Renforcement de la Planification Familiale Après Avortement au Togo
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Renforcement de la Planification Familiale Après Avortement au Togo
Renforcement de la Planification Familiale Après Avortement au Togo La Mobilisation des Ressources Contexte Les pays de l’Afrique occidentale francophone ont longtemps travaillé pour surmonter les obstacles liés à la mise en œuvre et l’extension des services de santé génésique, y compris la provision de l’ensemble complet de services inclus dans les soins après avortement (SAA).1 Dans le but d’aider à répondre à ces problèmes, une analyse2 situationnelle des progrès réalisés par plusieurs pays ouest-africains, entre autre le Togo, a été menée et présentée lors d’une conférence intitulée Meilleures Pratiques de mise à l’échelle des SAA pour un impact durable à Saly, au Sénégal, en 2008. Les participants, décideurs et gestionnaires des programmes avaient élaboré des ébauches de plans d’action détaillant les stratégies de renforcement des services de planification familiale après avortement (SAA-PF) dans leurs pays respectifs sur la base des évidences présentées3 concernant les besoins de chaque pays. A propos de E2A Le projet “ Evidence to Action” (E2A) est le projet phare de l’USAID pour le renforcement des services de planification familiale et santé reproductive. Le projet traite des besoins en santé de reproductive des filles, des femmes et des communautés peu desservies dans le monde en renforçant le soutien, en élargissant la base de données probantes et en facilitant la mise à échelle des meilleures pratiques qui améliorent les services de planification familiale. Adjugé en septembre 2011, ce projet quinquennal est mis en œuvre par Pathfinder International, chef de file, en partenariat avec African Population and Health Research Center, ExpandNet, IntraHealth International, Management Sciences for Health, et PATH. Une plate-forme du programme virtuel de promotion de changement (PVPC) avait été adaptée pour les SAA comme moyen de suivi pour les pays ayant participé à la conférence de 2008 à Saly. Le PVPC pour SAA est un programme interactif d’apprentissage, en ligne, qui avait été utilisé pour enseigner aux équipes l’application de la méthodologie de promotion de changement ainsi que des compétences qui les aideront à ébaucher et raffiner des plans d’action pour renforcer les services SAA, à savoir le traitement d’urgence des complications de l’avortement, la planification familiale après avortement et la responsabilisation de la communauté. Durant le processus PVPC, des plans d’action étaient révisés et les participants avaient reçu une formation pour les compétences en leadership et gestion. Au cours du PVPC pour le processus de la mise en œuvre des SAA, le plan d’action du Togo, initié lors de la réunion de 2008, était raffiné davantage. Quatre établissements sanitaires -CHR Tsévié, CMS Kévé, CMS Adidogomé, et l’affilié Togolais de « International Planned Parenthood Federation (IPPF)» - Association Togolaise pour le Bien-être Familial (ATBEF) —étaient initialement sélectionnés pour mettre en application les activités du plan d’action révisé.a Cependant, l’équipe chargée de la mise en œuvre du plan d’action avait manqué les fonds et ressources associées pour la mise en œuvre de l’ensemble des activités. L’USAID/ Washington avait répondu à ces défis en offrant 40 milles dollars au Togo, pour la formation et l’assistance technique qui avaient été organisées et mises en œuvre par le projet « Responding to the Need for Family Planning through Expanded Contraceptive Choices and Program Services » (RESPOND) d’EngenderHealth; les formations étaient menées en début 2010. Les participants comprenaient les prestataires de santé provenant de la Division de la Sante Familiale (DSF) ou d’un de quatre sites sélectionnés. Le plan d’action du Togo était élaboré en vue de répondre à plusieurs composantes clés de la prestation des services: • La réorganisation des services des SAA • Les formations • La gestion de chaine d’approvisionnement pour les fournitures PF et les kits pour l’aspiration manuelle intra-utérine (AMIU) • Les systèmes d’information sanitaire • Le financement • Le leadership, la gouvernance, et