Reproductive Health Programs for Young Adults

PROGRAMMES DE SANTE REPRODUCTIVE DES JEUNES ADULTES :
6/13/12 9:22 AM
IN FOCUS
FOCUS on Young Adults
Programmes de Santé Reproductive des Jeunes Adultes :
Programmes d'Extension Communautaire
La prestation d'information, de conseils et de services en matière de santé reproductive aux jeunes est un
nouveau domaine. Un grand nombre des activités précédentes concernaient l'éducation dans les écoles bien
que ces cours aient évité de toucher à des questions sexuelles délicates et souvent, en Afrique et en Asie, ne
parlaient d'ailleurs pas du tout de sexualité. Et en outre, tous les jeunes ne vont pas l'école et un grand nombre
des programmes dans les centres de santé n'offrent des services de santé reproductive aux jeunes que s'ils sont
mariés- Ce n'est que récemment que les services ont commencé à être fournis à des jeunes célibataires mêmes
si ces derniers hésitent à les utiliser.
Au regard des difficultés pour arriver jusqu'aux jeunes dans les écoles et les formations sanitaires, les
gouvernements et les organisations non gouvernementales (ONG) ont cherché d'autres moyens de servir ces
groupes. Ces programmes communautaires ne consistent pas simplement à adapter ou modifier la gamme de
services des centres de santé ou le programme scolaire. Il s'agit d'efforts relativement nouveaux qui se
donnent pour point de départ l'optique du jeune lui-même : ce dont il a besoin, ce qu'il est, et qui devrait le
servir. En général, les programmes d'extension communautaire entrent dans quatre catégories bien que cellesci ne soient pas toujours délimités clairement :
? Centre pour les jeunes . Aussi bien ceux qui essayent d'éviter les grossesses précoces de pair
avec d'autres comportements à risque tout en renforçant les aptitudes à la vie et ceux qui aident
les adolescentes enceintes et les jeunes mères à continuer leur éducation et développement
professionnel.
? Programmes de promotion par le biais des camarades. Ce sont des programmes qui
fournissent l'information aux publics cibles par le biais de camarades du même âge et du même
niveau. Ils apportent des services dans la communauté et sur les lieux du travail. Ces efforts ont
réussi à identifier et à entrer en contact avec des groupes peu desservis tels que les jeunes
déscolarisés, les enfants de la rue et les prostituées.
? Autres programmes communautaires. Il s'agit de projets visant à atteindre les jeunes dans la
communauté mais en faisant appel à des professionnels adultes. Le modèle de l'intervention sur
les lieux du travail est un type intéressant de programme qui se met en place parallèlement avec
l'économie des pays. Dans le cadre de ces programmes, ce sont les employeurs ou un organisme
de santé qui fournissent une information (surtout en ce qui concerne le VIH/SIDA et les MST)
sur les lieux mêmes du travail.
http://www.pathfind.org/pf/pubs/focus/IN%20FOCUS/IF%20French/if%20french%20outreach.html
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? Programmes de santé reproductive mis au point par les organisations axées sur les jeunes
à l'intention de leurs groupes de soutien. Ils sont souvent caractérisées par un niveau élevé de
participation et d'engagement des jeunes aux étapes planification, réalisation et évaluation. Ils ont
un bon potentiel d'expansion s'ils font partie d'une fédération internationale de ONG.
Leçons apprises
La mise en place de programmes communautaires de santé reproductive pour les jeunes peut relever d'une
véritable gageure, surtout dans les contextes qui ne sont guère favorables à la discussion ouverte des
questions sexuelles, tout particulièrement entre jeunes. Toutefois, peu d'évaluations rigoureuses ont été faites
des programmes communautaires dans les pays en développement afin de guider la planification et la
réalisation des programmes. Certaines études aux Etats-Unis et dans d'autres pays industrialisés présentent
des directions prometteuses mais les circonstances varient tellement d'un pays à l'autre que celles-ci ne
suffisent pas pour étayer la planification des programmes dans les pays en développement. Cependant, la
recherche qualitative telle que les interviews avec les informants-clés et les groupes de discussion focalisée
de pair avec les témoignages, les rapports des projets et les évaluations du processus dégagent des idées et
suggestions importantes sur les manières de réaliser ces programmes. Selon les professionnels qui ont géré,
financé ou observé les programmes communautaires pour jeunes, plusieurs éléments-clés jouent un rôle
important pour changer les politiques et les attitudes concernant les efforts pour atteindre les jeunes. Il s'agit
des éléments suivants :
? Planification stratégique. Une approche stratégique à la planification des programmes
communautaires peut grandement influencer leur acceptabilité, les résultats et les réussites, tant
réelles que perçues. Une des erreurs courantes consiste à promettre plus qu'un projet ne peut
apporter, suite à l'optimisme, à l'inexpérience ou au souhait de plaire aux parties concernées. Il
est indispensable d'indiquer clairement quels sont les objectifs comportementaux avant que le
projet ne commence si l'on veut mesurer les réussites une fois le projet en cours. Parallèlement,
les projets qui sont souples et capables de s'ajuster aux besoins nouvellement reconnus arrivent
mieux à répondre à leurs objectifs. Les objectifs eux-mêmes devront peut-être changés eux-aussi.
