History. Topic2. Welfare State

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History. Topic2. Welfare State
Histoire-­‐ Géographie en langue anglaise Tle History -­‐ Topic 2 -­‐ Governing the UK on various scales (4-­‐5 heures) Thème au choix The Welfare State in the UK since 1945: a post-­‐war certainty called into question Mise au point scientifique : L’expression Welfare State (Etat du bien-­‐être) aurait été inventée en 1943 par William Temple (archevêque de Canterbury) par analogie avec le Warfare State qui symbolisait la mobilisation du Royaume-­‐Uni contre la menace nazie1 Historiquement, le modèle social britannique est traditionnellement opposé au modèle bismarckien allemand. Le modèle imposé par le chancelier allemand Otto von Bismarck à la fin du XIXe siècle tentait de répondre à la « question ouvrière » afin de prévenir toute forme d’insurrection. Il est basé sur un système d’assurance obligatoire et sur la proportionnalité entre cotisations et prestations sociales, l’Etat ne jouant qu’un rôle d’arbitre des règles du jeu (logique assurantiel). Le système britannique, quant à lui, cherche à résoudre depuis les Poor Laws la question de la pauvreté.2 Le développement du Welfare State doit beaucoup à l’influence du rapport Beveridge en 1942. Beveridge (lui-­‐même directeur de la LSE, London School of Economics, pendant l’entre-­‐deux-­‐guerres) fut nommé par le gouvernement pendant la guerre pour conduire une refonte de la politique de sécurité sociale. Lorsque son rapport (Social Insurance and Allied Services) fut publié, dans le contexte de la victoire d’El Alamein, il envisageait une vision plus large du rôle de l’Etat dans la prise en charge collective du bien-­‐être des citoyens, résumée dans sa fameuse référence aux impératifs de l’action publique pour lutter contre les ‘five giant evils’ qui avaient hanté le pays avant la guerre : ‘disease, idleness, ignorance, squalor and want’ (maladie, chômage, ignorance, insalubrité et pauvreté). Largement inspiré par les théories keynésiennes, il proposait une vision universaliste de l’aide sociale. Chaque citoyen pouvait accéder à un minimum de prestations sociales grâce à un système financé par l’impôt et à l’instauration d’un service public de sécurité sociale. Les idées de Beveridge furent partiellement mises en place par le gouvernement travailliste entre 1944 et 1948 : The National Health Service (NHS) pour lutter contre la maladie, le plein emploi pour combattre le chômage, l’éducation obligatoire jusqu’à 15 ans pour combattre l’ignorance (en fait déjà appliquée depuis 1944 par le gouvernement de guerre), les logements sociaux pour combattre l’insalubrité, la National Insurance and Assistance pour combattre la pauvreté. Ces années furent probablement la période de réforme sociale la plus intense jamais connue au Royaume-­‐Uni. Dans un célèbre traité sur la citoyenneté (1950), le directeur du département de sciences sociales de la LSE, T.H.Marshall, expliqua que la citoyenneté civile et politique dans la société britannique était désormais complétée par la création d’une social citizenship. Avec l’accroissement des fonds publics destinés aux services sociaux d’Etat, il fut aisé de voir à quel point cette incarnation de la social citizenship et le nouveau rôle désormais dévolu à l’Etat en tant que prestataire des services sociaux furent considérés comme la création de l’Etat-­‐providence 1
René Revol :http://www.crdp-­‐montpellier.fr/ressources/rd/ses/..%5Cses%5Crrev%5Crrev01%5Crrev01.htm Claude Martin : https://hal.archives-­‐ouvertes.fr/halshs-­‐00202011/document 2