gestion En 2012, l’USAID/Washington avait accordé un financement au projet “Evidence to Action for Strengthened Reproductive Health for Women and Girls (E2A)” pour mener une évaluation de la mise en œuvre des plans d’actions raffinés sous le programme PVPC pour les SAA. Le projet E2A avait mené l’évaluation de la mise en œuvre du plan d’action dans quatre pays, à savoir le Burkina Faso, la Guinée, le Sénégal et le Togo. Le but de l’évaluation était de mettre en évidence les succès obtenus à ce jour ainsi que d’identifier les processus requis pour renforcer et mettre à l’échelle les services SAA-PF. Les résultats préliminaires de l’évaluation pour le Togo sont présentés dans ce résumé. Méthodologie de l’Évaluation En début 2013, E2A avait conduit des interviews et des discussions de groupe avec le personnel togolais ayant participé dans le PVPC pour les SAA. Pour cette évaluation, la collecte de données avait inclus : (1) douze entretiens des informateurs clés avec les membres de l’équipe de la réunion de Saly 2008 , les champions, cadres supérieurs gestionnaires des établissements sanitaires et décideurs politiques; (2) quatre discussions de groupe avec les prestataires de services de l’hôpital universitaire régional (CHU Kara) et trois établissements (CHR Tsévié, CMS Kévé, CMS Adidogomé) et (3) un examen des registres des clientes des SAA dans trois des établissements (CHU Kara, CHR Tsévié, et CMS Kévé). ATBEF était l’un des quatre établissements pour le plan d’action, mais était exclu de cette évaluation du fait c’est un établissement dirigé par une ONG, et largement financé par IPPF. Même si l’ATBEF offre des services SAA, son exécution du plan d’action était quelque peu limitée, et les défis que cet établissement avait rencontrés étaient très différents de ceux des trois autres établissements gérés par le gouvernement. En plus, l’équipe d’évaluation avait opté de collecter les données d’un cinquième site, CHU Kara, qui n’était pas un établissement du plan d’action. Ce site était inclus parce que l’obstétricien en chef avait participé à l’atelier de Saly. CHU Kara est un grand centre de référence et un établissement académique dans la partie nord du Togo qui avait participé dans la mise en œuvre du plan d’action SAA et de ce fait, avait donné des avis utiles pour la provision des SAA au Togo. a La Réorganisation des services nécessitait des améliorations telles que l’aménagement d’une salle SAA privée et la disponibilité des services de conseil et des méthodes de PF au point de traitement. Les activités de formation avaient inclus la formation de tous les prestataires sur les SAA pour qu’ils soient capables de maintenir la provision continue des services. Les activités relatives aux fournitures et commodités incluaient l’assurance d’un approvisionnement constant des méthodes de PF au sein de l’unité des SAA, aussi bien que la garantie d’un stock régulier des contraceptifs à la disposition du personnel de garde à la maternité. L’organisation des systèmes de suivi, y compris la révision des statistiques dans le registre des SAA, était conçue dans l’intention d’améliorer les systèmes d’information sanitaire. Le besoin de financement était abordé à travers des activités incluant le plaidoyer auprès du gouvernement, des partenaires au développement et de la communauté pour la mobilisation des ressources ainsi que l’accroissement de la contribution du gouvernement pour l’achat des contraceptifs. Les activités de leadership et de gestion incluaient la supervision régulière ainsi que la coordination au sein des établissements sanitaires choisis et l’organisation des réunions mensuelles entre les établissements sanitaires et l’équipe SAA nationale. Résultats: Succès et Défis La Réorganisation des Services SAA La réorganisation des services des SAA requiert la provision du traitement d’urgence pour les avortements compliqués, la provision du conseil et des méthodes de planification familiale au point de traitement. Le plan d’action du Togo était axé autour de deux composantes clés: (1) l’aménagement d’une salle privée où les clients pourraient recevoir aussi bien le traitement d’urgence pour les complications de l’avortement que le conseil pour la PF; et (2) la provision des méthodes de