Prix AEF - 5​ème​ édition Universités - Entreprises "Les

Transcription

Prix AEF - 5​ème​ édition Universités - Entreprises "Les
ème​
Prix AEF - 5​
édition
Universités - Entreprises
"Les meilleures initiatives partagées"
Groupe AEF est une agence de presse professionnelle d’information spécialisée dans les domaines de
l’Education, l’Enseignement supérieur, l’Insertion, la Recherche notamment l’innovation, les
Ressources humaines. Groupe AEF regroupe aujourd’hui une équipe de plus de 70 journalistes experts
de leur domaine à Paris et en région.
Organisé par Groupe AEF, le Salon de l'Enseignement supérieur et de la Recherches se déroulera
cette année au Palais des Congrès les 19 et 20 mars 2015.
Les prix AEF des meilleures initiatives partagées seront décernés le 19 mars 2015.
1 PRÉSENTATION
e
e
Dans le cadre de la 8​
édition des « Rencontres Universités Entreprises », Groupe AEF organise les 5​
Prix AEF "Universités - Entreprises, ​
"les meilleures initiatives partagées".
Ce prix récompense les « bonnes pratiques » en cours, reposant sur une collaboration entre
universités et entreprises ou fédérations professionnelles :
Vous pouvez concourir dans 2 catégories :
1/ « Recherche et innovation »
Si vous êtes : Unités mixtes de recherche, équipes d’accueil, universités, grands groupes, PME, fédérations
professionnelles.
Projets éligibles ​
: partenariats financiers (laboratoires communs, chaires, programmes conjoints...), soutien aux
jeunes chercheurs (accompagnement apporté par des entreprises aux jeunes doctorants et docteurs, participation à
des programmes de formation doctorale, développement de l’esprit entrepreneurial des docteurs…), etc.
à​
AEF souhaite valoriser également les initiatives partagées par les universités et les PME, en décernant ​
«​
une
mention spéciale PME ».
Contacts :
Fatima-Zohra HENICHE (Responsable R&D, RUE - AEF): 01 83 97 41 46
Julien JANKOWIAK (Journaliste, fil R&I, AEF) : 01 53 10 29 97
Marjorie GUILLABERT (Chargée de mission, RUE - AEF): 01 83 97 41 00
2/ « Formation insertion »​
avec SYNERGIE campus entreprises ​
​
(1)
Si vous êtes : Universités, UFR, composantes, BAIP et SCUIO-IP, associations d’anciens d’élèves, entreprises,
associations d’entreprises, fédérations professionnelles, IDEFI ou autres projets innovants.
Projets éligibles ​
: partenariats en matière de formations, de stages et d’alternance, de rencontres entreprises-jeunes
diplômés, de recrutement de jeunes diplômés, création de structures d’échanges entre universités et entreprises,
autres partenariats autour de la formation ou de l’insertion professionnelle, etc.
à​
AEF souhaite valoriser également les initiatives partagées par les universités et le secteur de l’économie sociale et
solidaire, en décernant « ​
une mention spéciale Economie sociale et solidaire. »
Contacts :
Benoît HERCÉ (Responsable relations entreprises, RUE - AEF): 01 83 97 41 47
Catherine BUYCK (Rédactrice en chef adjointe, fil Cursus Insertion, AEF) : 01 53 10 09 76
Marjorie GUILLABERT (Chargée de mission, RUE - AEF): 01 83 97 41 00
Découvrez les lauréats de l’édition 2014 sur le site http://www.rue­aef.com/les­nomines­au­prix­aef­2014/
(1) L’association « Synergie campus entreprises » regroupe 29 campus managers de grands groupes
internationaux autour de la relation enseignement supérieur entreprises.
