent plus venir s’y baigner. En cause: le
lieu est fréquenté depuis plusieurs années
par des nudistes.
Pour que le grand public puisse profiter de
ce petit coin de paradis, les autorités communales de Vully-les-Lacs ont décidé d’interdire
le naturisme sur leur territoire par le biais du
règlement général de police. Celui-ci, qui a été
avalisé en automne dernier par le législatif, fait
mention de cette interdiction au chapitre 69
consacré aux actes contraires à la décence.
Divers aménagements
L’Association de la Grande Cariçaie a,
avec le soutien financier de Vully-les-Lacs,
procédé de son côté durant l’hiver à différents aménagements de la plage pour un
montant de 12 000 francs. But visé: faciliter
l’accès au site et rendre l’endroit encore plus
attractif. Les nouvelles installations ont été
présentées hier matin aux médias régionaux
sous une pluie battante. Les promeneurs
peuvent désormais casser leur croûte sur une
nouvelle table de pique-nique installée au
bord du chemin principal de la réserve. Et rejoindre la plage les pieds au sec puisque une
passerelle en bois a été construite à travers
les marais, informe Christophe Le Nédic, biologiste et responsable communication pour
l’Association de la Grande Cariçaie.
Sur le plan pratique, les intéressés doivent
toujours se rendre à pied ou à vélo, réserve naturelle oblige. Deux itinéraires sont possibles:
par Portalban via le chemin pédestre qui traverse la zone de chalets au bord du lac. Soit
par Chabrey en empruntant la route principale direction Cudrefin puis en prenant le
chemin qui descend vers le lac, juste après le
point de vue aménagé au sommet de la falaise.
«Nous sanctionnerons»
Comment Vully-les-Lacs compte-t-il appliquer son règlement si des naturistes se
baignent à nouveau à Chabrey? «Nous allons
d’abord les informer de l’interdiction grâce à
des panneaux de signalisation. Des contrôles
seront aussi effectués durant la saison estivale et nous sanctionnerons en cas de besoin», indique Michel Jaunin, municipal en
charge du dicastère de la police, sans toutefois avancer de chiffre. Le règlement communal ne précise pas non plus le montant de la
peine. Mais d’après la loi vaudoise sur les
contraventions, l’autorité municipale peut infliger une amende de 500 francs au plus,
contre chaque contrevenant.
Les deux surveillants de la Grande Cariçaie ne peuvent pas sanctionner les nudistes
par une amende. C’est également le cas pour
la police. «Il s’agit d’une compétence municipale. Le policier peut en revanche dénoncer
le nudiste à la commune», explique Dominique Glur, chargé de communication à la
Police cantonale vaudoise. I
Dès cette année, l’accès à la plage naturelle est interdit autant pour les nudistes que pour les
véhicules à moteur. VINCENT MURITH/DR
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BROYE
Un an avec sursis pour le chasseur étourdi
MARC-ROLAND ZOELLIG
Le chasseur qui avait confondu un agriculteur sexagénaire avec un sanglier en
octobre 2012, lui logeant une vingtaine
de billes de métal dans le corps («La Liberté» du 25 avril), a été condamné hier à
une année de prison avec sursis pendant
cinq ans. Balayant les explications du
disciple de Saint-Hubert – qui a soutenu
qu’il était persuadé à 100 % d’avoir tiré
sur un suidé et demandait son acquittement –, la juge de police de la Broye Marlène Collaud l’a reconnu coupable de lésions corporelles graves par négligence.
Elle l’a aussi privé de permis de chasse
pour une durée de cinq ans, afin de protéger le public contre les méthodes de
chasse discutables du prévenu.
Lors de son audition la semaine dernière, le chasseur quadragénaire n’avait
aucunement remis en cause son com-
portement le jour de l’accident. Il avait
notamment affirmé que s’il devait se retrouver dans une situation semblable, il
«referait probablement la même chose».
Deux jours après avoir manqué de tuer
un homme, il avait d’ailleurs repris son
hobby comme si de rien n’était. Des déclarations et une attitude jugées «inquiétantes» par la juge de police, qui a également fustigé la «mauvaise foi détestable»
dont a, selon elle, fait preuve le prévenu
en affirmant avoir identifié sa cible avant
de tirer.
Le 6 octobre 2012, la partie de chasse à
laquelle avait participé l’accusé dans la
région de Villeneuve venait de se terminer lorsqu’il avait aperçu une «masse
noire» dans un champ, derrière un alignement serré d’épis de maïs. D’après
lui, cette apparition avait émis des «gro-
gnements» et une «forte respiration» caractéristiques d’un sanglier.
Il avait alors rechargé son fusil avec
une cartouche à grenaille (interdite pour
la chasse au sanglier), épaulé et fait feu.
Son tir avait fauché un agriculteur accroupi derrière les épis, transportant
deux sacs-poubelles remplis du chanvre
clandestin qu’il venait de récolter en
douce.
Grièvement blessé, le malheureux s’en
était sorti de justesse avec de sérieuses
séquelles physiques et psychiques. A ce
jour, il a subi seize opérations et pourrait
devoir repasser sur le billard. Il réclame
au tireur une indemnité pour frais médicaux et tort moral d’un montant minimum de 75 000 francs. La juge de police
l’a invité à faire valoir ces prétentions devant un juge civil.
Condamné par ordonnance pénale,
en novembre 2013, à six mois de prison
avec sursis et cinq ans d’interdiction de
chasse pour lésions corporelles graves et
mise en danger de la vie d’autrui, le nemrod négligent s’est-il tiré une balle dans le
pied en contestant cette sanction? Hier, il
a certes vu sa peine être multipliée par
deux. D’un autre côté, le Ministère public a abandonné le chef d’accusation de
mise en danger de la vie d’autrui et a été
suivi par la juge de police. La magistrate
a relevé que le prévenu s’était certes
rendu coupable de plusieurs négligences
graves (en particulier celle d’avoir tiré sur
une cible non clairement identifiée)
mais qu’il n’avait pas agi avec une absence de scrupules constitutive d’une
mise en danger de la vie.
Le chasseur n’exclut toutefois pas de
recourir contre ce nouveau jugement. I
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18
LA LIBERTÉ
VAUD
SAMEDI 2 MAI 2015
Vaud refuse avec force le projet
de deuxième révision de la LAT
ENVIRONNEMENT • Le moment est mal choisi pour une 2e refonte de
la Loi sur l’aménagement du territoire (LAT), selon Jacqueline de Quattro.
RAPHAËL BESSON
Le canton de Vaud s’oppose avec
virulence au projet de deuxième
révision de la Loi sur l’aménagement du territoire (LAT2). Mal ficelé, prématuré, contre-productif,
disparate, incohérent, dépourvu
de stratégie: la conseillère d’Etat
Jacqueline de Quattro n’a pas mâché ses mots hier contre les velléités de la Confédération.
La précédente révision de la
LAT représente «un très gros travail» encore en cours, surtout
pour le canton de Vaud dont la
croissance est supérieure à la
moyenne suisse. «L’urgence»
mise par la Confédération à lancer une nouvelle étape «n’est pas
avisée» et «risque d’entraver le
développement économique du
canton», selon Jacqueline de
Quattro.
La «surréglementation bureaucratique» soumise à consultation par Berne pose aussi de sérieux problèmes de répartition
des compétences. Le projet de
révision doit «être retravaillé avec
les cantons». La Confédération
est responsable de «la grande
stratégie», mais la mise en œuvre
revient aux cantons.
Ligne rouge franchie
Avec la LAT1 et l’ordonnance,
la Confédération était «à la limite
de ses compétences». Elle franchit «allègrement la ligne rouge
avec la LAT2», a jugé devant la
presse la cheffe du Département
du territoire et de l’environnement (DTE).
Selon elle, la conseillère fédérale Doris Leuthard, rencontrée la veille, a accepté de revoir
le plan sectoriel sur les surfaces
d’assolement. Cette problématique est «retirée du projet de loi
et sera examinée pour ellemême». Le calendrier est aussi
«repoussé» afin de laisser davantage de marge de manœuvre aux
cantons, a affirmé Jacqueline de
Quattro.
Avancée prometteuse
Cette ouverture de la part de
Doris Leuthard représente «une
avancée prometteuse», a estimé
TRÈS ACTIF ET TRÈS PRO
«Depuis le début, nous avons
une communication transparente et proactive», a proclamé
Denis Froidevaux, devant la
presse réunie mercredi juste à
côté du lieu du déraillement de
Daillens. Comme il est à la fois
chef du Service de la sécurité
civile et militaire et chef de
l’Etat-major de conduite, ça doit
être doublement vrai. Denis
Froidevaux n’a même pas eu
besoin de présenter deux
pièces à conviction, tellement
que c’est vrai. La première, c’est
ce communiqué officiel de
dimanche soir (42 heures après
l’accident) qui affirme: «Le
wagon contenant de l’acide
chlorhydrique a pu être vidé.»
La seconde, c’est ce communiqué officiel de lundi après midi
(63 heures après l’accident) qui
assure: «Une grande partie de
l’acide chlorhydrique a pu être
vidé. Le solde sera transvasé
lors de la remise à la verticale
du wagon.» C’est ça, la communication «transparente et
proactive»: faire les communiqués à l’avance. Reste à les
mettre dans le bon ordre. JC
LES VERTS SE DÉFILENT
Malgré leur alliance avec le PS, les Verts ne font pas
complètement partie du «mouvement ouvrier», celui
qui célèbre la Fête des travailleurs le 1er mai. Les Verts
vaudois, en particulier, l’ont confirmé en diffusant un
communiqué, hier matin. Ils y expliquent qu’ils vont
distribuer des tracts «aux Vaudoises et aux Vaudois»
pour leur assurer qu’ils «s’engagent à tous les niveaux
– fédéral, cantonal et communal – afin de progressivement revoir notre rapport au travail en recentrant
l’attention sur la qualité de vie plutôt que sur le salaire
et les biens». Pas fous, les écolos: hier, ils n’allaient
tout de même pas distribuer leurs tracts dans les défilés. Parce que demander aux manifestants de ne plus
se concentrer «sur le salaire et les biens», ça leur
aurait valu quelques belles engueulades de leurs
potes socialistes. JC
Jacqueline de Quattro (à g.) et Doris Leuthard en juillet 2012 au-dessus des Diablerets: un même intérêt
pour l’environnement mais des stratégies différentes pour le préserver. KEYSTONE-A
Jacqueline de Quattro. Il devrait y
avoir ainsi «une pause» entre la
première et la deuxième révision,
avec probablement une entrée
en vigueur retardée à l’horizon
2020-2022.
Les pressions sont fortes à
Berne. Visiblement, le Conseil fédéral aimerait légiférer de peur
que des initiatives «trop extrêmes» en matière notamment
de protection de l’environnement
ne passent la rampe et mettent en
péril la prospérité économique, a
analysé la conseillère d’Etat.
Interrogée sur la forte croissance vaudoise et la position du
gouvernement après le vote du
9 février sur l’immigration de
masse, Jacqueline de Quattro a
contesté que le canton veuille
«bétonner dans l’euphorie générale». «On ne peut pas fermer les
frontières et il faut bien construire
des logements aussi pour les gens
qui sont ici», a-t-elle lancé.
«L’afflux (de population) est
réel», mais ce n’est pas le lobby
du ciment qui dicte la loi dans le
canton de Vaud, a martelé la ministre. Le canton partage les objectifs acceptés en 2013 par le
peuple de lutter contre le mitage
du territoire. La préservation de
l’environnement est un objectif
du gouvernement. Ces buts sont
au cœur du Plan directeur cantonal, selon elle.
Cantons «unanimes»
Ces positions sont partagées
par l’ensemble des cantons «réveillés» par les revendications vaudoises, a laissé entendre Jacqueline de Quattro. Lors d’une réunion
de la DTAP (Conférence des directeurs cantonaux des travaux publics, de l’aménagement du terri-
toire et de l’environnement), le
vote des 22 cantons présents a été
«unanime»: le projet de révision
doit être remis sur le métier.
Début décembre, le Conseil
fédéral a lancé la nouvelle révision avec l’ambition de mieux
protéger les terres cultivables des
nouvelles constructions. Le but
est une planification accrue en
amont afin d’éviter de perdre du
terrain. Les surfaces d’assolement devraient être obligatoirement compensées en cas d’utilisation autre que l’agriculture.
Forte hostilité
Les milieux de la construction
et des propriétaires ont vivement
critiqué le projet LAT2. La consultation est ouverte jusqu’au 15 mai.
Vaud et Berne sont déjà en conflit
sur l’interprétation de la LAT1 et
de son ordonnance. ATS
LOGEMENTS SUR INTERNET
Les locations «Airbnb»
suffisamment encadrées
MARIO TOGNI
VIADUC DE CHILLON
Les radars veillent au grain
Quatre radars ont été installés
sur le viaduc de Chillon et un
sur le «fly-over» afin de garantir
la sécurité des ouvriers sur les
chantiers de l’A9. Des contrôles
mobiles et discrets complètent
le dispositif, avertit la police
vaudoise. La nouvelle norme
suisse, qui traite des chantiers
sur autoroutes, demande un
abaissement systématique de
LES ÉPINGLÉS
la vitesse à 80 km/h dès qu’il y
a la présence de chantiers
mobiles ou fixes. Dans des cas
particuliers, un abaissement à
60 km/h est même nécessaire,
comme par exemple pour le
passage sur le «fly-over» (pont
provisoire). Les appareils de
contrôle automatisé visent à
faire respecter ces limitations.
ATS/KEYSTONE
«L’arsenal législatif est actuellement suffisant pour cadrer l’impact des plateformes comme
Airbnb.» Telle est la réponse du
Conseil d’Etat à l’interpellation
de la députée Anne-Baehler
Bech (Verts) sur la prolifération
de locations de chambres ou
d’appartements par des particuliers via internet, prévues pour
des séjours de courte durée.
Dans les centres urbains vaudois,
l’offre s’est grandement développée ces dernières années.
Le phénomène inquiète notamment les hôteliers, mais pas
uniquement. Certains craignent
que cette offre para-hôtelière ne
soustraie des logements, voire
des immeubles entiers, au marché locatif traditionnel. Avec
pour conséquence d’aggraver la
pénurie et de participer à la
hausse des loyers. Selon le
Conseil d’Etat, de telles «dérives»
ne sont pas exclues à l’avenir.
Mais le gouvernement n’a
«pas connaissance de cas manifestement abusifs de sous-location d’appartements selon le système Airbnb» à l’heure actuelle.
Si des abus devaient être constatés, il «prendrait bien entendu les
mesures qui s’imposent». Plusieurs villes, comme Madrid ou
New York, ont déjà légiféré sur la
question.
Aujourd’hui, un appartement
ou un immeuble mis en permanence en location à des tiers via
Airbnb pourrait déjà s’apparenter
à un changement d’affectation et
tomber sous le coup de la Loi sur
la démolition, transformation et
rénovation (LDTR). Les communes sont compétentes pour assurer des contrôles. Libre aussi à
elles de taxer ce type de locations,
alors que la taxe de séjour cantonale a disparu en 2008. I
BITURE-LES-BAINS
Lausanne lance sa campagne
de lutte contre les comas éthyliques chez les jeunes avec un
clip de 50 secondes au langage
très jeune et réaliste, avec des
«boloss», des «merde» et des
«putain». La ville d’Yverdon, elle,
a choisi un autre style. Elle va
lancer une plaquette: «Politique
communale 2014-2017 en
matière d’alcool: une consommation raisonnable et des comportements responsables en
situation festive» (ouf!). Une
journée entière, le 8 mai, avec
un programme chargé. De
11 h 15 à 12 h 15, il y a même une
partie intitulée «Faisons vivre
l’organigramme!» C’est sûr que
les gamins vont adorer. JC
ACCIDENT DE DAILLENS
Reprise partielle du trafic lundi
Le trafic ferroviaire devrait reprendre lundi matin sur une voie
à Daillens. Les trains ICN pourront circuler normalement dans
les deux sens ainsi qu’une partie
du trafic régional. Les clients TGV
Lausanne-Paris devront emprunter les TGV au départ de Genève.
Si les travaux actuels se poursuivent comme prévu, la voie
Jura à Daillens pourra être remise en service lundi matin. Le
dispositif de substitution reste en
vigueur durant le week-end, ont
communiqué hier les CFF.
Les ICN circuleront selon l’horaire dans les deux sens ainsi que
les IR d’heure de pointe Neuchâtel-Lausanne-Neuchâtel. De légers retards sont à prévoir à cause
de la capacité limitée de la ligne.
Les opérations de remise en
état sur le lieu du déraillement
survenu samedi à 2 h 54 «tour-
nent à plein régime». La voie ferrée est endommagée sur 300 mètres, trois aiguillages ainsi que
des mâts et des jougs ont été abîmés. Des câbles d’une longueur
totale de 15 kilomètres sont en
cours de remplacement.
Le retour complet du trafic à la
normale prendra plusieurs jours.
L’offre sera adaptée en fonction
de l’évolution des travaux. Au total une trentaine de bus navettes
remplacent les trains supprimés.
Des assistants sont présents dans
les gares afin de renseigner les
usagers.
L’évacuation des terres polluées, quelque 3000 m3, commencera ce week-end. L’opération se fera sous la responsabilité
des CFF et sous le contrôle de la
Direction générale de l’environnement (DGE). ATS
EN BREF
MANIFESTANT IRASCIBLE
Amende pour un Don Quichotte
Engagé dans un combat «donquichottesque» contre les
multinationales exonérées d’impôts, un coursier lausannois a perdu son procès. Le Tribunal fédéral (TF), qui
avait dans un premier temps accepté son recours, a
confirmé une sanction du Tribunal de police de Lausanne.
Le coursier, connu à Lausanne pour son scooter couvert
de pancartes, s’était fait interpeller par la police en 2013
alors qu’il manifestait en homme-sandwich sur la voie
publique à Saint-François. Au terme du contrôle, il avait
élevé le ton, notamment lorsque les policiers avaient
regagné leur véhicule. Débouté par le TF, le coursier
devra s’acquitter de 2000 francs de frais judiciaires et
verser l’amende de 120 francs. ATS
SPORT
LA LIBERTÉ SAMEDI 2 MAI 2015
Yann Minster
20
21
23
25
25
26
HOCKEY Reto Berra en phase d’apprentissage
CYCLISME Les Fribourgeois savourent malgré la pluie
FOOTBALL Voss-Tecklenburg, la perfectionniste
TENNIS Deux clubs fribourgeois ambitieux
DIVERS La chronique de la semaine
BASKETBALL Les Mladjan, du talent plein les mains
19
SAMEDI
La montagne
pour décanter
la course
Le Tour de Romandie est passé à la machine à laver hier, mais cette quatrième étape
n’a pas décanté le classement général. On
devrait y voir plus clair après l’étape reine
d’aujourd’hui. Avec trois cols de première
catégorie (les Mosses, les Giettes, Petite Forclaz) et une arrivée au sommet (à ChampexLac, 1re catégorie aussi), il y a de quoi faire. «Il
s’agit d’une des étapes les plus dures de ces
dernières années», souligne Steve Morabito.
«Il y aura du spectacle.» La météo devrait le
permettre.
Il s’agira de se montrer actif pour bousculer le grand favori Chris Froome. «Beaucoup
de coureurs sont à moins de 30 secondes de
Froome (3e à 20’’ d’Albasini). Il ne va pas être
évident de le lâcher dans la montagne. Un ou
deux coureurs y parviendront peut-être et
le contre-la-montre de Lausanne décidera
des places finales», prévoit Rik Verbrugghe,
directeur sportif de IAM.
Avant ce chrono lausannois, qui s’annonce
exigeant avec les montées du Petit Chêne et
celle de la Mercerie, il faudra se battre aujourd’hui. «Le Tour de Romandie va se jouer
lors de cette étape», confirme Mathias Frank,
leader de IAM. «Si tu n’es pas présent, c’est
fini pour le général.»
Difficile de dégager un gros client pour
contrer Froome, chacun joue un peu à cachecache. «J’ai vu un très bon Nairo Quintana»,
livre Rick Verbrugghe. «Rafa Majka (32e à
1’15’’) se cache un peu et je m’en méfie.»
Simon Spilak (8e à 25’’) est aussi à suivre de
près. Sinon, Nairo Quintana (25e à 1 minute)
serait un peu diminué par des allergies. Vincenzo Nibali (12e à 37’’) ne semble pas au
mieux. Le danger viendra peut-être du Français Thibaut Pinot, qui a reconnu cette étape
de montagne. «Thibaut a envie de bien faire,
il s’est préparé pour ça afin de voir où il en
est», lance son lieutenant Steve Morabito.
Stefan Küng: «J’avais reconnu cette étape la semaine passée car je pensais qu’une échappée pouvait aller au bout.» KEYSTONE
Küng prolonge la fête suisse
CYCLISME • Après le doublé de Michael Albasini mercredi et jeudi, le prodige
Meilleur atout helvétique pour le général,
Mathias Frank (22e à 44’’) est sous pression.
Rik Verbrugghe brouille un peu les cartes
concernant son leader: «Mathias Frank est
très malade et va très mal», rigole-t-il, avant
de rassurer: «Sérieusement, il va bien. Notre
équipe est dévouée à son service. Ça serait
bien qu’il parvienne à prendre un peu
d’avance sur ses rivaux.» Le Lucernois devrait
réussir le même numéro que l’année dernière
lors de l’arrivée finale du Tour de Suisse
(2e sur le podium) pour terminer sur le podium du TdR après sa quatrième place de
2014. Mais sa tâche ne sera pas évidente, la
concurrence est très relevée cette année. JCE
SAMEDI 2 MAI - 5 e ÉTAPE
Monthey
Les Giettes
1
1
Départ: 12h40 – Arrivée prévue dès 17h05
100
Lausanne
0 1 7 3 km
Départ: 11h59 – Arrivée prévue de 12h25 à 15h15
0
5
10
15
Lib/FC - Source TDR
Chris Froome reste en embuscade au classement général
150 162.7
375 Place de
la Navigation
50
Pully
0
DIMANCHE 3 MAI - 6 e ÉTAPE
Wyss (S) tous m.t. 133. Jonathan Fumeaux (S) à 19’47.
134 classés.
Classement général: 1. Albasini (Orica GreenEdge)
13h33'40. 2. Santaromita à 20’’. 3. Froome. 4. Yates tous
m.t. 5. Ilnur Zakarin (Rus) à 25’’. 6. Egor Silin (Rus). 7. Yury
Trofimov (Rus). 8. Simon Spilak (Sln) tous m.t. 9. Martin à
27’’. 10. Rigoberto Uran Uran (Col) à 34’’. Puis: 12. Nibali à
37’’. 19. Pinot à 42’’. 20. Morabito m.t. 22. Frank à 44’’. 25.
Quintana à 1’00. 30. Costa à 1’01. 53. M. Wyss à 5’04. 58.
Küng à 5’51. 61. D. Wyss à 6’31. 105. Hollenstein à 26’16.
133. Fumeaux à 43’47.
Autres maillots distinctifs. Maillot vert (points): Jonathan Fumeaux (S/IAM). Maillot rose (montagne): Maxim
Belkov (Rus/Katusha). Maillot blanc (jeunes): Simon
Yates (GB/Orica GreenEdge). Meilleure équipe: BMC.
Lib/FC - Source TDR
14h31 Col des
Mosses
13h43 Montbovon
Aigle
1
1
LES CLASSEMENTS
Contenu: Genève (Si) Tour de Romandie. 4e étape,
La Neuveville - Fribourg (169,8 km): 1. Stefan Küng
(S/BMC) 4h35'10 (37,025 km/h). 2. Jan Bakelants (Be) à
38’’. 3. Bertjan Lindeman (PB) à 39’’. 4. Tony Martin (All) à
45’’. 5. Gianni Meersman (Be) à 52’’. 6. Tosh Vand der Sande
(Be). 7. Johannes Fröhlinger (All). 8. Michael Albasini (S).
9. Simon Yates (GB). 10. Ivan Santamorita (It). 11. Andrey
Amador Bakkazakova (Costa Rica). 12. Rui Costa (Por).
13. Matteo Bono (It). 14. Chris Froome (GB). 15. Maxime
Monfort (Be). 16. Jonathan Castroviejo (Esp). 17. Romain
Bardet (Fr). 18. Rafal Majka (Pol). 19. Damiano Caruso (It).
20. Pawel Pojanski (Pol). Puis: 25. Nairo Quintana (Col).
30. Vincenzo Nibali (It). 33. Thibaut Pinot (Fr). 40. Mathias
Frank (S). 50. Steve Morabito (S) tous m.t. 75. Reto
Hollenstein (S) à 3’31. 76. Marcel Wyss (S). 77. Danilo
1093 Champex-Lac
1 6 2 7 km
Fribourg – Champex-Lac
Rue de la Mercerie
Bien calé dans le peloton, Michael Albasini est parvenu
à conserver son maillot jaune à l’issue de cette étape
très arrosée. Le Thurgovien ne savait pas que son compatriote était en échappée, mais il n’a pas été étonné de
le retrouver sous la tente réservée aux vainqueurs après
l’arrivée. «Quand j’ai vu Tony Martin et Julian Alaphilippe
partir derrière les échappés, je me suis dit qu’il fallait
être très fort pour leur résister», racontait Michael Albasini. «Cela ne me surprend pas que Stefan Küng ait été
capable de réaliser cet exploit. Tout le monde sait qu’il
est très fort. Pour le cyclisme suisse, ça fait plaisir qu’un
jeune coureur puisse gagner ce genre d’étape.» JCE
Ce succès ne sera pas le dernier. Ce jeune
champion va maintenant découvrir le Tour d’Italie avec son team BMC, qui l’alignera surtout
pour réussir un bon chrono par équipes le premier jour à San Remo (le 9 mai). «Je serai au
départ pour bien lancer mes équipiers et pour
apprendre lors de cette course extraordinaire»,
livre-t-il. «Mon équipe BMC me fait vraiment
confiance et ne m’a pas mis de pression pour ma
première année chez les pros.» Une bonne
recette pour ce garçon dont l’éclosion n’a pas fini
d’émerveiller la planète vélo.
