précieux conseils pour la randonnée en montagne
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précieux conseils pour la randonnée en montagne
Avec ses montagnes rondes et vieilles comme le monde, le Québec est un vrai paradis pour les amatrices et amateurs de randonnée dans les hauteurs. Pas besoin d’être un pro de l’escalade pour grimper jusqu’au sommet : il suffit d’aimer la marche à pied et les paysages à couper le souffle! sentiers de la forêt Montmorency et le parc des Champsde-Bataille (sur les plaines d’Abraham) offrent quelques dénivelées. L’idée, c’est de roder le moteur avant de le lancer sur des sentiers plus longs et plus abrupts. Accessibles, les montagnes du Québec? Et comment donc! Grâce à leur relief arrondi, il y en a même beaucoup qu’on peut gravir en quelques heures. À cet égard, le choix est vaste : des milliers de kilomètres de sentiers balisés et entretenus font la joie des quelque 300 000 randonneurs qui sillonnent, chaque année, le Québec à pied! Pour la période d’initiation sur terrain plat, vous n’avez pas besoin d’équipement particulier, à part une bouteille d’eau et une paire de chaussures conçues pour la marche ou encore de type multisport (cross-training). Mais dès que la randonnée s’allonge (plus de deux heures) et que les dénivelées s’accentuent, mieux vaut être bien préparé… à tous points de vue. Après tout, c’est la détente et le plaisir de découvrir de nouveaux lieux que vous recherchez, pas le stress de la survie en forêt! Voici donc quelques conseils utiles avant d’entreprendre votre première longue randonnée en montagne. Prêt à partir? Que diriez-vous de tenter l’aventure? Avec la randonnée en montagne, vous redécouvrirez le plaisir de marcher en pleine nature, loin du tintamarre de la ville. Sans compter que la marche a ici une fonction très utile : elle vous mène au sommet, là où vous attend un panorama souvent grandiose. En plus de vous offrir des points de vue exceptionnels, ce type de randonnée est également très bénéfique pour votre santé. Pratiquée régulièrement, la marche à l’oblique renforce le cœur, les muscles et les os. Elle vous donne donc du souffle et de l’énergie. Mais, surtout, cette activité de plein air libère l’esprit des tracas quotidiens … quand elle ne vous rend pas carrément euphorique devant la beauté silencieuse des lieux! L’initiation : allez-y graduellement • Procurez-vous une carte du sentier à parcourir. Savoir où vous allez, c’est la première des précautions. Vous trouverez des cartes de sentiers balisés dans les magasins d’articles de plein air et à la Fédération québécoise de la marche. Info : 514 252-3157, 1 866 252-2065, www.fqmarche.qc.ca. • Estimez la durée de l’excursion. En retenant, bien sûr, que le temps requis varie selon l’inclinaison du terrain. Par exemple, si vous marchez d’un bon pas sur le plat à une vitesse d’environ 6 km/h et que le parcours compte 12 km, vous pouvez prévoir environ 2 heures de marche. En montagne, par contre, les calculs sont différents. Pour chaque kilomètre, il faut compter 20 minutes de marche, plus 20 autres minutes par tranche de 250 m de dénivelée (une mesure indiquée sur les cartes de sentiers). Résultat : pour un trajet de kilométrage équivalent, une excursion en montagne peut prendre deux fois plus de temps que sur un terrain plat. Prévoyez aussi des pauses pour le lunch, le repos et …la contemplation du paysage! Si vous gravissez un haut sommet, sachez qu’il fait plus froid là-haut qu’en bas. C’est un élément important à considérer, tout comme la météo et l’heure du coucher du soleil, qui orienteront vos choix vestimentaires (pull plus chaud, imperméable, etc.). • Enregistrez-vous au poste d’accueil. Garante de votre sécurité, cette procédure signale votre arrivée et votre départ aux responsables de la gestion des Pour s’initier à la randonnée en montagne, il n’est pas nécessaire d’habiter à flanc de colline. À moins que vous ne soyez déjà un randonneur aguerri, mieux vaut débuter par des marches sur le plat, d’une durée de 15 à 20 minutes, tous les jours pendant deux semaines. Après cette étape, quittez l’asphalte pour la terre humide de la campagne et marchez plus