2 FICHE D’IDENTITÉ – UNIVERSITÉ / entreprise
(Tous les champs sont obligatoires)
Organisation
COMUE /Université / Organisme de recherche :
Université Paul Valéry Montpellier / UMR 5140 Archéologie des Sociétés Méditerranéennes/ Labex ArcHiMedE
Entreprise : ​
intactile DESIGN
Service : /​
Département : ​
Égyptologie
Les responsables COMUE/universités/organismes de recherche du projet :
Nom : ​
Servajean
Prénom : ​
Frédéric
Fonction :
Directeur du Département ​
Histoire de l’Art et Archéologie de l’université Paul Valéry de Montpellier,
Responsable du programme technologique ​
Dictionnaire Permanent de l’Égyptien Ancien ​
(DPEA) du Labex
ArcHiMedE
Adresse : ​
Université Paul Valéry de Montpellier, bâtiment E, bureau 105
Route de Mende - 34199 Montpellier Cedex 5
Téléphone : ​
04 67 14 24 79
Email : f​
[email protected]
Les responsables entreprises du projet :
Nom : ​
Rinato
Prénom : ​
Yves
Fonction : ​
Fondateur, designer
Adresse : ​
Intactile DESIGN - 20 rue du Carré du Roi - 34000 Montpellier
Téléphone : ​
04 67 52 88 61
Email :​
[email protected]
​
L’équipe COMUE/université / organisme de recherche impliquée dans le projet :
Nombre de personnes : ​
8
Noms / Prénoms / Fonctions :
Frédéric Servajean - UPVM / Responsable du programme DPEA
Adrienn Almasy - UPVM / Post-Doctorante
Charlène Cassier - UPVM / Post-Doctorante
Janie Chun-Hung-Kee - UPVM / Post-Doctorante
Federico Contardi - UPVM / Post-Doctorant
Magali Massiera - UPVM / Post-Doctorante
Alexandra Nespoulous-Phalippou - UPVM / Post-Doctorante
Frédéric Rouffet - UPVM / Post-Doctorant
3 Les équipes entreprises impliquées dans le projet :
Nombre de personnes : ​
6
Noms / Prénoms / Fonctions :
Yves Rinato - intactile DESIGN / Designer, fondateur
Sébastien Boulet - intactile DESIGN - Lead Développeur
Nicolas Chauveau - intactile DESIGN / Designer
Christophe Fagot - intactile DESIGN / Responsable R&D informatique
Thomas Paillot - intactile DESIGN / Designer Développeur
Olivier Torres - intactile DESIGN - Développeur
Catégorie dans laquelle s’inscrit le projet :
o​
Prix AEF « Recherche et innovation »
o​
Prix AEF Recherche et innovation « Mention PME »
o​
Prix AEF « Formation insertion »
o​
Prix AEF Formation insertion « Mention économie sociale et solidaire »
4 OBJECTIFS ET MOYENS
Description du projet – collaboration
(Vous pouvez joindre une présentation plus complète en annexe, support au choix : powerpoint, site Internet…)
Fin 2013, l’agence de design d’interfaces ​
Intactile DESIGN a amorcé une collaboration avec le
Laboratoire d’Excellence ArcHiMedE (Archéologie et Histoire de la Méditerranée et de l’Égypte
Ancienne)​
porté par l’Université Paul-Valéry Montpellier.
Dans ce cadre, les égyptologues du laboratoire (spécialisés en lexicographie) et intactile DESIGN
élaborent ensemble un ​
Dictionnaire Permanent de l’Égyptien Ancien (DPEA) conçu pour relever un
défi : créer ​
un outil interactif permettant de modéliser et représenter les connaissances
évolutives en égyptien ancien​
, en regroupant et recoupant les mots, leurs attestations, leurs
références, leurs graphies exactes en hiéroglyphes et les photographies des textes concernés.
Là où, aujourd’hui, l’usager doit faire appel à des dizaines d’articles et d’ouvrages, plus ou moins
volumineux et dispersés, cet outil lui permettra d’accéder à l’information directement et
immédiatement, selon des critères qu’il aura lui-même défini.
Le DPEA devra posséder plusieurs niveaux de lecture correspondant à chaque utilisateur, de l’amateur
au professionnel, de l’étudiant débutant au linguiste comparatiste.
