Santé des femmes, image corporelle et pouvoir - Eki-Lib

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Santé des femmes, image corporelle et pouvoir - Eki-Lib
Automne 1997, Volume 18, No. 2
Santé des femmes, image corporelle et pouvoir
Lyne Mongeau, Josée Lafond, Germaine Ouellet, membres du Bureau de direction,
Comité de la santé des femmes de l'ASPQ
Étrange trilogie ? En effet, on a assez peu souvent fait le rapprochement de ces
trois éléments.
Mais plus on s’inquiète de l’accroissement du poids des
populations et de son effet sur la santé, plus l’industrie de l’amaigrissement
s’enrichit à partir du portefeuille des femmes et plus s’accroît l’insatisfaction
des femmes face à leur image, il pointe à l’horizon un enchevêtrement de
préoccupations de santé publique dont le pouvoir des femmes est un des enjeux.
Cet article n’a pas la prétention de couvrir l’ensemble de la problématique du poids, il permettra
de faire un bref tour d’horizon de la définition, de l’importance et des conséquences de l’obésité
et de la préoccupation par rapport au poids. Nous tenterons ensuite de situer certains enjeux
importants de cette problématique sur les femmes et leur pouvoir.
DE QUOI PARLE-T-ON AU JUSTE ?
Dans la littérature médicale on parle abondamment d’«obésité» qui, en théorie, est définie par
l’indice de masse corporelle (IMC) 1. En mettant en relation cet indice ainsi que la localisation du
surplus de poids avec les risques à la santé, on peut définir des zones de risque et des zones
sécuritaires, d’où la notion de poids santé. Longtemps restée mal documentée, cette relation est
maintenant étayée par plusieurs grandes études épidémiologiques. On connaît beaucoup mieux les
facteurs de risque notamment le rôle de la localisation du surplus de poids versus le surplus de
poids per se. Ceci est déterminant dans notre compréhension de la problématique puisque l’on sait
maintenant que le risque à la santé se distingue selon le genre, l’accumulation abdominale qui est
l’apanage des hommes est davantage préjudiciable à la santé et l’accumulation de type gynoïde
(aux cuisses, fesses et hanches), profil typique des femmes, ne constitue pas un déterminant
négatif de santé.
Durant des siècles, les rondeurs adipeuses féminines ont symbolisé la vigueur procréatrice.
Paradoxalement, maintenant que nous avons une explication physiologique pour justifier cette
graisse, on constate que son époque de noblesse est révolue, les femmes étant aux premières
loges des cures et stratégies de toutes sortes pour chasser l’ennemi. Études et sondages
indiquent qu’une forte proportion de femmes veulent maigrir, certaines allant même jusqu’à dire
qu’elles préféreraient se faire amputer un bras plutôt que de prendre 25 livres, elles sont légion
aux portes des cabinets de chirurgie esthétique et les troubles de l’alimentation, problèmes
extrêmes, sont en hausse. Il existe donc une obésité subjective, qu’on pourrait définir comme un
surplus de poids qui dérange.
Ainsi, l’obésité et cette préoccupation excessive face au poids constituent deux volets du même
problème. Ils sont inters reliés à un point tel que parler de l’un sans parler aussi de l’autre ne
peut qu’engendrer une compréhension réduite des enjeux qu’ils comportent. Par exemple, édicter
un objectif de réduction de poids pour toute une population, comme c’est le cas aux États-unis
avec Shape Up America, sans émettre de recommandations adéquates sur les solutions, peut
engendrer la psychose du gros et jeter la population dans les bras des promoteurs de «perte de
poids garantie ou argent remis». Une approche globale de santé publique s’intéressera donc à
l’ensemble des problèmes connexes qu’on peut dénommer problématique du poids.
DE QUI PARLE-T-ON ?
