évolution de l`emploi cadre en régions sous l`effet de la
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ETAT DES LIEUX 2006 ET SCÉNARIOS 2010-2015 ON N’A PAS TROUVÉ MIEUX POUR TROUVER MIEUX les études de l’emploi cadre - avril 2007 ÉVOLUTION DE L’EMPLOI CADRE EN RÉGIONS SOUS L’EFFET DE LA CRÉATION DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité Cet ouvrage est créé à l’initiative de l’Apec, Association Pour l’Emploi des Cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901 et publié sous sa direction et en son nom. Il s’agit d’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur. L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les partenaires sociaux (MEDEF, CFE-CGC, CFDT CADRES, UGICA-CFTC, UCI-FO, UGICT-CGT. Toute reproduction totale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec, est strictement interdite et constituerait une contrefaçon (articles L122-4 et L335-2 du code de la propriété intellectuelle). La conception, l'analyse et l'élaboration du document ont été réalisés par le Département Études et Recherche de l'APEC : Arnaud ECHELARD, Chargé d’études Marie-Christine MEUNIER, Responsable Etudes Avril 2007 SOMMAIRE AVERTISSEMENT ■ PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DE L’ÉTUDE ■ L’EMPLOI CADRE EN 2006 : ÉTAT DES LIEUX ■ Indépendamment de la création et du développement des pôles de compétitivité P Sous l’effet de la création et du développement des pôles de compétitivité P p. 10 p. 7 L’EMPLOI CADRE À HORIZON 2010 ■ L’effet des pôles de compétitivité sur l’emploi ne se fera guère sentir avant 2010 P p. 15 Les scénarios tendanciels P p. 15 L’EMPLOI CADRE À HORIZON 2015 : IMPACT DES PÔLES ■ A partir de 2010, un effet des pôles de compétitivité variable selon les régions P p. 17 Les régions gagnantes P p. 20 © Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité ANNEXES ■ Principaux pôles et effectifs associés P p. 24 Explications méthodologiques P p. 26 Eléments de Bibliographie P p. 27 AVERTISSEMENT La présente étude a pour objectif de décrire dans ses grandes lignes l’évolution à venir de l’emploi cadre dans les différentes régions de l’hexagone sous l’influence de la création et du développement des 66 pôles de compétitivité labellisés par la DIACT en 2005. Il s’agit d’envisager l’emploi cadre sous l’angle des volumes existants ou potentiels. L’approche choisie se veut ici strictement quantitative et se situe à un niveau de dimensionnement macro-économique. Le socle de l’analyse qui s’appuie sur un travail réalisé en région PACA en 20061, ne prévoyait pas de valider les résultats selon les régions concernées par une enquête terrain approfondie comme cela a été le cas en région PACA. ● ● l’emploi cadre concerné aujourd’hui par les différents pôles de compétitivité : effectifs associés aux activités des pôles, ratios entre ce même effectif et l’effectif cadres global dans chaque région, les perspectives d’évolution de l’emploi cadre dans les différentes régions sous l’impact des pôles de compétitivité à horizon 2010-2015. Au final, l’étude doit permettre de dresser un panorama national des tendances « quantitatives » de créations d’emplois cadres et de repérer les régions qui devraient bénéficier pleinement de l’effet « pôles » à cet égard. Plus précisément, l’objet de la présente étude est d’observer et d’analyser : l’emploi cadre du secteur privé dans les différentes régions : répartition et évolutions rétrospectives sur la période 2000-2005, ● ■ TIRER PROFIT DES ENSEIGNEMENTS DE L’ÉTUDE MENÉE EN PACA… En réponse à une préoccupation exprimée par le Comité Paritaire Régional de la région PACA, l’Apec a conduit en 2006 une étude pilote concernant l’évolution de l’emploi des cadres sous l’effet de la création des huit pôles de compétitivité labellisés en 2005 dans cette région. Cette étude a permis : de réaliser un état des lieux des caractéristiques de l’emploi et notamment de l’emploi cadre dans le secteur privé en région PACA par départements, par secteurs d’activités, par bassins d’emploi, territoires en reconversion et/ou en développement, d’estimer à horizon 2010-2015, en quantité et en qualité, l’impact de la création des pôles de compétitivité sur l’emploi cadre dans cette région : combien d’emplois susceptibles d’être créés ou conservés ?, principales localisations ?, métiers appelés à être créés ?, à se développer, à disparaître, caractéristiques des emplois générés par les pôles et compétences requises ? évolution de la relation emploi/ formation ?, éventuelles mutations susceptibles d’affecter le contenu des métiers ? de disposer d’indicateurs « actualisables » et d’une méthodologie transposable à l’étude de l’impact des pôles quelle que soit la région et au niveau national. tantes sur cette thématique (aux échelles internationale, nationale et régionale) puis, l’investigation « qualitative » des informations dont les différents acteurs régionaux (dirigeants de grandes et petites entreprises, responsables de pôles, de filières de formation, d’unités de recherche et experts régionaux) sont porteurs. ● ● ● La mise en œuvre d’une telle étude a nécessité dans un premier temps la collecte circonstanciée des données exis- La grande difficulté d’une telle démarche réside bien évidemment dans la capacité à isoler l’impact réel d’un déterminant donné, en l’occurrence le développement des pôles de compétitivité, sur la création d’emplois cadres. Trois scénarios – « pessimiste », « tendanciel », « optimiste » – ont été envisagés pour circonscrire l’évolution future des emplois cadres avec une marge d’incertitude acceptable. La mise en œuvre effective d’un des scénarios proposés est corrélée à la réaction d’un certain nombre d’éléments environnementaux (politiques, économiques, sociaux…) agissant à différentes échelles (transnationale, nationale, régionale…). Dans les faits, l’appréhension réelle des données de terrain nous a conduit à considérer comme vaine – à la lumière du temps de « mûrissement » des projets labellisés – l’attente d’une création d’emplois liée à la dynamique de pôle d’ici 2010. Aussi, nous avons posé que la création d’emploi serait dite tendancielle à cet horizon, 1 « Évolution de l’emploi des cadres en région PACA sous l’effet de la création des pôles de compétitivité », Arnaud Echelard, Marie-Christine Meunier, Apec 2006 Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © 3 AVERTISSEMENT c’est-à-dire dans la continuité des mouvements observés au cours de la période 2000-2005. En revanche, l’investigation de terrain a montré que l’influence des pôles ne pouvait être nulle à partir de 2010. Cela nous a donc conduit à abandonner volontairement le scénario tendanciel pour ne retenir qu’une alternative entre scénarios « optimiste » et « pessimiste » à horizon 2015. Pour autant, la prolongation théorique du mouvement tendanciel jusqu’à 2015 comme base de réflexion a permis de circonscrire empiriquement les créations d’emplois qui s’avèrent liées aux pôles. Celles-ci se calculent alors comme la différence entre les volumes de création correspondant aux scénarios « volontaires » – qu’ils soient positifs ou négatifs – entre 2010 et 2015 d’une part, et les volumes qui ont trait au mouvement tendanciel « artificiellement prolongé » au cours de cette période. Nous posons l’hypothèse que la somme des emplois créés liés directement ou indirectement à l’activité des pôles se verra traduite de manière pertinente au travers de cette méthode simple et de bon sens. … POUR DÉVELOPPER UNE MÉTHODE ADAPTÉE À L’ÉCHELLE NATIONALE ■ C’est cette démarche de scénarisation qui est reprise dans la présente étude et appliquée à l’ensemble des régions. Exportée de l’étude PACA vers les 19 autres régions françaises (des regroupements de régions étant parfois opérés2), la démarche est toutefois simplifiée dans la mesure où la prise en compte de l’évolution environnementale (en tant que fait générateur) porte ici sur un nombre réduit d’éléments, « génériques » à l’ensemble des régions. En outre, cette contextualisation régionale moindre – à vrai dire logique vu l’échelle large ici adoptée – conduit, dans un souci de vraisemblance, à ne porter l’analyse que sur l’alternative entre scénario optimiste et tendanciel. Le scénario pessimiste repose en effet sur le déclenchement d’effets pervers dont l’identification et la mesure supposent une analyse fine des spécificités régionales, ce que seule une étude à périmètre réduit, telle que celle conduite en PACA, permet d’appréhender. D’autres études spécifiques sont actuellement réalisées par le Département Etudes et Recherche de l’Apec en régions Rhône-Alpes et Bretagne et s’appuient sur la méthode développée pour la région PACA, en capitalisant de plus, les enseignements tirés de cette première investigation expérimentale. 