N02 janvier 07 - Lycée François Ier

Transcription

N02 janvier 07 - Lycée François Ier
Untitled N°2
„
Le journal du lycée François-1er - Le Havre
Janvier 2007
Es lebe die DeutscheFranzösische Freundschaft!“ déclarait le général de
Gaulle aux allemands réunis
sur une grande place de Bonn
dans un discours prononcé en
1961.Le général de Gaulle est,
comme on le sait, un des réalisateurs du rêve de quelques
hommes politiques de l'entre
deux guerres, Aristide Briand
entre autre. Alors que l'opinion
publique était assez défavorable au rapprochement entre
la France et l'Allemagne après
la première guerre mondiale,
certains politiques français ont
même appuyé l'entrée de l'Allemagne au conseil permanent
de la SDN. Mais les crises économiques et le changement de
Vie lycéene
ministre des affaires étrangères
a stoppé le rapprochement des
anciens
belligérants.
Mais
grâce au Général de Gaulle et
au chancelier Konrad Adenauer, la coopération franco allemande a repris assez tôt
après la fin de la seconde
guerre. Ainsi, les deux hommes
ont signé le 22 janvier 1963 le
traité de l'Elysée : OFAJ, brigade franco-allemande...et journée
franco-allemande,
les
conséquences actuelles de «
die
deutsche
französiche
Freundschaft » sont multiples
et nous touchent plus que ce
qu'on pourrait penser au premier abord. Le rapprochement
franco-allemand qui devait
créer une paix durable en Eu-
rope est aujourd’hui plus
qu'une réussite : ainsi, non
seulement il n'y a pas eu de
conflit en Europe de l'ouest depuis 60 ans, mais le duo francoallemand est souvent cité
comme un des moteurs de
l'Union Européenne.
Lundi 22 étaient organisées
au lycée différentes activités à
l'occasion de la journée francoallemande: comme ces dernières années, vous avez pu
profiter pendant la pause du
matin d'une distribution de gâteaux allemands, ou encore
d'une exposition dans le hall.
Peut être avez-vous aussi apprécié le menu allemand qui
était servi le midi à la cantine...
Voir suite p.7
Culture
professeurs et élèves ainsi que
leur grade militaire, [..]
Voir suite p.3
L
e samedi matin, 23
décembre 2006, accompagné d’un membre du journal,
nous avons été explorer les
combles et les caves du lycée.
Nous avons fait la visite de ces
lieux avec la coopération de
l'ouvrier professionnel du lycée
M.Lemaistre, que nous remercions.
Les combles : Nous avons
commencé par la mansarde située au dessus des logements
de fonction de l’établissement.
Au premier niveau, il y avait
d'immenses panneaux en bois,
où étaient inscrits les noms des
Une télévision abandonnée dans les combles du lycée.
Le lycé’ du Havre est un
charmant édifice,
on en fit en’ quatorze un
très bel hôpital ;
ma première maîtress’ –
d’école – avait un fils
qu’elle fouettait fort bien :
il pleurait l’animal !
Raymond Queneau
Janvvier 2007
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D
er
deutschefranzösische Tag wird an
allen französischen Schulen
am Montag, dem 22. Januar
2007 begangen. Wir errinern
uns an die Unterzeichnung
des Elysée-Vertrages, am 22.
Januar
1963.
Anlässlich
dieses Tages können wir
einige Unterschiede und
Eigentümlichkeiten zwischen
der deutschen Kultur und der
französischen
Kultur
beobachten.
Das Gummibärchen ist
ein wichtiges Element der
deutschen Kultur : wer kennt
nicht
diese
berühmten
vielfarbigen kleinen Bären?
Obwohl diese Leckereien in
Frankreich sehr bekannt
sind, sind sie zweifellos
deutsche
Produkte.
In
Deutschland sind das echte
Stars. Das Gummibärchen ist
im
Jahre
1920
vom
Deutschen Hans Rigel nahe
Bonn erfunden worden. Es
ist wie ein zweites Geld in
Deutschland.
Obwohl
Gummibärchen
auch
in
Frankreich existieren, sind
nur deutsche Gummibärchen
authentisch. Probiert sie mal.
Ihr werdet überrascht sein !
Ein
anderer
lustiger
Unterschied im Wortschatz
zwischen der deutschen
Kultur und der französischen
Kultur : das Baiser. Nein,
handelt es sich um keinen
Kuss, sondern um ein Baiser
(in französischer Sprache :
meringue).Diese
Süßigkeit
besteht aus Eiweiß und
Zucker,
und
werden
gewöhnlich in den deutschen
und
französischen
Bäckereien verkauft. Solche
Wörter
stellen
kleine
Probleme bei deutschen
Freunden dar, wenn sie uns
in Frankreich besuchen !
Der letzte Unterschied
betrifft
unterschiedliche
Einrichtungen der deutschen
und
französischen
Verwaltung. Nehmen wir
zum Beispiel das Büro der
französischen
und
der
deutschen
Verteidigungsministers. Das
Büro
des
französischen
Verteidigungsministers, Frau
Alliot-Marie,
ist
sehr
unpersönlich und ist von
Geschichte erfüllt. Nichts
läßt denken, dass hier eine
Frau arbeitet. Dagegen ist
das Büro des deutschen
Verteidigungsministers
Peters Struck (unter der
Regierung Schröder) mit den
persönlichen Sachen des
Ministers,
wie
seiner
Pfeifensammlung oder sein
Schach-Spiel ausgestattet.
Es ist gemütlicher als in
Frankreich !
Nachdem wir über diese
kleinen lustiger Unterschiede
zwischen der französischen
Kultur und der deutschen
Kultur gesprochen haben,
können wir uns erinnern, dass
Kenntnisse über die deutsche
Kultur
die
Begegnung
zwischen
Franzosen
und
Deutschen
erleichtert.
Vorurteile sollen abgebaut
werden. Das ist das Ziel von
Karambolage™ auf ARTE, in
dieser
Sendung
werden
Unterschiede dieser zwei
Kulturen hervorgehoben, um
sie besser zu kennen.
Isabelle Mignol
Suite de l'article p.1
[...] à l'heure de partir en guerre en
1914. Ce niveau comprend plusieurs
pièces d'environ 20 mètres carrés
avec cheminée individuelle. Ces
pièces servaient autrefois d'internat
mais depuis pour des raisons de
normes ... ces lieux vétustes sont restés inoccupés. Ce niveau est touché
par quelques problèmes d'infiltration
d'eau mais sans gravité. Dans une
pièce étaient entreposées quelques
centaines de fiches d’identité scolaire
datant des années 70 à 80 et dans
une autre, de vieux pots de confiture
et d'huile ainsi que des journaux des
années 60 qui servaient à isoler des
cloisons.
Voir suite p.3
Dans les combles du lycée, des
cartons remplis de fiches d'élève
La rédaction de
Untitled
Directeur de publication
Armel Tragin
Rédacteur en chef
Anaël Poussier
Journalistes
Guillaume Fraisse
Guillaume Goodwin
Pierre-Yves Le Quellec
Marion Leroutier
Isabelle Mignol
Suzanne Peyrard
Remerciements :
Mme Faucié
Janvier 2007
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EDITO
L
'équipe de rédaction de Untitled
vous souhaite une bonne année
2007.
Une année qui s'annonce riche en
surprises. Toutefois, avant de nous
lancer à corps perdu dans ces quelques
mois qui nous séparent de 2008,
prenons le temps de nous poser sur ce
que nous venons de vivre, 2006 mérite
nos égards. Janvier : le Hamas obtient
la majorité au conseil législatif
palestinien, au Havre nous n'avons
jamais vu autant de neige. Février : Dick
Cheney tire accidentellement sur son
ami dans son ranch au Texas, la presse
l'apprend lors d'une interview de la
femme de ce dernier à un magazine de
chasse. Mes grands-parents confinent
leurs poules, le H5N1 arrive. Mars :
Milosevic est retrouvé mort dans sa
cellule de prison. Le lycée François-1er
est bloqué lors des manifestations
contre le CPE, le débat est inexistant.
