Action institutionnelle - Ministère des Familles, de l`Enfance et des

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Action institutionnelle - Ministère des Familles, de l`Enfance et des
Ministère des Droits des femmes
Direction générale de la cohésion sociale
Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes
Synthèse de l’actualité
30 septembre 2013
Action institutionnelle
Un budget au service de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes
Lors du Conseil des ministres du 25 septembre, le
ministre de l’économie et des finances et le ministre
délégué auprès du ministre de l’économie et des
finances, chargé du budget, ont présenté le projet de
loi de finances pour 2014. Dans un communiqué du 27
septembre, la ministre des droits des femmes souligne
que le budget de son ministère confirme dans la
durée la priorité donnée par le Président de la
République et le Gouvernement à l’égalité entre les
femmes et les hommes. Le programme 137 « Egalité
entre les femmes et les hommes », porté par la
ministre des droits des femmes, disposera cette année de 24,3 millions d’euros pour 2014. A ces
crédits s’ajouteront l’apport de crédits du fonds social européen pour soutenir en particulier le
démarches innovantes conduites pour l’égalité professionnelle des femmes et des hommes et les
actions d’accompagnement vers la formation et l’emploi des bénéficiaires du CLCA (nouvellement
dénommé prestation partagée d'accueil de l'enfant). Ce budget conforté permettra à l’Etat, avec
l’ensemble des moyens des ministères qui contribuent à l’égalité femmes-hommes (200,6 M€ inscrits
dans le projet de budget 2014), de soutenir les actions conduites au niveau national et dans les
territoires, notamment par les associations, pour la promotion et la défense des droits des femmes,
l’égalité professionnelle et l’entreprenariat au féminin, l’insertion des femmes dans l’emploi et la
lutte contre toutes les violences faites aux femmes. Najat VALLAUD-BELKACEM souligne que le budget
2014 du programme 137 soutiendra les priorités du ministère et les mesures inscrites dans le projet
de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes, adopté par une très large majorité au Sénat :
l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et l’emploi des femmes et le soutien à la
lutte contre toutes les violences faites aux femmes. Enfin, une action est nouvellement créée pour
soutenir les actions de prévention et de lutte contre la prostitution et la traite des êtres humains. Des
moyens nouveaux sont dégagés pour soutenir cette priorité qui se matérialisera dans le prochain
plan interministériel de lutte contre la traite des êtres humains.
Retrouver le communiqué complet sur le site de la ministre
Najat VALLAUD-BELKACEM présente le nouveau site officiel d’information sur l’IVG
Le vendredi 27 septembre, Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des
Droits des femmes, porte-parole du Gouvernement, a présenté,
lors d’une visite au Planning Familial à Paris, le nouveau site
d’information gouvernemental sur l’interruption volontaire de
grossesse. L’ouverture au public de ce site sur les pages du
ministère des Affaires sociales et de la Santé, à la veille de la
journée de mobilisation internationale des associations pour le
droit à un avortement légal et sûr, manifeste l’attachement du
Gouvernement à garantir le libre choix des femmes, à veiller au
respect de leur droit essentiel à disposer de leur corps et au
droit à l’interruption volontaire de grossesse. Partout en France, l’action du « Planning » est
déterminante auprès des femmes en faveur de l’exercice effectif du droit à disposer de leur corps.
Cependant, et comme beaucoup d’autres associations, le Planning Familial a besoin de visibilité sur
ses ressources pour mener à bien son action et ses projets. Najat VALLAUD-BELKACEM a souhaité
rétablir un financement pluriannuel qui permet de construire dans la durée l’action sociale visant à
défendre le droit fondamental des femmes à disposer de leur corps. La ministre a donc signé avec
Carine FAVIER, co-présidente du Planning Familial, une convention pluriannuelle d’objectifs avec
l'association (photo ci-contre). Au-delà, en 2014, le Planning Familial sera le partenaire privilégié du
ministère des Droits des femmes pour la mise place d’un
numéro de téléphone national unique pour l’information
du public sur l’IVG. Najat VALLAUD-BELKACEM a profité de cet
évènement pour souligner l’importance d’un amendement,
étendant le délit d’entrave, déposé lors de la discussion du
projet de loi. Déposé par la sénatrice Laurence ROSSIGNOL,
avec le soutien plein et entier du gouvernement, cet
amendement permettra de prévenir les actes et pressions
morales et psychologiques visant à empêcher une personne
de s’informer sur l’IVG.
Retrouver toutes ces informations sur notre site
Avortement et contraception : un communiqué du HCEfh
Dans un communiqué de presse du 25 septembre, le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les
hommes appelle la France à « une affirmation forte et à tous les échelons des droits des femmes à
disposer de leur corps ». « A la veille de la journée mondiale de la contraception et de la journée
internationale pour la dépénalisation de l'avortement », (synthèse du 23 septembre), le Haut Conseil
« appelle la France et les autorités européennes à une vigilance accrue et à l’affirmation du caractère
inaliénable des droits sexuels et reproductifs de chaque femme ».
Laïcité : légiférer n’est pas la solution
Dans un avis adopté jeudi 26 septembre, la Commission nationale
consultative des droits de l'Homme (CNCDH), sollicitée par l’Observatoire de
la laïcité « dans un contexte de radicalisation d’une partie de la société
française sur cette question », rappelle qu’il n’« y a pas de vide juridique en
matière de laïcité » en France. « Un équilibre juridique a été trouvé et il n'y a
ni pertinence, ni utilité à légiférer aujourd'hui », juge la CNCDH, dans son avis
qui suggère de préférer, à la voie législative, « la voie conventionnelle, plus à
même de répondre spécifiquement à chaque situation particulière ».