L’enquête sociale et de santé de Santé Québec de 1992-93 (1) nous indique que l’obésité, i.e. un
indice de masse corporelle de 30 et plus, qui est fortement associé à des risques de santé, est
présente chez 10% de la population au Québec, tant chez les hommes que les femmes. Les hommes
sont non seulement plus nombreux à être affectés par un excès de poids (IMC de 27 à 29), soit
24%c. 10% pour les femmes ou par un début d’excès de poids (IMC= 25-26), 19% c. 12% pour les
femmes, mais ils sont aussi plus à risque pour leur santé, rappelons-le, leur surplus de poids étant
logé à l’abdomen. En revanche, les femmes sont moins nombreuses à avoir ce profil à risque,
puisque c’est le cas de seulement 10% des femmes ayant un surplus de poids, le profil classique de
la physionomie féminine étant la forme poire.
Par ailleurs, le désir de maigrir est très prévalent chez les femmes. Toujours selon l’enquête
sociale et de santé de Santé Québec de 1992-93, 17% des femmes présentent une insuffisance
de poids contre 5% des hommes. Cette situation est plus fréquente chez les jeunes femmes, soit
chez 30% des 20-24 ans et 22% des 25-34 ans.
Les trois-quarts des femmes québécoises désirent perdre du poids contre seulement 8 % qui
veulent l’augmenter. Ce désir de vouloir perdre du poids est présent dans des proportions
semblables dans tous les groupes d’âge, même les femmes plus âgées n’en sont pas exemptes (chez
les plus jeunes de 15-19 ans, 74% veulent en perdre et chez celles de 55-64 ans, 81% veulent en
perdre). Évidemment, on peut se dire qu’il est bien normal de vouloir perdre du poids si on en a en
surplus; c’est ce qui se passe pour 98% et 99% des femmes ayant un excès de poids et de l’obésité
franche. Ce qui est moins normal, c’est que 81% des femmes qui sont au poids santé veulent
maigrir ainsi que 23% de celles qui ont un poids insuffisant. Ces résultats sont confirmés par
d’autres enquêtes réalisées à travers le monde.
Le problème devient extrêmement préoccupant chez les adolescentes. Cette préoccupation est
associée à des pratiques alimentaires qui peuvent s’avérer préjudiciables, particulièrement parce
que les adolescentes sont encore en période de croissance ou dans leur années critiques de
préconception. Des données toutes récentes tirées d’une enquête faite par le Collectif action
alternative en obésité (2) auprès d’une population d’élèves de Sec I, III et V de deux polyvalentes
de la périphérie de Montréal sont révélatrices. Par exemple, 55% des filles ont déjà essayé de
maigrir et 57% ont l’intention de perdre du poids dans les prochains 2 mois. Il ne semble pas
s’agir que d’idéation, les moyens sont bien arrêtés pour beaucoup d’entre elles.
Par exemple, 30% des filles envisagent un régime de 1000 calories ou moins (non, c’est pas
beaucoup 1000 calories), 18% envisagent un jeûne modifié aux protéines, 8 % le jeûne total, 16%
de ne pas déjeuner et 22% de sauter des repas afin de maigrir. Au niveau de la perception de leur
corps, alors que la grande majorité ont un poids tout à fait adéquat, seulement 23% des filles nous
indiquent vouloir conserver la même silhouette. Une fille sur 6 (14%) présente un score d’attitude
concernant la nourriture qui la place à risque de développer un trouble de l’alimentation. Ainsi,
lorsqu’on parle d’obésité, on pense tout autant aux hommes qu’aux femmes et davantage aux
adultes qu’aux enfants mais lorsqu’on parle de préoccupation concernant le poids, on circonscrit le
problème aux femmes et particulièrement les jeunes. Le phénomène de préoccupation en regard
du poids est tellement prévalent, chez les femmes et les jeunes filles du moins, qu’il est devenu
normatif.
«Faire attention» est devenu la conduite «politically correct». Si «faire attention» peut signifier
pour certains manger sainement, plus souvent qu’autrement c’est la traduction de réduire l’apport
d’aliments considérés trop énergétiques, ceci dans le but de ne pas engraisser.
GROS PROBLEME OU PROBLEME DE GROS ?
En ce qui concerne l’obésité, les conséquences sont de divers ordres: physique, mental et social.
