Patrimoine - Site de l`Office de Tourisme de Luxeuil-les
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Patrimoine - Site de l`Office de Tourisme de Luxeuil-les
rmalisme E | the MONACHISM toire gie | his | archéolo s n i a B s Luxeuil - le e n i o m i r Pat e t i l o Ins sier sse e r P de dos OFFICE DE TOURISME Spirituelle Raffinée P 2 Improbable e l l e r o p m e t n I e t n a y o b m a l F Insolite e t n a n e r p r u S Secrète élégante P 3 Sommaire Luxeuil-les-Bains, ville de patrimoine ➤ Une grande diversité patrimoniale ➤ La formidable épopée de saint Colomban ➤ à ciel ouvert… ➤ De grands hommes au service du patrimoine Le centre historique et ses maisons classées ➤ p 6 p 8 l’abbaye de luxeuil, un concentré de culture • Les monuments lieu d’enseignement et de culture • La basilique Saint - Pierre et son buffet d’orgue • Un précieux mobilier du XIXe siècle • Un ➤ les maisons du centre ancien • La tour des échevins Maison du Cardinal Jouffroy • Maisons gothiques et Renaissance • Le grès rose des Vosges • La L’archéologie luxovienne P 12 ➤ les fours de potiers gallo-romains ➤ le chantier de fouilles de l’ancienne église saint - martin autour du thermalismep 14 ➤ les thermes ➤ le quartier thermal : les hôtels et les villas ➤ Les casinos ➤ la dentelle de luxeuil 2015, l’année de saint colomban p 16 ➤ 14e centenaire de saint Colomban (615-2015) ➤ Après 2015, un nouveau départ culturel consacré au monachisme du Haut Moyen âge lexiquep 18 infos pratiquesp 19 P 4 un regard sur Luxeuil-les-bains azine mag Introduction du “ e c n a r F tours en Dé au pied le il v te ti e p e tt e c , is a oine irland m n ’u d e c râ g la r a P nce a r F n e te s e r l ’i u q s rappelle e is o n ô a S s e g s o des V bon, m ja n so t e s e rm e th s pour se e u n n o C r. re lo p x e ue. des territoires à q ti s a n o m re tu n e v a le formidab sa r u o p s in o m t s e l’ Luxeuil ière ll te n e d n io it d a tr e n ritage d’u é h l’ e m ri p n e c e v A e, ir to is ’h d é it c e ll e b e n obtient u n o , s e d a ç fa s e d e s o r et le grès mtoise. o -c c n a fr e é rn u to e n étape surprenante d’u „ et, journaliste ars 2012) Philippe Bourg 57 – février-m °1 (n té om C Francheance, spécial Détours en Fr P 5 Luxeuil-les-Bains, ville de patrimoine Une grande diversité patrimoniale Quelques heures passées à Luxeuil-les-Bains suffisent pour s’apercevoir que chaque siècle a laissé son empreinte dans la cité : ville abbatiale, ville thermale, les deux pôles de la ville ont chacun une identité forte. La ville, Luxovium, est fondée par les Romains au Ier siècle avant Jésus-Christ. Les thermes, les stèles funéraires, les fours de potiers nous parlent d’une ville d’importance. Vers 590, saint Colomban, venu d’Irlande, fonde un monastère dont le rayonnement aux époques mérovingienne et carolingienne n’aura d’égal que celui de Cluny pendant le reste du Moyen Âge. Aux XVe et XVIe siècles, les belles façades gothiques et Renaissance, classées aux Monuments historiques, témoignent de la richesse et de la beauté de Luxeuil - les - Bains. La ville connaît un nouveau dynamisme sous le Second Empire et la Troisième République, avec l’exploitation des sources d’eaux chaudes : la ville s’enrichit d’un nouveau quartier, d’industries et d’artisanats, entre lesquels la fameuse « dentelle de Luxeuil » apparaît comme le fleuron et le comble du raffinement. La formidable épopée de saint Colomban Venu d’Irlande vers 590, saint Colomban fonde trois monastères dans la région de Luxeuil ( Annegray, Fontaine - lès - Luxeuil, Luxeuil ). Chassé par la terrible reine Brunehaut, il fuit d’abord vers l’Irlande, puis traverse l’Europe centrale. En route vers Rome, il installe son dernier monastère sur le site d’une ancienne ville romaine, Bobbio. Si Colomban fonde lui-même peu de monastères, ses disciples et de très nombreux moines de Luxeuil vont être à