2 Nos analyses portent sur 20 régions. La Basse et la Haute Normandie sont regroupées et la Corse est considérée comme intégrée à la région PACA 4 Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DE L’ÉTUDE Fin 2006, trois régions rassemblent à elles seules plus de la moitié (53%) des cadres français. Il s’agit de l’Ile de France (35%), de Rhône-Alpes (11%) et de PACA (7%). Les 19 régions restantes se partagent l’autre -petite- moitié (47%) des cadres. ● Le poids de l’emploi cadre dans l’emploi régional total est maximal en Ile-de-France, MidiPyrénées, Rhône-Alpes et PACA, où les cadres représentent respectivement 24%, 18% et 17% (pour les deux dernières régions) de l’ensemble des emplois. Les régions à faibles effectifs cadres ou à faible taux d’encadrement ne sont pas nécessairement les moins dynamiques en termes de croissance de l’emploi cadre. Un certain nombre d’effets de rattrapage y sont probablement à l’œuvre. Ainsi, le taux de croissance afférent de Poitou-Charentes, qui n’emploie qu’environ 50 000 cadres, se place au deuxième rang des régions françaises avec un taux annuel moyen de +2,7%. Elle n’est devancée que par la région Ile-de-France (2,8%), pour laquelle l’évolution récente semble ainsi aller dans le sens d’un renforcement de sa position dominante. Les 66 pôles de compétitivité labellisés par la DIACT en 2005 et 2006 ne sont pas répartis de manière homogène sur l’ensemble du territoire français. Trois régions concentrent 8 des 16 pôles mondiaux ou à vocation mondiale et 30 des 66 pôles de compétitivité labellisés en 2005 et 2006. Il s’agit des régions Rhône-Alpes, Ile de France et PACA. D’une certaine manière, les pôles prennent acte de l’existant puisqu’ils sont plus nombreux et plus souvent d’envergure dans les régions qui regroupent déjà l’essentiel de l’activité économique nationale. L’importance des pôles de compétitivité en termes d’effectifs cadres « associés » est très variable. Quoique globalement corroborée à l’effectif total des cadres dans les économies régio- nales, elle permet de mettre en évidence certaines « spécificités ». L’analyse du ratio « nombre de cadres concernés par les pôles dans la région » par le « nombre de cadres de la région », permet d’avoir une vision plus réelle du poids des pôles dans ces régions. Dans certains cas, la majorité des emplois cadres est concernée par les pôles de compétitivité qui ont été labellisés alors que dans d’autres régions, ces mêmes pôles ne touchent qu’une part limitée de ces emplois cadres. Certaines régions se distinguent ainsi par une sur-proportion de cadres employés dans des activités couvertes par un ou plusieurs pôles : les régions Limousin (70% des cadres concernés par des pôles), Bretagne (50%), Franche-Comté (49%), Rhône-Alpes (43%) sont dans ce cas. Dans une moindre mesure, l’Auvergne et les Pays de la Loire (34% des cadres pour chacune de ces deux régions) sont fortement irrigués par les activités des pôle. La région Ile de France (13%) affiche un score inférieur à la moyenne nationale (de l’ordre de 25%). A horizon 2010, l’étude réalisée en région PACA montre que l’impact des pôles sera faible. Les emplois créés seront principalement des emplois d’interface, de gouvernance ou encore des emplois techniques directement liés aux projets des pôles. Dans cette perspective, le report sur la période 2006-2010 de la tendance observée entre 2000 et 2005 (scénario tendanciel) ne modifie pas le classement des régions tel qu’observé en 2006. Sans surprise, les régions de tête demeurent celles qui concentrent traditionnellement le plus grand nombre de cadres : Ile de France, Rhône-Alpes, PACA, Nord-Pas-de-Calais. De même, en fin de tableau, on retrouve les régions qui étaient déjà les moins pourvues en cadres : Limousin, Auvergne, Franche–Comté, Champagne-Ardenne. ● Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © 5 PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DE L’ÉTUDE A horizon 2015, l’effet des pôles sur l’emploi ne peut être nul et devrait se faire sentir dans toutes les régions. Selon le scénario « optimiste », subordonné à la réalisation de plusieurs éléments de contexte international, national, régional, près de 500 000 emplois cadres devraient été créés au total ● entre 2010 et 2015, les pôles contribuant pour une part importante (près de 30%) à ce total. Le classement des régions en 2015 sera différent de celui observé en 2006 mais les différences observées seront fonction des critères de comparaison retenus. De manière générale, en termes d’effectif cadre, on constate que « les premières du classement devraient rester les premières » (Ile de France, Rhône-Alpes, PACA) et « les dernières » également (Limousin et Champagne-Ardenne). Entre les deux extrémités de ce spectre, des changements apparaissent mais ils sont de faible ampleur et doivent s’apprécier à la lueur de différents critères. A horizon 2015, dans la mesure où les scénarios positifs se vérifient, Pays de la Loire, Poitou-Charentes, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Ile-de-France sont les régions dont les taux de croissance annuelle moyens de l’emploi cadre demeureront les plus élevés. Manifestement, la forte présence des pôles dans ces régions devrait contribuer au renforcement d’une dynamique d’emploi cadre déjà nettement supérieure à la situation française moyenne. En termes de volume de création d’emplois cadres entre 2010 et 2015, les « masses » d’emplois cadres préexistantes en région seront déterminantes dans la construction des résultats projetés et le classement fondé sur les volumes prendra nécessairement acte des « stocks » de cadres sur lesquels les projections portent. Dans cette perspective, l’Ile-de-France qui représente plus du tiers des cadres hexagonaux, est évidemment celle qui génèrera le plus d’emplois correspondants d’ici 2015. Ce constat vaut aussi pour Rhône-Alpes, deuxième région employeuse de cadres en France et qui logiquement devrait, après l’Ile-de-France, être la région la plus créatrice d’emplois au cours de la période 2010-2015, mais à y regarder de plus près, d’autres régions devraient profiter à fond de l’effet pôles. C’est le cas notamment des régions Pays de la Loire et Midi-Pyrénées. Enfin, d’autres régions tireront profit de leur proximité avec leurs voisines et/ou de leur capacité à s’unir et à mutualiser ressources et idées autour des pôles : Poitou-Charentes et Bretagne, Aquitaine et Languedoc-Roussillon, Alsace et Lorraine,… 6 Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © L’EMPLOI CADRE EN 2006 : ETAT DES LIEUX3 ■ INDÉPENDAMMENT DE LA CRÉATION ET DU DÉVELOPPEMENT DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ. Fin 2006, trois régions rassemblent à elles seules plus de la moitié (53%) des cadres français. Il s’agit de l’Ile de France (35%), de Rhône-Alpes (11%) et de PACA (7%). Les 19 régions restantes se partagent l’autre – petite- moitié (47%) des cadres de l’hexagone. Aucune ne concentre plus de 5% de l’effectif national et pour nombre d’entre elles (Limousin, Auvergne, Franche-Comté, Picardie, Champagne-Ardenne, Poitou-Charentes ,Bourgogne), leur poids dans la population française des cadres n’excède guère 1 ou 2%. En chiffres absolus, il faut remarquer que derrière le trio de tête, les régions Nord -Pas de Calais, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire, Aquitaine ont des effectifs supérieurs à 100000 cadres. CARTE DES RÉGIONS SELON LES EFFECTIFS CADRES EN 2006 Nord-Pas-deCalais 140 000 (5%) Picardie 60 000 (2%) Normandie 100 000 (4%) Ile- de-France ChampagneArdenne 950 000 (35%) Bretagne 90 000 Lorraine Alsace 70 000 75 000 (3%) 40 000 (3%) (2%) (3%) Pays-de-la-Loire 120 000 (4%) Centre 85 000 Bourgogne Franche-Comté (2%) 35 000 50 000 (3%) (1%) PoitouCharentes TOTAL : 2 700 000 50 000 (2%) Limousin 20 000 100% (1%) Auvergne 35 000 (1%) Rhône-Alpes 290 000 (11%) Aquitaine 100 000 (4%) MidiPyrénées 120 000 (4%) LanguedocRoussillon 70 000 (3%) PACA 200 000 (7%) Plus de 150 000 cadres Entre 150 000 et 100 000 cadres Moins de 100 000 cadres Source : estimations Apec 3 La présente analyse porte sur 20 régions. Du fait de la structure des données sources que nous mobilisons, la Haute et la Basse Normandie sont regroupées tandis que la région Corse est arbitrairement rattachée la région PACA. Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © 7 L’EMPLOI CADRE EN 2006 : ETAT DES LIEUX Rappel méthodologique: L'Apec estime à environ 2 700 000 le nombre de cadres en poste dans le secteur privé en 2006 .Elle prend en compte les cadres pour lesquels les entreprises cotisent à l'AGIRC ( Association Générale des Institutions de Retraite des Cadres) au titre des articles 4 (ingénieurs et cadres) et 4bis (« assimilés cadres ») A titre de comparaison, l'AGIRC a estimé à 3 041 800 le nombre de cadres cotisant à ses caisses au titre des articles 4 et 4bis à la fin de l'année 2004 (estimation juillet 2005). Les données de l'AGIRC recouvrent les entreprises du secteur privé comptant au moins 1 salarié, quel que soit le secteur d'activité, ainsi que certaines entreprises semi-publiques, qui cotisent à une caisse de retraite adhérente de l'Agirc. Ce champ statistique évolue donc au gré des adhésions de nouvelles caisses. Par exemple, depuis le 1 janvier 1997, les statistiques de l'AGIRC comprennent les effectifs du secteur agricole relevant de la CRCCA (secteur exclu du champ du Panel Apec) Le champ statistique AGIRC est donc plus vaste que le champ statistique Apec Dans toutes les autres , ils représentent moins de 17%. Dans certaines régions la part des cadres dans la population active est nettement inférieure à la moyenne nationale. C’est notamment le cas de l’Auvergne (11%), du Limousin, de la Bourgogne et de la Franche-Comté (12%). Si l’on considère région par région l’importance de l’emploi cadre dans l’emploi total, il apparaît que dans les régions Ile de France, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes et PACA, les cadres représentent respectivement 24%, 18% et 17% de l’emploi total de la région (17% étant la moyenne nationale). CARTE DES RÉGIONS SELON LE TAUX D’ENCADREMENT (POIDS DES CADRES DANS LA POPULATION ACTIVE DE CHAQUE RÉGION) Nord-Pas-deCalais 14% Picardie 14% Normandie 13% Ile- deFrance ChampagneArdenne 24% Bretagne Bretagne 13% 13% 13% 13% Pays-de-la-Loire Lorraine Centre Bourgogne 14% 12% Alsace 14% FrancheComté 12% PoitouCharentes 13% Limousin MOYENNE : 17% 12% Auvergne 11% Rhône-Alpes 17% Aquitaine 14% MidiPyrénées 18% LanguedocRoussillon 14% PACA 17% Supérieur ou égal à la moyenne nationale Inférieur à la moyenne nationale q Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © Source : estimations Apec L’EMPLOI CADRE EN 2006 : ETAT DES LIEUX ainsi aller dans le sens d’un renforcement de sa position dominante. Dans une moindre mesure, la région Champagne-Ardenne se retrouve au 6e rang des régions (avec un taux de + 1,9%) alors qu’elle ne compte qu’environ 40 000 cadres. Les régions Midi Pyrénées, Pays de la Loire et Rhône-Alpes connaissent pour leur part un taux de croissance de leurs effectifs cadres voisin de + 2,3% Observer les régions sous l’angle de leur taux annuel moyen respectifs de création d’emplois cadres sur la période 2000-2005, donc antérieurement à la création des pôles, permet de voir que les régions à faibles effectifs cadres ou à faible taux d’encadrement ne sont pas nécessairement les moins dynamiques. Un certain nombre d’ef- fets de rattrapage y sont probablement à l’œuvre. Ainsi Poitou-Charentes, qui n’emploie qu’environ 50 000 cadres, se place au deuxième rang des régions françaises en termes de croissance de l’emploi cadre, avec un taux annuel moyen de + 2,7%. Elle n’est devancée que par la région Ile de France (2,8 %), pour laquelle l’évolution récente semble A l’inverse, les régions qui se sont révélées les moins dynamiques quant à la création d’emplois cadres sont le Limousin, la Bourgogne (+ 1,3%) et plus encore, la Picardie, la Bretagne, et l’Auvergne (+ 1,2%) CARTE DES RÉGIONS SELON LE TAUX DE CROISSANCE ANNUEL MOYEN DE L’EMPLOI CADRES SUR LA PÉRIODE 2000 – 2005 Nord-Pas-deCalais 1,6% Picardie 1,2% Normandie 1,9% Ile- de-France ChampagneArdenne 2,8 Bretagne 2,3% 1,5% 1,9% 1,2% Pays-de-la-Loire Lorraine Centre Bourgogne 1,8% 1,3% Alsace 1,5% FrancheComté 1,5% PoitouCharentes 2,7% Limousin MOYENNE : 1,8% 1,3% Auvergne 1,2% Rhône-Alpes 2,3% Aquitaine 1,7% MidiPyrénées 2,3% LanguedocRoussillon 1,7% PACA 1,6% Supérieur à 2% Entre 2% et 1,5% Source : Apec-études Panel Inférieur à 1,5% Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © r L’EMPLOI CADRE EN 2006 : ETAT DES LIEUX CLASSEMENTS DES RÉGIONS SELON TAUX DE CROISSANCE ANNUEL MOYEN DE L’EFFECTIF CADRE SUR LA PÉRIODE 2000-2005 ET SELON L’EFFECTIF CADRE EN 2006 Classement selon taux de croissance 1 2 3 3 3 6 6 8 9 9 11 11 13 13 13 16 16 18 18 18 Région Ile-de-France Poitou-Charentes Midi-Pyrénées Pays de la Loire Rhône-Alpes Champagne-Ardenne Normandie Centre Aquitaine Languedoc-Roussillon Nord-Pas-de-Calais PACA Alsace Franche-Comté Lorraine Bourgogne Limousin Auvergne Bretagne Picardie Taux de croissance annuel moyen 2000-2005 2,8 2,7 2,3 2,3 2,3 1,9 1,9 1,8 1,7 1,7 1,6 1,6 1,5 1,5 1,5 1,3 1,3 1,2 1,2 1,2 Rappel classement selon effectif cadre 1 15 5 5 2 17 7 10 7 12 4 3 11 18 12 15 20 18 9 14 Source : Apec-études Panels ■ SOUS L’EFFET DE LA CRÉATION ET DU DÉVELOPPEMENT DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ Les 66 pôles de compétitivité labellisés par la DIACT en 2005 et 2006 peuvent-ils modifier la donne et si oui comment ? Les pôles ne sont pas répartis de manière homogène sur l’ensemble du territoire français. Fin 2006, trois régions concentrent 8 des 16 pôles mondiaux ou à vocation mondiale et 30 des 66 pôles de compétitivité labellisés en 2005 et 2006. D’une certaine manière, les pôles prennent acte de l’existant puisqu’ils sont plus nombreux et plus souvent d’envergure dans les régions ji qui regroupent déjà l’essentiel de l’activité économique nationale. La région Rhône-Alpes concentre 15 pôles de compétitivité dont 3 mondiaux ou à vocation mondiale. L’Île de France en compte 7 et la région PACA, 9. Le Nord-Pas-de-Calais et le Languedoc-Roussillon en comptent 6, Bretagne, Pays de la Loire, Midi-Pyrénées 5. Les pôles nationaux ou régionaux peuvent concerner plusieurs régions, qu’elles soient limitrophes ou pas. L’esprit des démarches de pôles de compétitivité tend en effet à dépasser les simples contiguïtés géographiques. Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © L’EMPLOI CADRE EN 2006 : ETAT DES LIEUX CARTE DES RÉGIONS SELON LE NOMBRE DE PÔLES DE COMPETITIVITÉ* Nord-Pas-deCalais 6 Picardie 2 Normandie 3 Ile- de-France Bretagne 5 2 1 5 Pays-de-la-Loire Lorraine ChampagneArdenne 7 Centre FrancheComté 3 Alsace 3 Bourgogne 3 2 PoitouCharentes 2 TOTAL : 66 Limousin 4 Auvergne 3 Rhône-Alpes 15 Aquitaine 4 MidiPyrénées 5 LanguedocRoussillon 6 PACA 8 Plus de 5 pôles Entre 5 et 3 pôles Moins de 3 pôles Source : Apec-pôles L’importance des pôles de compétitivité en termes d’effectifs cadres « associés » est très variable. Quoique globalement corroborée à l’effectif total des cadres dans les économies régionales, elle permet de mettre en évidence certaines « spécificités »4. Certes, dans cette perspective, l’Ile de France, la région Rhône-Alpes puis la région PACA conservent leur primauté puisque ce sont elles qui, en termes absolus, concentrent le plus grand nombre de cadres concernés par des pôles. Mais, dans certaines autres régions où la présence des emplois cadres est pourtant réduite, le nombre de ces emplois concernés par des pôles peut être toutefois relativement important. Il en va ainsi de la région Franche-Comté, qui bénéficie de la proximité de la région Rhône–Alpes, et qui compte 3 pôles de compétitivité concernant des effectifs cadres assez élevés. De même le Limousin, région notablement déshéritée 4 Cette analyse s’appuie sur des estimations Apec établies à partir des informations contenues dans les dossiers des différents pôles (accessibles pour la plupart sur leurs sites) et relatives aux grands volumes de salariés concernés par les pôles. A ces données approximatives, nous avons appliqué certains taux d’encadrement estimés à partir des résultats du Panel Apec. Les analyses réalisées ici doivent donc être « manipulées » avec précaution. Il est fort probable que les effectifs salariés réels concernés soient très en retrait par rapport aux chiffres initialement déclarés par les pôles. Souvent, ces chiffres ne prennent pas exclusivement en compte les établissements (entreprises et laboratoires de recherche) ayant effectivement adhéré aux associations supports des différents pôles. Il sont donc vraisemblablement surestimés. Une récente étude menée conjointement par l’INSEE et Méditerranée Technologies pour la région PACA, confirme ce point de vue et attire l’attention sur certaines difficultés méthodologiques liées à l’évolution constante des périmètres d’acteurs adhérents et à la difficulté d’identifier les équipes concernées par les pôles au sein d’acteurs de grande taille. * A noter : certains pôles sont communs à plusieurs régions. Ils peuvent donc être comptés plusieurs fois sur cette représentation cartographique. Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © jj L’EMPLOI CADRE EN 2006 : ETAT DES LIEUX en ce qui concerne l’emploi cadre, compte pourtant 4 pôles de compétitivité nationaux importants. Cela vaut également pour la Bretagne qui compte un nombre de cadres associés aux activités des pôles important. Il est vrai que deux (« Images et Réseaux » et « Mer ») des 5 pôles labellisés dans région présentent de forts taux d’encadrement. En revanche, dans certaines régions, le nombre de cadres associés aux pôles est inférieur à ce que l’importance de la population cadre de ces mêmes régions pourrait laisser sup- poser. C’est le cas pour Champagne-Ardenne (avec un seul pôle), Centre (avec 3 pôles aux taux d’encadrement relativement faibles) ou encore Picardie dont le taux d’encadrement est inférieur à la moyenne nationale (14% contre 17%) et qui partage ses deux pôles mondiaux avec les régions Nord-Pas-de-Calais et Champagne Ardennes. Enfin dans certaines régions (Aquitaine, Pays de la Loire et Midi-Pyrénées), la présence des pôles apparaît globalement proportionnée à l’importance de leurs effectifs cadres. CLASSEMENT DES RÉGIONS SELON LEUR EFFECTIF CADRES CONCERNÉ PAR LES PÔLES DE COMPETITIVITE EN 2006 Classement Région 1 1 3 4 5 5 7 8 9 10 11 12 13 14 15 15 17 18 19 20 Rhône-Alpes Ile-de-France PACA Bretagne Nord-Pas-de-Calais Pays-de-la-Loire Midi-Pyrénées Normandie Aquitaine Lorraine Languedoc-Roussillon Franche-Comté Centre Limousin Alsace Auvergne Bourgogne Poitou-Charentes Picardie Champagne-Ardenne TOTAL Rappel nombre total de cadres 2 700 000 L’analyse du ratio « nombre de cadres concernés par les pôles dans la région » par le « nombre de cadres de la région » permet de compléter cette approche. Dans cer- tains cas, la majorité des emplois cadres est concernée par les pôles de compétitivité qui ont été labellisés alors que dans d’autres régions, ces mêmes pôles ne touchent qu’une part limitée de ces emplois cadres. La comparaison entre régions sur la base de la proportion de leurs cadres concernés par les pôles permet d’avoir une vision plus réelle du poids des pôles dans ces régions. Effectif cadres concerné par les pôles de la région 125 000 125 000 50 000 45 000 41 000 41 000 30 000 26 000 25 000 22 000 18 000 17 000 15 000 14 000 12 000 12 000 11 000 6 000 3 000 2 400 640 400 Source : estimation Apec d'après dossiers des pôles 2005-2006 Certaines régions se distinguent ainsi par une sur-proportion de cadres employés dans des activités couvertes par un ou plusieurs pôles : les régions Limousin (70% des cadres concernés par des pôles), Bretagne (50%), FrancheComté (49%), Rhône-Alpes (43% ) sont dans ce cas. Dans une moindre mesure, l’Auvergne et les Pays de la Loire (34% des cadres pour chacune de ces deux régions) sont fortement irrigués par les activités des pôle. La moyenne nationale est de l’ordre de 25%. Cette entrée modifie quelque peu le « classement » des régions apparemment les plus investies dans ces démarches. jk Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © L’EMPLOI CADRE EN 2006 : ETAT DES LIEUX Deux explications possibles : les pôles concernés dans ces régions relèvent de secteurs d’activités dont les taux d’encadrement sont élevés (ex: Bretagne avec les 2 pôles «MER» et « IMAGES ET RÉSEAUX »), les cadres de la région, sont peu nombreux au regard de l’effectif national afférent, et se trouvent donc mécaniquement en très grande majorité concernés par l’activité des pôles de la région (ex : Limousin et Auvergne avec les pôles Via méca, Viandes et produits carnés). Ceci explique aussi, à l’inverse, la faible place (13% de l’ensemble) des pôles dans l’emploi cadre en Ile de France. ● ● PART D'EMPLOIS CADRES CONCERNÉS PAR LES PÔLES DE COMPETITIVITE Nord-Pasde-Calais 29% Picardie 5% Normandie 26% ile-de-France 13% Bretagne 50% Pays-de-la-Loire 34% Centre 18% ChampagneArdenne 6% Bourgogne 22% Lorraine 31% Alsace 16% FrancheComté 49% PoitouCharentes 12% MOYENNE : 25% Limousin 70% Auvergne 34% Rhône-Alpes 43% Aquitaine 25% MidiPyrénées 25% LanguedocRoussillon 26% PACA 25% Supérieur à 40% Entre 30% et 40% Entre 20% et 30% Source : estimations Apec Moins de 20% Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © jl L’EMPLOI CADRE EN 2006 : ETAT DES LIEUX CLASSEMENT DES RÉGIONS SELON LE RATIO « NOMBRE DE CADRES CONCERNÉS PAR LES PÔLES DANS LA RÉGION » PAR « EFFECTIF CADRE DANS LA RÉGION » Classement 1 2 3 4 5 5 7 8 9 10 11 11 11 14 15 16 17 18 19 20 (1) (2) jm Région Limousin Bretagne Franche-Comté Rhône-Alpes Auvergne Pays-de-la-Loire Lorraine Nord-Pas-de-Calais Normandie Languedoc-Roussillon Aquitaine Midi-Pyrénées PACA Bourgogne Centre Alsace Ile-de-France Poitou-Charentes Champagne-Ardenne Picardie Moyenne Poids relatif des cadres concernés par les pôles en région-rapport(1) (2) 0,70 0,50 0,49 0,43 0,34 0,34 031 0,29 0,26 0,26 0,25 0,25 0,25 0,22 0,18 0,16 0,13 0,12 0,06 0,05 0,25 Effectif cadre concerné par les pôles de la région en 2006 Effectif cadre de la région en 2006 Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © Source : estimations Apec L’EMPLOI CADRE À HORIZON 2010 ■ L’EFFET DES PÔLES SUR L’EMPLOI NE SE FERA GUÈRE SENTIR AVANT 2010 En matière d’emploi, le « retour sur investissement » attendu par les acteurs économiques ne saurait être immédiat. Les projets labellisés dans le cadre des pôles de compétitivité donnent lieu à des activités soumises à des phases de développement plus ou moins longues. Selon les cas, il faut 3 à 8 années avant que de tels projets deviennent effectivement opérationnels. C’est principalement au terme de cette période que les acteurs économiques peuvent raisonnablement songer à recruter les ressources nécessaires à la mise en œuvre de ces activités. Quant à l’identification précise des besoins afférents de main-d’œuvre, aussi bien en termes de volumes que de spécialités recherchées, elle ne peut s’opérer qu’au fil du développement des projets. Par conséquent, à la lueur de cette réalité, l’emploi ne devrait pas bénéficier de l’activation des pôles avant 2010. ■ Il y a donc peu de changement à attendre d’ici là. Les projections que nous avons établies pour 2010 se fondent ainsi sur la continuation « linéaire » des orientations observées jusqu’alors (période 2000-2005), mouvement traduit sous la forme d’un scénario tendanciel. Dans cette perspective, la mise en œuvre des pôles ne devrait pas jouer, d’ici 2010, dans le sens d’une modification de la situation des régions au regard de l’emploi cadre. Ce sont alors environ 300 000 emplois cadres qui auront été créés en France. A horizon 2010, l’étude réalisée en région PACA a montré que l’impact des pôles serait faible. Les emplois créés seront principalement des emplois d’interface, de gouvernance ou encore des emplois techniques directement liés aux projets des pôles5. LES SCÉNARIOS TENDANCIELS* Le report sur la période 2006-2010 de la tendance observée entre 2000 et 2005 (scénario tendanciel) ne modifie pas le classement des régions tel qu’observé en 2006. Sans surprise, les régions de tête demeurent celles qui concentrent traditionnellement le plus grand nombre de cadres : Ile de France, Rhône-Alpes, PACA, Nord-Pas-deCalais. De même, en fin de tableau, on retrouve les régions qui étaient déjà les moins pourvues en cadres : Limousin, Auvergne, Franche-Comté, Champagne – Ardenne. On obtient ainsi pour chacune des régions le nombre d’emplois cadres susceptibles d’être créés à horizon 2010 et l’on peut comparer le classement des régions selon leurs effectifs cadres en 2006 avec celui des régions selon leurs effectifs cadres supposés à horizon 2010. 