PF au point de traitement. L’aménagement d’une salle SAA privée était l’un de grands défis rencontrés par les établissements sanitaires offrant des services SAA. Bien que l’un des quatre établissements ait pu établir une salle SAA privée, il l’utilisait également pour les pansements post-chirurgicaux ainsi que pour d’autres services médicaux mineurs. Un autre établissement avait pu présenter une pétition pour une table gynécologique, mais n’avait pas réussi à obtenir des fonds nécessaires pour aménager une salle SAA privée. Par conséquent, ces établissements étaient donc incapables de fournir des services SAA quoiqu’ayant toutes les autres composantes nécessaires, y compris un personnel formé, un kit AMIU opérationnel et les contraceptifs.Tous les autres établissements qui étaient en mesure de fournir des services SAA, l’avaient fait au sein de leurs unités d’accouchement dont les prestataires étaient d’accord pour offrir une confidentialité et une intimité limitées pour les femmes recevant les soins. L’incapacité de créer une salle privée pour les patients nécessitant les SAA était couramment attribuée au manque de financement et une infrastructure limitée, notamment dans les plus petits établissements ayant très peu d’espace. Assurer la provision des méthodes de PF au point de traitement, une deuxième composante importante de la réorganisation des services SAA, avait aussi rencontré des défis, bien que les établissements aient planifié et négocié des approches alternatives. Un établissement avait été, initialement, équipé pour offrir toutes les méthodes pour les clientes de SAA dans l’unité SAA, mais avait dû cesser d’offrir toutes les méthodes du fait que, comme un prestataire de services l’avait remarqué, les méthodes étaient entrain d’expirer bien avant d’être utilisées. Dans l’atteinte de relever ce défi, l’établissement avait commencé à offrir des contraceptifs oraux à toutes les clientes des SAA avec l’option de visiter l’unité PF pour recevoir d’autres méthodes. « L’Intégration […SAA-PF…] est facile…une femme a un problème, elle se présente chez nous, nous l’aidons et lui proposons une solution pour prévenir que le problème ne se répète et elle l’accepte. » - Décideur Politique Référence à la Clinique de Planification Familiale pour les Méthodes de Planification Familiale: La séparation de l’unité des services SAA de celle de PF constituait une barrière aux clientes, du fait que tous les établissements sanitaires visités avaient des unités de PF qui n’étaient opérationnelles que durant les heures normales de service. La plupart des clientes recevant le traitement SAA sont libérées des établissements pendant les weekends ou en dehors des heures normales de service, et sans produits PF disponibles au point de traitement SAA; de nombreuses clientes n’étaient pas capables d’obtenir leur méthode préférée dans l’immédiat. Ces clientes étaient souvent instruites de revenir à l’établissement pour recevoir leur méthode de PF désirée lors de leur rendez-vous routinier au huitième jour, mais il n’y avait aucun moyen de déterminer si ces clientes étaient revenues ou avaient accepté une méthode de leur choix (ceci probablement dû au fait d’avoir été reçues par un prestataire différent lors de leurs visites au huitième jour, et/ou que les registres n’étaient pas bien tenus lors de la visite de suivi). En vue de mesurer le progrès réalisé dans ce domaine, l’évaluation d’E2A avait collecté les statistiques des services de SAA dans trois établissements (CHU Kara, CHR Tsévié, et CMS Kévé) offrant lesdits services.Avant la conférence de Saly, Sénégal, 110 clientes aux services SAA étaient vues dans les établissements sélectionnés sur une période de six mois allant de Janvier à Juin 2008, quoique seulement 56 de ces clientes avaient accepté une méthode. La mise en œuvre des plans d’action issus de PVPC pour les formations et programme SAA, était associée avec une augmentation dans le nombre de clientes SAA et des accepteuses de PF: en général, le nombre de clientes SAA avait augmenté de 22 pourcent de 110 (2008) à 134 (2012). Le nombre de clients de SAA qui ont reçu le counseling en PF était de 93% (102/110) en 2008 et a diminué de 84% (79/94) en 2010 et à 79% (106/134) en 2012. Le nombre de