Retrouver l’information sur le site de la CNCDH
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Nomination au SDFE de la DGCS
Par arrêté du 13 août 2013, Ralph ZURMELY, issu de l’Institut régional
d’administration (IRA) de Lille a été titularisé dans le corps des attachés
d’administration des affaires sociales à compter du 1er septembre 2013 et
affecté en administration centrale du ministère chargé des affaires sociales et
de la santé. Il était auparavant fonctionnaire en poste en juridiction
administrative. Le 19 septembre dernier, il a rejoint le bureau de l'égalité entre
les femmes et les hommes dans la vie personnelle et sociale (B2) du Service
des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes (SDFE),
au sein de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS). Dans ce bureau,
Ralph ZURMELY se voit confier les dossiers de « l’accès aux droits des femmes », et en particulier le
suivi du Centre national d’information des femmes et des familles (CNIDFF) et de son réseau, ainsi
que les dossiers « viols » et « agressions sexuelles ».
Léa GUILLEBAUD rejoint le Sénat
Par arrêté du 25 septembre 2013 (Journal officiel du 28 septembre), il est mis fin, à sa demande, aux
fonctions de conseillère en charge des affaires politiques et parlementaires exercées par Léa
GUILLEBAUD (synthèse du 30 mai 2012), au cabinet de la ministre des Droits des femmes, porte-parole
du Gouvernement. Léa GUILLEBAUD rejoint le cabinet du président du Sénat, Jean-Pierre BEL. Elle sera,
dès le 1er octobre, sa conseillère pour l'éducation, l'enseignement supérieur et la recherche.
Bretagne : « 100 femmes, 100 métiers » devient « Métiers en tous genres »
Après dix éditions de « 100 femmes, 100 métiers », la
Délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité
(DRDFE) de Bretagne innove et enrichit sa manifestation, qui
devient « Métiers en tous genres ». Cette opération vise à
promouvoir la mixité des métiers et l’égalité professionnelle
et permet au grand public de rencontrer des femmes et des
hommes qui ont osé des choix professionnels différents. Sous
l’égide de la DRDFE, en collaboration avec l’Association
réseaux pour l’emploi (ARPE) Pays de Lorient, et avec le
soutien de très nombreux partenaires, la 1ère édition de
« Métiers en tous genres » se déploie sur l'ensemble du
territoire breton du mardi 15 au mercredi 30 octobre. Le
forum d’ouverture se déroulera le mardi 15 octobre au Palais
des Congrès de Lorient, sous le marrainage de Claudine JOSSO,
présidente directrice générale de la scierie Josso SA et
présidente du Syndicat des exploitants forestiers de
Bretagne. Seize pôles professionnels présenteront les métiers dans lesquels les femmes ou les
hommes sont encore minoritaires (travaux publics, transports et logistique, métiers de la terre,
métiers de bouche, industrie, sécurité et défense, petite enfance, parcours professionnel, bâtiment,
création d’entreprise, métiers de la mer, innovation et sciences, numérique, employeurs, santé et
action sociale, information et documentation). La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) sera
le fil rouge de cette journée, qui débutera par un petit déjeuner pour les entreprises animé par
François FATOUX, délégué général de l’Observatoire RSE, en présence de Philippe NOGUES, Député du
Morbihan, président du groupe d’étude sur la RSE à l’Assemblée Nationale, membre de la plateforme
« RSE » de Matignon. Tous les partenaires (Education nationale, professionnel-les de la formation et
de l'orientation, service public de l'emploi, collectivités locales, représentant-es du monde
économique, associations) se sont mobilisé-es pour faire de cette manifestation un nouveau succès.
Retrouver le programme sur le site de la préfecture de Bretagne
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Franche Comté : une convention cadre pour la promotion de l’entreprenariat des femmes
Le 23 septembre, Stéphane FRATACCI, préfet de la région Franche Comté, représenté par Eric PIERRAT,
SGAR, Marie GUITE DUFAY, présidente de Région, Antoine BREHARD, directeur régional de la Caisse des
dépôts, ont signé une convention de partenariat pour la promotion et le développement de
l’entreprenariat des femmes en franche Comté. Cette convention qui s’inscrit dans le cadre du plan
gouvernemental en faveur de l’entrepreneuriat féminin prévoit l’implication de tous les acteurs, au
premier rang desquels les réseaux d’accompagnement à la créatrice d’entreprise à travers une
coordination régionale. Le plan d’action pour 2013 prévoit l’organisation d’un séminaire de
sensibilisation et de formation à destination des réseaux d’accompagnement, le soutien existant
depuis 2007 au concours « initiatives au féminin », l’organisation des petits déjeuners de
présentation du FGIF. La signature de la convention s’est déroulée dans les locaux de Skinexigence,
entreprise spécialisée dans le contrôle des produits de beauté et de dermatologie dont la dirigeante,
Sophie MAC, a été la première lauréate du concours régional initié par la DRDFE en 2006.
Alsace : le Haut-Rhin lutte contre les violences
Deux actions relatives à la lutte contre les violences faites aux femmes à signaler cet automne dans le
Haut-Rhin : une sensibilisation des services de Police et un colloque sur les mariages forcés. Une
sensibilisation d’une trentaine de policiers-ères a été faite courant septembre par la chargée de
mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité (CMDFE). Cette formation était
destinée à exposer le contexte général de la politique gouvernementale en matière de droits des
femmes, à décortiquer le phénomène des violences, à souligner et expliquer l’importance de l’accueil
des femmes victimes de violences, et à présenter les associations œuvrant sur le terrain, ainsi que les
actions en cours. Un colloque sur les mariages forcés se tiendra le 15 octobre à Mulhouse, avec la
participation de la CMDFE, qui en assurera l’ouverture avec une représentante de la Ville de
Mulhouse, financièrement engagée dans l’ensemble de cette action. Au programme : présentation
du réseau local de lutte contre les mariages forcés piloté par le Planning Familial, analyse statistique
du mariage forcé en France par une sociologue, accueil et prise en charge des victimes présentés par
la Gendarmerie, table ronde « mariage et religions » avec la participation d’un représentant de
chaque culte, et travail en ateliers (théâtre forum, place de la personne, et éléments de droit).