l’origine de dizaines de fondations monastiques à travers l’Europe : Besançon, Saint-Omer, Jumièges, Romainmôtier, Saint-Gall… Saint Colomban est considéré avec saint Benoît comme l’initiateur du monachisme en Europe. à ce titre et depuis l’après - guerre, il est reconnu aussi comme le premier Européen, par ses voyages et ses fondations. Il est également le premier à employer le nom « d’Europe » pour désigner notre continent, dans des lettres au pape. P 6 à ciel ouvert… Ici, l’histoire se rencontre à chaque pas. Grâce à ses sources d’eaux chaudes, Luxeuil sort de terre à l’époque romaine. On parle alors de Luxovium qui compte parmi les principales villes de l’ancienne Franche-Comté avec Besançon et Mandeure. Depuis le XVIIIe siècle, les fouilles témoignent de la grandeur de cette agglomération. Depuis le XVIIIe siècle : Luxeuil est le site de Franche-Comté où l’on a découvert le plus de stèles funéraires gallo-romaines (une cinquantaine en tout). Conservées au musée de la Tour des échevins, elles mettent en scène les anciens Luxoviens. En 1865 : dans le parc des Thermes, une centaine d’ex-voto en bois du Ier siècle sont mis à jour à proximité d’une source, preuve de la vénération portée aux sources dès l’Antiquité et de leur fréquentation par les populations. Dans les années 1980-1990 : de nombreuses fouilles précisent notre connaissance de la ville Antique : habitats, voies de communication, et surtout les fours de potiers des Ier et IIe siècles, dans un état de conservation exceptionnel. Depuis 2005 : sondages et fouilles sont menés autour du monastère. Les fouilles de l’église Saint-Martin renseignent enfin une période mal connue de l’histoire de la ville, la fin de l’Antiquité, et renouvellent nos connaissances de l’abbaye du VIIe siècle. De grands hommes au service du patrimoine Napoléon III (1808-1873) Lors de sa venue à Luxeuil en 1856, il admire la basilique et demande la conservation de la maison François Ier, menacée de destruction par les alignements de l’actuelle rue Victor Genoux. Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879) Principal restaurateur de la Basilique Saint-Pierre. Il se distingue par ses réalisations à la Sainte - Chapelle de Paris ou à la cité de Carcassonne. Il est le théoricien de l’art de la restauration au XIXe siècle. Prosper Mérimée (1803-1870) écrivain et deuxième inspecteur général des Monuments historiques, il contribue à sauver d’innombrables sites de grande importance. à Luxeuil, il classe la basilique, le cloître, la Tour des échevins et les thermes. P 7 LE CENTRE HISTORIQUE ET SES MAISONS CLASSEES L’abbaye de Luxeuil, un concentré de culture Les monuments Si les restes de l’époque de Colomban ne sont pas nombreux, l’abbaye a eu toutefois la chance de conserver la presque intégralité de ses monuments : la basilique Saint-Pierre et Saint - Paul (XIIIe siècle), le cloître (XVe siècle), tous les bâtiments conventuels, qui servaient à la vie des moines (XVIIe-XVIIIe siècles). C’est un ensemble magnifiquement conservé, de l’époque gothique à la Révolution, que l’histoire nous a légué. Ce patrimoine religieux n’a cessé de s’enrichir après la Révolution, alors que l’abbaye avait officiellement cessé d’exister. Ainsi, les chasubliers, les ornements liturgiques du XIXe et du XXe siècle témoignent de la continuité de l’activité religieuse jusqu’à nos jours. à voir à l’abbaye : La salle des Princes et le salon Bossuet (salons décorés vers 1720 dans le style rocaille, classés aux Monuments historiques). Les escaliers (XVIIe et XVIIIe siècles, classés aux Monuments historiques). La charpente du XVIIe siècle du « Grand Quartier » (cuisine, réfectoire, cellules des moines…). La chapelle Saint - Colomban de l’abbaye et ses reliques (XIXe siècle, bel ensemble néo-renaissance conçu pour les besoins du petit séminaire). Un lieu d’enseignement et de culture Depuis le VIIe siècle