Avril : L'Iran produit enfin de l'uranium
enrichi. Les américains font la guerre en
Irak. Mai : Prodi présente son
gouvernement, il devrait remercier
Umberto Eco qui avait déclaré qu'il
s'exilerait si Berlusconi gagnait. Juin :
Le
Monténégro
déclare
son
indépendance, en RC3 on passe le bac.
Juillet : En Allemagne c'est la coupe du
monde, ici aussi. Août : Le cessez-lefeu est déclaré entre le Liban et Israël,
ce sont toujours des galets sur la plage
du Havre ; que fait le maire ?
Septembre : Le pape dit des bêtises, on
dirait une caricature, pour nous c'est la
rentrée, d'autres le départ. Octobre : La
Corée du Nord effectue son premier test
nucléaire, Ban-Ki Moon est nommé.
Novembre : Aux Etats-Unis les
démocrates remportent une large
victoire aux élections de mi-mandat, ils
ont pris leur temps, en France c'est
plutôt Ségolène. Décembre : On pend
Saddam, on n'a pas eu le temps avec
Pinochet, au Havre il n'a jamais fait
aussi chaud. Et pendant ce temps-là,
Ariel, Fidel et Ben se la coulent douce
sur une plage thaïlandaise, au fait
comment c'était la révolution ?
Anaël Poussier
Le deuxième niveau (c'est à
dire les combles les vrais) est un
peu plus étroit mais garde un assez grand potentiel dans l'aspect
de la superficie. Ces combles servaient, du temps où il y avait des
internes, à entreposer leurs affaires personnelles. Nous avons
retrouvé au fur et à mesure de la
visite une centaine de vieilles
ra des salles de classe pour les lycéens et /ou prépas.
Les caves : La majorité des
caves du lycée sert, soit à l'évacuation des eaux usées, soit de
chaufferie sous le bâtiment sud
et sous la salle des actes. La
cave que nous avons visitée était
située cette fois sous le bâtiment
des appartements de fonction. La
Pierre-Yves Le Quellec
Peut-être vous rappelez-vous
au début de l'année avoir vu des
anciens
élèves
visiter
l'établissement. Mais qu'ont-ils
bien pu retrouver ? Il est vrai que
le lycée a bien changé depuis sa
construction ; et seule la salle où
Pierre-Yves Le Quellec, journaliste pour Untitled, dans les caves du lycée.
paires de chaussures, des vêtements, quelques valises en carton... une machine à laver
archaïque, des bidons d'huile,
des pots de lait en poudre Nestlé,
des bouteilles de vin (malheureusement vides), une vieille scie en
bois un couvercle de marmite en
fonte et aussi un squelette de pigeon.
Ces combles ont fait l'objet
d'études d'architectes pour la rénovation et la modification de
l'aspect structurel des lieux. En effet des travaux devraient bientôt
avoir lieu mais pas avant deux ou
trois ans ; les logements de fonction seraient alors déplacés au
dernier étage et à la place, il y au-
cave, de faible hauteur de plafond, s'étend sur une cinquantaine de mètres de longueur pour
finalement déboucher dans une
pièce, où sur un coin du mur il y
a une petite fente dans laquelle
on pouvait voir la loge et le hall.
Les lieux visités, malgré leur
vétusté, attestent d'un passé
riche en histoire et en architecture qui s'estompera avec le
commencement des travaux ; l'ensemble des combles sera remis à
neuf dans un style moderne en raison des normes strictes de sécurité. Pour information, les photos
prises lors de la visite peuvent
être visualisées sur le site du lycée.
en seignait Sartre est restée
presque intacte. Par exemple, le
hall est apparu il y a très peu de
temps. Et nous, si nous revenons
dans le lycée, comment sera-t-il
? Réamenagera-t-on l'integralité
des combles ? Et que
deviendront les collections des
salles de biologie, ou ce qui
restera des collections, puisque
le formol est instable à long
terme... Il n'est pas facile
d'imaginer comment changera ce
grand bâtiment qui traverse les
époques et change presque plus
vite que nous mêmes.
Armel Tragin
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P
our les lycéens comme
pour les étudiants du supérieur, et ce quelle que soit leur
filière, les langues vivantes sont
un atout qui ne peut être négligé ; partir à l’étranger pendant
une période plus ou moins
longue semble alors le moyen
le plus efficace pour perfectionner sa compréhension à la fois
écrite et orale aussi bien que
son expression. Partir à l’étranger : un pas qui a longtemps
été difficile à franchir dans le
cadre de ses études, à moins
de prendre une année sabbatique, ce qui était loin de favoriser l’intégration d’une grande
école, puisque la « perte »
d’une année d’études se solde
souvent par une régression des
performances.
Mais la tendance est aujourd’hui à la diversification des
compétences et l’ouverture des
frontières, notamment dans le
cadre de l’Union Européenne,
qui incite les étudiants à perfectionner leur maîtrise des
langues étrangères. Pourquoi
alors ne pas se jeter à l’eau et
partir un an ou deux, quand on
connaît les avantages que l’on
peut en tirer ?
Partir, c’est facile. A l’initiative de la France en 1998, les
diplômes européens se sont
harmonisés, surtout en ce qui
concerne le système universitaire et le fameux LMD : ainsi,
une licence est reconnue
comme un bac +3, un master
comme un bac +5 et un doctorat comme un bac +8 sans
soucis du niveau et des
équivalences des diplômes. A
cela viennent s’ajouter les
bourses, dont les bourses Erasmus, créées en 1987, et les
ECTS (European Credit Transfer System) : les crédits, qui
s’acquièrent
par semestre
d’études (30 crédits pour un semestre validé) sont valables
partout en Europe. Faire ses
études aux quatre coins de
l’Union Européenne est désormais d’une facilité déconcertante, surtout si on ajoute le fait
que les grandes capitales de
l’UE ne sont plus qu’à quelques
heures les unes des autres.
Qu’apprend-t-on
quand
on va à l’étranger ? Au niveau
du lycée, un séjour de plus de
trois mois en pays étranger implique forcément de passer au
moins un mois
dans l’équivalent
d’un lycée (les
highschools
en
Angleterre et aux
Etats-Unis et le
Gymnasium en Allemagne,
etc.).
Dans ce cas, on suit le cursus
officiel du pays dans lequel on
est (programme d’enseignement, emploi du temps, etc.),
qui souvent différe du système
d’éducation en vigueur dans
l’hexagone. Dans des pays tels
que l’Allemagne, le RoyaumeUni, ou les Etats-Unis, l’enseignement se spécialise bien
plus tôt qu’en France, et il est
possible dans ces pays d’arrêter certaines matières comme
la chimie ou les mathématiques
dès la seconde. Par exemple,
au Royaume-Uni, les « A levels
», l’équivalent du baccalauréat,
comportent entre 3 et 5
épreuves En Allemagne, la situation est assez particulière
puisque ce sont les différents
Länder qui sont en charge de
l’éducation (à l’instar des Etats
aux USA).
Suivre des cours en langue
étrangère à longueur d’année
peut sembler assez rebutant au
premier abord, mais c’est le
meilleur moyen d’apprendre un
vocabulaire spécifique, notamment en sciences, qui pourra
se révéler utile dans la suite
des études supérieures (la majorité des études post-doctorat
en sciences se font en Anglais).
Cependant, vous en êtes parfaitement conscient, l'aisance
dans la langue courante ne
s’acquiert pas seulement en
cours et c’est le plus souvent
en contact avec des camarades
étrangers que l’on enrichit le
plus vite et le plus efficacement
son vocabulaire de tous les
jours. Il ne faut donc
pas négliger l’option
du lycée français,
car le contact avec
les habitants du
pays reste le même
que dans un établissement classique.
Où aller ? Se lancer dans
des études ou même un séjour
à l’étranger est une perspective
très attrayante et on s’y jetterait
volontiers tête baissée en se disant que toutes les destinations
se valent, mais prudence ! La
plupart des échecs de ce type
d’expédition est due à un sentiment de malaise dans le pays
d’élection. Voici donc quelques
avis sur les trois terres d’accueil européennes les plus
fréquentées par les jeunes
Français.
