N02 janvier 07 - Lycée François Ier
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N02 janvier 07 - Lycée François Ier
Untitled N°2 „ Le journal du lycée François-1er - Le Havre Janvier 2007 Es lebe die DeutscheFranzösische Freundschaft!“ déclarait le général de Gaulle aux allemands réunis sur une grande place de Bonn dans un discours prononcé en 1961.Le général de Gaulle est, comme on le sait, un des réalisateurs du rêve de quelques hommes politiques de l'entre deux guerres, Aristide Briand entre autre. Alors que l'opinion publique était assez défavorable au rapprochement entre la France et l'Allemagne après la première guerre mondiale, certains politiques français ont même appuyé l'entrée de l'Allemagne au conseil permanent de la SDN. Mais les crises économiques et le changement de Vie lycéene ministre des affaires étrangères a stoppé le rapprochement des anciens belligérants. Mais grâce au Général de Gaulle et au chancelier Konrad Adenauer, la coopération franco allemande a repris assez tôt après la fin de la seconde guerre. Ainsi, les deux hommes ont signé le 22 janvier 1963 le traité de l'Elysée : OFAJ, brigade franco-allemande...et journée franco-allemande, les conséquences actuelles de « die deutsche französiche Freundschaft » sont multiples et nous touchent plus que ce qu'on pourrait penser au premier abord. Le rapprochement franco-allemand qui devait créer une paix durable en Eu- rope est aujourd’hui plus qu'une réussite : ainsi, non seulement il n'y a pas eu de conflit en Europe de l'ouest depuis 60 ans, mais le duo francoallemand est souvent cité comme un des moteurs de l'Union Européenne. Lundi 22 étaient organisées au lycée différentes activités à l'occasion de la journée francoallemande: comme ces dernières années, vous avez pu profiter pendant la pause du matin d'une distribution de gâteaux allemands, ou encore d'une exposition dans le hall. Peut être avez-vous aussi apprécié le menu allemand qui était servi le midi à la cantine... Voir suite p.7 Culture professeurs et élèves ainsi que leur grade militaire, [..] Voir suite p.3 L e samedi matin, 23 décembre 2006, accompagné d’un membre du journal, nous avons été explorer les combles et les caves du lycée. Nous avons fait la visite de ces lieux avec la coopération de l'ouvrier professionnel du lycée M.Lemaistre, que nous remercions. Les combles : Nous avons commencé par la mansarde située au dessus des logements de fonction de l’établissement. Au premier niveau, il y avait d'immenses panneaux en bois, où étaient inscrits les noms des Une télévision abandonnée dans les combles du lycée. Le lycé’ du Havre est un charmant édifice, on en fit en’ quatorze un très bel hôpital ; ma première maîtress’ – d’école – avait un fils qu’elle fouettait fort bien : il pleurait l’animal ! Raymond Queneau Janvvier 2007 PAGE 2 D er deutschefranzösische Tag wird an allen französischen Schulen am Montag, dem 22. Januar 2007 begangen. Wir errinern uns an die Unterzeichnung des Elysée-Vertrages, am 22. Januar 1963. Anlässlich dieses Tages können wir einige Unterschiede und Eigentümlichkeiten zwischen der deutschen Kultur und der französischen Kultur beobachten. Das Gummibärchen ist ein wichtiges Element der deutschen Kultur : wer kennt nicht diese berühmten vielfarbigen kleinen Bären? Obwohl diese Leckereien in Frankreich sehr bekannt sind, sind sie zweifellos deutsche Produkte. In Deutschland sind das echte Stars. Das Gummibärchen ist im Jahre 1920 vom Deutschen Hans Rigel nahe Bonn erfunden worden. Es ist wie ein zweites Geld in Deutschland. Obwohl Gummibärchen auch in Frankreich existieren, sind nur deutsche Gummibärchen authentisch. Probiert sie mal. Ihr werdet überrascht sein ! Ein anderer lustiger Unterschied im Wortschatz zwischen der deutschen Kultur und der französischen Kultur : das Baiser. Nein, handelt es sich um keinen Kuss, sondern um ein Baiser (in französischer Sprache : meringue).Diese Süßigkeit besteht aus Eiweiß und Zucker, und werden gewöhnlich in den deutschen und französischen Bäckereien verkauft. Solche Wörter stellen kleine Probleme bei deutschen Freunden dar, wenn sie uns in Frankreich besuchen ! Der letzte Unterschied betrifft unterschiedliche Einrichtungen der deutschen und französischen Verwaltung. Nehmen wir zum Beispiel das Büro der französischen und der deutschen Verteidigungsministers. Das Büro des französischen Verteidigungsministers, Frau Alliot-Marie, ist sehr unpersönlich und ist von Geschichte erfüllt. Nichts läßt denken, dass hier eine Frau arbeitet. Dagegen ist das Büro des deutschen Verteidigungsministers Peters Struck (unter der Regierung Schröder) mit den persönlichen Sachen des Ministers, wie seiner Pfeifensammlung oder sein Schach-Spiel ausgestattet. Es ist gemütlicher als in Frankreich ! Nachdem wir über diese kleinen lustiger Unterschiede zwischen der französischen Kultur und der deutschen Kultur gesprochen haben, können wir uns erinnern, dass Kenntnisse über die deutsche Kultur die Begegnung zwischen Franzosen und Deutschen erleichtert. Vorurteile sollen abgebaut werden. Das ist das Ziel von Karambolage™ auf ARTE, in dieser Sendung werden Unterschiede dieser zwei Kulturen hervorgehoben, um sie besser zu kennen. Isabelle Mignol Suite de l'article p.1 [...] à l'heure de partir en guerre en 1914. Ce niveau comprend plusieurs pièces d'environ 20 mètres carrés avec cheminée individuelle. Ces pièces servaient autrefois d'internat mais depuis pour des raisons de normes ... ces lieux vétustes sont restés inoccupés. Ce niveau est touché par quelques problèmes d'infiltration d'eau mais sans gravité. Dans une pièce étaient entreposées quelques centaines de fiches d’identité scolaire datant des années 70 à 80 et dans une autre, de vieux pots de confiture et d'huile ainsi que des journaux des années 60 qui servaient à isoler des cloisons. Voir suite p.3 Dans les combles du lycée, des cartons remplis de fiches d'élève La rédaction de Untitled Directeur de publication Armel Tragin Rédacteur en chef Anaël Poussier Journalistes Guillaume Fraisse Guillaume Goodwin Pierre-Yves Le Quellec Marion Leroutier Isabelle Mignol Suzanne Peyrard Remerciements : Mme Faucié Janvier 2007 PAGE 3 EDITO L 'équipe de rédaction de Untitled vous souhaite une bonne année 2007. Une année qui s'annonce riche en surprises. Toutefois, avant de nous lancer à corps perdu dans ces quelques mois qui nous séparent de 2008, prenons le temps de nous poser sur ce que nous venons de vivre, 2006 mérite nos égards. Janvier : le Hamas obtient la majorité au conseil législatif palestinien, au Havre nous n'avons jamais vu autant de neige. Février : Dick Cheney tire accidentellement sur son ami dans son ranch au Texas, la presse l'apprend lors d'une interview de la femme de ce dernier à un magazine de chasse. Mes grands-parents confinent leurs poules, le H5N1 arrive. Mars : Milosevic est retrouvé mort dans sa cellule de prison. Le lycée François-1er est bloqué lors des manifestations contre le CPE, le débat est inexistant. Avril : L'Iran produit enfin de l'uranium enrichi. Les américains font la guerre en Irak. Mai : Prodi présente son gouvernement, il devrait remercier Umberto Eco qui avait déclaré qu'il s'exilerait si Berlusconi gagnait. Juin : Le Monténégro déclare son indépendance, en RC3 on passe le bac. Juillet : En Allemagne c'est la coupe du monde, ici aussi. Août : Le cessez-lefeu est déclaré entre le Liban et Israël, ce sont toujours des galets sur la plage du Havre ; que fait le maire ? Septembre : Le pape dit des bêtises, on dirait une caricature, pour nous c'est la rentrée, d'autres le départ. Octobre : La Corée du Nord effectue son premier test