la diVulgation d`inFormations sur lEs ZonEs géograPhiquEs Par lEs

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la diVulgation d`inFormations sur lEs ZonEs géograPhiquEs Par lEs
p rati q u e c o m ptab le
Al a i n S CHAT T
M e l i ss a GNAEGI
J u l i a n n e GUINAN D
La divulgation d’informations sur les zones
géographiques par les entreprises suisses
Un bilan
Des informations précises sur les ventes et la profitabilité par zone géographique
sont extrêmement pertinentes pour les analystes financiers, soucieux d’affiner leurs
prévisions. Cet article met en évidence que les informations produites par les entreprises suisses cotées en bourse ne répondent pas vraiment aux attentes des analystes.
1. Introduction
L’information comptable est jugée pertinente si elle aide les divers partenaires des entreprises à prendre de bonnes décisions.
Cela signifie notamment que cette information doit aider les
analystes financiers à mieux prévoir les bénéfices et les flux de
trésorerie futurs, afin de pouvoir formuler de bonnes recom­
mandations d’achat ou de vente des actions cotées en bourse.
Il est généralement admis que la prévision de bénéfices
n’est pas un exercice aisé, notamment pour les entreprises
complexes qui se caractérisent par une forte diversification
de leurs activités et de leurs marchés. La prévision de bénéfices s’avère particulièrement délicate pour les entreprises
fortement internationalisées car les taux de croissance peuvent différer fortement d’un pays (ou d’une zone géographique) à l’autre. Par ailleurs, les variations de taux de change
sont susceptibles d’affecter significativement le montant
des ventes à l’étranger et, par conséquent, des bénéfices futurs. Pour de telles entreprises, les analystes financiers doivent
donc disposer d’informations précises sur les zones géographiques dans lesquelles elles opèrent.
Cet article présente les résultats d’une étude originale sur
la divulgation de telles informations par 48 sociétés suisses
cotées en bourse, appliquant les normes IFRS, au cours de la
période 2005–2011. Avant d’exposer les résultats de cette
étude, il convient de rappeler les obligations comptables en
matière de divulgation d’informations sur les zones géographiques, ainsi que certains résultats-clés issus de la littérature académique sur ce thème.
2. Informations sur les zones
géographiques
Les règles comptables relatives à la divulgation d’informations sur les zones géographiques ont évolué assez significativement au cours des dernières années, tant dans le référentiel international (normes IFRS) qu’aux États-Unis (US
GAAP), ce qui a impacté la quantité et la qualité des informations divulguées par les entreprises.
2.1 Bref rappel des évolutions comptables. Conscients des
spécificités des groupes diversifiés et des besoins d’information particuliers qui en résultent pour les analystes financiers et les investisseurs (et pour les autres partenaires des
entreprises), les régulateurs comptables ont édicté des
normes relatives aux informations sectorielles (ou opérationnelles). Au niveau international, l’IASB a établi l’IFRS 8.
Celle-ci est applicable depuis 2009 et a remplacé l’IAS 14,
dans le but de faire converger les normes internationales et
les normes américaines. En effet, l’IFRS 8 est similaire à la
norme SFAS 131, publié par le FASB aux États-Unis, qui a ellemême remplacé la norme SFAF 14.
Cette évolution de la normalisation a eu des conséquences
importantes pour les entreprises fortement internationalisées. Alors que la divulgation d’informations sur les zones
géographiques était obligatoire (répartition primaire ou répartition secondaire) avec l’IAS 14, tel n’est plus le cas avec
l’IFRS 8. Les dirigeants doivent désormais utiliser les données internes à l’entreprise afin de fournir les informations
ALAIN SCHATT,
MELISSA GNAEGI,
PROFESSEUR DE
DIPLÔMÉE DE L’UNIVERSITÉ
COMPTABILITÉ FINANCIÈRE
DE NEUCHÂTEL,
À L’UNIVERSITÉ DE
NEUCHÂTEL
NEUCHÂTEL, NEUCHÂTEL
3 | 2013 L’ e x p e r t - c o m p ta b l e s u i ss e
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sectorielles jugées pertinentes pour aider les investisseurs
et les analystes financiers à prendre des décisions.
