C`EST UNE INVITATION AU VOYAGE ET A LA

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C`EST UNE INVITATION AU VOYAGE ET A LA
C’EST UNE INVITATION AU VOYAGE ET A LA DECOUVERTE QUE NOUS
VOUS PROPOSONS ICI. Car, en quelques coups de crayons, Marcello vous
emmène à la rencontre des derniers mondes sauvages, d’une nature
sublimée par la sensibilité de son regard. Devant ces études qui se lisent
comme les pages d’un carnet naturaliste et constituent un témoignage
exceptionnel, votre esprit s’évade en terre inconnue et se prend à rêver.
Un bien beau cadeau pour l’ouverture !
S
Si les catalogues de l’agence Orchape
semblent si précieux, au point que vous
les rangez dans votre bibliothèque au
côté de vos plus beaux ouvrages, c’est
qu’ils sont littéralement habités par
l’oeuvre de Marcello Pettineo. Ce ne
sont plus les pages de prospectus publicitaires sur lesquelles vous posez un
regard tour à tour étonné ou émerveillé,
mais celles de livres de route illustrés
dans l’esprit des carnets naturalistes des
siècles passés. Modestement, Marcello
s’emploie à revisiter l’émotion qui émane
de ces testaments graphiques. Il nous
offre ce mélange subtil où s’imprime
la patte de Darwin, Audubon, Léonard
de Vinci ou celle plus récente du photographe Peter Beard. C’est cela « l’esprit
Marcello », qui réfute les étiquettes et
ne se considère pas comme un artiste
animalier mais comme un « explorateur
156 Pascal Durantel
du trait » : en quelques coups de crayons
fins et précis mais aussi en mêlant les
outils artistiques et informatiques, il vous
emmène en voyage. Contemplez l’une
de ses oeuvres, puis fermez les yeux. Ça
y est, vous voici transporté à l’autre bout
de la terre !
Trouver un sens à sa vie
Actuellement concepteur graphique au
sein de l’agence Fremens qu’il co dirige,
Marcello travaille depuis bientôt trente
ans dans la communication visuelle. Nous
sommes à la fin des années 1990 lorsqu’il
se pose cette question existentielle qui
nous vient tous un jour ou l’autre à
l’esprit : « Quelle empreinte lasserai-je
derrière moi ? ». Et s’il s’interroge ainsi
sur le sens de son existence, c’est aussi
qu’à la même époque, il a le sentiment
La Revue nationale de la chasse - N° 756 - septembre 2010
d’être arrivé au bout d’un système. Pire,
avoue t’il, « j’avais le sentiment de me
trahir, que cette profession n’avait plus
rien de créatif à une époque où, en
plus, j’avais pris la décision de privilégier l’être au détriment de l’avoir ».
Quand l’ordinateur s’est préfiguré
comme outil de travail dans son métier,
toute la profession le réfutait sauf les
graphistes indépendants comme lui, qui
se rappelle : « Je garde un merveilleux
souvenir de ces années où nous nous
sentions comme des pionniers défrichant
de nouveaux horizons issus de la technologie numérique ; nous dessinions directement avec la lumière ». Cette liberté
que lui offrait son nouveau choix de vie
associée à l’utilisation de l’outil informatique qui proposait tant de perspectives
nouvelles se sont trouvées au coeur
de sa démarche artistique, qui fait la
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synthèse de tous
les moyens dont
un artiste dispose
désormais, traditionnels et nouvelles
technologies incluses.
Des outils qui vont
permettre à ce créateur
qui aime brouiller les
pistes de se transcender
en prenant systématiquement le contrepied des autres dans la réalisation de
tous ses travaux.
Un esthète
anti conformiste
C’est cette approche pour le moins
originale qui fera son succès. « Ce qui
m’importe, c’est de capter l’intérêt
du lecteur et de le conserver le plus
longtemps possible en lui offrant de
multiples lectures, une balade plutôt
qu’une visite imposée » confie Marcello.
Vous obtenez ainsi des montages
surprenants pour ne pas dire décapants,
où l’image parfois est détournée de
son sens, et où les textes manuscrits se
superposent et se mêlent aux dessins
qui côtoient des collages photos.
En réalité, Marcello est un esthète
habité par un bouillonnement créatif,
qui ne conçoit rien sans une dimension
poétique. Demandez lui qu’il vous illustre
une approche au phacochère, il est
capable de vous livrer l’image d’un calao,
car c’est l’un des premiers oiseaux que
l’on voit en brousse, le matin à l’aube.