nucléaire, Ban-Ki Moon est nommé. Novembre : Aux Etats-Unis les démocrates remportent une large victoire aux élections de mi-mandat, ils ont pris leur temps, en France c'est plutôt Ségolène. Décembre : On pend Saddam, on n'a pas eu le temps avec Pinochet, au Havre il n'a jamais fait aussi chaud. Et pendant ce temps-là, Ariel, Fidel et Ben se la coulent douce sur une plage thaïlandaise, au fait comment c'était la révolution ? Anaël Poussier Le deuxième niveau (c'est à dire les combles les vrais) est un peu plus étroit mais garde un assez grand potentiel dans l'aspect de la superficie. Ces combles servaient, du temps où il y avait des internes, à entreposer leurs affaires personnelles. Nous avons retrouvé au fur et à mesure de la visite une centaine de vieilles ra des salles de classe pour les lycéens et /ou prépas. Les caves : La majorité des caves du lycée sert, soit à l'évacuation des eaux usées, soit de chaufferie sous le bâtiment sud et sous la salle des actes. La cave que nous avons visitée était située cette fois sous le bâtiment des appartements de fonction. La Pierre-Yves Le Quellec Peut-être vous rappelez-vous au début de l'année avoir vu des anciens élèves visiter l'établissement. Mais qu'ont-ils bien pu retrouver ? Il est vrai que le lycée a bien changé depuis sa construction ; et seule la salle où Pierre-Yves Le Quellec, journaliste pour Untitled, dans les caves du lycée. paires de chaussures, des vêtements, quelques valises en carton... une machine à laver archaïque, des bidons d'huile, des pots de lait en poudre Nestlé, des bouteilles de vin (malheureusement vides), une vieille scie en bois un couvercle de marmite en fonte et aussi un squelette de pigeon. Ces combles ont fait l'objet d'études d'architectes pour la rénovation et la modification de l'aspect structurel des lieux. En effet des travaux devraient bientôt avoir lieu mais pas avant deux ou trois ans ; les logements de fonction seraient alors déplacés au dernier étage et à la place, il y au- cave, de faible hauteur de plafond, s'étend sur une cinquantaine de mètres de longueur pour finalement déboucher dans une pièce, où sur un coin du mur il y a une petite fente dans laquelle on pouvait voir la loge et le hall. Les lieux visités, malgré leur vétusté, attestent d'un passé riche en histoire et en architecture qui s'estompera avec le commencement des travaux ; l'ensemble des combles sera remis à neuf dans un style moderne en raison des normes strictes de sécurité. Pour information, les photos prises lors de la visite peuvent être visualisées sur le site du lycée. en seignait Sartre est restée presque intacte. Par exemple, le hall est apparu il y a très peu de temps. Et nous, si nous revenons dans le lycée, comment sera-t-il ? Réamenagera-t-on l'integralité des combles ? Et que deviendront les collections des salles de biologie, ou ce qui restera des collections, puisque le formol est instable à long terme... Il n'est pas facile d'imaginer comment changera ce grand bâtiment qui traverse les époques et change presque plus vite que nous mêmes. Armel Tragin Janvier 2007 PAGE 4 P our les lycéens comme pour les étudiants du supérieur, et ce quelle que soit leur filière, les langues vivantes sont un atout qui ne peut être négligé ; partir à l’étranger pendant une période plus ou moins longue semble alors le moyen le plus efficace pour perfectionner sa compréhension à la fois écrite et orale aussi bien que son expression. Partir à l’étranger : un pas qui a longtemps été difficile à franchir dans le cadre de ses études, à moins de prendre une année sabbatique, ce qui était loin de favoriser l’intégration d’une grande école, puisque la « perte » d’une année d’études se solde souvent par une régression des performances. Mais la tendance est aujourd’hui à la diversification des compétences et l’ouverture des frontières, notamment dans le cadre de l’Union Européenne, qui incite les étudiants à perfectionner leur maîtrise des langues étrangères. Pourquoi alors ne pas se jeter à l’eau et partir un an ou deux, quand on connaît les avantages que l’on peut en tirer ? Partir, c’est facile. A l’initiative de la France en 1998, les diplômes européens se sont harmonisés, surtout en ce qui concerne le système universitaire et le fameux LMD : ainsi, une licence est reconnue comme un bac +3, un master comme un bac +5 et un doctorat comme un bac +8 sans soucis du niveau et des équivalences des diplômes. A cela viennent s’ajouter les bourses, dont les bourses Erasmus, créées en 1987, et les ECTS (European Credit Transfer System) : les crédits, qui s’acquièrent par semestre d’études (30 crédits pour un semestre validé) sont valables partout en Europe. Faire ses études aux quatre coins de l’Union Européenne est désormais d’une facilité déconcertante, surtout si on ajoute le fait que les grandes capitales de l’UE ne sont plus qu’à quelques heures les unes des autres. Qu’apprend-t-on quand on va à l’étranger ? Au niveau du lycée, un séjour de plus de trois mois en pays étranger implique forcément de passer au moins un mois dans l’équivalent d’un lycée (les highschools en Angleterre et aux Etats-Unis et le Gymnasium en Allemagne, etc.). Dans ce cas, on suit le cursus officiel du pays dans lequel on est (programme d’enseignement, emploi du temps, etc.), qui souvent différe du système d’éducation en vigueur dans l’hexagone. Dans des pays tels que l’Allemagne, le RoyaumeUni, ou les Etats-Unis, l’enseignement se spécialise bien plus tôt qu’en France, et il est possible dans ces pays d’arrêter certaines matières comme la chimie ou les mathématiques dès la seconde. Par exemple, au Royaume-Uni, les « A levels », l’équivalent du baccalauréat, comportent entre 3 et 5 épreuves En Allemagne, la situation est assez particulière puisque ce sont les différents Länder qui sont en charge de l’éducation (à l’instar des Etats aux USA). Suivre des cours en langue étrangère à longueur d’année peut sembler assez rebutant au premier abord, mais c’est le meilleur moyen d’apprendre un vocabulaire spécifique, notamment en sciences, qui pourra se révéler utile dans la suite des études supérieures (la majorité des études post-doctorat en sciences se font en Anglais). Cependant, vous en êtes parfaitement conscient, l'aisance dans la langue courante ne s’acquiert pas seulement en cours et c’est le plus souvent en contact avec des camarades étrangers que l’on enrichit le plus vite et le plus efficacement son vocabulaire de tous les jours. Il ne faut donc pas négliger l’option du lycée français, car le contact avec les habitants du pays reste le même que dans un établissement classique. Où aller ? Se lancer dans des études ou même un séjour à l’étranger est une perspective très attrayante et on s’y jetterait volontiers tête baissée en se disant que toutes les destinations se valent, mais prudence ! La plupart des échecs de ce type d’expédition est due à un sentiment de malaise dans le pays d’élection. Voici donc quelques avis sur les trois terres d’accueil européennes les plus fréquentées par les jeunes Français. Royaume-Uni : un pays où les meilleures universités sont parmi les plus réputées au monde (la sélection qu’elles pratiquent y est largement adaptée). Pas toujours si loin des clichés qu’on en a, l’Angleterre offre des possibilités d’emploi plus nombreuses que dans n’importe quel autre pays européen, y compris pour les étudiants qui n’ont en général aucune difficulté à trouver un job dans un pub ou un petit restaurant. En revanche, le coût des études est relativement élevé, puisque les universités font payer des frais d’inscription allant de 2 900 à 13 000 € selon l’établissement