britannique. Il désigne alors « la fonction attribuée à l'Etat de contribuer à assurer le bien-­‐être des individus, ce qui peut passer par des actions directes et indirectes. Par là même elle indique clairement le passage d'une solidarité subjective (charité privée en mon âme et conscience) à une solidarité objective fondée sur des droits »3. Cependant à l’instar des autres systèmes de protection sociale en Europe, le Welfare State connait une remise en cause de sa nature et de son organisation aussi bien à gauche qu’à droite de l’échiquier politique dès la fin des années 1960. En effet, les systèmes de protection européens sont confrontés à la fois à des difficultés financières liées à la progression du chômage et au vieillissement des populations ; à une crise sociale du fait de la persistance des inégalités et de la pauvreté ; à une crise politique où la question du système de protection sociale devient une source d’affrontements politiques pouvant mener à des tensions sociales mais aussi intergénérationnelles. Au Royaume-­‐Uni, le Welfare State a été remis en cause par la New Left qui considérait le Welfare State comme un outil du capitalisme, mais aussi par les néolibéraux qui jugeaient l’intervention de l’Etat dans le domaine social trop coûteux. Cette tendance au désinvestissement de l’Etat dans la question sociale semble l’avoir emporté depuis les années Thatcher, sans pour autant abroger le régime mis en place après la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, Tony Blair dans le cadre de la Third Way et David Cameron dans celui de la Big Society ont réformé le système social britannique vers un régime moins universaliste et où s’accroit le rôle joué par les acteurs privés et le secteur associatif, tout en cherchant à responsabiliser les citoyens4. Cette période de critiques des régimes de protection sociale correspond également à un complet renouvellement de leur analyse par les chercheurs qui souhaitent dépasser la traditionnelle opposition entre modèle bismarckien et modèle beveridgien. L’ouvrage de Gosta Esping-­‐Andersen, The Three Worlds of Welfare Capitalism, publié en 1990 propose ainsi une nouvelle typologie des régimes de protection sociale basée sur une grille d’études prenant en compte divers critères (degré d'organisation collective, degré d'unification de l'organisation de la classe ouvrière, degré d'homogénéité sociale, culturelle ou religieuse) qui permettent de définir le degré de dé-­‐marchandisation de la force de travail. C’est-­‐à-­‐dire la marge de liberté des acteurs sociaux par rapport à la nécessité de vendre leur force de travail. L’auteur distingue alors trois grands régimes : le régime social-­‐démocrate, le régime corporatiste et le régime libéral. Le courant néo-­‐institutionnaliste s’est, quant à lui, attaché à l’étude des institutions, éléments explicatifs de la vie politique et sociale. Ainsi, selon la typologie établie par Gosta Esping-­‐Andersen, le régime du Welfare State britannique relèverait plus aujourd’hui du régime libéral ou résiduel, dont l’exemple le plus révélateur est celui des Etats-­‐Unis. L’essentiel de la protection sociale est désormais destiné à ceux qui ne trouvent pas de ressources suffisantes sur le marché du travail, voire qui en ont été exclus. Ces aides font l’objet de contrôles renforcés et ont pour conséquences de stigmatiser ceux qui en bénéficient5. Les Gender Studies ont également apporté un nouvel éclairage à la question grâce au concept de défamilialisation des femmes. Il s’agit ici de considérer le degré d’autonomisation des femmes par rapport au lien familial grâce au système d’aides sociales. En ce sens, le Welfare State britannique semble particulièrement inégalitaire en termes de genre. Le système de prestations sociales valorise plus les époux salariés et incite plus les femmes à rester au foyer qu’à s’engager sur le marché du travail6. MISE EN ŒUVRE DE LA QUESTION : 3
Voir note 1. Pete Alcock, Margaret May, Social Policy in Britain, Palgrave Macmillan, 335 p., 2014 5
Voir note 1. 6
Voir note 2. 4