5 L’étude réalisée en région PACA a en effet montré que l’effet du développement des pôles commencera à être vraiment important en nombre à partir de 2010.Les emplois créés seront alors directs, indirects, induits et, si certaines conditions de réussite sont réunies, ils seront nombreux. * Cf annexe- Explications méthodologiques p. 26 Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © 15 L’EMPLOI CADRE À HORIZON 2010 Nord-Pas-deCalais CARTE DES RÉGIONS SELON LE NOMBRE D’EMPLOIS CADRES CRÉÉS SUR LA PÉRIODE 2006-2010 11 600 Picardie 3 700 Normandie 9 900 Ile- de-France ChampagneArdenne 140 700 Bretagne 14 400 Alsace 5 400 5 800 3 900 5 500 Pays-de-la-Loire Lorraine Centre Bourgogne 7 900 3 300 Franche-Comté 2 700 PoitouCharentes 7 100 TOTAL : 306 200 Limousin 1 300 Auvergne 2 200 Rhône-Alpes 34 900 Aquitaine 8 800 MidiPyrénées 14 400 LanguedocRoussillon 6 200 PACA 16 500 Plus de 30 000 Entre 30 000 et 10 000 Moins de 10 000 CLASSEMENTS DES RÉGIONS SELON L’EFFECTIF CADRES EN 2006 ET EN 2010 (SCÉNARIO TENDANCIEL*) Classement 2006 1 2 3 4 5 5 7 7 9 10 11 12 12 14 15 15 17 18 18 20 Effectif cadres début 2006 Ile-de-France 950 000 Rhône-Alpes 290 000 PACA 200 000 Nord-Pas-de-Calais 140 000 Midi-Pyrénées 120 000 Pays-de-la-Loire 120 000 Aquitaine 100 000 Normandie 100 000 Bretagne 90 000 Centre 85 000 Alsace 75 000 Languedoc-Roussillon 70 000 Lorraine 70 000 Picardie 60 000 Bourgogne 50 000 Poitou-Charentes 50 000 Champagne-Ardenne 40 000 Auvergne 35 000 Franche-Comté 35 000 Limousin 20 000 Total régions 2 700 000 Région * Cf annexe- Explications méthodologiques p.26 jo Créations d’emplois cadres 2006-2010 (Scénario tendanciel) 140 700 34 900 16 500 11 600 14 400 14 400 8 800 9 900 5 500 7 900 5 800 6 200 5 400 3 700 3 300 7 100 3 900 2 200 2 700 1 300 306 200 Effectif cadres en 2010 1 090 700 324 900 216 500 151 600 134 400 134 400 108 800 109 900 95 500 92 900 80 800 76 200 75 400 63 700 53 300 57 100 43 900 37 200 37 700 21 300 3 006 200 Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © Classement 2010 1 2 3 4 5 5 8 7 9 10 11 12 13 14 16 15 17 19 18 20 Source : Apec-études Panels L’EMPLOI CADRE À HORIZON 2015 : IMPACT DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ ■ A PARTIR DE 2010, UN EFFET DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ VARIABLE SELON LES RÉGIONS Une réussite subordonnée à la qualité des éléments de contexte A partir de 2010, les pôles commenceront à porter leurs fruits. Nous avons ainsi choisi d’abandonner le scénario tendanciel à cette date, pour ne retenir qu’un scénario optimiste pour lequel la prise en compte des données régionales antérieurement enregistrées permettra de retenir des « incarnations » différenciées. La réussite des pôles se fonde sur l’idée d’un développement de synergies concomitant à l’activation de collaborations entre les différentes parties prenantes au triptyque « entreprises – laboratoires – centres de formation (université ou écoles) ». Le rapprochement de ces acteurs devrait en effet aboutir à l’identification de nouveaux besoins et à une mise en œuvre concertée de la réponse à y apporter. Les scénarios optimistes envisagés reposent sur l’effectivité de ces rapprochements, mais ils supposent également que soient réunis un certain nombre d’éléments, c’est-àdire la présence d’un « terreau » favorable. Parmi ceux-ci, retenons particulièrement : Aux niveaux international et national : la croissance des pays émergents (Chine, Inde, Brésil…), que les démarches de pôles se proposent de capter, se confirme et ces pays ne disposent pas encore des ressources et capitaux technologiques suffisants pour se développer sans aide extérieure, les choix stratégiques de développement économique national sont pérennes pendant la durée de consolidation des pôles et aucune rupture technologique ou organisationnelle majeure ne se produit au cours cette même période, les impulsions gouvernementales vont dans un sens favorable au développement d’une politique d’innovation, et ce notamment dans les domaines de la formation et de la recherche les moyens financiers prévus et nécessaires au développement des pôles sont effectivement débloqués, ● ● ● ● Au niveau régional les PME ne se sentent pas discriminées et s’insèrent étroitement dans les dispositifs, dans les régions dont la géographie favorise les échanges transfrontaliers, les entreprises locales s’approprient les nécessités d’un dimensionnement international de leurs activités, le système de formation développe les cursus qui répondent aux besoins rendus nécessaires par le fonctionnement des pôles, les infrastructures physiques (route, voies ferrées, transports aérien et maritime) et informelles (haut-débit interne) de communication accompagnent la mise en place des pôles de compétitivité, le niveau de construction permet d’une part, de répondre aux besoins créés par les mouvements géographiques de main-d’oeuvre engendrés par les pôles et par ailleurs, de satisfaire les besoins en locaux industriels nécessités par le développement des activités. ● ● ● ● ● Si toutes ces conditions sont réunies, et qu’un véritable scénario positif se dessine, il faut s’attendre à des effets d’entraînements qui profiteront aux espaces fonctionnels (activités liées) et géographiques (bassins d’emplois associés) connexes aux pôles. Dans cette perspective, de nombreux emplois -généralement qualifiés- induits seraient créés, dans des sphères parfois éloignées de l’activité originelle des pôles, et un bon nombre de ces nouveaux emplois relèveraient du secteur des services. Le rôle des PME, notamment en sous-traitance, serait alors déterminant. Il leur appartiendrait en effet de fournir les prestations et ressources nécessaires aux contrats passés par et pour les grands acteurs des pôles (les PME sont massivement impliquées sur les marchés industriels à haute valeur ajoutée). Au total, près de 800 000 emplois cadres devraient été créés entre 2006 et 2015 dont 500 000 entre 2010 et 2015, les pôles contribuant pour une part importante (près de 30%) à ce total6. NB : même si nous n’envisageons pas à proprement parler de scénario pessimiste, il faut garder à l’esprit que l’éventualité d’effets pervers liés à l’existence même des pôles et préjudiciables à l’emploi est toujours possible. La hausse des prix du foncier d’entreprise, liée à la visibilité renforcée des territoires couverts par les pôles, est un des principaux écueils de nature à perturber l’émergence de phénomènes du type « cercles vertueux ». 6 tableau p. 21 : classement des régions selon le nombre d’emplois cadres créés entre 2010 et 2015. Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © 17 L’EMPLOI CADRE À HORIZON 2015 : IMPACT DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ CLASSEMENT DES RÉGIONS SELON LE NOMBRE DE CRÉATIONS D’EMPLOIS CADRES À HORIZON 2015 SOUS LE SEUL EFFET DES PÔLES7 DE COMPÉTITIVITÉ Régions Rhône-Alpes Pays-de-la-Loire Midi-Pyrénées Ile-de-France PACA Aquitaine Languedoc-Roussillon Bretagne Nord-Pas-de-Calais Normandie Poitou-Charentes Franche-Comté Centre Auvergne Bourgogne Limousin Alsace Lorraine Champagne-Ardenne Picardie Total régions Rappel nombre de cadres dans en 2006 290 000 120 000 120 000 950 000 200 000 100 000 70 000 90 000 140 000 100 000 50 000 35 000 85 000 35 000 50 000 20 000 75 000 70 000 40 000 60 000 2 700 000 Création d’emplois totale 2006-2015 (scénario optimiste) 109 100 52 400 46 700 324 100 45 000 28 000 20 400 17 000 29 000 25 500 19 200 8 100 18 100 5 600 8 000 3 700 12 500 11 600 8 000 7 400 799 400 Création d’emplois cadres (chiffres arrondis) à horizon 2015 si scénario tendanciel 74 000 30 600 30 600 312 100 34 400 18 300 12 800 11 500 24 000 20 700 15 200 5 600 16 600 4 400 6 800 2 700 12 000 11 200 8 200 7 600 659 300 Création d’emplois cadres (chiffres arrondis) à horizon 2015 liés aux pôles 35 100 16 100 16 100 12 000 10 600 9 700 7 600 5 500 5 000 4 800 4 000 2 500 1 500 1 200 1 200 1 000 500 400 NS NS 140 100 Source : estimations Apec la création d’emplois liée aux pôles à horizon 2015 se calcule comme la différence entre les volumes de création correspondant aux scenarios optimistes entre 2010 et 2015 et les volumes qui ont trait au mouvement tendanciel « artificiellement prolongé » au cours de cette période. Voir aussi Annexe - Explications méthodologiques p. 26. 