2.2 Faible précision des informations sur les zones géographiques aux États-Unis. Aux États-Unis, la recherche
comptable s’est préoccupée de la politique de divulgation
des informations sur les zones géographiques des entreprises
et, plus précisément, de l’impact du passage à la norme
SFAS 131. Globalement, il est possible de conclure que la qualité de ces informations semble relativement faible, avant et
après l’adoption de la nouvelle norme (voir p. ex. Doupnik et
Seese, 2011; Tsakumis et al., 2006; Berger et Hann, 2007;
Hope et Thomas, 2008). En effet:
 le nombre de zones géographiques mentionnées dans les
rapports annuels a augmenté aux États-Unis après le changement de norme comptable;  bien qu’une légère amélioration de la précision des informations soit constatée, les regroupements opérés par les entreprises restent cependant
relativement vagues (p. ex. les dirigeants fournissent des
éléments pour la zone «Amérique», qui comprend le Canada,
les États-Unis et de nombreux pays d’Amérique du Sud);
 les entreprises, qui subissent potentiellement des coûts
élevés lorsqu’elles divulguent des informations plus nombreuses et plus précises sur les zones géographiques, ont tendance à rester plus vagues.
2.3 Coûts résultant d’une divulgation précise d’informations sur les zones géographiques. La littérature académique s’est particulièrement attachée à analyser les deux
principaux coûts résultant d’une divulgation de qualité de
telles informations.
Il s’agit, d’une part, des «coûts disciplinaires»; les dirigeants
veillent à cacher des informations sur des choix passés peu
judicieux, en procédant à des regroupements vagues des zones
géographiques. C’est notamment le cas lorsqu’ils ont privilégié leurs intérêts personnels au détriment de ceux des actionnaires, en favorisant la croissance de l’entreprise à l’étranger
sans se soucier de la valeur créée pour les actionnaires.
D’autre part, il existe des «coûts de perte de compétitivité»;
les dirigeants sont également incités à dissimuler des informations (stratégiques) lorsqu’ils ont réussi à développer des
marchés profitables à l’étranger. L’affichage de bénéfices
élevés dans certaines zones géographiques étant susceptible
d’attirer des concurrents, il semble judicieux de procéder à
des regroupements peu précis des zones géographiques
pour ne pas remettre en cause la compétitivité et la profitabilité de l’entreprise.
JULIANNE GUINAND,
DIPLÔMÉE DE L’UNIVERSITÉ
DE NEUCHÂTEL,
NEUCHÂTEL
128
3. Divulgation d’informations sur les
zones géographiques par les
entreprises suisses entre 2005 et 2011
Dans la mesure où les réflexions et travaux évoqués précédemment ont essentiellement porté sur des entreprises cotées en bourse aux États-Unis, la question se pose de savoir si
ces résultats sont valables dans d’autres contextes économiques et institutionnels. Le cas de la Suisse est particulièrement intéressant en raison de la forte internationalisation
de ses grandes entreprises.
3.1 Méthode d’investigation. Avant de présenter nos résultats, nous décrivons brièvement nos choix méthodologiques,
relatifs à la période d’étude et à la sélection de l’échantillon.
3.1.1 Période d’étude. La période d’étude débute en 2005 et se
termine en 2011. Deux raisons expliquent ce choix. D’une
part, le franc suisse s’est fortement apprécié par rapport aux
autres devises au cours de cette période, et notamment par
rapport à l’euro. D’autre part, la norme comptable a changé
au cours de cette période (l’IAS 14 a été remplacée par l’IFRS 8),
ce qui permet d’évaluer l’impact du changement de norme.
3.1.2 Échantillon. Pour réaliser notre étude, nous avons collecté à la main diverses informations-clés figurant dans les
rapports annuels des 48 entreprises non financières suisses
composant notre échantillon. Celles-ci présentent les caractéristiques suivantes: (1) elles sont cotées en bourse au cours
de toute la période d’étude; les entreprises nouvellement
cotées (introduction en bourse) ou ayant disparu (suite à une
fusion-acquisition) ont été éliminées, de façon à disposer
d’un échantillon cylindré; (2) elles ont appliqué les normes
IFRS au cours de la période; certaines entreprises ont été éliminées parce qu’elles ont décidé de changer de référentiel
comptable au cours de la période d’étude.
3.2 Résultats
3.2.1 Nombre de zones géographiques. L’étude du nombre de
zones géographiques présentées dans les rapports annuels
des entreprises met en évidence les faits suivants:
 les entreprises suisses de notre échantillon divulguaient
en moyenne respectivement 4, 4,2, 5,7 et 5,6 zones différentes au cours des années 2005, 2007, 2009 et 2011;  le tableau 1 permet de se forger une idée plus précise sur la distribution du nombre de zones différentes en 2005 et en 2011. En
2005, 23 entreprises (sur 48) divulguaient des informations
sur un maximum de 3 zones géographiques différentes et
5 entreprises seulement présentaient au minimum 7 zones.