La question « Welfare State in the UK since 1945 » s’inscrit dans le thème 4 d’histoire portant sur la gouvernance à l’échelle de l’Etat-­‐nation étudiée dans les trois séries générales. Il est possible d’y consacrer 4 à 5 heures dans le cadre de la DNL afin de répondre à la question suivante : In what way has the welfare state enforced after WWII been put into question since 1979? L’étude du Welfare State au Royaume-­‐Uni permettrait de dégager de grandes ruptures chronologiques. Le contexte de la mise en place de l’Etat-­‐providence est intrinsèquement lié au rapport Beveridge de 1942. Si Beveridge ne fut pas le premier à aborder les failles de la société britannique et l’idée d’une nécessaire intervention de l’Etat (Société fabienne créée en 1884, lois du gouvernement Asquith avant la Première Guerre mondiale), son rapport, publié en 1942 dans le contexte particulier d’un territoire britannique en guerre et menacé, détaillait les principales failles de la société britannique : les « five giant evils » (maladie, chômage, insalubrité, pauvreté, ignorance). Le succès rencontré par ce rapport ainsi que la victoire des travaillistes en 1945 permirent au gouvernement Attlee de mettre en application les réformes proposées par Beveridge. Les différentes lois votées à l’époque constituèrent les fondements du Welfare State britannique : The National Health Service (NHS) pour lutter contre la maladie, le plein emploi pour combattre le chômage, l’éducation obligatoire jusqu’à 15 ans pour combattre l’ignorance (en fait déjà appliquée depuis 1944 par le gouvernement de guerre), les logements sociaux pour combattre l’insalubrité, la National Insurance and Assistance (NI, NA) pour combattre la pauvreté. A la même époque, les départements chargés de la santé mentale et de la pédiatrie au sein des collectivités locales mirent également en place des dispositifs d’aide sociale. Les administrations créées (NHS, NI,NA) afin d’accompagner les citoyens du berceau jusqu’à la tombe (from cradle to grave) étaient financées par des taxes et des contributions payées par les citoyens et appartenaient au service public. Elles devaient fournir à l’ensemble de la population un accès gratuit aux services sociaux. C’est ainsi qu’un million de demandeurs obtinrent l’aide de la National Assistance pendant les années 1950, 2 millions pendant les années 1960. Quant au financement du NHS autorisant l’accès de tous à la gratuité des soins de santé, il correspondait dans les années 1950 à 3% du PIB britannique. La lutte contre le chômage s’accompagna, par ailleurs, d’une vague de nationalisations notamment dans le domaine de l’énergie, de la sidérurgie et des transports publics ; nationalisations qui furent à l’origine de la mise en place d’une économie mixte. Toutefois, l’économie britannique resta majoritairement entre les mains d’acteurs du secteur privé, voire ceux-­‐ci virent leur activité stimulée par l’instauration du Welfare State. Ce fut ainsi le cas des compagnies pharmaceutiques (private drug companies) qui bénéficièrent de la création du NHS. Par la suite, l’Etat-­‐providence fit l’objet d’un large plébiscite politique et idéologique après la guerre. Bien que l’essentiel des réformes aient été le fait d’un gouvernement travailliste en 1945, lorsque celui-­‐ci fut remplacé par les conservateurs en 1951, les services de l’Etat-­‐providence furent maintenus quasiment à l’identique. Le sentiment général fut qu’il existait un consensus sur les bienfaits de l’Etat-­‐providence dans un Etat capitaliste. En 1954, The Economist inventa l’expression Butskellism pour caractériser ce consensus, en amalgamant les noms du Ministre des Finances Gaitskell et celui de son successeur conservateur, Butler. Les nombreux documents officiels, caricatures, articles de presse, biographies des personnages clés (Beveridge, Bevan) de l’époque permettent d’illustrer la mise en place de l’Etat-­‐providence au Royaume-­‐Uni. La fin des années 1960 marque le début de la remise en cause du Welfare State tel qu’il a été instauré après la Seconde Guerre mondiale. Cette contestation alla crescendo pour atteindre une refonte du système social aujourd’hui. Ainsi, la fin des années 1960 et le début des années 1970 furent