Titre : The spirit of 1943.
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Titre : The spirit of 1943.
De l'Antiquité au IXème siècle Du IXème siècle à la fin du XVIIème siècle XVIIIème-XIXème siècles XXème siècle et notre époque Art, créations, cultures Art, espace, temps Arts, états et pouvoir Arts, mythes et religions Art, techniques, expressions Art, rupture, continuité Nom de l'auteur : Walt Disney. Document : The spirit of 1943. Titre : The spirit of 1943. Arts et espace Arts du langage Arts du quotidien Arts du son Arts du spectacle vivant Arts du visuel BREVE BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR : Les studios Walt Disney sont créés en 1923 par Walt Disney à Hollywood et produisent des films d’animation. Ils portent tout d’abord le nom de Disney Brothers Studios. Walt Disney a déjà produit des courts-métrages en 1922 avec un premier studio. Avec Mickey Mouse, Disney révolutionne le genre en synchronisant le son avec l'image. Les innovations se poursuivent avec la série Silly Symphonies, qui est la première a utilisé de manière régulière la couleur grâce au procédé Technicolor. La spécialité des studios Walt Disney est le court métrage. Puis en 1937, les studios produisent leur premier long métrage : Blanche Neige et les sept nains et poursuivent cette série de longs métrages. En parallèle, le studio poursuit des courts métrages, lançant des séries centrées sur des personnages secondaires : Donald Duck débutée en 1937, Dingo (Goofy) débutée en 1939, Pluto débutée en 1937. Mickey Mouse, lui est né en 1928. CONTEXTE (HISTORIQUE, SOCIAL, ARTISTIQUE, ...) Ce dessin animé s'inscrit dans le cadre de la propagande américaine dans la guerre sans merci que se livrent les EU et leurs alliés d'un côté et les forces de l'Axe de l'autre (Allemagne nazie et Japon). Les EU sont entrés en guerre depuis le 7 décembre 1941 suite à l'attaque japonaise de Pearl Harbor. Depuis cette date, ils n'ont eu de cesse de combattre les puissances de l'Axe et de mobiliser l'ensemble de leur population dans cette lutte. Ce dessin animé fait partie de cette volonté de mobilisation du peuple américain et de toutes les forces vives de la nation. ANALYSE DE L'OEUVRE : Ce cartoon est structuré en deux parties. ● Dans la première partie on voit Donald Duck, jouant le rôle du travailleur américain moyen venant de recevoir sa paie. Il est tiraillé entre ses deux penchants : l’économe (incarné par le personnage qui deviendra en 1947 Picsou), et le dépensier. Dépenser la paie, passer du bon temps dans une oisiveté peu glorieuse, ou économiser pour payer les impôts dans le temps, et par là remplir son rôle de patriote américain ? Donald Duck opte sans surprise pour le deuxième choix, en se rendant compte que la dépense futile profiterait aux forces de l’Axe, assimilées par Disney aux vices du monde de la nuit : les jeux d’argent, les filles, etc. ● La seconde partie donne au téléspectateur un discours intégral de propagande, adressé à tous. La voix-off, à la fois moralisatrice et entraînante, fait l’apologie de l’effort de guerre afin de "terrasser l’ennemi de la liberté", le tout accompagné de scènes de guerre victorieuses. Le cartoon finit en fanfare. Ce cartoon est parsemé de symboles et de messages, destinés aux plus jeunes comme aux plus âgés. Ainsi on aperçoit la croix gammée se transformant en un V comme Victoire après sa destruction par Donald, ou encore le drapeau américain et le Soleil Levant nippon apparaissant dans plusieurs arrière-fonds, etc. On y retrouve étrangement les mêmes bribes de discours émanant des chefs d’Etats occidentaux aujourd’hui : ennemi de la liberté, de la démocratie, de la paix... Le concept de liberté, véritable obsession états-unienne ne datant pas d’aujourd’hui, y est utilisé à toutes les sauces à des fins émotionnelles, sans bien sûr ne jamais faire appel à l’esprit critique des masses. Il est intéressant de noter que lors de la seconde partie, riche en