Haute-Normandie : égalité entre les filles et les garçons dans le système éducatif
Le préfet de Haute-Normandie, la Rectrice de l’Académie, le Président du Conseil régional et dix-huit
partenaires régionaux ont signé la convention régionale 2013-2018 pour l’égalité entre les filles et
les garçons dans le système éducatif, le mercredi 25 septembre à la Préfecture de Région. « Préjugés
et stéréotypes sexistes, ancrés dans l’inconscient collectif, sont à la source directe de discriminations,
et à ce titre doivent être combattus dès le plus jeune âge. C’est bien la mission du système éducatif de
créer les conditions pour faire réussir filles ou garçons, la réussite et l’échec en matière d’insertion
professionnelle demeurant des phénomènes relativement sexués », ont rappelé les signataires. C’est
pourquoi, dans la continuité d’une première convention régionale pour l’égalité entre les filles et les
garçons dans le système éducatif, les partenaires régionaux ont souhaité poursuivre leurs
engagements en signant une nouvelle convention pour la période 2013-2018 portée par la
Délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes. Ce texte
reprend également les objectifs de la convention interministérielle, signée par six ministres en
février 2013 (synthèse du 12 février). Les 85 engagements des 21 partenaires sont déclinés autour de
trois grands chantiers : « acquérir et transmettre une culture de l’égalité entre les sexes »,
« renforcer l’éducation au respect mutuel » et « s’engager pour une plus grande mixité des filières de
formation à tous les niveaux d’étude ». Pour agir contre les stéréotypes sexistes, des actions
concrètes porteront sur la formation des enseignant-es, l’intégration de modules dans les
enseignements, l’organisation d’actions éducatives, l’éducation à la sexualité des filles et des
garçons, ou encore l’information sur les métiers et les formations.
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Hommage
Décès de Jacqueline DE CHAMBRUN
Jacqueline DE CHAMBRUN, résistante et défenseure des droits des femmes,
commandeure de la Légion d’honneur, est morte le 24 septembre à l’âge de 92
ans, a annoncé le Secours populaire français (SPF), dont elle avait été membre du
bureau national. Pendant la guerre, recherchée par la Gestapo, elle avait gagné
comme médecin le maquis du Mont Mouchet en Haute-Loire. Mère de quatre
enfants, Jacqueline DE CHAMBRUN, pédiatre, s’était engagée dans les années
soixante dans la défense des droits des femmes, notamment pour le Planning
familial. Membre de la Commission nationale consultative des droits de
l’Homme, elle avait également défendu les sans-abri et les sans-papiers. Selon l’un de ses petits-fils,
Axel RAMONET DE CHAMBRUN, sa grand-mère était « une inlassable combattante de la liberté », citant
l’une des ses phrases favorites : « On ne fait pas le choix de ses combats, ce sont les combats qui nous
rejoignent ». Dans un communiqué du 26 septembre, Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des Droits
des femmes, porte-parole du Gouvernement, rend hommage « à celle qui ne renonçait jamais ». « La
disparition de Jacqueline DE CHAMBRUN est une immense perte pour les combattants de la liberté, les
militants des droits humains et les défenseurs des valeurs républicaines », souligne la ministre, qui
rappelle ses combats : « La France, la République n’oublieront pas cette grande figure, modèle de
courage, de ténacité et d’humanisme qui doit inspirer, comme un exemple, les jeunes générations en
quête d’espérance ». Dans les années 90, le rédacteur de cette synthèse, un peu plus jeune alors,
avait rencontré à plusieurs reprises cette « grande dame » à l’occasion d’actions de terrain du
Secours populaire. Il en garde le souvenir d’une énergie, d’une gaité communicative et d’une
immense sagesse. Nous présentons toutes nos sincères condoléances à sa famille et à ses proches.
Egalité, non discrimination, féminisme
« Le féminisme s'exprime-t-il à plusieurs voix ? »
« Agressions sexuelles, inégalités salariales et dans le partage des tâches domestiques, injustice dans
l’évolution des carrières… Aujourd’hui, en France, les femmes subissent toujours discriminations et
violences. Et la situation de crise et d’austérité, faite de coupes dans les services publics et la
protection sociale, accentue bien souvent les situations ». Sous le titre « Le féminisme s'exprime-t-il à
plusieurs voix ? », L’Humanité du 27 septembre publie, « au moment de l’examen du projet de loi
pour l’égalité entre les femmes et les hommes », les interventions de trois militantes féministes
invitées à la Fête de l’Humanité, qui ont raconté « leur combat au quotidien pour faire avancer
l’émancipation des femmes », lors d’une table ronde organisée par le village du Livre, en partenariat
avec les associations Amnesty International et Femmes Solidaires. « J’ai quitté l’Algérie après une
condamnation à mort de ma famille par les islamistes du Fida » raconte Djemila BENHABIB, journaliste
et essayiste, auteure de l’Automne des femmes arabes (éditions H&O) ; Marie MOINARD, directrice de
la maison d’édition des Ronds dans l’O, coauteure du livre
collectif « En chemin elle rencontre » (synthèses des 18 août,
7 décembre 2009, 5 avril 2011 et 30 mars 2012) se penche sur
« des bandes dessinées pour sensibiliser les jeunes aux
violences faites aux femmes » ; « Il nous revient d’articuler le
combat féministe avec celui contre les politiques libérales »
estime Clémentine AUTAIN (photo ci-contre), auteure,
coprésidente de l’association Mix-Cité, mouvement mixte
pour l’égalité des sexes.
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Débat sur l’interdiction des concours de beauté pour les moins de 16 ans
Quelques jours après l'adoption par le Sénat de l'amendement
interdisant les concours de beauté pour les enfants de moins de 16 ans
(synthèse du 23 septembre), qui passera devant l'Assemblée nationale
fin novembre dans le cadre du projet de loi pour l’égalité entre les
femmes et les hommes, plusieurs journaux reviennent sur le dossier de
l’hypersexualisation précoce des fillettes et sur les réactions dans le
milieu des mini-miss. L’Humanité Dimanche du 26 septembre se réjouit du « clap de fin pour les
mini-miss » et que le sénat ait « dit stop à la mascarade ». « Mini-miss, maxi-débat ? », se demande
Libération du 25 septembre, qui donne la parole à Catherine MONNOT, anthropologue et chercheure,
pour un examen de l’amendement déposé par Chantal JOUANNO (photo à droite). Selon le quotidien,
« à en croire la ministre des Droits des femmes, Najat VALLAUD-BELKACEM, un tel amendement pourrait
ne pas passer la barre du Conseil constitutionnel, car un tantinet disproportionné ». Et « Libé »
d’indiquer que la ministre propose, elle, un encadrement de ces concours, avec demande
d’autorisation préalable des organisateurs. Mais le journal signale que le « Collectif des mamans des
mini-miss en colère gronde ». Catherine MONNOT, elle, dénonce une « féminisation précoce » et la
marchandisation du corps des jeunes filles « de façon insidieuse et légale ». La spécialiste était
également l’invitée de 20 Minutes du 17 septembre. « La supplique des mini-miss : « Laissez-nous
vivre notre rêve » », titre pour sa part Le Monde daté du 1er octobre.