Ce qui est faisable dépend non seulement des ressources humaines et financières disponibles
mais aussi du contexte culturel et politique. Une étude faite en Haïti par le Projet de lutte et de
prévention du SIDA (AIDSCAP) constate que le fait d'offrir diverses options de prévention
laissait le choix aux publics tout en permettant aux dirigeants d'opinion de rester neutres ou
même de soutenir certaines activités.
? Identification des publics cibles. Les groupes de jeunes sont très différents et répondent à des
approches et à des messages différents. De fait, le même groupe socioéconomique et culturel
aura peut-être besoin de messages différents aux différentes étapes de son entrée dans la vie
adulte. Aussi, est-il important de délimiter le groupe cible spécifique en ce qui concerne l'âge, la
situation matrimoniale, la situation scolaire, le sexe et d'autres facteurs qui concernent les
activités planifiées. Non seulement cela facilite-t-il l'élaboration d'un plan de travail faisable et
d'une stratégie appropriée mais cela évite également le danger d'atteindre un groupe facile à
atteindre, par exemple, les jeunes à l'école au détriment d'un groupe plus difficile à atteindre, à
savoir les jeunes déscolarisés.
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Le fait de cibler les adolescents plus jeunes qui ne sont pas encore sexuellement actifs est une
stratégie qui a bien réussi pour le Centre des jeunes d'une association de planification familiale
du Pérou. Avant de mettre en place cette approche, le centre n'arrivait à attirer que les
adolescentes qui craignaient d'être enceintes. Un bon ciblage permet à présent d'attirer les jeunes
avant et après le début de l'activité sexuelle. Aussi, peut-on leur enseigner des comportements
responsables avant que ceux à risques ne deviennent une habitude.
? Evaluation des besoins. Une fois un public cible identifié, il est important de faire une
évaluation des besoins de ce groupe spécifique pour planifier les activités d'extension qui
conviennent. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) entre autres souligne l'importance de
répéter ce processus à diverses étapes une fois le programme démarré. Ce processus a été utilisé
avec beaucoup de succès par l'Association mexicaine de planification familiale (MEXFAM) lors
de la conception du Projet Gente Joven.
C'est surtout pour la prévention du VIH/SIDA qu'il est peut-être aussi important de comprendre
les besoins particuliers du groupe cible pour concevoir une intervention qui les attirera. Un projet
au Brésil destiné aux enfants de la rue a commencé son travail de conception en réalisant des
groupes de discussion focalisée et des interviews dirigées pour comprendre les comportements à
haut risque, surtout le rôle des rapports sexuels dans leur vie et ce qui était important pour eux.
? Participation des jeunes. La participation des jeunes à des programmes conçus pour eux est
axiomatique et pourtant il n'existe aucun fait qui démontre si cette participation aboutit à des
impacts plus solides. Parallèlement, le bon sens indique que le groupe cible peut mieux identifier
ses propres besoins et sentir qu'il fait partie d'un effort s'il a la chance de participer véritablement.
Un grand nombre d'experts recommandent que les jeunes participent à un grand nombre voire à
toutes les étapes de leurs programmes, y compris la conception, la réalisation et l'évaluation. Un
grand nombre d'organisations ont insisté sur ce volet programmatique comme étant l'un de leurs
principes les plus importants dans le cadre de leur travail avec les jeunes.
Les tendances viennent soutenir l'importance stratégique accordée à la participation des jeunes.