longtemps, disons de 45 à 60 minutes. Répétez l’expérience quatre ou cinq fois avant de partir à l’assaut d’une montagne, si petite soit-elle. Pourquoi une telle préparation? À cause des pentes raides et des importantes dénivelées qui requièrent un effort parfois intense sur les plans cardiovasculaire et musculaire. D’où la recommandation d’être un tant soit peu en forme avant de gravir une montagne : l’excursion n’en sera que plus agréable. Quand vous serez suffisamment entraîné, commencez par une courte randonnée (pas plus de deux heures) dans un endroit que vous connaissez bien. Par exemple, si vous habitez Montréal, vous pouvez tester votre condition physique sur le mont Royal. À Québec, les 1 ou un pansement adhésif protecteur aux endroits sujets aux ampoules. Enfin, n’oubliez pas de vous couper régulièrement les ongles d’orteils pour éviter qu’ils noircissent en butant à chaque pas contre le bout de vos bottes. sentiers. À défaut de poste d’accueil sur les lieux de votre excursion, avisez toujours un proche de l’itinéraire que vous avez planifié. En montagne, la plupart des sentiers sont munis de balises (traits de peinture, petits cercles de métal, rubans, etc.) bien en vue sur les arbres, les roches, les piquets ou autres supports. En marchant toujours sur ces pistes balisées, vous risquez beaucoup moins de vous perdre en chemin! • • • Portez une tenue appropriée. Les vêtements de randonnée doivent être confortables et sécher vite. Durant une expédition, rester au sec est en effet très important car l’humidité – qu’elle soit causée par la pluie ou la sudation – s’avère la principale cause d’inconfort. Le mieux, c’est d’adopter le système multicouche : il vous permet d’enlever ou d’ajouter des vêtements, ce qui aide à mieux contrôler les fluctuations de la température corporelle. La première couche doit vous garder au sec en absorbant l’humidité produite par la transpiration. Un bon choix : les sous-vêtements en fibres synthétiques comme le polypropylène. La deuxième couche devrait comprendre, selon la température, un ou plusieurs chandails (fibres polaires ou polyester) et un pantalon en toile légère. En randonnée, le pantalon a une triple fonction : il protège les jambes du soleil, des insectes piqueurs et des plantes épineuses (orties, ronces, etc.). Enfin, la troisième couche sert d’écran contre le vent et la pluie. À cet égard, un coupe-vent en tissu synthétique imperméable qui « respire » (comme le Gore-Tex) constitue la meilleur option. Par temps de canicule, vous opterez bien sûr pour une tenue plus légère (short et polo ou t-shirt), mais toujours avec un coupe-vent noué autour de la taille ou glissé dans votre sac à dos… au cas où! Également indispensable quand il fait soleil : un chapeau qui protège bien la tête et le cou. Choisissez le bon sac à dos. Cet accessoire est indispensable, car il permet de transporter le matériel et les victuailles tout en vous libérant les mains. Pour une excursion de quelques heures, on suggère de porter un sac de taille ultra-léger et plus pratique que le sac à dos. Si vous partez en randonnée toute la journée, un sac à dos d’un volume de 25 à 45 litres sera parfait, mais pour une expédition qui s’échelonne sur plusieurs jours, il vous faudra un sac d’une contenance d’au moins 60 litres. Pour assurer votre confort, le sac à dos devrait être muni de bretelles et d’une ceinture bien rembourrées, ainsi que de sangles ajustables. Quant au contenu du sac, tout dépend de la durée et du degré de difficulté de votre randonnée en montagne (voir la rubrique « Quoi mettre dans votre sac à dos? »). En avant, marche! Où aller maintenant? Vous pouvez toujours improviser en vous inventant des parcours. Vous risquez cependant d’être déçu à plus d’un titre : sentier trop facile ou trop difficile, panorama banal, endroit infesté d’insectes piqueurs, etc. Mais, surtout, vous risquez de vous perdre! Consultez plutôt un guide où figure un inventaire détaillé des lieux de randonnée. Vous pourrez ainsi connaître à l’avance les caractéristiques des sentiers : longueur, degré de difficulté, voies d’accès, services offerts sur place, etc. Planifier votre excursion