Carl Zeiss vision - Portail de l`innovation en Bretagne
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Carl Zeiss vision - Portail de l`innovation en Bretagne
Paré à innover # 62 le journal de l’innovation Juillet 2015 international P 4 Bord à Bord fait cap à l’international réseau p 5 L’industrie du futur, plus ouverte, plus collaborative, moins énergivore L'invité de marque p 12 Ollivier Fouchard Je dévore ma Bretagne® Dousig® Carl Zeiss Vision Zeiss Vision Notre marque : notre meilleur atout ! parole (S) d’innovateur p 3 Jeune pousse Abibao, la solution pour soutenir sans dépenser un rond ! Vincent Maréchal, fondateur d’Abibao Il n’est pas nécessaire de donner son argent pour donner à une association tel est le crédo d’Abibao créée par Vincent Maréchal et Gilles Perreymond. Cette jeune start-up finistérienne vient de mettre en ligne une plate-forme web sur laquelle les utilisateurs peuvent répondre à des sondages et ainsi recevoir en contrepartie une somme d’argent pour soutenir leurs associations préférées. Abibao repose sur « un cercle vertueux » comme l’explique Vincent Maréchal en croisant les besoins des entreprises, des associations et des particuliers. « Pour les entreprises, Abibao représente une opportunité de réaliser des études marketing à faible coût et permet d’améliorer leur capital sympathie auprès des particuliers. Pour ces derniers, la plate-forme offre un moyen non coûteux de réaliser une bonne action. Enfin, pour les associations, Abibao représente un accès à un financement gratuit ». En misant sur des outils numériques (plate-forme web, application mobile), Abibao constitue donc une alternative au don classique qui s’inscrit dans les habitudes des particuliers. Qui ne passe pas quelques minutes à procrastiner sur le web ? Voilà une bonne raison de le faire maintenant en répondant en 3 minutes à un sondage pour financer les projets qui nous tiennent à cœur. Accompagnée par la Technopole Quimper Cornouaille, Abibao est en pleine phase de lancement et est aujourd’hui en recherche de membres (entreprises, associations, particuliers). Depuis avril 2015 il est possible de s’inscrire sur la plate-forme web et la jeune startup s’engage à faire 1 € de don pour chaque nouveau adhérent. http://abibao.com ÉCHOS du réseau Partager une vision, unir nos forces pour le développement économique de la Bretagne Vert, bleu, gris, c’est avec cette palette de 3 couleurs que la Bretagne veut accompagner le développement futur de son économie. Bleu pour ses ressources marines, vert pour son agroenvironnement et gris pour le numérique et la « matière grise ».* Trois couleurs, mille et nuances et 4 lettres : GLAZ. La plate-forme de la Glaz économie a été présentée aux entreprises le 27 avril 2015 à Pacé. 2 une La Glaz économie, c’est le nom donné à la stratégie régionale de développement de l’innovation et de l’internationalisation. Elle fixe un nouveau cap et définit les priorités pour consolider les secteurs socles de la Bretagne (IAA, véhicules et mobilité, défense, numérique, naval, nautisme et tourisme) et pour faire émerger de nouvelles activités liées aux réseaux énergétiques intelligents et aux énergies marines renouvelables, à la santé et aux biotechnologies. À L’ORIGINE À l’origine de la Glaz économie, un document cadre, fruit d’une co-construction avec les acteurs économiques (entreprises, chambres consulaires, pôles de compétitivité, centres d’innovation, de recherche…). Ce document, adopté par le Conseil régional en décembre 2013, pose les bases de la politique économique régionale à l’horizon 2020. La Glaz économie : une plate-forme dédiée Pour diffuser la Glaz économie, Bretagne Développement Innovation a développé une plate-forme web : www.glazeconomie.bretagne.bzh Qu’il s’agisse d’innovation, d’international, d’entreprenariat, d’économie circulaire, de performance industrielle ou de maîtrise énergétique, www.glazeconomie.bretagne.bzh fait la synthèse de l’offre proposée par l’écosystème breton pour accompagner les entreprises. Lieu d’inspiration, elle met en avant des projets d’entreprises représentatifs de « l’esprit glaz ». Véritable guide pratique, elle propose aux entrepreneurs du territoire des outils et des contacts pour rejoindre la dynamique. Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr entreprises Parole (S) d’innovateur Le meilleur de l’optique naît à Fougères Les verres ZEISS DriveSafe sont inspectés avec minutie en salle blanche avant de recevoir le traitement Duravision qui atténuera les reflets gênants des phares. Paré à Innover : fin 2013, Zeiss Vision Care France a perdu un de ses principaux clients et licencié 208 salariés, dont 117 à Fougères : comment avez-vous résisté à ce que vous-même avez appelé un tsunami ? Nicolas Sériès : en capitalisant sur notre meilleur atout : notre marque. Zeiss a 170 ans d’existence. Elle a été à l’origine ou a participé au développement de nombreuses innovations : nos chercheurs ont inventé le premier traitement antireflet en 1935 ; en 1969, Zeiss a marché sur la lune : l’objectif de l’appareil photo d’Armstrong sortait d’une de nos usines ; nous avons élaboré le microscope électronique à balayage le plus rapide au monde ; la plupart des films nominés aux derniers Oscars ont été tournés avec des objectifs de caméra Zeiss… C’est sur cette idée de marque forte, sans com- Dix-huit mois après un plan social douloureux et une restructuration du site de Fougères, Zeiss Vision Care France sort la tête de l’eau plus rapidement que prévu. La filiale française du