En revanche, en 2011, 15 entreprises divulguaient des informations sur un minimum de 7 zones et 10 seulement présentaient un maximum de 3 zones;  cette évolution s’explique par le fait que 23 entreprises (sur 48) ont augmenté le
nombre de zones divulguées dans les rapports annuels 2009
par rapport aux rapports 2007. Pour les deux autres périodes
(2007/2005 et 2011/2009), plus de 75% des entreprises n’ont
procédé à aucun chacun changement du nombre de zones
divulguées, ce qui reflète des politiques globalement conservatrices (cf. tableau 1).
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La d ivu lgati o n d’i n fo r mati o n s s u r le s z o n e s gé o g rap h i q u e s par le s e ntr e p r i s e s s u i ss e s
Tableau 1: nombres de zones géographiques (en abscisse) divulguées
par 48 entreprises suisses cotées (en ordonnée) en 2005 et 2011
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
2
2005
3
4
5
6
7
>7
2011
En conclusion, le nombre de zones géographiques a augmenté significativement pour les 48 entreprises suisses de
notre échantillon. Il est intéressant de noter que le changement-clé intervient à partir de 2009, date d’entrée en vigueur
de la nouvelle norme comptable IFRS 8 qui n’oblige plus les
entreprises à divulguer de telles informations.
3.2.2 Précision sur les regroupements effectués par les entreprises.
L’augmentation du nombre de zones s’est traduite par une
légère amélioration de la précision des informations divulguées. Dans le tableau 2, nous distinguons les principales
zones géographiques identifiées par les 48 entreprises de
notre échantillon.
Le cadre A présente les résultats pour les zones imprécises;
il s’agit des zones pour lesquelles les analystes éprouvent
des difficultés à apprécier le taux de croissance et, surtout,
l’impact d’un changement de taux de change. Plus précisément, des zones correspondent soit à des continents (Europe,
Amérique, Amérique du Nord, Asie, Asie-Pacifique), soit à
des «résidus» (Reste du monde, Reste Europe, Autres). En
2005, 101 zones imprécises sont trouvées dans les rapports
annuels et ce chiffre est relativement stable.
Les résultats sur les zones précises figurent dans le cadre B
du tableau 2. Pour ces zones, il est plus aisé de prévoir le taux
de croissance ainsi que les effets d’un changement de taux de
change. Le nombre de zones passe de 11 à 52 entre 2005 et 2011,
ce qui constitue une croissance importante des zones précises
divulguées dans les rapports annuels, sachant que le principal
«choc» intervient en 2009 au moment du changement de
norme. Il faut cependant noter que ce chiffre reste très largement inférieur au nombre de zones vagues en 2011 (52 contre 93).
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3.2.3 Poids des ventes des zones précises dans les ventes totales. Le
tableau 3 présente des informations complémentaires sur les
ventes réalisées dans les zones précises. Nous constatons,
premièrement, que les ventes des 48 entreprises s’élèvent en
Tableau 2: Regroupements présentés
par les entreprises suisses
de notre échantillon en fonction
de leur précision
2005
2007
2009
2011
101
105
99
93
Europe
22
22
14
13
Amérique
16
15
9
10
Amérique du Nord
15
16
15
13
Autres
12
13
21
19
Asie
10
12
12
11
Reste du monde
10
9
6
6
9
10
12
12
A. Zones «imprécises»
(ou vagues)
Reste Europe
Asie Pacifique
7
8
10
9
11
7
47
52
Allemagne
7
10
20
21
France
2
3
6
9
Royaume-Uni
1
1
4
5
États-Unis
1
3
13
11
Chine
0
0
4
6
B. Zones «précises»
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Tableau 3: Importance des ventes (en millions de CHF) dans les principales zones
précises pour les entreprises suisses de notre échantillon
Nombre
Moyenne
Médiane
Nombre
Moyenne
Médiane
Nombre
Moyenne
Médiane
2011
Médiane
2009
Moyenne
Ventes
2007
Nombre
2005
48
2102
627
48
2864
713
48
2629
646
48
2572
734
Suisse
27
29%
22%
28
24%
14%
41
22%
 7%
40
19%
 9%
Allemagne
 7
37%
34%
10
39%
34%
20
30%
22%
21
29%
19%
France
 2
 7%
 7%
 3
 7%
 5%
 6
15%
11%
 9
10%
 5%
Royaume-Uni
 1
 4%
 4%
 1
 6%
 6%
 4
 6%
 7%
 5
 5%
 4%
États-Unis
 1
28%
28%
 3
29%
37%
13
20%
18%
 11
22%
19%
Chine
 0
 0%
 0%
 0
 0%
 0%
 4
17%
19%
 6
19%
16%
moyenne à 2,1 milliards en 2005 contre environ 2,6 milliards
en 2011. Il existe cependant une grande disparité puisque la
moitié des entreprises réalise des ventes inférieures à 627 millions en 2005 et 734 millions en 2011.