Le premier émerveillé est Richard Chassot.
«Techniquement, il est incroyable; physiquement, il est astronomique. Il a toutes les qualités.
Pour le cyclisme suisse, c’est magnifique. Cela
prouve que notre sport ne se porte pas si mal»,
jubilait le directeur du Tour de Romandie. Cette
69e édition de la Boucle romande sera à marquer
d’une croix blanche. I
Rue du Grand Chêne
ALBASINI PAS SURPRIS
Richard Chassot émerveillé
12h22 Broc
Tel un vieux brisquard, à 33 km du but, le plus
jeune coureur de ce Tour de Romandie (21 ans) a
planté tout le monde pour s’en aller seul vers Fribourg. Sur le boulevard de Pérolles, il levait les
bras après avoir encore résisté à Tony Martin et
Julian Alaphilippe. «Lors des quatre derniers
kilomètres, j’ai fait comme dans une poursuite»,
racontait celui que l’on surnomme «King Küng»
dans un français parfait. Il a ainsi repris 15 se-
mencer à savourer ma victoire, c’était le plus
beau moment», jubilait cet athlète de 193 cm
pour 82 kg. «C’est mon deuxième succès sur route
cette saison après celui au Tour du Limbourg,
c’est vraiment extraordinaire. Cela me donne
beaucoup de moral.»
12h58 Le Mouret
La bonne échappée
condes au triple champion du monde du chrono
allemand.
A vrai dire, cette victoire du champion du
monde de poursuite est une confirmation de son
immense talent. Ce néopro devait enlever une
grande victoire, tôt ou tard. Il l’a signée lors de sa
première saison professionnelle avec une classe
incroyable après l’avoir programmée. «J’avais reconnu cette étape la semaine passée car je pensais qu’une échappée pouvait aller au bout», narrait-il avec un aplomb désarmant. «Quand j’ai vu
les conditions météo, je me suis dit que c’était
vraiment possible. Dès le départ, je me suis mis
devant et j’ai pris la première échappée, c’était la
bonne.»
Quand Stefan Küng parle, tout a l’air aussi facile que lorsqu’il pédale. «J’ai tenté d’économiser
mes forces et de ne pas montrer mes cartes tout
de suite», reprenait-il. «Lors de la deuxième montée, je me suis dit que je pouvais gagner et j’ai fait
la descente devant. J’ai un peu attendu les autres
coureurs et je suis parti seul quand je ne les ai pas
vus revenir. Pendant 30 kilomètres, je ne me suis
pas retourné une fois. A la fin, j’ai demandé à
mon directeur sportif d’arrêter de me parler, de
juste me donner les écarts.» Et au bout de son
effort, ce rouleur a levé les bras. «A 200 m de la
ligne, je me suis enfin retourné et j’ai pu com-
662 Fribourg
«Cette course est truquée.» Un confrère français
présent sur le Tour de Romandie plaisantait après
avoir vu Stefan Küng triompher hier à Fribourg.
Le Thurgovien a prolongé la fête suisse sur la
Boucle romande après le doublé réalisé par Michael Albasini mercredi et jeudi. Malgré la pluie,
ce succès a irradié les fans de vélo helvétique.
«Avant le départ à La Neuveville, j’ai dit à Stefan
Küng que c’était une étape pour lui», révélait
Richard Chassot. «Il est parti dans l’échappée et il
a réalisé un numéro incroyable durant toute la
journée.» Pendant 169 km, ce Thurgovien en partie liechtensteinois a fait l’étalage de toute sa
classe. En compagnie de ses autres compagnons
d’échappée, le prodige helvétique a bravé la pluie
et le vent pour aller au bout de son épopée.
375 Avenue
de Rhodanie
JULIÀN CERVIÑO, FRIBOURG
Martigny
Petite Forclaz
helvétique a triomphé hier à Fribourg. Une très belle démonstration de puissance.
17.3
20
LA LIBERTÉ
SPORT
SAMEDI 2 MAI 2015
FOOTBALL
Sion va à St-Gall
SUPER LEAGUE, 31e RONDE
Thoune - Vaduz
Bâle - Grasshopper
Aarau - Lucerne
Saint-Gall - Sion
Zurich - Young Boys
sa 17 h 45
sa 20 h
di 13 h 45
di 13 h 45
di 16 h
1. Bâle
2. Young Boys
30 21 4 5 73-32 67
30 16 8 6 56-36 56
3. Thoune
4. Zurich
30 12 10 8 36-36 46
30 13 6 11 45-38 45
5. St-Gall
6. Lucerne
7. Grasshopper
8. Sion
9. Vaduz
30 11 8 11 46-53 41
30 8 10 12 42-43 34
30 8 9 13 42-50 33
30 8 8 14 35-43 32
30 7 9 14 25-44 30
10. Aarau
HOCKEY SUR GLACE
En phase d’apprentissage
ÉQUIPE DE SUISSE • Reto Berra gardera les filets suisses aujourd’hui (12 h 15) contre
l’Autriche. Le gardien de l’Avalanche du Colorado sait qu’il doit encore progresser.
BUTEUR À TEMPS
PERDU
La pénible saison de
Reto Berra a été agrémentée d’un joyeux
rafraîchissement. Le
16 janvier, le Zurichois
est devenu le onzième
gardien à marquer un
but en American
Hockey League.
«C’est mon premier
goal, il m’a procuré
une sensation
incroyable. C’est un
petit rêve qui s’est
réalisé», sourit-il.
Cette prouesse peu
ordinaire, il l’a signée
lors d’un succès 5-1
des Lake Erie Monsters face aux Chicago
Wolves. «Je traversais
la période la plus difficile de ma saison. Je
venais d’être relégué
en AHL et je disputais
mon premier match
avec les Monsters.»
30 4 12 14 23-48 24
CHALLENGE LEAGUE, 31 RONDE
e
Chiasso - Wohlen
Servette - Wil
Winterthour - Bienne
Schaffhouse - Lausanne
Le Mont - Lugano
sa 17 h 45
di 15 h
di 15 h
lu 19 h 45
lu 19 h 45
1. Lugano
30 18 8 4 51-24 62
2. Servette
3. Wohlen
4. Winterthour
5. Lausanne
6. Schaffhouse
7. Wil
8. Bienne
9. Le Mont
30 18 7 5 44-28 61
30 18 4 8 46-29 58
30 11 6 13 48-44 39
30 10 7 13 37-45 37
30 10 6 14 47-46 36
30 8 9 13 37-50 33
30 6 11 13 33-40 29
30 7 8 15 30-47 29
10. Chiasso
30 6 10 14 24-44 28
PROMOTION LEAGUE, 26e RONDE
Bâle M21 - Locarno
Rapperswil - YF Juventus Zurich
Saint-Gall M21 - Delémont
Tuggen - Sion M21
Zurich M21 - Brühl Saint-Gall
Old Boys Bâle - Köniz
Etoile Carouge - Breitenrain
Stade Nyonnais - Neuchâtel Xamax
sa 15 h
sa 16 h
sa 16 h
sa 16 h
sa 16 h
sa 17 h
sa 18 h
di 15 h
1. Neuchâtel Xamax
25 18 3 4 61-26 57
2. Köniz
3. Sion M21
4. YF Juventus Zurich
5. Rapperswil-Jona
6. Breitenrain Berne
7. Bâle M21
8. Zurich M21
9. Stade Nyonnais
10. Etoile Carouge
11. Old Boys Bâle
12. St-Gall M21
13. Tuggen
14. Brühl St-Gall
25 13 6 6 45-28 45
25 13 4 8 47-37 43
25 11 8 6 46-35 41
25 12 4 9 41-39 40
25 10 9 6 44-35 39
25 11 4 10 49-40 37
25 11 4 10 41-41 37
25 9 6 10 31-31 33
25 8 7 10 29-33 31
25 8 6 11 38-40 30
25 9 3 13 39-45 30
25 9 1 15 31-52 28
25 8 3 14 32-52 27
15. Delémont
16. Locarno
25 5 7 13 33-53 22
25 5 5 15 23-43 20
EN BREF
FEDERER EN TROIS SETS
TENNIS Roger Federer a sué
pour assurer sa qualification
pour les demi-finales du tournoi
d’Istanbul. Le No 2 mondial s’est
imposé 7-6 (7/3) 6-7 (5/7) 6-3
devant Daniel Gimeno-Traver
après de 2 h 28' de lutte. SI
MARSEILLE REBONDIT
FOOTBALL L’OM a renoué avec la
victoire hier soir à Metz dans le
cadre de la 35e journée de ligue 1.
Battus lors de leurs quatre derniers matches de championnat,
les Phocéens se sont imposés
2-0 sur le terrain de l’avant-dernier du classement. SI
LAUSANNE SE RENFORCE
HOCKEY Lausanne annonce la
venue du défenseur du GenèveServette Dario Trutmann (22 ans)
et de l’attaquant de Lugano Eric
Walsky (30 ans). Trutmann s’est
engagé pour deux saisons,
Walsky pour une saison. Selon le
directeur sportif Jean Alston:
«Trutmann apportera de la profondeur dans le secteur défensif
et Walsky, par sa polyvalence,
sera très utile à l’équipe.» SI
JONAS HILLER REMPLACÉ
HOCKEY Pour la troisième fois
déjà dans ces séries finales, Jonas
Hiller a eu l’infortune d’être
«chassé» en cours de match. L’Appenzellois a été remplacé à la 23e à
Anaheim. Les Flames se sont inclinés 6-1 dans la grande banlieue de
Los Angeles lors du premier match
de la demi-finale de la conférence
ouest. Face à son ancienne équipe,
Hiller a été remplacé après avoir
concédé le 3-0. SI
Reto Berra: «Toute ma saison a été ainsi, j’ai connu plusieurs trous de deux ou trois semaines.» KEYSTONE
LAURENT KLEISL, PRAGUE
Glen Hanlon est un homme de convictions.
Pour désigner le gardien qui affrontera l’Autriche aujourd’hui, qui lancera les mondiaux
tchèques de l’équipe de Suisse, le sélectionneur national a utilisé un réflexe pavlovien. Il
a préféré Reto Berra au Davosien Leonardo
Genoni, «parce que Reto joue en NHL», lance
le Canadien. Irréfutable. Depuis début 2014,
le Zurichois de 28 ans est membre de l’Avalanche du Colorado, franchise sise à Denver.
Enrôlé pour doubler le Russe Semyon Varlamov, Berra a erré pendant des semaines, slalomant entre le bon et l’exécrable. «Toute ma
saison a été ainsi, j’ai connu plusieurs trous de
deux ou trois semaines», admet-il. «Cela n’a
pas été facile, particulièrement en janvier et
en février. Il suffit d’un match pas très bon et
on ne joue plus.»
Une ligue très usante
Cet intense périple au plus profond de
ses ressources cérébrales a été perturbé par
l’émergence d’un bonhomme de 22 ans, un
certain Calvin Pickard, gardien du club école
d’American Hockey League. «Devant les filets,
la concurrence est féroce», note l’ancien gardien du HC Bienne. «Pour faire face, j’ai appris
à être prêt à 100%, tous les jours, à chaque
entraînement.» Même en janvier, même pendant sa brève cure d’introspection en ligues
mineures. Cet hiver, ses études en NHL ont
été enrichies de 19 matches avec l’Avalanche.
Entre deux creux. «Ce n’est que ma deuxième
saison à ce niveau, je suis toujours en phase
d’apprentissage.»
Apprendre, un verbe comme seule vérité.
Comprendre, également. Et accepter. Lassé
des performances en dents de scie de Berra,
son entraîneur Patrick Roy l’a méchamment
mouché, en début d’année, en mettant publiquement en doute son éthique de travail.
«Peut-être cherchait-il à me provoquer?»,
s’interroge Berra. Il confesse: «Je mentirais si
je disais que la NHL, c’est géant, c’est le fun
tous les jours. Parfois, quand on ne joue pas
pendant une longue période, il n’est pas facile
de trouver l’énergie pour en faire encore plus
à l’entraînement. Mentalement, cette ligue est
très usante.»
Ces derniers mois, Berra a musclé ses
neurones, dont les impulsions sont des armes
essentielles dans un impitoyable business. «Je
n’ai jamais douté de mes capacités», coupet-il. «En fin de saison, cela s’est même très
bien passé pour moi. J’ai disputé et gagné
quelques matches avec Colorado, j’ai également accompli mon premier blanchissage
en NHL. Une belle sensation, qui booste la
confiance.» Les sinuosités de sa carrière ont
rapidement constitué le terreau de la machine à rumeurs, engin vicieux colportant
l’imminence d’un retour en Suisse. «Bien sûr,
je les ai entendues», observe-t-il. «Mon objectif a toujours été de jouer en NHL et ma bonne
fin de saison m’a complètement relancé. J’ai
encore deux ans de contrat à Colorado, un
retour n’est pas d’actualité.»
«Pour le moment, j’épargne»
Les deux dernières saisons de l’entente,
paraphée en 2014, lui rapporteront un total de
2,95 millions. «Je ne fais rien de spécial avec
cet argent.» Pas même l’acquisition d’une édition collector d’un enregistrement rare de
Bob Marley? «Même pas!», s’amuse cet amoureux de reggae. «Pour le moment, j’épargne.
Bien sûr, c’est agréable de bien gagner sa vie.
D’un autre côté, ce n’est pas un but en soi.»
Avec le taux d’imposition moyen de 44% en
vigueur à Denver, Berra perçoit un peu plus
de 800000 dollars nets par saison.
Et ce joli magot, Berra le gagne en NHL.
Alors, il sera titulaire. «No 1, No 2, dans un tel
tournoi, cela ne signifie rien, surtout entre
moi et Leo», tranche le Zurichois. Longtemps,
les deux portiers ont été inséparables. En
juniors aux ZSC Lions, aux GCK Lions puis
à Davos, leur carrière a suivi la même trajectoire. «Nous sommes très amis. Leo sort d’une
magnifique saison avec Davos et est en
grande forme. Qu’importe qui est aux buts,
l’équipe joue en confiance. Aux mondiaux,
une sélection a besoin de deux gardiens.»
Demain dès 20h15, Genoni pourrait être de
service face à la France. «Je ne connais pas les
plans du coach, mais cela ne m’étonnerait
pas», convient Berra. Qui s’estime prêt. Pour
un creux ou un sommet? I
Le club ferme de
l’Avalanche du Colorado mène 3-1. Il reste
moins de deux minutes à écouler; les
Wolves sortent leur
gardien. «Je connaissais une bonne soirée.
Je me suis dit que si
le puck arrivait sur ma
canne, que si j’avais le
temps, j’allais
essayer», explique-t-il.
«J’ai eu énormément
de chance. J’avais
tenté le coup plusieurs fois avec
Bienne, mais sans
succès. A cette distance, ce n’est pas
évident. Même à l’entraînement, je ne
l’avais réussi qu’une
ou deux fois.»
Son but, Berra le
célèbre comme un
joueur, en bondissant
de plaisir avant de
foncer en direction de
son banc. Une exubérance interprétée
comme une provocation par les gars d’en
face, qui cherchent à
en découdre. Berra
se marre: «C’est
l’Amérique!» LK
LES MATCHES
Les Tchèques battus, les favoris sans problème
La République tchèque a été battue
par la Suède 6-5 tab lors de la première
journée du championnat du monde.
Dans l’après-midi, le Canada (6-1
contre la Lettonie) et les Etats-Unis (5-1
contre la Finlande) ont entamé victorieusement leur campagne. La République tchèque a dû remonter un déficit de deux buts au cours du troisième
tiers. Portés par leur public, les
Tchèques de Ruzicka ont renversé la
vapeur pour virer en tête 5-4, mais les
Suédois ont eu les ressources nécessaires pour arracher la prolongation en
égalisant à 6 contre 4. Les Scandinaves
se sont finalement imposés aux tirs au
but en scorant à deux reprises contre
une seule réussite tchèque.
Plus tôt dans la journée, l’O2 Arena
a grondé lorsque Sidney Crosby a été
annoncé par le speaker. Et sans faire un
match extraordinaire, le centre des
Pittsburgh Penguins a terminé la rencontre avec deux points (un but, un assist). Sid the Kid a inscrit son but sur un
penalty parfait à 23’’ de la fin pour clore
le score. Le meilleur joueur du monde
aura été le seul à tromper Edgars Masalskis, l’un des gardiens d’AmbriPiotta cette saison, entré après le 5-0 de
Spezza à la 24e. SI
RÉP. TCHÈQUE - SUÈDE 5-6 TAB
(1-2 0-1 4-2 0-0) • O2-Arena, Prague. 17 383
spectateurs. Arbitres: Piechaczek, Rantala (All,
Fin), Lazarev, Suominen (Rus, Fin). Buts: 4e Lundqvist (Sjogren, Josefson) 0-1. 8e Kronwall (Ekholm,
Lander/à 5 contre 4) 0-2. 14e Jagr (Nakladal, Voracek/à 5 contre 4) 1-2. 35e Rask (Lindholm, Hjalmarsson) 1-3. 43e Hertl (Nemec, Klepis/à 5 contre
4) 2-3. 45e Lindstrom (Moller) 2-4. 52e (51'34'') Simon (Hejda) 3-4. 53e (52'31'') Cervenka (Voracek,
Caslava) 4-4. 57e Zatovic (Novotny, Simon) 5-4.
60e (59'07'') Sjogren (Lindstrom, Klingberg/à 5
contre 4/avec 6 joueurs de champ) 5-5. Tirs au
but: Lindholm 0-1. Klepis -. Josefson -. Voracek 1-1.
Ekman Larsson 1-2. Sobotka -.
CANADA - LETTONIE 6-1
(3-0 2-0 1-1) • O2-Arena, Prague. 16 013 spectateurs. Arbitres: Hodek, Vinnerborg (Tch, Su), Kilian,
Lhotsky (No, Tch). Buts: 10e MacKinnon (Spezza,
Savard) 1-0. 14e (13'04'') Spezza (Hamhuis,
MacKinnon) 2-0. 15e (14'11'') Duchene (Hall, Barrie) 3-0. 23e (22'20'') Toffoli (Hamhuis, Burns) 4-0.
24e (23'04'') Spezza (MacKinnon, Crosby) 5-0. 53e
Daugavins (Darzins, Dzerins) 5-1. 60e (59'37'')
Crosby (penalty) 6-1.
ÉTATS-UNIS - FINLANDE 5-1
(1-0 2-1 2-0) • CEZ Arena, Ostrava. 8812 spectateurs. Arbitres: Bjork, Bulanov (Su, Rus), Lederer,
Tosenovjan (Tch, Tch). Buts: 20e (19'37'') Moses
(Krug, Nelson) 1-0. 26e Jokipakka (Pesonen, Kemppainen) 1-1. 32e Hendricks (Sexton) 2-1. 35e Sexton
(Krug) 3-1. 47e Bonino (Moses, Nelson) 4-1. 58e
Hendricks (Larkin) 5-1.
RUSSIE - NORVÈGE 6-2
(4-0 2-2 0-0) • CEZ Arena, Ostrava. 6314 spectateurs. Arbitres: Mayer, Rönn (EU, Fin), Dahmen,
Mills (Su, Can). Buts: 3e (2'51'') Shipachyov (Kovalchuk, Dadonov/à 5 contre 4) 1-0. 4e (3'10'') Anisimov (Kovalchuk) 2-0. 16e (15'14'') Zaripov (Mozyakin, Tikhonov) 3-0. 17e (16'53'') Tikhonov
(Medvedev, Zaripov) 4-0. 21e (2025’’) Thoresen
(Olimb, Holos) 4-1. 27e Thoresen (Olimb, Ask) 4-2.
30e Chudinov (Mozyakin, Zaripov) 5-2. 35e Panarin
(Shipachyov, Biryukov) 6-2.
AU PROGRAMME
Groupe A à Prague. Samedi. 12h15 Suisse - Autriche. 16h15 France - Allemagne. 20h15 Lettonie République tchèque. Dimanche. 12h15 Autriche Suède. 16h15 Canada - Allemagne. 20h15 France Suisse.
Groupe B à Ostrava. Samedi. 12h15 Slovaquie Danemark. 16h15 Biélorussie - Slovénie. 20h15
Norvège - Etats-Unis. Dimanche. 12h15 Russie Slovénie. 16h15 Biélorussie - Slovaquie. 20h15 Danemark - Finlande.
LA LIBERTÉ
CYCLISME
SAMEDI 2 MAI 2015
Le peloton du Tour de Romandie vers le Bry: les passagers de la pluie. VINCENT MURITH
Stefan Küng marche sur les eaux
VINCENT MURITH
VINCENT MURITH
ALDO ELLENA
TOUR DE ROMANDIE • La troisième étape s’est jugée à Fribourg, avec la victoire d’un prodige de 21 ans.
Stefan Küng signe à Fribourg sa deuxième victoire chez les professionnels: le cyclisme suisse s’est trouvé un avenir. ALDO ELLENA
21
FRIBOURG
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CAP CINÉ
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seul. Par les producteurs de Insidious.
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LA FAMILLE BÉLIER - VF
Sa/Di 14.25 / dès 8 ans
Compléments sur: www.cinemotion.ch
(acc. 6)
Date de parution:
samedi 02.05.2015
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vodf di 20.30. 12
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vodf 14.00, 17.00, 20.15.
12/10
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Les souvenirs-Zu Ende ist
Alles Erst am Schluss, vod
12.00. 6
Ex Machina, vodf 14.30,
17.15, 20.00, + sa 23.00. 12
CAMERA
Zu Ende leben, Dialekt/f
18.30. 14
Still Alice, vod 14.00, 16.15,
20.30. 8
CAPITOL
Kein Ort ohne Dich, D
14.15, 17.15, 20.30, + sa
23.30. 10/8
Fast & Furious 7, D 14.15,
17.15, 20.30. 12/10
The Gunman, vodf sa 23.30.
16/14
CINÉMATTE
Frohes Schaffen, D di
19.00.
CITY
Avengers: Age of Ultron, D
14.00, 17.15, 20.30, vodf
13.30, 17.45, 21.00 12/10
Kingsman: The secret service, vodf 14.00, 20.30.
14/12
A Most Violent Year, vodf
17.15. 14/12
CLUB
A Little Chaos, vodf 15.00,
17.45, 20.30. 16
GOTTHARD
The Gunman, vodf 14.15,
17.15, 20.15. 16/14
JURA
Avengers: Age of Ultron, 3D
D 14.15, 17.15, 20.30. 12/10
Tinkerbell und die Legende
vom Nimmerbiest, D 14.00,
16.00. 4/4
Honig im Kopf, D 18.00,
21.00. 6/4
Shaun das Schaf-Der Film,
D 14.30. 4/4
Fast & Furious 7, vodf
17.00, 20.00. 12/10
KELLERKINO
Les combattants, vod
18.30, 20.30.
A Gril Walks Home Alone at
Night, vod sa 22.30.
Winna - Weg der Seelen,
vod sa 11.00.
Viktoria-A Tale of Grace
and Greed, vod sa 16.30.
Altstadtlüt, Dialekt di 10.30.
Les ponts de Sarajevo, vod
di 12.00.
Leviathan, vod di 14.00.
Chrieg, vod di 16.30.
MOVIE
Theeb, vodf 18.15, + di
10.45. 16
Das Deckelbad, Dialekt/D
16.00. 12
Big Eyes, vodf 15.00, 20.45.
12 (14)
Une heure de tranquilité,
vod 14.10. 6
The Second Best Exotic
Marigold Hotel, vodf 18.00.
10
La famille Bélier, vod 17.45,
20.30. 8
Iraqi Odyssey, D/vod 14.30.
10/14
Samba, vod 20.15. 10
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di 11.00. 16
Citizenfour, vod di 10.30 12
ROYAL
Kein Ort ohne Dich, vodf
14.45, 17.45, 21.00. 10/8
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The Gunman, D 14.00,
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LA LIBERTÉ
FOOTBALL
SAMEDI 2 MAI 2015
«Je suis une perfectionniste»
DAMES • La Suisse disputera la première Coupe du monde de son histoire au Canada.
A 34 jours du coup d’envoi, le point avec la coach Martina Voss-Tecklenburg.
PASCAL DUPASQUIER,
«Je suis une perfectionniste. J’aime que
les choses soient faites le plus professionnellement possible.» Derrière son
sourire amical et son caractère avenant, Martina Voss-Tecklenburg sait ce
qu’elle veut. Star du football féminin,
vice-championne du monde et quadruple championne d’Europe, l’ancienne internationale allemande de
47 ans force le respect.
Portant désormais le costume d’entraîneur, Martina Voss-Tecklenburg
dirige l’équipe de Suisse féminine avec
brio. Sous sa houlette, les footballeuses
helvétiques ont obtenu la première
qualification de leur histoire pour une
phase finale de la Coupe du monde. Ce
sera du 6 juin au 5 juillet au Canada.
Versées dans le groupe C, les Suissesses
se frotteront au Japon, champion du
monde en titre, au Cameroun (vicechampion d’Afrique) et à l’Equateur.
«Nous n’avons pas l’intention d’aller
au Canada pour nous contenter de
faire de la figuration.» Le ton est donné.