caractérisés par un retour de la pensée marxiste, dans le cadre de la New Left. Elle considérait que l’Etat-­‐providence satisfaisait plus les besoins de l’économie capitaliste en quête d’une main-­‐d’œuvre éduquée et en bonne santé. La crise économique des années 1970 fut l’illustration pour les marxistes de l’incapacité du capitalisme à se réformer de l’intérieur. Les années 1970 furent également une période de contre-­‐attaque des théoriciens de la droite. En dépit du consensus d’après-­‐guerre, des critiques venant de la droite émergèrent rapidement contre l’interventionnisme de l’Etat dans l’économie de marché. Ces théories furent soutenues par la nouvelle dirigeante du parti conservateur à partir de 1975, Margaret Thatcher. Ce contexte fournit l’occasion au néolibéralisme d’accroître son influence dans les débats intellectuel et politique au début des années 1980. Leur principal argument était que l’intervention de l’Etat dans l’aide sociale accroissait le coût de la dépense publique à un point qui commençait à interférer avec le bon fonctionnement de l’économie de marché. Quand Tony Blair devint le chef du parti travailliste en 1994, il commença également à revoir les priorités des politiques passées, ce qui aboutit à une nouvelle dénomination du parti en New Labour et à un rejet de nombreux engagements des précédents gouvernements travaillistes dans l’Etat-­‐providence. Se basant sur une remarque développée par la Commission on Social Justice (1994) nommée par son prédécesseur, John Smith, Blair expliqua que le New Labour devait à la fois rejeter l’approche pro-­‐
marché de la droite et l’ancien soutien de la gauche à une aide publique entièrement sous monopole étatique, en faveur d’une Third Way entre interventionnisme d’Etat et acteurs privés. Quand le New Labour arriva au pouvoir en 1997, cette nouvelle approche devint rapidement la norme à la fois dans le débat politique et dans la pratique au Royaume-­‐Uni. Cette évolution était aussi le fait d’une approche plus pragmatique de la pratique gouvernementale, résumée par le slogan ‘what counts is what works’ (« ce qui compte, c’est ce qui fonctionne ! »). Cette approche fut aussi partiellement reprise par le parti conservateur lorsque David Cameron devint son dirigeant en 2005. Comme pour le New Labour, la Big Society de David Cameron souhaitait les changements au profit d’un ‘welfare mix’, encourageant les organisations privées et solidaires à prendre part aux services de l’aide sociale, et à se recentrer sur les besoins spécifiques des consommateurs comme base de l’organisation de l’aide sociale. La Big Society reprenait aussi l’idée de responsabilisation des citoyens, poussant le concept jusqu’à la recherche d’emploi pour promouvoir les initiatives citoyennes locales et proposer une large gamme de services à l’échelle locale dans le Welfare Reform White Paper, publié en 2010. En ce sens, les coupes budgétaires annoncées le 8 juillet 2015 par le Chancelier de l’Echiquier, George Osborne, montrent la détermination du gouvernement conservateur à réformer le régime du Welfare State. La question de la réforme du Welfare State a fait l’objet de nombreux articles au sein de la presse britannique, aussi bien dans la presse traditionnelle que dans les tabloïds. Les discours des différents Premiers ministres permettent d’observer à la fois les permanences mais aussi les évolutions dans leur conception des régimes de protection sociale. LEXIQUE SPECIFIQUE (NOTIONS ET VOCABULAIRE UTILES) : The Welfare State -­‐
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The Beveridge Report Butskellism : consensus between Labour and Tory about welfare state during the 1950s and the 1960s Five giants : disease, idleness, ignorance, squalor and want Funding welfare Horizontal redistribution/vertical redistribution Keynesian economic theory The National Health Service (NHS) The National Insurance (NI) and Assistance Family allowances Jobseeker’s Allowance (JSA) Mandatory occupational pension Retirement/ Pension/ pension plan Post-­‐war welfare state Public services Social benefits Social care Social citizenship Social democracy Social security Wealth redistribution Welfare consensus To challenge the Welfare State The key players : -­‐