L’obésité (telle que définie plus haut, IMC de 30 et plus avec localisation abdominale) est associée
à divers problèmes de santé notamment les maladies cardio-vasculaires, le diabète non-insulinodépendant, les cholélithiases, les problèmes musculo-squelettiques et d’autres encore. Pour le
Québec, les coûts directs attribuables à l’obésité s’élèveraient à 1,5 milliard par an selon des
données récentes révélées par la Chaire de l’obésité de l’Université Laval (3). Cette somme
rondelette risque d’ailleurs d’augmenter si le poids de la population du Québec suit la tendance
américaine.
Il y a aussi les coûts de nature psychosociale, difficilement chiffrables et dont on ne voit que la
pointe de l’iceberg. L’obésité constitue le dernier bastion des préjugés. Il a été documenté que
l’on retrouve ces préjugés dans toutes les classes de la société, dans tous les groupes d’âge, chez
les deux sexes et chez les professionnels de la relation d’aide autant que chez les professionnels
soignants. La discrimination pure est moins bien documentée, mais elle existe et expliquerait en
partie un taux de non travail plus élevé chez les grosses personnes. Ainsi, la relation causale
entre le niveau socio-économique et l’obésité serait de nature réciproque. En 1993, Gortmaker et
coll.(4) ont démontré, dans une cohorte de jeunes suivie pendant 8 ans, que ceux ayant un surplus
de poids au départ ont moins bien réussi professionnellement, financièrement et au point de vue
affectif que les non obèses peu importe leur origine socio-économique. Pour toutes ces variables,
la situation était encore moins favorable pour les femmes : les conséquences sociales de ne pas
être dans les normes d’apparence et de poids sont plus importantes pour les femmes. Une bonne
partie des préjugés vient du fait que, contrairement à d’autres problèmes de santé, on perçoit que
l’excès de poids est directement et uniquement attribuable à la volonté de l’individu. Cet
opprobre sociale affecterait donc l’image corporelle et l’estime de soi qui, lorsque faibles,
entraînent d’autres problèmes.
LA FEMME-ACCORDEON
Comme nous l’avons déjà dit, la presque totalité des femmes ayant un poids au-dessus du poids
santé s’affairent à perdre du poids. Plusieurs d’entre elles rejoignent donc les nombreuses
femmes non obèses dans le club de la privation alimentaire. Lorsque les restrictions alimentaires
sont sévères et/ou chroniques, les conséquences physiques sont nombreuses et peuvent être
graves. À court terme, différentes réactions du corps, qui peuvent paraître banales (diarrhée,
constipation, faiblesse, étourdissement, hypotension, etc.) nuisent au bon fonctionnement de
l’individu.
À long terme, les restrictions alimentaires qui stimulent les mécanismes d’adaptation du corps,
notamment la réduction du métabolisme basal, rendent le contrôle du poids à moyen et long terme
plus difficile. Conséquemment et paradoxalement, les restrictions alimentaires qui devaient
faciliter le maintien d’un poids santé produisent l’effet contraire. Ceci pourrait expliquer pourquoi
malgré plusieurs décennies de recours à des régimes de tout acabit, à de sessions intensives de
work-out et à des ventes inégalées de produits diététiques et légers de toutes espèces, la
prévalence de l’obésité n’a jamais été si grande. Le parcours des personnes qui cherchent à
maigrir est parsemé de reprises de poids, d’où l’expression de femme accordéon. Comment
expliquer cela ? Les mécanismes d’adaptation physiques constituent une des deux raisons
principales expliquant le regain quasi-systématique du poids perdu lors de restriction alimentaire.
Le corps lutte pour son homéostasie. Ou bien il lutte contre la sous-alimentation ou encore,dans le
cas des personnes génétiquement obèses, le point d’équilibre de leur poids est plus réglé à un point
plus élevé que chez les autres personnes.
Ces personnes doivent-elles lutter toute leur vie pour ressembler à ce qu’elles ne sont pas et ne
seront jamais ? La nature se déploie dans toute sa diversité; il faut l’admettre, il y aura toujours
des grosses personnes comme des petites personnes. Pour les autres, les non génétiquement
obèses, le gain de poids peut s’expliquer par de multiples raisons. La perte de poids peut certes
être justifiée mais rien ne légitime une intrusion dans les mécanismes biologiques de l’individu afin
d’éviter, en plus des autres problèmes, de générer des rebondissements physiologiques tels que
discutés auparavant.