Interview.
BIO EXPRESS
MARTINA
VOSS-TECKLENBURG
Martina Voss-Tecklenburg,
qu’est-ce qui a convaincu la star
du football féminin que vous êtes
à entraîner l’équipe de Suisse?
A la fin de ma carrière de joueuse, j’ai
travaillé pour une association régionale en qualité de team manager. J’ai
ensuite entraîné des clubs allemands
avant de recevoir la proposition de
l’ASF. J’avais la chance de pouvoir diriger une sélection nationale dans un
pays ou l’on parle majoritairement ma
langue maternelle. Pour une coach qui
aime communiquer comme moi,
c’était parfait. Une chance pareille ne
se présente peut-être qu’une seule fois.
Je n’ai pas hésité.
> Naissance: le 22 décembre 1967
à Duisburg.
> Nationalité: allemande.
> Mariée, une fille.
Martina Voss-Tecklenburg joueuse:
> Poste: milieu/attaquante.
> 1982-1989: KBC Duisburg.
> 1989-1994: TSV Siegen.
> 1994-2003: FRC Duisburg.
> 1984-2000. Equipe d’Allemagne:
125 sélections, 27 buts.
Palmarès avec l’Allemagne:
> Quatre fois championne d’Europe
(1989, 1991, 1995, 1997).
> Finaliste de la Coupe du monde
1995 (défaite 2-0 contre la Norvège).
> Participation aux Jeux olympiques
d’Atlanta en 1996 (élimination en
phase de groupes).
Palmarès en clubs:
> Quintuple championne d’Allemagne (1990, 1991, 1992 et 1994
avec TSV Siegen et 2000 avec FRC
Duisburg).
> Double gagnante de la Coupe d’Allemagne (1993 avec Siegen et 1998
avec FRC Duisburg).
> Elue footballeuse de l’année 1996
et 2000.
Quel a été votre jugement sur le niveau
de l’équipe lors de votre prise
de fonction en février 2012?
J’ai trouvé une équipe talentueuse,
avec des joueuses de qualité. J’ai cependant vite remarqué que la plupart
des filles s’entraînaient avec une intensité qui n’était pas suffisante pour le niveau international. J’ai dès lors parlé
avec chacune d’entre elles. Je leur ai demandé comment elles s’entraînaient, si
elles étaient d’accord de davantage
s’investir et de faire plus de sacrifices.
Celles qui ont dit oui sont restées. Les
autres sont parties. C’est le salaire pour
y arriver.
La méthode a payé. Sous votre direction,
la Suisse a obtenu son billet pour le
Canada sans perdre le moindre match
et en encaissant qu’un seul but, sur
penalty de surcroît. Imaginiez-vous
survoler autant facilement votre groupe
de qualification?
Après le tirage (la Suisse est tombée
dans un groupe avec le Danemark,
l’Islande, la Serbie, Israël et Malte,
ndlr), on savait qu’on avait de bonnes
chances de passer. On avait évité les
gros morceaux comme la France ou
l’Allemagne, mais on se méfiait du
Danemark et de l’Islande. Heureusement, l’équipe a bien commencé en
allant gagner là-bas, puis elle est restée très concentrée contre des adversaires dits plus faibles. Les filles n’ont
rien lâché et elles ont parfaitement
su gérer toute cette campagne de
qualification. Maintenant, et pour
répondre à votre question: terminer
invaincues avec 10 matches/28 points,
en encaissant qu’une seule fois
sur penalty, ça, jamais je ne l’aurais
imaginé.
Qu’est-ce que cette qualification
a changé pour vous?
Je sens davantage d’engouement dans
la population et aussi plus d’intérêt
médiatique. Beaucoup de journalistes nous suivent et demandent des
interviews. Il y a deux ans, personne
ou presque ne savait que la Suisse
avait une équipe féminine qui était
performante.
Martina Voss-Tecklenburg: «Il y a deux ans, personne ou presque ne savait que la Suisse
avait une équipe féminine qui était performante.» VINCENT MURITH
Cela dit, entre sélections féminine et
masculine, le traitement n’est pas le
même à l’ASF. La prime de qualification
pour l’ensemble de votre équipe se
monte à environ 50 000 francs. Soit
moins que les 85 000 francs versés à
chaque international suisse présent au
Brésil l’été passé. Y voyez-vous une
injustice?
Absolument aucune! Les choses ne
sont pas comparables. Avec les droits
TV, la publicité, les sponsors et des
qualifications régulières à l’Euro et à la
Coupe du monde, l’équipe masculine
rapporte de l’argent à la fédération. Ce
n’est pas notre cas. Nous avons reçu
une prime de qualification et nous en
recevrons une autre en cas de participation aux huitièmes de finale. De surcroît, l’ASF investit une grande quantité
d’argent pour nous et elle nous a toujours facilité les choses. Par exemple,
nous serons l’une des seules équipes à
se réunir un mois avant la Coupe du
monde.
Justement, que peut-on attendre de
cette équipe de Suisse au Canada?
Nous affronterons le Japon, champion
du monde, pour commencer. Cela
nous permettra de situer tout de suite
notre niveau. Puis, nous aurons l’Equateur, une équipe jeune et pas trop expérimentée. Je pense que le troisième
match contre le Cameroun, qui est
vice-champion d’Afrique, sera décisif
pour une qualification en huitièmes de
finale.
Thalmann apparaît dans la liste des
28 sélectionnées pour le camp de
préparation du 11 au 22 mai à Macolin.
La gardienne fribourgeoise est-elle
certaine d’être du voyage canadien?
Gaëlle a recommencé à jouer il y a deux
semaines. Elle a disputé deux matches
avec la seconde garniture de Duisburg.
C’est une bonne nouvelle et le
10 mai, elle figurera dans le cadre de la première équipe à
l’occasion de la dernière journée du championnat. Si rien
n’arrive d’ici là à son genou,
elle sera du voyage au Canada.
«Si rien n’arrive d’ici là
à son genou, Gaëlle
Thalmann sera du
voyage au Canada»
A vous entendre, les huitièmes de finale
sont l’objectif avoué. Juste?
Ce sera notre première participation
à la Coupe du monde et nous ne
pouvons être que gagnantes. Cela dit,
nous n’allons pas au Canada pour
simplement être là-bas. Nous avons
nos objectifs. Si nous ne sortons pas
de la phase de poules, ce sera une
déception.
Titulaire jusqu’à sa rupture ligamentaire
au genou l’automne passé, Gaëlle
Martina Voss-Tecklenburg
entraîneure:
> 2008-2011: FRC Duisburg.
> 2011-2012: USV Iena.
> Depuis février 2012: équipe de
Suisse.
Palmarès d’entraîneure:
> Coupe féminine de l’UEFA (désormais appelée Ligue des champions)
en 2009 avec FRC Duisburg.
> Coupe d’Allemagne en 2009 et
2011 avec FRC Duisburg.
Savez-vous déjà si elle sera titulaire ou numéro 2 derrière Stenia Michel
qui l’a remplacée depuis son opération?
C’est trop tôt pour le dire. Stenia Michel
a réussi de très bonnes performances
avec nous et Gaëlle sait que si elle revient, elle ne sera pas forcément titulaire. Les deux disputeront chacune
une mi-temps le 25 mai contre l’Allemagne, pour ce qui sera notre dernier
match amical avant de nous envoler au
Canada. Avec nos deux semaines de
préparation à Macolin, j’ai un mois
pour les observer et me décider. I
23
PREMIÈRE LIGUE
GUIN - LANCY (sa 17 h 30)
Ural est parti
> Vu du banc. Malgré sa
défaite 3-0 samedi passé
à Bavois, le SC Guin reste
concerné par une place
de finaliste. Coleader avec
Stade Lausanne-Ouchy,
Team Vaud M21 (qui reçoit
Fribourg demain, lire ci-dessous) ne peut en
effet briguer la Promotion League qu’en cas
de relégation de l’une des quatre formations
espoirs présentes dans la 3e division nationale.
La moins bonne classée étant Saint-Gall M21,
12e avec huit longueurs d’avance sur la barre,
Team Vaud M21 semble a priori exclu de la
course aux finales. Tout le contraire du SC Guin,
lequel compte cinq points de retard sur
Bavois (3e) et Azzurri Lausanne (4e). A cinq
rondes de la fin du championnat, l’espoir
demeure. «Ce ne sera pas facile, mais on
veut participer à la lutte jusqu’au bout.
Même si on a beaucoup d’absents, pas
question de baisser les bras», martèle Martin
Lengen.
> En tribune. Outre Abdoulaye Kone
rentré définitivement en Côte d’Ivoire mardi,
le SC Guin a perdu un deuxième attaquant cette semaine: Murat Ural. «C’était
planifié. Dans le cadre de sa formation,
Murat doit suivre des cours intensifs
d’anglais. Il est parti à Londres pour plusieurs mois», confie l’entraîneur du Birchhölzli, qui devra également se passer de Suter,
Cassarà (examens), Mora, Scheuber, Baeriswyl, Weber (blessés) et peut-être de Buntschu
(incertain).
> Le vestiaire. Selon Martin Lengen, le
naufrage à Bavois n’a pas laissé de séquelles sur le moral des troupes. La venue de
Lancy doit toutefois rimer avec réaction.
«Deux juniors inters A, Manuel Schwarz et
Christopher Cattilaz, seront titularisés. Je me
réjouis de relever ce nouveau défi avec les
jeunes et de leur donner du temps de jeu»,
conclut le Singinois.
TEAM VAUD - FRIBOURG (di 14 h 30)
Rien à perdre
> Vu du banc. Déplacement difficile pour le FC
Fribourg, demain à la Pontaise. La formation de Philippe Perret se frottera à
Team Vaud M21, actuel coleader du groupe. «Team
Vaud est en pleine confiance. Ses joueurs
savent qu’ils ne pourront pas monter et ils
jouent sans pression, si ce n’est de montrer à
Fabio Celestini qu’ils sont papables pour la
première équipe», confie Philippe Perret.
> En tribune. Expulsé samedi passé contre
Yverdon (1-1), Nimani a écopé une suspension de trois matches. Kanté est quant à lui
incertain. Philippe Perret pourra en revanche compter sur le retour de Caio qui
s’est entraîné normalement cette semaine.
«Malgré ces petits soucis, je sens l’émulation liée à la concurrence», apprécie le
Neuchâtelois.
> Le vestiaire. Quinze points sont encore en
jeu jusqu’au terme de la saison. Avec une
avance de sept longueurs sur le premier relégable Martigny, Fribourg est proche de réussir
son opération maintien. «Même si je l’ai accueilli avec un peu de frustration, car il y avait
moyen de tuer le match après le 1-0, le nul
contre Yverdon nous a relancés», note Philippe Perret. «Après le 3-1 à Terre Sainte,
l’équipe a réagi et montré plein de bonnes
choses. Ça nous met en confiance pour
dimanche.» PAD
GROUPE 1, 22e RONDE
Naters - Bavois
Stade Lausanne-Ouchy - Martigny
Monthey - Azzurri Lausanne
Yverdon - Terre Sainte
Meyrin - Echallens
sa 16 h
sa 17 h
sa 17 h 30
sa 17 h 30
sa 18 h
1. Stade Lausanne
2. Team Vaud M21
21 11 7 3 37-20 40
21 11 7 3 35-21 40
3. Bavois
21 11 4 6 42-24 37
4. Azzurri Lausanne
5. Echallens
6. Yverdon
7. Guin
8. Lancy
9. Fribourg
10. Oberwallis Naters
11. Terre Sainte
12. Meyrin
21 11 4 6
21 10 6 5
21 9 8 4
21 9 5 7
21 8 6 7
21 6 7 8
21 5 8 8
21 5 6 10
21 5 3 13
33-24 37
33-24 36
45-35 35
35-31 32
29-25 30
24-30 25
21-31 23
29-37 21
27-40 18
13. Martigny
14. Monthey
21 5 3 13 32-53 18
21 2 4 15 17-44 10
24
LA LIBERTÉ
AVIS MORTUAIRES
SAMEDI 2 MAI 2015
On ne voit bien qu’avec le cœur.
L’essentiel est invisible pour les yeux.
La Société de fromagerie
d’Echarlens et son fromager
Antoine de Saint-Exupéry
ont le regret de faire part du décès
de
A tout jamais ton grand cœur embellira
nos jardins.
Madame
Elisabeth Savoy
Son épouse:
Yvette Equey-Piller, à Fribourg;
Ses enfants et petits-enfants:
Chantal Equey, à Fribourg;
Carmen Ramirez-Equey, à Yverdon,
Kévin et Loris, à Yverdon;
Corinne, toujours au fond de notre cœur;
Laurence Equey, à La Rogivue,
Claudie et Pierre son ami, à Fribourg;
Son frère et ses belles-sœurs:
Francis et Madeleine Equey-Tinguely, à Fribourg, et famille;
Sonja Equey-Lauper, à Fribourg, et famille;
Ses belles-sœurs et ses beaux-frères:
Ruth et William Dubey-Piller, à Fribourg;
Margrit Bondallaz-Piller, à Fribourg, et famille;
Elisabeth et Roland Chabbey-Piller, à Ayent, et famille;
ainsi que les familles parentes, alliées et amies,
ont la profonde tristesse de faire part du décès de
La vie est comme une marguerite qui s’effeuille
jour après jour: quand les pétales d’amour,
de rires et de tourments se sont envolés,
il reste le cœur.
maman de Nicolas Savoy,
membre du comité et caissier
Pour les obsèques, prière de se référer à l’avis de la famille.
551-750676
La Société de tir
de Vuisternens-devant-Romont
Son compagnon, Joseph Fragnière,
au Petit-Lancy et sa famille;
Son beau-frère, ses neveux et nièces
et leurs familles:
Marcel et feu Monique Oberson-Gapany, à Rueyres-Treyfayes et ses enfants;
Les enfants de feu Anna et Louis Roch-Gapany;
Les enfants de feu Agnès et Philippe Currat-Gapany;
Les enfants de feu Rose et Bruno Müller-Gapany;
Ses filleuls: Michèle, Bernard, Pierre, Marc, Mireille et Chantal
ainsi que les familles parentes, alliées et amies,
ont le profond chagrin de faire part du décès de
a le regret de faire part du décès de
Madame
Marguerite GAPANY
Monsieur
Gérard Buchillier
qui s’est endormie paisiblement le jeudi 30 avril 2015, dans sa 83e année,
entourée de l’affection des siens, après une courte maladie supportée avec
beaucoup de courage et réconfortée par la prière et les sacrements de
l’Eglise.
membre d’honneur
Nous présentons à la famille
nos sincères condoléances.
Monsieur
Michel EQUEY
551-750696
qui s’est endormi paisiblement le vendredi 1er mai 2015, dans sa 82e année,
entouré de l’amour des siens.
La célébration du dernier adieu aura lieu le mardi 5 mai 2015, à 10 h 30, en
l’église du Christ-Roi, à Fribourg, suivie de la crémation.
Michel repose en la chapelle mortuaire de ladite église, où sa famille sera
présente lundi soir, de 18 h 30 à 19 h 30.
Un merci particulier s’adresse à l’ensemble des médecins et du personnel soignant de l’HFR, site de Fribourg, pour leurs bons soins et leur gentillesse.
Avis mortuaires tardifs (de
16 à 20 h) pour l’édition du
lendemain par mail:
[email protected]
par fax: 026 426 47 90
Renseignements 026 426 46 42
(uniquement entre 18 et 20 h).
Adresse de la famille: Madame Yvette Equey,
boulevard de Pérolles 18, 1700 Fribourg.
La cérémonie d’adieu aura lieu en l’église Saint-Martin, à Onex, le 4 mai 2015,
à 14 heures.
Notre chère Marguerite repose en la crypte de l’église Saint-Martin.
Un merci tout particulier au docteur Schaller, à Violaine, Céline, Carole et à
l’équipe soignante de la Cité Générations à Onex, ainsi qu’à ses nièces MarieJosée et Véronique.
En lieu et place de fleurs, pensez à la fondation Nicole Niquille, Hôpital Lukla,
Népal, IBAN CH74 8011 7000 0015 3953 8.
Adresses de famille:
Joseph Fragnière, chemin de la Caroline 27, 1213 Petit-Lancy.
Madeleine Girard, chemin de la Maula 36, 1680 Romont.
Le présent avis tient lieu de faire-part.
551-750720
Le présent avis tient lieu de lettre de faire part.
551-1600
1916
GASTROFRIBOURG
Société patronale pour la restauration et l’hôtellerie
et son Comité cantonal
<wm>10CAsNsjYFAkNdcxNzI0MDAF2Kl3MPAAAA</wm>
<wm>10CFWKMQ6AMAwDX5TKTtoGyIjYEANi74KY-f9EYcOSl7tb1ygJ3-dlO5Y9Sh_FsysRLJYIBqumbAFDVbBMnY2kmf9yoaNbtLcRmKC2lw6SvUE13ef1AJejHMdxAAAA</wm>
ont le profond regret de faire part du décès de
026 322 41 43
Monsieur
Michel EQUEY
FRIBOURG, PÉROLLES 27
www pompesfunebresmurith.ch
président d’honneur
frère de Francis Equey, membre d’honneur
Pour les obsèques, prière de se référer à l’avis de la famille.
Ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants:
Rose-Marie et Gaetano Brancato-Duc,
à Yverdon-les-Bains,
Nello Brancato, à Lausanne;
Carina Brancato, à Salavaux;
Léon et Madeleine Duc-Chassot, à Zurich,
Valérie Duc et Alexander Ryser
et leur fille Ayleen, à Zurich
Julien Duc et son amie Nathalie, à Zurich;
Colette Duc, à Fribourg,
Frédéric Bodmer-Duc, son amie Sandra,
son fils Cyril, à Fribourg;
Alexandre Bodmer-Duc, à Fribourg;
Jacqueline Duc, à Bienne,
Véronique et John Bessire, Morgane et Julien, à Pery;
Claudine Duc, à Neuchâtel;
André Duc et son amie Lizie, à Estavayer-le-Lac,
Virginie Duc, à Corcelles-près-Payerne;
Laurent Duc, à Yverdon-les-Bains;
Francis Duc, à Romanel-sur-Lausanne et son amie Marie-Laure,
Donovan Duc, à Grandcour et son amie Jodie;
Ses frères et sœurs, beaux-frères et belles-sœurs, ses neveux et nièces,
ainsi que les familles parentes, alliées et amies,
ont le chagrin de faire part du décès de
On ne voit bien qu’avec le cœur
L’essentiel est invisible pour les yeux.
POMPES
FUNÈBRES
Antoine de Saint-Exupéry
Ses enfants:
Annelise et Patrick Barbey-Savoy,
à Vuisternens-en-Ogoz
Jean-Louis Savoy et son amie Sylvie, à Ecuvillens
Christiane Savoy, à Renens
Nicolas et Alexandra Savoy Carrel, à Echarlens
Ses petits-enfants:
Sébastien et Carolane, Marion, Charlotte et Jan,
Lucas, Romain, Tristan
Ses sœurs, son frère, ses beaux-frères,
sa belle-sœur, ses neveux et nièces:
Madeleine Glauser et famille
Cathi et Edouard Lécureux-Glauser et famille
Otto et Anni Glauser-Schmid
Margrit et Eduard Wenas-Glauser et famille
La famille de feu Ulrich Glauser
La famille de feu Anne Dreyer-Glauser
ainsi que les familles parentes, alliées et amies
ont le profond chagrin de faire part du décès de
Madame
Elisabeth SAVOY-GLAUSER
Betty
leur très chère maman, belle-maman, grand-maman, qui s’est endormie paisiblement le 29 avril 2015, à l’âge de 75 ans, entourée de l’amour des siens.
Le culte du dernier adieu sera célébré en l’église d’Ecuvillens, le lundi 4 mai
2015, à 14 h 30.
Betty repose en la chapelle ardente d’Ecuvillens.
Adresse de la famille: Nicolas Savoy, route du Donjon 36, 1646 Echarlens.
Le présent avis tient lieu de lettre de faire part.
551-1600
Madame
Frida DUC-STRAUSS
2014 – 3 mai – 2015
enlevée à leur tendre affection le vendredi 1er mai 2015, à l’âge de 92 ans.
Un an que tu es partie.
On n’oublie jamais ceux qu’on aime.
On les garde avec soi dans son cœur.
Un culte nous réunira au temple d’Estavayer-le-Lac, le mardi 5 mai 2015, à
15 heures, suivi de l’incinération.
En souvenir de
Domicile mortuaire: chapelle de l’HIB, à Estavayer-le-Lac.
Lydia LUGRIN
Adresse de la famille: route de Grandcour 5, 1470 Estavayer-le-Lac.
Cet avis tient lieu de faire-part.
Ta famille
551-1645
551-750553
LA LIBERTÉ
SPORT
SAMEDI 2 MAI 2015
25
TENNIS
Ils renaissent à l’ambition
INTERCLUBS • Marly et l’Aiglon, qui a fait appel à quatre «mercenaires»,
visent la promotion. En ligue B pour le premier, en ligue C pour le second.
36e MEETING MICHEL DELLEY
Septante athlètes à Saint-Léonard
Selon les organisateurs du
Sport Handicap Fribourg, «les
conditions étaient idéales à la
pratique de l’athlétisme»,
samedi dernier au stade SaintLéonard, à Fribourg. Soixanteneuf athlètes ont participé au
36e meeting Michel Delley, qui
proposait un triathlon (50 m,
boulet, saut en longueur), le
lancer de la balle, le 400 m et
un relais 4 x 100 m. Des athlètes
venus de Bienne, Fribourg, Yverdon et de la Broye se sont
affrontés dans un esprit de
fair-play et pour le plaisir de
la rencontre. La performance
est secondaire et le prix souvenir est garanti pour tous les
participants. JA/DR
MÉMENTO
VOLLEYBALL
> Finales de la Coupe fribourgeoise. Le VBC Bulle organise
aujourd’hui les finales de la
Coupe fribourgeoise de volleyball
dans la salle omnisports du cheflieu gruérien. La journée commence à 10 h avec diverses animations sportives organisées
dans le cadre de Bull’bouge. Les
juniors seront en lice dès 11 h 30
(Chiètres 1 - Chiètres 2), les
dames à 14 h (Chiètres M23 Bösingen) et les messieurs dès
17 h (Fribourg - Bösingen) pour le
bouquet final.
LUTTE SUISSE
> Fête fribourgeoise des
jeunes à Salavaux. Le club de
lutte d’Estavayer-le-Lac organise
demain à Salavaux la fête cantonale fribourgeoise des garçons
lutteurs. Le coup d’envoi de la
compétition sera donné à 8 h
alors que les passes finales sont
prévues dès 15 h 30.
ATHLÉTISME
> Meeting de Guin. Trois cents
athlètes sont attendus aujourd’hui
au stade Leimacker, à Guin, pour
le meeting de printemps qui lance
la saison d’athlétisme sur piste
dans le canton. Les épreuves commencent à 10h40 avec le
80m/haies des cadettes B et se
terminent à 18h avec le 1000m
des actifs et le triple saut des
femmes. Guin accueille aussi les
épreuves jeunesse de sprint, du
1000m et la Kids’Cup.
CYCLISME
> Tour du canton. Grandvillard
accueille demain le prologue du
Tour du canton de Fribourg. Mis
sur pied par O2 MountainBike, il
se déroule sous la forme d’un
contre-la-montre de 7,56 km. Les
coureurs s’élanceront toutes les
minutes depuis 9 h30. Départ et
arrivée au terrain de football.
Infos: www.fribike.ch
COURSE À PIED
> Tzampata. Cinq ans après la
dernière édition, la course des
escaliers de la ville de Fribourg
fait son retour demain. Six parcours, totalisant 1538 marches,
seront chronométrés. Le centre
de course se trouvera sur la
place de l’Hôtel-de-Ville et les
départs seront échelonnés entre
9 h et 12 h. Inscriptions possibles
sur place de 9 h 30 à 11 h 30.
Infos: www.tzampata.ch
No 1 du TC Marly, Yann Minster est de retour dans son club de base. CORINNE AEBERHARD-A
PIERRE SALINAS
C’est parti! Dès aujourd’hui et
jusqu’à la fin du mois de juin,
quelque 4375 équipes, soit 61 de
plus que l’année passée, défendront les couleurs de leur club
respectif. Parmi elles, Marly et
l’Aiglon qui, cette saison, renaissent à l’ambition.
Au contraire des dames, pour
qui la campagne 2014 a marqué
la fin d’un cycle, les hommes de
Marly évolueront ce printemps
encore en ligue C. Et dans douze
mois, à quel étage promèneront-ils
leur raquette? Un des vœux de Patrick Minster serait de tutoyer la
ligue B, tout en se réservant le droit
de refuser la promotion, si promotion il devait y avoir. Vous ne comprenez pas tout? Alors reprenons
l’histoire depuis le bon bout.
Quarante ans à Marly
Pour marquer d’une balle
jaune ses 40 ans de présence sur le
court 7 des bords de la Gérine, Patrick Minster a accepté de reprendre l’équipe masculine du TC
Marly en main. «Thomas Flury m’a
demandé: est-ce tu aurais envie
d’un dernier défi avant que je ne
sache plus jouer au tennis?», rigole
l’entraîneur d’origine française, qui
pourra compter sur un effectif
riche de deux joueurs nationaux,
son fils Yann (N350), de retour au
bercail après avoir porté le maillot
du Dählhölzli ces dernières années, et Philipp Sluga (N4116). Les
Nos 1 et 2 tiennent la route, même
chose pour les trois suivants
puisque Yann Kaelin (R1), Thomas
Flury (R1) et Marco Dürig (R2) ont
tous été classés «N» dans un passé
très récent. Quant à Robin Galley
et Nicolas Filon, R2 tous les deux,
ils incarnent l’avenir du TC Marly
qui, malgré quelques absences
déjà annoncées, semble capable
de se hisser dans le tour de promotion pour le moins.