L’ensemble de la communauté mondiale de l’égyptologie sera invitée à l’enrichir, et à effectuer à travers
lui un travail scientifique collaboratif.
Des présentations du projet plus complètes et illustrées sont visibles sur :
http://archimede.cnrs.fr/index.php/programmes-technologiques/dpea
http://intactile.com/projets/dpea
Contexte du projet :
Pris individuellement, aucun dictionnaire ou lexique ne donne l’état actuel des connaissances des
égyptologues, soit parce qu’il est obsolète, soit qu’il reproduise les traductions anciennes sans
véritablement les contrôler. Toute recherche doit nécessairement croiser les informations de plusieurs
ouvrages, dont la quantité et la nature doivent être appréciées en fonction du but recherché.
À ce jour, le plus important d’entre eux reste le dictionnaire de Berlin, ​
Wörterbuch der Ægyptischen
Sprache (5 volumes, Leipzig, 1925-1931) ; il s’agit de la somme absolue que l’on doit toujours consulter
en priorité. Même si l’information que ce travail contient reflète un état des connaissances lexicales
antérieur à la Première Guerre mondiale, son autorité n’a pas faibli, faute de mieux. Plusieurs fois
réimprimé, cet ouvrage est aujourd’hui épuisé. Aucun travail ultérieur ne parvint à l’ampleur et à la
qualité du Wörterbuch, les dictionnaires généraux parus depuis lors étant d’une qualité moindre.
Il existe, en outre, des dictionnaires se rapportant à un état de l’égyptien hiéroglyphique, langue
archaïque, moyen-égyptien, néo-égyptien, démotique. Cependant, le plus souvent, ces ouvrages n’ont
pas dépouillé l’ensemble des textes disponibles, les auteurs se cantonnant à un monument ou à un
ensemble homogène de textes sans tenir compte du reste de la documentation.
À côté de ces dictionnaires, on trouve des ouvrages plus spécialisés sur le vocabulaire de tel ou tel
aspect de la civilisation de l’Égypte ancienne : médecine, minéraux, botanique, etc. Ces ouvrages sont
indispensables d’un point de vue lexicographique. Certains de ces dictionnaires sont accessibles en
version PDF sur plusieurs sites : les choix ayant présidé à l’élaboration de ces sites ne sont pas
scientifiques, les auteurs ne tenant nullement compte de l’état actuel de la recherche. Ainsi, certains des
dictionnaires les plus récents n’ont pas été mis en ligne, tandis que d’autres, n’étant plus utilisés par les
5 professionnels car dépassés, l’ont été. Ces sites n’offrent donc aucune des garanties scientifiques
nécessaires à toute recherche.
Aucun chercheur, à titre individuel, aucune institution n’ont tenté de fabriquer un véritable outil
numérique, c’est-à-dire pleinement consacré à la lexicographie, excepté le ​
Thesaurus Linguae Aegyptiae
(​
http://aaew2.bbaw.de/tla/​
). Cette tentative a échoué, aussi bien du point de vue des méthodes
scientifiques de validation lexicographique que du point de vue de l’outil informatique – dont les bases
techniques sont fragiles et l’ergonomie inadaptée.
On le voit bien, la dispersion a nui à la possibilité de créer un véritable dictionnaire.
La communauté scientifique égyptologique se trouve aujourd’hui face à un double défi : défi scientifique
car l’outil principal de la discipline est devenu obsolète, la communauté scientifique ne disposant plus
d’un outil adapté, et le traitement de la documentation exigeant de fonder le travail sur des bases
nouvelles ; défi technologique car la réalisation d’un outil en ligne exige de préparer la documentation
épigraphique aux contraintes du numérique — par exemple la question de la création de polices
hiéroglyphiques débouchant sur l’enregistrement de brevets.