Royaume-Uni : un pays où
les meilleures universités sont
parmi les plus réputées au
monde (la sélection qu’elles pratiquent y est largement
adaptée). Pas toujours si loin
des clichés qu’on en a, l’Angleterre offre des possibilités d’emploi plus nombreuses que dans
n’importe quel autre pays européen, y compris pour les étudiants qui n’ont en général
aucune difficulté à trouver un
job dans un pub ou un petit restaurant. En revanche, le coût
des études est relativement élevé, puisque les universités font
payer des frais d’inscription allant de 2 900 à 13 000 € selon
l’établissement et le niveau
d’études.
Espagne : la destination préférée des étudiants français ;
pourtant étudier en Espagne
n’est pas aussi facile que l’on
peut le croire, puisqu’il faut,
pour s’inscrire, passer un examen, le selectividad, qui est
adapté aux étrangers (il comprend une épreuve d’espagnol
et une autre qui dépend du cursus demandé). Mis à part ce détail, des études en Espagne
peuvent être extrêmement profitables, quand on sait que l’espagnol est une langue très
répandue.
Allemagne : si elle n’a pas fini de mettre en place le système LMD (les équivalences
sont gérées par chaque université), l’Allemagne propose tout
de même une formation de
haut niveau très efficace à un
prix raisonnable, et il en va de
même pour le logement. Il faut
savoir qu’à côté des universités, il existe des instituts supérieurs, les Fachhochschulen,
qui proposent une formation de
pointe en trois ou quatre ans. Il
n’y a pas de limitations horaires
pour l’emploi des étudiants européens, et le cursus flexible en
vigueur en Allemagne favorise
les activités professionnelles en
parallèle avec les cours.
Quand partir ? Partir au niveau lycée peut sembler une
perspective intéressante, en
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particulier pour ceux qui souhaitent consolider leurs bases
en vue du bac. Dans ce cas,
mieux vaut s’expatrier une année entière et accepter de «
perdre » une année d’études
en France (il est rare de pouvoir « sauter » une classe au niveau lycée après une année
d’absence, et rattraper 3 mois
de cours ou plus s’avère être
un effort phénoménal qui, en
général, ne donne que peu de
résultats et force à redoubler
une classe, ce qui serait vraiment perdre une année) au
profit d’une expérience plus
longue à l’étranger.
Après le bac, il est possible
de passer presque trois mois à
l’étranger avant d’intégrer l’université, en raison de la reprise
plus tardive des cours après les
vacances d’été. Il est en revanche déconseillé de prendre
une année sabbatique avant de
postuler pour une école,
puisque celles-ci rechignent à
accepter des étudiants ayant
passé une année hors du cadre
des études, même si l’année en
question a été mise à profit par
ailleurs. Il en est de même pour
les CPGE ou classes prépas,
qui prennent rarement des
élèves qui n’ont pas passé leur
bac dans le courant de l’année.
Sachez que près de 80%
des écoles de commerce et d’ingénieurs obligent leurs étudiants à faire un séjour à
l’étranger, et avoir déjà vécu
cette aventure est un atout incomparable.
Les polyglottes sur le
marché du travail. Dans un
monde où les firmes transnationales sont au nombre de 40000
et où les plus grandes parmi
celles-ci ont un chiffre d’affaires
plus élevé que le PIB de certains pays en voie de développement, on conçoit assez
facilement que les entreprises
sont en train de dépasser les
états en ce qui concerne le recrutement. Or les FTN réalisent
plus de 50% de leur chiffre d’affaires en dehors de leur pays
d’origine. Il semble alors logique que ces entreprises recrutent de plus en plus leurs
employés, notamment dans le
secteur de la communication,
pour leur profil polyglotte. La
maîtrise de l’anglais, jusque là
idéale, est devenue en très peu
de temps un minimum. Les
entreprises ayant des relations
commerciales avec l’Allemagne
s’arrachent les diplômés germanophones et surtout ceux qui
ont vécu un temps en Allemagne. De plus, les grandes sociétés recherchent, plus que la
simple maîtrise de plusieurs
langues, un bagage culturel
vaste et très varié. Alors que la
pratique d’une langue étrangère se fait très bien en France,
notamment par des stages (par
exemple dans l’hôtellerie), l’apprentissage et surtout la compréhension d’une culture ne
s’acquiert que sur place. Il ne
faut pas non plus oublier que le
marché du travail favorise le
personnel compétent aussi bien
que les profils polyvalents, et la
connaissance de plusieurs
cultures et donc de plusieurs
modes de pensée permet de se
mettre en valeur vis-à-vis des
entreprises françaises autant
que pour des sociétés étrangères pour qui le recrutement
d’un français peut être un avantage, surtout s’il a déjà séjourné
un certain temps dans les pays
d’origine de la société en
question et qu’il est prêt à se
déplacer.
Interview
Nous avons recueilli les témoignages
de
Christophe
Dormenval, TS3, qui a passé
trois ans à Londres, et d’Anaël
Poussier, TS1, rédacteur en
chef de « Untitled », qui a vécu
à Stillwater, Oklahoma, aux
Etats-Unis, pendant un an.
Pour Christophe et Anaël, le
départ a été accompagné par
des impressions divergentes :
pour Christophe, qui a suivi
son père dans son travail alors
qu’il n’était qu’en 4ème, ce fut
assez difficile de se séparer brutalement de tous ses points de
repère. En revanche, Anaël, au
moment de son départ en fin de
seconde, était beaucoup plus
enthousiaste, puisqu’il était passionné par les Etats-Unis depuis un certain temps déjà et
était poussé par une envie dévorante de partir, autant que
par une volonté d’apprendre
l’anglais.
L’aperçu qu’ils ont eu des
différents systèmes scolaires
est tout aussi différent, puisque
Christophe a étudié au lycée
français Charles de Gaulle, un
établissement dans lequel on
applique le programme français, sauf en langues vivantes
(le cours d’anglais était du
même type que les cours de
français dispensés en France).
De son côté, Anaël a suivi le
cursus américain, plus libre en
ce qui concerne le choix des
matières ; il en a profité pour
choisir des matières comme
l’histoire des Etats-Unis, l’Anglais, et d’autres sujets qui lui
semblaient plus utiles à l’apprentissage de la langue anglaise que les matières
scientifiques (choix que l’on
peut discuter, puisque l’Anglais
est la langue privilégiée du
monde scientifique et économique).
Nos deux exilés ont constaté chacun de leur côté que l’investissement des élèves dans
la vie de leur lycée était beaucoup plus spontané qu’en
France, notamment en ce qui
concerne les rencontres sportives et autres événements,
comme les fameuses " proms "
américaines (c’est d’ailleurs ce
qui a poussé Anaël à s’investir
dans un journal lycéen). Durant
leur séjour, les activités parascolaires ont donc pris une
grande importance, et elles
sont, même pour les Américains et les Anglais, un facteur
non négligeable d’intégration.
Selon les dires d’Anaël, le
simple fait de faire partie de
l’équipe de football américain
de son école a fait augmenter
assez vite le nombre de ses
amis et d’invitations à diverses
"
réunions
festives
".
Christophe, ayant passé trois
ans dans un lycée français,
estime que son Anglais a plus
nettement progressé en dehors
du temps scolaire.
Pour nos deux expatriés,
passer une période relativement longue en pays étranger,
dans une famille d’accueil, seul
ou avec sa propre famille, est
une occasion à ne manquer
pour rien au monde, même s’ils
sont tous les deux d’accord
pour dire que les premières semaines sont très difficiles à
vivre. "Quand on part, on perd
tous ses repères et il faut du
temps pour s’en faire de nouveaux", estime Anaël. Par
ailleurs, un certain manque
peut s’instaurer quand on est
loin de son pays, surtout en territoire anglo-saxon où la nourriture est très différente de ce
qu’on mange en France (même
si cela devient de moins en
moins vrai). L’impression générale qui ressort des témoignages de Christophe et Anaël
est que cette aventure difficile à
choisir leur a été très profitable,
et ces élèves à présent bilingues ont une certaine nostalgie de leur terre d’accueil. Ils
encouragent tous les élèves
qui seraient tentés par cette expérience à se jeter à l’eau : "Ca
ne peut être que bénéfique", assure Christophe.
Guillaume Goodwin
Janvier 2007
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Une journée particulière à François-1er.