et le niveau d’études. Espagne : la destination préférée des étudiants français ; pourtant étudier en Espagne n’est pas aussi facile que l’on peut le croire, puisqu’il faut, pour s’inscrire, passer un examen, le selectividad, qui est adapté aux étrangers (il comprend une épreuve d’espagnol et une autre qui dépend du cursus demandé). Mis à part ce détail, des études en Espagne peuvent être extrêmement profitables, quand on sait que l’espagnol est une langue très répandue. Allemagne : si elle n’a pas fini de mettre en place le système LMD (les équivalences sont gérées par chaque université), l’Allemagne propose tout de même une formation de haut niveau très efficace à un prix raisonnable, et il en va de même pour le logement. Il faut savoir qu’à côté des universités, il existe des instituts supérieurs, les Fachhochschulen, qui proposent une formation de pointe en trois ou quatre ans. Il n’y a pas de limitations horaires pour l’emploi des étudiants européens, et le cursus flexible en vigueur en Allemagne favorise les activités professionnelles en parallèle avec les cours. Quand partir ? Partir au niveau lycée peut sembler une perspective intéressante, en Janvier 2007 PAGE 5 particulier pour ceux qui souhaitent consolider leurs bases en vue du bac. Dans ce cas, mieux vaut s’expatrier une année entière et accepter de « perdre » une année d’études en France (il est rare de pouvoir « sauter » une classe au niveau lycée après une année d’absence, et rattraper 3 mois de cours ou plus s’avère être un effort phénoménal qui, en général, ne donne que peu de résultats et force à redoubler une classe, ce qui serait vraiment perdre une année) au profit d’une expérience plus longue à l’étranger. Après le bac, il est possible de passer presque trois mois à l’étranger avant d’intégrer l’université, en raison de la reprise plus tardive des cours après les vacances d’été. Il est en revanche déconseillé de prendre une année sabbatique avant de postuler pour une école, puisque celles-ci rechignent à accepter des étudiants ayant passé une année hors du cadre des études, même si l’année en question a été mise à profit par ailleurs. Il en est de même pour les CPGE ou classes prépas, qui prennent rarement des élèves qui n’ont pas passé leur bac dans le courant de l’année. Sachez que près de 80% des écoles de commerce et d’ingénieurs obligent leurs étudiants à faire un séjour à l’étranger, et avoir déjà vécu cette aventure est un atout incomparable. Les polyglottes sur le marché du travail. Dans un monde où les firmes transnationales sont au nombre de 40000 et où les plus grandes parmi celles-ci ont un chiffre d’affaires plus élevé que le PIB de certains pays en voie de développement, on conçoit assez facilement que les entreprises sont en train de dépasser les états en ce qui concerne le recrutement. Or les FTN réalisent plus de 50% de leur chiffre d’affaires en dehors de leur pays d’origine. Il semble alors logique que ces entreprises recrutent de plus en plus leurs employés, notamment dans le secteur de la communication, pour leur profil polyglotte. La maîtrise de l’anglais, jusque là idéale, est devenue en très peu de temps un minimum. Les entreprises ayant des relations commerciales avec l’Allemagne s’arrachent les diplômés germanophones et surtout ceux qui ont vécu un temps en Allemagne. De plus, les grandes sociétés recherchent, plus que la simple maîtrise de plusieurs langues, un bagage culturel vaste et très varié. Alors que la pratique d’une langue étrangère se fait très bien en France, notamment par des stages (par exemple dans l’hôtellerie), l’apprentissage et surtout la compréhension d’une culture ne s’acquiert que sur place. Il ne faut pas non plus oublier que le marché du travail favorise le personnel compétent aussi bien que les profils polyvalents, et la connaissance de plusieurs cultures et donc de plusieurs modes de pensée permet de se mettre en valeur vis-à-vis des entreprises françaises autant que pour des sociétés étrangères pour qui le recrutement d’un français peut être un avantage, surtout s’il a déjà séjourné un certain temps dans les pays d’origine de la société en question et qu’il est prêt à se déplacer. Interview Nous avons recueilli les témoignages de Christophe Dormenval, TS3, qui a passé trois ans à Londres, et d’Anaël Poussier, TS1, rédacteur en chef de « Untitled », qui a vécu à Stillwater, Oklahoma, aux Etats-Unis, pendant un an. Pour Christophe et Anaël, le départ a été accompagné par des impressions divergentes : pour Christophe, qui a suivi son père dans son travail alors qu’il n’était qu’en 4ème, ce fut assez difficile de se séparer brutalement de tous ses points de repère. En revanche, Anaël, au moment de son départ en fin de seconde, était beaucoup plus enthousiaste, puisqu’il était passionné par les Etats-Unis depuis un certain temps déjà et était poussé par une envie dévorante de partir, autant que par une volonté d’apprendre l’anglais. L’aperçu qu’ils ont eu des différents systèmes scolaires est tout aussi différent, puisque Christophe a étudié au lycée français Charles de Gaulle, un établissement dans lequel on applique le programme français, sauf en langues vivantes (le cours d’anglais était du même type que les cours de français dispensés en France). De son côté, Anaël a suivi le cursus américain, plus libre en ce qui concerne le choix des matières ; il en a profité pour choisir des matières comme l’histoire des Etats-Unis, l’Anglais, et d’autres sujets qui lui semblaient plus utiles à l’apprentissage de la langue anglaise que les matières scientifiques (choix que l’on peut discuter, puisque l’Anglais est la langue privilégiée du monde scientifique et économique). Nos deux exilés ont constaté chacun de leur côté que l’investissement des élèves dans la vie de leur lycée était beaucoup plus spontané qu’en France, notamment en ce qui concerne les rencontres sportives et autres événements, comme les fameuses " proms " américaines (c’est d’ailleurs ce qui a poussé Anaël à s’investir dans un journal lycéen). Durant leur séjour, les activités parascolaires ont donc pris une grande importance, et elles sont, même pour les Américains et les Anglais, un facteur non négligeable d’intégration. Selon les dires d’Anaël, le simple fait de faire partie de l’équipe de football américain de son école a fait augmenter assez vite le nombre de ses amis et d’invitations à diverses " réunions festives ". Christophe, ayant passé trois ans dans un lycée français, estime que son Anglais a plus nettement progressé en dehors du temps scolaire. Pour nos deux expatriés, passer une période relativement longue en pays étranger, dans une famille d’accueil, seul ou avec sa propre famille, est une occasion à ne manquer pour rien au monde, même s’ils sont tous les deux d’accord pour dire que les premières semaines sont très difficiles à vivre. "Quand on part, on perd tous ses repères et il faut du temps pour s’en faire de nouveaux", estime Anaël. Par ailleurs, un certain manque peut s’instaurer quand on est loin de son pays, surtout en territoire anglo-saxon où la nourriture est très différente de ce qu’on mange en France (même si cela devient de moins en moins vrai). L’impression générale qui ressort des témoignages de Christophe et Anaël est que cette aventure difficile à choisir leur a été très profitable, et ces élèves à présent bilingues ont une certaine nostalgie de leur terre d’accueil. Ils encouragent tous les élèves qui seraient tentés par cette expérience à se jeter à l’eau : "Ca ne peut être que bénéfique", assure Christophe. Guillaume Goodwin Janvier 2007 PAGE 6 Une journée particulière à François-1er. L