sera par la suite un jeu d’enfant. Publié par la Fédération québécoise de la marche, le Répertoire des lieux de marche au Québec est sans doute le guide du genre le plus complet qu’on puisse trouver. La plus récente édition décrit une multitude de sites de randonnée couvrant toutes les régions montagneuses du Québec. Ce répertoire est vendu (24,95 $) dans toutes les librairies et aux bureaux de la Fédération. Soyez bien chaussé. Les bottes de randonnée sont le type de chaussures qu’il vous faut pour marcher en montagne. Leur tige haute garantit un bon soutien de la cheville, ce qui n’est pas un luxe vu la nature accidentée du terrain (cailloux, roches, racines, branches, boue, etc.). Pourvues d’une semelle extérieure rigide, épaisse et fortement rainurée, ces bottes (environ 200 $ pour une paire de bonne qualité) vous donneront une excellente adhérence pour les excursions de courte durée. Si vous êtes un adepte de la longue randonnée (une journée et plus), choisissez des bottes plus robustes et capables de supporter, en plus de votre poids, celui du sac à dos. Pour éviter les ampoules, assurez-vous que vos bottes sont de la bonne pointure et portez deux paires de chaussette (une mince et une plus épaisse) ou encore des chaussettes à double paroi. Avant le départ, appliquez aussi de la vaseline Vous pouvez aussi vous adresser à une agence spécialisée dans l’écotourisme, comme Détour Nature, qui organise depuis longtemps des voyages alliant tourisme et activité physique. Leur programme d’été 2003 offrait justement une cinquantaine de randonnées pédestres d’un jour, dont plusieurs en montagne. Pour environ 40 $, on vous fournit le transport par autobus jusqu’au site, les services d’un guide accompagnateur, les frais d’accès aux sentiers ainsi qu’une carte des trajets. Renseignez-vous au 514 271-6046 ou en visitant le site Internet de l’agence au www.detournature.com. 2 Six destinations coups de cœur à l’île Bonaventure (environ une heure en bateau depuis Percé), c’est aller de découverte en révélation. Dès que vous posez le pied sur cette île gaspésienne, plusieurs sentiers vous invitent aux plaisirs de la randonnée. Tous mènent au sommet de la falaise, où vous attend un spectacle saisissant : plus de 250 000 oiseaux – dont la plus grosse colonie de fous de Bassan en Amérique du Nord – s’entassent là-haut. Surréaliste! Info : 418 782-2240 ou www.parcsquebec.com. L’appel de la montagne vous rend fébrile? Voici quelques suggestions de randonnées qui vous donneront envie de gravir les pentes sans plus tarder… • • • • • Les sentiers du mont Rigaud (23 km). À moins de 45 minutes de Montréal, le mont Rigaud recèle une diversité biologique étonnante. On y trouve plus de 240 espèces d’oiseaux et une grande variété de fleurs, dont des orchidées sauvages. À partir d’une aire de repos aménagée au pied de la montagne, un sentier vous mène au sommet du mont, en passant par le célèbre (et longtemps mystérieux) « champ de patates ». Une randonnée sur mesure pour s’initier à la marche en montagne. Info : 450 451-4608 ou http://ville.rigaud.qc.ca/escapade. • Le mont Jacques-Cartier. Trônant majestueusement entre l’estuaire du Saint-Laurent et la baie des Chaleurs, le mont Jacques-Cartier domine le parc de la Gaspésie. Une randonnée jusqu’au sommet (quelques heures) est un vrai must pour qui veut découvrir l’un des plus grandioses paysages de montagnes au Québec. Sur la cime dénudée du mont, vous avez aussi de bonnes chances d,apercevoir des caribous qui se demanderont, immobiles, ce que vous faites là-haut. Dans les environs, vous aurez également accès à 130 km de sentiers en montagne. De quoi vous occuper encore quelques jours! Info : 1 866 727-2427 ou www.parcs.quebec.com. Le parc régional Massif du Sud (63 km). Dans la région Chaudière-Appalaches, ce parc régional offre plusieurs sentiers de randonnées en montagne, dont certains exigent un bon « cardio ». Si vous avez du souffle – et un brin de persévérance! -, vous pourrez notamment accéder au sommet du mont du Midi (915 m d’altitude), où vous attend une vue époustouflante de ce coin de pays qui s’étend jusqu’à Québec et les Laurentides. Info : 418 469-2228 