groupe allemand Zeiss, dirigée par Nicolas Sériès, mise sur toujours plus d’innovation et conquiert un nouveau marché. promis, que nous avons axé notre communication vers nos clients, les opticiens lunetiers, mais aussi vers le grand public. Notre image, notre politique d’innovation, l’Origine France Garantie de nos produits nous ont permis de remporter un appel d’offre verrier lancé par Santéclair, un réseau de soins regroupant plusieurs mutuelles et assureurs, afin de fournir jusqu’en 2019 leur réseau de 3 000 opticiens. Nous avons ainsi pu ré-augmenter dès cette année notre production quotidienne de verres, et rappeler 21 salariés qui se trouvaient en formation ou en chômage technique. PAI : vous avez choisi de ne pas faire le gros dos… N.S. : nous avons au contraire investi dans un plan de relance ambitieux de plus de 1,5 millions d’€ afin de réorganiser et de moderniser notre usine fou- Une fois les verres DriveSafe usinés au micron prêt, les techniciens ZEISS préparent la phase de traitement durcisseur sur la surface des verres, ces derniers seront ainsi très résistants aux rayures. geraise. Nous avons été aidés à hauteur de 189 000 € par les pouvoirs publics – Fougères Communauté, Conseil général 35 et Conseil régional de Bretagne –. Plus productive, plus moderne, notre usine est désormais capable de fabriquer l’ensemble des innovations du groupe, comme DriveSafe, un verre de tous les jours optimisé pour la conduite de nuit, ou Digital Lenses, destiné aux utilisateurs d’appareils numériques. L’innovation est essentielle. C’est uniquement grâce à elle que notre marque existe depuis 170 ans. PAI : innovation rime-t-elle avec partenariat ? Nicolas Sériès, directeur général de ZEISS Vision Care France N.S. : c’est le cas chez Zeiss. Nous avons développé DriveSafe avec un laboratoire de Stuttgart, le FKFS spécialisé dans les équipements automobiles, travaillé avec HELLA, un équipementier fabricant de phares, avec l’université de Tübingen, haut lieu de la recherche en ophtalmologie. Le résultat est un verre qui réduit jusqu’à 64 % l’éblouissement dû aux phares ou aux lampadaires, garantit une meilleure vision de la route même en cas de faible luminosité. Ce verre de tous les jours optimisé pour la conduite de nuit ou dans des conditions météo difficiles va rendre la conduite de nombreux automobilistes plus confortable, et surtout plus sûre. zeiss.fr Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr 3 entreprises international Bord à Bord fait cap vers l’international Bord à Bord réalise 70 % de son CA à l’international Depuis qu’il s’est tourné vers le marché des professionnels, le chantier naval costarmoricain exporte la majeure partie de ses bateaux au-delà des frontières françaises. Avec succès. Le petit chantier naval des Côtesd’Armor a réussi sa mue. Basée à Plestin-les-Grèves, l’entreprise Bord à Bord, spécialisée dans la construction de bateaux en aluminium, propose aujourd’hui 35 modèles et réalise 70 % de son chiffre d’affaires à l’international. Des chiffres qui s’expliquent par le choix des cogérants, Catherine et Marc Blondeau, de se tourner vers le marché des professionnels en 2009. « Lorsque nous avons repris Bord à Bord en 2007, notre volonté était d’étendre la gamme de bateaux de plaisance, raconte Catherine. Mais la crise nous a obligés à rebondir. Aujourd’hui, 80 % de nos constructions sont à destination des professionnels. » S’appuyant sur un site internet bilingue et les réseaux sociaux, les cogérants ont su gagner la confiance de clients étrangers qui, satisfaits des produits, ont porté et essaimé la réputation de l’entreprise, notamment en Afrique. Celle-ci participe également aux plus grands salons européens en Allemagne et en Angleterre. Aujourd’hui, Bord à Bord travaille avec de grosses compagnies gazières et pétrolières et avec la célèbre ONG écologiste Sea Shepherd. « Le fait d’avoir intégré la marque Bretagne contribue à notre rayonnement, poursuit la cogérante. Nous bénéficions aussi de l’accompagnement du Conseil général et du Conseil régional dans nos démarches à l’export. » Outre son exigence de qualité sur le plan esthétique, qu’elle a su transposer de la plaisance au marché des professionnels, la société bretonne tire sa force du partenariat qu’elle établit avec le client à travers des échanges permanents. Et outre, elle propose une prise en charge totale, des plans jusqu’à la livraison. Une stratégie efficace puisque l’entreprise embauchera un nouveau salarié à la rentrée. bord-a-bord-boat.com projet de recherche Bioplastiques : la deuxième vie des déchets agro-alimentaires Bientôt un plastique local, biosourcé, biodégradable ? Biocomba et PHApack, deux projets collaboratifs de R&D labellisés par Valorial et soutenus par les régions Bretagne et Pays de Loire, ont démontré la faisabilité d’une production locale de bioplastiques. Digérés par des bactéries marines issues de mollusques de nos rivages, les déchets des entreprises TriballatSojasun et Séché Environnement, partenaires des projets, ont été transformés en granulés de plastique. Après le succès des tests en laboratoire et de l’échelle pilote, le consortium public/privé lance BluEcoPHA. Sélectionné par l’ADEME, accompagné par Breizpack et CBB Capbiotek, porté par Europlastiques, ce projet d’un million d’euros, unique en France, a pour 4 objectif de valider la faisabilité industrielle du procédé de production des bioplastiques. « Les enjeux de ce projet innovant inscrit dans la Glaz économie sont importants, estime Stéphane Bruzaud, enseignant-chercheur