Lancement d`une usine de granules - Société sylvicole Arthabaska
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Lancement d`une usine de granules - Société sylvicole Arthabaska
Photos : courtoisie SSAD n Machine à ripes de Tremzac. Société sylvicole d’Arthabaska-Drummond Lancement d’une usine de granules Après des démarches entreprises il y a un an, la Société sylvicole d’ArthabaskaDrummond (SSAD) dévoilera, lors d’une journée portes ouvertes le 23 octobre, les installations et équipements de son usine de granules. Le groupement forestier se lancera dans cette production dès cette année. Marie-Claude Boileau 10 Octobre 2010 • Le Monde Forestier «Vu le contexte difficile dans l’industrie forestière, on voulait trouver un débouché pour notre bois, plus particulièrement pour le pin de qualité pâte», explique d’emblée JEAN PAGE, directeur général de la SSAD. Au fil des ans, l’organisation a reboisé plus de 35 millions d’arbres chez les propriétaires de forêts boisées du Centre-du-Québec. Entre les années 1986 à 1995, ce sont 18 millions d’arbres reboisés. Les arbres plantés à cette époque étaient composés à environ 50% d’épinettes et à 50% de pins. Même dans les bonnes années, ajoute-t-il, il n’y a jamais eu de débouchés intéressants et stables pour cette essence. «Ces arbres arrivent aujourd’hui à l’étape d’une première éclaircie de plantation. Nous n’étions pas en mesure d’effectuer ces éclaircies parce qu’il n’y avait pas de marché. C’était notre objectif de départ», indique-t-il. La SSAD a d’abord vérifié l’intérêt pour un projet de biomasse avec copeaux auprès de différentes entreprises qui auraient besoin d’énergie. Malheureusement, celles-ci n’étaient pas prêtes à s’embarquer dans une telle aventure. Le projet a alors été mis en veilleuse jusqu’à ce qu’un employé fasse une suggestion. De retour d’une exposition, il avait vu de petites machines agricoles pour fabriquer des granules. L’idée a séduit le groupement forestier, il ne restait qu’à évaluer sa fai sabilité. À l’automne dernier, la SSAD a évalué le marché de la granule dans la région. «On a constaté qu’il y avait amplement de place», note M. Page. Puis, à l’hiver, le groupement forestier a loué un local et acheté une petite granuleuse pour effectuer des tests. «Nous avons transformé notre bois en gra¿nules afin de s’assurer qu’on aurait un produit équivalent à la concurrence. Nous les avons ensuite fait analyser par un laboratoire, tant au niveau calorifique que des cendres», fait savoir le directeur général. Des utilisateurs de poêle aux granules, des détaillants et des distributeurs de granules ont également essayé le produit. «Tous se sont dits satisfaits de sa qualité», indique-t-il. Historiquement, les fabricants utilisaient les résidus de scierie. La SSAD a fait le pari d’utiliser du bois rond. «Cette manière nous permet de ne pas écor cer le bois. Nos tests ont confirmé que c’était efficace», mentionne-t-il. Le procédé est le suivant : on prend le bois rond, on le transforme en «ripe» parce qu’il est ainsi plus facile à sécher, puis on le fait sécher afin de descendre son taux d’humidité à15%. Ensuite, on le broie finement, puis on le passe dans le granuleur pour obtenir des granules. Celles-ci sont ensuite tamisées et refroidies, ensachées et entreposées. Le principal défi de la SSAD était d’ouvrir une usine à dimension humaine. «Nous voulions quelque chose qui nous permettrait de transformer de petites quantités de matières, explique le directeur général. Il était important pour nous d’avoir un circuit de production court. Notre souhait était de se servir du bois de la région, de le transformer dans la région et