7 Les projections régionales à horizon 2015 Une fois les projets parvenus à un stade suffisant de développement, des recrutements liés (de manière directe ou indirecte) à l’activité des pôles peuvent s’envisager. Taux de croissance annuel moyen de l’emploi cadre A horizon 2015, dans la mesure où le scénario positif se vérifie, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charente, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Ile-de-France sont les régions dont les taux de croissance annuel moyens de l’emploi cadre demeureront les plus élevés. Manifestement, la forte pré- sence des pôles dans ces régions devrait contribuer au renforcement d’une dynamique d’emploi cadre déjà nettement supérieure à la situation française moyenne. On note toutefois le recul relatif de l’Ile-de-France mais il est vrai que les pôles y sont – en termes proportionnels – plutôt moins présents que dans la plupart des régions. jq Dans un essai de « classement » relatif établi en fonction des taux de croissance annuels moyens de l’emploi cadre, certaines régions devraient conserver approximativement leur « rang » d’ici 2015. : les régions précitées sauf l’Ile-deFrance, le Languedoc-Roussillon, l’Aquitaine et la Bretagne. D’autres pourraient « reculer » de quelques places dans le classement établi sur la base de cet agrégat. C’est nettement le cas des régions Champagne-Ardenne, Picardie, Lorraine, Bourgogne, et dans une moindre mesure des régions Auvergne, Nord-Pas-de-Calais, Limousin. Il faut remarquer que dans certaines de ces régions, les pôles occupent une part importante de l’emploi cadre. C’est le cas de Nord-Pas-de-Calais, Auvergne et surtout Limousin. Mais cette donnée, qui devrait a priori renforcer mécaniquement l’effet bénéfique des pôles sur ce même emploi cadre, ne peut totalement pallier le trend peu favorable déjà engagé depuis longtemps dans ces espaces. Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © L’EMPLOI CADRE À HORIZON 2015 : IMPACT DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ Volume de création d’emplois cadres entre 2010 et 2015 Les scénarios permettent d’estimer le volume des créations d’emplois cadres par région entre 2010 et 2015, période au cours de laquelle l’effet du développement des pôles sera effectif et la mesure de leur impact réel, rendue possible. Evidemment, dans l’évaluation de l’impact des pôles sous l’angle des volumes d’emplois créés, les « masses » d’emplois cadres préexistantes en région sont déterminantes dans la construction des résultats projetés. Le classement fondé sur les volumes prend nécessairement acte des « stocks » de cadres sur lesquels les projections portent. Dans cette perspective, l’Ile-de-France qui représente plus du tiers des cadres hexagonaux, est évidemment celle qui génèrera le plus d’emplois correspondants d’ici 2015 même si, comme on l’a vu, la région est en termes relatifs moins «engagée» dans les démarches de pôles que la moyenne des régions françaises. Sur la période 2010-2015, la région francilienne devrait enregistrer la création de plus de 180 000 emplois cadres. Cela représente presque 40% des emplois cadres qui devraient être ainsi créés en France ! Ce constat vaut aussi pour Rhône-Alpes, deuxième région employeuse de cadres en France et qui logiquement devrait, après l’Ile-de-France, être la région la plus créatrice d’emplois au cours de la période 2010-2015. En revanche, il est plus surprenant de trouver les Pays de la Loire au 3e rang des volumes de créations d’emplois attendues, au regard de la place plus modeste que cette région occupe actuellement en termes de « stocks » de cadres. Cette région doit ce bon résultat à un évolution tendancielle déjà très positive, qui se verra relayée et démultipliée par le poids important des pôles dans son emploi cadre. Nombre de régions telles Midi-pyrénées, PACA, Aquitaine, Nord-pas-de-calais, Normandie, et, dans une moindre mesure Languedoc-Roussillon, Poitou-Charentes, devraient également connaître des évolutions de leurs volumes de cadres favorables. A l’inverse, d’autres régions devraient connaître une élévation du niveau en volume de leurs créations d’emplois cadres nettement moins marquée au regard de leurs effectifs initiaux de cadres. Dans ces régions, l’arrivée des pôles ne pourra en effet infléchir complètement une tendance jusqu’alors moins favorable à la création d’emplois cadres. C’est notamment le cas pour les régions Picardie, Lorraine, Champagne–Ardenne, Bourgogne, Auvergne et Centre . CLASSEMENT DES RÉGIONS SELON LES TAUX DE CROISSANCE DE L’EMPLOI CADRE SUR LA PÉRIODE 2010-2015 (SCÉNARIO OPTIMISTE)** Classement 2015 1 2 3 3 5 6 7 8 8 10 11 12 13 13 15 16 16 18 19 20 Rappel classement 2006 3 2 1 3 3 9 9 6 13 8 11 18 6 11 13 16 18 16 13 18 Taux tendanciel de croissance emplois cadres 2000-2005 Pays-de-la-Loire 2,3 Poitou-Charentes 2,7 Ile-de-France 2,8 Midi-Pyrénées 2,3 Rhône-Alpes 2,3 Languedoc-Roussillon 1,7 Aquitaine 1,7 Normandie 1,9 Franche-Comté 1,5 Centre 1,8 PACA 1,6 Bretagne 1,2 Champagne-Ardenne 1,9 Nord-Pas-de-Calais 1,6 Alsace 1,5 Limousin 1,3 Auvergne 1,2 Bourgogne 1,3 Lorraine 1,5 Picardie 1,2 Régions Taux annuel moyen de croissance `PIB 1993-2003 3,1 2,5 2,2 2,7 2,6 2,9 2,7 2 2,5 2 2,2 2,7 1,6 1,9 1,9 1,9 2,1 1,8 1,5 1,7 Taux pour scénario optimiste de croissance 2010-2015 5,1 4,8 4,4 4,4 4,2 3,5 3,3 2,7 2,7 2,6 2,5 2,3 2,2 2,2 2 1,8 1,8 1,7 1,6 1,4 Source : INSEE (PIB) et estimations Apec, période 2010-2015 ** Cf Annexe - Explications méthodologiques p. 26. Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © jr L’EMPLOI CADRE À HORIZON 2015 : IMPACT DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ 5,1 4,8 4,4 4,4 TAUX DE CROISSANCE ANNUELLE MOYEN DE L’EMPLOI CADRE SUR LA PÉRIODE 2010-2015 (SCENARIO OPTIMISTE) 4,2 3,5 3,1 2,3 2,2 2,2 2 1,8 1,8 1,7 1,6 1,4 Pa ys Po de-l ito aL u- oir Ch e a Ile ren te -d s e Mi -Fra di -P nce yr La é ng Rhô née ue ne s do -A l cRo pes us sil Aq lon ui ta No une rm Fra a nc ndie he -C om té Ce nt re PA Ch CA am pa Bret a g No ne- gne Ar rd d -P as enn -d e- e Ca lai s Al sa Lim ce ou s Au in ve Bo rgne ur go gn Lo e rra in Pi e ca rd ie 2,7 2,7 2,6 2,5 Source : estimations Apec ■ LES RÉGIONS GAGNANTES Entre 2006 et 2015, pour l’ensemble des régions, ce sont environ 800 000 emplois cadres qui devraient être créés8. Sur les 500 0009 emplois cadres qui devraient être créés uniquement entre 2010 et 2015, environ 140 000 le seraient du seul fait du développement des pôles. La région Pays de la Loire devrait connaître un fort dynamisme en matière de création d’emplois, les pôles de compétitivité – bien présents dans cette région – devant y contribuer largement. Environnée au sud par la région Poitou-Charentes (qui devrait faire preuve d’un certain dynamisme en termes de création d’emploi cadre) et au nord par la Bretagne, les Pays-de-loire devraient être en mesure de former avec ses voisines un espace économique particulièrement vivace, sur le modèle des pôles « Auto haut de gamme » et « VALORIAL qui les associent déjà. La région Rhône-Alpes, avec ses 15 pôles dont deux mondiaux et un à vocation mondiale, devrait également bénéficier à plein des effets des pôles. C’est d’ores et déjà la région française qui a l’effectif de cadres «inclus» dans une démarche de pôle le plus fort (à égalité avec l’Ile-de-France). La conjugaison d’une masse numérique aussi forte et d’une tendance économique sur longue période nettement favorable devrait être source d’un dynamisme renouvelé et amplifié. 