«L’objectif est de disputer le
plus de rencontres possible pour
offrir le plus de spectacle possible»,
lance Patrick Minster avant d’esquisser une grimace. «Si on devait
jouer pour monter en ligue B, tant
mieux. Il faudra alors en discuter
avec le président, mais je ne pense
pas que l’on accepterait la promotion dans la mesure où Philipp
Sluga et Robin Galley continueront
leurs études à l’étranger l’année
prochaine. Alors, à moins de faire
venir des renforts de l’extérieur…»
Trois donateurs
Engager des «mercenaires»,
c’est le choix qu’a fait le TC Aiglon,
club sis à Villars-sur-Glâne et dont
les deux équipes fanions militent
en 1re ligue. Pas pour longtemps,
puisque l’une d’entre elles a pour
mission de monter en ligue B
«dans les trois ans», précise Laurent Beccarelli. A l’entraîneur,
joueur et capitaine du TC Aiglon,
trois généreux donateurs «tous
membres du club» ont confié une
enveloppe dont le montant, tenu
secret, doit financer l’arrivée de
quatre nouveaux joueurs. Leur
nom? Killian Davanzo (N351), Julien Chatelan (N3110), Cédric
Stalder (R1) ainsi que le Neyruzien
Michael Dafflon (N4111). Trois
d’entre eux, dont Dafflon, défendaient les couleurs lausannoises
l’année passée.
«Monter une équipe de LNB
avec des joueurs issus du club,
c’était exclu, explique Laurent Beccarelli. Essayer de regrouper les
meilleurs Fribourgeois, c’était difficile aussi. J’ai tâté le terrain mais
je n’ai pas cherché à grattouiller
des juniors ici ou là pour la simple
et bonne raison que je ne voulais
pas entrer en conflit avec d’autres
entraîneurs, Minster à Marly ou
Morard à Bulle, avec qui je m’entends par ailleurs très bien. Les
gens savent désormais qu’il se
passe quelque chose à l’Aiglon. Si,
à l’avenir, certains montrent de
l’intérêt pour notre projet, tant
mieux. Moi, de toute façon, je vais
de l’avant.» Voilà qui a le mérite de
la clarté. I
LIGUE C MASCULINE
TC Marly: Yann Minster (N3 50), Philipp
Sluga (N4 116), Yann Kaelin (R1), Thomas
Flury (R1/capitaine), Marco Dürig (R2), Robin Galley (R2), Nicolas Filon (R2), Markus
Flury (R3). Entraîneur: Patrick Minster.
Première journée du groupe 5: Burgmoos
Richterswil - Marly (aujourd’hui à 12 h),
Olten-Thoune. Geneva Country Club au
repos.
CHRONIQUE
Il était chou, Bénichou
BOXE • Alors que Mayweather et Pacquiao s’apprêtent à disputer le combat du siècle, ayons une
pensée pour Fabrice Bénichou, star de la fin des années huitante, parti de rien pour arriver nulle part.
PIERRE SALINAS
Pour des raisons qui sautent aux yeux, à
l’arcade sourcilière, à la pommette et au
menton, je n’aime pas la boxe. Mais j’aime
les belles histoires, c’est pourquoi le noble
art, je le lis et l’écoute plus que ne le regarde.
Désolé Las Vegas, mais le combat du siècle
entre les déjà multimillionnaires Floyd
Mayweather et Manny Pacquiao, ce sera
sans moi.
C’est peut-être mon côté fleur bleue,
mais le bon vieux cliché du gars de la rue
paumé et bagarreur qui se découvre un destin grâce à la vitesse de son jeu de jambes
et de son crochet du droit ne me laisse pas
indifférent. Celui qui veut que le même minot de banlieue, le museau dans le string de
la round girl et dans la poudre de coca, se
perde une fois sous les feux des projecteurs
me parle aussi.
Fabrice Bénichou a connu tout ça. Triple
champion du monde et quintuple champion
d’Europe, Fabrice Bénichou, star pugilistique de la fin des années huitante, c’était
Rocky Balboa, Adrienne en moins. Si bien
qu’au mois de mars dernier, lorsqu’il fut
invité sur le plateau de «Salut les Terriens»,
le talk-show de Thierry Ardisson, celui-ci
intitulait son interview: «Splendeur et décadence d’une légende de la boxe.»
Vrai qu’il était chou, Bénichou, avec son
mètre soixante, ses yeux rieurs et son cheveu
sur la langue. Ne pas se fier aux apparences: le
gamin était un hargneux. Mais est-il seulement bien né? Quand, après une énième tentative de suicide, recroquevillé sur son lit, il a
vomi toutes les tripes de son corps, sans doute
a-t-il maudit l’hôpital américain de Madrid
où il a vu le jour beaucoup trop tôt. C’était le
5 avril 1965, et il se trouve que l’établissement
de la capitale était le seul d’Espagne à disposer d’une couveuse. Sauvé! Mais de quoi?
Bénichou a pris des coups toute sa vie. Papa
était fakir et maman son assistante. Quand il
ne se crucifiait pas sur la place publique, papa
cassait des briques sur le ventre de maman,
alors qu’elle était couchée sur une planche à
clous et… enceinte de six mois! «Ben oui, c’est
moi qui prenais les tartes dans la gueule,
comme quoi j’ai commencé tôt», rigole-t-il
aujourd’hui.
Après avoir visité du pays, les Bénichou
s’installent à Tel-Aviv, où le gérant d’un club
de boxe repère la grosse frappe de celui qui,
à 16 ans, était déjà une petite frappe. «Il me
demande de taper dans sa main. Je tape mais
il me demande de taper plus fort. Je tape encore plus fort puis il me donne une gifle et, là,
je lui décoche une de ces droites! Le monsieur
se retourne alors vers mes parents en leur
criant: ce gamin doit faire de la boxe, il va
devenir champion du monde!» Bingo, et plutôt trois fois qu’une! Mais à quel prix?
La boxe a ceci de merveilleux que les héros
de contes de fées ne gagnent pas toujours à la
fin. Pour ne pas avoir semé de petits cailloux
blancs le long de son chemin, le petit Fabrice
a tout perdu: sa femme, ses enfants, son argent et sa santé, noyant son spleen dans le
whiskey et les médicaments. Comme tout
sportif qui n’a pas su préparer sa reconversion, le Français a tenté un retour. A 43 ans.
Avant que le peu de neurones qu’il lui reste
ne le ramènent à la raison.
Puissent Mayweather, un flambeur invétéré, et Pacquiao, qui a failli mal tourner lui
aussi, ne pas répéter les mêmes erreurs que
Bénichou. Et s’ils le font, tant pis et même tant
mieux pour eux: n’est-ce pas dans l’épreuve
que se forgent les légendes? I
Comme tout sportif qui n’a pas su préparer sa reconversion,
le Français a tenté un retour. A 43 ans. Avant que le peu de neurones
qu’il lui reste ne le ramènent à la raison. DR
LA LIBERTÉ
BASKETBALL
SAMEDI 2 MAI 2015
Mladjan,de père en fils
AU MASCULIN
FAMILLE • Deux fois meilleur marqueur du championnat yougoslave, Milan Mladjan
a transmis à ses fils Dusan (Genève) et Marko (Olympic) l’instinct du tireur.
STEFANO LURATI, LUGANO
Parler à Milan Mladjan (53 ans), c’est
parler à l’un des plus prestigieux
joueurs européens de sa génération.
Un joueur qui a honoré le maillot
des deux clubs de Belgrade (le Partizan et l’Etoile Rouge) ainsi que celui
du KK Zadar à l’heure où la guerre
n’avait pas encore morcelé la Yougoslavie. Parmi les faits de gloire de
Milan Mladjan, la finale du championnat yougoslave concluant la saison 1985/86. Une finale restée mythique, son verdict ne tombant qu’au
terme de deux prolongations avec la
victoire surprise 114-113 de Zadar
dans la salle de l’intouchable Cibona
Zagreb.
«Avec Zadar, nous avons réussi
une entreprise sportive de très haut
niveau», s’enthousiasme encore Milan Mladjan. «Gagner à Zagreb devant 15 000 spectateurs face à un
club qui avait remporté trois fois
l’Euroligue reste le plus bel exploit
de ma carrière. La surprise avait
été telle que toutes les agences sportives européennes avaient demandé
de confirmer le résultat avant de le
diffuser…»
Une main sensible
Mais quel genre de joueur était
ce Milan Mladan arrivé en Suisse en
1989 à l’âge de 28 ans après avoir été
deux fois meilleur marqueur du
championnat yougoslave? «J’étais
un marqueur pur. Ma seule force résidait dans cette aptitude au tir, dans
cette sensibilité de la main», reconnaît celui qui n’endossera que le
maillot de Bellinzone dans le championnat suisse. «En Yougoslavie, je
tournais à 32 ou 33 points par match.
En Suisse, je suis passé à 36 ou 37.
Mais c’était une autre époque, une
époque où l’on recherchait le jeu
technique, offensif et spectaculaire.
Aujourd’hui, des moyennes pareilles
ne sont plus possibles parce qu’on
joue beaucoup plus sur la défense et
le physique.»
A ses trois enfants dont les deux
premiers (Branko et Dusan) sont nés
à Belgrade et le dernier (Marko) à
Lugano, Milan Mladjan a transmis
La famille Mladjan au grand complet. De gauche à droite: Branko, papa Milan, maman Radenka, Marko et Dusan. DR
«l’instinct du tir, mais aussi la passion du sport en général», soulignet-il. «Les jeunes ne peuvent pas tous
devenir des champions dans le
sport, mais ils peuvent tous devenir
des champions dans la vie grâce au
sport», philosophe-t-il. «J’ai vu que
mes fils avaient du talent, mais le talent ne mène à rien sans le travail. Il
faut savoir aller outre, et tout le mérite leur en revient.»
«Le premier supporter»
Aujourd’hui, Branko est agent
d’assurances après avoir été classé
dans le top 25 national en tennis.
«Branko était le plus doué de la fa-
mille au tir à trois points. C’est une
curiosité à laquelle personne ne veut
croire», sourit papa Milan. Dusan
est, à 28 ans, un basketteur confirmé
qui a déjà bourlingué dans les championnats italien et serbe. Et remporté de multiples titres en Suisse.
Quant à Marko (22 ans), il est encore
à l’aube de sa carrière après avoir
«explosé» la saison passée avec Fribourg Olympic et l’équipe de Suisse.
«Je ne gère en aucune façon la
carrière de mes fils», précise Milan
Mladjan. «Je suis leur premier supporter, un ami et un analyste de leur
jeu. Encore aujourd’hui, ils ont envie
de connaître mon opinion. Il y a tou-
MARKO MLADJAN, 22 ANS, 205 CM, AILIER, FRIBOURG OLYMPIC
VINCENT MURITH
«La série n’est
pas finie»
> Les mots. «Ce match à domicile doit marquer un nouveau départ pour nous. On est
mené 2-0, mais la série n’est pas finie. On
veut gagner ce 3e match!» Au moment où Fribourg Olympic se bat pour rester en vie et
prolonger sa saison, le discours de l’entraîneur Petar Aleksic se veut résolument positif.
Battus deux fois de 14 points à Genève par
des Lions très solides, les Fribourgeois tenteront devant leur public de rééditer leur bonne
entame de mercredi. «On a disputé une très
bonne 1re mi-temps, tout en contrôle», juge le
coach monténégrin, qui minimise l’écart des
deux premiers duels. «On perd de 14 points,
mais à deux minutes de la fin, on n’était qu’à
6 points, c’est-à-dire à deux possessions. On
n’est pas loin!» Dans la liste des priorités,
Aleksic a recensé quatre points: «Courir, être
agressif en 1 contre 1, se battre au rebond et
surtout déployer une folle énergie durant
40 minutes.» Tout un programme. Pour
gagner, Olympic compte aussi sur l’avantage
du terrain. «On se sent toujours plus à l’aise
dans sa salle», se réjouit le technicien, qui se
garde bien de rajouter de la pression à ses
hommes. «Etre mené 2-0 par une équipe
comme Genève n’a rien de honteux. On n’a
rien à perdre.»
> Les maux. Mis à part Jonathan Kazadi,
blessé de longue date, tous les Fribourgeois
sont aptes au service.
> Et moi? Lui, c’est Chace Stanback. Déterminant mercredi avec 17 points et 8 rebonds,
l’Américain des Lions de Genève sera à surveiller de près. Comme James, Mladjan,
Stimac, Barker, Ramseier, Maruotto… FR
CE SOIR EN LIGUE A
Play-off. Demi-finales au meilleur des 5 matches. Acte III:
FR Olympic - Lions de Genève (0-2 dans la série) 17 h 30
Lugano Tigers - Union Neuchâtel (1-1)
17 h 30
SÉRIE: NOTRE
TRE AVIS
80 %
20 %
DUSAN MLADJAN, 28 ANS, 198 CM, ARRIÈRE, LIONS DE GENÈVE
«Je prendrais bien son shoot et son dribble»
On n’a pas changé nos habitudes. Comme durant toute cette
saison, on s’appelle régulièrement. On se voit de temps en
temps. On discute de tout. Un peu de basket, mais surtout
de plein d’autres choses.
jours quelques conseils à prendre
parce qu’on peut toujours progresser et apprendre.» Alors, quels
conseils prodiguerait-il à Marko?
«Marko a le talent pour aller voir
plus haut, dans un autre championnat, mais il est aussi très attaché à
Fribourg, au président, à l’entraîneur, aux supporters. C’est à lui de
savoir s’il est prêt à faire ce grand
saut déjà maintenant. Il doit le sentir
au plus profond de lui-même.»
En attendant, Milan Mladjan
sera aujourd’hui à Saint-Léonard, le
cœur tiraillé entre Genève et Fribourg. «Que le meilleur gagne», ne
peut-il que conclure pudiquement. I
FR OLYMPIC - GENÈVE CE SOIR 17H30
«Il entre dans ses meilleures années»
Quels contacts
entretenez-vous
avec votre frère
durant cette demifinale des play-off?
On se parle un peu avant et après les matches. Sur le
terrain, par contre, je me concentre à 100% sur mon
jeu. Depuis mon retour en Suisse, on s’est déjà
affronté 8 ou 9 fois (7 pour être précis, ndlr), il
n’y a plus d’émotions particulières…
C’est un gars plutôt calme. Il est sympa, amical et
très ouvert. Il aime aller vers les autres.
Comment définiriezvous votre frère?
Marko est une personne très positive. Il est
sympa et ouvert. Il a tout le temps le sourire.
Nous sommes des joueurs différents qui n’évoluons pas au même poste. Je prendrai peut-être
son shoot. Le mien n’est pas mal, mais le sien est
encore meilleur. J’aimerais aussi bien avoir son
dribble. Quand tu fais plus de 2 m 05, ce n’est
pas évident…
Qu’enviez-vous
dans son jeu?
Ses bras! Grâce à son
physique, Marko est
beaucoup plus présent que moi dans la
raquette. Avec sa taille, il est précieux au rebond. Avec ses
2m05, il a un shoot qui part très haut.
Il est très fort offensivement, donc je dirais
plutôt la défense, mais il a bien progressé
dans ce domaine. En dehors du basket, je
ne lui vois pas de défaut majeur. On est
une famille très soudée. Mes deux frères et
moi partageons les mêmes idées.
Quel est son plus
grand défaut?
Il y a toujours des choses à améliorer. Marko a énormément
progressé ces dernières années. Il peut faire mieux en défense et en attaque. Il manque encore d’expérience, mais il
ne faut pas oublier que c’est seulement sa première saison
complète comme joueur majeur en ligue A.
Notre campagne européenne l’été passé avec
comme point d’orgue notre victoire contre la Russie.
On avait tous les deux un rôle important dans
l’équipe. C’était une bonne expérience de pouvoir
vivre ces moments ensemble.
Quel est votre
meilleur souvenir
avec lui?
Notre victoire contre la Russie l’été passé à Fribourg. Nous
les petits-Suisses avons battu la grande Russie avec trois
joueurs NBA et plein d’habitués à l’Euroligue. C’est la victoire
qui m’a rendu le plus fier. Pouvoir la partager avec Marko a
rendu ce moment encore plus fort.
J’espère qu’il aura encore une fois l’occasion de partir jouer à
l’étranger. Il a prouvé qu’il en avait le niveau. J’aimerais aussi
bien jouer un jour dans la même équipe que lui, mais cela me
paraît compliqué.
Quel conseil
pouvez-vous lui
donner pour la suite
de sa carrière?
Il arrive en fin de contrat avec Fribourg. J’étais parti tôt en Italie.
J’avais 18 ans. Marko en a 22. Il entre dans ses meilleures années et
possède encore une bonne marge de progression. Il doit en profiter.
Mais surtout il doit choisir une destination positive.
«Bravo pour le match et à mardi!» On se retrouve dans une
situation délicate, mais on n’a pas encore perdu la série. En se
donnant à 150% avec de la fierté et l’appui du public, on aura notre
mot à dire.
Qu’allez-vous lui dire
ce soir après
le match?
«Ciao!» (rires) J’aimerais qu’on se qualifie rapidement
pour la finale alors je lui dirai au revoir et bonnes
vacances!
PROPOS RECUEILLIS PAR FRANÇOIS ROSSIER
KEYSTONE
26
MAGAZINE
LA LIBERTÉ SAMEDI 2 MAI 2015
28
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30
31
35
CLOVIS CORNILLAC Il passe derrière la caméra
RÖSTIGRABEN Christophe Büchi fait le point
LETTRES Gary Shteyngart, drôle d’autoportrait
CHANSON Marc Aymon, envie de convaincre
SÉRIES TV Les crimes, ça tache
27
CULTURE
LaSuisse,
troncheset
paysages
Exposition. A Lens,
la Fondation Pierre
Arnaud expose la
partie suisse de sa
collection privée.
DÉBORAH LOYE
l
La Fondation Pierre Arnaud, à Lens, expose pour la première fois une partie de
la collection de celui qui inspira ce projet. Collection Pierre Arnaud: Une passion suisse réunit un peu moins de cent
tableaux représentant l’Helvétie, «dont
40 à 50 valaisans», indique Christophe
Flubacher, commissaire de l’exposition.
Divisée en cinq thèmes, le portrait, la nature morte, l’intimité, l’intériorité et le
paysage – ce dernier étant le plus important puisqu’il occupe tout l’étage inférieur du musée – l’exposition met en
perspective la représentation de la Suisse
par différents peintres, qui entretiennent
tous un rapport privilégié avec le pays,
voire même avec le canton du Valais.
A l’entrée de l’exposition, l’œil du visiteur sera attiré par le très doux Confidence à l’abri du bois d’Ernest Biéler, qui
fait également office d’affiche de l’exposition. Datant de 1900, le tableau représente Marguerite Burnat-Provins et sa
sœur accroupies dans un champ, à l’abri
des arbres. La finesse et l’élégance du
trait de Biéler donnent le ton de l’exposition. «Les sujets sont triviaux, mais il
s’agit de tableaux que des familles bour-
geoises pouvaient acquérir. Biéler peint
le Valais avec grâce et finesse», confirme
Christophe Flubacher. L’on pense aux
Tableaux parisiens de Baudelaire, qui sublime le quotidien des rues de Paris, et
l’on se dit que la collection Pierre Arnaud
pourrait tout aussi bien se nommer Tableaux valaisans, tant ses toiles embellissent, parfois jusqu’à l’exagération chez
les peintres de l’Ecole de Savièse (voir cidessous), la vie des habitants des montagnes helvétiques.
Un havre de paix
Si la plupart des peintres choisissent
le Valais pour ses paysages et sa lumière,
d’autres viennent y chercher un havre de
paix. C’est le cas du Neuchâtelois
Charles-Clos Olsommer. «Ce dernier a
longtemps séjourné à Veyras. La région
était pour lui un îlot de sérénité depuis
lequel il pouvait créer une peinture intérieure», indique le commissaire de l’exposition. Un retour à soi-même magnifiquement figuré par la toile Abîme
intérieur (voir ci-dessus), qui représente
une femme accroupie en une position à
la fois méditative et torturée, drapée
Le Neuchâtelois Charles-Clos Olsommer se repliait en Valais pour peindre l’intériorité. Ici, son «Abîme intérieur».
STUDIO BONNARDOT, SION
dans un vêtement dont le trait de
Charles-Clos Olsommer rend parfaitement la texture.
Implacables montagnes
A l’étage inférieur du musée, situé au
niveau du lac du Louché, qui offre, les
jours de beau temps, un panorama au
moins aussi époustouflant que ceux actuellement exposés à la Fondation, se
mêlent représentations de paysages et
scènes de la vie suisse et valaisanne.
Bien sûr – Pierre Arnaud était passionné
d’alpinisme – les montagnes tiennent le
rôle principal. L’on retiendra notam-
ment le sublime Requiem dans les Alpes
de Lüthy Oskar Wilhelm, peint en 1909.
Au premier plan, deux personnages
avancent difficilement dans la neige, tirant un traîneau mortuaire, alors que le
Weisshorn découpe fièrement le ciel
dans la lumière d’un coucher de soleil.
Implacable est toujours la montagne
face au destin des hommes. Fédératrice,
pourtant? «Durant le XIXe siècle, on se
demandait comment unir dans la
Confédération des peuples si disparates.
La représentation des Alpes fait ici office
de peinture nationale», expose Christophe Flubacher.
Ceux qui ne voulaient que d’un Valais bucolique
L’Ecole de Savièse, largement représentée
dans la collection Pierre Arnaud, réunit des artistes comme Marguerite Burnat-Provins, Ernest Biéler, Edouard Vallet, Charles-Clos Olsommer, Léo Andermatten ou encore Albert
Chavaz. «En réalité, il s’agit plus d’un groupe
que d’une Ecole. Il n’y a jamais eu de manifeste», affirme Christophe Flubacher. Et d’ajouter: «Elle réunit simplement les peintres qui travaillaient en Valais entre 1850 et 1940. Ces derniers sont mus par l’amour du paysage, un attrait pour le plein air et une volonté de peindre
les choses plus belles qu’elles ne sont.»
«Vous ne verrez pas les stigmates du progrès
dans la peinture valaisanne», s’amuse-t-il. A
l’instar d’Edouard John Ravel (Paysage valaisan,
STUDIO BONNARDOT, SION), les peintres qui ont
choisi, entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, le Valais comme source d’inspiration, ne
souhaitaient pas voir les paysages se transformer à coups de câbles électriques. Les artistes
se positionnaient ainsi en porte-à-faux avec les
habitants, qui ne comprenaient pas qu’on leur
refuse le progrès pour les cantonner à une
image champêtre. A la Fondation Pierre Arnaud,
le visiteur peut évaluer le contraste entre représentation et réalité grâce à un document multimédia qui confronte les tableaux à des documents d’archives. «Le Valais représenté par les
peintres de l’Ecole de Savièse n’est pas
conforme à la vie quotidienne de la région»,
souligne Christophe Flubacher. Ainsi, les
femmes de Biéler sont toujours peintes en habits de fête. «Ne vous y trompez pas, les Valaisans étaient aussi très fiers d’être représentés.
Au bout d’un certain temps, les Saviésannes
étaient si habituées à poser qu’elles savaient
exactement comment faire!», sourit Christophe
Flubacher. DL
Si l’identité picturale de la Suisse
tourne aujourd’hui beaucoup autour de
l’image du Cervin, celui-ci a peu attiré
l’attention des peintres de l’époque. La
collection Pierre Arnaud n’en compte
qu’une représentation, celle de Lortet
Lebercht, peinte en 1866. La face est de
la montagne haute de 4478 mètres surgit
derrière un paysage forestier, marquant
le contraste entre le vert des sapins et le
blanc immaculé des sommets. Un tableau aux airs de paysage de Friedrich,
dans lequel la nature impose sa superbe
sauvage à l’homme.
Mythe du crétin des Alpes
Enfin, place aux tronches de ceux
qui habitent ces vallées. Ernest Biéler excelle dans leur représentation, comme
le prouve sa Tête de Saviésan. «Il existe
un mythe autour du montagnard, dudit
«crétin des Alpes», qui fascine autant
qu’il repousse», lance le commissaire de
l’exposition. De son côté, le Saviésan de
Biéler semble se méfier tout autant de
celui qui le regarde.
Ce contraste entre des paysages majestueux et la rudesse de ceux qui les habitent rend la partie suisse de la collection Pierre Arnaud terriblement vivante.
A travers cet héritage, celui qui quitta
l’Algérie pour s’installer sur le plateau de
Crans-Montana, attiré par la beauté du
coin, offre au visiteur la possibilité de
s’en émerveiller sans en oublier les
contradictions. I
> «Collection Pierre Arnaud: Une passion
suisse», Fondation Pierre Arnaud, Lens, jusqu’au
14 juin.
28
MAGAZINE
bd
VOYAGE VOYAGE
AU LOIN En
termes de récits de voyage,
la BD n’est jamais parvenue
à sublimer la
littérature, Nicolas Bouvier
et son lumineux Usage du
Monde en tête. Ci et là paraissent pourtant quelques opus
qui valent le détour. Touriste
est l’adaptation en cases du
roman éponyme de Julien
Blanc-Gras. L’album conte
avec humour et finesse
quelques morceaux choisis
parmi les aventures planétaires de celui qui a fait de la
vadrouille sa profession. Dans
un autre registre, Route 78
narre le périple autobiographique d’un jeune couple français en 1978 entre New York et
San Francisco. Loin de leur
quête rêvée d’une expérience
flower power jubilatoire, les baroudeurs découvrent une
Amérique des beaufs, des junkies et des laissés-pourcompte. Deux albums qui peinent à décoller, mais qui au final offrent un plaisant vol sans
trous d’air. SJ
> J. Blanc-Gras/Mademoiselle
Caroline, Touriste, Delcourt/Mirages.