es élèves qui sont au lycée depuis plusieurs années auront peut-être l'impression qu'il s'est déroulé moins de choses, peut-être à cause de l'absence de M.Chouanard, qui, nous a-t-il dit, a mal la gorge depuis quelques temps. Nous avons cherché à savoir ce que vous en aviez pensé ; alors nous avons demandé à droite et à gauche. Les impressions que nous avons recueillies sont plutôt tièdes, bien que la majorité soit unanime à propos des gâteaux allemands de la pause : les dégustations plaisent ! Et plus que d'autres activités ; ainsi les « spécialités allemandes » confectionnées par les germanistes ont fait parler. Et en bien. Mais sur la journée en ellemême, sa symbolique, les avis divergent assez. La journée franco-allemande ne semble pas être un thème qui touche beaucoup les élèves. On a vu la place qu'avait pris la journée franco-allemande, mais que peut-on penser de l'importance de l'allemand ? Il est vrai que la proportion de germanistes est assez inférieure au nombre d'anglicistes au lycée (20% des élèves apprennent l'allemand nous dit M.Hannequart): est-ce parce que nous sommes plus proches du Royaume-Uni que de l'Allemagne ? Nous avons décidé de rencontrer des gens mieux renseignés, pour leur demander ce qu'ils pensaient de l'allemand au lycée, et de la langue allemande dans le monde. Nous avons discuté avec Mme Queinnec, M.Hannequart, Mlle Petereit et M.Chouanard. Les avis sont unanimes pour défendre la place de l'allemand dans l'enseignement, dans l'optique surtout de l'Union Européenne et de la maîtrise d'une langue. Ainsi M. Hannequart met en avant les relations économiques très fortes entre les deux pays tandis que Mlle Petereit met en avant le nombre de personnes dans l'UE qui parlent allemand ; il est vrai que c'est la langue maternelle de plus de 96 millions de personnes, soit 22% des Européens (d’après la brochure du ministère des affaires étrangères). Dans ce sens, Me Queinnec nous a expliqué qu'il fallait pour elle, aujourd'hui, dans l'UE, parler au moins trois langues. Mais l'allemand est aussi un atout économique: Allemagne, Suisse, Autriche, Luxembourgeois, Pologne... Tous ces pays de l'UE ont l'allemand, mais pense que ce n'est qu'un préjugé : " Elle est un peu plus difficile, oui, quand on ne la connaît pas " et elle achève en expliquant qu' " elle est structurée différemment " . On a bien parlé des difficultés des latins à apprendre une langue qui aurait des racines plus différentes, ce qui est un argument qu'accepte en partie Mlle Petereit, mais plutôt que de parler de difficultés " originelles " , peut-être vaudrait-il mieux voir le côté plus positif de l'apprentissage d'une langue : " c'est la curiosité " nous ré- des liens économiques très forts avec notre pays ! La brochure sus-citée que nous a donnée M.Hannequart donne des chiffres qui parlent d'eux mêmes : ainsi 30% de nos exportations se décideraient en allemand ! Ces chiffres s'expliquent par l'omniprésence de l'allemand en UE, et ils expliquent que la maîtrise de l'allemand soit très demandée sur le marché du travail ; et M.Hannequart ajoute qu'on ne forme aujourd'hui plus assez de germanistes, bien que le nombre augmente légèrement. Mais pourquoi ne sommes nous pas tous attirés par l'apprentissage de cette langue ? Mme Queinnec parle de la réputation de difficulté de pond Mme Queinnec : " Les latins disent facilement : « Nous ne sommes pas doués pour les langues » voilà ce qu'on entend le plus souvent, je crois qu'un français est tout aussi capable d'apprendre l'allemand, comme il est capable d'apprendre le russe, ou capable d'apprendre l'espagnol ! Chacun est capable d'apprendre une langue avec un peu de volonté et avec justement cet esprit curieux. C'est fondamental, cette curiosité, « Je veux apprendre comment vit, comment réagit, comment rêve l'autre »" . Et c'est aussi l'avis de M.Chouanard : sans intérêt on n'arrive a rien. Et il dénonce le peu de français qui profite des associations franco-allemandes et des évènements outre-Rhin pour passer la frontière. Par ailleurs, Mme Quenneic ajoute que les élèves pourraient probablement être dirigés différemment en primaire lors du choix des langues. Il est vrai que peu d'instituteurs sont germanistes. Mais nos professeurs interviewés s'accordent pour dire que plus qu'une langue qu'on apprend, c'est sa culture sur laquelle on se renseigne, et qu'on étudie. C'est cet " intérêt pour l'autre " qu'ont évoqué Mme Queinnec et M.Chouanard, un autre qui n'est, semble-t-il, pas si différent. Ainsi, même s'il existe quelques différences de mentalité qu'a relevé Mlle Petereit, cet " autre " semble bien proche : l'exemple que nous a donné M.Hannequart est celui des systèmes sociaux, qui sont plus proches entre la France et l'Allemagne qu'entre la France et le Royaume Uni, c'est aussi ce qu'a relevé Mme Petereit. C'est aussi l'intérêt pour une autre culture qui pousse M.Hannequart à défendre l'allemand : " Si on accepte tous de communiquer dans une seule langue, l'anglais, on pourra peutêtre avoir des échanges, mais ce sera très difficile d'avoir de échanges approfondis : pour bien connaître un pays un culture, un peuple, il faut connaître sa langue ". On pourrait finir sur la remarque de M. Hannequart lors de la rencontre sur les classes préparatoires, comme quoi tout le monde parle anglais et que l'allemand est une singularité qu'il faut conserver et cultiver, mais une autre idée nous semble plus intéressante encore, c'est une idée que nous a proposée M.Hannequart, comme quoi défendre la " germanophonie ", et affronter la langue unique que semble devenir l'anglais, c'est aussi un peu défendre la francophonie, qui, après la fermeture de l'école Française d'Autriche paraît aussi en déclin. Armel Tragin Janvier 2007 PAGE 7 Un héritage du passé L e lycée comporte une chapelle dans ses locaux. Comment cela se fait-il alors que l’École est maintenant laïque ? La réponse est toute simple : la chapelle a été construite au XIXe, époque où tous les lycées en possédaient une, avant la séparation de l’Église et de l’État (1905). La première chapelle du lycée était de style néo-roman et avait été construite vers 1863, en même temps que le lycée lui-même. Lors de la séparation de l’Église et de l’État, les lycées ont eu le droit de conserver leur(s) aumônerie(s) (selon les lieux, il existait des aumôneries catholiques, protestantes ou juives) et les lieux de cultes correspondants. L’utilisation et l’entretien de ceux-ci sont donc entrés dans ce qui était prévu par la loi de séparation de l’église et de l’état et ses décrets d’application. Lors de la seconde guerre mondiale, la chapelle a été détruite par les bombardements des 5 et 6 Septembre 1944. Après le bombardement, un baraquement a servi de chapelle provisoire. Mais pourquoi la chapelle a-t-elle été reconstruite ? Conformément a ce qui avait été prévu par une loi, la nouvelle chapelle a été reconstruite sur le même lieu et la même surface que la précédente. La reconstruction de la chapelle s’est effectuée entre les années 1963 et 1964, dans un style cohérent avec celui du « nouveau » Havre par l’architecte Lebourgeois. Les vitraux, dont le jeu de lumière est remarquable, sont le donc un lieu assez fréquenté qui rassemble des lycéens, leurs familles et quelques étudiants. La célébration est animée La chapelle avant sa destruction travail de Marcelle Descamps, élève de Marguerite Huré, grand nom du vitrail français de l’après guerre, et auteur des vitraux de l’église Saint-Joseph. Les vitraux de la chapelle, restaurés en 2004, sont signés par les deux femmes. par des lycéens (orchestre, animation musicale). Le « public » de la