8 9 20 La Franche-Comté devrait bénéficier de sa proximité avec Rhône-Alpes, en développant sa collaboration avec cette dernière dans le cadre des activités de leur pôle commun, le pôle « Plasturgie ». La région Auvergne, également impliquée avec Rhône-Alpes dans le développement des pôles « ViaMéca » et « Viandes et produits carnés », pourrait être relativement « portée » par cette réussite. La région Midi-Pyrénées, devrait également être bien placée en termes de création d’emplois cadres. Environnée des régions Aquitaine, Limousin, LanguedocRoussillon, elle peut s’affirmer comme tête de pont d’un troisième groupe de régions gagnantes, via notamment la présence de pôles communs tels le pôle « Céramique » (pour Limousin, Centre et Midi-Pyrénées) et le pôle « Elopsys » (pour Limousin et Midi-Pyrénées). L’Ile de France, même si elle est moins investie dans les pôles, en termes relatifs, que d’autres régions continuera à générer une masse de créations d’emplois considérable, et gardera à cet égard sa prépondérance écrasante en France. Sa visibilité internationale et l’attractivité qu’elle exerce sur les cadres sont garantes de son avenir. tableau p. 18. tableau p.21 Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © L’EMPLOI CADRE À HORIZON 2015 : IMPACT DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ CLASSEMENT DES RÉGIONS SELON LE NOMBRE D'EMPLOIS CADRES CRÉÉS ENTRE 2010 ET 2015 (SCÉNARIO OPTIMISTE) Rappel classement selon effectif cadres 2006 1 2 5 5 3 7 4 7 12 15 9 10 11 12 18 15 17 14 18 20 Classement selon création d’emplois cadres entre 2010 et 2015 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Création d’emplois cadres entre 2010 et 2015 après application pondération*** 183 400 74 200 38 000 32 300 28 500 19 200 17 400 15 600 14 200 12 100 11 500 10 200 6 700 6 200 5 400 4 700 4 100 3 700 3 400 2 400 493 200 Régions Ile-de-France Rhône-Alpes Pays-de-la-Loire Midi-Pyrénées PACA Aquitaine Nord-PAs-de-Calais Normandie Languedoc-Roussillon Poitou-Charentes Bretagne Centre Alsace Lorraine Franche-Comté Bourgogne Champagne-Ardenne Picardie Auvergne Limousin Total régions Source : estimations Apec Nord-Pas-deCalais CRÉATION D'EMPLOIS CADRES ENTRE 2010 ET 2015*** 17 400 Picardie 3 700 Normandie 15 600 Ile- de-France ChampagneArdenne 183 400 Bretagne 38 000 Alsace 6 200 6 700 4 100 11 500 Pays-de-la-Loire Lorraine Centre Bourgogne 10 200 4 700 Franche-Comté 5 400 PoitouCharentes 12 100 Limousin TOTAL : 493 200 2 400 Auvergne 3 400 Rhône-Alpes 74 200 Aquitaine 19 200 MidiPyrénées 32 300 LanguedocRoussillon 14 200 PACA 28 500 Supérieur à 30 000 Entre 30 000 et 10 000 Inférieur à 10 000 *** Source : estimations Apec Cf Annexe - Explications méthodologiques p. 26. Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © kj L’EMPLOI CADRE À HORIZON 2015 : IMPACT DES PÔLESDE COMPÉTITIVITÉ Pour conclure, il est important de préciser que les régions non qualifiées ici de « gagnantes » ne doivent pas être considérées comme des régions « perdantes » et que les pôles de compétitivité ne sauraient porter à eux seuls la responsabilité d’une situation à venir moins favorable comparativement à celle d’autres territoires. Il faut se souvenir que la démarche de pôles de compétitivité se fonde sur une géographie fonctionnelle qui est celle des réseaux de recherche et non pas celle des contiguïtés spatiales. En d’autres termes, les régions ne sont pas censées être structurantes en matière de pôles, et la réalité des espaces économiques de la sorte engendrés ne suit aucunement obligatoirement le tracé des frontières administratives. Des régions ont déjà cherché à tirer profit de leur proximité territoriales. C’est le cas de la Normandie qui a d’ores et déjà partie liée avec la région Ile-de-France. Elles se sont en effet unies autour du pôle « MOV’EO », fusion des pôles « Vestapolis » en Ile de France et « Normandy Motor Valley » dans les deux régions Normandes. Dans cet esprit, les régions Nord-Pas de calais et Picardie ont aussi des intérêts kk partagés, de même qu’Alsace et Lorraine qui ont en commun un pôle important, le pôle « fibres naturelles Grand Est »,… Toutefois, si la proximité territoriale peut faciliter le partage des ressources et des idées dans certains cas, elle ne constitue pas une condition de réussite en soi. La coopération peut parfaitement s’épanouir entre régions éloignées, à l’instar du pôle Mer qui associe les régions PACA et Bretagne. De manière générale, l’une des clefs du succès des pôles dans leurs régions respectives à horizon 2015 réside dans leur capacité à valoriser le potentiel spécifique de création d’activité et de richesse des territoires qui les environne, tout en établissant les collaborations inter-territoriales nécessaires pour atteindre la taille critique indispensable à une bonne visibilité internationale. La manière dont chaque région saura traiter cet enjeu de maîtrise de son environnement économique aura un effet déterminant sur la réussite attendue des pôles à horizon 2015. Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © ANNEXES © Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité ● PRINCIPAUX PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ ET EFFECTIFS CADRES ASSOCIÉS (ESTIMATIONS APEC) ● EXPLICATIONS MÉTHODOLOGIQUES ● ÉLÉMENTS DE BIBLIOGRAPHIE ANNEXES PRINCIPAUX PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ ET EFFECTIFS CADRES ASSOCIÉS (ESTIMATIONS APEC) ■ A titre de complément d’information, nous avons classé les principaux pôles selon le nombre d’emplois cadres qui leur sont associés En bonne logique, huit pôles mondiaux ou à vocation mondiale figurent parmi les 17 premiers pôles du classement. Les neuf autres sont pour la plupart communs à plusieurs régions et concernent de ce fait un grand nombre de salariés : ainsi VIA MECA, Viandes et produits carnés, Fibres naturelles Grand Est. CLASSEMENT DES PRINCIPAUX PÔLES SELON LE NOMBRE D'EMPLOIS CADRES ASSOCIÉS Nombre de salariés (source : dossiers pôles et estimations Apec) 150 000 Taux d’encadrement du secteur (source : estimations Apec) 60% Viaméca 75 000 60% Industries du commerce Aéronautique, espace, syst. EMC2 55 000 47 000 45 000 60% 62% 60% Viandes et produits carnés 60 000 33% Images et réseaux Image, multimédia et vie (ARD Paris-Ile-de-France) EnRRDIS SCS Arve Industries MER, sécurité, sureté Matériaux innovants Lyon Urban trucks&bus 2015 Chimie-environnement Lyon Fibres naturelles Grand Est Minalogic Auto haut de gamme CAP ENERGIES Loisirs numériques l'aliment de demain PEGASE Normandiy motor Valley Plasturgie Vitagora ((innovation goût, santé nutrition) Microtechniques Meditech Santé Logistic seine normandie Génie Civil Ouest Techtera prod'inov (agro-santé) 22 000 90% 21 000 90% 18 900 Ile de France 37 500 20 500 30 000 29 000 25 000 50 000 24 000 39 000 15 000 46 500 25 000 13 000 35 000 17 500 38 500 16 500 50% 90% 60% 62% 60% 30% 60% 36% 90% 27% 50% 90% 33% 62% 27% 60% 18 750 18 450 18 000 17 980 15 000 15 000 14 400 14 040 13 500 12 555 12 500 11 700 11 550 10 850 10 395 9 900 Rhône-Alpes PACA Rhône-Alpes Bretagne, PACA Lorraine Rhône-Alpes Rhône-Alpes Alsace, Lorraine Rhône-Alpes Bretagne PACA Rhône-Alpes Bretagne PACA Normandie Rhône-Alpes 26 000 36% 9 360 Bourgogne 15 000 23 000 27 000 12 500 18 500 20 000 60% 36% 30% 60% 36% 33% 9 000 8 280 8 100 7 500 6 660 6 600 Franche-Comté Ile de France Normandie Pays de la Loire Rhône-Alpes Aquitaine Intitulé officiel du Pôle System@tic Paris Région 24 Nombre de cadres Régions (source: concernées par estimations Apec) le pôle 90 000 Ile de France Auvergne, Centre, Languedoc45 000 Roussillon, Limousin, MidiPyrénées, Rhône-Alpes 33 000 Nord-Pas-de-Calais 29 140 Aquitaine, Midi-Pyrénées 27 000 Pays de la Loire Limousin, Midi-Pyrénées, 19 800 Rhône-Alpes, Il de France, Languedoc-Roussillon 19 800 Bretagne, Pays de la Loire Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © CLASSEMENT DES PRINCIPAUX PÔLES SELON LE NOMBRE D'EMPLOIS CADRES ASSOCIÉS (SUITE) Nombre de salariés Intitulé officiel (source : dossiers pôles du Pôle et estimations Apec) Matériaux domestiques MAUD 9 000 Lyon biopôle 14 000 Transactions électroniques 5 500 (cartes à puces) Innovation thérapeutique 13 500 Sc. de la beauté et du bien être 6 500 Industries et agro-ressources 11 000 (Europol'agro) Végétal en lien avec CIVS 11 000 Elopsys 3 750 Pin maritime du futur 10 000 (tech. et écodéveloppement) Qolimed