Le quotidien a suivi Angelina, 10 ans, « qui se prépare en toute
innocence au concours « Mini-miss Model France 2013 » ». Selon le
journal, le 28 septembre à Paris, « au milieu des plumes et de strass,
des mères s’agaçaient de ces sénateurs qui veulent interdire les
concours de beauté pour enfants ».
« On n'est pas des poupées. Mon premier manifeste féministe »
« Parce qu'il n'est jamais trop tôt pour lutter contre les stéréotypes...
Un premier manifeste féministe destiné aux enfants à partir de 4 ans
- mais pas seulement ! ». Delphine BEAUVOIS, enseignante et
militante féministe, et Claire CANTAIS, illustratrice et photographe,
signent « On n’est pas des poupées. Mon premier manifeste
féministe » (La Ville brûle). On ne pourra qu’adhérer au propos de
l’éditeur à propos de ce précieux petit ouvrage, magnifiquement
illustré : « Pour la première fois, un album jeunesse s'attaque de
manière très frontale aux stéréotypes de genre, sans périphrases ni
métaphores, mais avec toute la fantaisie apportée par les
magnifiques illustrations de Claire CANTAIS, mêlant dessins, photos et
découpage. A l'arrivée pas de clichés, des clins d'œil au mouvement
féministe qui feront sourire les adultes, et des héroïnes malicieuses
qui, au fil des pages, permettent de déconstruire ce qui est attendu
des filles dans l'espace social, et ce dès le plus jeune âge ».
« Le Printemps arabe et les femmes : quels impacts ? »
A l’initiative de l’association Agora des 2 Rives et en partenariat avec la ville de Reims, l’Université de
Reims-Champagne-Ardenne et la revue Hommes & Migrations organisent le vendredi 4 octobre à
l’Hôtel de Ville de Reims, une conférence-débat sur le thème « Le Printemps arabe et les femmes :
quels impacts ? », en présence de Ouafa HAJJI, présidente de l’Internationale socialiste des femmes,
pour « soutenir et appuyer les mouvements progressistes dans la région et faire en sorte que la
femme ne soit pas l'oubliée de ce Printemps arabe ».
Pour en savoir plus : contacter Agora des 2 Rives
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Troisième « Slutwalk » en France et dans le monde
Pour la troisième année consécutive, la Slutwalk (« Marche des
salopes ») s’est déroulée dans plusieurs villes de France le samedi 28
septembre. Ce mouvement mondial a été lancé en 2011 au Canada,
en réaction aux propos d’un policier de Toronto suggérant que, pour
diminuer le risque de subir un viol, « les femmes devraient éviter de
s’habiller comme des salopes » (synthèses des 24 juin, 5 août 2011,
29 mars et 6 juin 2013). Depuis, cette manifestation s'est répandue
dans plusieurs grandes métropoles, avec un certain succès
médiatique. Le mot d'ordre de cette année en France était : « Non,
c'est non ! Un viol n'est jamais ni consenti, ni provoqué, ni de la faute
de la victime ». L’Humanité du 30 septembre a choisi une photo de
la manifestation parisienne pour son « Image du jour » : une jeune
femme porte une pancarte sur laquelle on peut lire « Mes
vêtements ne sont pas un consentement ».
Les femmes reprennent espoir en Iran
Courrier International du 26 septembre souligne que « le nouveau président a promis aux Iraniennes
des mesures libérales mettant fin aux discriminations de l’ère AHMADINEJAD ». « Chez les féministes,
l’heure est à un optimisme prudent », indique l’hebdomadaire. Selon Sussan TAHMASEBI, une militante
iranienne engagée dans la cause féministe citée par Courrier International, « les femmes attendent
deux choses. Premièrement, l’abrogation des politiques visant les discriminations préjudiciables aux
femmes mises en place sous le gouvernement d’AHMADINEJAD ; deuxièmement, des coups
d’accélérateur en matière de droits des femmes, comme une réforme du système judiciaire assurant
l’égalité hommes-femmes, notamment en termes d’emploi ».
Nadejda TOLOKONNIKOVA : dans l’enfer d’un camp russe
Nadejda TOLOKONNIKOVA, l’une des militantes du groupe Pussy Riot, qui a été condamnée en août
2012 à deux ans de camp, a réussi, en adressant une plainte au parquet pour dénoncer une menace
de mort proférée par le directeur adjoint du camp, à faire sortir de sa prison une lettre ouverte dans
laquelle elle raconte ses conditions de détention à l’IK-14, colonie pénitentiaire en Mordovie.
Libération du 25 septembre en publie de larges extraits alors que la jeune femme entame une grève
de la faim. Nadejda TOLOKONNIKOVA décrit un univers concentrationnaire et son récit est difficilement
soutenable. « SOS d’une Pussy Riot dans l’enfer du camp n° 14 » titre Le Monde du 25 septembre
« Le calvaire d'une Pussy Riot » titre Aujourd'hui en France Dimanche le 29 septembre… Plusieurs
journaux signalent, qu’après avoir été placée en cellule d’isolement, la jeune femme avait été
transférée à l’infirmerie du camp en raison de son état de santé au septième jour de sa grève de la
faim. L'inquiétude des proches de Nadejda TOLOKONNIKOVA grandit. Son époux, Piotr VERZILOV, a
annoncé lundi 30 septembre que l'administration pénitentiaire russe avait maintenant interdit tout
droit de visite à sa femme.