clients SAA qui ont accepté une méthode a augmenté de 51% (56/110) en 2008 à 100% (134/134) en 2012 (voir le graphique). Statistiques du Registre des Clientes SAA-PF du CHU Kara, CHR Tsévié et CMS Kévé, Janvier – Juin 2008, 2010, et 2012 160 Nombre Total des Clients SAA 140 120 Nombre Total des Clients SAA Conseillées 100 80 Nombre Total des Clients SAA Ayant Accepté une Méthode 60 40 20 0 2008 2010 2012 Coût Lié aux Méthodes de Planification Familiale Les établissements qui étaient en mesure d’offrir des contraceptifs au point de traitement, demandaient aux clientes de payer le tarif usuel pour la méthode de PF, ceci indépendamment du type de méthode. Ce coût supplémentaire aux clientes présentait un autre défi qui empêchait la réalisation complète des services SAA qui incluaient la PF au point de traitement. Les méthodes contraceptives orales étaient souvent offertes aux clientes de SAA comme stratégie alternative, du fait qu’elles sont beaucoup moins chères que les autres méthodes de longue durée telles que les implants et les dispositifs intra-utérins. Bien qu’une cliente ait préféré une méthode de longue durée, la plupart d’entr’elles pouvaient ne pas avoir eu suffisamment de fonds pour payer d’avance pour la méthode, en particulier les clientes les plus vulnérables, étant aussi les plus susceptibles à nécessiter les services de SAA et PF. Formation des Prestataires de Service Avant 2010, il y avait eu des formations des prestataires sur les services SAA, mais le traitement SAA avait principalement consisté en curetage chirurgical et/ou manuel. En Février 2010, le projet RESPOND d’EngenderHealth avait mené des séries d’atelier de formation sur la provision des services SAA. Les participants à cette formation incluaient des sages-femmes, des médecins, et des assistants médicaux formés pour effectuer l’AMIU pour traiter les avortements incomplets et donner conseil sur les méthodes de PF. Malheureusement, ce n’était pas tous les prestataires des établissements sanitaires qui étaient en mesure d’assister à la formation, et à cause du turnover du staff, il n’était pas possible parfois de fournir le paquet complet des services SAA 24 heures par jour. Ce manque de personnel formé en nombre suffisant entravait la capacité des établissements sanitaires de fournir les services SAA avec consistance, 24 heures par jour, sept jours par semaine. Approvisionnement en Kits AMIU Durant la mise en œuvre du plan d’action, les établissements sanitaires étaient aussi confrontés au défi d’assurer une disponibilité adéquate du matériel en bon état ainsi que des fournitures. Bien que les établissements étaient équipés du kit initial d’AMIU à l’issu de la formation de 2010, la DSF avait donné aux prestataires des établissements des instructions claires, qu’ils seraient responsables de trouver les ressources pour acquérir l’équipement de remplacement quand les kits deviendraient anciens. Plusieurs établissements avaient eu du mal à obtenir de nouveaux kits d’AMIU pour répondre à la demande croissante des services SAA et pour remplacer l’équipement ancien au fur et à mesure qu’il devenait usé; ceci avait créé des difficultés pour le maintien d’un nombre suffisant des kits d’AMIU opérationnels pour fournir un traitement SAA sure et efficace, à la longue. « J’ai été formée pour aider les femmes en SAA. Mais quand un cas se présente et que par manque de matériel, je ne peux rien faire pour la patiente, c’est vraiment difficile pour moi. Je suis gênée, parce que j’ai la compétence mais par manque de local et de matériel, je ne peux pas exercer. J’ai tout demandé mais je n’ai pas été servie; on a un sentiment de découragement. » - Responsable de Gestion de l’établissement sanitaire Suivi et Evaluation – Utilisation des Registres pour les Clientes de SAA Actuellement, il n’existe aucun registre national standardisé pour les SAA au Togo, mais dans les établissements qui tenaient les registres des clientes, les prestataires de service avaient modelé leurs registres sur ceux présentés durant les ateliers de formation et vus à l’hôpital universitaire de Lomé (CHU Sylvanus Olympio). Les prestataires et les décideurs avaient reconnu que la bonne tenue des registres des clientes des SAA était un défi. Les registres pour