jusqu’à nos jours, l’abbaye est un lieu d’enseignement et de culture. Colomban, fin lettré, fonde les monastères afin d’évangéliser les populations et de former les moines. Dès l’origine, leur vocation est culturelle : l’abbaye comporte une véritable école monastique. P 8 Sous ses successeurs Eustaise et Valbert, au VIIe siècle, le scriptorium se développe considérablement. C’est à ce moment qu’un nouveau type d’écriture est inventé au monastère, « l’écriture dite de Luxeuil », proche du milieu royal. L’abbaye conservait jusqu’à la Révolution une riche bibliothèque de presque 4500 volumes. Celleci est ensuite pillée et dispersée. Plusieurs manuscrits sont aujourd’hui jalousement conservés à Paris, New York ou Saint-Pétersbourg. Au début du XIXe siècle, un petit séminaire est installé dans les locaux de l’ancienne abbaye, fermée en 1792. Depuis 1976, un collège privé catholique et un centre culturel chrétien ont succédé au petit séminaire. Des rencontres, concerts, colloques s’y déroulent tout au long de l’année. Le lieu de mémoire est fondé grâce à la générosité du docteur Gilles Cugnier, fondateur de l’association des Amis de saint Colomban. Il réunit sa vie durant des objets liés à l’abbaye de Luxeuil et contribua activement à mettre en valeur et à éclairer l’histoire de ce lieu. La basilique Saint-Pierre et son buffet d'orgue L'église du monastère bénédictin (classée Monument historique dés 1846) est une construction du XIIIe siècle achevée vers 1330. On ne peut que s'ébahir devant le majestueux buffet d'orgue. Celuici, construit entre 1617 et 1695, occupe toute la surface du mur d'entrée. Grâce à son style baroque exubérant et unique, il est classé aux Monuments historiques dès 1846. Ses médaillons représentent sainte Cécile et le roi David, protecteurs de la musique. Atlas semble soutenir sur ses épaules le poids de cette monumentale œuvre d'art. Non moins merveilleuse est la partie instrumentale, classée également aux Monuments historiques : restaurée dans les années 1970, elle compte 3137 tuyaux et 44 jeux. C'est un orgue classique dont la sonorité se rapproche de ce qu'elle devait être au XVIIe siècle. Un émerveillement pour la vue et l'ouïe. Le choeur reconstruit par Viollet-le-Duc comporte un riche mobilier dont les superbes stalles du XVIe siècle de style Renaissance provenant de la cathédrale Saint-Etienne de Besançon. Elles comptent de loin parmi les plus belles de Franche-Comté. C'est dans la chaire à prêcher, conçue pour prendre place à Notre - Dame de Paris, que le Père Henri Lacordaire a prêché ses très fameuses « conférences de Notre-Dame ». Le clocher a la particularité d'être intégré à l'actuelle mairie (ancien palais abbatial). Un précieux mobilier du xixe siècle Un lieu aussi central dans l’histoire religieuse de l’occident ne pouvait pas laisser indifférents les défenseurs du patrimoine au XIXe siècle. La basilique Saint-Pierre et le cloître sont ainsi classés au titre des Monuments historiques dès 1846, grâce à la persévérance de Mérimée. Enfin, la basilique Saint-Pierre est superbement restaurée dans les années 1860 par des artistes proches d’Eugène Viollet-le-Duc, qui ont travaillé sur les principaux chantiers de restauration français du XIXe siècle. Restauration de l’abside et dessin du maître-autel par Viollet-le-Duc. Réalisation du maîtreautel, en bronze, par Louis Bachelet, un des principaux artistes du Quai des Orfèvres à Paris. Vitraux par Louis-Auguste Steinheil, maître - verrier qui s’inspira des vitraux de la Sainte-Chapelle de Paris, qu’il avait restaurés avec Viollet-le-Duc. Mosaïques d’Henri Bichi (qui a travaillé au SacréCœur à Paris). P 9 LE CENTRE HISTORIQUE ET SES MAISONS CLASSEES Les maisons du centre ancien De prestigieux monuments étaient nécessaires à cette abbaye, siège d’un pouvoir ecclésiastique et temporel, car le seigneur de la ville et des villages