L
es élèves qui sont au lycée depuis plusieurs années auront
peut-être l'impression qu'il s'est déroulé moins de choses, peut-être à
cause de l'absence de M.Chouanard,
qui, nous a-t-il dit, a mal la gorge depuis quelques temps. Nous avons
cherché à savoir ce que vous en
aviez pensé ; alors nous avons demandé à droite et à gauche. Les impressions que nous avons recueillies
sont plutôt tièdes, bien que la majorité soit unanime à propos des gâteaux allemands de la pause : les
dégustations plaisent ! Et plus
que d'autres activités ; ainsi les
« spécialités allemandes »
confectionnées par les germanistes ont fait parler. Et en
bien. Mais sur la journée en ellemême, sa symbolique, les avis
divergent assez. La journée
franco-allemande ne semble
pas être un thème qui touche
beaucoup les élèves.
On a vu la place qu'avait
pris la journée franco-allemande, mais que peut-on penser de l'importance de
l'allemand ? Il est vrai que la
proportion de germanistes est
assez inférieure au nombre
d'anglicistes au lycée (20% des
élèves apprennent l'allemand nous
dit M.Hannequart): est-ce parce que
nous sommes plus proches du
Royaume-Uni que de l'Allemagne ?
Nous avons décidé de rencontrer des
gens mieux renseignés, pour leur demander ce qu'ils pensaient de l'allemand au lycée, et de la langue
allemande dans le monde. Nous
avons discuté avec Mme Queinnec,
M.Hannequart, Mlle Petereit et
M.Chouanard. Les avis sont
unanimes pour défendre la place de
l'allemand dans l'enseignement, dans
l'optique surtout de l'Union Européenne et de la maîtrise d'une
langue. Ainsi M. Hannequart met en
avant les relations économiques très
fortes entre les deux pays tandis que
Mlle Petereit met en avant le nombre
de personnes dans l'UE qui parlent allemand ; il est vrai que c'est la langue
maternelle de plus de 96 millions de
personnes, soit 22% des Européens
(d’après la brochure du ministère des
affaires étrangères). Dans ce sens,
Me Queinnec nous a expliqué qu'il fallait pour elle, aujourd'hui, dans l'UE,
parler au moins trois langues.
Mais l'allemand est aussi un
atout
économique: Allemagne,
Suisse, Autriche, Luxembourgeois,
Pologne... Tous ces pays de l'UE ont
l'allemand, mais pense que ce n'est
qu'un préjugé : " Elle est un peu plus
difficile, oui, quand on ne la connaît
pas " et elle achève en expliquant qu'
" elle est structurée différemment " .
On a bien parlé des difficultés des latins à apprendre une langue qui aurait des racines plus différentes, ce
qui est un argument qu'accepte en
partie Mlle Petereit, mais plutôt que
de parler de difficultés " originelles " ,
peut-être vaudrait-il mieux voir le côté
plus positif de l'apprentissage d'une
langue : " c'est la curiosité " nous ré-
des liens économiques très forts
avec notre pays ! La brochure sus-citée que nous a donnée M.Hannequart donne des chiffres qui parlent
d'eux mêmes : ainsi 30% de nos exportations se décideraient en allemand ! Ces chiffres s'expliquent par
l'omniprésence de l'allemand en UE,
et ils expliquent que la maîtrise de l'allemand soit très demandée sur le
marché du travail ; et M.Hannequart
ajoute qu'on ne forme aujourd'hui
plus assez de germanistes, bien que
le nombre augmente légèrement.
Mais pourquoi ne sommes nous
pas tous attirés par l'apprentissage
de cette langue ? Mme Queinnec
parle de la réputation de difficulté de
pond Mme Queinnec : " Les latins
disent facilement : « Nous ne
sommes pas doués pour les langues
» voilà ce qu'on entend le plus souvent, je crois qu'un français est tout
aussi capable d'apprendre l'allemand, comme il est capable d'apprendre le russe, ou capable
d'apprendre l'espagnol ! Chacun est
capable d'apprendre une langue
avec un peu de volonté et avec justement cet esprit curieux. C'est fondamental, cette curiosité, « Je veux
apprendre comment vit, comment réagit, comment rêve l'autre »" . Et
c'est aussi l'avis de M.Chouanard :
sans intérêt on n'arrive a rien. Et il dénonce le peu de français qui profite
des associations franco-allemandes
et des évènements outre-Rhin pour
passer la frontière. Par ailleurs, Mme
Quenneic ajoute que les élèves pourraient probablement être dirigés différemment en primaire lors du choix
des langues. Il est vrai que peu
d'instituteurs sont germanistes.
Mais nos professeurs interviewés
s'accordent pour dire que plus qu'une
langue qu'on apprend, c'est sa
culture sur laquelle on se renseigne,
et qu'on étudie.
C'est cet " intérêt pour l'autre "
qu'ont évoqué Mme Queinnec et
M.Chouanard, un autre qui n'est,
semble-t-il, pas si différent. Ainsi,
même s'il existe quelques différences
de mentalité qu'a relevé Mlle Petereit, cet " autre " semble bien
proche : l'exemple que nous a donné M.Hannequart est celui des systèmes sociaux, qui sont plus
proches entre la France et l'Allemagne qu'entre la France et le
Royaume Uni, c'est aussi ce qu'a
relevé Mme Petereit. C'est aussi
l'intérêt pour une autre culture qui
pousse M.Hannequart à défendre
l'allemand : " Si on accepte tous
de communiquer dans une seule
langue, l'anglais, on pourra peutêtre avoir des échanges, mais ce
sera très difficile d'avoir de
échanges approfondis : pour bien
connaître un pays un culture, un
peuple, il faut connaître sa langue ".
On pourrait finir sur la remarque
de M. Hannequart lors de la rencontre sur les classes préparatoires,
comme quoi tout le monde parle anglais et que l'allemand est une singularité qu'il faut conserver et cultiver,
mais une autre idée nous semble
plus intéressante encore, c'est une
idée que nous a proposée M.Hannequart, comme quoi défendre la " germanophonie ", et affronter la langue
unique que semble devenir l'anglais,
c'est aussi un peu défendre la francophonie, qui, après la fermeture de
l'école Française d'Autriche paraît
aussi en déclin.
Armel Tragin
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Un héritage du passé
L
e lycée comporte une chapelle dans ses locaux. Comment cela se fait-il alors que
l’École est maintenant laïque ?
La réponse est toute
simple : la chapelle a
été construite au XIXe,
époque où tous les lycées en possédaient
une, avant la séparation
de l’Église et de l’État
(1905). La première
chapelle du lycée était
de style néo-roman et
avait été construite vers
1863, en même temps
que le lycée lui-même.
Lors de la séparation de l’Église et de
l’État, les lycées ont eu le
droit de conserver leur(s)
aumônerie(s) (selon les lieux, il
existait des aumôneries catholiques, protestantes ou juives) et
les lieux de cultes correspondants. L’utilisation et l’entretien
de ceux-ci sont donc entrés
dans ce qui était prévu par la loi
de séparation de l’église et de
l’état et ses décrets
d’application.
Lors de la seconde
guerre mondiale, la chapelle a été détruite par
les bombardements des
5 et 6 Septembre 1944.
Après le bombardement, un baraquement
a servi de chapelle provisoire.
Mais pourquoi la
chapelle a-t-elle été reconstruite ? Conformément a ce qui avait été
prévu par une loi, la
nouvelle chapelle a été
reconstruite
sur
le
même lieu et la même surface que la précédente. La reconstruction de la chapelle s’est
effectuée entre les années 1963
et 1964, dans un style cohérent
avec celui du « nouveau »
Havre par l’architecte Lebourgeois. Les vitraux, dont le jeu de
lumière est remarquable, sont le
donc un lieu assez fréquenté qui
rassemble des lycéens, leurs familles et quelques étudiants.
La célébration est animée
La chapelle avant sa destruction
travail de Marcelle Descamps,
élève de Marguerite Huré, grand
nom du vitrail français de l’après
guerre, et auteur des vitraux de
l’église Saint-Joseph. Les vitraux de la chapelle, restaurés
en 2004, sont signés par les
deux femmes.
par des lycéens (orchestre, animation musicale). Le « public »
de la chapelle se renouvelle
donc
rapidement sur une
période de trois années.