effets sonores et visuels d’une extrême violence, la puissance de destruction des machines de guerre est promue et exaltée. Il faut mettre cela en perspective avec le progrès technique qui séduit les masses depuis le début de l’ère industrielle. On peut également évoquer la culture des armes à feu, ancrée historiquement dans la mentalité des américains. A cela on peut ajouter l’influence de l’art moderne, notamment dans la scène de l’usine à armes durant laquelle les machines frappent au rythme de la musique. On retrouve ces influences artistiques et idéologiques dans Les Temps Modernes de Charlie Chaplin (1936) et dans Fantasia de Disney (1940). Ce court-métrage est une remarquable oeuvre de propagande, en plus d’un document historique, dans laquelle le message est habilement diffusé. Le département du Trésor a estimé que 60 millions d’Américains ont vu L’esprit de 43 à l’époque (au cinéma), et un sondage indiquait que 37% de personnes en plus ont souscrit volontairement à l’impôt sur le revenu. OEUVRES LIEES, REFERENCES, ... - Dessin animé de Walt Disney : "Out of the Frying Pan into the fire 1942" Out of the frying pan into the firing line, est un film de propagande qui demandait aux femmes de participer à l’effort de guerre, en conservant leurs huiles de cuissons usagées pour qu’elles servent à la création d’explosifs et de munitions. Les graisses animales et les huiles végétales produisaient des quantités importantes de Glycérine. La glycérine était utilisée pour la fabrication de nitroglycérine pour la création de dynamite et d’explosif. Ainsi, pendant la Seconde Guerre mondiale, les femmes aux foyers ont été encouragées à conserver toutes les graisses de cuissons usagées. Au début du court-métrage, nous retrouvons Minnie en train de cuisiner des œufs et du bacon, dans de l’huile. Elle propose ensuite de servir à Pluto, la graisse de cuisson usagée. Mais au moment de le servir, une voix à la radio lui explique qu’en conservant les graisses usagées, elle pouvait aider à l’effort de guerre. On lui explique que ces huiles peuvent servir à la fabrication de glycérine, une matière qui se fait de plus en plus rare pendant la guerre. La Glycérine, servira à la fabrication d’explosif pendant cette guerre. On propose alors à Minnie de garder ces huiles de cuissons et de les mettre dans une boîte de conserve vide. Il fallait placer ensuite la boîte au frigidaire afin que l’huile se raffermisse. Une fois remplis, la boîte de conserve devait être apporter à un boucher participant à l’opération, et ce dernier l’échangeait contre de l’argent. Pluto se fait une joie de la rapporter et de prendre en échange de l’argent, des saucisses. - Bande dessinée : Gwen d'Hiroshima de Keiji Nakazawa Ce premier volume expose au lecteur les conditions de vie quotidiennes au Japon en temps de guerre. La famille de Gen est étonnement moderne et semble guidée par le pacifisme du père, soutenue par l’approbation de la mère et prolongée par l’éducation des enfants. A cette période où chacun doit soutenir l’effort de guerre et où le sacrifice personnel prévaut au-delà de toute compromission individualiste voire familiale, le pacifisme revendiqué du père fait figure de provocation suicidaire. Autour de lui et de sa famille, les voisins, les instituteurs et les marchands forment un bloc de haine massive, lâche et sournoise. Les brimades injustes s’abattent sur les enfants, les champs sont pillés alors que la famine fait des ravages, et toute tentative de vivre dignement et légalement est rendue impossible par l’acharnement d’une population qui n’aime pas voir remettre en question ses convictions. Et pourtant, aucun membre de la famille ne reniera le pacifisme du père. Cette valeur leur permet de rayonner, quelle que soit la quantité de malheur qui leur parvient quotidiennement. Elle fédère les enfants et les parents envers et contre ceux qui défendent le plus ostentatoirement possible les valeurs de l’Empire.