> Eric Cartier, Route 78, Delcourt/
Mirages.
LOVE, LOVE, LOVE
EN PLEIN
CŒUR Daniel
Pennac et Florence Cestac
nous racontent
une belle histoire d’amour.
Rien de mièvre.
Simplement l’évidence de la
passion entre Jean et Germaine, qui fascinait le petit Daniel Pennac lorsqu’il passait ses
vacances chez sa grand-mère à
La Colle-sur-Loup, près de Nice.
Car ces deux sexagénaires hors
du commun vivaient là. En suivant le crayon de Florence Cestac, on rit aux dialogues truculents, on savoure cette symbiose des âmes, on s’étonne de
découvrir que le prince charmant possède un nez en forme
de quart de Brie. Car oui, Daniel
Pennac a même réussi l’exploit
de faire dessiner à «la Cestac»
un pif qui ne ressemble pas à
une pomme au four. Cet Amour
exemplaire recèle décidément
bien des surprises. TB
> Florence Cestac/Daniel Pennac,
Un amour exemplaire, Dargaud.
LA LIBERTÉ
SAMEDI 2 MAI 2015
Ils s’aiment séparés par une cloison
Clovis Cornillac. Une comédie romantique: pour son premier film en tant que réalisateur,
l’acteur français a choisi le film de genre. Interview à quelques jours de la sortie en salles.
ELISABETH HAAS
i
Il s’est terré dans son antre, réalise des
casse-tête sophistiqués, ne supporte pas
le bruit. Dans la chambre qui jouxte la
sienne s’installe une pianiste, qui prépare
un concours. Il mènera le bal pour la déloger, mais elle a de la hargne, elle résiste. Et
comme la cloison entre eux est mince, ils
vont finir par se parler. Séparés, ils vont
s’aimer sans se voir. Voilà l’intrigue, digne
d’un conte, du film Un peu, beaucoup,
aveuglément, le premier long-métrage
réalisé par Clovis Cornillac. L’acteur a
donc choisi le film de genre, une comédie
romantique, pour son premier essai derrière la caméra.
Et c’est réussi. Le loup solitaire (joué
par Clovis Cornillac lui-même) et la pianiste (Mélanie Bernier) ont des vies personnelles compliquées, les personnages
secondaires sont épatants, le scénario
imaginé par Lilou Fogli, la femme du réalisateur, est ficelé de rebondissements.
Tourné sur un ton léger, mais avec la musique inspirante de Chopin en toile de
fond. Interview d’un réalisateur comblé.
C’est votre premier film en tant que
réalisateur. A quelques jours de sa sortie,
vous sentez-vous tendu?
Clovis Cornillac: En tant que réalisateur je
suis partout. Autant dans la tapisserie que
dans les robes des filles ou dans le choix
des plans. C’est un sentiment très fort.
Le passage derrière la caméra était-il
naturel pour vous?
Non, pas du tout. J’ai mis cinq ans à m’octroyer le droit de faire un film. Mais au total il m’a fallu trente ans pour en faire un.
Quand le désir est devenu nécessaire, rien
ne pouvait m’arrêter. C’était une nécessité
absolue de faire ce film.
Vous donnez l’impression de vouloir
continuer dans cette voie…
J’ai découvert le plus beau métier du
monde, un métier qui me passionne. Ça
devient obsessionnel. Je n’ai qu’une envie,
avoir la chance d’en faire un autre.
Comment est né le scénario?
C’est Lilou Fogli qui en a eu l’idée. Elle a
d’abord écrit une première version, pendant une année, toute seule. Elle a écrit un
Dans la comédie «Un peu, beaucoup, aveuglément», Clovis Cornillac tient le rôle d’un loup solitaire. JMH DISTRIBUTIONS
scénario qui me plaisait beaucoup. Nous
sommes ensuite entrés en écriture à quatre, pour peaufiner le scénario.
D’où lui est venue l’idée d’une histoire
d’amour entre deux voisins séparés par
une cloison, qui ne se voient donc jamais?
Elle a en quelque sorte vécu cette histoire
quand elle était étudiante. Elle entendait
un voisin très proche. Elle était un peu
fleur bleue, elle s’est imaginé l’homme
idéal. Ensuite on a poussé le curseur dans
tous les sens pour en faire une comédie.
Y a-t-il un rapport avec le monde
d’aujourd’hui? On se dévoile aussi via
internet, sans savoir qui lit ce qu’on écrit…
J’aime beaucoup le film de genre en général. Et j’aime digresser. C’est mon ambition en faisant du cinéma. Je voulais
donc faire une comédie graphiquement
intéressante et que le public vienne passer un bon moment de cinéma sans arrière-pensée. Si mon film suscite des réflexions, ça me fait évidemment plaisir.
Mais je ne suis pas donneur de leçons. Je
trouve très bien que le film ait un écho
auprès des spectateurs, mais je ne voulais
pas alourdir le propos.
Pourquoi la pianiste joue-t-elle la musique
de Chopin?
C’est une musique très cinématographique. Elle a quelque chose de visuel.
Elle a un rapport au lyrisme. Lilou Fogli a
vécu une expérience avec l’Impromptu.
C’était en totale adéquation avec le film,
ça marchait bien.
Vous-même, écoutez-vous la musique de
Chopin?
J’écoute beaucoup de musique en général.
Mais c’est très éclectique, très bordélique.
Ce que j’aime dans la musique et dans son
utilisation au cinéma, c’est qu’elle parle
sans faire appel à l’intelligence, elle fait
appel à l’émotion immédiate. La musique
est le moyen de locomotion émotionnel le
plus fort. C’est ce qui m’intéresse dans la
musique.
Votre rôle, «Machin», est misanthrope. Aviezvous un modèle de personnage en le créant?
«Machin» est un type de personnage très
ludique à traiter. Il est intelligent, mais a
une certitude permanente, il est victime
de sa propre pensée. C’est un personnage
jouissif à traiter, face à une jeune femme
qui entrait dans la vie. J’avais l’idée d’opposer les deux personnages, les antagonismes sont toujours très intéressants.
Nous avons tous un peu de chacun des
deux en nous. Nous pouvons aussi être
dans une forme de certitude bornée.
Récemment on vous a vu dans la série
française «Chef»: c’était aussi une première
pour vous. Allez-vous continuer l’aventure
de la télévision?
Il y a des chances, oui. Il y avait un enjeu,
un réalisateur, une équipe: tout le monde
était derrière ce projet, très investi. Ce qui
m’intéresse, c’est l’engagement. C’était un
projet très engagé. En plus la série a bien
marché, je ne vais pas la lâcher. Il y a de
l’enthousiasme.
Vous êtes passé à Fribourg en mars dans
le cadre de la tournée de «La Contrebasse»
de Süskind: avez-vous des projets de théâtre?
Le théâtre est très chronophage. Le cinéma, la télé sont très chronophages. C’est
très gratifiant de faire du théâtre. On me
fait beaucoup de propositions. Mais je ne
sais pas quoi, où, quand? Je n’ai pas de
certitudes pour quoi que ce soit.
Vous avez tourné dans un nombre
impressionnant de pièces et de films:
avez-vous encore le temps pour votre
famille?
Oui. C’est une question d’organisation. Le
travail fait partie de la vie. Je vis différemment que la plupart d’entre nous. Mais ma
vie est très qualitative. I
> «Un peu, beaucoup, aveuglément», un film de
Clovis Cornillac, sortie romande le 6 mai.
un récit illustré
un roman noir
un livre d’artiste
Une colocataire de 96 ans
Loustal illustre Simenon
L’art à plus d’un titre
Loger gratuitement chez une personne âgée en échange d’un peu de
temps, de quelques services: en
France, des milliers d’étudiants recourent à cette forme de colocation. Ainsi
Stéphane Audouin, alias l’illustrateur
Mathurin, diplômé des Arts décoratifs
de Strasbourg qui, en 2008, vient
s’installer à Paris dans la maison où
Germaine, 96 ans, veuve d’un médecin,
vit seule avec un chat. Chronique savoureuse sous forme
de tranches de vie, le récit illustré que livre aujourd’hui
Mathurin de leurs deux années de vie commune déborde
de tendresse et d’humour. Car s’il est un terrain où le
trentenaire et la nonagénaire se sont immédiatement
trouvés, c’est celui de la joie de vivre et de la rigolade qui
peuvent tout dédramatiser. Le lecteur lui aussi sourit en
imaginant Germaine, têtue, le corps tout cassé, l’esprit
parfois embrumé, descendre les escaliers à reculons par
peur de tomber en avant dans le vide. Découvrir les joies
des jeux vidéo et manger les frites – son plat préféré –
que lui prépare le jeune homme. Germaine, qui avait
20 ans pendant l’Occupation allemande, découvre le
XXIe siècle à travers ce colocataire et ange gardien. Elle
meurt peu après leur «séparation». Elle avait de toute
façon dit: «Pourvu que je n’aille pas jusqu’à 100 ans. Les
96 premières années me suffisent.» FLM
> Mathurin, J’habite au troisième âge, Ed. Lemieux, 80 pp.
Apparemment, Eddie Rico est un bon
père de famille comme les autres qui vit
confortablement dans sa belle maison au
bord de l’océan, exemple parfait de la
réussite à l’américaine. Seulement voilà,
Eddie est un ponte du crime organisé
chargé de contrôler le racket dans son
secteur de Floride. Ce qui implique des
devoirs et de profonds dilemmes moraux:
par exemple lorsqu’il est chargé de
retrouver l’un de ses deux frères, disparu
depuis trois mois et soupçonné de vouloir
livrer des informations à la police...
Georges Simenon a écrit Les frères Rico en 1952, alors
qu’il vivait aux Etats-Unis. Rare incursion du grand écrivain belge dans le monde de la mafia, ce livre d’une
grande noirceur, à l’écriture épurée, plus proche de la tragédie classique que du polar pur et dur, a été porté à
l’écran en 1957 par Phil Karlson, avec Richard Conte dans
le rôle principal. Les Editions Omnibus rééditent la version superbement illustrée par Loustal de ce chef-d’œuvre du roman noir. Les couleurs franches et le trait sobre
et stylisé du dessinateur français rehaussent à merveille
un texte nimbé d’une sombre mélancolie, où l’intrigue
mafieuse est l’occasion d’une réflexion profonde sur la
fragilité de la condition humaine. ES
> Simenon/Loustal, Les frères Rico, Omnibus, 210 pp.
Qu’importent l’œuvre et son créateur,
pourvu qu’on ait un titre. Amplement suffisant pour amuser, intriguer et questionner Fabienne Radi. L’artiste et
plasticienne d’origine fribourgeoise a
ainsi pioché cent intitulés d’œuvre parmi
les 3000 conservées dans la collection
du Fonds cantonal d’art contemporain de
Genève, pour le seul plaisir du jeu langagier. Dans Cent titres sans sans titre, elle
s’en sert comme autant de petites germinations verbales qui, nourries d’un
humour certain, croissent en saynètes,
poèmes, microfictions et autres chroniques qui n’hésitent jamais à tutoyer
l’absurde.
Je ne sais pas si nous sommes sur un bateau troué ou si
il y a un trou dans la mer, Le peintre du sachet de sucre,
Quintessence fluorée ou encore Le gay motard: autant de
titres qui, évacuant totalement l’œuvre qu’ils désignent,
oubliant nonchalamment de faire mention de leur créateur, dévient, à la faveur de jeux de mots ou d’associations d’idées, en petites notules souvent hilarantes. Oui,
Fabienne Radi aime à faire de l’art un point de départ
plutôt qu’un sujet de ratiocinations stériles… à très juste
titre, serait-on tenté d’écrire. TR
> Fabienne Radi, Cent titres sans sans titre, Ed. Boabooks, 288 pp.
LA LIBERTÉ
MAGAZINE
SAMEDI 2 MAI 2015
29
«L’idée suisse, c’est la multiculturalité»
Röstigraben. Christophe Büchi a sorti mercredi une édition mise à jour de son livre «Mariage de raison, Romands
et Alémaniques, une histoire suisse». Interview de ce spécialiste qui estime que la barrière de rösti s’est estompée.
TAMARA BONGARD
f
Fribourgeois d’origine, ancien
correspondant romand pour la
Neue Zürcher Zeitung, Christophe
Büchi est considéré comme le
spécialiste du Röstigraben. Le
sexagénaire a sorti mercredi une
édition mise à jour de son livre
Mariage de raison, Romands et
Alémaniques, une histoire suisse,
dont la première édition datait de
2001. Cet Alémanique vivant en
Romandie dresse avec passablement d’humour le portrait du
pays depuis sa création en 1291.
Passionnant. Il reconnaît que son
point de vue est celui d’un Alémanique vivant depuis longtemps de
ce côté-ci de la Sarine. Et qu’il est
du même coup peut-être plus
«conciliant qu’un Romand AOC»
avec nos voisins. Interview.
Vous écrivez que ces quinze
dernières années le Röstigraben
s’est plutôt estompé…
Christophe Büchi:
Tout à fait. C’est pour
cela que j’ai intitulé
ce chapitre sur les
années récentes L’accalmie. Ces quinze
dernières années, la Suisse romande – et en particulier l’Arc lémanique – s’est extrêmement bien
développée économiquement et a
corrigé le déséquilibre des années
90, assombries par le spectre de la
colonisation du grand Zurich. Ces
craintes ont disparu.
»Dans les années 2000, le pays
est entré dans un cycle de prospérité extraordinaire, qui a aussi profité à la Suisse romande. Mais j’ai
l’impression que les années passées, il y a eu des turbulences avec
la question européenne (notamment la votation de février 2014
sur l’immigration de masse, ndlr).
Une des thématiques qui pourraient peser aussi sur ce débat est
la question des langues à l’école.
Ce débat sur le Röstigraben est-il
essentiel?
C’est un thème qui a perdu de
l’importance depuis les années
Pour en savoir
davantage
1990. Par rapport aux grandes
questions politiques du pays,
comme la relation ville-campagne, la relation plaine-montagne ainsi que la relation entre
les générations, les questions linguistiques sont peu importantes.
Mais je dirais qu’il faut faire attention. Dans les années 1990, nous
avons péché par pessimisme. Aujourd’hui, il ne faut pas trop vite
dire que c’est résolu. L’équilibre
entre les régions linguistiques
doit rester un souci permanent,
tout n’est pas acquis. Il y a ce problème de représentation de la
Suisse romande sur le plan fédéral. Sans parler du Tessin.
Vous donnez à la fin de votre
ouvrage des pistes pour poursuivre au mieux ce mariage de raison,
par exemple en améliorant la
position des minorités au Palais
fédéral. Quelle est la couleur
politique de ces conseils?
Je donne mon avis. Je ne suis pas
dans un parti. En raison de mes
années de travail comme correspondant romand, je suis un peu
le défenseur d’office de la Suisse
romande et des minorités. L’idée
suisse, pour moi, c’est d’abord la
multiculturalité. La Suisse serait
extrêmement bête de la négliger.
Aujourd’hui, la Suisse est souvent sous le feu de la critique, par
exemple pour son secret bancaire. Par contre, à l’étranger, les
gens parlent du pays en disant
que la cohabitation des langues y
est une réussite.
»Je ne crains pas tellement
pour la cohésion nationale, mais
j’ai un peu peur que nous négligions cette multiculturalité. On
est très en deçà de ce que l’on
pourrait faire. On aimerait donner une image de Suisses polyglottes mais la réalité n’est pas si
extraordinaire. Elle n’est pas catastrophique, comparée à celle de
pays à tradition fortement unilingue comme l’Italie, l’Allemagne
ou la France. Mais on n’est pas
aussi bon que l’on croit ou que
Avant de s’intéresser à la
relation entre les habitants des
deux côtés de la Sarine,
comme dans l’ouvrage de
Christophe Büchi, il peut être
utile d’en apprendre davantage
sur la partie francophone du
pays. La Suisse romande,
quatre regards, ouvrage dirigé
par l’historien fribourgeois
Georges Andrey (Ed. Slatkine),
s’intéresse à la «question
romande». L’ancien ambassadeur de Suisse Jean-Pierre Villard y étudie le territoire de la
Romandie, l’avocat Alexandre
Papaux y décrypte les politiques linguistiques, Georges
Andrey y scrute les concordats
romands, tandis que le spécialiste de la communication politique François Cherix y dresse
un portrait en point d’interrogation. Un ouvrage doté d’une
riche bibliographie et agrémenté de divers documents,
ainsi que d’un résumé dans les
trois langues officielles.
Le livre de Christophe Büchi retrace l’histoire du «couple» Romands-Alémaniques, raconte sa
rencontre, ses fiançailles, son mariage et pourquoi il tient toujours. CHARLES ELLENA-A
l’on pourrait être. Aussi à Fribourg. C’est dommage que notre
système scolaire ne mette pas un
peu plus le paquet. Mon but n’est
pas de culpabiliser les Suisses qui
ne sont pas polyglottes mais de
lancer un appel aux autorités
pour qu’ils en fassent davantage
dans le domaine des langues.
Votre ouvrage sera-t-il traduit en
allemand?
La précédente édition de mon livre est épuisée en allemand et en
français. J’ai d’abord révisé l’édition française et je n’ai pas en-
core trouvé d’éditeur pour la version allemande.
je dis «ne méconnaissez pas la
Suisse alémanique».
En serez-vous le traducteur?
Il s’agirait plutôt d’une adaptation
que d’une traduction, comme
dans la première édition. On ne
peut pas parler de ces questions
de la même façon dans les deux
langues, parce que le public et les
sensibilités sont différents. Je ne
change pas mon discours selon
les versions mais je mets plus ou
moins en avant certains points.
En Suisse alémanique, je défends
les Romands. En Suisse romande
Et si vous écrivez une nouvelle version de votre livre dans quinze
ans, que dira-t-elle?
(Rires) Si un jour quelqu’un d’autre refera une édition, j’espère
qu’il arrive à un tableau meilleur
que le mien. Celui que je brosse
n’est pas négatif, mais on pourrait faire mieux, notamment
dans les échanges linguistiques. I
> Christophe Büchi, Mariage de raison,
Romands et Alémaniques, une histoire
suisse, Ed. Zoé, 464 pp.
La professeur honoraire de
droit et ancienne conseillère
nationale libérale Suzette
Sandoz ainsi que l’historien de
formation Pierre Streit, collaborateur auprès du Ministère
suisse de la défense, se sont
quant à eux penchés sur le
«rapport» du Rütli, le discours
du général Guisan en
1940 (Rütli, Ed. Cabedita). Préfacé par Fulvio Pelli, l’ancien président du Parti libéral-radical,
l’ouvrage politique et politisé
met en perspective les mots du
général, afin d’éclairer l’avenir.
Et de ne pas résumer l’histoire
suisse pendant la Seconde
Guerre mondiale au «scandaleux rapport Bergier» selon les
termes des auteurs. TB
chronique
Vivons heureux entre deux catastrophes
Tremblement. L’homme se multiplie aux abords des plus grandes failles géologiques,
comme si le séisme était bon pour les spermatozoïdes.
JEAN AMMANN
Il faudrait voir la planète comme
un chien et admettre que, de
temps en temps, ce chien secoue
ses puces devenues envahissantes. Nous aurions ainsi l’explication des tremblements de
terre: les tentatives spectaculaires de Gaïa pour se débarrasser de l’espèce humaine. L’exercice est tentant, mais il heurte
notre sens de la charité: comment oublier ces milliers de
morts, ces centaines de milliers
de vies dévastées et ces millions
d’individus qui n’avaient rien et
se retrouvent aujourd’hui avec
moins que rien? C’est toujours la
même chose avec les idées: elles
ne résistent pas au réel.
D’accord, vous voulez diminuer
la population mondiale, alors
qui proposez-vous de liquider?
C’est une question sensible. Pas
mes proches, pas mes amis, certains de mes compatriotes mais
pas les Népalais! J’ai bien
quelques idées, mais elles ne
sont pas politiquement correctes. Je les garde pour moi et
ma mauvaise conscience, car il
m’arrive de pécher en pensée.
Nous sommes trop nombreux,
c’est un fait. Trop nombreux à
consommer ici, trop nombreux
à crevoter là-bas, trop nombreux
à tenter de fuir la misère via la
Méditerranée pour des îlots qui
ne veulent pas de ces misé-
reux… Nous sommes trop nombreux, mais comment faire,
puisque vous n’avez pas voulu
d’Ecopop et que – on parie! –
vous ne voudriez rien de ce qui
pourrait soulager le fardeau de
la Terre: décroissance, politique
de l’enfant unique, famine, épidémies, génocides? Vous n’êtes
pas raisonnables.
Que Dieu et la tectonique des
plaques nous en préservent, mais
il se pourrait que la courbe démographique s’inverse au cours
des prochains siècles. Car avec
cette belle insouciance qui lui fait
ignorer toute menace qui n’est
pas immédiate, et le réchauffement climatique en est un bel
exemple, l’homme se multiplie
aux abords des plus grandes
failles géologiques, comme si le
séisme favorisait la santé des
spermatozoïdes. Ainsi, Téhéran
et ses 13 millions d’habitants se
développe au croisement de
trois plaques tectoniques; Istanbul est posé pile entre la plaque
africaine et la plaque eurasienne… Quant aux Népalais, ils
auraient intérêt à construire du
provisoire, parce qu’ils vivent sur
ce que les géologues appellent
«le mégachevauchement himalayen»: un conflit qui dure depuis 50 millions d’années et qui
libère régulièrement de gigantesques quantités d’énergie. Samedi dernier, le séisme fut
District de Gorkha, le 29 avril: tout le malheur de vivre sur le
mégachevauchement himalayen. KEYSTONE
d’une magnitude de 7,8. Les experts attendent pour les prochaines décennies un séisme
de 8,5 à 9 au Népal, «soit une
énergie trente fois supérieure à
celle libérée par la secousse de
samedi», selon un sismologue
cité par Le Monde (28 avril): «A
une échéance qui peut être celle
du siècle ou de quelques siècles, le Népal n’échappera pas à
la catastrophe d’un séisme
géant.» Vivons heureux entre
deux catastrophes. I
30
LA LIBERTÉ
LIVRES
SAMEDI 2 MAI 2015
Peter Pan
Histoired’unjeuneRussedécalé Und’aujourd’hui
NICOLAS DI MEO
Gary Shteyngart. Il s’est d’abord appelé Igor, frêle garçon juif asthmatique émigré
de Leningrad vers New York. Saga intime et désopilante d’un maître en facéties.
ALAIN FAVARGER
i
Il est rare qu’un livre sérieux déride autant son lecteur. Car y a-t-il plus sérieux qu’un récit qui évoque
l’histoire d’une famille de juifs soviétiques à l’époque
de la «guerre froide», entre logement exigu, promiscuité et restrictions à la pelle? On est à Leningrad, encore marqué par le siège de 871 jours qui a affamé la
ville pendant la Seconde Guerre mondiale, les gens
réduits à «se régaler de sciure», de leurs animaux domestiques ou, pire, de cadavres humains.
Le destin du jeune Igor, né certes bien plus tard en
1972, a tenu à peu de chose. Et en particulier à ce coup
du sort qui a fait que sa grand-mère, sous-directrice
d’un orphelinat, aura été évacuée de Leningrad vers un
village sombre et glacial de la région d’Iaroslav avec son
fils, le futur père de l’écrivain. Fuite dantesque sous les
bombes de l’aviation allemande. Des funestes purges
de Staline aux menées démentes d’Hitler, la chance
n’était pas de trop alors pour survivre. Sans compter
que dans l’arbre généalogique d’Igor, devenu Gary, on
note que ses deux arrière-grands-pères ont été assassinés et que son grand-père paternel a été fauché lors de
la «grande guerre patriotique».
Voilà d’où vient Gary Shteyngart, l’un des écrivains les plus remarqués de ces dernières années
aux Etats-Unis. Fils unique de deux miraculés
des grandes épreuves de l’histoire russe
contemporaine, il débarque en Amérique
avec ses parents à la fin des années 70. Il a six
ans à peine et profite du large mouvement
d’émigration des juifs soviétiques favorisé
alors par les accords entre Carter et Brejnev.
«Nous sommes les Juifs des céréales», résume sardoniquement l’auteur, échangés
par le Kremlin contre des tonnes de blé
et un peu de technologie de pointe.
New York, havre des exilés et des
opprimés en quête d’une nouvelle
chance. Mais que la liberté est modeste pour commencer! Un petit
deux-pièces pour 235 dollars par mois, à Kew Gardens. Y coexistent tant bien que mal trois générations:
les parents, leur fils et l’héroïque grand-mère, affublée
de son nouveau mari, un querelleur, surnommé
Goebbels. Bonjour l’ambiance! La vie s’organise néanmoins, la mère trouve un emploi de dactylo, le père
peut exercer son métier d’ingénieur, le garçon découvre les cadeaux surprises nichés dans les corn-flakes
et se voit offrir par un voisin une bicyclette rouillée.
Les aides de la communauté juive new-yorkaise font
le reste et le petit Igor, rebaptisé Gary, entre dans une
école hébraïque.