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Egalité dans la vie professionnelle
Baromètre des femmes entrepreneures
La Caisse d’épargne et la Fédération nationale des Caisses d’Epargne
publient la seconde édition du « Baromètre des femmes
entrepreneures » et proposent un angle innovant : l’étude des
entreprises d’au moins trois ans. Réalisée en partenariat avec le
ministère des Droits des femmes, la Caisse des dépôts et des
partenaires spécialisés dans l’entreprenariat et la création
d’entreprise, il a pour vocation de mieux connaître le profil de celles
qui entreprennent, pour mieux les accompagner. A cette occasion, la
Caisse d’épargne s’associe à la deuxième Journée nationale des
femmes Entrepreneures, le mercredi 2 octobre. « Moins de femmes
managers que d'hommes, mais payées à égalité », titrent Les Echos du
20 septembre. Le quotidien économique souligne « qu'un peu moins
d'un tiers (32 %) des femmes actives sont managers (c'est-à-dire ont au
moins un collaborateur sous leurs ordres), contre plus de la moitié des
hommes (54 %). Le décalage est particulièrement marqué pour la tranche 25-35 ans où 35 % des
femmes sont managers, contre 61 % des hommes ». Pour Les Echos, « en revanche, les différences de
rémunération, en équivalent temps plein, sont très minimes : les hommes managers touchent 3 % de
plus que les femmes de même statut. Parmi les managers, le niveau d'éducation des femmes est plus
élevé : 53 % au moins un bac +3, contre 37 % des hommes ».
Retrouver l’information sur le site de la Caisse d’épargne
Deux femmes journalistes viennent d'être promues aux Echos
« Deux. C’est le nombre de femmes journalistes qui viennent d’être
promues aux Echos », signale Libération du 18 septembre reprenant
une information de Télérama. Laura BERNY, cheffe du service
finances, devient rédactrice en cheffe du site, et Cécile CORNUDET est
nommée éditorialiste politique. Ces nominations font suite à une
grève des signatures des journalistes femmes mi-juin, pour protester
contre une direction de la rédaction et une rédaction en chef qui
comptait douze hommes pour zéro femme (synthèses des 10, 17 juin et 25 juillet). Si on compte bien
elles sont maintenant deux femmes pour dix ou douze hommes… Un évènement !
Femmes et précarité - Prévenir les ruptures et accompagner
Le Conseil national des femmes françaises (CNFF) organise
un colloque le jeudi 7 novembre à la Maison des
Associations du 7e arrondissement à Paris sur le thème
« Femmes et précarité - Prévenir les ruptures et
accompagner. Le rôle et les actions des associations CNFF ».
Plusieurs sujets seront évoqués par différent-es spécialistes
lors de cet après midi de travail : « Lutter contre
l’isolement » ; « Accéder à la culture et à la connaissance de
l’environnement » ; « Gérer le quotidien » ; « Gérer sa santé
et les problèmes inhérents à l’accès aux soins » ; et « Agir
concrètement ». Un point sera fait également sur la lutte
contre la pauvreté des femmes au niveau européen.
Pour en savoir plus sur le site du CNFF
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Victoire pour les femmes de chambre du Park Hyatt
Plusieurs dizaines d’agent-es de service du palace parisien ont manifesté une nouvelle fois le
24 septembre pour dénoncer leurs conditions de travail (synthèse du 23 septembre). Elles ont
« arraché » le jour même un accord à leur direction et un changement de prestataire, se réjouit
L’Humanité du 25 septembre. « Les femmes de chambre gagnent leur bras de fer » souligne 20
Minutes ou Le Parisien le même jour.
Parité : HEC Paris veut changer la donne
Courrier cadre du 26 septembre rappelle que la parité entre les femmes et les hommes est loin
d’être atteinte dans les instances dirigeantes. C’est face à ce constat que deux entités de HEC Paris
ont décidé de s’unir pour lancer les « Rencontres HEC au Féminin » et « HEC Executive Education »,
les mardi 15 octobre et mardi 12 novembre prochains à Paris.
EADS renouvelle ses engagements en matière d’égalité et de mixité professionnelle.
Afin de féminiser aussi bien la gouvernance de l’entreprise que son secteur de production, EADS a
conclu, le 12 septembre, un accord sur l’égalité et la mixité professionnelle, qui remplace celui de
2007. Il inclut une incitation à la reconversion de personnels administratifs dans des métiers
techniques (Liaisons sociales du 24 septembre).
Les femmes et l’économie mondiale…
Selon Le Soir du 17 septembre, l'économiste Janet
YELLEN est désormais la seule candidate en lice à la
présidence de la Réserve fédérale américaine. En
janvier 2014, elle pourrait ainsi devenir la première
femme à diriger la FED (synthèse du 8 août). « La
parité peine encore à s'installer au sein des hautes
instances de l'économie mondiale. Seules 14 femmes
dirigent des banques centrales et une seule gère une
grande institution internationale », souligne La Tribune
du 17 septembre qui dresse le portrait de quatre
d'entre elles. L’information est reprise dans Le Figaro
du 24 septembre, qui la lie avec une note de trente pages sur la place des femmes dans l'économie
mondiale publiée par le Fonds monétaire international (FMI) : « Les femmes, le travail et l'économie;
les gains macroéconomiques (à attendre) d'une égalité des sexes ». Selon le FMI, si le travail des
femmes était encouragé dans les pays développés et émergents, il constituerait un formidable
tremplin de croissance. « La ligne directrice (…) est originale », estime Le Figaro, « à peu près tous les
défis socio-économiques actuels pourraient être résolus par une meilleure intégration du deuxième
sexe dans la vie économique officielle. Des problèmes de financement des retraites à la stabilité des
marchés financiers, la face du monde en serait changée ». « LAGARDE veut plus de femmes dans
l'économie, car c'est un gage de croissance », titre en écho La Tribune le lendemain, alors que
Libération voit en Christine LAGARDE, « la voie féminine ». De son côté, Le Soir du 26 septembre
signale la parution d’un rapport de la Banque mondiale et International Finance Corporation intitulé
« Les femmes, l’entreprise et le droit : lever les obstacles au renforcement de l’égalité hommesfemmes ». Le quotidien belge y consacre une pleine page illustrée d’infographies et d’une version
parodique féminisée (ci-dessus) de la célèbre photo montrant des ouvriers prenant leur déjeuner sur
une poutrelle d’un gratte ciel en construction à New York en 1932. Selon Le Soir, « les barrières
juridiques et réglementation qui entravent la participation des femmes à la vie économique ont
diminué depuis 50 ans. Mais de nombreuses lois pénalisant encore les femmes existent encore ». Et
de dénoncer 15 pays où « les femmes ne peuvent pas travailler sans l’autorisation de leur mari ».