au laboratoire d’ingénierie des matériaux de Bretagne (LIMATB) à l’Université de Bretagne Sud. Il s’agit de créer une nouvelle filière sur notre territoire en relocalisant les modes de production, d’économiser le pétrole, de valoriser nos déchets agro-alimentaires, de produire du berceau au berceau un plastique traçable, biodégradable et compostable, utilisable par l’industrie de l’emballage. Le process innovant génère pour l’instant un surcoût, qui pourra être réduit avec la montée en puissance de la production, et compensé par les retombées en termes d’image d’un produit local, biosourcé et biodégradable. » Chercheurs universitaires et industriels ont travaillé ensemble, chaque partie apportant ses compétences. « Nous sommes complémentaires, explique Stéphane Bruzaud. Et la création d’un consortium public/ privé est indispensable pour décrocher des financements et valoriser les projets. » Les partenaires privés : Europlastiques, Triballat-Sojasun, Séché Environnement, Cap Ouest Les partenaires publics : CIP (École Nationale Supérieure de Chimie de Rennes), LIMATB (Université de Bretagne Sud) capbiotek.fr Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr Contact [email protected] [email protected] réseau L’industrie du futur, plus ouverte, plus collaborative, moins énergivore L’industrie du futur, c’est le nom de la seconde phase du plan national de la Nouvelle France Industrielle (NFI), lancé par le ministère de l’Economie. Un projet d’accompagnement des entreprises qui vise à moderniser l’outil industriel et à transformer son modèle économique par le numérique. Mais, au-delà de ce programme national, à quoi va ressembler l’industrie du futur ? Qu’on le perçoive ou non, elle prend forme sous nos yeux. C’est celle qui va répondre aux nouveaux besoins du marché et aux nouveaux usages de ses clients ; plus intelligente, plus agile, centrée sur l’homme et respectueuse de l’environnement. C’est celle qui s’apprête à passer de la culture de la consom- mation à celle du recyclage, de l’économie de la possession vers une économie de la fonctionnalité. C’est celle va reconnaître l’humain comme la première valeur ajoutée de l’entreprise. Celle qui s’appropriera les clés de la révolution numérique (réalité augmentée, big data, robotisation, dialogue machine-to-machine, internet des objets, cybersécurité, cloud, impression 3D…) et saura faire converger les technologies et les usages, les capteurs et les réseaux… L’industrie du futur ne sera plus seulement l’industrie du produit mais celle du produit & du service. Cette transition est en marche, elle se fera étape par étape. Toutes les entreprises sont concernées et nombre d’entre elles, sur le territoire breton, en ont déjà pris le cap de façon assez remarquable. Elles misent sur le collaboratif, l’innovation ouverte, travaillent sur leur performance énergétique, leur performance industrielle ; elles ouvrent leurs portes aux start-up car la transmission fait aussi partie de la transition. Ces leviers, ces valeurs sont au cœur de la Glaz économie, la stratégie régionale de développement de l’innovation et de l’internationalisation. Par ce dossier, nous vous proposons de découvrir quelques exemples d’entreprises et d’initiatives qui s’inscrivent dans cette dynamique. Bonne lecture… et un très bel été ! La rédaction Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr 5 entreprise ouverte Coriolis Composites tire sa force de l’ouverture L’entreprise de Quéven (56) conçoit et fabrique des robots de placement de fibres de carbone. De grandes machines à tisser qui donnent des ailes à l’aéronautique en quête de légèreté. La start-up a bien grandi en quinze ans. Titulaire d’une quinzaine de brevets internationaux, elle emploie désormais 120 salariés pour un chiffre d’affaires de 20 M€ environ - dont 80 % à l’export. Machine de placement de fibres chez Coriolis Composites Mais Coriolis Composites se considère toujours comme un « ovni » dans le radar des grands groupes industriels aéronautiques. « Il a fallu les convaincre que notre technologie de rupture pouvait répondre à leurs besoins et surtout passer le cap de l’industrialisation », commente Clémentine Gallet, sa présidente. La start-up s’est alors intégrée tous azimuts dans les projets collaboratifs des pôles de compétitivité. D’abord avec Safran, puis Airbus récemment. À chaque fois pour trois ans minimum – et toujours avec des laboratoires universitaires en tiers de confiance scientifique. des solutions industrielles. Mais les relations sont plus équilibrées qu’avant. Tout le monde gagne à jouer cartes sur table », analyse Clémentine Gallet après plus de dix projets collaboratifs à succès dans l’aéronautique. Demain, ce sera le tour de l’automobile. Le fournisseur d’équipements étudie avec Faurecia, Cooper Standard et Audi la production de pièces en carbone pour alléger la structure des véhicules. coriolis-composites.com à noter C’est grâce à l’innovation ouverte avec ses donneurs d’ordre que l’entreprise a fait la preuve matérielle de son savoir-faire. « Les PME ont parfois peur de perdre leur propriété intellectuelle. De leur côté, les grands groupes doutent des capacités des PME à leur fournir Coriolis Composites a lancé le projet de R&D Hydrofan visant à développer des pales d’hydroliennes. Ce projet collaboratif (UBS, DCNS), labellisé par le pôle Mer Bretagne Atlantique, est accompagné par les collectivités (Région, Morbihan, Lorient Agglomération). PERFORMANCE ET REVITALISATION INDUSTRIELLE Excelcar, une locomotive pour la carrosserie Une plate-forme automobile est née, entièrement dédiée à la carrosserie du futur. Son nom ? Excelcar. Elle réunit au sein de l’usine rennaise du constructeur automobile PSA les principaux acteurs bretons de la filière même concurrents. Soit un noyau dur d’une quinzaine* de grands Pour lancer la locomotive, un soutien des collectivités est en cours, notamment via un financement FEDER et Région de 1,3 M€. 