Le livre regorge d’épisodes hilarants et hauts en
couleur. On voit le garçon aux prises avec son asthme,
mal soigné en Russie, avec les ventouses redoutées
que sa mère lui applique pour dégager ses bronches,
jusqu’à ce qu’enfin lui soient prescrits en Amérique
les sprays corticoïdes salvateurs. Excellent aussi, le
portrait de l’école juive new-yorkaise où le garçon est
intégré, mais moqué à cause de son accent par ses camarades. Jusqu’à l’arrivée de Mlle S., une remplaçante à l’épaisse chevelure (son premier béguin!), qui
lui fait lire devant la classe ébahie ses tout premiers
écrits.
Récit d’apprentissage
Le parfum de la chair
A partir de ce tissu autobiographique, l’écrivain a
construit un texte dense, d’une belle intensité. Jonglant entre le passé russe, très finement restitué, et
les trépidations de la nouvelle vie américaine, émaillée de découvertes en tous genres, Gary Shteyngart
séduit le lecteur par sa verve débridée. On rit beaucoup à la lecture de ce «roman d’apprentissage» fourmillant de portraits enlevés et d’aperçus sur le destin
d’un garçon, puis jeune adolescent que ses parents
rêvent de voir devenir avocat. Ce qui était mal
connaître leur rejeton à l’esprit fantasque
et rêveur. Trop littéraire au goût de ses
géniteurs le qualifiant souvent par dépit
de «bon à rien». Ce qui ne les empêchera pas en fin de compte d’accepter
les choix d’un fiston fou de mots, hantant le moment venu les ateliers d’écriture des universités américaines.
L’éducation sentimentale est bien sûr l’un des
fils rouges de cet autoportrait à l’humour constant.
Une sorte de révélation a lieu le jour où le père, par
inadvertance, emmène son fils au cinéma voir Emmanuelle. Grandiose bévue paternelle, lapsus sublime (le père ingénu a été attiré par le titre français
du film) ayant valeur de déclic en laissant entrevoir
au garçon l’envers vénéneux de la sensualité. Très
réussie aussi, l’évocation des vacances rituelles passées chaque été dans un village des Catskill fréquenté par des Russes. Apparition de Natacha, une
ado svelte aux yeux bleus. Premières approches,
premiers frôlements dans la douce chaleur du soir.
Le premier essai d’accomplissement sera pour plus
tard, à l’époque du campus avec Jennifer aux yeux
marron «d’une profondeur insondable».
Le livre fonctionne ainsi un peu comme une
poupée russe. On en découvre une qui en contient
une autre, à la fois identique et différente. Le tout
s’emboîte avec délicatesse laissant le lecteur surpris, mais aussi enchanté par tant de ferveur et
d’ironie communicatives. I
> Gary Shteyngart, Mémoires d’un bon à rien, trad. de
l’anglais par Stéphane Roques, Ed. de l’Olivier, 398 pp.
Le lecteur regrettera les maladresses de
l’édition peu soignée du Malaise des étoiles.
Peut-être peinera-t-il face à certaines longueurs, difficiles à accepter sur un ouvrage
aussi court, surtout lorsque l’introspection
bascule dans la complaisance. Mais force lui
sera de reconnaître que ce récit dépeint avec
justesse un personnage torturé, désireux de
renouer avec sa jeunesse afin d’en sortir enfin. Et qu’avec Nicolas Di Meo, il est en présence d’une voix prometteuse. I
> Nicolas Di Meo, Le malaise des étoiles, Ed. Persée,
167 pp.
ANNIE SAUMONT
Détresse majeure
YAËLLE GONIN
Annie Saumont appartient à cette rare poignée d’écrivains contemporains à succès qui
ne s’adonnent qu’au genre de la nouvelle.
Cela fait près de cinquante ans que l’auteure
prête sa voix à des êtres insignifiants, anonymes, aux existences pour le moins froissées, tristement brisées, douloureusement
ordinaires ou marginales. Au fil des pages
d’une œuvre abondante et prenante – le seuil
des trois cents nouvelles a été aisément dépassé –, les lecteurs curieux revivent le malêtre d’une génération d’après-guerre désabusée et vacillante qui s’échine à survivre au
milieu des désastres humains et de la folie.
> Annie Saumont, Ce soir j’ai peur, Ed. Julliard, 144 pp.
PLÉIADE
Jean d’Ormesson le bien-aimé
Beau cadeau d’anniversaire offert à
l’académicien le plus prisé des Français
pour sa vivacité d’esprit, son brio et sa
désinvolture d’aristocrate éclairé. La
NRF lui réserve le privilège, à l’approche de ses quatre-vingt-dix ans,
d’entrer de son vivant dans le cercle
précieux de La Pléiade. Un adoubement auquel seuls onze auteurs ont accédé de leur vivant, tels André Gide,
Milan Kundera ou le poète Saint-John
Perse, concepteur exclusif de l’appareil
critique de son volume. Ce n’est pas le
cas pour cette édition apparemment
unique d’un choix des œuvres de Jean
«La vérité, c’est que j’avais choisi d’oublier
parce que je n’étais qu’un gamin qui voulait
jouer à l’adulte, sans réellement grandir.»
L’écrivain et cinéaste fribourgeois Nicolas Di
Meo met en scène un Peter Pan d’aujourd’hui
dans Le malaise des étoiles. Un Peter Pan amnésique et homosexuel, à la poursuite de sa
Fée Clochette. La quête de la mémoire perdue, recherchée et redoutée, d’Annecy à Berlin et à Paris, est le fil rouge de ce premier roman. L’homosexualité s’y impose comme
une certitude. Elle prend l’allure d’une attirance physique autant que sentimentale:
«Qu’est-ce qu’il était beau me regardant
comme ça, il était devenu un homme, un
jeune adulte parfait…» Le monde du rêve, enfin, apporte au Malaise des étoiles une solide
teinte d’onirisme.
La réédition de Ce soir j’ai peur permet de
revenir sur les traces du talent d’Annie Saumont alors que celle-ci se résolvait à faire paraître en 1961 l’un de ses rares romans. On y
découvre l’écriture fracturée, haletante et
bouleversante qui fera toute la spécificité de
ses nouvelles. Signe distinctif, l’auteure se
plaisait déjà à imprégner son texte du dérèglement identitaire de ses personnages.
Jane, la vingtaine, lutte péniblement pour
accéder à l’oubli. Il faut dire que son esprit est
endolori d’un crime et courbe sous le poids
de son «innocente culpabilité», comme ellemême tente de l’exprimer. Tandis qu’elle s’efforce à revenir à la normalité et à se nouer
d’amitié avec les filles d’un pensionnat, elle
repense maladivement à son amant qu’elle a
empoisonné. Il avait le double de son âge,
profitait d’elle depuis ses dix-sept ans et menaçait de la détruire. Des raisons qui a priori
devaient lui permettre de ne point regretter
son geste, à moins que sa confession ne demeure incomplète… Oui, Annie Saumont sut
donc très tôt peindre l’âme humaine, ses démons et ses élans de survie. I
Le petit Igor, rebaptisé Gary à son
arrivée à New York, est devenu l’un
des écrivains les plus remarqués de
ces dernières années aux Etats-Unis. DR
ALAIN FAVARGER
DANIEL FATTORE
d’Ormesson, qui bénéficie pour l’occasion d’une préface de Marc Fumaroli et
des notes de Bernard Degout.
Quatre textes sont réunis ici, Au revoir et merci (1966), le plus directement
autobiographique, qui évoque la jeunesse de l’auteur. Puis La Gloire de
l’Empire (1971), vaste réflexion teintée
de pessimisme sur l’Histoire. On enchaîne ensuite avec Au plaisir de Dieu
(1974), saga romanesque trépidante,
inspirée par le millefeuille familial de
l’écrivain. Le volume s’achève avec Histoire du Juif errant (1990), une autre
machinerie romancée à caractère philosophico-historique. L’ensemble est
représentatif de la démarche d’un écrivain au fond très classique et quelque
peu narcissique, fervent admirateur de
Chateaubriand, son alter ego rêvé,
mais aussi d’Aragon, le poète communiste, au lyrisme magnétisant, voire
grandiloquent qui l’a souvent fasciné.
Avec Jean d’Ormesson, on est loin
des recherches de nouvelles formes romanesques. Loin de la modernité, sans
fin revendiquée par un Philippe Sollers. Loin des épigones de Joyce, de
Beckett, des tenants ou des héritiers du
Nouveau roman. Ce qui compte pour
lui, c’est le pur plaisir de raconter, d’en-
sorceler le lecteur par l’histoire ou les
métamorphoses de l’aristocratie, déchue lors de la Révolution, mais qui
brille encore, éblouit les Français avec
les oripeaux de sa gloire passée, de sa
classe et jusqu’à la splendeur de sa décadence. Tout ce que l’on retrouve dans
la verve, l’ironie et la culture malicieusement enjouée de l’écrivain. A lire et
relire pour le frémissement d’une
langue chatoyante, la hauteur de vues,
la réflexion sur l’abîme du temps et la
cruauté de la finitude humaine. I
> Jean d’Ormesson, Œuvres, édition établie
par Bernard Degout, coll. La Pléiade,
Ed. Gallimard, 1662 pp.
en bref
THÉÂTRE
Les grands auteurs
Les Editions Ides et Calendes
inaugurent une nouvelle collection consacrée aux grandes
figures du théâtre. Les deux premiers volumes évoquent le théâtre en Grèce au temps d’Eschyle
ainsi que les six pièces du
cinéaste Pier Paolo Pasolini. Des
ouvrages destinés à un large
public et passionnants. EH
> Florence Dupont, Eschyle, et Pierre
Katuszewski, Pier Paolo Pasolini, 2 vol.,
coll. Le théâtre de, Ed. Ides et Calendes.
LA LIBERTÉ
MUSIQUE
SAMEDI 2 MAI 2015
Faire beau plutôt que joli
Chanson. Le Valaisan Marc Aymon sort son quatrième album, «D’une seule
bouche», qu’il a façonné avec le guitariste et parolier Alexandre Varlet.
JEAN-FRANÇOIS ALBELDA
i
Il a troqué le besoin de plaire contre
l’envie de convaincre. Et la nuance
est de taille. Il a voulu, aussi, faire
beau plutôt que joli. Car la joliesse
cherche le regard, l’approbation. La
beauté les capte sans rien imposer.
Sur son quatrième album D’une
seule bouche, qu’il vient de vernir,
Marc Aymon a peut-être enfin
trouvé son Amérique. Celle dont il
pourchassait les fantômes archétypaux – Johnny Cash et sa noirceur
rebelle par-dessus tout – sur son
précédent effort enregistré à Nashville il y a trois ans. Le relâchement
serein, souple, le trot délié de son
premier single La force sous ton capot, les notes et les mots choisis, ciselés... Le fruit de la rencontre avec
le guitariste et parolier français
Alexandre Varlet, et plus encore,
avec lui-même.
«Jusqu’ici, il y avait toujours un
décalage entre ce que je voulais dire
et ce que j’arrivais à dire», expliquet-il sans rien renier de la douce naïveté postadolescente de L’astronaute (2006) et des jalons qu’il
posera ensuite sur sa route. Sans esquiver une tentative infructueuse
avec des faiseurs de variété, à Paris.
«En 2013, on m’a proposé des chansons... Une parolière qui bosse avec
des grands noms, un producteur
connu... Ça peut aider à faire ses
courses, mais ça n’était pas ce que je
voulais faire.» Car son monde musical, celui où il veut laisser une empreinte, c’est cette bande de territoire difficile à arpenter, entre le
granulé fin de l’americana et le
soyeux poétique de la langue française. Le pays de Bashung, de Murat, L’imprudence, Mustango...
Matériau brut à modeler
«J’étais à Paris, dans un hôtel à
30 euros la nuit, sans douche, un
peu démoralisé. Je me suis confié
à mon ami photographe Yann Ohran (ndlr: à qui il doit ses deux
dernières pochettes). Il m’a fait
écouter des disques qu’il aimait,
dont ceux d’Alexandre Varlet. Je
suis tombé amoureux de sa guitare. Ça a été le point de départ.
31
sélections disques
UNE MUTINE VOIX NORDIQUE
FOLK JAZZ Les pays nordiques
regorgent de chanteuses dont la
réputation ne parvient que rarement jusqu’à nous. Espérons
qu’en signant sur le label de jazz
ACT, la Norvégienne Randi
Tytingvåg saura charmer également des oreilles plus méridionales, elle qui connaît déjà un grand succès
dans son pays. Pour son sixième album, cette
jeune femme de Stavanger revient aux chansons qui ont bercé son enfance, des classiques comme Que Sera Sera, What A
Wonderful World ou le sublime Both Sides
Now de Joni Mitchell, mêlés à des compositions personnelles, qu’elle interprète avec
fraîcheur, d’une voix naturelle et mutine, seulement accompagnée par une guitare et un
banjo. Une belle découverte! ES
> Randi Tytingvåg, Three, ACT/Musikvertrieb.
DE LA DENTELLE POUR LES OREILLES
ELECTRO Rien de plus délicat
n’aura jamais effleuré les oreilles
mélomanes qu’Artefact de Max
Cooper &Tom Hodge. Ce disque
de trois titres mêle avec brio les
talents pianistiques de Tom
Hodge et les atmosphères electro de Max Cooper. Les deux premiers morceaux Remnants et Teotihuacan
Part 2 tapissent de ouate le pavillon auriculaire, préparant au réveil de Resonant
Expanse. Tout simplement magique. Le seul
regret est la trop courte durée de cet opus: à
peine dix-sept minutes de bonheur. Les
amoureux de bonne musique trop frustrés
pourront se plonger dans l’univers solo de
Max Cooper ce soir à l’Amalgame, à Yverdonles-Bains (22 h). Pour se consoler. TB
> Max Cooper &Tom Hodge, Artefact, Fields.
VIBRATIONS ITALIENNES
Avec «D’une seule bouche», Marc Aymon s’est révélé à lui-même et livre un album serein, qui s’impose par sa force
seule. YANN OHRAN
J’ai senti qu’il avait le fond et moi
la forme.»
Un voyage en train au fin fond de
la Bretagne et une première session
de travail plus loin, quelque chose
naît, presque à la surprise des deux
hommes. Quelques mois plus tard, la
matière de l’album est là, à l’intersection du folk élégant qu’affectionne
Alexandre Varlet et du monde mélodique d’où vient Marc Aymon. Matériau brut encore à modeler.
«Je suis un rassembleur»
Pour ce faire, Marc Aymon a
écouté son instinct. Piochant les
noms dans ses disques de chevet,
musiciens, ingénieur du son, studio
d’enregistrement. Au culot, comme
d’habitude. «J’avais vu des images de
Feist qui enregistrait au studio de la
Frette à Paris avec Renaud Létang et
Gonzales. C’est une superbe bâtisse
du XIXe siècle, remplie de vieux instruments. On ne peut se sentir que
porté dans un tel lieu. Puis j’ai monté
l’équipe. Je crois que ma force est
d’être un rassembleur.»
Il rallie alors sans trop insister le
batteur Stéphane Reynaud et le bassiste Fred Jimenez (ex-section rythmique de Jean-Louis Murat), le pianiste Alexis Asnérilles (Sophie
Hunger, Etienne Daho, Lou Doillon),
le guitariste Thomas Semence (Keren Ann, Jean-Louis Aubert) et embarque à la prise de son Yann Arnaud (Air, Phoenix, Stephan Eicher)
et à la réalisation son complice
Alexandre Varlet. «Tous étaient plus
que des premiers choix pour moi.
J’ai aimé les convaincre alors que ça
n’était pas gagné d’avance. Et j’ai dû
m’affirmer, diriger l’équipe.»
Se révéler à lui-même en somme,
tout en lâchant prise dans la composition et l’écriture, plutôt assumées
par Alexandre Varlet. «Je n’ai pas ce
souci de l’ego, de vouloir garder la
maîtrise de l’écriture. Je sais très bien
que ma route s’est construite grâce
aux rencontres. Je dis merci, tout le
temps.» Merci d’avoir pu enregistrer
un disque qu’il n’aurait «jamais rêvé
faire». Un disque à contre-courant,
qui vise l’épure et la justesse. «On
n’a pas pensé au résultat, on a juste
fait les choses, en jouant ensemble,
en direct. Quel que soit son destin,
ce disque sera un poing levé. Un
beau disque avec un beau son, que
je pourrai réécouter avec le sentiment d’avoir fait ce que je voulais,
absolument.» LE NOUVELLISTE
> Marc Aymon, D’une seule bouche,
Disques office.
«BRITPOP»
Blurreprendsonexplorationdelapop
Le groupe britannique Blur, porte-drapeau de
la «Britpop» des années 90 avec ses meilleurs ennemis d’Oasis, reprend son exploration inventive
de la pop. Il a sorti lundi un nouvel album que les
fans n’osaient plus espérer, douze ans après le
dernier.
Pendant que l’ex-Oasis Noel Gallagher, avec
son deuxième album solo paru en mars, reste
dans les clous d’un rock britannique assez classique, Damon Albarn et ses camarades de Blur
continuent d’élargir les horizons avec un album
«urbain» où rock et electro se mêlent pour raconter le XXIe siècle.
Depuis la mise en pause de Blur, en 2003, après
un septième album Think Tank finalisé sans son
guitariste Graham Coxon, en froid avec les autres
membres et parti poursuivre sa carrière en solo,
le groupe faisait souffler le chaud et le froid sur
son avenir.
Les voyants semblaient au vert depuis la réconciliation de ses membres et leur retour sur
scène depuis 2009, notamment à l’occasion des
Jeux olympiques de Londres en 2012. Restait tou-
tefois un obstacle de taille: que Damon Albarn
trouve un peu de temps pour son groupe historique parmi tous ses autres projets, son autre formation Gorillaz, ses productions pour d’autres et
un premier album en solo en 2014.
Il aura donc finalement fallu attendre douze ans
pour que le groupe né en 1989, devenu le grand
rival d’Oasis avec ses succès Country House, Song
2 et Girls & Boys, écrive le huitième chapitre de
son histoire discographique: The Magic Whip (Le
fouet magique), dont l’annonce en février avait
ravi des légions de fans, a débarqué lundi.
Ces douze nouvelles chansons sont nées lors
de sessions de travail impromptues en mai 2013 à
Hong Kong, où le quatuor s’est retrouvé avec
quelques jours à tuer après l’annulation d’un
concert.
Une fois la tournée terminée, les enregistrements ont toutefois été laissés en sommeil
avant que Coxon décide de s’y replonger à l’automne dernier, avec le producteur historique
du groupe Stephen Street, celui des cinq pre-
JAZZ Le trompettiste Paolo Fresu
et le bandonéoniste Daniele di
Bonaventura s’étaient rencontrés
à l’occasion d’un projet avec le
groupe vocal corse A Filetta. Ils se
sont retrouvés l’an dernier dans
un auditorium de Lugano pour
enregistrer une série de duos
empreints d’un lyrisme vibrant et introspectif
qui doit autant à Miles qu’à Bach, lorsque les
accords larges et réverbérés du bandonéon
sonnent presque comme un orgue. Une chanson révolutionnaire, une berceuse bretonne
ou une reprise tout en nuances du célèbre
O Que Sera de Chico Buarque donnent le ton
d’une musique hors normes, entre jazz et
classique contemporain. ES
> Paolo Fresu, Daniele di Bonaventura, In Maggiore,
ECM/Harmonia Mundi.
LE NORD, FOLKLORES D’AUJOURD’HUI
CONTEMPORAIN Sinikka Langeland est une joueuse de kantele.
Si cette musicienne norvégienne
vous est aussi inconnue que son
instrument, une sorte de cithare
d’origine finlandaise, sachez seulement que cet album ne vaut
pas uniquement pour le plaisir exotique de la
découverte. Ses douze titres s’emparent de la
musique folklorique comme d’un matériau
vivant, à renouveler au contact des musiques
d’aujourd’hui. Les harmonies scintillantes et
le chant runique déployés par Langeland y
côtoient un violoncelle lyrique, un saxophone
aux souffles glissants et des percussions évanescentes: remarquable écrin entourant les
vers du poète suédois récemment disparu
Tomas Tranströmer. TR
miers albums de Blur, entre 1991 et 1997. Les
morceaux sont mis en forme, Damon Albarn revient y poser sa voix, Blur peut renaître.
> Sinikka Langeland, The Half-Finished Heaven, ECM.
Mettre fin au groupe aurait été «de la folie», a
récemment indiqué le chanteur au magazine britannique Mojo. «En vieillissant, tu réalises que
nous étions trop jeunes et trop bêtes pour comprendre ou évaluer ce que nous avions et à quel
point nous étions chanceux», a-t-il estimé.
L’album des retrouvailles, arborant sur sa pochette un cône de glace lumineux, reste fidèle aux
schémas pop-rock à base de guitares qui ont fait
le succès du groupe. Il rappelle aussi son incessant goût pour l’expérimentation, avec ces guitares grinçantes et bricolages synthétiques.
Les ritournelles plus évidentes (Ong Ong, Ice
Cream Man) y côtoient des ambiances plus atmosphériques (Pyongyang, New World Towers)
ou futuristes (Thought I Was A Spaceman). Y
plane l’influence urbaine et asiatique de Hong
Kong, berceau du disque, mais aussi celle d’un
David Bowie. ATS
CHANSON Que personne ne
s’attende à être surpris: Francis
Cabrel fait du Francis Cabrel.
Dans son 14e album studio In
extremis, les adeptes du chanteur français retrouveront sa voix
posée sur des rythmes de guitare
acoustique. S’il ne révolutionne
pas la forme, Cabrel a le mérite de mettre sa
poésie au service de thématiques variées et
inattendues, de la crucifixion de Jésus-Christ
avec Dans chaque cœur, aux 27 ans d’emprisonnement de Nelson Mandela avec Mandela, pendant ce temps. Mais c’est en
décrivant, dans A chaque amour que nous
ferons, le quotidien d’un amour absolu,
mélange de passion et de tendresse, qu’il est
le meilleur. Un album doux et authentique. DL
> Blur, The Magic Whip, Parlophone.
CABREL FIDÈLE À LUI-MÊME
> Francis Cabrel, In extremis, Sony Music.
32
LA LIBERTÉ
AVIS MORTUAIRES
SAMEDI 2 MAI 2015
Puisque ta maison, aujourd’hui c’est l’horizon…
Sache qu’il reste de toi comme une empreinte indélébile
J.J. Goldmann
Son époux:
Gilbert Macherel, à Prez-vers-Noréaz
Ses enfants:
Evelyne Florio, à Noréaz
Nicole et Vincent Grec, à Villars-sur-Glâne
Ses petits-enfants et arrière-petits-enfants:
Audrey et Ludovic Dafflon-Florio, leurs enfants
Baptiste et Chloé, à Corjolens
Emilie Florio, à Fribourg
Diane Florio et son ami Gilles, à Lausanne
Sophie Grec et son ami Christian
Tibère et son amie Maëlle, à Lausanne
Ses sœurs, belles-sœurs, beaux-frères, neveux et nièces:
Jeannette Jutzet, à Fribourg, et famille
Julianne et Michel Epiney-Jutzet, à Sion, et famille
Solange et Walti Gribi-Jutzet, à Fribourg
Ginette Jutzet, à Fribourg, et famille
Eliane Jutzet, à Fribourg, et famille
La famille de feu Gilberte Rolle-Jutzet, à Fribourg
Jean Knoll, et famille
Les familles Macherel, parentes, alliées et amies
ont le profond chagrin de faire part du décès de
Ses fils, ses petits-enfants
et ses arrière-petits-enfants:
Michel et Roohangiz Zahno-Salahshoor,
à Lausanne
Yves-Ali, Sarah-Kathoon,
Léon, Hippolyte
Jean-Pierre et Monique Zahno-Esposipo, à Genève
Audrey
Roger Zahno et son amie Violetta, à Villars-sur-Glâne
Christopher, Alexandra,
Thibault, Emy, Maeva, Noam
Roland et Hildegarde Zahno-Schick, à Montilier
Mélanie, Xavier-Fabrice,
Noah, Luca, Lisa et Matteo
Ses belles-sœurs, neveux et nièces:
Les familles Riedl, Giovannelli et Zahno
ainsi que les familles parentes, alliées et amies
ont le profond chagrin de faire part du décès de
Madame
Marie ZAHNO
née Häfliger
Madame
Cécile MACHEREL
née Jutzet
qui s’est endormie paisiblement entourée de ses enfants et petits-enfants,
le 1er mai 2015, dans sa 84e année, réconfortée par la grâce des sacrements.
La célébration du dernier adieu aura lieu en l’église de Noréaz, le lundi 4 mai
2015, à 14 h 30, suivie de la crémation à Saint-Léonard.
La défunte repose en la chapelle mortuaire de Noréaz, où la famille sera présente le dimanche soir, de 19 h à 19 h 30.
En lieu et place de fleurs, pour honorer la mémoire de la défunte, un don
peut être adressé à la Fondation Nicole Niquille, Hôpital Lukla, Népal, IBAN:
CH79 0900 0000 1021 3060 6 (mention deuil Cécile Macherel).
Adresse de la famille: Monsieur Gilbert Macherel,
route de Corserey 66, 1746 Prez-vers-Noréaz.
qui s’est endormie paisiblement le 28 avril 2015, dans sa 95e année, entourée
de l’amour des siens et du personnel de la résidence des Chênes.
Sincères remerciements au personnel de l’étage la forêt pour sa présence
attentive et souriante. Merci pour son accompagnement de chaque instant
de Marie dite «Mika».
Selon le désir de la défunte, la célébration du dernier adieu a eu lieu dans
l’intimité familiale en la chapelle funéraire de Chantemerle (Murith), à
Granges-Paccot, suivie de la crémation à Saint-Léonard.