La deuxième raison qui explique bien des reprises de poids réside dans la difficulté de maintenir
les objectifs comportementaux. On le dit souvent, ce n’est pas maigrir qui est difficile, mais c’est
de ne pas reprendre le poids perdu. La fabuleuse persistance des habitudes se traduit par le
dicton populaire : «Chasser le naturel et il revient au galop» ! De façon générale, on sous-estime
la difficulté de modifier les habitudes. Bien sûr, on peut y arriver mais il faut, entre autres, une
motivation interne profonde, du soutien et des conditions facilitantes. L’échec de l’approche
behaviorale dans le traitement de l’obésité s’explique notamment parce qu’on a sous-estimé le rôle
fonctionnel que jouent les habitudes et les comportements dans la vie des individus. Ils sont
maintenus par des forces très puissantes et tenter de les modifier déstabilise l’individu et son
environnement (5).
Peu importe qu’il s’agisse de personnes génétiquement ou non génétiquement obèses, de femmes
vraiment au-dessus de leur poids ou non, il faut se demander quelles sont les conséquences
psychologiques de ce désir intense de minceur et des restrictions alimentaires qu'il entraîne.
Vivre et travailler la faim au ventre est un état inconfortable. Refuser de se nourrir lorsqu’on a
faim est un non respect d’un besoin primaire, c’est refuser son corps physique. Éliminer des
catégories d’aliments, moralement étiquetés défendus, stimule un désir irrationnel, voire
obsessionnel, de les consommer. Afficher à la face du monde que l’on est au régime, c’est s’ériger
autour de soi une barricade de «polices du régime», de laquelle jaillit bien souvent des conduites
alimentaires aberrantes telle que se cacher pour manger. L’univers de la femme accordéon, grosse
ou petite, se déroule donc au gré de la faim, de l’obsession face à la nourriture et au poids, du
sentiment d’impuissance et d’échec qui finit par envahir toutes les sphères de sa vie.
«MA GAINE ME FAIT MOURIR !»
Dans notre société, les femmes sont éduquées à paraître. Magazines féminins à l’appui, elles sont
bombardées d’images de maquillage, de produits de beauté divers, de corps émaciés, d’attitudes
de vulnérabilité, le tout atteignant un paroxysme avec les mannequins de l’holocauste. Et la
chirurgie esthétique, en hausse constante, s’assimile à l’art en prétendant sculpter le corps et
ainsi rendre les femmes heureuses. Même lorsqu’on prétend respecter la physionomie des
femmes, on en parle comme un fait...à camoufler. Dans un reportage récent sur une designer
québécoise qui développe une ligne de sous-vêtement et de maillots de bain, on peut lire : «Je vais
même insérer un panneau minceur à l’avant de mes strings!, précise la designer, les deux mains sur
son ventre plat.» et toujours en parlant d’elle: «Elle connaît nos vicissitudes cellulitiques et sait
nous confectionner des maillots cache défauts» (6). On parle des défauts du corps féminin comme
si les femmes étaient issues, elles aussi, d’une chaîne de montage...
La combinaison fatale: une image de faiblesse et de soumission, les restrictions alimentaires qui
affaiblissent physiquement, la faim et la privation qui rendent obsessive, une proportion
importante du budget dépensée en vêtements, produits de toilettage et amaigrissants. Que
deviennent les femmes dans cet univers ? Des êtres cosmétiques, attachés à l’enveloppe charnelle
à la quête d’un corps toujours plus «beau». Peut-on qualifier toute cette entreprise de démarche
santé ? Pire, bien souvent la préoccupation par rapport au poids éloigne tout simplement les
femmes des objectifs de santé. Combien de femmes délaissent la pratique d’activités physiques
parce qu’elles ne maigrissent pas, même si leur santé, elle, s’améliore. Ou encore, beaucoup de
femmes enceintes deviennent anxieuses et ambivalentes face à l’alimentation, par crainte de
conserver un surplus de poids. Dans un tel contexte, les femmes, pourtant de plus en plus
éduquées et «libérées» sont-elles en mesure de s’investir dans les enjeux sociopolitiques féminins
de notre société ?
“MIROIR, MIROIR DIS-MOI QUI EST LA PLUS BELLE ?”