Un tel programme ne peut être réalisé que par une équipe, et non par un chercheur isolé, avec un souci
d’exhaustivité. C’est le travail des chercheurs du programme Dictionnaire Permanent de l’Égyptien
Ancien du LabEx ArcHiMedE.
Quelles sont les ambitions / objectifs de ce projet ? : L’ambition du Dictionnaire Permanent de l’Égyptien Ancien est claire : ​
devenir l’outil mondial de
référence indispensable à la communauté de l’égyptologie​
. Pour cela, le programme DPEA vise
essentiellement deux objectifs :
● Le premier est la création d’un outil collaboratif en ligne, constamment mis à jour par l’ajout de
mots nouveaux provenant de textes inédits et corrigé à partir des études lexicographiques les
plus récentes. Il regroupera les mots, les syntagmes, les références, les graphies exactes et les
reproductions des textes concernés. Les fonctionnalités numériques de recherche, d’indexation
et de visualisation permettront des gains de temps considérables comme des mises en relation
fécondes avec les bases existantes — liens que les outils papier permettent difficilement
d’effectuer..
● Les choix technologiques arrêtés permettront de déployer un certain nombre de
fonctionnalités exploitables ensuite dans des programmes similaires : des projets partenaires
envisagent d’ores et déjà de se connecter aux ressources du Dictionnaire — par exemple, le
Projet Karnak, dont le site internet est le plus visité parmi les programmes CNRS en 2014
(​
http://www.cfeetk.cnrs.fr/karnak/?hl=fr​
).
Ainsi, cet outil numérique sera à la fois une source incontournable, actualisée en permanence, et un
support de collaborations scientifiques internationales qui se situera au coeur de l’égyptologie pour les
décennies à venir.
Calendrier du projet ​
(date de mise en place / étapes / date de fin) :
Décembre 2010 : ​
Le service de Valorisation de l’Université Paul Valéry de Montpellier est consulté par
les égyptologues de l’équipe ENiM. Ceux-ci sont mis en relation avec intactile DESIGN, une agence de
design spécialisée dans la conception d’interfaces numériques : ensemble, les égyptologues et les
designers créent les premières esquisses de l’outil.
6 2011 : ​
Dépôt d’un projet ANR (refusée)
2013 : ​
Obtention du LabEx Archimède
Octobre 2013 : ​
Début de la phase 1, actuellement en cours et co-financée par le LabEx et Intactile
DESIGN, et constituée de 3 objectifs :
● Objectif 1 : co-conception et réalisation de l’outil numérique (en cours).
● Objectif 2 : réalisation d’un nombre suffisant de notices lexicographiques complètes
permettant de tester l’outil numérique en profondeur (en cours).
● Objectif 3 : établissement de la liste complète des mots (avec les mots nouveaux, les mots à
supprimer et les mots à problème). Ce travail est en cours de réalisation. Deux ou trois ans
supplémentaires sont encore nécessaires pour l’achever et atteindre environ 30.000 mots.
18 décembre 2014 : ​
Livraison de la V1.0 du DPEA : les égyptologues membres du comité de
publication peuvent commencer à saisir les première notices.
Avril 2015 : ​
Livraison de la V1.2 du DPEA et première présentation au sein de l’Université Paul Valery.
Octobre 2015 : ​
Ouverture de l’outil aux partenariats internationaux : une collaboration avec les
programmes financés par l’Académie de Berlin se mettra en place afin que les égyptologues allemands
rejoignent les membres actuels du comité de publication. Le principe d’une réunion regroupant tous les
acteurs de la discipline, à l’échelle internationale, vient d’être accepté par les futurs partenaires.
Fin 2015 (estimation) : ​
Ouverture au reste de la communauté scientifique et au grand public — dès
lors qu’un nombre suffisant de notices seront saisies et complétées.
À partir de 2016, et en fonction des financements :
● Mise à jour constante des contenus en fonction de toutes les publications scientifiques portant
sur la lexicographique égyptienne et des informations recueillies par ses usagers.
● Mise à jour et ajout de fonctions à l’outil, connexion à d’autres services partenaires.