Le présent avis tient lieu de lettre de faire part.
551-1600-750735
e.ch
n
i
r
a
@las
e
d
n
ma
ch
com
rine.
Je quitte ceux que j’aime
pour rejoindre ceux que j’ai aimés.
Le présent avis tient lieu de lettre de faire part.
551-1600
Tu as toujours su tout donner,
puisse le ciel enfin te récompenser.
Son épouse:
Nicole Julmy
Ses fils:
François et Stéphane Julmy
ainsi que sa belle-sœur Madeleine Beck,
ont la profonde tristesse de faire part du décès de
w
Monsieur
Jean-Claude JULMY
Un cœur tendre s’en est allé…
Madame
Nelly BAUMANN-RICHARD
Il s’est endormi paisiblement le 24 avril 2015, entouré de l’amour des siens.
Le dernier adieu a eu lieu dans l’intimité familiale.
nous a quittés le vendredi 1er mai 2015, dans sa 87e année.
Adresse de la famille: route de Grandfey 7, 1700 Fribourg.
Un culte nous réunira au temple de Montet/Cudrefin, le mercredi 6 mai 2015,
à 13 h 30, suivi de l’incinération.
Le présent avis tient lieu de lettre de faire part.
Il repose en paix.
551-1600-750672
Notre épouse et maman repose au Funérarium de Salavaux.
Sont dans la peine:
Roland Baumann, rue du Moulin 4, 1588 Cudrefin;
Françoise et Orlando Quirici-Baumann, à Cudrefin;
Olivier et Ana;
Nicolas et Marie-Eve, Téo et Sam;
Mireille Schaer-Baumann, à Salavaux;
Geneviève et Olivier, Pierre, Arthur, Félix et Emile;
Raphaël et Patricia;
Aline et Malik et leur papa;
Marie-Claire et Tony Hess-Baumann, à Bubendorf/BL;
François et Aline, Amélie;
Pacal et Denise, Kevin et Cédric;
Claude Baumann, à Cudrefin;
Fabien et Mélinda;
Gaétan et leur maman;
Ses frères, ses beaux-frères, ses belles-sœurs,
ainsi que les familles parentes, alliées et amies.
Florian Menétrey, à Paudex;
Mario et Anne-Marie Bulliard, à Fribourg;
Virginie et Yvo Leo et leurs enfants, à Magnedens;
Sylvain Bulliard et son amie Rachel et leurs enfants, à Fribourg;
Régis Menétrey, à Paudex et ses enfants;
Jacques et Stacha Haymoz et leurs enfants, à Aigle;
Nicole et Christian Jacquier et leurs enfants, à Monthey;
Ottilie Wenger et ses enfants, à Fribourg;
Eléonore Stoll, à Pully;
Martine, François, Antoine et Denis Gross et leurs familles;
Liliane Sicovier, à Lausanne;
René Pabst, à Lausanne;
ainsi que les familles parentes, alliées et amies,
ont la tristesse d’annoncer le décès de
Catherine MENÉTREY
Maintenant ces trois choses demeurent:
la foi, l’espérance et l’amour,
mais la plus grande des trois est l’amour.
I Cor. 13 :13
Cet avis tient lieu de faire-part.
551-1607
Les avis mortuaires des familles ou sociétés sont à adresser,
du lundi au vendredi jusqu’à 16 h, à:
media f sa, case postale 221, 1705 Fribourg – 026 426 42 42
par mail: [email protected] – par fax: 026 426 42 43
Avis mortuaires tardifs (de 16 à 20 h) pour l’édition du lendemain
par mail: [email protected] – par fax: 026 426 47 90
leur très chère épouse, maman, grand-maman, arrière-grand-maman, parente
et amie, enlevée à leur tendre affection le vendredi 1er mai 2015.
La cérémonie d’adieu aura lieu au temple du Prieuré, à Pully, le mardi 5 mai,
à 14 h 30.
Catherine repose à la chapelle Saint-Roch, rue Saint-Roch 19, à Lausanne.
La famille remercie chaleureusement le Dr Pierre-Yves Rodondi et Mme Aline
Fournier pour leurs soins attentifs, ainsi que Clara, Marlène et Audrey pour
leur présence chaleureuse.
En souvenir de Catherine, vous pouvez penser à La Chaîne du bonheur,
ccp 10-15000-6 «Népal».
Domicile de la famille: chemin de la Grangette 25, 1094 Paudex.
Cet avis tient lieu de lettre de faire part.
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1705 6 42 16
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Péro
LA LIBERTÉ
AVIS MORTUAIRES
SAMEDI 2 MAI 2015
Pourquoi serais-je hors de vos pensées
simplement parce que je suis hors de votre vue?
Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin.
Vole vole mon amour, puisque le nôtre est trop lourd
Puisque rien ne te soulage, vole à ton dernier voyage
Lâche tes heures épuisées, vole, tu l'as pas volé
Deviens souffle, sois colombe pour t'envoler.
33
Quotidien romand édité à Fribourg
depuis 1871
Internet: www.laliberte.ch
Son épouse:
Emilienne Schaller-Rohrbasser,
route du Pra-Riond 29, 1564 Domdidier
Ses fils, sa belle-fille et sa petite-fille chérie:
Jean-Louis et Jacqueline Schaller-Bielmann,
et Camille, à Domdidier
Benoît Schaller, à Gletterens
Ses belles-sœurs, ses beaux-frères:
Madeleine Singy-Rohrbasser, à Fribourg
Georges et Suzanne Rohrbasser-Papaux,
à Fribourg, et famille
La famille de feu
Louis et Marie-Louise Rohrbasser-Gumy
Son filleul:
Gérald Ayer, à Rossens, et famille
Ses cousins et cousines:
Les familles Dewarrat, Jonin, Schaller, Ayer, Chassot, Bulliard,
Guillaume et Jacquier
ainsi que les familles parentes, alliées et amies
ont la grande tristesse de faire part du décès de
St-Paul Imprimeries et
La Liberté Médias SA
Son époux:
Jean Jungo, à Düdingen
Ses enfants:
Sabine et Vincent Staiano, à Cormérod
Martine Jungo, à Marly
Ses petits-enfants:
Angèle, David, Gilles et Anthony
Ses sœurs:
Gilberte et Hubert Helfer, à Fribourg,
ainsi que leurs enfants
Marianne Gross, à Villars-sur-Glâne
Les familles Arboit, Joss, Gfeller, Gumy, Bonvin, Clerc, Brohy, Jungo, Fragnière,
ainsi que les familles parentes, alliées et amies,
ont le profond chagrin de faire part du décès de
Madame
Yvette JUNGO-GFELLER
Monsieur
Louis SCHALLER
qui s’est endormie le mercredi 29 avril 2015, dans sa 81e année.
Un remerciement tout particulier est adressé au personnel du Home Wolfacker,
à Düdingen.
qui s’est endormi le jeudi 30 avril 2015, dans sa 77e année, après de longues
souffrances, entouré de l’amour des siens et réconforté par les sacrements
de l’Eglise.
La célébration du dernier adieu aura lieu en l’église de Domdidier, le lundi
4 mai 2015, à 14 h 30, suivie de la crémation à Saint-Léonard.
Notre cher époux, papa et grand-papa repose en la chapelle mortuaire de
Domdidier, où sa famille sera présente ce samedi soir, de 18 h à 18 h 30.
La cérémonie du dernier adieu a eu lieu dans l’intimité.
Un don peut être adressé à la Fondation Théodora (clowns pour les enfants
hospitalisés), 1027 Lonay, IBAN Poste CH51 0900 0000 1006 1645 5, IBAN
UBS CH66 0024 3243 G054 9454 0 (mention deuil Yvette Jungo).
Adresse de la famille: Jean Jungo, Haslerastrasse 19, 3186 Düdingen.
Cet avis tient lieu de lettre de faire part.
Le présent avis tient lieu de lettre de faire part.
551-1600
Mardi dernier, entouré par sa famille,
notre époux, papa et «grand-papa Dédé» chéri
C’est la fin d’un long voyage
et le commencement d’une Splendeur
qui est au-delà des mots.
André CLÉMENT-MAURON
s’en est allé paisiblement.
Son épouse Mimi
Ses enfants et leurs conjoints Philippe et Valérie, Nicole et Pascal
Ses petits-enfants adorés Bastien, Jérôme, Hugo, Emilie et Yann
Ses sœurs, frère, belle-sœur et ses neveux et nièces:
Cécile Piller-Chollet, à Fribourg et famille
Dora Bourqui-Chollet, à Lucens et famille
Fernande Lamon-Chollet, à Granges/VS et famille
Marc et Rachel Chollet-Salamin, à Noës et famille
Ginette Chollet-Lancelot, à Genève
Famille de feu Edmond Chollet
Famille de feu Marthe Mory-Chollet
Famille de feu Anne-Marie Marmy-Chollet
ainsi que les familles parentes, alliées et amies,
ont la profonde tristesse de faire part du décès de
pensent à lui très fort et se consolent avec tout l’amour et le bonheur qu’il
leur a donnés.
Nous avons aussi une pensée pour tous ses chers amis.
Conformément au souhait de la famille, l’enterrement a eu lieu dans l’intimité.
Adresse de la famille: avenue Juste Olivier 11, 1006 Lausanne.
En lieu et place de fleurs, pensez à la Ligue suisse contre le cancer,
ccp 10-22260-0, merci.
Sœur Claire CHOLLET
Cet avis tient lieu de faire-part.
22-214275
née Irène Chollet à Prez-vers-Noréaz
qui s’est endormie paisiblement le mardi 21 avril 2015, à l’âge de 87 ans,
réconfortée par la grâce des sacrements.
La célébration du dernier adieu aura lieu en l’église du Christ-Roi, à Fribourg,
le mardi 5 mai 2015, à 14 h 30, suivie de la mise en terre de l’urne au cimetière
Saint-Léonard.
551-750726
bd de Pérolles 42
case postale 176 – 1705 Fribourg
Editeur: Thierry Mauron
RÉDACTION
bd de Pérolles 42
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Louis Ruffieux (LR).
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Leo, Julie Rudaz (JR), stagiaire, Julie
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Alex Ballaman dessin de presse - infographie. Grégoire Corthay (GC), resp. supports numériques. Jérémie Fonjallaz (JF),
collab. web.
1er cahier ET, CH, ECO, GPl.: Pierre-André
Sieber (PAS), coresp., Thierry Jacolet
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CH: Pascal Fleury (PFY), Kessava Packiry (KP). Réd. parlement Berne: Philippe
Castella (PhC).
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Interview: Pascal Bertschy (PBy).
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Stéphanie Schroeter (SSc), Maud Tornare (MT), Christine Wuillemin (CW),
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(MRZ). Edition: Philippe Clavel (PC).
Stagiaires: Pierre Köstinger (PK), Jérémy
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Rubrique sports: resp. Vincent Chobaz
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Thomas Truong (TT).
Stagiaire: Maxime Meyer (MM).
Magazine: resp. Aurélie Lebreau (AL),
Tamara Bongard (TB), Claudine Dubois
(CDb), Elisabeth Haas (EH), Florence
Michel (FLM), Eric Steiner (ES). Stagiaire:
Thierry Raboud (TR).
Photographes: Alain Wicht (AWi), Vincent
Murith (VM).
Bureau de Bulle (1630)
rue du Marché 26 – [email protected]
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Bureau de Payerne (1530)
av. de la Promenade 4
[email protected]
% 026 426 44 50 – Fax 026 426 44 17
Bureau de Romont (1680)
rue de l’Eglise 90
[email protected]
% 026 426 43 20 – Fax 026 426 44 17
Bureau de Lausanne
% 021 683 08 89
34
LA LIBERTÉ
TÉLÉVISION
SAMEDI 2 MAI 2015
PROGRAMME DU SAMEDI 2 MAI 2015
RTS Un
RTS Deux
TF1
France 2
France 3
Arte
M6
8.20 La captive aux yeux
11.35 Svizra Rumantscha 8
12.05 Hockey sur glace 8
6.00 Petits secrets entre
voisins 8
6.30 Tfou 8
8.10 Téléshopping Samedi 8
10.25 Tous ensemble 8
12.00 Les 12 coups de midi ! 8
13.00 Le 13h 8
13.20 Grands reportages 8
14.35 Reportages
15.15 La dernière
prétendante 8
Film TV. Thriller. EU. 2013. VM.
Réalisation : Jeff Fisher. 1h28.
Avec Annie Ilonzeh.
17.00 Tous ensemble 8
17.55 50 mn Inside 8
Magazine. L’actu.
19.10 50 mn Inside 8
Magazine. Le mag.
20.00 Le 20h 8
20.45 Nos chers voisins 8
7.00 Télématin
Magazine. En direct.
10.00 Thé ou café
Magazine. En direct. Invitée :
Mathilda May.
10.50 Un mot peut en cacher
un autre 8
11.25 Les z’amours 8
Jeu.
11.55 Tout le monde veut
prendre sa place 8
Jeu.
13.00 13 heures
13.20 13h15, le samedi...
Magazine. En direct.
14.00 Mon envoyé spécial 8
14.45 Faites entrer l’accusé 8
17.40 Rugby
Coupe d’Europe. Finale. En direct.
20.00 20 heures
20.40 Parents mode
d’emploi 8
6.00 Euronews 8
6.35 Ludo 8
8.10 Samedi Ludo 8
11.30 La voix est libre
12.00 12/13
12.55 Météo à la carte, le
11.40 Les secrets révélés de la
6.00 M6 Music
clairs
10.25 Les carnets de Julie
11.25 Les derniers jours de...
12.25 Grand angle
12.45 Le 12h45
13.15 Météo
13.20 Géopolitis
13.45 Le kiosque à musiques
14.15 Miracles
de la mousson 8
15.15 Scènes de ménages 8
15.50 Drôle de famille !
17.25 Ghost Whisperer 8
18.15 Outre-zapping 8
18.45 Pique-assiette invite les
chefs 8
19.15 Météo 8
19.20 Swiss Loto
19.30 Le 19h30 8
20.00 Météo 8
20.10 Un air de famille 8
Championnat du monde.
Suisse/Autriche. En direct.
14.30 Grand angle
14.45 Les Simpson 8
15.10 30 Rock
15.30 Autour du Tour 8
En direct.
16.00 Cyclisme 8
Tour de Romandie. Fribourg
- Champex-Lac (166,1 km). En
direct.
17.50 Autour du Tour 8
En direct.
18.15 The Middle 8
18.40 La diva du divan
19.30 Le 19h30 signé 8
20.00 RésultatsTrio Magic &
Banco
20.10 Sébastien parmi les
hommes 8
samedi 8
Magazine.
13.25 Les grands du rire 8
Divertissement. Invités
notamment : Didier Barbelivien,
Michaël Miro, Kareen Antonn,
André Flédérick.
15.00 En course sur France 3. A
Vincennes. 8
15.25 Dans votre région 8
16.55 Les carnets de Julie 8
17.55 Questions pour un super
champion 8
19.00 19/20
20.05 Tout le sport 8
20.20 Zorro 8
Bible 8
13.30 Future 8
14.00 Yourope
14.25 Voyages au bout du
monde avec Art Wolfe
15.10 La renaissance de la
rivière Boteti 8
15.55 Mozambique : les
secrets de la lagune de
Pomene 8
16.40 Les chevaux sauvages
de Namibie
17.25 Le retour des lions
18.10 Cuisines des terroirs
18.35 Arte reportage
19.30 Le dessous des cartes
19.45 Arte journal
20.00 Hambourg, la ville des
cygnes
Reportage.
20.45 Silex and the City 8
Clips.
8.25 M6 boutique
Magazine.
10.40 Cinésix
Magazine.
10.50 Storage Wars : enchères
surprises
Téléréalité.
12.45 Le 12.45
13.05 Scènes de ménages
Série.
13.25 D&CO, une semaine
pour tout changer
Magazine. Sylvain et Karine Éric et Christelle.
16.50 Cauchemar en cuisine
Téléréalité. Peyruis.
18.35 Un trésor dans votre
maison
19.45 Le 19.45
20.10 Scènes de ménages
21.00 SÉRIE
20.40 FILM
20.55 DIVERTISSEMENT
20.55 DIVERTISSEMENT
20.50 SÉRIE
20.50 DOCUMENTAIRE
20.55 SÉRIE
Alice Nevers, le juge
est une femme
Battleship
Ce soir tout est
permis avec Arthur
Les années bonheur
Mongeville
Monuments éternels
Hawaii 5-0
Série. Policière. 3 épisodes.
Avec Marine Delterme, JeanMichel Tinivelli
Julien Madek, 20 ans, est
retrouvé le corps fracassé au
pied d’un escalier.
Film. Action. EU. 2012. Réal. : P.
Berg. 2h10. Avec Taylor Kitsch.
Au large d’Hawaï, des vaisseaux extraterrestres émergent des eaux et affrontent la
marine américaine.
Divertissement. Prés. : Arthur.
2h35. Invité notamment :
Franck Dubosc. Comme de
coutume, les personnalités
invitées se frotteront aux à
des épreuves d’improvisation.
Divertissement. Prés. : P.
Sébastien. 2h25. Invitée
notamment : Linda de Suza.
Patrick Sébastien est entouré
d’artistes pour égrener ces
fameuses «Années bonheur».
Série. Fra. 2013. Saison 1. À
l’heure de notre mort. La corps
d’un ancien directeur de pensionnat est retrouvé dans une
vieille bâtisse désaffectée.
22.35 Soir/3 8
Doc. 2014. Réal. : O. Julien et G.
Glassman. 1h25. Sainte-Sophie
dévoilée. Basilique chrétienne
devenue mosquée musulmane, Sainte-Sophie n’a pas
encore livré tous ses trésors.
Série. Policière. EU. 2015.
Saison 5. 2 épisodes. Avec
Alex O’Loughlin.Un journaliste
indépendant ayant couvert
plusieurs zones de combats a
été assassiné à Hawaii.
23.50 Revenge 8
Série. Les portes du paradis )
Que ta volonté soit faite.
1.20 Case 39 8
Film. Thriller. EU-Can. 2009. VM.
Réalisation : Christian Alvart.
1h49. Avec Renée Zellweger,
Jodelle Ferland, Ian McShane.
3.05 Le 19h30 8
3.35 Sport dernière
Magazine.
4.15 Euronews
22.55 Sport dernière
Magazine. 0h50. En direct.
«Sport dernière» revient sur
toute l’actualité sportive de la
soirée. Cette émission fait le
point sur les résultats des derniers matchs disputés et passe
en revue l’actualité du sport.
23.35 RésultatsTrio Magic
& Banco
23.45 pl3in le poste on tour
Musique.
23.30 New York,
unité spéciale 8
Série. Policière. EU. 1999. Saison 1. Avec Mariska Hargitay,
Christopher Meloni, Richard
Belzer, Dann Florek.
4 épisodes.
Une adolescente de 16 ans
affirme avoir été violée par un
homme rencontré via internet.
2.50 50 mn Inside 8
Magazine. L’actu.
23.20 On n’est pas couché 8
Talk-show. Présentation : Laurent Ruquier. 3h15. Inédit.
Laurent Ruquier reçoit une personnalité politique et des artistes
de tous horizons... Il s’intéresse
à l’actualité de ses convives et à
celle de la semaine, épaulé par
Aymeric Caron et Léa Salamé.
2.40 Alcaline, le concert 8
Concert. Texas.
4.00 Thé ou café 8
22.55 Ma vie au grand air 8
22.15 L’ère des supermodels
22.40 Hawaii 5-0
Film TV. Comédie. Fra. 2012.
Réalisation : Nicolas Herdt.
1h29. Avec Armelle Deutsch,
Constance Dollé, Michèle Moretti,
Stéphane De Groodt.
Deux amies d’enfance qui vivent
en banlieue décident un beau
jour d’aller s’installer en bord
de mer.
0.25 Du côté de chez Dave,
l’intégrale 8
Documentaire. Société. All. 2014.
Réalisation : Hannes Rossacher
et Tita von Hardenberg. 0h55.
Naomi Campbell, Linda Evangelista, Cindy Crawford, Claudia
Schiffer... : dans les années
1990, leurs prénoms représentaient une marque à eux seuls.
Retour aux racines du mythe de
la supermodel.
23.10 Tracks
Série. Policière. Avec Alex O’Loughlin, Scott Caan, Rebecca De
Mornay, Bruce Nozick.
3 épisodes.
Le 5-0 enquête sur la mort
d’un homme survenue lors
du mariage organisé par une
famille riche.
1.10 Sons of Anarchy
Série. La mort dans l’âme.
2.20 Les nuits de M6
PROGRAMME DU DIMANCHE 3 MAI 2015
RTS Un
RTS Deux
TF1
France 2
France 3
Arte
M6
7.00 Svizra Rumantscha 8
Magazine. Cuntrasts.
7.25 Euronews
8.00 Hot in Cleveland
Série. La genèse.
8.20 Sport dernière
9.05 Orang-Outans,
la liberté retrouvée 8
10.00 Messe
10.45 Sur le parvis
11.05 Petra,
merveille du désert
11.40 Faut pas croire 8
12.30 Ensemble
12.45 Le 12h45
13.25 Pardonnez-moi
13.55 Covert Affairs 8
15.20 NCIS : Los Angeles 8
16.50 Hawaii 5-0 8
18.25 Sport dimanche 8
19.30 Le 19h30 8
20.10 Mise au point 8
10.35 Louis Page :
6.25 Tfou 8
10.45 Messe 8
11.45 Le jour du Seigneur 8
12.05 Tout le monde veut
6.00 Euronews 8
6.35 Ludo 8
12.30 Philosophie 8
6.00 M6 Music 8
7.00 Absolument stars 8
9.30
M6 boutique 8
11.10 Sport 6 8
Passage sous silence
Film TV. Comédie dramatique.
12.10 Moto 2 8
Grand Prix d’Espagne. En direct.
À Jerez de la Frontera, (Espagne).
13.20 Autour du Tour 8
Magazine. Tour de Romandie.
En direct.
13.45 Cyclisme
Tour de Romandie. 6e étape. En
direct. À Lausanne, (Suisse).
15.30 Autour du Tour 8
Magazine. Tour de Romandie.
En direct.
15.45 Football 8
Championnat de Ssuisse. FC
Zurich/Young Boys Berne. 31e
journée. En direct.
18.00 Faut pas croire
18.55 Pardonnez-moi
19.30 Le 19h30 signé 8
Jeunesse.
10.20 Automoto 8
Magazine.
11.00 Téléfoot 8
Magazine. En direct.
12.00 Les 12 coups de midi ! 8
Jeu.
13.00 Le 13h 8
13.25 Grands reportages 8
Magazine.
4 saisons sur la tour Eiffel.
14.45 Reportages 8
Magazine.
Chéri, les enfants sont revenus !
15.25 Mentalist 8
Série. Jane en danger - Au clair
de la lune - Noël au balcon.
17.55 Sept à huit 8
Magazine.
20.00 Le 20h 8
20.35 Là où je t’emmènerai 8
prendre sa place 8
13.00 13 heures 8
13.20 13h15, le dimanche... 8
Magazine.
14.05 Point route 8
Programme court.
14.10 Vivement dimanche 8
Divertissement. Invité : Charles
Aznavour.
16.25 Lionnes, le combat des
reines 8
Documentaire.
17.30 Stade 2 8
18.50 Vivement dimanche
prochain 8
Divertissement.
20.00 20 heures 8
20.40 Parents mode
d’emploi 8
Jeunesse.
8.10 Dimanche Ludo 8
11.15 Expression directe 8
Magazine. CGPME.
11.30 Dans votre région
Documentaire.
12.00 12/13
12.10 12/13 Dimanche 8
Magazine. En direct.
12.55 Miss Fisher enquête ! 8
15.00 En course sur France 3
15.20 Louis la Brocante 8
Série. Louis et les répondants.
17.00 Du côté de chez Dave 8
17.55 Le grand slam 8
19.00 19/20
20.05 Tout le sport 8
Magazine.
20.20 Zorro 8
Série.
Magazine. Valeur. Invités :
Patrick Wötling.
13.00 Square
13.45 Hambourg, la ville des
cygnes
Reportage.
14.35 Les secrets
de l’Okavango 8
15.20 Monuments éternels
16.50 Personne ne bouge ! 8
Magazine. Spécial Suède.
17.25 De Cézanne à Bonnard,
l’atelier du midi
18.30 Riga, capitale musicale
Concert.
19.15 Cuisines des terroirs
Série documentaire.
19.45 Arte journal
20.00 Karambolage 8
20.10 Vox pop
20.40 Silex and the City 8
Magazine.
11.20 Turbo 8
Magazine.
12.45 Le 12.45
13.05 Recherche appartement
ou maison 8
Magazine.
14.25 Maison à vendre 8
Magazine.
16.10 D&CO, une semaine
pour tout changer 8
Magazine. Philippe et Aline.
17.15 66 minutes 8
18.40 66 minutes : grand
format 8
19.45 Le 19.45
20.05 Scènes de ménages 8
20.40 Sport 6 8
21.05 SÉRIE
20.05 SPORT
20.55 FILM
20.55 FILM
20.50 SÉRIE
20.45 FILM
20.55 MAGAZINE
NCIS
Hockey sur glace
Battleship
Les enfants du marais
Inspecteur Barnaby
Mogambo
Capital
Série. Policière. EU. 2014.
Saison 12. La brigade
d’honneur. Inédit. Avec Mark
Harmon. Tony DiNozzo revient
dans son ancien académie
militaire.
Championnat du monde.
France/Suisse. En direct. À
Prague. Les Suisses, auteurs
d’un médiocre championnat
du monde en 2014, auront à
cour de se racheter.