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Neo-­‐liberalism Charities The private sector The Third sector Welfare State reforms : -­‐
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Austerity measures Learnfare : assistance par la formation professionnelle Liberal welfare Public-­‐private partnerships for the building of hospitals and primary care facilities « Slivers of Time » : vente de la force de travail pour quelques heures par semaine Welfare mix Welfare-­‐to-­‐work policy : The Government's welfare to work policies are based on the fundamental idea that receipt of benefit must be strongly linked to the search for work. Big Society/ Third Way RESSOURCES POUR ALLER PLUS LOIN DANS LA MISE EN ŒUVRE : v Bibliographie : Ouvrages généraux et articles sur l’Etat-­‐providence et le Welfare State britannique: • Pete Alcock, Margaret May, Social Policy in Britain, Palgrave Macmillan, 335 p., 2014 • Pete Alcock, Margaret May, Sharon Wright, The Student’s Companion to Social Policy, Wiley-­‐Blackwell, 476 p., 2008 • Beveridge W., 1942, Social Insurance and Allied Services, (The Beveridge Report), Cmd. 6404, Londres, HMSO. • E. Avril, P. Schnappel, Le Royaume-­‐Uni au XXIe siècle : mutations d’un modèle, Ophrys, 2014 • Esping-­‐Andersen, G. (1990), The Three Worlds of Welfare Capitalism, Cambridge, Polity Press. 1999, Les trois mondes de l’État-­‐providence, Paris, Presses universitaires de France. • Lowe R., 1993, The Welfare State in Britain since 1945, Londres, Macmillan. • McKay S. et Rowlingson K., 2008, « Social security and welfare reform » in Powell M. (dir.), Modernising the Welfare State : The Blair Legacy, Bristol, Policy Press. • Merrien François-­‐Xavier, Parchet Raphaël, Kernen Antoine L'Etat social. Une perspective internationale. Paris, Armand Colin (Collection U) 2005 • Rosanvallon Pierre, Le retour de la question sociale, Paris, Seuil, 1995 • Titmuss R. M., 1958, Essays on the Welfare State, Londres, Allen & Unwin. Sitographie : De nombreux articles présentant l’état de la recherche actuel sur la question de l’Etat-­‐
providence sont disponibles sur internet : •
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Cet article présente le contexte historique de mise en place du Welfare State et effectue un parallèle avec la situation américaine à l’époque :http://www.univ-­‐
paris1.fr/fileadmin/IDHE/Colloques/Michel_Margairaz_La_Seconde_Guerre_mondiale__
matrice_du_Welfare_State.pdf Article court présentant la classification de Gosta Esping-­‐Andersen : http://inm.qc.ca/blog/types-­‐detat-­‐providence/ Article très dense qui présente l’évolution du concept d’Etat-­‐providence, sa typologie : http://www.crdp-­‐
montpellier.fr/ressources/rd/ses/..%5Cses%5Crrev%5Crrev01%5Crrev01.htm Article consacré aux failles du Welfare State et notamment à la question du financement des prestations sociales : https://www.cairn.info/revue-­‐informations-­‐sociales-­‐2010-­‐3-­‐
page-­‐12.htm Article analysant la théorie de G. Esping-­‐Andersen ainsi que l’apport des Gender studies à cette question : http://www.alternatives-­‐economiques.fr/les-­‐trois-­‐mondes-­‐de-­‐l-­‐etat-­‐
providence-­‐-­‐essai-­‐sur-­‐le-­‐capitalisme-­‐moderne-­‐gosta-­‐esping-­‐
andersen_fr_art_222_25309.html Article consacré à la question des Etats-­‐providence dans le contexte de l’Union européenne: https://hal.archives-­‐ouvertes.fr/halshs-­‐00202011/document Article de la Documentation française consacré aux réformes du Welfare State par le gouvernement conservateur et à la mise en place de mesures visant la flexi-­‐sécurité: http://www.ladocumentationfrancaise.fr/pages-­‐europe/d000461-­‐grande-­‐bretagne.-­‐le-­‐