ou www.massifdusud.com. Quand les enfants sont de la partie Si vous planifiez une randonnée en montagne avec de jeunes enfants, mieux vaut prendre certaines précautions. D’abord, rappelez-vous que les enfants ont plus chaud et se déshydratent plus rapidement que les adultes quand ils font une activité physique, d’où l’intérêt de leur faire porter des vêtements amples et aérés. Prévoyez aussi des réserves d’eau suffisantes pour leur permettre d’en boire l’équivalent d’un verre toutes les 25 minutes. Autrement, la fatigue se fera rapidement sentir… en affectant l’humeur des jeunes marcheurs! Autre recommandation : évitez les sacs à dos trop lourds, car la maturation de la colonne vertébrale et des ligaments n’est pas complétée avant l’adolescence. Si l’enfant cambre le dos dès le départ, de grâce, délestez son sac! Le parc national des Grands-Jardins (27 km). Sur fond de taïga où règnent lichens et caribous, partez à la découverte de la flore et de la faune subarctiques dans ce parc situé à 35 km au nord de Baie-Saint-Paul. Au sommet du mont du Lac des Cygnes (2 ou 3 heures de marche), les randonneurs jouissent d’une vue panoramique sur le Saint-Laurent et Baie-Saint-Paul. Époustouflant! Info : 418 439-1227, 1 866 702-9202 ou www.parcsquebec.com. Quoi mettre dans votre sac à dos? Tout dépend de la durée et du degré de difficulté de la randonnée prévue. Mais que votre excursion en montagne soit courte ou plus longue, voici une liste d’éléments à inclure dans vos bagages… La réserve nationale de faune du Cap-Tourmente (18 km). À 50 km à l’est de Québec, cette réserve faunique est tout à fait unique : au printemps et à l’automne, on peut observer sur ses battures des milliers de grandes oies des neiges (les fameuses oies blanches), mais aussi plusieurs autres espèces d’oiseaux et de mammifères. Situé à la rencontre du fleuve, des grands marais côtiers, de la plaine et de la montagne, l’endroit vous laissera sûrement un souvenir impérissable. Info : 418 827-4591 ou www.qc.ec.gc.ca/faune/faune/html. • • • Le parc national de l’île Bonaventure-et-duRocher-Percé (15 km). Entreprendre une excursion 3 Une carte du sentier parcouru : c’est un must! Des vivres, notamment de l’eau en bouteille et des aliments à la fois nutritifs, pas trop lourds et qui se conservent bien (noix, fruits secs, barres granola, fromage à pâte ferme, etc.). Quelques vêtements (imperméable, chandail, chaussettes de rechange) pour faire face aux caprices de la météo. • • • • • • • • Des pansements adhésifs, très utiles en cas d’ampoules (une trousse de premiers soins est nécessaire pour les longues randonnées). Une boussole… pour ne pas perdre le nord! Un canif muni d’une lame bien affûtée de 5 à 10 cm, pratique pour le lunch, les petites réparations de matériel, la fabrication d’une attelle, etc. Des allumettes pour faire un feu de camp si votre survie en dépend. Une lampe de poche (de préférence un modèle frontal, qui laisse les mains libres). Un sifflet (ou un téléphone cellulaire) pour qu’on puisse vous repérer en cas d’urgence. Des verres fumés, de la crème solaire (FPS 15 minimum) et un chasse-moustiques efficace (avec une concentration de 30 % de DEET; assurez-vous toutefois que vous tolérez cette substance). Des accessoires pratiques pour l’observation du paysage : appareil photo, jumelles, guide d’identification de la flore et de la faune, carnet de notes, crayon, etc. Quatre types de marche • La randonnée pédestre. Elle se pratique sur des sentiers tracés en pleine nature et ne dépasse pas une journée. • La randonnée en montagne. Comme son nom l’indique, cette marche à pied se déroule en terrain montagneux. L’atteinte de sommets ou de points de vue en hauteur est le principal but de ses adeptes. • La longue randonnée. Il s’agit d’une randonnée pédestre en forêt ou en montagne et dont la durée s’échelonne sur plus d’une journée, avec coucher sur le sentier, sous la tente ou dans un refuge. • Le trekking. Cette longue randonnée (habituellement plus de huit jours) se pratique dans des régions reculées, difficiles d’accès et souvent en altitude. Pour marcheurs aguerris seulement. Source : Femme Plus, septembre 2003 4