Film. Action. EU. 2012. VM.
Réalisation : Peter Berg. Inédit.
2h10. Avec Taylor Kitsch, Liam
Neeson, Rihanna. Au large
d’Hawaï, des vaisseaux extraterrestres émergent des eaux.
Film. Comédie dramatique. Fra.
1999. Réal. : Jean Becker. Inédit. 1h55. Avec Jacques Gamblin. Rescapé de la Grande
Guerre, Garris s’est installé
dans une cabane.
Série. Policière. GB. 2012. Saison 15. Le cavalier sans tête.
Avec N. Dudgeon. Bentham de
Quetteville se tue en tombant
du toit de sa demeure après
avoir vu un cavalier sans tête.
Film. Aventures. EU. 1953. VM.
Réalisation : John Ford. 1h56.
Avec Clark Gable. Au Kenya,
un chasseur s’éprend de
l’épouse d’un anthropologue
sous les yeux de sa maîtresse.
Magazine. Prés. : F-X. Ménage.
2h05. Inédit. Grand nettoyage
de printemps : équiper et
rénover sa maison. Au sommaire notamment : «Le marché en or des rangements».
23.25 Esprits criminels 8
Série. Policière. EU. 2008.
Saison 4. Avec Joe Mantegna,
Paget Brewster, Shemar Moore,
Matthew Gray Gubler.
3 épisodes.
L’équipe se rend à Detroit pour
tenter d’arrêter un tueur en série
s’attaquant à des SDF.
1.55 New York,
police judiciaire 8
Série. Vivre ou laisser mourir.
22.50 Non élucidé
Magazine. Présentation : Arnaud
Poivre d’Arvor. 1h30. Inédit.
Suzanne Viguier : l’inexplicable
absence.
27 février 2000, Suzanne Viguier,
l’épouse d’un professeur agrégé
de la faculté de droit de Toulouse, disparaît de son domicile.
0.25 Histoires courtes 8
Cycle «Des papas, des mamans,
des burn-out et des enfants...».
21.50 NCIS :
Nouvelle-Orléans 8
Série. Careful What You Wish For.
22.35 New York, unité spéciale
Série. Policière. EU. 2014. Saison
16. Avec Mariska Hargitay.
2 épisodes. Inédits.
Un coursier entreprend de se
venger des femmes en commettant une série d’agressions
sexuelles.
0.10 House of Lies
22.40 Juifs et musulmans,
si loin, si proches 8
Série documentaire. 0h55.
Les origines 610-721.
L’histoire de la coexistence entre
juifs et musulmans au cours des
siècles, débute dès la naissance
de l’islam.
23.35 L’avortement en Suisse
un délai de 30 ans 8
Documentaire.
0.30 Faut pas croire 8
22.20 Inspecteur Barnaby 8
Série. Policière. GB. 2011. Saison
14. Avec Neil Dudgeon, Jason
Hughes, Fiona Dolman.
Le dormeur sous la colline.
Alex Preston, un riche propriétaire terrien, est retrouvé
assassiné au milieu d’un cercle
de menhirs.
23.55 Soir/3 8
0.15 L’invincible Armada 8
Film. Aventures.
22.35 Grace face
à son destin 8
Documentaire. Société. Fra.
2006. Réal. : Patrick Jeudy. 1h00.
L’idylle entre Grace Kelly et le
prince de Monaco contée par
Jinx, une journaliste qui a couvert le «mariage du siècle».
23.35 Nom de code : «Sonate
au clair de lune»
Documentaire. Elly Ney, pianiste
sous le régime nazi.
23.00 Enquête exclusive 8
Magazine. Présentation :
Bernard de La Villardière. 1h35.
Inédit. Milliardaires, mafias et
révolution : Hong Kong, l’eldorado chinois.
À quelques encablures de la
Chine communiste, l’île de Hong
Kong, ancienne colonie britannique, est un eldorado libéral.
0.35 Enquête exclusive 8
Magazine.
LA LIBERTÉ
SÉRIES/DVD
SAMEDI 2 MAI 2015
SERVICES
SOS
Ambulances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
Police
Appels urgents . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
CEA (Centrale alarmes) 026 305 17 17
Centres d’intervention
Nord: Domdidier . . . . . 026 305 66 71
Centre: Grang.-Paccot 026 305 68 11
Sud: Vaulruz . . . . . . . . . 026 305 67 41
Personnen’est«clean»
dvd/blu-ray
«Les sept
samouraïs»
Série télé. Dans «Spotless», Jean Bastière, patron d’une entreprise de
nettoyage de scènes de crime, est embrigadé par des malfrats. Ça tache.
Présenté dans un coffret de
deux Blu-ray, le célèbre film
d’Akira Kurosawa trouve une
édition à la mesure de son
statut de chef-d’œuvre. Sorti
en 1954, c’est déjà le quatorzième film du maître japonais
et celui qui va définitivement le
consacrer comme l’un des
cinéastes les plus admirés du
XXe siècle. Lui-même descendant de samouraïs, Kurosawa
s’est inspiré du western et de
John Ford pour tourner cette
fresque épique qui raconte la
lutte d’une poignée de ronins
(des samouraïs sans maître)
engagés par des paysans pour
les protéger contre une bande
de pillards forcenés. Soixante
ans plus tard, le film demeure
d’une richesse thématique et
d’une invention formelle stupéfiantes, enchaînant les
scènes d’action d’anthologie
avec des passages comiques
(un extraordinaire Toshiro
Mifune en faux samouraï loufoque) et une description
extrêmement fouillée du
Japon médiéval. Trois heures
vingt et pas un temps mort:
l’art cinématographique à son
sommet! ES
TAMARA BONGARD
Feu
Fribourg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
Permanence médicale
Fribourg et Sarine* . . . 026 350 11 40
Glâne . . . . . . . . . . . . . . . 026 350 11 40
Gruyère . . . . . . . . . . . . . 026 350 11 40
Veveyse . . . . . . . . . . . . . 026 350 11 40
Avenches, Payerne . . . . 0848 133 133
Broye fribourgeoise . . . 0848 133 133
Morat et Lac . . . . . . . . . 0900 670 600
Perm. chiropratique
sa-di et jours fériés de 9 à 12 h
079 626 55 54
Aide aux victimes
Centre LAVI | Consult. pour enfants,
hommes et victimes de la route |
026 305 15 80.
Solidarité Femmes/Centre LAVI |
Consult. femmes |
026 322 22 02.
SOS Enfants | Perm. enfants, parents,
jeunes | 147.
Main tendue 24 h sur 24 . . . . . . . . 143
SOS futures mamans |
Perm. tél. 24 h sur 24 |
026 3 220 330.
Accueil de nuit «La Tuile» | Toit, repas pour les pers. sans logis | rte de
Marly 25 | Fribourg | 026 424 43 21 |
Ouv. dès 19 h.
Info sida | Antenne | 026 424 24 84.
SOS-Alcool 24 h/24 | 0848 805 005.
Pharmacies de garde
FRIBOURG: Samedi 2 mai 2015
Pharmacie Benu Gare CFF
Dimanche 3 mai 2015
Pharmacie Benu Gare CFF
lu-ve 6 h 45-21 h, sa 8 h -21 h
di et jours fériés 9 h 30-21 h
En dehors des h d’ouv. 026 350 11 44
ROMONT
Pharmacie du Levant
026 651 90 30
di et jours fériés 10-12 h, 17-18 h
BULLE
Pharmacie Benu Broc
026 912 33 00
sa 8-12 h, 13 h 30-16 h; di 10-12 h,
17 h 30-18 h 30, lu 9-12 h, 14-18 h 30
BROYE:
Pharmacie du Banneret,
Payerne, 0848 133 133
VEVEYSE: Pharmacie St-Denis
Châtel St-Denis, di et férié de 10 h 30 à
11 h 30, 021 948 30 00
LAC: No général: 0900 670 900
(Fr. 2.–/min)
SINGINE: cas urgents: 026 350 11 44
l
La vie de Jean Bastière, à Londres, était plutôt
commune: une femme, deux enfants, une
maison et son travail à la tête d’une entreprise
de nettoyage de scènes de crime. Rien à signaler. Jusqu’à ce que son frère, Martin, débarque
de France. Avec de la drogue à refourguer, cachée dans une mule – une femme donc, pas
l’animal – qui est morte. On aurait rêvé mieux
comme retrouvailles après des années de séparation. Surtout que Martin a un certain don
pour attirer les ennuis. Les deux Français se
retrouveront ainsi à bosser pour un caïd de la
place, les obligeant à maquiller des meurtres
en suicides ou à faire disparaître toute trace de
crime.
Mais dans Spotless, dont la première saison vient de sortir en coffret DVD, personne
n’est «clean». Tout le monde ment, tout le
monde triche. Et comme dans la série
Weeds, qui voyait une mère de famille veuve
dealer de l’herbe pour payer ses factures, à
chaque pas, les personnages principaux
s’enfoncent un peu plus dans la mouise,
dans le crime.
Un peu de «Downton Abbey»
Production franco-britannique, cette série affiche un casting splendide, avec Denis
Ménochet et Marc-André Grondin dans les
rôles de Martin et Jean Bastière. Et l’excellent
Tirages du 1er mai 2015
3 19 20 25 26
6
10
E487C
TAMARA BONGARD
Londres, 1909. L’ambitieux Américain Harry
Gordon Selfridge veut construire sur Oxford
Street un grand magasin, qui vise à révolutionner les habitudes d’achat. Gigantisme, service
impeccable, luxe et progrès à tous les rayons.
La série britannique Mr Selfridge raconte
l’aventure de ce roi du shopping, dont le commerce – agrandi depuis – existe toujours sur
l’une des rues les plus commerçantes de la
ville. L’histoire de ce «self-made-man», interprété par l’excellent Jeremy Piven (au centre,
PHOTO DR), est basée sur le livre Shopping, Seduction & Mr Selfridge. Alors que la trentaine
de personnages qui l’entourent sont purement
1 7 1
ORDRE EXACT:
Fr. 583.90
TOUS LES ORDRES:
MILIEU:
Fr. 194.60
Fr. 5.80
0
6
9
4
ORDRE EXACT:
Aucun gagnant
TOUS LES ORDRES:
Fr. 450.50
Fr. 10.80
1er CHIFFRE:
> «Spotless», série créée par Ed McCardie et Corinne
Marrinan, première saison en coffret DVD, 10 épisodes
de 50 minutes, Studiocanal.
«Paddington»
2
fictifs, mais tout aussi intéressants. Car rien
n’est bradé dans cette production.
La série rappelle un peu Downton Abbey
par la période historique abordée et les
thèmes évoqués: la place des femmes dans la
9
9
1
3
1
6
3
6
2
7
2
5
1
7
5
4
7
7
8
7
8
3
7 9 2 3 5 6 1 4 8
8 1 3 9 4 7 5 2 6
4 6 5 2 1 8 7 9 3
3 4 8 5 7 2 9 6 1
5 7 9 1 6 4 3 8 2
6 2 1 8 3 9 4 5 7
7
6
5
9
N° 2775
Adaptation réussie d’un classique de la littérature enfantine
anglo-saxonne, Paddington
mêle habilement prises de vue
réelles et animation numérique
pour raconter l’histoire drôle et
touchante d’un ours orphelin
venu chercher une famille d’accueil à Londres. Une fable familiale, rythmée et inventive, où
l’on retrouve Hugh Bonneville,
le fringant patriarche de Downton Abbey. Humour et qualité
anglaise garantis. ES
société, les exploits des explorateurs et la morale à suivre (un rayon maquillage à l’entrée
d’un magasin, quelle horreur!). Mais elle met
aussi en lumière les écarts sociaux choquants
entre petites gens, aristocrates et parvenus.
by Ex-perience.ch
5
19 20 25 28 30 33
37 38 39 49 50 51 52
54 60 61 62 69 70
> Un film d’Akira Kurosawa (1954). Avec
Takashi Shimura,
Toshiro Mifune, Yoshio Inaba, etc.
> Editeur: Wild Side.
Le roi du shopping, c’est lui
Solution grille n° 2774
3
ventre pour ces deux frères Bastière, terriblement attachants même si eux non plus
ne sont pas innocents.
Vont-ils s’en sortir? Et leur famille? Qui va
mourir? Aux dernières minutes de la fin de
cette première saison, on craint que tous ne
soient pas indemnes. Le spectateur, quant à
lui, ne l’est pas: il constate que sa panosse,
qu’il regardait dédaigneusement jusque-là,
peut être une arme de crime. I
«MR SELFRIDGE»
SUDOKU
JEUX
Les frères Martin (à gauche) et Jean Bastière. DR
Brendan Coyle en parrain du crime dénué de
tout sentiment, ce qui nous change de son
rôle de gentil employé de maison de Downton Abbey. Mais cette collaboration par-dessus la frontière implique un souci de cohérence: si quelques mots en français sont
glissés au fil des épisodes, les deux frères vendéens se parlent en anglais, même quand ils
sont seuls. Mouais. Pas très crédible.
Passée cette entorse au bon sens, on
reste scotchés devant l’histoire, les images
de nettoyage dignes des ralentis des Experts, la pluie de cadavres. Avec la peur au
Difficile
La règle du SUDOKU est on ne
peut plus simple. Le but est de
compléter la grille en utilisant
les chiffres de 1 à 9 et en
tenant compte que chaque
ligne, colonne et carré contient
tous les chiffres une seule fois.
Retrouvez la solution avec
une nouvelle grille dans la
prochaine édition de
La Liberté
2 8 4 7 9 1 6 3 5
1 5 6 4 2 3 8 7 9
Grilles de fabrication Suisse
9 3 7 6 8 5 2 1 4 WWW.SU-DO-KU.CH
35
Dans cette première saison, on découvre
les débuts de ce monde de la consommation
effrénée dans une magnifique reconstitution
historique – certains costumes sont d’époque
– au casting de premier ordre. Un Au bonheur
des dames à consommer sans modération. I
> Un film de Paul
King. Avec Hugh
Bonneville, Sally
Hawkins, Nicole
Kidman.
> Distr: Frenetic.
> «Mr Selfridge», une série créée par Andrew Davis,
première saison en coffret DVD, 10 épisodes d’environ
50 minutes, ITV studios.
MOTS CROISÉS
Horizontalement
1. Parfaitement calme.
2. A trouvé Grace à ses yeux. Lettres
de rupture.
3. Série de notes. Hors de prix.
4. C’est lui. Palmier à huile africain.
5. Glucide de saveur sucrée. Premier
tour du cadran.
6. Il a mis Rome à feu et à sang.
Expression d’un refus.
7. Décrochés. Utilisé par les anciens
Egyptiens pour la momification.
8. Faire un travail édifiant. Porte le
bagage ou en a peu.
9. Encore sur l’ardoise. Cadeau
céleste.
10. Bonnes pour le service.
Verticalement
1. Ce sont leurs fils qui leur donnent à
manger.
2. Tenue féminine.
3. Consommation gratuite. On est
poilu dans sa famille.
4. Le radon. Homme de lettres italien.
Un homme populaire.
5. Elle n’a pas intérêt à tomber du nid.
6. Vin blanc d’origine andalouse. Instrument de campagne.
7. Seraient au rendez-vous. L’argon.
8. Ferment les guillemets. Tout en
pierre et en prière.
9. Un Tell y est encore quelqu’un. Ne
lit pas couramment.
10. Les Anglais y font une partie
de leurs courses. Elles s’en sont bien
sorties.
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
SOLUTION DU VENDREDI 1ER MAI
Horizontalement
1. Electorat. 2. Mathusalem.
3. Brouet. Ile. 4. Rentrer. Er.
5. As. Eanes. 6. Briscard.
7. See. Sil. EI. 8. Allo. Buste.
9. Da. Malsain. 10. Empoté. Ifs.
Verticalement
1. Embrassade. 2. Lares. Elam.
3. Eton. Bel. 4. Chuter. Omo.
5. Tuerais. At. 6. Ostensible.
7. Râ. Reclus. 8. Ali. Sa. Saï.
9. Télé. Rétif. 10. Méridiens.
36
LA LIBERTÉ
LA DERNIÈRE
SAMEDI 2 MAI 2015
LA MÉTÉO
Bâle
19°
GRILS À GAZ
20
Zurich
16°
18°
Berne
Coire
Fribourg
18°
Lausanne
Amsterdam
Athènes
Belgrade
Berlin
Bruxelles
Budapest
Copenhague
Francfort
Helsinki
Lisbonne
Moléson
7°
Sion
19°
21°
Genève
Lugano
22°
10°
0°
2500
6h15 Lever
19h04
sud-ouest Lever
faible Coucher 20h42 Coucher 5h34
<wm>10CFWKKw6AQAwFT9RNX7fdUioJjiAIfg1Bc3_FxzHJqJllSSv8Oc3rPm9pDyDX8OCEeDGLjCgCacmKJgwbodVgPuD3E5yfyv19iJXQOpSqknivYeU6zhvfmCHQcgAAAA==</wm>
HIER À 16H
19°
17°
17°
Min.
<wm>10CAsNsjYFAkNdcxNLc0sDAI21Wl0PAAAA</wm>
SITUATION GÉNÉRALE: Après une accalmie passagère,
une nouvelle perturbation traversera notre pays demain.
PanGas Givisiez
026 460 86 10-13
17°
Neuchâtel
% KOENIG
OUTDOOR
Max.
EUROPE
12 °
22 °
22 °
13 °
13 °
18 °
8°
12 °
12 °
22 °
POUR TOUTE LA SUISSE: Journée de répit avec un temps
changeant, généralement sec et partiellement ensoleillé.
13 °
22 °
12 °
17 °
9°
10 °
10 °
19 °
14 °
15 °
Londres
Madrid
Moscou
Nice
Oslo
Paris
Prague
Rome
Varsovie
Vienne
MONDE
Alger
Buenos Aires
Le Caire
Hong Kong
Istanbul
Lagos
Los Angeles
Manille
Mexico
Miami
28 °
19 °
28 °
28 °
14 °
33 °
13 °
30 °
14 °
21 °
Montréal
New Delhi
New York
Pékin
Rio de Janeiro
Singapour
Sydney
Tel Aviv
Tokyo
Tunis
11 °
36 °
11 °
14 °
22 °
27 °
18 °
23 °
20 °
28 °
La Liberté - Sources ATS, MétéoSuisse
RÉGIONS
2500
2000
1600
1200
800
DIMANCHE
LUNDI
MARDI
Min. 11 ° Max. 17 °
Min. 11 ° Max. 17 °
Min. 10 ° Max. 18 °
400
MERCREDI
Min.
Vue-des-Alpes
11 °
9 ° Max. 19 °
Estavayer Payerne
18 °
18 °
Fribourg Bulle
17 °
16 °
Moléson
7°
Les Diablerets
2°
<wm>10CAsNsjYFAkNdc1MDIwsjADFB7OwPAAAA</wm>
<wm>10CFWKqw6AMBAEv-ia22P7CCdJXYMg-BqC5v8VLY5NdsxMax6Dft_qftbD4xgkR7ViXpACi9MmlUZTxBVgRh74xYKsw2qfjSjF2AFhGqJzsfBc9wspQ6fMbwAAAA==</wm>
LE CARNET
122 JOUR
Samedi 2 mai
e
Saint Athanase,
évêque, mort
en 373.
Jn 15, 1-8 A l’heure
où Jésus passait
de ce monde à son
Père, il disait à ses
disciples: «Moi, je
suis la vraie vigne,
et mon Père est le
vigneron.»
Ils sont nés
un 2 mai:
> Alessandro
Scarlatti, compositeur italien
(1660-1725);
> Thabo Sefolosha, basketteur
suisse (1984);
> Lily Allen, chanteuse anglaise
(1985).
Abonnement
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026 426 44 44
Décès de Ben E. King
CHANSON FRANÇAISE
MUSIQUE • Le chanteur américain de soul et de R&B,
interprète du célèbre «Stand by me», était agé de 76 ans.
Le chanteur américain de soul
et de R & B Ben E. King est mort à
l’âge de 76 ans, a indiqué son
porte-parole hier. Il était notamment l’interprète du célèbre
«Stand by me», sorti en 1961 et
devenu un tube planétaire. La
chanson a été reprise de nombreuses fois et dans plusieurs
genres musicaux.
Ben E. King, de son vrai nom
Benjamin Earl Nelson, vivait
dans le New Jersey, sur la côte Est
américaine. Il est mort de causes
naturelles jeudi, a précisé son
porte-parole Phil Brown.
«Stand by me», écrite par Ben
E. King, Jerry Leiber et Mike Stoller, se trouvait à la quatrième
place des chansons les plus diffusées du XXe siècle à la télévision
et la radio américaine, selon la
société d’écriture de chansons
BMI. Elle a notamment inspiré le
film éponyme de 1986, une comédie dramatique réalisée par
Rob Reiner.
soul, célèbre pour sa voix de baryton, sur les réseaux sociaux.
Ces dernières années, Ben E. King
continuait à effectuer des
tournées et à chanter. KEYSTONE-A
Peu après l’annonce de sa
mort, de nombreux hommages
ont été rendus à la légende de la
Le chanteur est né en Caroline
du Nord en 1938 puis a très vite
déménagé à New York, ville où il
a intégré un groupe de doo-wop
appelé The Four B’s. Mais il n’a
réellement commencé sa carrière qu’à la fin des années 1950
avec le groupe The Drifters,
chantant des tubes tels que
«There goes my baby» et «Save
the last dance for me».
Ce n’est qu’après avoir quitté
le groupe pour lancer sa carrière
solo qu’il enregistre «Stand by
me», influencée par un gospel
traditionnel, et qu’il avait à l’origine écrit pour le groupe. Il
connaît grâce à cette chanson un
succès planétaire.
Ces dernières années, Ben E.
King continuait à effectuer des
tournées et à chanter. Il a également créé la Fondation Stand by
me, dans sa maison de Teaneck,
dans le New Jersey. ATS/AFP/REU
Une voix
s’est éteinte
Patachou, l’une des voix les plus
gouailleuses de la chanson française d’après-guerre, qui avait
tenu un célèbre cabaret parisien
à Montmartre avant de se lancer
elle-même sur les planches, s’est
éteinte jeudi à 96 ans, a-t-on appris auprès de sa famille.
De son vrai nom Henriette
Ragon, Patachou est morte à son
domicile à Neuilly, en proche
banlieue parisienne, entourée par
les siens, a annoncé son fils à
l’AFP. En 1948, cette fille d’artisan,
d’abord dactylo puis employée
d’usine, avait pris avec son mari
Jean Billon la direction d’un cabaret restaurant à Montmartre, dont
elle a rapidement fait un haut lieu
de la nuit parisienne.
«Chez Patachou» a vu débuter de très nombreux artistes
comme Jacques Brel ou Georges
Brassens, avec lequel elle a interprété «Maman, papa» en duo.
Hugues Aufray ou Michel Sardou
se sont aussi produits dans ce
haut lieu de la chanson populaire
qui a fermé ses portes dans les
années 1970. ATS/AFP
EN BREF
SYRIE
Dix-sept civils tués
dans un raid aérien
Un raid aérien de la coalition formée par
les Etats-Unis pour combattre les djihadistes de l’Etat islamique a coûté la vie
hier à 17 civils, dont deux enfants dans
le nord de la Syrie. Il a aussi fait plusieurs dizaines de blessés, rapporte
l’Observatoire syrien des droits de
l’homme (OSDH). Selon son directeur
Rami Abdelrahmane, il semble qu’un village de la province d’Alep situé sur la
rive est de l’Euphrate ait été bombardé
par erreur. ATS/REU
ASSURANCE-INVALIDITÉ
Le nombre de
rentes diminue
Le nombre de rentes de l’assurance-invalidité (AI) continue de
régresser. Les pensions ont baissé
en 2014 de 2% pour s’établir à
225 700. En parallèle, davantage
de mesures de réadaptation professionnelle ont été mises en
œuvre, et les abus ont reculé. ATS
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Conseils au printemps
www.chinasante.ch
Le printemps est associé à l’organe
du Foie. A l’image de la verdure qui
foisonne, l’énergie du Foie s’extériorise
et monte. Selon la médecine chinoise,
il est important de bien nourrir le foie
au printemps afin de garder une bonne
santé tout au long de l’année. Voici
quelques conseils:
La diététique du printemps –
consommer plus de protéines:
il est important de compléter son
alimentation avec les protéines afin de
nourrir les énergies défensives, c’est-àdire de renforcer le système immunitaire.
Privilégier la saveur douce et éviter
la saveur acide qui fragilise le foie: La
favorisation d’une alimentation douce
légèrement sucrée est recommandée
afin de préserver l’énergie de la rate
et de l’estomac et de ce fait disperser
l’énergie du foie en trop.
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Hygiène de vie – se ressourcer dans
la nature: le foie est un organe « bois ».
Se promener dans les bois ne peut que
nous ressourcer et nous conformer à
l’essence de notre vie et de notre corps.
Esprit - gérer l’émotion et garder
le calme: le foie gouverne l’émotion.
Au printemps on constate plus d’états
dépressifs,
des
phases
d’anxiété,
Place du Tilleul 9 • 1630 Bulle
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Contrôle de qualité
d’irritabilité et des insomnies voire des
maux de tête.
En cas d’apparition de symptômes cidessus, quelques séances d’acupuncture
s’avèrent adéquates pour accompagner
les changements de saison. Ces séances
précieuses permettent au corps de se
réhabituer et à prendre un rythme de
vie différent.
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médecins chinois sont tous diplômés de l’université MTC renommée en Chine et peuvent
faire valoir plus de 10 ans d’expérience professionnelle dans différents hôpitaux chinois
et cliniques privées suisses.
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