travail-­‐antidote-­‐a-­‐la-­‐desocialisation-­‐et-­‐a-­‐la-­‐pauvrete-­‐!-­‐par/article Plusieurs sites sont dédiés à l’étude des politiques sociales ou à des expositions consacrées au Welfare State : •
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Exposition des Archives Nationales dédiée à la mise en place du Welfare State avec de nombreuses sources (affiches, discours, textes législatifs) : http://www.nationalarchives.gov.uk/pathways/citizenship/brave_new_world/welfare.ht
m Le site de la London School of Economics : http://www.lse.ac.uk/home.aspx Le site de la BBC propose de nombreux articles sur le Welfare State : http://www.bbc.co.uk/schools/gcsebitesize/history/mwh/britain/welfarestaterev1.shtml De nombreux articles de la presse britannique ont été consacrés aux critiques à l’égard du Welfare State, tant dans la presse classique que dans les tabloïds, avec plus ou moins de virulence. v Films, téléfilms et autres supports exploitables : A l’exception du documentaire de Ken Loach, The Spirit of 45 (2013), dédié à la mise en place du gouvernement Attlee et à ses réformes, et de sa palme d’or 2016 I, Daniel Blake, le sujet de l’Etat-­‐
providence n’est pas évoqué en tant que tel dans les œuvres de fiction. Celles-­‐ci abordent plus des contextes sociaux. Il serait ainsi possible d’utiliser d’autres œuvres tirées de la filmographie de Ken Loach, mais également les nombreuses fictions évoquant l’ère Thatcher. •
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Boys from the Blackstuff (1982) dépeint les difficultés des ouvriers au chômage dans la région de Liverpool. A l’inverse, le personnage central de la série, Shameless (2004-­‐2013), dresse le portrait d’un benefit scrounger. En outre, les discours de Tony Blair évoquant la Third Way et ceux de David Cameron sur la Big Society sont aisément accessibles sur Internet. LA COLLABORATION POSSIBLE AVEC LE PROFESSEUR DE LV : Un travail collaboratif peut être mené avec le professeur d’anglais qui peut aborder cette question dans le cadre des thématiques : Places and Forms of Power ou Ideas of Progress -­‐
Comment le pouvoir de l’argent et de l’intérêt personnel peut-­‐il gangréner le système ? Avec l’exemple du Welfare state qui se fissure des deux côtés : ceux qui en profitent à outrance (scroungers) et ceux qui ne veulent plus le financer car cela ne rapporte pas assez (libéralisme) -­‐
Comment une idée à la base de progrès peut-­‐elle devenir un frein ? Le Welfare State doit-­‐il être réformé pour rester dans le progrès ? 1) Besoin de données historiques CE : Définir « Welfare State » -­‐ Beveridge et les resituer en contexte pour faire naître l’idée d’admiration et donc d’héroisme Lien : http://www.bbc.co.uk/schools/gcsebitesize/history/mwh/britain/welfarestaterev1.shtml 2) Opposer l’idée d’avant du « welfare state » avec l’opinion publique actuelle : Que s’est-­‐il passé ? PO Destruction d’une idée héroïque = comment en est-­‐on arrivé là ? (prévoir des exemples de Little Britain sur la caricature des classes populaires et le système qui s’est écarté de l’idée première et devient choquante) 3) BBC Panorama = A job to get work = welfare state about to disappear? Benefits CO : Quel est le point de vue ? Lien : https://www.youtube.com/watch?v=uCu4-­‐OQlQmA 4) Trouver un extrait de roman sous les années Thatcher (The Full Monty, Brassed Off, About a Boy, Billy Elliot etc....). En faire une analyse et montrer les besoins du système Tâche finale : Vous êtes sociologue et vous devez écrire un chapitre sur le Welfare State au RU et en France. Utilisez vos connaissances et votre expérience pour faire une description de la situation pour ensuite arriver à une analyse argumentée de cette situation. Nuancez vos propos. (300 mots) EXEMPLES DE SUJETS : Ce thème peut donner lieu à la consigne suivante : The Welfare State in Britain since 1945: a former certainty put into question. Baccalauréat – D.N.L. – Epreuve spécifique histoire-géographie – anglais Sujet zéro.