Deuxièmement, 27 entreprises seulement (56% des cas)
fournissent des informations sur les ventes en Suisse en
2005. Pour celles-ci, il est possible de déduire les ventes totales à l’international. Ce chiffre a cependant fortement augmenté au cours de la période (40 entreprises sur 48 sont
concernées en 2011). Le poids de l’activité internationale
semble d’ailleurs avoir augmenté au cours de la période,
puisque 90% des ventes sont réalisés à l’étranger par la majorité des entreprises. Cette tendance peut d’ailleurs sembler surprenante, dans la mesure où le franc fort devrait pénaliser les ventes à l’étranger.
Troisièmement, les analystes éprouvent, malgré ces évolutions favorables, de sérieuses difficultés pour anticiper les
ventes à l’étranger. En effet, pour l’Allemagne, qui est pourtant le pays pour lequel le nombre d’informations est le plus
élevé, 21 entreprises seulement indiquent le montant des
ventes pour 2011; les ventes en Allemagne représentent moins
de 10% des ventes pour la moitié des entreprises. Par ailleurs,
Tableau 4: Description des items
présentés par zone géographique
Zone géographique
2005
2007
2009
3.2.4 Indicateurs de performance par zone géographique. Pour pouvoir produire des prévisions de bénéfices fiables, les analystes financiers doivent disposer d’informations précises
sur les ventes, mais également sur la performance dans la
zone géographique. Sur ce dernier point, les résultats du tableau 4 sont particulièrement instructifs.
Le nombre d’items par zone géographique (chiffre d’affaires, résultat, etc.) divulgués par les entreprises a baissé
très légèrement au cours de la période. Dans la mesure où
toutes les entreprises de notre échantillon fournissent des
informations sur les ventes des entreprises (1 item), cela signifie que 2 autres items seulement sont présentés par une
majorité d’entreprise (la médiane est égale à 3) dans les rapports annuels 2011.
Parmi ces items, ceux relatifs à la performance des entreprises (EBIT, EBITDA ou tout autre résultat) se font rares (6
entreprises seulement sur 48 en 2011). Il est donc possible de
conclure que les entreprises suisses ont fait le choix de ne
pas divulguer des informations pouvant être considérées
comme étant «stratégiques».
2011
Nombre d’items
divulgués:
 Total
250
245
238
232
 Moyenne
5,0
4,9
4,8
4,6
 Médiane
3,5
4,0
3,5
3
Mesures de performance
par zone:
 EBITDA
6
6
5
6
 EBIT
2
5
7
6
130
9 entreprises seulement communiquent le montant en France,
qui est pourtant un partenaire commercial important. Enfin,
s’agissant des deux plus grands marchés potentiels hors
Europe, à savoir les États-Unis et la Chine, seules 11 et 6 entreprises (respectivement) fournissent des informations sur
les ventes.
4. Conclusion
Au final, les résultats de cette étude originale, portant sur
48 entreprises suisses cotées en bourse et appliquant les
normes IFRS entre 2005 et 2011, montrent que:
 ces entreprises sont fortement internationalisées, à en
juger par les ventes réalisées hors de Suisse;  le nombre de
zones géographiques précises présentées par les entreprises
suisses a augmenté au cours de la période d’étude, mais les
informations sur les ventes réalisées dans des zones précises
restent relativement peu nombreuses;  les informations
sur les performances dans les différentes zones géogra-
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phiques (qu’elles soient définies avec précision ou non) restent
rares.
Au final, du point de vue des analystes financiers, les informations sur les zones géographiques sont peu utiles pour
prévoir les bénéfices (ou les flux de trésorerie) futurs de façon
fiable, puisqu’il est extrêmement difficile de se forger une
idée claire sur les taux de croissance des différentes zones et
Références:  Berger P. and Hann R., 2007. Segment Profitability and the Proprietary and Agency
Costs of Disclosure, The Accounting Review, 82 (4),
869–906.  Doupnik T. and Seese L., 2001. Geographic area disclosures under SFAS 131: Materiality
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sur l’impact d’une évolution des taux de change sur la profitabilité des entreprises suisses.
Dans la mesure où les régulateurs comptables ont fait le
choix de ne pas contraindre les entreprises à présenter des
informations réellement utiles pour les analystes financiers
(et les autres partenaires), la question de la pertinence de
ces normes (IFRS 8 et SFAS 131), et de leur «survie» mérite
donc d’être sérieusement posée.
n
and fineness. Journal of International Accounting,
Auditing and Taxation, 10 (2), 117–138.  Hope,
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Building and Firm Disclosure. Journal of Accounting Research, 46 (3), 591–626.  Tsakumis G.,
Doupnik T. and Seese L., 2006. Competitive harm
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