alentours n’était autre que l’abbé lui-même. Ainsi, 24 villages étaient sous sa dépendance directe. Plusieurs monuments nous rappellent que la ville est «fille de l’Abbaye» (Ph. Kahn, historien). Ainsi, nombre de maisons portent des noms d’abbés (hôtel du cardinal Jouffroy, maison François Ier) ou ont été construites par des officiers proches de lui (hôtels Pusel, Breton d’Amblans…). Même la haute tour de l’ancien hôtel de ville, la Tour des Échevins, a été construite dans un esprit de démarcation symbolique par rapport au pouvoir de l’abbé. Ainsi, l’abbaye est à la fois l’origine et le centre de gravité de toute la ville. La tour des échevins La tour des échevins a été élevée au XVe siècle. C’est un chef-d’œuvre de l’art gothique flamboyant, avec ses arcs en accolade, ses petites têtes farceuses et ses figures incongrues (une tête d’homme entre des pattes de chien…). Haute de 33 mètres, elle s’élève au point culminant de ce qui était la ville médiévale, fière, couronnée de créneaux. Cette tour, l’ancien hôtel de ville, est unique en FrancheComté par sa forme et son ancienneté. Lorsque l’abbé de Luxeuil donne leur charte d’affranchissement aux bourgeois de Luxeuil en 1293, un pouvoir municipal se met en place et s’oppose au pouvoir religieux. On retrouve cette situation dans les villes riches des Flandres et de l’Italie, ce qui prouve la position centrale de Luxeuil dans l’Europe du XVe siècle. La maison du cardinal Jouffroy P 10 La beauté des maisons anciennes du centre-ville surprend à chaque détour et ravit les visiteurs. Parmi elles, la maison du cardinal Jouffroy et son balcon flamboyant tout en pierre, l’un des plus anciens de France (XVIe siècle), peu commun pour son temps, tiennent une place de choix. Si un doute persiste quant à l’initiateur de cette demeure (selon la tradition, le bénéfice en reviendrais à Perrin Jouffroy, riche bourgeois et père de l’illustre cardinal), il participe au sentiment de grandeur des siècles qui émane des vieilles pierres luxoviennes. Les nombreuses figures de cette longue construction ne cessent de surprendre ceux qui les admirent : une sirène, un centaure, un fou, des lions, singes, lézards… et trois curieux lapins qui n’ont que trois oreilles, mais bel et bien deux oreilles chacun… L’été, on aime profiter du jardin qui se situe à l’arrière. Isolé de la rue, c’est un îlot de silence, de verdure et de bien-être où il fait bon lire et méditer… Maisons gothiques et renaissance D’autres maisons gothiques et Renaissance émaillent le centre ancien et l’embellissent de leurs riches façades. La maison du Bailli est l’une des préférées des Luxoviens. Sa belle façade, sa cour intérieure avec sa tour et ses gargouilles, ses balcons en font un très bel exemple d’architecture du XVe siècle. La bibliothèque municipale est abritée par cette ancienne demeure privée. Le nom de la maison Espagnole (XVIe siècle) perpétue le souvenir illusoire d’une Franche-Comté espagnole, légende locale savamment entretenue par les siècles. La maison François Ier et l’hôtel Pusel sont de ravissantes maisons des années 1540, exemples raffinés de la Renaissance en Franche-Comté. Leurs colonnes quadrillent désormais les façades et leur confèrent une grande sérénité, animées par les gracieux mascarons et les décors végétaux. Le grès rose des vosges On dit souvent de la cité de Luxeuil qu’elle est située sur les premiers contreforts des Vosges... il suffit de lever les yeux vers les façades pour s’en apercevoir ! La pierre utilisée est en effet celle de ce massif montagneux, le grès rose et sa charmante couleur se rencontrent dans des villes comme Nancy, Strasbourg ou Fribourg. Cette pierre, rose ou blanche selon les couches exploitées, était extraite à Luxeuil même, dans l’actuelle forêt du Banney (une carrière existe d’ailleurs encore). Certaines pierres sont même colorées dans les deux teintes. Selon les