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/09/2013 - 9
Egalité dans la vie personnelle et sociale
Osez le féminisme ! lance la campagne « My Body Is Mine ! »
A l’occasion du 28 septembre, journée internationale d’action
pour l’avortement sûr et légal, Osez le féminisme ! appelle la
France à redoubler d’action en faveur de la dépénalisation de
l’avortement dans le monde. « Faisons entendre la voix des
femmes du monde entier, portons haut et fort cette exigence qui
est la nôtre, celle de faire reconnaître que « notre corps nous
appartient ! » », s’exclament l’association et ses partenaires.
« Des organisations féministes se mobilisent activement pour la
défense ou la légalisation de l’avortement, tant à l’échelle
nationale qu’internationale. De nombreuses initiatives existent »,
indique OLF. « Pour avoir plus de poids, le dialogue et la mise en
réseau sont essentiels ». Initiée par Osez le féminisme !, la
campagne « My Body Is Mine ! » veut participer à cette démarche
en invitant principalement les jeunes féministes à poursuivre le
combat de leurs aînées et à faire entendre leur voix. Le 28
septembre 2012, une lettre ouverte de 300 féministes de plus de
70 pays était publiée afin de faire entendre les voix des féministes
du monde entier qui se battent pour le droit à l’avortement dans
leur pays et dans les instances internationales comme l’ONU.
Retrouver le dossier de lancement de la campagne
Xavier DOR a fait appel de sa condamnation
Le président de l'association anti-avortement SOS Tout petits, Xavier DOR, a fait appel de sa
condamnation (synthèse du 23 septembre). L’Agence France Presse rapportait le 17 septembre que
cet ancien médecin, catholique intégriste, estimait que « la France, fille aînée de l'Eglise, est devenue
fille aînée de Satan » et que « le crime est inscrit dans la loi ». Il a affirmé sa détermination à
poursuivre ses actions, en dépit de condamnations déjà multiples. L'avocat du Planning familial,
Me Claude KATZ a pour sa part estimé qu'il reviendrait au parquet de prendre des mesures pour que
Xavier Dor ne puisse pas récidiver. « Peut-être que la loi n'est pas suffisamment répressive », a-t-il
commenté selon l’AFP.
Octobre rose : « le Cancer du Sein, Parlons-en ! »
La campagne d'information annuelle sur le cancer du sein du mois
d'octobre a été lancée par l’association Le Cancer du Sein, Parlonsen ! pour la 20e année consécutive en France. Une femme sur huit
risque de développer un cancer du sein et chaque année, le
dépistage précoce permet de sauver des milliers de vie souligne Le
Cancer du Sein, Parlons-en !, qui propose différents outils de
communication sur son site et dont les deux objectifs affichés sont
de convaincre les femmes du rôle primordial du dépistage précoce
et de faire progresser la recherche. Le Figaro du 30 septembre
consacre la première page de son cahier « Santé » au sujet et
souligne que « le dépistage organisé stagne ». Selon le quotidien,
« une femme sur trois ne se fait pas dépister ».
Retrouver le site de Le Cancer du Sein, Parlons-en !
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/09/2013 - 10
Najat VALLAUD-BELKACEM favorable à la PMA
Le 29 septembre, Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des
Droits des femmes et porte-parole du Gouvernement, était
l’invitée de « Tous politiques » sur France Inter et
France 24, en partenariat avec Le Parisien. La ministre a en
particulier répondu à des questions sur la procréation
médicalement assistée (synthèse du 23 septembre). « A
titre personnel, je suis toujours favorable à la PMA » a
déclaré la ministre. Pour obtenir la PMA, Oui Oui Oui et
d'autres associations LGBT manifestaient le mercredi
25 septembre devant le siège du Parti socialiste aux cris
de : « PMA galère, lesbiennes en colère »
Midi-Pyrénées : faire rimer « respect » et « sexualité »
Pour la journée mondiale de la contraception, jeudi 26
septembre, la Région Midi-Pyrénées est passée à l’action et a
lancé officiellement sa campagne d'information sur l'accès à la
contraception et l'égalité entre les filles et les garçons sur le
thème « On s'aime à deux, on se protège à deux ». L’objectif de
cette vaste campagne est double. Il s’agit de faire rimer
« respect » et « sexualité ». Les 26 et 27 septembre, 15
intervenant-es ont été formés pour animer des séances sur la
contraception et l’égalité filles-garçons dans les lycées et les
centres de formation d'apprentis (CFA) de Midi-Pyrénées. Elles
et ils réaliseront 700 interventions durant l’année scolaire
2013-2014. Ainsi, 32 000 jeunes pourront être informés sur des
questions qui les préoccupent, qui contribuent à la prévention
des risques de santé et favorisent le respect mutuel. Une
plaquette d’information sera remise à chaque jeune en fin de séance. Ces séances permettront à la
fois d’informer sur l’accès à la contraception, dans le but de prévenir les grossesses précoces non
désirées chez les mineures, ainsi que les risques d’infections et de maladies sexuellement
transmissibles, et également de sensibiliser les lycéen-ne-s et apprenti-e-s de Midi-Pyrénées sur les
stéréotypes et l'enjeu de l'égalité entre les filles et les garçons.
Retrouver la campagne sur le site de la Région
Lutte contre les violences
Dialogue contre les viols comme arme de guerre en RDC
Un dialogue avec les cinquante-deux personnalités féminines et féministes
qui ont signé l’appel demandant la création d’un Tribunal pénal
international pour la République démocratique du Congo est organisé à
Paris le samedi 5 octobre après midi salle Jean Dame à Paris. Début août,
cinquante-deux femmes demandaient, dans une déclaration diffusée sur
Internet, la création d'un Tribunal pénal international pour juger les crimes
commis en République démocratique du Congo, notamment les viols
(synthèse du 26 août).