6 groupes, de laboratoires et de PME, tous convaincus des vertus de l’innovation ouverte pour faire aboutir des projets collaboratifs autour des matériaux composites. Portée par PSA comme un projet de revitalisation industrielle de son site historique de la Janais, la plate-forme Excelcar aspire à devenir un pôle de référence internationale dans le domaine de la carrosserie. Le pôle de compétitivité ID4Car et les collectivités bretonnes s’en portent garants. Une association a été créée pour gérer les investissements – 3 M€ d’ici 2017 – et le travail d’une quarantaine de salariés mis à disposition par les différents partenaires. Une quinzaine de projets est déjà en chantier, en priorité sur les thématiques de l’allègement, de la montée en gamme et de l’assemblage. Il est question de systèmes d’ouverture, de châssis allégé, de contrôle vision en ligne… « Excelcar est un accélérateur d’innovation industrielle sur les process et les produits pour faciliter la mise sur le marché d’applications nouvelles, résume Sergio Capitao, son directeur. Avec la finalité de diminuer les coûts sans dégrader la qualité pour maintenir la production automobile en France ». L’innovation consistera aussi à faire travailler ensemble les grands donneurs d’ordre de l’automobile et des PME agiles, issues d’autres secteurs d’activité (numérique, télécom, optique…). excelcar.org * Dont PSA, Cooper Standard, Faurecia, Coriolis Composites, ESI Group, l’École centrale de Nantes, l’Insa de Rennes… Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr Clémentine Gallet, PDG de Coriolis Composites Réseau | Industrie du futur efficacité énergétique en agroalimentaire Triballat canalise ses énergies La fabrication de produits laitiers ultra-frais est gourmande en gaz et en électricité (vapeur, eau chaude…). Les dépenses d’énergie de l’entreprise agroalimentaire Triballat-Noyal représentent 3 à 5 % de son chiffre d’affaires annuel. Engagée depuis plusieurs années dans la réduction de son empreinte carbone, la société de Noyal-surVilaine s’est fait remarquer en installant une éolienne devant son usine Sojasun, à Châteaubourg. Une chaudière biomasse est en cours de construction. Des panneaux photovoltaïques sont en place. Mais produire de l’énergie renouvelable est une chose. Ne pas trop en dépenser en est une autre. Pour faire le bilan exact de ses consommations, la société s’est adjoint les services de la start-up rennaise Energiency, spécialisée dans l’analyse de la performance énergétique de l’outil industriel. « Nous avions besoin d’une solution innovante pour centraliser l’ensemble de nos données environnement, collectées jusqu’à présent de manière plutôt hétérogène et parfois de façon manuelle », commente Céline Oget, coordinatrice management de l’énergie. Connectée aux ateliers des 17 sites de production de l’entreprise, l’application cloud analysera le big data des consommations énergétiques de l’usine selon différentes conditions de production et de maintenance. Elle identifiera les gisements d’économie d’énergie disponibles. Elle sonnera l’alerte en cas de dysfonctionnement, d’incohérence, de sous-performance… « Avoir une connaissance fine de nos consommations est Vue de la nouvelle usine Triballat de Noyal-sur-Vilaine, 35). © Triballat précieux quand il faut renouveler certains équipements ». L’outil de monitoring développé avec le soutien du conseil régional, devrait aider l’entreprise à réaliser son objectif de réduction de ses émissions de CO2. triballat.fr energiency.com intelligence artificielle Acsystème fait travailler les algorithmes Une machine peut-elle être un peu plus rapide, un peu plus précise ou un peu moins coûteuse en énergie ? Les algorithmes ont la réponse. La société rennaise Acsystème en a fait sa matière première pour améliorer la performance des systèmes industriels. L’entreprise fonctionne comme un laboratoire de recherche externalisée, experte de la modélisation mathématique. « Notre métier consiste à ajouter de l’intelligence dans les process et les produits grâce à notre savoir-faire en automatique, en traitement du signal et en techniques d’optimisation », résume son PDG, Patrice Houizot. Tous les secteurs d’activité industrielle sont potentiellement concernés, en particulier l’énergie, l’automobile et l’agroalimentaire. Revoir la conception d’une boîte de vitesse pour équiper une gamme entière de véhicules utilitaires ? Acsystème l’a déjà fait. Réformer un automate pour mettre en conserve des sardines au juste poids ? L’entreprise s’y est attelée. Très active en régions parisienne et rhodanienne, Acsystème exerce aussi un peu en Bretagne, notamment auprès d’EDF et de l’usine marémotrice de la Rance. « Hier, il fallait produire beaucoup. Aujourd’hui, il faut produire de manière efficiente, au bon moment et au meilleur coût. Les algorithmes servent à tirer le meilleur parti d’une technologie existante ou nouvelle ». CoUP DE POUCE Acsystème a bénéficié en 2011 de l’aide Accompagnement régional de la diversification et de la création (ARDC) pour un montant de 500 K€. Ce dispositif vise à favoriser la création d’emplois de qualité dans les entreprises par un soutien financier aux investissements matériels ou immatériels, sous forme d’avance remboursable. En croissance à deux chiffres depuis deux ans, l’entreprise emploie 18 personnes à ce jour pour 1 M€ de chiffres d’affaires. Elle anticipe dorénavant son déploiement à l’international. acsysteme.com Travailler sur l’efficience de la production, tel est le métier d’Acsystème. Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr 7 Réseau | Industrie du futur collaboratif Breizh Lab invente la colocation industrielle Vous êtes une start-up ? Vous recherchez un bureau ou un coin de laboratoire pour valider un projet d’innovation ? Jetez un œil sur la plate-forme Breizh Lab. Vous trouverez peut-être votre bonheur sur la carte. Et ceci sans bourse délier à Vannes, Rennes, Montréal ou Sao Paulo. Visite du réseau breton de l’innovation dans la nouvelle usine de Socomore, le 26 juin 2015 à Elven (56). Imaginé par un bouquet d’industriels bretons*, le site Breizh Lab met en relation des PME industrielles en phase de lancement avec des entreprises déjà bien installées qui mettent à leur disposition gratuitement des espaces de travail dans leurs bureaux, leurs salles blanches ou leurs ateliers. « Dans le secteur du numérique, on ne manque pas de pépinières ni d’incubateurs. On répare cet oubli dans l’industrie », résume Frédéric Lescure, président de Socomore, fabricant de produits d’entretien. La colocation est encadrée par un « bail » de six mois à trois ans. Elle ouvre droit à l’imprimante, au wifi et au café, bien sûr, mais aussi à une batterie de conseils pour transformer l’essai. Fondé sur le concept d’essaimage de proximité, Breizh Lab entend offrir une vraie chance de réussite aux projets de création industriels en faisant baisser, notamment, leur coût d’installation. Les deux parties doivent y trouver leur compte. « La PME peut profiter de l’expérience de son hébergeur. En retour, celui-ci fait rentrer des neurones dans son entreprise pour ouvrir son horizon d’innovation ». Un échange de bons procédés qui pourrait utilement booster le développement économique local autour de nouveaux projets collaboratifs « si affinités ». breizhlab.fr * ACB, BA Systèmes, BMS Assurances, Coriolis Composites et Socomore zoom : usine agroalimentaire du futur L’Usine agroalimentaire du futur Depuis 4 ans, à l’occasion du Carrefour des fournisseurs des industries agroalimentaires (CFIA Rennes), Bretagne Développement Innovation et Valorial, en partenariat avec les organisateurs du CFIA Rennes, et en lien avec les centres d’innovation technologique bretons(1), proposent l’animation « Usine Agroalimentaire du Futur ». À chaque édition sa thématique. La dernière, qui s’est déroulée du 10 au 12 mars 2015, a porté sur la performance énergétique. L’usine agroalimentaire du futur au CFIA 2015 (mars - Rennes) 8 Quand on sait que l’énergie est le 2e poste de dépense après les matières premières, on comprend l’importance de trouver de nouvelles sources d’économie et des solutions pour améliorer la compétitivité énergétique en IAA. Pour comprendre comment ces entreprises peuvent optimiser leur consommation énergétique, trois démonstrateurs ont été présentés (froid localisé, outil d’analyse de la performance énergétique des outils industriels, immersion dans un cockpit de directeur industriel). Ces animations ont permis aux industriels et aux entreprises de découvrir de manière ludique qu’un outil de production bien ou mieux réglé permet un potentiel d’économies considérable. Rendez-vous l’année prochaine au CFIA 2016 pour découvrir la nouvelle usine agroalimentaire du futur. (1) ADRIA Développement, IDmer, l’Institut Maupertuis, la MEITO, le Pôle Cristal, ZOOPOLE Développement. Le collectif associe également Bretagne Commerce International et Agrocampus Ouest. (2) Institut de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture Parmi les autres thématiques abordées les années précédentes : la réalité virtuelle au service de l’excellence industrielle agroalimentaire (2014) ; robotique, cobotique, la technologie au service de l’homme (2013) ; les expertises du territoire en réalité augmentée. Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr Contact Jean-Paul Simier, directeur des filières alimentaires à BDI – [email protected] à noter l’État a lancé 3 appels à projets visant à soutenir l’investissement et l’innovation des entreprises agricoles et agroalimentaires : Innovation et compétitivité des filières agricoles et agroalimentaires ; Reconquête de la compétitivité des outils d’abattage et de découpe ; Améliorer l’éco-efficience dans les secteurs industriels et agricoles. Plus d’infos : bretagne-innovation.fr Agenda Expo Milano 2015 Du 20 août au 2 septembre 2015 La Bretagne, pilier de l’agroalimentaire en Europe, s’installe à l’exposition universelle de Milan, du 20 août au 2 septembre 2015. En partenariat avec Quimper Communauté, Rennes Métropole et Saint Brieuc Agglomération, la Région Bretagne sera présente sur le pavillon France pendant 15 jours. Cet espace d’exposition de 300 m² sera consacré à la thématique « Bien manger, aujourd’hui et demain » et mettra en lumière le territoire, les femmes et les hommes et les produits bretons. Pour valoriser les entreprises bretonnes agroalimentaires lors de cet événement international, la réalisation de l’espace Bretagne a été confiée à BDI qui s’appuie sur la Chambre régionale d’agriculture et sur BCI pour proposer aux entreprises des actions commerciales dans les salons VIP. Contact Jean-Paul Simier, directeur des filières alimentaires à BDI – [email protected] business à l’échelle internationale Les prochaines conventions d’affaires du réseau EEN*, prenez date et participez : Space, salon international des productions animales – 16 & 17 septembre à Rennes A Invest in Cyber, forum d’investissement sur la cybersécurité – 14 & 15 octobre à Rennes, co-organisé par le le Pôle d’Excellence Cyber et ses partenaires avec le soutien de French Tech Rennes, de Rennes Métropole et de l’ensemble des technopoles bretonnes et ligériennes. 