Nous avons rencontré l’aumônier de la chapelle, Bruno Golfier,
et lui avons posé une question sur
Bruno Golfier, Aumônier de la chapelle
Depuis trente ans, l’aumônerie s’est installée à l’extérieur,
mais un office est célébré
chaque samedi soir (en période
scolaire) dans la chapelle. C’est
ce qu’il pense de la religion chez
les jeunes, car on dit que les
jeunes ne vont plus à l’Église,
mais la chapelle en est remplie. Il
a accepté de nous répondre :
Interview
" D’abord, je ne sais pas si
on peut faire de généralisation :
«les jeunes», qu’est-ce que cela
veut dire ? Il y a des jeunes qui
se reconnaissent d’une religion
ou d’une autre (avec
des degrés d’appartenance
divers),
d’autres jeunes qui ne
se reconnaissent d’aucune religion. Parmi
ceux que je rencontre,
je constate chez beaucoup
un
désir
d’éveiller ou de cultiver
une
certaine
forme d’intériorité, ainsi qu’un besoin de retrouver
d’autres
jeunes
(rassemblements,
pèlerinages….)
pour
partager, échanger et donner du
sens à sa vie et à son action….et faire la fête !
Cependant, vu la dimension
culturelle du fait religieux, il me
semble que croyant ou non, on
ne peut faire l’impasse de s’intéresser avec respect (sérieusement et pas seulement
superficiellement)
aux religions. Cela
permet de comprendre le monde qui
nous entoure, son
histoire, ce qui l’a façonné et le façonne
encore ; dans le
cadre d’un monde
globalisé,
cela
permet de mieux comprendre celui que je
rencontre, son univers culturel et de
mieux
l’accueillir
dans sa différence. "
Dans un environnement laïque, cette
chapelle est une ouverture
intéressante sur la religion.
Guillaume Fraisse
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D
ans environ cinq mois, soit
un beau jour d’été havrais,
quelques centaines d’élèves se
presseront aux grilles du lycée
pour voir si les heures qu’ils auront passées enfermés chez eux
à potasser le treizième chapitre
d’Histoire-Géo – " Population et
bouleversements des structures
économiques et sociales de la
France depuis 1945 "-, à revoir
leurs nombreuses formules de
physique-chimie (nous vous rappelons qu’il est probable que la
calculatrice soit interdite pendant
l’épreuve. Alors arrêtez d’écrire
toutes vos formules dedans ! ),
et à s’imprégner de quelques citations bien choisies dans « La philo pour les nuls : 1000 pensées
d’auteurs » ou autre manuel du
même genre, auront servi à
quelque chose ; en bref, ils attendront les résultats du bac.
Certes, pour la plupart, il s’agira
juste de vérifier des résultats
qu’ils auront déjà consultés sur
le site du ministère, mais faisons
comme si ce magnifique outil
qu’est Internet n’existait pas.
Alors, un peu plus tard, certains
de ces élèves rentreront chez
eux la mine sombre, dépités à
l’idée de devoir réviser pour le rattrapage, et d’autres auront aux
lèvres un sourire un peu niais
qui ne les quittera pas de la journée. Pour ces derniers, la première étape est passée. Ensuite,
ils se divisent en deux catégories : ceux qui savent exactement ce qui les attend l’année
suivante, et les autres. Moins
nombreux, sûrement, mais tout
de même : certains élèves n’ont
encore aucune idée, à la fin juin,
des études post bac qu’ils vont
entreprendre. Alors, loin de nous
l’idée de vous mettre la pression,
les divers professeurs et
conseillers d’orientation qui
passent dans les classes doivent
s’en être déjà chargés, mais il faudrait peut-être commencer à réfléchir sérieusement à vos futures
études, surtout si vous êtes en
Terminale, mais également pour
les élèves de premières et secondes. Pour vous aider dans
votre choix, nous avons déjà fait
un petit rapport dans le précédent numéro sur l’université. A
présent, nous nous intéressons
plus
particulièrement
aux
classes
préparatoires
aux
grandes écoles (CPGE), pour lesquelles les inscriptions ont débuté le 20 janvier et se termineront
le 20 mars, sur le site www.admission-postbac.org.
Avant d’énumérer, filière
après filière, les différentes
CPGE vers lesquelles vous pouvez vous engager, il semble bon
de préciser quelques points :
- A la dernière rentrée, il restait
sur l’ensemble du territoire entre
3 000 et 4 000 places libres en
prépa. Le prétendu surchargement des classes est donc très relatif : si on peut atteindre la
cinquantaine d’élèves dans
quelques lycées, on tourne généralement autour d’une trentaine de préparationnaires par
classe dans la plupart, voire
moins, en particulier dans les lycées dits de proximité, qui accueillent souvent des élèves du
secteur.
- Il est presque exceptionnel
qu’à la fin de la deuxième année
de prépa, pour les CPGE scientifiques et commerciales du
moins, un élève travailleur n’ait
pas au moins un concours,
même s’il espérait obtenir une
meilleure école. En effet, le
nombre d’écoles d’ingénieur et
de commerce a tellement augmenté ces dernières années
qu’on a actuellement, pour la prépa commerce (ex prépa HEC), le
même nombre de places libres
dans les grandes écoles que
d’étudiants de deuxième année
de prépa qui passent les
concours pour y entrer. Alors profitez-en !
- Si vous découvrez au bout
de quelque temps que la prépa
n’est finalement pas faite pour
vous, il existe de nombreux
ponts entre les prépas et les universités, qui font que vous pourrez intégrer l’université en 2ème
année de licence après une première année de prépa, ou même
en cours de première année si
vous vous êtes inscrits parallélement à l’université. Ce dispositif
d’insciption parallèle est fortement recommandé si vous ne
voulez pas perdre le reste de
l’année après avoir abandonné
la prépa. Il faut également préciser qu’un an de prépa est
équivalent à 60 crédits ECTS
(système européen de validation
de connaissances et de
compétences, qui permet de
faire valoir ses années d’études
dans le supérieur dans d’autres
pays européens ou si on change
de voie, comme par exemple ici
si on passe d’une classe prépa à
la fac).
Cela dit, ne tentez pas la prépa pour autant si vous n’êtes
pas un minimum travailleur et motivé. Les rumeurs exagèrent toujours, certes, mais il ne faut tout
de même pas s’attendre à retrouver le rythme plus tranquille de la
Terminale, avec au moins un devoir surveillé, deux devoirs à la
maison et deux interrogations
orales par semaine en plus de la
trentaine d’heures hebdomadaire. Et encore, vous avez de la
chance par rapport à vos aînés :
" en effet, nous confie M.Kaczmarek, professeur de Mathématiques des PCSI (Physique,
Chimie, Sciences de l’Ingénieur),
qui lui-même a fréquenté la pré-
pa du lycée Faidherbe à Lille
avant d’intégrer Polytechnique,
une récente réforme (2003) a allégé le programme de prépa,
s’adaptant ainsi aux allégements
des programmes au lycée. De
plus, on nous impose de
commencer l’année en faisant le
lien avec la classe de Terminale
et en glissant doucement vers le
programme de prépa. » Adieu
donc théorie des ensembles dès
le 1er septembre…On observe
sensiblement la même chose
dans les autres matières. « Ce
n’est pas pour autant que le début d’année n’est pas difficile,
précise le professeur ; tous les
élèves ont l’impression qu’ils ne
sont pas bons, que les autres
sont meilleurs, ils se demandent
comment ils ont atterri ici. De
plus, comme les étudiants
viennent souvent de lycées différents, ils se regardent en
chiens de faïence et n’osent encore pas trop aller les uns vers
les autres. Finalement, on retrouve à peu près la même appréhension qu’à l’entrée à la
grande école, ce qui est parfaitement compréhensible. Heureusement, nous les professeurs
sommes aussi là pour soutenir
les élèves les plus fragiles, et les
encourager pour que leur année
se passe le mieux possible.