Retrouver l’appel des cinquante-deux
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« Génération abolition de la prostitution »
Huit organisations de jeunesse publient dans les
« Rebonds » de Libération du 24 septembre un appel
titré « Génération Abolition de la Prostitution ».
L’Union nationale des étudiants de France (UNEF), le
Mouvement des jeunes socialistes (MJS), l’Union
nationale lycéenne (UNL), Osez le féminisme ! (OLF),
Les EfFRONTé-e-s, le Mouvement des jeunes communistes français (MJCF), l’Union des étudiants
communistes (UEC) et La Mutuelle des étudiants (LMDE) s'expriment ainsi collectivement et
publiquement pour la première fois en faveur de l’abolition du système prostitueur. « La prostitution
est aujourd’hui la forme la plus brutale de la domination masculine. Elle est un obstacle à toute
liberté sexuelle. Elle est un rempart contre l’égalité. Touché-e-s par la précarité et la misère, les jeunes
sont les principales cibles du système prostitueur » écrivent les associations, qui estiment que les
travaux parlementaires menés depuis plusieurs années déjà doivent maintenant aboutir. Depuis
notre dernière synthèse (23 septembre) plusieurs associations se sont à nouveau exprimées sur le
sujet. La Marche mondiale des femmes a en particulier diffusé un Courrier spécial « Abolissons la
prostitution ». De leur côté, Yvette ROUDY et Danielle BOUSQUET, pour l’Assemblée des femmes, ont
publié le 26 septembre un communiqué demandant elles aussi « une loi globale maintenant ! » pour
l’abolition de la prostitution. Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des Droits des femmes, invitée de
« Tous politiques » sur France Inter, a été interrogée au sujet de la proposition de parlementaires,
dont la députée PS Maud OLIVIER, de sanctionner les clients de prostituées, par une amende au
départ, éventuellement par une peine de prison en cas de récidive. La ministre des Droits des
femmes ne se dit pas opposée à l'instauration d'une sanction pour les clients de prostituées, même si
elle préférerait une amende ou un stage de responsabilisation à une peine de prison.
Retrouver l’appel des jeunes contre la prostitution
Des personnalités et des violences…
Dix ans après la mort de Marie TRINTIGNANT, le premier single du nouvel album de l'ancien chanteur
de Noir Désir, Bertrand CANTAT, sort lundi 30 septembre. Alors que les médias s’interrogent sur ce
nouveau « retour » de Bertrand CANTAT (« sous la pression », « controversé », « en sourdine »…), les
efFRONTé-e-s, dans un communiqué du 29 septembre, demandent à la Justice de se pencher sur le
suicide de Krisztina RADY, son ex-femme, qui s'était donnée la mort en janvier 2010 (synthèse du 1er
juillet). « Le 3 juillet 2009, Kristina RADY a laissé un long message de détresse à ses parents », rappelle
l’association, « où elle évoque les violences qu’elle aurait subies de la part de Bertrand CANTAT. Six
mois plus tard, elle se suicidait à Bordeaux ». « Cristina a-t-elle été acculée au suicide ? » se
demandent les efFRONTé-e-s. « Pour nous, militant-e-s contre les violences faites aux femmes, cette
question ne peut demeurer sans réponse ». Des militantes s’étaient interrogées également sur la date
de sortie prévue pour le disque de Bertrand CANTAT : le 25 novembre, journée internationale pour
l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Méconnaissance, maladresse ou provocation, dans
tous les cas de figure, les réactions ont été vives. Deux autres affaires impliquant des personnalités
ont été rendues publiques récemment. La compagne de Lilian THURAM, Karine LE MARCHAND a été
entendue par le procureur de la République, après avoir porté plainte pour violences conjugales puis
s’être rétractée. Lilian THURAM, lui, a été convoqué pour un « rappel à la loi », ce qui fait écrire à Dom
BOCHEL GUEGAN, chroniqueuse au Nouvel Observateur, que « cette volte-face prouve que les violences
conjugales restent trop souvent sous silence » et que dans la définition du rappel à la loi, les termes
(préjudice, victime, infraction…) sont sans ambiguïté. « Lilian THURAM n'a donc pas été convoqué juste
pour prendre le thé ou signer des autographes » ironise-t-elle. Plusieurs journaux ont également
signalé que Antoine ROUZAUD, élu radical de gauche de Marseille Provence Métropole, vient d'être
condamné à 18 mois de prison dont 8 avec sursis le 20 septembre. Il est reconnu coupable d'avoir
aspergé d'essence son épouse et de l'avoir menacée avec un hachoir et un marteau.
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/09/2013 - 12
Culture, communication
« L’art est un bastion sexiste »
« L’art est un bastion sexiste » : sur une photo d’une belle sculpture en marbre rose de Louise
BOURGEOIS, le titre s’étale sur toute la une du cahier « Culture & idées » du Monde daté du 28
septembre. Le quotidien revient sur l’exposition en Avignon, « Les Papesses » (synthèse du 16 juillet)
et les artistes femmes. Le quotidien souligne que, « plus nombreuses que les hommes, elles sont
moins valorisées ». Le Monde publie une enquête sur cette « véritable discrimination » que le Sénat
a récemment pointée du doigt. Le quotidien fait référence au rapport d'information de Brigitte
GONTHIER-MAURIN, fait au nom de la délégation aux droits des femmes, intitulé « La place des femmes
dans l'art et la culture : le temps est venu de passer aux actes » (synthèse du 8 juillet). Sous le titre
« Parité : la farce de l’art », le journal consacre une page aux femmes artistes qui « sont moins
cotées, exposées, reconnues que les hommes » et se demande s’il faut une politique volontariste. Le
Monde avait rendu compte le 1er septembre de « l’empreinte féminine sur la sculpture ». Sur le
même sujet, Libération du 28 septembre se demande « Où sont les femmes ? », et, grâce à une page
d’infographie sur la saison culturelle 2013-2014, donne la réponse : « Du théâtre à l’Opéra, que
d’hommes, que d’hommes… ». Le journal a utilisé les chiffres récemment publiés par la Société des
auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) (synthèse du 26 août).