360 Possibles, l’innovation en mode BZH. C’est reparti ! 7 & 8 octobre 2015, Brest Après une 1re édition à Rennes en octobre 2014, Bretagne Développement Innovation renforce la dynamique de 360 Possibles, l’innovation en mode BZH autour du thème « L’entrepreneur chasseur-cueilleur ». L’événement, associé cette année à l’Open de l’innovation (rendez-vous d’affaires organisé par la CCI Innovation Bretagne) se tiendra les 7 et 8 octobre 2015 à La Passerelle, le centre d’Art Contemporain de Brest. En attendant, BDI propose des Avant-premières 360. En tout, six « échantillons », distillés de juin à septembre 2015 lors d’événements régionaux. Une occasion pour le public de participer, en exclusivité, à des ateliers sur les tendances et les signaux faibles qui permettent de faire émerger des innovations de rupture. Ces premiers rendez-vous se sont tenus lors d’événements régionaux (à Rennes, à Lorient et à Quimper). Prochains rendez-vous « Avant-première 360 » : • le 16 juillet à Carhaix pendant le West Web Festival, • le 4 septembre durant l’Open de golf de PléneufVal-André avec Côtes d’Armor Développement, • le 8 septembre à Morlaix avec la CCI de Morlaix et CCI 29. 360possibles.bzh Contact Ronan Dollé, responsable pôle Innovation transversale 02 99 67 71 16 – [email protected] Au Safer Seas, salon dédiée aux problématiques de la sécurité et sûreté maritimes – 27 & 28 octobre à Brest. Festival Breizh Transition entreprise-europe-ouest.fr Du 18 au 20 septembre à Quimper Contact : Pierre Servel, chef de projet EEN à BDI – 02 99 67 42 04 – [email protected] * Enterprise Europe Network (EEN), organisateur des International B2B Meeting, est le réseau européen pour le développement international des entreprises. En Bretagne, les actions sont coordonnées par BDI et la CCI Bretagne. Succès lors des International B2B Meeting à Thetis EMR (mai 2015 à Nantes) : 195 rendez-vous d’entreprises dont une quarantaine avec des entreprises étrangères La 1re édition du Festival Breizh Transition propose aux entreprises, aux collectivités, aux institutions, aux associations et au grand public de se retrouver à Quimper du 18 au 20 septembre 2015. Parmi les sujets abordés lors de ce rendez-vous : efficacité énergétique, véhicules électriques et hybrides, éco construction, énergies marines renouvelables, gestion des déchets , économie circulaire, domotique ou encore le climat etc. Ce rendez-vous, parrainé par le navigateur Roland Jourdain, est porté par la Région Bretagne, l’Ademe, Bretagne Développement Innovation, Quimper communauté, Quimper Cornouaille Développement et la CCI Quimper Cornouaille, etc… breizh-transition.com autres dates à retenir 29/09, Rennes 1res rencontres autour de la chimie et des biotechnologies. Un événement UIC Ouest Atlantique et CBB Capbiotek. Plus d’infos sur le site de l’UIC Ouest Atlantique 13/10, Rennes Concours Crisalide Numérique : soirée de remise des trophées Un événement CCI Rennes, en collaboration avec l’association Créativ. crisalidenumerique.fr Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr 9 tourisme & développement durable Funbreizh, la Bretagne pour étendard Spécialisée dans l’organisation de voyages ou de séminaires « clés en main » vers la Bretagne, l’agence Funbreizh propose des séjours entièrement éco-responsables et des animations innovantes autour des atouts de la région. Dernière nouveauté, Funbreizh propose des rallyes d’aventures en véhicule électrique. Si Jean-Vincent Petit n’est pas natif de Bretagne, il a rapidement cerné les richesses de sa région d’adoption. À tel point qu’il a décidé, en 2009, de créer Funbreizh, une agence de voyages événementielle qui compte, aujourd’hui, douze collaborateurs. Celle-ci s’adresse aux entreprises, dans le cadre de séminaires « clés en main », aux comités d’entreprises et associations pour l’organisation d’animations fédératrices ou de séjours découverte et aux particuliers à travers des coffrets cadeaux. Sa ligne de conduite ? Proposer des séjours entiers vers les quatre départements bretons et la Loire-Atlantique pour « voir et jouer la Bretagne autrement ». Sur les 196 séjours proposés, près de 40 sont éco-responsables et font appel à des restaurateurs et des hébergeurs qui se sont engagés à diminuer leur empreinte sur l’environnement. L’agence propose même le train ou la voiture électrique comme mode de locomotion. Des partenaires fiables « Il y a quelques années, j’ai créé une entreprise dans l’édition de logiciels informatiques à Paris, raconte Jean-Vincent Petit. Tous les trimestres, j’organisais des séminaires et je ne trouvais jamais ce qui me convenait. Quand je suis revenu en Bretagne, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire... » En 2010, l’entrepreneur lance le projet avec le dépôt de la marque KdoBreizh et s’entoure d’une équipe solide et de partenaires fiables qui partagent les mêmes valeurs pour proposer l’excellence. « La Bretagne véhicule des valeurs authentiques et dégage un fort sentiment