saisons ou l’heure du jour, la nuance de ce rose paraît varier suivant une palette chromatique chaleureuse allant du gris cendré au saumon clair. P 11 L’ARCHéOLOGIE LUXOVIENNE Pendant 2000 ans, le sol luxovien a su conserver des vestiges archéologiques, précieuses traces de l’histoire de la cité. Les premières découvertes archéologiques à Luxeuil sont liées à l’ouverture de grands chantiers dans le courant du XVIIe siècle, principalement autour des sources thermales et de l’abbaye. Le XIXe siècle demeure, grâce à l’ampleur des travaux réalisés dans l’espace thermal et urbain, la période où l’on a exhumé le plus grand nombre de vestiges archéologiques. Une grande partie des découvertes archéologiques de la ville est conservée au Musée de la Tour des échevins, ancien hôtel de ville du XVe siècle. De l’époque gallo-romaine, il expose à vos yeux les découvertes les plus intéressantes : les stèles funéraires, d’abondants vestiges des thermes, les restes de céramiques des fours de potiers et d’autres témoins des antiques luxoviens. Les fours de potiers gallo-romains Des travaux effectués en 1881, au sud de l’hôpital, conduisent à la découverte d’un moule pour la fabrication de poteries rouges à pâte fine (conservé au Musée de la Tour des échevins ). On en déduit la présence en ce lieu d’un atelier de céramique gallo-romain. De 1978 à 1988, des sondages et fouilles sont effectués. Le premier four antique est localisé en 1980. Dix fours ont été mis au jour entre 1980 et 1987. Ils sont quasiment tous dans un état exceptionnel de conservation, cela tient notamment à leur enchâssement dans le grès, au sommet de la colline. Le four B, découvert à moins de vingt centimètres sous le sol actuel, est le mieux conservé. Ce four est un bel exemple de four à poterie sigillée (céramique rouge ornée de motifs en relief). Une aire de chauffe centrale, creusée elle aussi dans la roche en place, ouvre sur les 7 fours. Les céramiques communes et sigillées produites sur le site sont mises en valeur au musée de la Tour des échevins, avec des éléments de construction (tubulures, tuiles, moule à sigillée...). Grâce aux estampilles, on a pu localiser cette terre cuite dans plusieurs villes de Franche-Comté (Besançon, Mandeure, Villards-d’Héria...), preuve de sa diffusion dans l’ancienne Séquanie. P 12 le chantier de fouilles de l’ancienne église saint - martin Le site de fouilles archéologiques de la place de la République a mis au jour un ensemble exceptionnel pour le haut Moyen Âge. Les fouilles conduites en 2008 et 2009 ont révélé l’existence d’une église paléochrétienne, probablement du Ve siècle, élevée sur un cimetière gallo-romain. Au VIIe siècle, l’église accueille la tombe de saint Valbert, troisième abbé de Luxeuil. Les moines de l’abbaye souhaitent se faire enterrer au plus près de leur prestigieux abbé. Ainsi, un ensemble de 125 sarcophages mérovingiens des VIIe et VIIIe siècles a été exhumé. Cette découverte, lourde de conséquences pour l’histoire de la ville, intéresse les spécialistes de cette période du Moyen Âge par l’abondance des sépultures, l’originalité de l’inhumation de saint Valbert (contre le chevet de l’église) et la qualité de la conservation du site. Le site archéologique sera mis en valeur par la construction, d’ici trois ans, d’un bâtiment qui le protègera et permettra l’accès aux visiteurs. Mise en valeur du chantier de fouilles de l’ancienne église Saint-Martin : La valorisation des fouilles servira de centre d’interprétation de la ville pour comprendre la fabuleuse histoire du monachisme luxovien et son impact sur l’Europe occidentale. La mise en valeur des fouilles est programmée pour une ouverture en 2016, et comprendra un musée et un espace pédagogique. P 13 autour du thermalisme Les thermes La belle histoire luxovienne n’aurait jamais été écrite sans les sources d’eaux chaudes. Le nom de la ville, ne