Notre rapport avec les élèves
est d’ailleurs sans doute plus fort
que dans le secondaire, puisque
nous les voyons jusqu’à douze
heures par semaine, et que la relation qui se crée est plus une relation d’adulte à adulte. Mais
dans tous les cas, après deux
ou trois mois d’adaptation, les
élèves eux-même sont très soudés entre eux et l’entraide est
importante, les plus doués
jouant au professeur avec les
plus faibles. Il est ainsi rare que
l’on trouve une classe dans laquelle c’est la concurrence qui
prime, et où les élèves se considèrent entre eux uniquement en
tant qu’adversaires potentiels. "
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Tout ceci étant dit, voici
maintenant les différentes prépas dans lesquelles vous pouvez vous engager selon votre
filière :
Pour les L et les ES :
- Toutes les prépas littéraires,
dites Hypokhâgne : elles ont
comme matières communes le
Français, l’Histoire et la langue
vivante 1. S’y ajoutent des matières différentes selon la voie
choisie
:
Hypokhâgne : Philosophie, Géographie, Latin et/ou Grec,
Langue vivante 2
Hypokhâgne militaire : Géographie, Langue vivante 2, Mathématiques, Sport
Hypokhâgne B/L : Sciences sociales et Mathématiques. Cette
hypokhâgne a un côté d’avantage pluridisciplinaire, avec tout
de même 6h30 de Mathématiques, 4h d’Histoire, et le même
nombre en Français, Philosophie et Sciences Sociales, plus
des heures de langues vivantes
et des options. Il faut donc posséder un bon niveau dans
toutes ces matières et une solide culture générale pour espérer y réussir.
ECE
(Economique
et
Commercial voie Economique) :
Adaptée aux élèves issus d’une
terminale ES, cette voie peut aussi être empruntée par des littéraires ayant choisi la spécialité
mathématique, qui risquent cependant de renconter des difficultés dans cette matière. C’est
une voie pluridisciplinaire, dans
la continuité de l’enseignement
dispensé en Terminale ES, où
l’Economie, les Mathématiques,
les langues et la culture générale (Français et Philosophie)
ont à peu près le même poids.
Pour les S (toutes spécialités confondues)
- MPSI (Mathématiques, Physique et Sciences de l’Ingénieur) : cette classe s’adresse
particulièrement à ceux à qui
l’abstraction et la théorie ne font
pas peur, les douze heures de
Mathématiques hebdomadaires
étant orientées dans ce sens
- PCSI (Mathématiques, Physique et Sciences de l’Ingénieur) : pour les élèves qui
préfèrent la pratique et sont
moins à l’aise en Maths, cette
voie convient parfaitement, et la
part de Travaux Pratiques y est
importante
- PTSI (Physique, Technologie
et Sciences de l’Ingénieur) :
cette voie est très largement
axée sur la matière Technologie
et Sciences de l’Ingénieur, une
discipline plus proche du métier
d’ingénieur, puisqu’il s’agit d’étudier des systèmes automatiques, la cinématique et la
dynamique, de voir dans la pratique ce qui peut empêcher le
bon fonctionnement d’une machine… La Physique et les
Maths sont moins importantes
et les programmes dans ces matières sont un peu moins difficiles qu’en MPSI et PCSI, mais
le niveau reste assez élevé et
on ne doit pas négliger ces matières si on espère être accepté
dans cette voie
- BCPST (Biologie, Chime, Physique et Sciences de la Terre) :
cette voie est la seule dans laquelle on continue la SVT, et
dans laquelle la Chimie a un
poids plus important que la Physique ; les Maths y sont toujours
importantes, bien sûr.
Dans ces quatre voies, les matières scientifiques dominent largement mais les matières
littéraires ne sont pas pour autant négligées : un ingénieur
doit savoir s’exprimer correctement, et maîtriser au moins une
langue vivante.
ECS
(Economique
et
Commerciale voie Scientifique) :
c’est la voie qui ouvre aux
écoles de commerce. Les Mathématiques y sont prépondérantes, mais les matières
littéraires ont également un
poids important, tout comme
l’Histoire Géographie et Géopolitique et les langues vivantes. Un
profil équilibré entre les différentes matières est donc
conseillé pour s’engager dans
cette voie.
- Et les prépas littéraires précédemment décrites.
pas.org, qui est une mine
d’informations sur tout ce qui
concerne les CPGE (inscription,
description de chaque filière, débouchés…).
Cette énumération montre
bien la diversité des classes préparatoires qui s’offrent à vous,
quelle que soit votre filière (il
existe aussi des CPGE pour les
bacheliers technologiques, non
mentionnées ici puisque le lycée
François 1er prépare seulement
des bacheliers généraux.). Pour
plus de renseignements, vous
pouvez consulter le site http://pre-
Et voilà en trois lignes
quatre mots que vous êtes susceptibles de ne pas comprendre. Explications :
Traditionnellement, on appelle «
taupe » les CPGE scientifiques,
tout comme on appelle « hypokhâgne » les prépas littéraires
et « épice » les prépas économiques et commerciales. Un
étudiant en prépa scientifique
Maintenant que vous en savez un peu plus sur les CPGE
(c’est en tout cas ce que nous
espérons), il ne vous reste qu’à
vous lancer dans l’aventure !
Mais d’abord faut-il peut-être
faire un point de vocabulaire :
quand vous croisez par hasard
deux élèves de prépa dans les
couloirs, il arrive que vous ne
compreniez rien à leur discussion. Exemple : Un taupin parle
à son copain : (les mots relevant du vocabulaire spécifique
de la prépa sont soulignés et expliqués ensuite) :
« Je ne supporte vraiment plus
Gontran : au seul prétexte qu’il
cube, il se permet de prendre
tout le monde de haut. Pourtant,
il paraît qu’il ait eu une sale
note à sa khôlle. En plus il faut
qu’il reprenne son TIPE depuis
le début ! S’il continue comme
ça, il va faire sept demis. »
fait qu’ayant été supprimées durant la Révolution française, elles ne se
sont développées que très tardivement. Pourtant, au Moyen-Age, l’université de Paris était l’une des premières d’Europe.
e système des classes préparatoires est une particularité française
En ce qui concerne les classes préparatoires, les premières, exclusipresque unique au monde - il en existe en Tunisie et au Maroc, et il
vement scientifiques, sont apparues au dix-huitième siècle, pour prépaest question d’en créer au Liban et à New York. Tandis que dans les
rer au concours de recrutement des ingénieurs du roi. Ensuite elles se
autres pays, on retrouve des universités très prestigieuses comme Oxsont développées autour de l’école Polytechnique, créée en 1794. Enford, Cambridge ou Harvard, qui accueillent les excellents élèves (mais
suite, l’école Centrale est créée à la fin du dix-neuvième siècle : en cette
aussi les plus riches..), on a clairement en France une distinction entre
période de Révolution industrielle, on a besoin de former des ingénieurs
le système universitaire, ouvert à tout bachelier, et le système des
qui maîtrisent les nouvelles techniques. En même temps, le filière littéclasses prépas, réservées aux élèves les plus motivés qui intégreront enraire, dont les classes de rhétorique supérieure préparent au concours
suite les grandes écoles d’ingénieur ou de commerce. La différence
de l’Ecole normale, apparaît en 1880. Quant aux prépas économiques et
entre universités françaises et certaines facultés étrangères est due au
commerciales, elles ne se multiplient qu’après 1970.
L
Janvier 2007
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sera
donc
un
taupin.
En ce qui concerne ce début
d’échange, il semble que Gontran (prénom choisi tout à fait arbitrairement
et ne visant
personne en particulier) soit un
peu prétentieux, alors qu’il n’a aucune raison de l’être : en effet ,
il a « cubé », c’est-à-dire qu’il a
redoublé sa deuxième année de
prépa (ce qui est possible, alors
qu’on ne peut pas redoubler la
première année, si on est reçu à
aucun concours ou qu’on espérait en avoir un meilleur).
De plus, « sa khôlle », ou « colle
», s’est vraisemblablement mal
passée : à ne pas confondre
avec les heures de colles distribuées à quelques élèves privilégiés dans le secondaire, ces
colles-ci sont obligatoires pour
tout préparationnaire au moins
deux fois par semaine : ce sont
des oraux pendant lesquels un
professeur donne à l’élève un
exercice à résoudre (dans les
matières scientifiques), un article de presse à commenter (en
langues), un ensemble documentaire à étudier (HistoireGéo)…Ces oraux sont une sorte
de préparation aux oraux des
concours, et sont notés.