d’appartenance. Or, c’est aussi ce que souhaite transmettre le chef d’entreprise auprès de ses collaborateurs. » À l’instar de la Zoé Aventures, un rallye en voitures électriques lancé en juin dernier lors du séminaire de l’entreprise Groupe Vert à SaintBrieuc, Funbreizh a su inventer des concepts simples et novateurs qui font aujourd’hui sa réussite. funbreizh.com tourisme & réalité augmentée Breizhtour, l’appli qui voit plus grand Destinée aux visiteurs et aux Bretons qui veulent (re)découvrir leur région, une application mobile de réalité augmentée émerge en Bretagne. Une application de plus ? Que nenni… Développée par Bookbeo qui, depuis 2008, « connecte le réel au virtuel », Breizhtour se veut différente. Une fois téléchargée, elle déclenche automatiquement, à l’approche d’un monument, d’une sculpture, d’un lieu remarquable, des contenus 3D, des vidéos, des audioguides, des témoignages… Les collectivités locales approchées sont séduites par cet outil original : « elles décident des points d’intérêt qu’elles veulent mettre en valeur, financent la connexion à l’application et communiquent sur le service offert, explique Sophie Deniel, fon- 10 datrice et dirigeante de Bookbeo. Au-delà de la simplicité d’utilisation et de l’esthétique de l’application, les communes apprécient la mise en valeur de leurs territoires, la qualité des contenus – que nous travaillons avec elles et les personnes ressources des communes, en nous appuyant sur le Comité régional du tourisme de Bretagne et Topic Topos Bretagne– et la place donnée à la parole des habitants, mémoire et richesse de notre région. » 3D, en passant par les coordonnées des témoins qui apparaissent sur les vidéos. » bookbeo.com Sainte Marine et la Communauté de commune de l’Aulne maritime inaugurent le premier démonstrateur Breizhtour, testé dès cet été par les visiteurs. Sophie Deniel et son équipe ont déjà imaginé de futurs développements, « de la billetterie numérique à l’achat d’un souvenir imprimé en Breizhtour, une application didactique et ludique pour découvrir le territoire. Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr à la croisée des filières télécom & marketing olfactif Avec Exhalia, le monde est déjà au parfum Issue des télécoms, la société bretillienne a su développer des solutions uniques en matière de marketing olfactif. Grâce à des diffuseurs de parfums innovants, son potentiel marché est presque infini. Les produits et technologies parfumés d’Exhalia sont plus que jamais à la conquête du monde. L’entreprise dinardaise, qui réalise 40 % de son chiffre d’affaires à l’export, voit aujourd’hui ses perspectives de développement croître de manière considérable. Sa spécialité ? Ajouter des odeurs aux images et aux sons et diffuser des parfums à la demande. La société travaille ainsi avec plusieurs grandes marques dont elle diffuse les nouveaux parfums dans les rayons des magasins. Pour le couturier Jean-Paul Gaultier, elle a même conçu une clé USB odorante permettant à l’internaute d’humer les fragrances du créateur à chaque page visitée. Cette capacité à innover est liée à un savoir-faire très particulier. « Un tiers de l’effectif de l’entreprise est issu des télécoms, explique Yvan Regeard, fondateur et actuel président d’Exhalia. Cela nous permet d’adapter ces compétences au domaine du marketing olfactif. On prend des éléments technologiques déjà existants que l’on associe de manière intelligente. » Disposant maintenant d’une gamme de produits matures, l’entreprise fait du développement commercial une priorité. Ses cibles ? L’hôtellerie, les magasins, les jeux vidéo, les maisons de retraite et tous les lieux recevant du public. Elle vient notamment de développer un bar à fragrance qui va révolutionner le mode de consommation du parfum et sa distribution. Les diffuseurs de la gamme uScent, développés par Exhalia, permettent la diffusion d’un parfum par substrat sec sur des surfaces allant jusqu’a 120 m2. « Depuis deux ans, nous avons changé de stratégie, poursuit Yvan Regeard. Avant, nous étions plutôt un bureau d’étude. Le problème, c’est qu’on était trop en avance par rapport à certains de nos clients qui étaient réticents à l’idée de porter la moindre innovation technologique. Le fait de pouvoir proposer notre propre gamme a augmenté notre potentiel marché. Aujourd’hui, nous vendons des diffuseurs partout dans le monde. » exhalia.com/fr numérique & lien social Mon P’ti Voisinage, le réseau social des vrais voisins Partager son coupe bordure, sa voiture pour aller au travail, trouver une baby-sitter pour une soirée ciné, vendre ou donner les meubles qui encombrent le garage, trouver des partenaires de jogging, ça serait bien… Mais où et à qui s’adresser ? Les sites existent, certes. Avec chacun sa spécialité. « C’est un paysage très fragmenté dans lequel il est difficile de s’y retrouver, estime David Rouxel, co-fondateur de Mon P’ti Voisinage. En s’inscrivant gratuitement sur notre site, les utilisateurs d’un quartier, d’une ville, ont accès à de nombreux services utiles au quotidien et générateurs d’économies : petites annonces, achats groupés, covoiturage domicile-travail, échanges de compétences, prêts, dons… Ils peuvent également lancer des alertes en temps réel (« j’ai perdu mon chat ! »). Ils peuvent surtout le faire en toute confiance : le domicile des personnes qui s’inscrivent est confirmé. Mon voisin est vraiment mon voisin, et ça change tout. Mon P’ti Voisinage, 1er agrégateur de services collaboratifs, est le seul réseau social où il faut montrer