Type de public ciblé / touché :
La communauté égyptologique internationale
Il est évident que le succès de l’entreprise constituera une innovation notable permettant de
considérables économies de temps pour les chercheurs et des croisements d’informations que les
ouvrages papier ne permettent d’effectuer que dans une moindre mesure.
En outre, le DPEA sera un dictionnaire ouvert, c’est-à-dire modifiable en permanence en fonction des
avancées de la recherche. Les chercheurs pourront soumettre à un collectif d’experts les résultats de
leurs travaux, qui seront, si cela s’avère nécessaire, intégrés au DPEA (corrections de notices, précisions
dans le sens de certains mots et autres modifications nécessaires).
Le grand public des amateurs égyptophiles
Le deuxième objectif visé est l’ouverture à tous les types de public. Il sera possible, en fonction des
utilisateurs différents, de hiérarchiser l’information présentée et de l’adapter au degré de spécialisation.
7 De quels moyens avez-vous bénéficié pour mettre en place ce projet (budget, nombre de
personnes impliquées, aides et subventions, etc.) ? :
Budget total de cette première étape : 370 000 € (co-financement LabEx / Intactile DESIGN).
Un total de 14 personnes est impliqué : 8 côté Université (égyptologues), 6 côté Intactile DESIGN
(designers et développeurs).
Quelle est l’originalité de votre projet ? Sa valeur ajoutée ?​
:
Le temps et la rigueur que l’outil permettra de faire gagner aux chercheurs constituent sa principale
valeur ajoutée. On estime que, grâce à lui, un doctorant en égyptologie effectuera ses recherches
bibliographiques en quelques semaines seulement – au lieu de plusieurs mois aujourd’hui.
Mais c’est à nos yeux le travail interdisciplinaire qui constitue aussi la véritable richesse du projet.
Fruit des recherches des égyptologues, des méthodologies des designers et des ouvertures permises par
les informaticiens, le DPEA démontre que la co-conception permet d’élargir les limites de chacun des
trois domaines.
Plus important : cette méthodologie établie entre les chercheurs en SHS et les designers numériques est
transférable à d’autres domaines de recherche. Elle pourrait s’appliquer partout où des besoins d’outils
sur mesures, aux fonctionnalités spécifiques et inédites, sont ressentis.
Comment s’est développée votre collaboration (université/entreprise) ? :
Au vu de la masse documentaire à traiter, voire à retraiter, l’idée d’un nouveau dictionnaire papier est
un non-sens : le dictionnaire de demain sera nécessairement numérique. Cependant, celui-ci ne peut se
réduire à une simple base de données difficilement modifiable. Le temps nécessaire au traitement de la
documentation est tel que la discipline devait essayer de concevoir ce que serait un outil numérique
dans les décennies à venir… Mais l’idée d’un cahier des charges que l'entreprise industrielle devrait
réaliser était à rejeter, l’égyptologie ne possédant aucune compétence dans le domaine du numérique.
Ce partenariat devait donc nécessairement prendre la forme d’une co-conception dans le domaine du
numérique appliqué aux SHS.
En 2010, le service de Valorisation de l’Université Paul Valéry de Montpellier oriente alors le
laboratoire vers l’agence Intactile DESIGN : créée en 2000 à Montpellier, implantée au niveau local et
national, Intactile est spécialisée dans la conception d’interfaces numériques pour des domaines experts
(aéronautique, médical, visualisation d’information, cartographie de la connaissance…). C’est surtout
son expérience de recherche PAR le design qui correspond parfaitement au besoin des égyptologues :
les designers intègrent des équipes pluridisciplinaires et pratiquent leur métier de créatifs avec des
chercheurs et des sociétés au fort potentiel technologique. Ils explorent conjointement des usages,
esquissent des formes visuelles. Ils mettent constamment en oeuvre des micro-tests d’appropriation
des objets numériques inventés, n’hésitant pas à consulter des utilisateurs sur des domaines différents.