chapelle se renouvelle donc rapidement sur une période de trois années. Nous avons rencontré l’aumônier de la chapelle, Bruno Golfier, et lui avons posé une question sur Bruno Golfier, Aumônier de la chapelle Depuis trente ans, l’aumônerie s’est installée à l’extérieur, mais un office est célébré chaque samedi soir (en période scolaire) dans la chapelle. C’est ce qu’il pense de la religion chez les jeunes, car on dit que les jeunes ne vont plus à l’Église, mais la chapelle en est remplie. Il a accepté de nous répondre : Interview " D’abord, je ne sais pas si on peut faire de généralisation : «les jeunes», qu’est-ce que cela veut dire ? Il y a des jeunes qui se reconnaissent d’une religion ou d’une autre (avec des degrés d’appartenance divers), d’autres jeunes qui ne se reconnaissent d’aucune religion. Parmi ceux que je rencontre, je constate chez beaucoup un désir d’éveiller ou de cultiver une certaine forme d’intériorité, ainsi qu’un besoin de retrouver d’autres jeunes (rassemblements, pèlerinages….) pour partager, échanger et donner du sens à sa vie et à son action….et faire la fête ! Cependant, vu la dimension culturelle du fait religieux, il me semble que croyant ou non, on ne peut faire l’impasse de s’intéresser avec respect (sérieusement et pas seulement superficiellement) aux religions. Cela permet de comprendre le monde qui nous entoure, son histoire, ce qui l’a façonné et le façonne encore ; dans le cadre d’un monde globalisé, cela permet de mieux comprendre celui que je rencontre, son univers culturel et de mieux l’accueillir dans sa différence. " Dans un environnement laïque, cette chapelle est une ouverture intéressante sur la religion. Guillaume Fraisse Janvier 2007 PAGE 8 D ans environ cinq mois, soit un beau jour d’été havrais, quelques centaines d’élèves se presseront aux grilles du lycée pour voir si les heures qu’ils auront passées enfermés chez eux à potasser le treizième chapitre d’Histoire-Géo – " Population et bouleversements des structures économiques et sociales de la France depuis 1945 "-, à revoir leurs nombreuses formules de physique-chimie (nous vous rappelons qu’il est probable que la calculatrice soit interdite pendant l’épreuve. Alors arrêtez d’écrire toutes vos formules dedans ! ), et à s’imprégner de quelques citations bien choisies dans « La philo pour les nuls : 1000 pensées d’auteurs » ou autre manuel du même genre, auront servi à quelque chose ; en bref, ils attendront les résultats du bac. Certes, pour la plupart, il s’agira juste de vérifier des résultats qu’ils auront déjà consultés sur le site du ministère, mais faisons comme si ce magnifique outil qu’est Internet n’existait pas. Alors, un peu plus tard, certains de ces élèves rentreront chez eux la mine sombre, dépités à l’idée de devoir réviser pour le rattrapage, et d’autres auront aux lèvres un sourire un peu niais qui ne les quittera pas de la journée. Pour ces derniers, la première étape est passée. Ensuite, ils se divisent en deux catégories : ceux qui savent exactement ce qui les attend l’année suivante, et les autres. Moins nombreux, sûrement, mais tout de même : certains élèves n’ont encore aucune idée, à la fin juin, des études post bac qu’ils vont entreprendre. Alors, loin de nous l’idée de vous mettre la pression, les divers professeurs et conseillers d’orientation qui passent dans les classes doivent s’en être déjà chargés, mais il faudrait peut-être commencer à réfléchir sérieusement à vos futures études, surtout si vous êtes en Terminale, mais également pour les élèves de premières et secondes. Pour vous aider dans votre choix, nous avons déjà fait un petit rapport dans le précédent numéro sur l’université. A présent, nous nous intéressons plus particulièrement aux classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), pour lesquelles les inscriptions ont débuté le 20 janvier et se termineront le 20 mars, sur le site www.admission-postbac.org. Avant d’énumérer, filière après filière, les différentes CPGE vers lesquelles vous pouvez vous engager, il semble bon de préciser quelques points : - A la dernière rentrée, il restait sur l’ensemble du territoire entre 3 000 et 4 000 places libres en prépa. Le prétendu surchargement des classes est donc très relatif : si on peut atteindre la cinquantaine d’élèves dans quelques lycées, on tourne généralement autour d’une trentaine de préparationnaires par classe dans la plupart, voire moins, en particulier dans les lycées dits de proximité, qui accueillent souvent des élèves du secteur. - Il est presque exceptionnel qu’à la fin de la deuxième année de prépa, pour les CPGE scientifiques et commerciales du moins, un élève travailleur n’ait pas au moins un concours, même s’il espérait obtenir une meilleure école. En effet, le nombre d’écoles d’ingénieur et de commerce a tellement augmenté ces dernières années qu’on a actuellement, pour la prépa commerce (ex prépa HEC), le même nombre de places libres dans les grandes écoles que d’étudiants de deuxième année de prépa qui passent les concours pour y entrer. Alors profitez-en ! - Si vous découvrez au bout de quelque temps que la prépa n’est finalement pas faite pour vous, il existe de nombreux ponts entre les prépas et les universités, qui font que vous pourrez intégrer l’université en 2ème année de licence après une première année de prépa, ou même en cours de première année si vous vous êtes inscrits parallélement à l’université. Ce dispositif d’insciption parallèle est fortement recommandé si vous ne voulez pas perdre le reste de l’année après avoir abandonné la prépa. Il faut également préciser qu’un an de prépa est équivalent à 60 crédits ECTS (système européen de validation de connaissances et de compétences, qui permet de faire valoir ses années d’études dans le supérieur dans d’autres pays européens ou si on change de voie, comme par exemple ici si on passe d’une classe prépa à la fac). Cela dit, ne tentez pas la prépa pour autant si vous n’êtes pas un minimum travailleur et motivé. Les rumeurs exagèrent toujours, certes, mais il ne faut tout de même pas s’attendre à retrouver le rythme plus tranquille de la Terminale, avec au moins un devoir surveillé, deux devoirs à la maison et deux interrogations orales par semaine en plus de la trentaine d’heures hebdomadaire. Et encore, vous avez de la chance par rapport à vos aînés : " en effet, nous confie M.Kaczmarek, professeur de Mathématiques des PCSI (Physique, Chimie, Sciences de l’Ingénieur), qui lui-même a fréquenté la pré- pa du lycée Faidherbe à Lille avant d’intégrer Polytechnique, une récente réforme (2003) a allégé le programme de prépa, s’adaptant ainsi aux allégements des programmes au lycée. De plus, on nous impose de commencer l’année en faisant le lien avec la classe de Terminale et en glissant doucement vers le programme de prépa. » Adieu donc théorie des ensembles dès le 1er septembre…On observe sensiblement la même chose dans les autres matières. « Ce n’est pas pour autant que le début d’année n’est pas difficile, précise le professeur ; tous les élèves ont l’impression qu’ils ne sont pas bons, que les autres sont meilleurs, ils se demandent comment ils ont atterri ici. De plus, comme les étudiants viennent souvent de lycées différents, ils se regardent en chiens de faïence et n’osent encore pas trop aller les uns vers les autres. Finalement, on retrouve à peu près la même appréhension qu’à l’entrée à la grande école, ce qui est parfaitement compréhensible. Heureusement, nous les professeurs sommes aussi là pour soutenir les élèves les plus fragiles, et les encourager pour que leur année se passe le mieux possible. Notre rapport avec