GOVERNING THE UK ON VARIOUS SCALES
Comment on the following two sources GUIDELINE The Welfare State in Britain since 1945: a former certainty put into question Source 1 British cartoon published in 1942 Source 2 George Osborne on Wednesday pledged to make Britain a “higher wage, lower tax, lower welfare” country unveiling a sweeping plan to cut welfare and introduce a new "living wage" for workers. In the first Conservative budget for 18 years, the Chancellor announced that benefits will be frozen for four years and that tax credits for parents with more than two children will be scrapped. Wealthier Britons were also targeted with the loss of valuable tax reliefs for buy-­‐to-­‐let investors¹, a £1.5 billion tax raid on dividends and higher excise duty on expensive cars. Mr Osborne also raised the spectre of a major shake-­‐up of retirement savings that could see people losing tax relief on pension contributions -­‐ but taking the money from their pots tax-­‐free after retirement. In a highly political budget just two months after the Conservatives' election victory, Mr Osborne sought to portray himself as a unifying Chancellor by linking a £12 billion cut to the welfare budget with the introduction of a new living wage which will see the poorest paid workers receive a pay rise of almost a third in the coming years… “This is a Budget that puts security first,” Mr Osborne said. “It’s a Budget that recognises the hard work and sacrifice of the British people over the past 5 years and says: we will not put that at risk, we have a job to do and we’re here to get on with it. “This will be a Budget for working people. A Budget that sets out a plan for Britain for the next 5 years to keep moving us from a low wage, high tax, high welfare economy; to the higher wage, lower tax, lower welfare country we intend to create.” Peter Dominiczak, « Budget 2015: George Osborne slashes welfare but gives Britain a pay rise », The Telegraph, July, 2015 ¹Investissement locatif.
Baccalauréat – D.N.L. – Epreuve spécifique histoire-géographie – anglais, sujet zéro.
GOVERNING THE UK ON VARIOUS SCALES
Comment on the following two sources GUIDELINE The Welfare State in Britain since 1945: a former certainty put into question Source 1 Cartoon by Rodrigo published in 2010. Source 2 When I was 10, my father, a 36-­‐year-­‐old bricklayer¹ who had worked every day since he left school at 14, became unemployed due to health difficulties within the family. Despite our family's misfortune, thanks to the welfare state I was able to live in a home fit to be lived in because we were provided with a council house that meant we had basic amenities like an indoor toilet and bathroom. Thanks to the welfare state I had libraries to go to and a nutritious free meal at school every day. I had free eye tests and a subsidised school uniform. I was able to fulfil my potential because the welfare state provided me with some of the essentials in life. It gave me a fighting chance. What is so rarely understood – and what has been under direct attack during austerity – is that the welfare state is not about dependency: it is about opportunity. Done well, it is a life raft when times are tough and a springboard to better things. The social safety net envisaged at the end of the second world war, and supported and upheld by successive governments over many decades, was designed for that purpose. It was a potent signal that we had moved on from less enlightened times, and that fairness and justice had a central place in our government and our society. Yes, it could be improved. Yes, it needs to adapt. But to lose it? That would be an indictment of us all, and an inexcusable betrayal of future generations. Mary O’Hara, « The welfare state is not about democracy : it is about opportunity », The Guardian, May 2014. ¹maçon. Fiche réalisée par Caroline Fromont et Frédéric Milon (lycée Fernand Darchicourt, Hénin-­‐Beaumont)