Deuxième édition du Festival international des écrits de femmes
« Une invitation au voyage… Qu'elles soient aventurières, scientifiques,
journalistes ou historiennes, attirées par les grands espaces, les sommets
ou le grand large, des femmes ont, à travers l'histoire, fait le choix de
quitter la sphère domestique, ou beaucoup ont voulues les cantonner,
d'écrire et publier leurs récits de voyage ». Après avoir mis en lumière les
femmes journalistes, le festival international des écrits de femmes (FIEF)
s'intéresse cette année aux voyageuses avec le soutien du ministère des
Droits des femmes. Cette deuxième édition se déroulera sous la
présidence de Michèle PERROT les samedi 12 et dimanche 13 octobre. Elle
sera l'occasion de suivre ces voyageuses souvent oubliées ou méconnues
qui ont décidé de partir à la découverte de l'ailleurs. Le succès de la
première édition a montré qu'il y a une place dans le vaste panorama des
festivals littéraires français pour une nouvelle initiative, unique en
Europe, dont le but essentiel est de valoriser la richesse de notre
patrimoine en matières d'écrits de femmes et de témoigner de leur rôle
dans les mouvements des idées et de l'histoire. Pour la première fois, une
journée sera réservée au public scolaire et des ressources pédagogiques
seront disponibles en ligne.
Retrouver le programme et la présentation du festival
La Compagnie Marie Ruggeri de nouveau sur la route
Après être passé en Avignon cet été, la Compagnie Marie RUGGERI (synthèse des 24 février et 8 juillet)
reprend la route avec plusieurs spectacles, dont deux ont trait aux droits des femmes : « Femmes en
danger », spectacle musical sur les violences faites aux femmes avec sa variante pour jeunes à partir
de 14 ans « Rose pour les filles, bleu pour les garçons » ; et « Louise Michel écrits et cris », spectacle
théâtral et musical sur Louise MICHEL. Ces spectacles, techniquement légers, peuvent être autonomes
dans certaines conditions et peuvent aussi être suivis d'un échange avec le public co-animé par la
compagnie.
Retrouver les prochaines dates des deux spectacles dans l’agenda du site
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/09/2013 - 13
Les internautes veulent des femmes au Panthéon !
Les internautes consultés sur les figures illustres qu'ils voudraient
voir entrer au Panthéon ont suggéré 1 200 personnalités. Parmi
elles, des noms de femmes ont été « fréquemment cités », a
annoncé Philippe BELAVAL, président du Centre des monuments
nationaux (CMN), à l’issue de la consultation organisée en ligne
pour choisir des « panthéonisables » (synthèses des 21 mars, 15
avril, 1er, 25 juillet, 26 août et 2 septembre). Chargé en mai par
François HOLLANDE de réfléchir au rôle du Panthéon dans la vie de
la République, le patron du CMN, qui gère notamment ce
monument, devrait rendre officiellement son rapport au chef de
l'Etat le mercredi 9 octobre. Du 2 au 22 septembre, les
internautes avaient tout loisir de donner leur avis sur la question.
Elles et ils ont été 30 715 à faire part de leurs préférences. Parmi
les 1 200 « panthéonisables », les femmes seraient majoritaires,
soulignent L’Express du 25 septembre et Libération du 27
septembre. Quelques jours plus tôt, sous le titre « Les femmes entrent au Panthéon », Le Parisien du
17 septembre signalait l’opération organisée par le Centre des monuments nationaux, en
partenariat avec la Comédie Française, pour faire entrer symboliquement au Panthéon des femmes
écrivaines. Du 17 septembre au 1er octobre, six actrices de la troupe ont lu sous la coupole des textes
de Marguerite DURAS, Olympe DE GOUGES, Simone DE BEAUVOIR, George SAND, Marguerite YOURCENAR et
COLETTE. Signalons aussi les « quinze propositions impertinentes » (« de Jeanne d’Arc à sœur
Emmanuelle ») à la une de La Vie du 26 septembre. Enfin, à propos d’Olympe DE GOUGES, qui fait
figure de favorite pour entrer au Panthéon (synthèse du 26 août), le blog Féministes en tous genres
présentait le 27 septembre, Graciela BARRAULT, la conceptrice du projet Olympe de Gouges 2.0, un
lieu virtuel de rencontre interactif et participatif, d’échanges et une source d’informations aisément
accessibles et constamment disponibles sur Internet.
Retrouver la présentation du projet Olympe de Gouges 2.0
« Facettes », une exposition d’Alain ELORZA pour « Toutes en Moto »
La Mairie du 12e arrondissement accueillera du jeudi 10 octobre au jeudi
7 novembre, l’exposition « Facettes » qui présente des photographies
d’Alain ELORZA, organisée par l’association Toutes en Moto. « Ces
femmes autonomes et sensibles se sont retrouvées sous le regard du
photographe Alain ELORZA » indique l’association. « De cette rencontre
est née Facettes, l'exposition qui croise la vision de la femme motarde et
de la femme active. Toutes en Moto a apporté son soutien et sa
contribution logistique et financier à ce beau projet qui va dans le sens de
sa propre démarche : la valorisation de la femme à moto, loin du cliché
«objet sensuel», mais actrice remarquable de sa propre vie. Et ce qui
caractérise l’homme dans sa masculinité caractérise, à son tour, la
femme dans sa féminité… ».
Pour en savoir plus sur le site de l’association
Pour information, cette synthèse est réalisée à partir d’alertes d’actualité internet, de la surveillance des sites institutionnels français,
ainsi que d’une sélection de sites associatifs francophones, des informations et documents reçus par le bureau de l'animation et de la
veille et d’une sélection de la presse quotidienne et hebdomadaire nationale. - Photos © DR
Direction générale de la cohésion sociale – Service des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes
Bureau de l'animation et de la veille - [email protected] - http://www.femmes-egalite.gouv.fr/
Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 30/09/2013 - 14