agropolis 10 000 Mobilités et transports avancés 11 000 Sciences & systèmes le l'énergie 6 000 éléctrique Sports Loisirs 5 000 Enfants 5 000 Cancer-bio-santé 7 500 Gestion des risques, vulnérabilités 3 750 i-trans 7 500 Nucléaire (en lien avec EDF) 3 500 Filière Equine 5 500 UP-TEX 4 500 Nutrition santé longévité 4 500 Energie renouvelable batiment 3 000 industriel Fruits et légumes Parfums, arômes, saveurs ORPHEME Photonique Véhicules de futur Céramiques Trimatec Produits aquatiques Route des lasers Innovations dans les céréales TOTAL (chiffres arrondis) Taux d’encadrement du secteur (source : estimations Apec) 60% 36% Nombre de cadres Régions (source : concernées par estimations Apec) le pôle 5 400 Nord-Pas-de-Calais 5 040 Rhône-Alpes 90% 4 950 Normandie 36% 60% 4 860 3 900 Alsace Ile de France, Normandie 33% 3 630 Champagne-Ardenne, Picardie 33% 90% 3 630 3 375 Pays de la Loire Limousin 33% 3 300 Aquitaine 33% 30% 3 300 3 300 Languedoc-Roussillon Poitou-Charentes 50% 3 000 Centre 60% 60% 36% 60% 30% 50% 30% 36% 36% 3 000 3 000 2 700 2 250 2 250 1 750 1 650 1 620 1 620 Rhône-Alpes, Franche-Comté Rhône-Alpes, Franche-Comté Limousin, Midi-Pyrénées PACA Nord-Pas-de-Calais Bourgogne Normandie Nord-Pas-de-Calais Nord-Pas-de-Calais 50% 1 500 Languedoc-Roussillon 4 500 33% 1 485 4 500 4 000 1 500 5 000 1 250 1 000 500 225 0 1 300 000 33% 36% 90% 27% 60% 50% 33% 60% 33% 1 485 1 440 1 350 1 350 750 500 165 135 0 640 400 PACA, Languedoc-Rousillon, Rhône-Alpes PACA PACA, Languedoc-Rousillon PACA Franche-Comté Centre et Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon Nord-Pas-de-Calais Aquitaine Auvergne Source : estimations Apec d'après les dossiers des pôles de compétitivité 2005-2006 Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © 25 EXPLICATIONS MÉTHODOLOGIQUES/MODES DE CALCUL ■ * Tableau p. 16 – Pour le calcul du nombre d’emplois créés à horizon 2010 : Valeur finale = valeur initiale * (1+i)^t où i est le taux de croissance et t la période. ^ est l’exposant ex : Limousin : nombre d'emplois cadres en 2010 si scénario tendanciel = 20 000 *(1+0,013)^5 (5 étant le nombre d'années de la période) = 21334 Pour le calcul du scénario optimiste, la valeur initiale correspond au nombre d'emplois cadres en 2010 résultant du scénario tendanciel. ex : Limousin : nombre d'emploi cadres en 2015 = 21334*(1+0,018)^5 (5 étant le nombre d'années de la période). ** Tableau p. 19 Un travail de « scénarisation » précis des évolutions tel que conduit pour PACA était impossible à réitérer pour les 19 régions, eu égard au temps et aux informations dont nous disposions pour l’étude nationale. Il s'est donc agi de trouver une solution pour proposer des évolutions potentielles différenciées par région et ce, de manière simple et en mobilisant les éléments déjà construits ou disponibles. La base est constituée par les taux de création d'emplois cadres (que nous considèrons comme fiables) retenus pour chaque scénario de l'étude PACA. Dans le dessein d'intégrer la teneur et l'orientation des dynamiques régionales, ces taux ont été affectés d'une pondération particulière à chaque région. En l'occurrence, pour chaque région, nous avons appliqué aux taux d'évolution retenus pour les scénarii PACA (qui servent ainsi de référence) les taux moyens observés d'évolution du PIB régional concerné entre 1993 et 2003. L'idée tient au fait qu'un taux de croissance annuel du PIB x fois supérieur ou inférieur à celui de la région de référence (PACA) tendra à affecter d'autant les taux de croissance annuels de création d'emplois dans les régions. Concrètement, si la région observée a connu un taux de croissance supérieur de son PIB sur 10 ans à celui observé en PACA, le différentiel de croissance PIB enregistré se répercutera positivement d'autant sur le taux de croissance de l'emploi cadre. Et inversement. On considèrera que les poids des variables « différentiel de taux de croissance annuel PIB 1993-2003 » et « différentiel de taux de croissance annuel tendanciel de l'emploi cadre 2000-2005 » sont égaux. Pour exemple, calcul des taux de croissance de l'emploi cadres en Limousin pour le scénario positif : Dans cette région, le taux de croissance tendanciel de l'emploi cadre entre 2000 et 2005 a été égal à 0,8125 fois (1,3% / 1,6%) celui de PACA. Par ailleurs, le taux d'évolution du PIB au cours des 10 dernières années y a été égal à 0,864 fois (1,9%/ 2,2%) celui de PACA. Par conséquent, pour fixer le taux de croissance du scénario positif en Limousin, on partira, dans une première étape, du chiffre correspondant en PACA (soit 2,5%) auquel on affecte le rapport entre le taux tendanciel Limousin et le tendanciel PACA (soit 0,8125 comme on l'a vu). Donc x = 2,5 * 0,8125 = 2,03 Pour conférer une dimension régionale contextuelle à ce chiffre, on appliquera le rapport entre les taux de croissance PIB de Limousin et PACA (soit 0,864 comme l'a vu). Comme ce rapport est défavorable au Limousin, on pose qu'il « atténue » le taux de croissance optimiste calculé en fonction de la seule comparaison des taux tendanciels. Par conséquent : taux de croissance dans scénario optimiste pour Limousin = 2,5 *0,8125 *0,864 = 1,755% (arrondi à 1,8% dans le tableau). *** Tableau p. 21 La création attendue d'emplois du fait des pôles dépend aussi du « poids » numérique des emplois cadres liés à ces pôles dans le total des emplois cadres des régions. L'impact des effets d'une variable (en l'occurrence, l'introduction des pôles) dépend aussi de la largeur du champ sur lequel elle porte. Pour exemple, en Ile-de-France, le poids relatif des emplois cadres liés aux pôles sur le total des emplois cadres (tel que (1)/(2)) est faible. En principe, cette faiblesse doit conduire à « atténuer » quelque peu les projections de créations d'emplois (et inversement, à renforcer d'autant ces prévisions dans les régions pour lesquelles le ratio (1)/(2) est élevé). Cette pondération ne doit être appliquée qu’à la période 2010-2015, qui correspond à la phase d’effectivité de l’action des pôles. Aussi, avons-nous choisi de rajouter une deuxième pondération selon ces termes : si rapport (1)/(2) = 0,2 à 0,5 (soit approximativement un niveau comparable à PACA) : pas de pondération (c'est-à-dire coeff. de pondération = 1)). (1) nombre de cadres concernés par les pôles dans les régions. (2) nombre de cadres de la région 26 Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © si rapport (1)/(2) <0,2 : (soit approximativement un niveau inférieur à PACA : pondération = *0,8 (par exemple création d'emplois Picardie à 2015 = 4 600 *0,8 = 3 700)) sauf pour l’Ile de France où la pondération sera égale à * 0,7 (la faiblesse relative des effectifs des pôles en termes numériques pourrait avoir des effets renforcés du fait des très importants effectifs globaux en présence). si rapport (1)/(2) > 0,5 : (soit approximativement un niveau supérieur à PACA : pondération = *1,2 (par exemple création d'emplois Limousin à 2015 = 2000*1,2 = 2400)). Le chiffre de création totale d’emplois à horizon 2015 est, dans le cas de cette pondération, obtenu par addition de la création d’emploi à horizon 2010 dans le cas du tendantiel et de la création d’emplois entre 2010 et 2015 du scénario optimiste. ■ ELÉMENTS DE BIBLIOGRAPHIE Panels Apec France et régions – années 2000 à 2005, Collection Apec, Les études de l’emploi cadre Pôles de compétitivité en France : prometteurs mais des défauts de jeunesse – Etude KPMG, décembre 2006 ● Les pôles de compétitivité au cœur de l’industrie, DGE, Direction générale des entreprises , Ministère de l’économie et des finances, 2006 ● Les effectifs cadres en France en 2005 – Apec, juillet 2006 ● L’évolution de l’emploi des cadres en région PACA sous l’effet de la création des pôles de compétitivité – Apec, les études de l’emploi cadre, décembre 2006 ● La France et ses régions – INSEE, édition 2006 ● ● Apec - Évolution de l’emploi cadre en régions sous l’effet de la création des pôles de compétitivité © 27 ~ } ) { - z i i nj imhip Association Pour l’Emploi des Cadres 51, boulevard Brune - 75689 Paris Cedex 14 <';*#= ISBN 2-7336-0521-6 w w w. a p e c . f r C E N T R E R E L AT I O N C L I E N T S : 0 8 1 0 8 0 5 8 0 5 * D U L U N D I AU V E N D R E D I D E 9 H 0 0 À 1 9 H 0 0 * prix d’un appel local