L’américaine, Naomi Wolf, dans son livre The Beauty Myth. (7) a fait une analyse féministe de la
question. Elle exprime que ce n’est pas par hasard si la mode de minceur est arrivée en même
temps que l’émancipation des femmes et leur arrivée dans les sphères traditionnellement
réservées aux hommes.
Après la deuxième Guerre mondiale, afin de redonner aux hommes les emplois dans les
manufactures, il fallait ramener les femmes à la maison. Il fallait aussi trouver comment faire
repartir l’industrie, qui était au ralenti depuis la fin de la production du matériel militaire. Les
revues féminines, la publicité télévisée diffusée l’après-midi et les «soaps» deviennent les
instruments du développement d’une culture féminine dominée par le culte de la beauté et de la
réussite domestique. La période du Good House Keeping a fait des femmes l’outil de la reprise
économique, l’outil du marché des produits domestiques, ménagers et des produits de beauté. En
plus de faire rouler la roue, ce processus social a retiré les femmes des sphères de pouvoir. De
retour à la maison, les femmes ont investi leur énergie dans cette lutte à finir avec leur corps qui
monopolise tellement d’énergie, de temps et d’argent qu’il en reste tout simplement moins pour les
luttes sociales que mènent les femmes.
Andrée Matteau, sexologue et psychologue, qui a traduit certaine sections du livre de Wolf (8)
écrivait : «Être à la diète est le plus puissant sédatif politique dans l’histoire des femmes. Selon
les chercheurs : “La restriction prolongée et périodique des calories, a comme résultat une
personnalité distinctive dont les traits sont : la passivité et les troubles émotifs.” Cela détruit
l’estime de soi et le sentiment d’être efficace. Donc l’érosion du pouvoir personnel.» (p.11)
ÉPILOGUE AU PAYS DU CHOCOLAT
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi on parle du chocolat comme d’un péché ? Parce qu’il n’y a
plus de vrais péchés. Le vrai péché maintenant c’est de manger... pas les aliments dits nutritifs;
manger les aliments qui sont sensuels, qui procurent du plaisir, qui sont défendus. Défendus par
qui ? Par la nouvelle religion, le culte de la minceur, de la beauté et de la jeunesse. Out les
grosses, les laides et les vieilles. Les femmes sont emprisonnées dans le mythe de la beauté, elles
y consacrent énergie, temps et argent, elles y perdent leur valeur personnelle, leur santé et
l’appréciation d’un corps merveilleusement fonctionnel. À force de jouer à l’accordéon, certaines
développeront une obésité qui les rendra malade. Voilà, même au nom de la santé, où mène la
course à la minceur : obsession, maladie, perte de pouvoir.
Références
(1) Santé Québec; Bellerose C., C. Lavallée & M. Levasseur (sous la direction de) (1995), «Et la
santé, ça va en 1992-1993? Rapport de l’Enquête sociale et de santé 1992-1993», volume 1,
Montréal, Ministère de la santé et des Services sociaux, Gouvernement du Québec
(2) Mongeau L., L. Richard & M.-J. Perrault «A School-based Program on Body Image, Food and
Weight», 16th International Congress of Nutrition, Montréal, July 30th 1997.
(3) ACFAS, Revue Interface, sept-oct. 1997, 18(5) :57
(4) Gormaker S.L., A.M. Must, J.M. Perrin, A.M. Sobol & W.H. Dietz (1993) «Social and economic
consequences of overweight in adolescence and young adulthood», The New England Journal of
Medecine, vol. 329 no 14, 1008-1012.
(5) Stuart R.B. & C. Mitchell (1983) Indirection in the management of obesity: a new treatment
rationale, in «Dietary treatment and prevention of obesity», John Libbey Pub., pp.31-45.
(6) Lavigne L. (1997) Shan n’a pas peur de Calvein Klein, La Presse, 1er octobre 1997, p. C3.
(7) Wolf N (1991) «The Beauty Myth, How images of beauty are used against women», W. Morrow
& Company Pub. New-York, 348 pages.
(8) Matteau A. (1996) Le mythe de la beauté emprisonne les femmes, physiquement,
psychologiquement et socialement, «Contrasexion», 13(1): 4-15.

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