Le Bazar du Homard - Automne en Normandie 2006

Transcription

Le Bazar du Homard - Automne en Normandie 2006
Spectacles
Danse / Théâtre
Le Bazar du Homard
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« Trouver un sens à l'humanité… juste avant d'en finir (?) »
Le Bazar du Homard raconte l'histoire d'Axel et Thérésa. C’est aussi le nom du restaurant où Axel met en
scène le rituel qu'il a choisi de vivre avant de se donner la mort : vêtu de blanc, il vient y déguster un
dernier homard à l'armoricaine. Mais l'imprévu s'immisce dans le scénario et le rituel vole en éclat, comme
le homard justement qui, par une maladresse du serveur, atterrit sur le costume de notre protagoniste.
Cette fraction de seconde, qui transforme un rite en incident grotesque, va déclencher d’autres scènes en
cascade. Petites et grandes tragédies de sa vie s’enchaînent et l’on aborde une multitude de questions
dites « de société ». Des fragments d'actualité se glissent dans des situations tantôt loufoques, tantôt
réalistes. Pour Jan Lauwers, c'est l'illustration « du réalisme cynique et de la sentimentalité romantique qui
caractérisent de plus en plus souvent les discours actuels ». A travers la tragédie d'Axel, Jan Lauwers traite
d'humanité et de déshumanisation, des notions d'imperfection et d'imprévisibilité.
« Que signifie un homard ? » Cette question, une espèce de fil conducteur dans le spectacle, est un clin
d'œil au jeu que joue Jan Lauwers avec nous : que signifie tout cela ? Ajoutons que la distribution
rassemble huit interprètes aux qualités polymorphes - à la fois comédiens, danseurs et musiciens - qui
campent des personnages tels un psychiatre, un bio généticien, mais aussi le premier clone humain, le
premier ours cloné ou encore un « homme caméléon ».
Cette pièce s’inscrit dans une recherche menée de longue date par Jan Lauwers. Depuis le début de son
travail avec Needcompany, il triture, reformule et redéfinit ses thèmes de prédilection que sont la violence,
l'amour, l'érotisme et la mort.
La pièce, pour sa version française, a été traduite par Monique Nagielkopf. La musique originale est signée
Hans Petter Dahl et Maarten Seghers.
Jan Lauwers et Needcompany
On peut difficilement dissocier Jan Lauwers de la Needcompany. En effet, Jan Lauwers (49 ans), homme de
théâtre et plasticien, dirige cette troupe depuis près de 20 ans. Certains membres, dont lui-même, sont
issus d'un collectif formé à Gand dès 1981, l’Epigonentheater zlv ("zlv" étant l'abréviation de « zonder
leiding van », littéralement « sous la direction de personne »). En six productions, ce collectif épate le
paysage théâtral et s'inscrit dans le mouvement de renouveau radical du théâtre concret qui émerge en
Flandres au début des années 80. Très vite le collectif jouit d'une reconnaissance internationale : le jeu est
direct et très visuel, avec la musique et le langage, et souvent la danse, pour éléments structurants. Le rôle
central de Jan Lauwers au sein du collectif s'accroît et mène, en 1985, à la dissolution de l'Epigonentheater
zlv et à la création de la Needcompany. Le caractère international de la compagnie s'affirme, chaque
production étant jouée en plusieurs langues.
Les premières productions de Needcompany, encore très visuelles, sont chaleureusement accueillies par la
critique internationale (Need to know, 1987, et Ca va, 1989). Dans celles qui suivent, la ligne narrative et la
notion de thème central gagnent en importance, même si la construction fragmentée est conservée. Jan
Lauwers, qui a étudié la peinture à l'Académie des Beaux-Arts de Gand, tire de cette formation une
approche très personnelle du langage théâtral, novatrice à plus d'un titre : le jeu des comédiens est
transparent, « pensant » et porte le paradoxe entre jeu et non-jeu. Les pièces de Shakespeare (9 au total)
qu'il a montées pour la Needcompany de 1990 à 1998 témoignent également de cette écriture spécifique.
En 1999, Jan Lauwers et Neddcompany remportent un Obie Award à New York, pour Morning Song, second
volet du Diptyque No beauty for me there, where human life is rare, creation d'après Camus (Caligula). En
2000, Jan Lauwers conçoit à la demande de William Forsythe, en coproduction avec le Ballet de Frankfurt,
le spectacle DeaDDogsDon'tDance/DjamesDjoyceDeaD. Sous le titre No Comment, il cosigne avec Charles
L. Mee et Josse De Pauw une œuvre composée de trois monologues et d'un solo de danse. En 2004, il
présente au Festival d'Avignon la Chambre d'Isabella, dont le personnage central est interprété par la
grande actrice Viviane De Muynck. La collaboration entre le festival et Jan Lauwers se poursuit désormais
depuis 6 ans et cinq de ses pièces ont déjà été présentées dans le cadre de sa programmation.
Les deux spectacles présentés à Automne ont été crées au Festival d'Avignon 2006. Le Bazar du Homard
est issu d’un texte personnel écrit en compagnie de la seule télévision, dans la solitude d’une chambre
d’hôtel. Pour Viviane De Muynck, il signe la mise en scène et la scénographie du monologue La Poursuite
du Vent, adapté du roman homonyme de Claire Goll. Automne en Normandie est coproducteur du Bazar du
Homard.
Parallèlement, dans un souci de développer une relation nouvelle avec le public, Jan Lauwers a lancé
depuis 1999 les "Needlapb", des rencontres permettant la présentation d'idées, d'observations, de
considérations diverses autour de projets en création.
Jan Lauwers a également signé un certain nombre de projets cinéma et vidéo remarqués pour leur style
novateur, portant les prémisses de la culture visuelle de demain : From Alexandria (1988), Mangia (1995),
Sampled Images (2000), C-Song (2003) et un long-métrage, Goldfish Game (2002). Ses œuvres
cinématographiques ont elles aussi été saluées par la critique internationale lors de leur projection dans
différents festivals internationaux : Festival de Cinéma de Venise, International Human Rights Film And
Video Festival de Buenos Aires, Festival du Film de Gand, Solothum Film Festival en Suisse.
Les interprètes
Les comédiens rassemblés par Jan Lauwers pour Le Bazar du Homard n'en sont pas à leur première
collaboration au sein de Needcompany. Leurs parcours créatifs sont foisonnants et prestigieux, et tous
développent en parallèle des projets plus personnels ou avec d'autres compagnies. Ils attestent de
compétences et de formations pluridisciplinaires en danse et chorégraphie (Grace Ellen Barkey, Julien
Faure, Tijen Lawton), musique (Hans Petter Dahl), et arts plastiques (Benoit Gob). Maarten Seghers,
comédien dans Le Bazar du Homard, avait signé la musique de No Comment (2003).
Coproduction Automne en Normandie
coaccueil Le Volcan, Scène nationale du Havre

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