les élèves est d’ailleurs sans doute plus fort que dans le secondaire, puisque nous les voyons jusqu’à douze heures par semaine, et que la relation qui se crée est plus une relation d’adulte à adulte. Mais dans tous les cas, après deux ou trois mois d’adaptation, les élèves eux-même sont très soudés entre eux et l’entraide est importante, les plus doués jouant au professeur avec les plus faibles. Il est ainsi rare que l’on trouve une classe dans laquelle c’est la concurrence qui prime, et où les élèves se considèrent entre eux uniquement en tant qu’adversaires potentiels. " Janvier 2007 PAGE 9 Tout ceci étant dit, voici maintenant les différentes prépas dans lesquelles vous pouvez vous engager selon votre filière : Pour les L et les ES : - Toutes les prépas littéraires, dites Hypokhâgne : elles ont comme matières communes le Français, l’Histoire et la langue vivante 1. S’y ajoutent des matières différentes selon la voie choisie : Hypokhâgne : Philosophie, Géographie, Latin et/ou Grec, Langue vivante 2 Hypokhâgne militaire : Géographie, Langue vivante 2, Mathématiques, Sport Hypokhâgne B/L : Sciences sociales et Mathématiques. Cette hypokhâgne a un côté d’avantage pluridisciplinaire, avec tout de même 6h30 de Mathématiques, 4h d’Histoire, et le même nombre en Français, Philosophie et Sciences Sociales, plus des heures de langues vivantes et des options. Il faut donc posséder un bon niveau dans toutes ces matières et une solide culture générale pour espérer y réussir. ECE (Economique et Commercial voie Economique) : Adaptée aux élèves issus d’une terminale ES, cette voie peut aussi être empruntée par des littéraires ayant choisi la spécialité mathématique, qui risquent cependant de renconter des difficultés dans cette matière. C’est une voie pluridisciplinaire, dans la continuité de l’enseignement dispensé en Terminale ES, où l’Economie, les Mathématiques, les langues et la culture générale (Français et Philosophie) ont à peu près le même poids. Pour les S (toutes spécialités confondues) - MPSI (Mathématiques, Physique et Sciences de l’Ingénieur) : cette classe s’adresse particulièrement à ceux à qui l’abstraction et la théorie ne font pas peur, les douze heures de Mathématiques hebdomadaires étant orientées dans ce sens - PCSI (Mathématiques, Physique et Sciences de l’Ingénieur) : pour les élèves qui préfèrent la pratique et sont moins à l’aise en Maths, cette voie convient parfaitement, et la part de Travaux Pratiques y est importante - PTSI (Physique, Technologie et Sciences de l’Ingénieur) : cette voie est très largement axée sur la matière Technologie et Sciences de l’Ingénieur, une discipline plus proche du métier d’ingénieur, puisqu’il s’agit d’étudier des systèmes automatiques, la cinématique et la dynamique, de voir dans la pratique ce qui peut empêcher le bon fonctionnement d’une machine… La Physique et les Maths sont moins importantes et les programmes dans ces matières sont un peu moins difficiles qu’en MPSI et PCSI, mais le niveau reste assez élevé et on ne doit pas négliger ces matières si on espère être accepté dans cette voie - BCPST (Biologie, Chime, Physique et Sciences de la Terre) : cette voie est la seule dans laquelle on continue la SVT, et dans laquelle la Chimie a un poids plus important que la Physique ; les Maths y sont toujours importantes, bien sûr. Dans ces quatre voies, les matières scientifiques dominent largement mais les matières littéraires ne sont pas pour autant négligées : un ingénieur doit savoir s’exprimer correctement, et maîtriser au moins une langue vivante. ECS (Economique et Commerciale voie Scientifique) : c’est la voie qui ouvre aux écoles de commerce. Les Mathématiques y sont prépondérantes, mais les matières littéraires ont également un poids important, tout comme l’Histoire Géographie et Géopolitique et les langues vivantes. Un profil équilibré entre les différentes matières est donc conseillé pour s’engager dans cette voie. - Et les prépas littéraires précédemment décrites. pas.org, qui est une mine d’informations sur tout ce qui concerne les CPGE (inscription, description de chaque filière, débouchés…). Cette énumération montre bien la diversité des classes préparatoires qui s’offrent à vous, quelle que soit votre filière (il existe aussi des CPGE pour les bacheliers technologiques, non mentionnées ici puisque le lycée François 1er prépare seulement des bacheliers généraux.). Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter le site http://pre- Et voilà en trois lignes quatre mots que vous êtes susceptibles de ne pas comprendre. Explications : Traditionnellement, on appelle « taupe » les CPGE scientifiques, tout comme on appelle « hypokhâgne » les prépas littéraires et « épice » les prépas économiques et commerciales. Un étudiant en prépa scientifique Maintenant que vous en savez un peu plus sur les CPGE (c’est en tout cas ce que nous espérons), il ne vous reste qu’à vous lancer dans l’aventure ! Mais d’abord faut-il peut-être faire un point de vocabulaire : quand vous croisez par hasard deux élèves de prépa dans les couloirs, il arrive que vous ne compreniez rien à leur discussion. Exemple : Un taupin parle à son copain : (les mots relevant du vocabulaire spécifique de la prépa sont soulignés et expliqués ensuite) : « Je ne supporte vraiment plus Gontran : au seul prétexte qu’il cube, il se permet de prendre tout le monde de haut. Pourtant, il paraît qu’il ait eu une sale note à sa khôlle. En plus il faut qu’il reprenne son TIPE depuis le début ! S’il continue comme ça, il va faire sept demis. » fait qu’ayant été supprimées durant la Révolution française, elles ne se sont développées que très tardivement. Pourtant, au Moyen-Age, l’université de Paris était l’une des premières d’Europe. e système des classes préparatoires est une particularité française En ce qui concerne les classes préparatoires, les premières, exclusipresque unique au monde - il en existe en Tunisie et au Maroc, et il vement scientifiques, sont apparues au dix-huitième siècle, pour prépaest question d’en créer au Liban et à New York. Tandis que dans les rer au concours de recrutement des ingénieurs du roi. Ensuite elles se autres pays, on retrouve des universités très prestigieuses comme Oxsont développées autour de l’école Polytechnique, créée en 1794. Enford, Cambridge ou Harvard, qui accueillent les excellents élèves (mais suite, l’école Centrale est créée à la fin du dix-neuvième siècle : en cette aussi les plus riches..), on a clairement en France une distinction entre période de Révolution industrielle, on a besoin de former des ingénieurs le système universitaire, ouvert à tout bachelier, et le système des qui maîtrisent les nouvelles techniques. En même temps, le filière littéclasses prépas, réservées aux élèves les plus motivés qui intégreront enraire, dont les classes de rhétorique supérieure préparent au concours suite les grandes écoles d’ingénieur ou de commerce. La différence de l’Ecole normale, apparaît en 1880. Quant aux prépas économiques et entre universités françaises et certaines facultés étrangères est due au commerciales, elles ne se multiplient qu’après 1970. L Janvier 2007 PAGE 10 sera donc un taupin. En ce qui concerne ce début d’échange, il semble que Gontran (prénom choisi tout à fait arbitrairement et ne visant personne en particulier) soit un peu prétentieux, alors qu’il n’a aucune raison de l’être : en effet , il a « cubé », c’est-à-dire qu’il a redoublé sa deuxième année de prépa (ce qui est possible, alors qu’on ne peut pas redoubler la première année, si on est reçu à aucun concours ou qu’on espérait en avoir un meilleur). De plus, « sa