8 RÉSULTATS
Bilan​
(résultats / observations / retour d’expérience) :
À peine plus d’un an après le début de la conception, en décembre 2014, une première version
fonctionnelle est déjà livrée aux égyptologues, et leur permet de commencer la saisie des notices du
dictionnaire. Au fur et à mesure des mois qui suivent, l’outil va s’enrichir de fonctionnalités
supplémentaires – permettant notamment de lier les notices entre elles et de donner une véritable
dimension encyclopédique au Dictionnaire.
Du côté de l’Université, un comité scientifique a été constitué, composé de 3 membres internes et de 3
membres externes. Le comité vérifie l’adéquation du travail fourni avec les objectifs fixés. Au quotidien,
7 vacataires (post-docs) travaillent pour le projet DPEA en réalisant le travail lexicographique.
Du côté de l’agence Intactile DESIGN, la conception et le développement s’organisent autour des
réunions de co-conception de l’outil et des méthodes de développement agile. Au cours de celles-ci se
mettent en place, les uns après les autres, les modules constitutifs de l’outil. Il est à remarquer que ce
qui se dessine est radicalement différent de l’idée de départ. Les résultats de ces réunions sont mis en
forme au fur et à mesure sous forme de maquettes, puis dans les versions successives du logiciel.
Celles-ci sont ensuite testées et validées par les égyptologues du DPEA lors de réunions internes.
Que vous apporte la collaboration université / entreprise ? :
Des méthodologies innovantes pour l’Université sont apportées par Intactile DESIGN : les outils du
design permettent de formaliser rapidement les idées et de tester les composants. Les compétences en
développement de l’agence inscrivent l’outil dans une perspective de véritable produit, en termes de
fiabilité et d’image. En prenant forme, le DPEA se démarque des outils habituellement produits dans le
cadre de l’Université : ce n’est pas simplement un outil pour les chercheurs, mais une plateforme qui
ouvre des perspectives en direction d’un public plus large et permettra une diffusion des connaissances.
De l’autre côté, intactile DESIGN bénéficie du fait d’être associé à un champ médiatique et prestigieux
comme l’égyptologie. La popularité de ce domaine, mais également sa rigueur et sa complexité,
constituent un challenge pour les designers et développeurs de l’agence : si le sujet est régulièrement
traité sur un plan muséal ou vidéoludique, sa dimension scientifique a rarement bénéficié d’un travail
de design approfondi. Ce projet permet à intactile DESIGN de se démarquer de ses concurrents, en
prouvant une fois de plus comment le design peut outiller la recherche académique.
Perspectives / pérennité du projet :
En parallèle du développement du Dictionnaire, les futures extensions du Dictionnaire sont imaginées
et co-conçues sur un mode de maquettage. Les choix techniques réalisés (HTML5) constituent un socle
pour les ajouts de fonctionnalités :
● cartographies sémantiques, géographiques, temporelles à partir des 30.000 notices
● outil de composition des graphies (mots en hiéroglyphes) et constitution progressive de la
fonte hiéroglyphique la plus complète à ce jour.
● outils d’annotation, de partage de listes de recherche, de commentaires afin d’augmenter les
capacités de collaboration.
L’équipe recherche activement les financements pour assurer la mise en œuvre de ces fonctionnalités
prometteuses et attendues par la communauté.
9 Avez-vous d’autres informations à ajouter ? :
Il peut sembler étonnant de nourrir des ambitions mondiales avec un outil en langue française. C’est en
fait une spécificité du domaine de l’égyptologie, où les langues les plus couramment utilisées sont le
français, l’allemand et l’anglais.
Un premier niveau du travail est donc réalisé en français, mais les collaborations à venir s’effectueront
également en allemand, en anglais, sur un mode totalement polyglotte.
Puis, pour une ouverture à un public encore plus grand, il est certain que des traductions devront être
réalisées — un des nombreux chantiers qui sont entrevus dans l’avenir du DPEA.
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