Festival international de théâtre de rue d`Aurillac : témoignage Après

Festival international de théâtre de rue d’Aurillac : témoignage
Après une première nuit à Aurillac, au lycée Saint Géraud où ils se sont logés en
groupe, les participants de la session CultureLab 2014 ont donné leur premier rendezvous devant la fontaine aux grenouilles de la place de l’Hôtel de Ville. Le Festival de
théâtre de rue commençait alors pour notre équipe.
Au début, nous avons assisté aux spectacles des Préalables et dès le lancement du
festival nous avons eu l’occasion de profiter des spectacles du « off ». Après chaque
spectacle nous nous réunissions pour discuter, échanger des avis, ce qui conduisait à
une longue discussion sur l’art et les différentes formes de représentation artistique.
Nous nous sommes posé la question si l’art constitue toujours une forme d’expression
engagée, et plus particulièrement, si le théâtre de rue, peu répandu dans notre pays,
constitue une expression artistique chargée d’une idéologie politique.
La question qui nous a préoccupés également mais qui est finalement restée sans
réponse était celle de la définition précise de ce qu’on perçoit comme théâtre de rue.
Tout au long du festival nous avons assisté à des pièces de théâtre, des shows, des
spectacles de cirque, de danse, des feux d’artifice et pleins d’autres événements qui se
tenaient dans tous les espaces publiques de la ville d’Aurillac : dans les rues, la cour
d’un château, les squares, les forets, les parkings, les impasses et jusqu'aux villages
environnants. La créativité artistique, l’ambiance festive, l’énergie vivante dégagées
par ces événements a profondément transformé la ville d’accueil de cette fête. C’était
dans la rue que les artistes de compagnies internationales venues du monde entier
avaient choisi de donner chair et os à l'expression artistique, révélant ainsi un autre
aspect de la vie dans la rue ; la rue n’est plus utilisée juste pour se déplacer. En effet,
c’est bien plus que ça ; l'expérience de la rue est profondément vécue à partir du
moment où celle-ci devient le véhicule de la conscience collective à travers
l’expression artistique.
Spectateurs et artistes se confondent et c’est justement cette interaction, ce dialogue
des genres artistiques (pièces théâtrales, numéros circasiens, spectacles musicaux,
danse etc.) qui font revivre les espaces publics. Le festival, les foules de festivaliers
passionnées de théâtre venus des quatre coins du monde donnent chaque année un
nouveau souffle de vie à la ville d’Aurillac.
Je suis très reconnaissante à l’Institut français de Grèce de m’avoir offert cette
opportunité unique de participer au Concours national de la Francophonie 2014 et de
gagner ce séjour CultureLab dédié au festival d’Aurillac.
Anna Athanasopoulou