Ses premières publications issues de sa
sensibilité naturaliste paraissent dans un
magazine spécialisé hélas aujourd’hui
disparu : Plaisirs de la pêche. Marcello,
dont l’approche est tout à fait nouvelle
pour l’époque fait très vite évoluer le titre
d’un point de vue graphique. A la même
époque, lui qui travaille toujours dans la
communication se sent un peu las des
dérives de sa profession. « J’étais dans
la frustration d’exercer un métier qui ne
m’apportait plus ce que j’attendais en
terme de création. Et je refusais de me
plier aux nouvelles exigences d’un dictat
essentiellement consumériste ». Le hasard
faisant bien les choses, il rencontre au
bord de l’eau un jeune instituteur qui a
l’idée étonnante d’organiser des sorties
de pêche pour les gamins des banlieues
en difficulté.
La naissance
des Mémoires d’un
pêcheur de tritons
Parallèlement, cet enseignant rédige
un mémoire sur les bienfaits de l’éco
formation, à savoir ce en quoi la nature
et la pêche à la ligne sont sources d’épanouissement et d’apprentissage des
vraies valeurs de la vie pour les jeunes.
Les deux pêcheurs sympathisent, et le
premier propose à Marcello de remplir
un imprimé sur lequel figurent 20
questions en rapport avec son travail. A
la même époque, Marcello a l’intuition
d’un projet, une sorte de testament qui
regrouperait la somme de ses connaissances. Et il crée plus qu’il n’écrit un petit
recueil extraordinaire, bousculant toutes
les chartes graphiques de l’époque. Une
perle éditoriale et un trésor qui se trouve
à la croisée des chemins entre le carnet
de route, le carnet naturaliste, l’album
photo et le livre objet, conservé comme
un précieux manuscrit antique dans sa
couverture de cuir nouée par un lacet.
Dans l’ouvrage en question, hélas
épuisé et qu’il baptise Mémoires d’un
pêcheur de tritons (il a choisi ce titre
car la capture de ces amphibiens figure
parmi les premiers exploits halieutiques
de ce fou de pêche qui, comme tous les
enfants, aimait patauger dans les mares)
vous retrouvez un condensé du savoirfaire de Marcello, qui aime brouiller
les pistes et se joue des codes en
vigueur. L’outil informatique lui permet
d’exploiter jusqu’à l’infini ses idées les
plus audacieuses pour le plus grand
bonheur des lecteurs. Il a cherché dans
ses souvenirs des objets, des dessins qu’il
a réalisés tout petit et qu’il juxtapose à
des témoignages plus récents.
Rencontre avec
des chasseurs
« Le moteur de ce livre comme celui de
n’importe lequel de mes travaux, c’est
de réserver une grande part à l’improvisation qui est source de créativité
et de surprise au détour de chaque
page » confie Marcello en souriant. Vous
obtenez l’ouvrage de quelqu’un qui se
considère moins comme un artiste que
comme un témoin et un rapporteur
des belles choses de la nature, et
dans lequel il déroule sa vie en
mêlant réalisme et anticipation, bousculant même les
théories de l’évolution.
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C’est ainsi que vous pouvez découvrir
des grenouilles portant des ailes de libellules, un caméléon aux couleurs de Coca
Cola et autres accidents graphiques,
comme cette tache de café témoin de
ces longues nuits durant lesquelles
son fourmillement d’idées le maintient
éveillé.
Pour Marcello,- et il a raison - c’est ce
genre de détail qui donne du corps à un
livre ! Corps à la vie tout simplement !
Cette même grenouille libellule lui
doit l’honneur d’être devenu l’ami de
Sébastien Steyer, paléontologue au
Muséum d’histoire naturelle de Paris
et l’un des dix grands spécialistes de
la sortie des eaux. Voyant ce dessin au
détour d’un article, ce dernier lui octroya
le privilège exorbitant de déambuler à sa
guise dans les galeries et sous-sols de
la « Vieille Maison ». Et c’est une partie
du monde scientifique qui l’accueille
aujourd’hui en reconnaissant ses talents
d’observateur et de transcripteur du
monde du vivant, et en lui confiant par
exemple la réalisation d’un ouvrage sur
les araignées pour le compte des éditions
Belin, en collaboration avec Christine
Rollard, arachnologue au Muséum.
Marcello contribue ensuite à de multiples réalisations pour le compte de
professionnels de la pêche dont l’agence
Planet Fly Fishing, spécialisée dans le
voyage de pêche à la mouche, chez qui
il réalise communication visuelle et site
Internet. Cette opportunité lui donnera
l’occasion d’effectuer quelques périples
des mythiques rivières du Montana aux
Bijagos, en passant par les flats de la mer
des Caraïbes et autres paradis halieutiques.
Puis un beau jour il rencontre JeanPhilippe Bourgneuf, directeur de l’agence
Orchape, et Florent Mathieu, patron de
la Safaria. « J’avais répondu par pure
politesse à ce rendez-vous fixé par
l’agence qui souhaitait relooker son site.
En sachant que je déclinerai la proposition, car je n’aimais ni la chasse, ni les
chasseurs » avoue Marcello.
