LES BONNES RÉCUP`S
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LES BONNES RÉCUP`S
Thème : Histoire - Date : 14 août 2006 A PRATIQUE DU RECYCLAGE ET DE LA RÉCUP SONT DES SPORTS EN VIGUEUR DEPUIS TOUJOURS AU SEVE AU POINT QU’AVEC LE TEMPS ON EN ARRIVE À OUBLIER L’HISTORIQUE ET L’ORIGINE DE CERTAINES STRUCTURES ET ÉQUIPEMENTS. EN VOICI QUELQUES EXEMPLES SIGNIFICATIFS. L LA CONCIERGERIE DU JARDIN DES PLANTES D’après les archives, la grande porterie aurait été construite avec des chevrons, des moellons, des briques, des tuiles, des briques de récupération. LE TRÉSOR DU JARDIN DES PLANTES n’était rien d’autre qu’un dépôt de récupérateur de métaux, le cuivre et le bronze déjà !!!!. LA MONTAGNE DU JARDIN DES PLANTES Toujours selon les archives, elle serait constituée par les déblais issus du terrassement du bassin et des démolitions de la rue de Richebourg qui traversait autrefois le bas du jardin. LA SERRE À CACTÉES DU JP plus significative encore la récupération de la serre à cactées. J’avais repéré ce jardin d’hiver lors de l’instruction du permis de construire de l’opération «Jardins d’Arcadie» Rue Paul Bellamy. Cette splendide charpente de fer forgé qui appartenait autrefois à l’Evéché était vouée au chalumeau du ferrailleur, heu le promoteur se laissa conreusement vaincre de faire don de l’ouvrage à la seve info - N° 1400 www.jardins.nantes.fr LES BONNES RÉCUP'S ville, sous couvert de l’accord de Jean-Claude Bonduelle (adjoint du SEVE à cette époque). Paul Fonteneau et ses «boys» de l’Atelier démontent la charpente avec soin en pensant qu’elle sera remontée un jour. Quelques crédits en fin d’année permettront de sabler et shooper l’ensemble des pièces. Il faudra attendre le don de sa collection par Mr Camboulive pour solliciter quelques subsides de l’administration et envisager le remontage pour mettre à l’abri ces petites frileuses. Le bâtiment est maintenant digne du Palmarium rénové récemment. BOMBARDE ESPACE VERT DE LA FOSSE Au XIXème siècle les fonderies étaient nombreuses à Nantes. L’une des dernières à fermer ses portes se situait sur la commune de Saint Sébastien. La rue de la Fonderie qui aboutit Bd des Pas Enchantés marque le souvenir de cette usine. A l’initiative de Paul Plantiveau, lorsque la Société a déménagé, nous avons été fouiller les matériaux mis au rebut. Là, la bombarde nous attendait espérant un sérieux nettoyage avant de rejoindre la place de choix où elle figure actuellement. LE KIOSQUE PIOU Pour ceux, les « ex jeunes » qui ont eu 20ans dans les années 50, les lieux de divertissements n’étaient pas si nombreux. Parmi ces établissements où s’organisaient bals, noces et banquets, on peut citer les salons Mauduit, Le Chalet Suisse Place Zola, Les Salons Bonne Garde à Saint Sébastien, éventuellement Le Chanzy et enfin les Salons PIOU, Bd Jules Verne. La cour de cet établissement s’ornait d’un magnifique kiosque datant probablement des années 1900. L’évolution de la société devait entraîner la dispari tion de tous ces établissements. LES BOULES DE LA GAUDINIÈRE La plus extraordinaire des "récup's" reste à venir. D’après la tradition pendant la Révolution, un ancien propriétaire aurait enterré un jeu de boules en or, malheureusement malgré les importants terrassements de ces dernières années le trésor reste toujours introuvable. LES TRANSPLANTÉS Tous les arbres Magnolias, Camelias, Rhododendrons, Poncirus transplantés dans nos parcs au fil des ans sont autant de "récupes" patrimoniales...! Voici près de dix ans, un promoteur jeta son dévolu sur les salons PIOU. Comme pour la serre à cactées, il fallut négocier pour que le kiosque soit rétrocédé à la ville contre l’autorisation d’abattage de deux vieux tilleuls au tronc creux, marché certes peu orthodoxe! Mais c’était pour la bonne cause. L’opération de récupération n’était pas sans risque, la structure du kiosque avait subi les outrages du temps d’une première récupération près du château du Vivier où il s’élevait initialement. De sérieux travaux de rénovation s’imposaient, dépassant par leur importance et leur technicité les capacités de notre atelier. Encore une fois la solidarité des services municipaux allait jouer, il fallut de nombreuses relances pour que les menuisiers du Perray s’attaquent à la charpente qu’il fallut refaire à neuf. Il fallut ensuite trouver un spécialiste pour refaire la zinguerie du bulbe, puis un verrier pour restaurer les vitraux et puis et surtout, économiser sur les crédits pour payer ces prestations. Ces problèmes administratifs et financiers étant réglés, il restait à trouver un site pour remonter l’édicule, le mettre en situation et le valoriser. Après des discussions passionnées, c’est le site de Procè qui sera retenu. L’aménagement des abords sera réalisé par l’équipe Hémion. Aujourd’hui, alors que les péripéties et les moments de doute de l’opération sont oubliés, il reste la fierté d’avoir sauvé un petit élément du patrimoine nantais, particulièrement apprécié par le jur y du Comité de Fleurissement lors de sa visite du 26 Juillet dernier. LES STATUES DE LA POISSONNERIE Procé a bénéficié d’une autre récup. Derrière le bassin proche du Pont Jules César se dressent trois statues passablement marquées par le temps, en provenance de l'ancienne poissonnerie de l'île Feydeau. LE SOCLE DE MAISONNEUVE Au rang des dégâts collatéraux des bombardements de Septembre 43, il faut ajouter la disparition du square de l’Hôtel Dieu. Ce Square était décoré de deux Statues dont les socles ont été récupérés et longtemps stockés au fond de la Pépinière. Lors de la réalisation du Jardin des Simples à la Beaujoire, il fallait un objet pour marquer l’intersection des allées. Belle occasion de réutiliser le socle de granit. L’étude d’une carte postale permit de retrouver l’origine de la statue qui aurait été dédiée à un dénommé Maisonneuve sans doute professeur à la faculté de médecine. L’ORME DES GARENNES Cet arbre mort ,d’une place de Chantenay, a connu une seconde vie grâce au ciseau et au talent de Gérard Voisin. Jusqu’à ce qu’un champignon xylophage ait raison de sa solidité. CE BOIS DONT ON FAIT LES FLÛTES La menuiserie du Grand Blottereau a été souvent approvisionnée en matière première avec le bois des arbres abattus. La desserte sous le téléphone du Directeur du SEVE a eu cette origine. Elle résultait de l’assemblage d’essences diversement colorées. C’était du temps de «Jojo la volige». Roland Jancel LE PORTAIL DU GD BLOTTEREAU Lors de la restauration du parc dans les années 70 il fallut clore, plus précisément, compléter la clôture côté boulevard et créer un accès à l’angle du boulevard et de la rue de la Pâture. Grâce à un arrangement amiable entre Paul Plantiveau et Paul Blaise, Directeur des espaces verts des hôpitaux, le portail de l’hôpital de la Droitière avait été récupéré et mis en situation entre deux piliers en pierre blanche. LA POMPE DES MARAÎCHERS Cette pompe a été récupérée dans un puits d’un maraîcher à la Contrie. Elle a connu une seconde vie dans le stand du SEVE aux Floralies de 1997. info seve