SHARP XV
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SHARP XV
banc d’essai SHARP XV-Z30000 EDDIE DUFOUR D ans le numéro précédent, nous soulignions le 100e anniversaire de SHARP ELECTRONICS CORPORATION. Et si nous retournions à ce jour du 15 septembre 1912, et que l’on expliquait à son fondateur ce que sa compagnie allait accomplir durant ce siècle, je suis sûr qu’il n’aurait jamais été capable d’envisager l’importance qu’elle aurait sur nos vies et la magnitude que la compagnie a atteint. Un peu d’histoire MAGAZine Son & Image 141 36 Aujourd’hui, je vais tenter de vous faire connaître un autre produit de cette compagnie innovatrice et toujours à l’avant-garde du développement technologique. Mais avant de commencer, je vous propose un petit voyage dans le temps. À la fin des années 80, SHARP travaille au développement de projecteur à affichage à cristaux liquides (ACL) pour cinéma-maison et décide de commercialiser le fruit de ses recherches. Ces premiers projecteurs n’avaient pas le niveau de performance que nous connaissons aujourd’hui. À cette époque, même les projecteurs de 2e et 3e génération n’offraient qu’une luminosité de 250 lumens, une résolution de 234 x 429 et un contraste de 100 pour 1 en format 4/3, et ne parlons pas du bruit du ventilateur, et avec simplement des prises vidéo composites et s-vidéo. Imaginez la première génération. Comme tout le monde le sait, quand un manufacturier introduit un produit sur le marché, c’est qu’il le croit assez bon pour le commercialiser, pour ainsi récupérer sur les coûts de recherche et de développement, tout en continuant d’améliorer les performances et de réduire les coûts de fabrication et de mise en marché pour les modèles subséquents. Mon expérience, dans le monde des projecteurs ACL, débuta avec ces projecteurs vers le milieu des années 90 et fut quelque peu décevante en matière de performance mais non au niveau des possibilités futures envisagées. Il faut quand même reconnaitre que leurs dimensions étaient réduites comparativement aux projecteurs à trois tubes cathodiques qui, la plupart du temps, ressemblaient plus à une Volkswagen Beetle accrochée à l’envers au plafond. Même s’ils n’offraient pas encore une qualité d’image équivalente, ils étaient beaucoup plus faciles à calibrer et ne nécessitaient pas une calibration annuelle. Aujourd’hui Pour ce banc d’essai, j’ai la chance de vous présenter un projecteur qui est beaucoup plus petit que son ancêtre et beaucoup plus silencieux et qui, avec plus de six fois la luminosité et 5000 fois plus de contraste, offre une résolution 20 fois plus élevée et ce, en incluant la projection 3D. Tout cela avec une lampe qui dure deux fois plus longtemps et une consommation électrique de moins de la moitié. Il utilise la technologie DLP (Digital Light Processing) au lieu de l’ACL, c’est-à-dire qu’au lieu de faire passer la lumière à travers un affichage à cristaux liquides, la lumière est réfléchie sur un circuit contenant plus de 2,07 millions de miroirs pivotants, tous plus petit que 1/5e de la largeur d’un cheveu humain. Cette technologie fut inventée par TEXAS INSTRUMENTS en 1987. Les premiers projecteurs utilisant cette technologie sont, bien entendu, bien loin du niveau de performance qu’on observe aujourd’hui. Description Le projecteur SHARP XV-Z30000 est livré dans boîte de carton offrant une excellente protection et y sont inclus la télécommande avec piles, le câble d’alimentation, le manuel d’utilisation et un CD rom, le module de synchronisation 3D et deux paires de lunettes 3D. bon fonctionnement se trouvent sur le côté. Bien sûr, la télécommande infrarouge est encore plus complète et permet de contrôler le choix des sources et les différents modes de projection possible, ainsi que la navigation dans le menu de l’appareil et aussi ajuster tous les paramètres nécessaires à un visionnement de très haut-niveau. Le XVZ30000 peut être utilisé sur une table, une tablette murale ou encore sur un support de plafond (offert en option). Utilisation Pour les besoins de ce banc d’essai, j’ai branché le projecteur sur mon récepteur Denon AVR-5308, avec comme source d’écoute un lecteur Blu-Ray 3D Samsung BD-D7500 et mon banc d’essai 37 MAGAZine Son & Image 141 D’une forme presque circulaire, ce projecteur, au boîtier de plastique noir, comporte une lentille au centre de sa façade qui est protégée par une petite fenêtre au contour argenté. Il offre toutes les prises nécessaires au branchement avec un ensemble cinéma-maison, soit deux prises HDMI, une à composantes vert-bleu-rouge ainsi qu’une prise VGA. De plus, l’intégration avec un système de domotique est possible grâce aux branchements RS-232 et ETHERNET. Pour contrôler un écran de projection rétractable, une prise à sortie de 12 volts est incluse. Tous les contrôles importants à son décodeur Illico HD. Ma salle est sombre et je projette sur un écran teinté gris de 94 pouces avec un gain de 1 :1. Les disques Blu-ray utilisés sont : CARS 3D, AVATAR 3D, THE AVENGERS 3D. Ce projecteur est très facile à positionner par rapport à l’écran. Il n’est pas nécessaire de le placer absolument