Des rencontres qui
gomment ses préjugés
Mais c’était sans compter sur la rencontre
de deux esthètes qui vont gommer tous
ses préjugés. « J’ai flashé sur ces belles
personnes d’une rare humanité avec qui
je partage le même intérêt pour la faune.
Tous deux respectent mes opinions,
et je n’aime toujours pas tuer. Mais
à la différence d’autrefois, je suis fier
désormais de compter parmi mes amis
des chasseurs et de partager leur
passion de la nature ».
Marcello finit définitivement par
revoir son jugement lorsqu’il
entreprend une sorte de voyage
initiatique dans la brousse
centrafricaine, invité par M. Yves
Forestier, PDG d’Orchape et sous
la houlette de Florent Mathieu
avec qui il partage l’admiration
pour l’oeuvre de Peter Beard.
Tous deux lui ouvrent les portes
de leur « Pays des merveilles ».
Puis à l’image de ces naturalistes d’antan, il relève le
défi de revenir de cette terre
oubliée avec ses récoltes et de relater
au plus juste ce qu’il a vu. « Plus que
de m’accorder toute sa confiance, JeanPhilippe Bourgneuf a défendu, contre
toute attente, ma vision » raconte t’il.
Marcello crée alors le Carnet de grande
chasse de l’agence Safaria unanimement
plébiscité par les professionnels de la
chasse, puis il récidive un an plus tard
avec les deux carnets de voyages de
chasse et de pêche de l’agence Orchape
qui sont sans doute les plus beaux
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“Si l’esthétique
est à l’artiste
ce que
l’ornithologie
est aux oiseaux
alors je me fiche
de l’esthétique
car les oiseaux
se fichent de
l’ornithologie,
je peins,
ils volent…”
Lars Johnson
160 documents publicitaires jamais réalisés
pour un voyagiste, ainsi que son site
que nous vous invitons à découvrir.
« J’ai rapidement compris que dans le
milieu de la chasse, qu’il s’agisse des
catalogues des agences de voyages, de
leurs sites Internet ou des revues spécialisées, on ne mettait pas suffisamment
en valeur la beauté de la nature. Trop de
matériels exhibés, trop d’animaux morts,
trop de vanité. Elle sont où la nature et
l’humilité dans tout cela, sans lesquelles
la chasse est vidée de son sens ? ”
s’interroge Marcello. Dans un univers
qu’il juge graphiquement bien trop
pauvre eu égard à un environnement
de la chasse paradoxalement très riche,
l’artiste ne retrouve pas ces valeurs qu’il
apprécie chez ses deux nouveaux amis
et qui lui paraissent être le fil conducteur,
pour ne pas dire la matrice de l’art cynégétique : la beauté d’une nature sauvage
qui par essence est vivante, et que
l’artiste souhaite sublimer.
L’appel de la steppe
Pour Marcello, le postulat est simple :
pour tirer cette activité vers le haut, la
justifier et mieux encore, l’ennoblir et
la magnifier, il faut faire redécouvrir la
chasse à travers son bestiaire, ses décors,
à travers toutes ces émotions, ce répertoire universel de formes et de couleurs
qui illuminent une vie de chasseur et
donnent du piment à un voyage. Et il
nous livre avec la sensibilité de son regard
porté sur la vie sauvage des témoignages
si bouleversants, si proches de ceux que
nous-même avons vécus aux mêmes
endroits qu’on en sentirait presque les
larmes monter aux yeux. Il émane de
ses dessins, ceux de la Mongolie par
exemple, un pays qu’il adore pour ses
paysages mais aussi pour les valeurs
qu’on y cultive, ce petit quelque chose
qu’on ne retrouve nulle part ailleurs : la
dimension poétique des choses, celle
offerte par « un
grand enfant
qui essaie
La Revue nationale de la chasse - N° 756 - septembre 2010
de garder les yeux ouverts ». Un grand
enfant qui nourrit sa soif de découvertes aux confins des derniers espaces
sauvages, à la rencontre de peuples et
de bestiaires oubliés. Et quand Marcello
me dit ceci : « Je suis un fêlé, mais tu
n’as pas encore mesuré à quel point… »
j’espère en tout cas que l’univers de la
chasse, cette « œuvre d’intelligence,
d’ardeur et de beauté » disait Paul Vialar
aujourd’hui si injustement stigmatisée
sera pour lui, dans son nouveau parcours
de vie source d’enrichissement, d’épanouissement personnel et d’inspiration
artistique comme a pu l’être la pêche à
la mouche !
Pascal Durantel
Contact : +33 (0)6 60 61 62 92
e-mail : [email protected]
www.marcello-art.com
Ses œuvres sont en vente à la rubrique boutique
www.orchape.com et ses carnets
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aux frais d’envois au :
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