les SAA n’étaient que des cahiers informels où les indicateurs de suivi routinier étaient définis de manière inconsistante (par exemple, l’âge, la parité, le nombre ayant reçu le conseil, le nombre de celles ayant accepté la PF, etc.) au niveau de trois établissements sanitaires. Un des établissements ne tenait aucun registre des SAA. Dans tous les cas, le personnel avait reconnu les obstacles pour la tenue d’un registre clair et cohérent, des clientes de SAA. Cette incapacité à suivre les données des clientes avait empêché un suivi-évaluation complet du traitement post-abortum et de l’utilisation du service de PF ainsi que de l’amélioration de la prestation des services. Outre la tenue du registre des clientes, le suivi et évaluation avait aussi rencontré des problèmes des ressources. Le personnel de la DSF avait pu visiter les quatre établissements sanitaires pour suivre le progrès de la mise en œuvre des SAA-PF et assister dans la résolution des défis rencontrés pendant les premiers stades, mais comme les ressources devenaient de moins en moins disponibles, ces visites avaient dû cesser finalement. La DSF avait tenté de contourner cette incapacité de mener les visites de sites en identifiant un membre du personnel de la DSF qui surveillerait le programme à distance. Cette approche avait ses propres défis du fait que les rapports étaient irréguliers et non documentés. Dû à un suivi insuffisant, la communication entre la DSF et les établissements sanitaires s’était détériorée et les problèmes avec l’intégration du processus ne pouvaient plus être communiqués et résolus, ce qui entrava la mise en œuvre efficace des activités du plan d’action. Les Politiques Nationales, Normes, Protocoles Mis à part les résultats tangibles, une réalisation critique de la mise en œuvre du plan d’action, du point de vue opérationnel, était l’inclusion des SAA dans les politiques, normes et protocoles (PNP) nationaux de la santé reproductive par les décideurs à la DSF. En dépit de cet accomplissement, les responsables politiques avaient reconnu le fait que la simple inclusion des SAA comme composante du PNP de la santé reproductive était insuffisante et qu’on avait besoin d’un peu plus pour renforcer les services de SAA au Togo. Un des responsables politiques avait suggéré la possibilité d’élaborer un document de planification nationale quinquennale, des SAA, incorporant les modules de formation et les directives pour les SAA que la DSF pourrait utiliser pour la mobilisation des ressources auprès d’un groupe de divers bailleurs. « J’avais dit que moi, en tant que planificateur, j’aurais aimé avoir un document « plan national SAA », que je pourrais soumettre aux partenaires comme UNFPA, OMS, USAID, etc. pour la mobilisation des ressources. » - Décideur Politique Feedback du Pays sur la Mise en Œuvre du Plan d’Action Les prestataires de santé ainsi que les décideurs togolais avaient donné des indications et suggestions pour assurer la continuité de la tendance positive et aborder certains des obstacles qui continuent à s’interposer sur la voie d’un éventuel, plus grand, succès. Les répondants avaient suggéré que des ressources supplémentaires soient mobilisées pour permettre l’aménagement d’une salle pour les SAA, ou alternativement, un espace privé devrait être adapté au sein des établissements sanitaires pour les clientes de SAA.Aussi, les clientes de SAA ont besoin d’être en mesure d’accéder le conseil ainsi que les méthodes de PF au lieu de traitement quelle que soit l’heure et quel que soit le jour. La formation de base et continue sur l’utilisation de l’AMIU, et le conseil et la provision des méthodes de PF devraient être offerts à tous les membres du personnel de la maternité pour le traitement d’urgence des complications de l’avortement et la provision des conseils et méthodes de la PF. Les prestataires avaient aussi proposé que les méthodes de PF soient offertes gratuitement à toutes les clientes qui en ont besoin; et au minimum, les méthodes de PF devraient être disponibles et gratuits pour toutes les clientes des SAA. Les répondants avaient proposé le développement d’un plan national SAA répondant aux besoins du pays pour les services SAA-PF renforcés. Ce plan national permettrait aux décideurs de