en plein centre de l’écran, car même plus à gauche ou à droite de 50 % ou plus haut ou bas de 20 %, vous réussirez toujours à obtenir une image bien cadrée. Et si ce n’était pas suffisant, il incorpore une fonction de correction trapézoïdale si vous vous trouvez dans l’impossibilité de le placer à l’intérieur de ces paramètres. Et le tout est ajustable avec la télécommande, de la position d’écoute, à la dimension de l’image, sans oublier les ajustements de focus. Mode 2D L’écoute de la télé HD est très impressionnante et, malgré le fait qu’il n’a qu’une luminosité spécifiée de 1600 lumens, jamais je n’ai senti que l’image manquait de punch. Le niveau de contraste est excellent avec une bonne définition dans les tons de blanc comme dans les différents niveaux de noir. Les couleurs sont riches et naturelles. Le grain de l’image est extrêmement raffiné et le moindre détail est reproduit fidèlement. Après plusieurs heures d’écoute, j’étais très confortable, je ne sentais aucun besoin d’en obtenir plus. Je n’étais même pas dans le mode le plus brillant. Un seul petit souci, lors de scènes à mouvements très rapides ou encore lorsque la caméra fait un déplacement latéral, il semble que l’image sautille légèrement et qu’on perd un peu de définition. Cela dit, c’est en comparaison avec les meilleurs projecteurs qu’il m’a été donné d’essayer. Mais, c’est le genre de chose que je remarque. Mode 3D Pour m’amuser, j’ai placé le projecteur en mode de conversion d’une image 2D à 3D. L’effet 3D est notable, mais plus dérangeant que je ne l’aurais souhaité et les scènes de mouvements rapides sont plutôt désagréables. Pardon, j’étais en train d’oublier de vous expliquer un détail. Certains projecteurs 3D sur le marché sont équipés d’un système de synchro avec les lunettes 3D qui sont intégrées, mais SHARP a choisi de l’offrir dans un module séparé. Cette façon de faire permet de placer le projecteur n’importe où par rapport aux cinéphiles et de diriger vers les places d’écoute le transmetteur de synchro 3D. Dans certains cas, cela peut s’avérer très pratique, tout dépend des contraintes de l’installation. Maintenant, l’écoute en 3D avec un lecteur Blu-ray 3D et un film 3D. Encore une fois, j’avais peur qu’avec 1600 lumens et le port de lunettes 3D, l’image serait sombre et qu’elle manquerait de vitalité. Eh bien, les sceptiques furent confondus : jamais je n’ai senti le besoin d’augmenter la luminosité ou le contraste. Au contraire, la 3D donnait comme un souffle de fraîcheur, si je puis dire, tout est meilleur par rapport au même film en 2D. La profondeur de l’effet 3D est très réaliste et très impressionnante. Il est possible de jouer avec le niveau de profondeur de l’effet 3D pendant banc d’essai le visionnement et ainsi augmenter ou diminuer son effet. Et bien, mon conseil, ne changez rien, car cela devient forçant pour les yeux, on a presque le vertige, ce qui cause la fatigue visuelle et les maux de tête et surtout, on perd le naturel de la 3D. Tout commence à se mélanger et on a juste envie d’enlever les lunettes. Le mode de référence est le meilleur, croyez moi. La 3D donnait comme un souffle de fraîcheur, la profondeur de l’effet 3D est très réaliste et très impressionnante. Un petit bémol : comme pour le visionnement en 2D, les scènes de mouvements ultra-rapides en 3D perdent un peu de focalisation par rapport aux meilleurs projecteurs, mais l’effet est moindre qu’en 2D. Autre bémol : les lunettes ne sont pas très confortables et surtout, elles ne tiennent pas très bien, même si SHARP inclut des appuis interchangeables selon la grosseur du nez. Imaginez quelqu’un qui porte déjà des lunettes, c’est encore pire. raffinés. La luminosité et le contraste offrent suffisamment d’ajustements pour la plupart des salles de visionnement. Comme pour tous les projecteurs du monde, il est toujours préférable d’être dans une pièce sombre, car c’est la seule façon dont on peut obtenir le niveau de noir à l’écran qui est requis. Il est très facile à installer et à aligner avec l’écran. Les scènes ultra rapides sont parfois floues tant en 2D qu’en 3D. Le confort des lunettes est à améliorer. Malgré ces quelques petits défauts, ce projecteur saura vous séduire et il vous procurera des heures de plaisir ! SHARP XV-Z30000 9 CONVIVIALITÉ 9 CONNECTIQUE PERFORMANCE 2D 8,5 PERFORMANCE 3D 9 RAPPORT QUALITÉ/PRIX 9 Grille d’évaluation établie par rapport aux produits de même catégorie de prix Spécifications • Luminosité : 1600 lumens • Contraste : 50 000 : 1 • Résolution : 1080 x 1920 • Mode : 2D et 3D • Niveau de bruit : 23dB • Durée de la lampe : entre 2000 et 3000 heures • Dimensions : 405 x 114.5 x 406.5mm • Poids : 7.3 Kg • Garantie : 1 an pièces et main-d’œuvre. La lampe : 90 jours En conclusion MAGAZine Son & Image 141 38 Le SHARP XV-Z30000 est définitivement une évolution par rapport aux modèles précédents. Il offre une excellente performance. Je n’ai jamais eu besoin de le pousser au maximum. Les couleurs sont riches et le détail des plus Sharp projecteur 3D haute définition XV-Z30000 Prix : 5 499 $ Distributeurs : Sharp Canada 905-890-2100 – www.sharp.ca