provient-il pas d’ailleurs de celui d’un dieu celte, Lussoius ? Celuici est transformé en Luxovium à l’époque romaine. Il faut dire qu’à cet emplacement, pas moins de 18 sources sortent de terre (eaux froides, chaudes, hyperthermales). L’établissement actuel date toutefois de la fin du XVIIIe siècle, à une époque de modernisation de la province de Franche-Comté. C’est une élégante construction néoclassique en grès rose des Vosges. Actuellement, ce bâtiment passe pour être le plus ancien établissement thermal français encore en élévation, avec celui de Plombières-les-Bains (Vosges), à 20 km de Luxeuil. L’intérieur a été réaménagé dans les années 1930 et recouvert de belles mosaïques de style art déco. Le plus ? Ces thermes sont en cours de restauration et de réaménagement par la direction actuelle, qui souhaite redonner une unité stylistique à l’ensemble. Que soigne-ton à Luxeuilles-Bains ? Les maladies d’ordres rhumatologique, phlébologique et gynécologique. Depuis le XIXe siècle, Luxeuil est une station reconnue de la gynécologie, elle était devenue à cette époque la station de la femme. le quartier thermal : Les hôtels et les villas Comme il se doit dans une ville thermale, les hôtels et les villas sortent du sol autour des griffons des sources et rivalisent d’élégance et de modernité pour accueillir les baigneurs. C’est un nouveau quartier P 14 qui s’élève contre le centre ancien, véritable nouvelle ville. Celle-ci est parée avec soin, notamment de grilles de fenêtres et de balcons, parfois de style art nouveau, typique des années 1900 (Métropole, villa des tilleuls). Ces grilles en fer et en fonte étaient forgées ou moulées à Luxeuil, dans l’une des huit fonderies que comptait la ville jusqu’à l’après-guerre. Les casinos Que serait une ville thermale sans casino ? Celui du XIXe siècle, actuel espace Frichet, comptait, comme il se doit, un restaurant, un théâtre, une galerie de bal et les fameuses salles de jeu. Le théâtre à l’italienne a conservé ses peintures, sa tribune et sa scène inclinée. Il est aujourd’hui utilisé comme espace d’expositions, de conférences et de spectacles. Le casino actuel est installé depuis 1956 dans l’ancienne villa Perpigna, qui domine les thermes. Elle est complétée par un bâtiment très moderne, entouré d’une pergola stylisée. La salle de théâtre de 300 places étonne les spectateurs et les troupes qui viennent y jouer par sa scène spacieuse et ses coulisses. La dentelle de luxeuil Lorsque les thermes prennent une forte activité dès le Second Empire, la fameuse dentelle de Luxeuil se développe. Il en faut bien, pour habiller ces belles dames… On offre une ombrelle à l’impératrice Eugénie en 1856, lors d’une visite officielle. Dès lors, les grands magasins parisiens en vendent comme un produit de luxe. C’est une dentelle à l’aiguille montée sur lacet, qui demande de la part de la dentellière des talents de technicienne et d’artiste : elle a le choix entre une cinquantaine de points différents pour nouer les fils sur les lacets, rendant chaque pièce unique. Franchissez le seuil du Conservatoire de la Dentelle, place de l’Abbaye. Il a été créé en 1977, au moment de la fermeture de la dernière entreprise de dentelle de Luxeuil, afin de ne pas perdre ce savoir-faire précieux. Allez à la rencontre des dentellières qui vous expliqueront tout sur cet art subtil… P 15 2015, l’année de saint colomban Au cours du XXe siècle, deux rendez-vous internationaux, à Luxeuil-les-Bains, ont été consacrés à saint Colomban et à l’histoire du monastère qu’il a fondé : 1950 : une rencontre internationale en hommage au 14e centenaire de la naissance de Colomban, qui aurait dû se dérouler en 1943. Un congrès international d’historiens, universitaires et scientifiques permit d’actualiser l’histoire du saint irlandais et des fondations luxoviennes. 