khôlle », ou « colle », s’est vraisemblablement mal passée : à ne pas confondre avec les heures de colles distribuées à quelques élèves privilégiés dans le secondaire, ces colles-ci sont obligatoires pour tout préparationnaire au moins deux fois par semaine : ce sont des oraux pendant lesquels un professeur donne à l’élève un exercice à résoudre (dans les matières scientifiques), un article de presse à commenter (en langues), un ensemble documentaire à étudier (HistoireGéo)…Ces oraux sont une sorte de préparation aux oraux des concours, et sont notés. Enfin, son TIPE est à revoir, D ifférentes options sont proposées au sein du lycée, dont l'art plastique. Prendre cette option facultative peut vous permettre de gagner des points au bac (coefficient deux et seuls les points au dessus de la moyenne comptent). De plus, cela peut vous permettre d'intégrer plus facilement des écoles d'arts. À raison de deux heures par semaine en seconde et première vous pourrez vous défouler et recréer un petit monde artistique. En seconde et première, le programme est zen et plus fait, selon moi, pour donner des bases que pour approfondir! semble-t-il. Ces Travaux D’Initiative Personnelle Encadrés ont, d’après le site Internet http://parcours-diversifies.scola.ac-paris.fr/peretti/les4.htm , un site créé par des élèves de prépa, pour objet de " traiter d'un problème réel : partant d'une situation utilisant la Physique, et/ou la Chimie, et/ou les Mathématiques, et/ou les Sciences Industrielles. Le sujet choisi doit conduire le plus souvent à des ouvertures notamment pluridisciplinaires, méthodologiques ou industrielles. Dans le cadre du TIPE, l'élève peut être amené à effectuer des visites d'entreprises, des expériences ou toutes autres démarches personnelles ". Vous l’aurez compris, il est réservé aux " taupins ". Il fait l’objet d’une épreuve orale aux concours et permet de sortir un peu du domaine scolaire pour se tourner vers l’entreprise, et de développer des qualités à l’oral que doit avoir l’ingénieur. Un thème général est imposé chaque année, commun à toute la France. Notre Gontran a donc bien du souci à se faire s’il veut espérer intégrer l’école de son choix. Sinon, il peut toujours demander à tripler sa deuxième année, ce qui n’est accordé qu’à titre exceptionnel dans certains lycées. Cela reviendrait à faire 7/2. Pourquoi 7/2 ? L’explication peut sembler un peu compliquée : en fait, dans le cas où un étudiant triplerait sa deuxième année, il entamerait alors sa quatrième année de prépa. Le rapport avec 7/2 ? Tenez-vous bien, il paraît que c’est l’intégrale de 3 à 4 de x dx. Vous ne trouvez pas ça plus clair ? Tentons une explication : - La primitive de x est (1/2) * x2 ment pour les élèves qui « cubent » : on a l’intégrale de 2 à 3 de x dx = ∫32 x dx = (1/2) * 32 – (1/2) * 22 = 9/2 – 4/2 = 5/2, on En terminal les choses deviennent plus sérieuse (normal il y a le bac à la fin de l'année ! ) vous étudierez l'histoire de l'art c'est à dire que vous apprendrez à décrypter des polyptyques (c'est un tableau religieux comportant plusieurs panneaux ! Mot sympa à placer dans un pendu, non ? ) Mais l'étude de l'histoire de l'art ne se résume pas au passé, c'est pourquoi vous pourrez découvrir des créateurs tels que Nam June Paik, un artiste coréen qui a créé un monde complètement futuriste avec des robots partout dans le genre "star wars". Et puis cette année vous permettra de créer un dossier composé Vous pouvez choisir le thème de votre oeuvre finale mais trois autres productions imposées sont à rendre. Au cours de l'année des planches vous seront demandées et à la fin, l'épreuve du bac consiste en un oral de 30 minutes où vous présenterez vos créations. L'art plastique peut aussi vous permettre des sorties au spot (centre d'art contemporain) et de louper les cours pour Détournement d'oeuvre par Caroline un but culturel c'est d'oeuvres de votre propre cru et bien, non ? de les présenter en fin d'année. Suzanne Peyrard va donc appeler ces élèves les 5/2 (cinq demis). La même chose est valable pour ceux qui sont en première année de deuxième année de prépa (vous pouvez vérifier, ça donne 3/2). Mais pourquoi cette histoire d’intégrale alors qu’on pourrait compter tout simplement le nombre d’années de prépa déjà effectués ? En fait l’explication est simple et re(certains élèves de Terminale S pose sur un jeu de mots : le le savent peut-être déjà ; pour rêve de tout taupin est souvent les autres, sachez que la primid’intégrer le plus prestigieuse tive d’une fonction f est la foncécole d’ingénieur, Polytechtion dont la dérivée vaut f) nique. Or, vous savez peut-être - Pour x=4, on obtient (1/2) * 42 que l’école Polytechnique est = 16/2 aussi appelée l’X. Ainsi, le but - Pour x=3, la primitive est donc des années passées en prépa égale à (1/2) * 32 = 9/2 est l’intégration de l’X, ce qui se - En soustrayant les deux traduit mathématiquement par nombres obtenus, on obtient l’in- l’intégrale de x dx. tégrale de 3 à 4 de x dx, qui Si vous avez suivi sans ens’écrit encore ∫43 x dx (normale- combre toutes les explications ment l’exposant et l’indice sont de ce dernier paragraphe, vous sur une même verticale). n’avez sûrement pas de souci à Ainsi, ∫43 x dx = 16/2 – 9/2 = 7/2 vous faire du côté des Maths pour votre admission en CPGE ! Cette manière de compter les anMarion Leroutier nées de prépa, s’applique égale- Janvier 2007 PAGE 11 L e samedi 9 décembre 2006, aux alentours de 21h, l’ambiance est à la fête aux " Yeux d’Elsa ", café littéraire bien connu situé dans la rue d’Etretat. Et pour cause, les Zubrow’ska, groupe en concert ce soir-là, viennent juste d’entamer la première chanson de leur répertoire. On le devine au nom du groupe, la musique jouée a quelques accents russes, mais on est quand même assez loin des " chœurs de l’armée rouge ", avec un répertoire qui s’étend de Patrice à Manu Chao en passant par quelques compositions des musiciens eux-mêmes ! Malgré une salle comble - relativement petite, certes, mais tout de même ! - les auditeurs, pour la plupart des camarades des jeunes artistes, sont dans leur grande majorité déchaînés et ne cachent pas leur enthousiasme, alternant sauts sur place avec tentatives plus ou moins réussies de polkas. Dans le fond, le public plus âgé, moins enclin à danser, ne semble cependant pas s’ennuyer, les applaudissements reçus à la fin de chaque chanson en témoignent. D’ailleurs, le jeu de scène des musiciens et leur aptitude à " animer " le public de cette manière semblent être leur princi- S uite à la réunion du CVL du 17 janvier sur la fête du lycée (qui se tiendra le 31 mars de 19H à 01 H), plus d’informations ont été fournies sur l’organisation de celle-ci. Le concours d’affiche pour la fête sera clôturé le 31 janvier et pal atout. Sur le plan strictement musical, l’ensemble est satisfaisant, avec un rythme régulier et très peu de décalage entre les musiciens. On déplore simplement le timbre des cuivres qui semble un peu mat, son qui manque parfois de richesse, ce qui est peut-être dû à la sonorisation de la salle, et des structures très similaires à la fois entre les différents morceaux et à l’intérieur même de chaque morceau, ce qui fait parfois des morceaux plus répétitifs. De plus, il est dommage que la virtuosité des musiciens individuels ne soit pas davantage mise en avant, alors que chacun serait tout à fait capable de faire une bonne prestation en soliste. Mais on se doute que le but de ce groupe n’est sans doute pas d’atteindre l’excellence au niveau musical, mais plutôt de continuer à susciter l’enhousiasme de leur public et ainsi lui procurer le divertissement dont il a