patte blanche. » La plateforme participe à la restauration du lien social, à l’émergence d’une vie de quartier moderne, basée sur les nouveaux usages et sur des valeurs saines : « on ne divulgue pas d’infos sur les utilisateurs, il n’y a pas de publicité, précise Alexis Urien, co-fondateur. On pratique l’ouverture vers des partenaires choisis, comme les services publics et les collectivités, en recherche de dialogue citoyen, de nouvelles dynamiques pour favoriser la vie de quartier. » Et parce que le mieuxvivre ensemble passe aussi par le mieux-consommer ensemble, Mon P’ti Voisinage propose des producteurs locaux, des AMAP, des jardins partagés… Lauréate des prix StartWest et Planète e-commerce, – « qui reconnaissent à travers nous l’innovation d’usage » – la startup lancée en mars 2014 à Dinan compte aujourd’hui 4 500 réseaux dans toute la France. Le 24 juin, lors de la remise du prix HAPPY CITY, la start-up a reçu le Trophée AG2R La Mondiale pour sa plate-forme collaborative Sharing City. monptivoisinage.com Paré à innover I Juillet 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr 11 L'invité de marque Ollivier Fouchard Je dévore ® ma Bretagne ® Dousig L’artiste lorientais affiche sa passion dévorante pour la Bretagne sur des vêtements et des objets. Il lance également Dousig, une collection pour enfants distribuée entre autres par Armor Lux. Tout savoir sur la marque BRETAGNE : marque-bretagne.fr Avec le soutien de Ce projet est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage en Bretagne avec le Fonds européen de développement régional Un requin, une baleine ou un cochon qui ouvrent une gueule en forme de Bretagne comme pour l’avaler, un crabe qui en pince pour la pointe bretonne, la voile d’un navire grignotée par notre péninsule… Les dessins du Lorientais Ollivier Fouchard s’affichent sur des tee-shirts colorés, des mugs, des montres. Avec gourmandise : « Si ma marque s’appelle Je dévore ma Bretagne®, ce n’est pas pour rien, explique l’artiste. J’invite les gens – Bretons et non-Bretons – à dévorer notre région comme on dévore un bon livre. La Bretagne, c’est du mordant, de la niaque, du croquant, de l’appétit : ce sont ces qualités que j’ai voulu mettre en images, loin des clichés humoristiques négatifs qu’on retrouve sur certains produits proposés à la vente dans la région. J’ai voulu prendre un chemin plus subtil avec des formes épurées, privilégier la double lecture, ne pas livrer les choses immédiatement. » La collection est née accidentellement, dans l’atelier du plasticien : « je travaillais sur la thématique des fonds marins, se souvient-il, et je gravais du plexiglass qui permet de travailler en transparence. La carte de la Bretagne a glissé sur la baleine que je venais de réaliser. J’ai trouvé ça intéressant. » Un logo génial Avec Je dévore ma Bretagne®, Ollivier Fouchard combine sa passion pour l’image et son attachement au territoire, « à l’identité forte, aux nombreux atouts, qui va de l’avant. » L’adhésion à la marque Bretagne ? « Pour moi, c’était obligatoire, dit l’artiste. J’aurais été très déçu de ne pas en devenir partenaire. Je suis très sensible à l’identification chartée – l’artiste a travaillé pendant 20 ans dans la communication –. Le logo est génial : simple, facile à utiliser, valorisant pour la région. La charte marque Bretagne est claire et vertueuse. La volonté de la Région de fournir cette marque aux industriels, aux créateurs bretons, a créé une cohésion et un réseau régionaux. Je suis fier d’apposer sur ma communication un logo qui m’a crédibilisé, et m’a permis d’obtenir très rapidement des rendez-vous avec des dirigeants d’entreprises. » Promouvoir le savoir-faire breton C’est à Bresan, entreprise vannetaise, qu’Ollivier Fouchard a confié la commercialisation des tee-shirts. « J’ai fait appel à des industriels qui connaissent parfaitement leur métier. Je ne m’occupe ni de la fabrication, ni de la vente. Je reste à ma place : je suis à noter Je dévore ma Bretagne® et Dousig® au Festival interceltique de Lorient ! Tee-shirts et objets y seront vendus, du 7 au 16 août. auteur-plasticien, je vends mes idées, mes créations. C’est ce qui me permet de garder l’esprit libre pour travailler. Ça ne m’empêche pas d’être attentif à ce que font mes partenaires : j’ai demandé à ce que la communication papier de Je dévore ma Bretagne® soit imprimée dans la région, à ce que les meubles de présentation des articles y soient fabriqués. Une série de tee-shirts en coton bio, sérigraphiée en Bretagne, est dans les cartons. La collection est distribuée en boutiques, dans des lieux touristiques, via la plateforme Le kiosque breton. La promotion des entreprises bretonnes est pour moi primordiale. » Armor Lux est l’un des distributeurs de la collection pour enfants que vient de créer Ollivier. Dousig®, (« c’est tout doux » en breton), retravaille un triskell « moderne, rayonnant, en mouvement ». Le plasticien réfléchit à un projet de gamme de yaourts pour enfants pour le compte de la laiterie Ker Ronan, et a travaillé sur un livre bilingue français-breton qui sortira prochainement. Ollivier Fouchard a de l’appétit. jedevoremabretagne.com dousig.com Directeur de la publication : Frédéric Rode I Rédaction : Chrystèle Guy, Olivier Brovelli, Béatrice Ercksen, Matthieu Huet I Crédits photos : Emmanuel Pain I Création et réalisation : hippocampe.com - 800033 I Bretagne Développement Innovation, 1 bis, route de Fougères - 35 510 Cesson Sévigné I Tél. 02 99 84 53 00 I [email protected] I Tirage : 7 300 exemplaires