Une étude faite auprès de 103 projets de santé reproductive pour les adolescents par le Center for
Population Options de l'International Center on Adolescent Fertility signale que plus de la moitié
des projets font participer les jeunes de manière importante. Cette tendance à la participation est
à la hausse comparée aux résultats notés par une étude précédente. Les jeunes s'attendent de plus
en plus à avoir voix au chapitre quand il s'agit de leur bien-être et le remarquent quand on ne les
inclut pas à la planification. Lorsque l'équipe d'évaluation rassemblée par l'International Center
for Research on Women (ICRW) a parlé avec les membres du Club des moins de 20 ans à la
Grenade, les jeunes ont fait soulevé un point important à propos du Conseil national des Jeunes à
la Grenade. Ils ont noté que ce conseil avait été créé pour définir les questions liées à
l'adolescence mais qu'il était entièrement composé d'adultes qui n'avaient jamais demandé l'avis
des jeunes.
? Participation communautaire. La participation communautaire n'a pas été mesurée en tant
que facteur de réussite mais on s'entend pour dire qu'elle joue effectivement un rôle. Un grand
nombre de bailleurs de fonds et leurs partenaires locaux insistent pour que les dirigeants
communautaires participent à la conception, garantissant ainsi un meilleur et une meilleure
acceptation. Suivant les objectifs et la sensibilité du programme, des groupes spécifiques sont
identifiés pour des activités bien ciblées, par exemple les décideurs, les professionnels de la santé
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et les dirigeants religieux. Parallèlement, il convient d'engager la communauté dans son entier
pour lutter contre les pratiques nuisibles (par exemple, les relations sexuelles forcées et la
mutilation génitale de la femme) qui sont des barrières à la santé reproductive des jeunes.
La participation communautaire est particulièrement importante pour les programmes
d'extension car, en règle générale, ils sont réalisés dans plusieurs endroits et cherchent à atteindre
un ou plusieurs groupes de jeunes dans les divers endroits où ils vivent, travaillent et s'amusent.
Un examen des activités de prévention du SIDA en Haïti indique que la fait de demander conseil
à des dirigeants communautaires avant la réalisation d'un projet a permis un sentiment
d'appartenance locale faisant que la communauté sentait qu'elle avait tout à gagner du projet.
? Participation parentale. L'acceptation et le soutien des parents est de toute première
importance si l'on veut que les communautaires soient réussis. Selon la Fédération internationale
de planification familiale (IPPF), une des manières d'obtenir ce soutien est de convaincre les
parents des conséquences si on traite pas la santé reproductive des adolescents. Le personnel du
programme peut atteindre les parents en leur apportant des messages de la même manière que
pour les dirigeants communautaires. Plusieurs programmes réalisés dans des centres, tels que
ceux de la Tanzanie et du Botswana, organisent régulièrement des réunions avec les parents. Le
projet UMATI en Tanzanie a conclu qu'il était particulièrement important pour les programmes
comme les leurs d'obtenir le soutien parental car l'absentéisme de la part des jeunes femmes est
généralement dû aux obligations ménagères.
Les jeunes ont indiqué qu'ils aimeraient que leurs parents soient mieux informés et, chaque fois
que possible, qu'ils participent aux activités des programmes des jeunes. En outre, les parents
eux-mêmes demandent parfois à être inclus, tel qu'en témoignent le Projet de Gente Joven de
MEXFAM et le Projet des jeunes de PROFAMILIA dans la République dominicaine.
Conception de l'évaluation et du suivi. Le personnel du projet est de plus en plus conscient de
l'importance de bons mécanismes de suivi et d'évaluation. De fait, de nombreux projets
d'extension communautaire utilisent l'information qui en résulte pour améliorer les activités de
conception du programme. Par exemple, les organisateurs du projet de prévention du SIDA de la
Croix Rouge en Jamaïque ont pu améliorer leur conception du projet grâce au feed-back
individuel, aux synthèses régulières et aux rapports quantitatifs qui font tous partie du processus
d'évaluation. En leur permettant de jouer un rôle actif plutôt que d'être simplement l'objet de
l'étude facilite la coopération des jeunes du point information nécessaire mais aussi pour les
activités qui en résultent.
Le fait d'obtenir un feed-back régulier du public cible est une autre méthode utile plutôt que
d'attendre la fin du projet pour évaluer ce qui était positif ou négatif. Un projet brésilien a
cherché à faire participer les jeunes et a utilisé le feed-back continu. Le projet de prévention du
VIH pour les enfants de la rue de Belo Horizonte a organisé des réunions mensuelles pour les
éducateurs-camarades afin d'apprendre grâce à eux et aussi pour qu'ils apprennent les uns des
autres et de leurs superviseurs.
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