besoin après une dure semaine de travail… Pour mieux connaître les Zubrow’ska, nous avons posé quelques questions à Emmanuel Costa, bassiste du groupe : Interview M.L : De qui est composé votre groupe ? les affiches participantes seront exposées au mois de février. La vente des places se fera courant mars et chaque place coûtera 4€. Déjà, plusieurs sponsors on été trouvés, mais la recherche continue (N.B. : un sponsor trouvé, une place offerte). E.C : Nous sommes six musiciens dans notre groupe : Arthur Leluyer, guitariste (lycée Jeanne d’Arc), Christophe Bruyère, trompettiste/chanteur (lycée Françoise de Grâce), Quentin Baumann, saxophoniste/chanteur (Lycée François 1er, TS1), Nadir Louatib, guitariste/chanteur (lycée Claude Monet), Louis Dureau, batteur/chanteur (lycée François 1er, TL), et moi-même, bassiste. M.L : Quelle est votre formation musicale ? E.C : Arthur et moi prenons des cours de guitare depuis quatre ans environ ; Christophe est au conservatoire depuis huit ans et Quentin a étudié le saxophone pendant huit ans également au JUPO (Jazz Union Porte Océane); quant à Nadir et Louis, ils ont une formation moins académique, puisqu’ils n’ont jamais pris de cours de leur instrument. M.L : D’où vient le nom de votre groupe ? E.C : Le nom du groupe est tiré d’une célèbre marque de vodka (les connaisseurs verront tout de suite de laquelle il veut parler..) ! Mais ce n’est pas la connotation alcoolique qui nous a séduits, mais plutôt le côté russe (la première reprise était un ska russe, ndlr), la seule ivresse du groupe venant de notre musique ! M.L : Comment qualifieriezvous le genre de musique que vous jouez ? E.C : C’est avant tout une musique festive, et d’une bonne humeur que l’on espère communicative. C’est à l’origine du ska, mais nous avons aussi des influences reggae, musiques du monde en général. M.L : Et la date de votre prochain concert ? E.C : Nous jouerons le 31 mars pour la fête du lycée (salle des fêtes de Graville, voyez les affiches dans le hall pour plus de renseignements sur cette manifestation, consultez le site www.soiree-f1.ifrance.com, ou http://thefirstoneparty.skyblog.com ou lisez le numéro de décembre d’Untitled !). Peut-être aurons-nous aussi la possibilité de jouer dans un bar en février, et nous attendons toujours une réponse à notre demande pour jouer au stade de France le 17 juillet, mais cela semble fortement compromis !! M.L : En effet, peut-être seraitil plus sage de sortir d’abord un premier album ? E.C : Certes, mais cela revient très cher si on veut des enregistrements de qualité. (Mais nous sommes ouverts à toute proposition ou toute subvention !) En attendant que le groupe ait trouvé le généreux bienfaiteur qui lui ouvrira la porte de la célébrité, vous pouvez toujours écouter quelques-unes de ses chansons sur son blog dont l’adresse est : http://zubrowska76.skyblog.com Le bureau d’organisation recherche aussi deux photographes : les candidatures sont a déposer dans le casier du CVL (bureau des surveillants) avant le 31 janvier (un place offerte pour chaque photographe). Pour la soirée, il y a 8 groupes de musique (Zubrow'ska ; Gimmick ; Scars ; Hight Jackers ; Squiggles ; Bin- go Crepuscule ; Riplei ; Backer Street) et du Théâtre au programme. Pour plus d’information, les sites : http://soireef1.ifrance.com/ et http://thefirstoneparty.skyblog.com/ sont disponibles (http://thefirstoneparty.skyblog.com/ est inaccessible depuis les ordinateurs du lycée) Marion Leroutier Guillaume Fraisse Janvier 2007 PAGE 12 C ’est l’hiver, il fait froid et vous ne savez pas trop quoi faire de votre week end ! Alors, pourquoi pas une sortie cinéma ? (Après avoir consciencieusement fait vos devoirs évidemment ! ). Chaque mois des dizaines de films sortent et on en loupe la moitié ! Cette rubrique vous permettra de vous renseigner sur les films qui pourraient vous intéresser et sur leur date de sortie pour ne pas les louper ! J’essayerai au mieux de sélectionner différentes catégories de film pour que tout le monde s’y retrouve. Pour commencer, je vais U n auteur peu connu en France peut être pourtant très connu dans d'autres pays anglo-saxons. C'est le cas d'Arthur Koestler, un auteur du XXe siècle, qui mériterait peut être d'être plus connu. Il est vrai que certains de ces livres sont célebres ( c'est le cas du "Zéro et l'infini" , un livre paru peu de temps avant la seconde guerre mondiale ). Arthur Koestler s'intéresse à tout, et écrit sur tout, mais plus encore sur l'évolution de la mentalité de certains personnages ; parfois en proposant des théories qui prêtent à controverse. Cet auteur a pourtant fait parler de lui en France pour ses vous parler des films préférés des garçons ! Les films à "l’eau de rose" où on est sûr que l’héroïne finit avec le beau mec ! Donc, si "it’s raining today", je vous conseille d’aller voir "Hors de prix" avec Gad Elmaleh et la ravissante Audrey Tautou (en ce moment au cinéma). Et pour ceux qui l’auraient déjà vu et qui auraient envie de prendre un énorme paquet de pop corn pour aller se détendre devant une comédie vous avez "The holiday" (aussi en ce moment au cinéma). L’histoire d’une fille qui change de vie avec une autre et forcément, il y a un beau mec ! Changeons de thème et passons aux films d’horreur avec "Hannibal Lecter" (sortie le 7 février), ça c’est pour ceux qui voudraient entrer dans l’esprit d’un "serial killer" ! Mais pour ceux qui ne voudraient q’une simple boucherie il y a "Massacre à la tronçonneuse" ! (sortie le 7 février). Sinon pour les passionnés de paranormal et de science - fiction autre que "Eragon" vous avez le dernier David Lynch : "Inland Empire" (sortie le 7 février) qui vous plongera dans une histoire tourmentée par des lapins ! Je ne plaisante pas, il s’agit bien de lapins ! Pour les intellectuels ou ceux qui n’ont pas envie de lire la biographie de Molière vous avez le film "Molière" (sortie le 31 janvier) dont le rôle principal est accordé à Romain Duris. Enfin pour ceux qui veulent des bonnes scènes d’action vous avez "Taxi 4" (sortie le 14 février) qui n’est que le mixage des trois précédents et que je trouve personnellement ennuyeux à mourir. Je vous recommande donc, dans le même genre, "Blood Diamond" avec Leonardo Di Caprio (qui a bien grossi depuis "Titanic", mais il reste quand même mignon !). Voilà ma chronique est terminée, bonne séance et pensez à dépenser vos cartes région ! berté" ( de V.A. Kravchenko) dresse un portrait discret des arrestations et des procès en URSS. Cette histoire, qui se déroule presque dans un huis clos est incontestablement un bon livre, peut-être parce que l'histoire est captivante. A propos de son oeuvre et de son savoir-faire, il déclarait : "Je crois savoir rendre de façon relativement simple des notions scientifiques complexes et difficiles. Une sorte de tour de main pour trancher dans l'abstraction jusqu'à la moelle, lui retirer sa graisse. Une certaine clarté qui, je l'espère, n'est pas superficielle. Le goût des bonnes métaphores qui donne une image visuelle des concepts les plus abstraits". Le zéro et l'infini écrits sur le régime de Staline ; mais ce communiste séparé du stalinisme est proche de l'oubli, surtout parce que son oeuvre la plus connue éclipse les autres : ainsi, " Le zéro et l'infini ", qui raconte l'histoire d'un communiste de la première heure qui est arrêté et jugé pour trahison, opposition au régime et aux idées du "n°1" qu'on se peint tout a fait sous les traits de Joseph Vissarionovitch Djougachvili, dit Staline. Cette histoire, qui résume a la fois "L'archipel du goulag" (de Soljenitsine) et "J'ai choisi la li- Suzanne Peyrard Armel Tragin