plaidoyer pour des fonds spéciaux pour les besoins de prestation du service SAA-PF. La création d’un registre national SAA pour utilisation dans les établissements sanitaires contribuerait à une collecte de données cohérente et complète, et pourrait améliorer l’utilisation des données pour la prise des décisions. Des ressources adéquates pour le personnel de la DSF pour continuer à suivre les établissements sanitaires étaient aussi proposées. Conclusion Cette publication a été rendu possible grâce au soutien fourni par l’Office de Population et de Santé Reproductive, Bureau de la Santé Globale, Agence des États-Unis pour le Développement International, aux termes de l’adjudication No. AID-OAA-A-11-00024. Les opinions exprimées incombent à l’auteur ou aux auteurs et ne reflètent pas forcément les vues de l’Agence des États-Unis pour le Développement International. Evidence To Action Project 1201 Connecticut Ave NW, Suite 700 Washington, DC 20036, USA T: 202-775-1977 www.e2aproject.org [email protected] Togo a connu un succès considérable dans l’amélioration des services de SAA dans les établissements sanitaires ciblés par la formation et la réorganisation des de SAA dans le PNP national de santé reproductive. Pérennisation de ces acquis et la mise à l’échelle des services de SAA doit continuer dans les stratégies de DSF existants ou en coopération avec les plans nationaux de santé reproductive. Les répondants ont suggéré l’harmonisation des activités des services de SAA avec les politiques et directives existantes, et de renforcer le suivi et l’évaluation pour s’assurer que les fonds sont alloués de manière appropriée pour la réussite des activités nationales. Ces résultats ont été présentés à l’Atelier inter-pays pour la dissémination des résultats de l’évaluation des Soins Apres Avortement (SAA) et l’introduction des meilleures pratiques pour le développement et la pérennisation des SAA à Saly, Sénégal 7-11Octobre 2013. L’équipe de Togo a proposé la fourniture des services de SAA de qualité et le renforcement du suivi et de l’évaluation dans plusieurs sites. En outre, l’équipe a proposé des stratégies de plaidoyer pour renforcer l’engagement des décideurs politiques, des partenaires et des leaders communautaires et la sensibilisation de la communauté pour SAA pendant les 18 mois suivants. Pathfinder International (Après Septembre 2016) 9 Galen Street, Suite 217 Watertown, MA 02472, USA T: 617-924-7200 www.pathfinder.org Pour des fins de ce rapport, la définition des soins après avortement (SAA) est basée sur le modèle de la provision des services SAA de l’USAID, qui comprend trois volets: 1. Traitement d’urgence des complications de l’avortement spontané ou provoqué. 2. Provision du conseil et des services de la planification familiale; évaluation et traitement des infections sexuellement transmissibles; et conseil pour le VIH et/ou orientation vers les services de dépistage du VIH. 3. Responsabilisation communautaire à travers la sensibilisation et la mobilisation communautaire. 2 Dieng T, Diadhio M, Diop NJ, Faye Y. Assessment of Progress of the Postabortion Care Initiative in Francophone Africa. Centre de Formation et de la Recherche en Santé de la Reproductions (CEFOREP), Frontiers in Reproductive Health (FRONTIERS), The Population Council, April 2008 3 Rapport de Dissémination de l’Atelier: Résultats de l’évaluation des SAA (Soins Après Avortement) de 6 Pays d’Afrique de l’Ouest et Introduction des Meilleures Pratiques de Haut Impact pour l’extension des services dans ces Pays, 20-23 Octobre, 2008, Palm Beach, Saly, Sénégal. 1 Référence suggérée Fariyal F. Fikree, Stembile Mugore, et Heather Forrester, Renforcement de la Planification Familiale Après Avortement au Togo, La Mobilisation des Ressources (Washington, DC: Evidence to Action Project, Janvier 2014). Remerciements Le projet « Evidence to Action » (E2A) reconnaissant l’appui généreux de l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) à la création de ce bref et le travail qu’il décrit. Ce document a été élaboré avec la contribution des personnes suivantes: Amadou Moreau du « Global Research and Advocacy Group »; Carolyn Curtis de l’USAID, et Linda Casey, Papa Fall, Bamikale Feyisetan, et Gwendolyn Morgan de E2A.