14e centenaire de saint Colomban (615-2015) C’est pourquoi, sous l’impulsion de l’association des Amis de saint-Colomban, le 14e centenaire de l’accession à la vie céleste de saint Colomban sera fêté en 2015. Un événement d’une importance européenne puisque ce centenaire sera aussi fêté dans les autres pays où la mémoire du moine irlandais est très présente : l’Irlande et l’Italie. Des délégations de ces pays seront présentes à Luxeuil-les-Bains en 2015. Il convient de noter que depuis 2011, les universités de Galway, Dublin, Lille 3, Lyon 3, Vercelli et l’association des Amis de saint Colomban ont créé un comité d’organisation pour la réalisation des colloques européens de 2015. Une trentaine de scientifiques participeront à ces manifestations culturelles organisées à Bangor (Irlande), Luxeuil-les-Bains et Bobbio (Italie). Un programme de manifestations culturelles initié par cette même association est en préparation : 1990 : le 14e centenaire de la fondation de l’abbaye de Luxeuil. Un colloque organisé par la revue « Notre Histoire » sous la présidence du professeur Pierre Riché a donné une dimension européenne à l’action de saint Colomban et de ses successeurs. Depuis le XVIIIe siècle quelques historiens ont réalisé un travail de traduction de la Vie de saint Colomban. Il était nécessaire d’opérer un dépoussiérage, au regard des progrès en paléographie, en historiographie, en histoire de l’art et en archéologie. En termes de recherche historique, de nombreuses relectures des documents, textuels et épigraphiques, ont été effectuées ces dernières décennies et offrent des éclairages nouveaux qu’il importe de prendre en compte aujourd’hui, en ce début du XXIe siècle. Ce corpus de données s’est aussi enrichi de certaines découvertes nouvelles, et surtout celles concernant l’archéologie qui ont révolutionné nos connaissances sur le monachisme luxovien inspiré par saint Colomban et ses successeurs. Exposition de manuscrits (dont des pages du Lectionnaire) ayant appartenu à la bibliothèque de l’Abbaye de Luxeuil (ouvrages archivés dans les bibliothèques de Paris, Rome, Saint-Pétersbourg, New York, Wolfenbüttel, Amiens, Valenciennes) Colloque universitaire européen, « Aux origines de la construction de l’Europe : Colomban et son héritage », organisé par les Universités irlandaises, françaises et italiennes. Table ronde 2015 organisée par l’association des Amis de saint Colomban et en collaboration avec le colloque universitaire de septembre 2015. Publications des conférences du Colloque scientifique et de la Table ronde 2015. Des semaines thématiques « irlandaises, italiennes et bretonnes » (concerts, activités culturelles) avec les associations, services culturels des ambassades et consulats, offices de tourisme concernés. D’autres manifestations sont en cours d’élaboration par les associations luxoviennes qui se rattacheront à l’événement. P 16 Après 2015, un nouveau départ culturel consacré au monachisme du Haut Moyen âge L’organisation des manifestations en l’honneur de cet anniversaire doit permettre de pérenniser la démarche culturelle autour du monachisme luxovien après 2015. La diversité et la richesse des contacts et informations résultant de la préparation de cet évènement culturel doivent servir à développer les Tables rondes annuelles de l’association des Amis de saint Colomban, et à créer un réseau des abbayes fondées par des moines de Luxeuil ou ayant pratiqué le mode de vie des héritiers spirituels de saint Colomban. Le Chemin de saint Colomban ( Bangor – Luxeuil – Bobbio ) créé en 2008 continuera son développement parallèlement à ce réseau monastique, certaines fondations étant situées sur le Chemin de saint Colomban. Pour en savoir plus sur le patrimoine et l’histoire à Luxeuil - les - Bains Luxeuil - les - Bains Histoire et patrimoine Disponible à l’Office de Tourisme sur demande P 17 LEXIQUE Baigneur : nom donné au XIXe siècle aux curistes. Le