Enfin, son TIPE est à revoir,
D
ifférentes options sont proposées au sein du lycée,
dont l'art plastique. Prendre
cette option facultative peut
vous permettre de gagner des
points au bac (coefficient deux
et seuls les points au dessus de
la moyenne comptent). De plus,
cela peut vous permettre d'intégrer plus facilement des écoles
d'arts. À raison de deux heures
par semaine en seconde et première vous pourrez vous défouler et recréer un petit monde
artistique. En seconde et première, le programme est zen et
plus fait, selon moi, pour donner
des bases que pour approfondir!
semble-t-il. Ces Travaux D’Initiative Personnelle Encadrés ont,
d’après le site Internet http://parcours-diversifies.scola.ac-paris.fr/peretti/les4.htm , un site
créé par des élèves de prépa,
pour objet de " traiter d'un problème réel : partant d'une situation utilisant la Physique, et/ou
la Chimie, et/ou les Mathématiques, et/ou les Sciences Industrielles. Le sujet choisi doit
conduire le plus souvent à des
ouvertures notamment pluridisciplinaires, méthodologiques ou
industrielles. Dans le cadre du
TIPE, l'élève peut être amené à
effectuer des visites d'entreprises, des expériences ou
toutes
autres
démarches
personnelles ". Vous l’aurez compris, il est réservé aux " taupins
". Il fait l’objet d’une épreuve
orale aux concours et permet de
sortir un peu du domaine scolaire pour se tourner vers l’entreprise, et de développer des
qualités à l’oral que doit avoir l’ingénieur. Un thème général est
imposé chaque année, commun
à
toute
la
France.
Notre Gontran a donc bien du
souci à se faire s’il veut espérer
intégrer l’école de son choix. Sinon, il peut toujours demander à
tripler sa deuxième année, ce
qui n’est accordé qu’à titre exceptionnel dans certains lycées. Cela reviendrait à faire 7/2.
Pourquoi 7/2 ? L’explication
peut sembler un peu compliquée : en fait, dans le cas où un
étudiant triplerait sa deuxième
année, il entamerait alors sa quatrième année de prépa. Le rapport avec 7/2 ? Tenez-vous
bien, il paraît que c’est l’intégrale de 3 à 4 de x dx. Vous ne
trouvez pas ça plus clair ? Tentons
une
explication
:
- La primitive de x est (1/2) * x2
ment pour les élèves qui «
cubent » : on a l’intégrale de 2 à
3 de x dx = ∫32 x dx = (1/2) * 32
– (1/2) * 22 = 9/2 – 4/2 = 5/2, on
En terminal
les choses deviennent plus
sérieuse (normal il y a le bac à la fin de l'année ! ) vous étudierez l'histoire
de l'art c'est à dire que vous apprendrez à décrypter des polyptyques (c'est un tableau
religieux comportant plusieurs
panneaux ! Mot sympa à placer
dans un pendu, non ? ) Mais
l'étude de l'histoire de l'art ne se
résume pas au passé, c'est pourquoi vous pourrez découvrir des
créateurs tels que Nam June
Paik, un artiste coréen qui a
créé un monde complètement futuriste avec des robots partout
dans le genre "star wars". Et
puis cette année vous permettra
de créer un dossier composé
Vous pouvez choisir
le thème de votre
oeuvre finale mais
trois autres productions imposées sont à
rendre. Au cours de
l'année des planches
vous seront demandées et à la fin,
l'épreuve du bac
consiste en un oral de
30 minutes où vous
présenterez vos créations. L'art plastique
peut
aussi
vous
permettre des sorties
au spot (centre d'art
contemporain) et de
louper les cours pour
Détournement d'oeuvre par Caroline un but culturel c'est
d'oeuvres de votre propre cru et
bien, non ?
de les présenter en fin d'année.
Suzanne Peyrard
va donc appeler ces élèves les
5/2 (cinq demis). La même
chose est valable pour ceux qui
sont en première année de
deuxième année de prépa
(vous pouvez vérifier, ça donne
3/2). Mais pourquoi cette
histoire d’intégrale alors qu’on
pourrait compter tout simplement le nombre d’années de
prépa déjà effectués ? En fait
l’explication est simple et re(certains élèves de Terminale S pose sur un jeu de mots : le
le savent peut-être déjà ; pour
rêve de tout taupin est souvent
les autres, sachez que la primid’intégrer le plus prestigieuse
tive d’une fonction f est la foncécole d’ingénieur, Polytechtion dont la dérivée vaut f)
nique. Or, vous savez peut-être
- Pour x=4, on obtient (1/2) * 42
que l’école Polytechnique est
= 16/2
aussi appelée l’X. Ainsi, le but
- Pour x=3, la primitive est donc
des années passées en prépa
égale à (1/2) * 32 = 9/2
est l’intégration de l’X, ce qui se
- En soustrayant les deux
traduit mathématiquement par
nombres obtenus, on obtient l’in- l’intégrale
de
x
dx.
tégrale de 3 à 4 de x dx, qui
Si vous avez suivi sans ens’écrit encore ∫43 x dx (normale- combre toutes les explications
ment l’exposant et l’indice sont
de ce dernier paragraphe, vous
sur une même verticale).
n’avez sûrement pas de souci à
Ainsi, ∫43 x dx = 16/2 – 9/2 = 7/2 vous faire du côté des Maths
pour votre admission en CPGE !
Cette manière de compter les anMarion Leroutier
nées de prépa, s’applique égale-
Janvier 2007
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L
e samedi 9 décembre 2006,
aux alentours de 21h, l’ambiance est à la fête aux " Yeux
d’Elsa ", café littéraire bien
connu situé dans la rue d’Etretat.
Et pour cause, les Zubrow’ska,
groupe en concert ce soir-là,
viennent juste d’entamer la première chanson de leur répertoire. On le devine au nom du
groupe, la musique jouée a
quelques accents russes, mais
on est quand même assez loin
des " chœurs de l’armée rouge ",
avec un répertoire qui s’étend de
Patrice à Manu Chao en passant
par quelques compositions des
musiciens eux-mêmes !
Malgré une salle comble - relativement petite, certes, mais
tout de même ! - les auditeurs,
pour la plupart des camarades
des jeunes artistes, sont dans
leur grande majorité déchaînés
et ne cachent pas leur enthousiasme, alternant sauts sur place
avec tentatives plus ou moins
réussies de polkas. Dans le
fond, le public plus âgé, moins enclin à danser, ne semble cependant
pas
s’ennuyer,
les
applaudissements reçus à la fin
de chaque chanson en témoignent.
D’ailleurs, le jeu de scène
des musiciens et leur aptitude à
" animer " le public de cette
manière semblent être leur princi-
S
uite à la réunion du CVL du
17 janvier sur la fête du lycée (qui se tiendra le 31 mars
de 19H à 01 H), plus d’informations ont été fournies sur l’organisation de celle-ci.
Le concours d’affiche pour la
fête sera clôturé le 31 janvier et
pal atout. Sur le plan strictement
musical, l’ensemble est satisfaisant, avec un rythme régulier et
très peu de décalage entre les
musiciens. On déplore simplement le timbre des cuivres qui
semble un peu mat, son qui
manque parfois de richesse, ce
qui est peut-être dû à la sonorisation de la salle, et des structures
très similaires à la fois entre les
différents morceaux et à l’intérieur même de chaque morceau,
ce qui fait parfois des morceaux
plus répétitifs. De plus, il est dommage que la virtuosité des musiciens individuels ne soit pas
davantage mise en avant, alors
que chacun serait tout à fait capable de faire une bonne prestation en soliste. Mais on se doute
que le but de ce groupe n’est
sans doute pas d’atteindre l’excellence au niveau musical, mais
plutôt de continuer à susciter l’enhousiasme de leur public et ainsi
lui procurer le divertissement
dont il a besoin après une dure
semaine de travail…
Pour mieux connaître les Zubrow’ska, nous avons posé
quelques questions à Emmanuel
Costa, bassiste du groupe :
Interview
M.L : De qui est composé
votre groupe ?
les affiches participantes seront
exposées au mois de février. La
vente des places se fera courant mars et chaque place coûtera 4€. Déjà, plusieurs sponsors
on été trouvés, mais la recherche continue (N.B. : un sponsor trouvé, une place offerte).