mot « cure », d’une connotation trop médicale, n’était pas apprécié. Haut Moyen Âge : première partie du Moyen Âge, comprise entre la fin de l’Antiquité (Ve siècle) et la fin de la dynastie carolingienne (IXe siècle). Colomban de Luxeuil (saint) : ce moine quitte son Irlande natale à l’âge de 50 ans, en 590, pour mourir sur le continent, en convertissant les populations et en fondant des monastères. Il fonde ceux de Luxeuil et de Bobbio notamment, et meurt en 615. Il est considéré comme l’un des pères de l’Europe actuelle, par son rôle de missionnaire et sa vie itinérante. Hyperthermale : se dit d’une eau dont la température excède 45°C. échevins : officiers municipaux, anciens conseillers du maire. Ils prennent place à la tour des échevins seulement après 1678, au moment de la réunion de la Franche-Comté à la France. écriture de Luxeuil : écriture inventée au début du VIIe siècle au monastère de Luxeuil. Elle simplifie celle employée dans le milieu royal mérovingien, et connut une certaine vogue dans les abbayes françaises, jusqu’à sa disparition au début du IXe siècle. Les moines écrivaient dans le scriptorium de l’abbaye (salle réservée à la confection des livres). L’un des principaux ouvrages réalisés en cette écriture est le « Lectionnaire de Luxeuil » (vers 700), un des plus précieux ouvrages de la B.n.F (man. lat. 9427). P 18 Paléochrétien : se dit du christianisme antique en Europe (IIe-Ve siècles). Valbert (saint) : troisième abbé de Luxeuil (629-670). Il introduit la règle bénédictine à Luxeuil, contribue au développement du scriptorium et de l’école monastique de l’abbaye, et place la terre et l’abbaye de Luxeuil sous la dépendance directe du pape. Vénéré comme saint par les moines de Luxeuil dès sa mort, il est enterré dans la « crypte de saint Valbert », contre le chevet de l’église Saint-Martin. (cf. fouille de l’ancienne église, p 13 ) . Luxeuil - les - Bains Situation géographique à 4h30 de Paris, Luxeuil-les-Bains est Strasbourg, de 3h40 de Lyon, 2h20 Nancy de 30 1h , on Dij 2h10 de . et 1h15 de Besançon ➞ Département de la Haute-Saône ➞ Région Franche-Comté ➞ Au carrefour de la Lorraine, de la Bourgogne et de la Champagne ➞ à proximité de l’Allemagne et de la Suisse ➞ Au pied du Parc naturel régional des Ballons des Vosges et du plateau des Mille étangs. : Venir par le train V ), Bains, Remiremont ( TG Gares de Luxeuil-lesV ). vesoul ou belfort ( TG : Venir par la route cy autoroute A31 via Nan ançon autoroute A36 via Bes Venir en avion : ouse ( 1 h 30 ) aéroport de Bâle-Mulh A31 Nancy A33 Vers Nancy Saint-Dié A5 Langres Colmar Remiremont A35 Vers Paris Épinal A3 1 Chaumont LUXEUILLES-BAINS Mulhouse A31 Belfort Vesoul Montbéliard A36 Vers Bâle Bâle Dijon 6 A3 Besançon A39 Vers Paris Vers Lyon Descriptif de la destination ➤ Données générales Habitants : 7 500 Superficie : 2 181 ha Altitude : 260 à 395m Chef-lieu de canton 4e ville de Haute-Saône Jumelages : • Bad-Wurzach (Allemagne), • Salsomaggiore Terme (Italie), • Hammam Lif (Tunisie). Atouts touristiques : 14 édifices classés «Monuments historiques» un établissement thermal et un casino ( groupe Joa ) (unique en Haute-Saône) Labellisation : • Station classée de Tourisme • Ville porte adhérente du Parc naturel régional des Ballons des Vosges • Ville active du Programme National Nutrition Santé • Ville fleurie : 2 fleurs P 19 tourisme de Luxeuil - les - Bains rester é Pour nnect o C Maison du Cardinal Jouffroy 53, rue Victor Genoux ✧ 70300 Luxeuil-les-Bains Tél. 03 84 40 06 41 ✧ Email : [email protected] Web : www.luxeuil.fr / m.luxeuil.fr Suivez - nous sur , , & contact presse Déborah Reichert Tél. 06 85 90 89 11 [email protected] Station Classée de tourisme Crédits Photographiques : Chaîne Thermale du Soleil, les Amis de saint Colomban, S. Bully, J. Repiquet, J.F. Lami, Office de tourisme de Luxeuil - les - Bains, BNF, IKONA. office de