E.C : Nous
sommes six
musiciens
dans notre
groupe : Arthur Leluyer, guitariste (lycée
Jeanne d’Arc), Christophe
Bruyère, trompettiste/chanteur (lycée Françoise de Grâce), Quentin Baumann,
saxophoniste/chanteur (Lycée
François 1er, TS1), Nadir Louatib, guitariste/chanteur (lycée
Claude Monet), Louis Dureau,
batteur/chanteur (lycée François
1er, TL), et moi-même, bassiste.
M.L : Quelle est votre formation musicale ?
E.C : Arthur et moi prenons des
cours de guitare depuis quatre
ans environ ; Christophe est au
conservatoire depuis huit ans et
Quentin a étudié le saxophone
pendant huit ans également au
JUPO (Jazz Union Porte
Océane); quant à Nadir et Louis,
ils ont une formation moins académique, puisqu’ils n’ont jamais
pris de cours de leur instrument.
M.L : D’où vient le nom de
votre groupe ?
E.C : Le nom du groupe est tiré
d’une célèbre marque de vodka
(les connaisseurs verront tout
de suite de laquelle il veut parler..) ! Mais ce n’est pas la connotation alcoolique qui nous a
séduits, mais plutôt le côté russe
(la première reprise était un ska
russe, ndlr), la seule ivresse du
groupe venant de notre musique !
M.L : Comment qualifieriezvous le genre de musique que
vous jouez ?
E.C : C’est avant tout une musique festive, et d’une bonne
humeur que l’on espère communicative. C’est à l’origine du
ska, mais nous avons aussi des
influences reggae, musiques du
monde en général.
M.L : Et la date de votre prochain concert ?
E.C : Nous jouerons le 31 mars
pour la fête du lycée (salle des
fêtes de Graville, voyez les affiches dans le hall pour plus de
renseignements sur cette manifestation, consultez le site
www.soiree-f1.ifrance.com, ou
http://thefirstoneparty.skyblog.com ou lisez le numéro de
décembre d’Untitled !). Peut-être
aurons-nous aussi la possibilité
de jouer dans un bar en février,
et nous attendons toujours une
réponse à notre demande pour
jouer au stade de France le 17
juillet, mais cela semble fortement compromis !!
M.L : En effet, peut-être seraitil plus sage de sortir d’abord
un premier album ?
E.C : Certes, mais cela revient
très cher si on veut des enregistrements de qualité. (Mais
nous sommes ouverts à toute
proposition ou toute subvention !)
En attendant que le groupe
ait trouvé le généreux bienfaiteur qui lui ouvrira la porte de
la célébrité, vous pouvez toujours écouter quelques-unes
de ses chansons sur son blog
dont l’adresse est : http://zubrowska76.skyblog.com
Le bureau d’organisation
recherche aussi deux
photographes : les candidatures sont a déposer
dans le casier du CVL (bureau
des surveillants) avant le 31 janvier (un place offerte pour
chaque photographe).
Pour la soirée, il y a 8
groupes de musique (Zubrow'ska ; Gimmick ; Scars ;
Hight Jackers ; Squiggles ; Bin-
go Crepuscule ; Riplei ; Backer
Street) et du Théâtre au programme. Pour plus d’information,
les
sites
:
http://soireef1.ifrance.com/
et
http://thefirstoneparty.skyblog.com/ sont disponibles
(http://thefirstoneparty.skyblog.com/ est inaccessible depuis les ordinateurs du lycée)
Marion Leroutier
Guillaume Fraisse
Janvier 2007
PAGE 12
C
’est l’hiver, il fait froid et
vous ne savez pas trop
quoi faire de votre week end !
Alors, pourquoi pas une sortie
cinéma ? (Après avoir consciencieusement fait vos devoirs évidemment ! ). Chaque mois des
dizaines de films sortent et on
en loupe la moitié ! Cette rubrique vous permettra de vous
renseigner sur les films qui
pourraient vous intéresser et
sur leur date de sortie pour ne
pas les louper ! J’essayerai au
mieux de sélectionner différentes catégories de film pour
que tout le monde s’y retrouve.
Pour commencer, je vais
U
n auteur peu connu en
France peut être pourtant
très connu dans d'autres pays anglo-saxons. C'est le cas d'Arthur
Koestler, un auteur du XXe
siècle, qui mériterait peut être
d'être
plus
connu. Il est
vrai que certains de ces
livres
sont
célebres ( c'est
le cas du "Zéro
et l'infini" , un
livre paru peu
de temps avant
la
seconde
guerre mondiale ).
Arthur
Koestler
s'intéresse à tout, et écrit sur
tout, mais plus encore sur l'évolution de la mentalité de certains
personnages ; parfois en proposant des théories qui prêtent à
controverse.
Cet auteur a pourtant fait parler de lui en France pour ses
vous parler des films préférés
des garçons ! Les films à "l’eau
de rose" où on est sûr que l’héroïne finit avec le beau mec !
Donc, si "it’s raining today", je
vous conseille d’aller voir "Hors
de prix" avec Gad Elmaleh et la
ravissante Audrey Tautou (en
ce moment au cinéma). Et pour
ceux qui l’auraient déjà vu et
qui auraient envie de prendre
un énorme paquet de pop corn
pour aller se détendre devant
une comédie vous avez "The
holiday" (aussi en ce moment
au cinéma). L’histoire d’une fille
qui change de vie avec une
autre et forcément, il y a un
beau mec ! Changeons de
thème et passons aux films
d’horreur avec "Hannibal Lecter" (sortie le 7 février), ça c’est
pour ceux qui voudraient entrer
dans l’esprit d’un "serial killer" !
Mais pour ceux qui ne voudraient q’une simple boucherie
il y a "Massacre à la tronçonneuse" ! (sortie le 7 février). Sinon pour les passionnés de
paranormal et de science - fiction autre que "Eragon" vous
avez le dernier David Lynch :
"Inland Empire" (sortie le 7
février) qui vous plongera dans
une histoire tourmentée par des
lapins ! Je ne plaisante pas, il
s’agit bien de lapins ! Pour les
intellectuels ou ceux qui n’ont
pas envie de lire la biographie
de Molière vous avez le film
"Molière" (sortie le 31 janvier)
dont le rôle principal est accordé à Romain Duris. Enfin pour
ceux qui veulent des bonnes
scènes d’action vous avez "Taxi
4" (sortie le 14 février) qui n’est
que le mixage des trois précédents et que je trouve personnellement ennuyeux à mourir.
Je vous recommande donc,
dans le même genre, "Blood
Diamond" avec Leonardo Di Caprio (qui a bien grossi depuis
"Titanic", mais il reste quand
même mignon !). Voilà ma chronique est terminée, bonne
séance et pensez à dépenser
vos cartes région !
berté" ( de V.A. Kravchenko) dresse un
portrait discret des arrestations et des procès en URSS. Cette
histoire, qui se déroule presque
dans un huis clos est incontestablement un bon livre, peut-être
parce que l'histoire est captivante.
A
propos de
son oeuvre
et de son
savoir-faire,
il déclarait :
"Je crois savoir rendre
de façon relativement
simple des
notions
scientifiques complexes
et
difficiles.
Une sorte
de tour de
main pour
trancher
dans
l'abstraction jusqu'à
la moelle,
lui retirer sa
graisse. Une certaine clarté qui,
je l'espère, n'est pas superficielle. Le goût des bonnes métaphores qui donne une image
visuelle des concepts les plus
abstraits".
Le zéro et l'infini
écrits sur le régime de Staline ;
mais ce communiste séparé du
stalinisme est proche de l'oubli,
surtout parce que son oeuvre la
plus
connue
éclipse
les
autres :
ainsi, "
Le zéro
et l'infini
", qui raconte
l'histoire
d'un communiste
de la première
heure qui
est arrêté
et jugé pour trahison, opposition
au régime et aux idées du "n°1"
qu'on se peint tout a fait sous
les traits de Joseph Vissarionovitch Djougachvili, dit Staline.
Cette histoire, qui résume a la
fois "L'archipel du goulag" (de
Soljenitsine) et "J'ai choisi la li-
Suzanne Peyrard
Armel Tragin

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