de créativité - Centre Technique du Papier
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de créativité - Centre Technique du Papier
rapport annuel 2012 55 ans de créativité 1 e n r e V Jules aginé avait im r le papie ain de dem En 1886, Jules Verne publie Robur-le-Conquérant, roman dans lequel Phil Evans et Uncle Prudent, inconditionnels du «plus léger que l’air», ont été kidnappés par l’ingénieur Robur et enfermés dans une cabine de son aéronef, L’Albatros. Avec son couteau, un Bowie knife, Phil Evans tente d’entamer la paroi, mais ne parvient qu’à ébrécher sa lame. « Qu’était cette matière si dure que Ie Bowie knife de Phil Evans, n’avait pu l’entamer et dont Uncle Prudent n’avait pu s’expliquer la nature ? » Les deux compères s’interrogent quand Robur ouvre la porte… et leur donne la réponse : « Tout bonnement du papier. Depuis bien des années, déjà, cette fabrication avait pris un développement considérable. Du papier sans colle, dont les feuilles sont imprégnées de dextrine et d’amidon, puis serrées à la presse hydraulique, forme une matière dure comme l’acier. On en fait des poulies, des rails, des roues de wagon, plus solides que les roues de métal et en même temps plus légères. Or, c’était cette solidité, cette légèreté, que Robur avait voulu utiliser pour la construction de sa locomotive aérienne. Tout, coque, bâti, roufles, cabines, était en papier de paille, devenu métal sous la pression, et même – ce qui n’était point à dédaigner pour un appareil courant à de grandes hauteurs – incombustible. Quant aux divers organes des engins de suspension et de propulsion, axes ou palettes des hélices, la fibre gélatinée en avait fourni la substance résistante et flexible à la fois. Cette matière, pouvant s’approprier à toutes formes, insoluble dans la plupart des gaz et des liquides, acides ou essences – sans parler de ses propriétés isolantes – avait été d’un emploi très précieux dans la machinerie électrique de L’Albatros. » édito sommaire 6\9 recherche & déveloPpement Deux à trois • Accompagner les projets de recherche… de l’idée au transfert industriel • Des projets créateurs de valeur 10\25 • Des produits tissues et nontissés, toujours plus performants • Inventer le papier du futur • Réglementation respectée, consommateur protégé • Choisir sa matière première pour des PPO de qualité ! • Fédérer des partenaires autour des actifs naturels du bois • Toute la valeur ajoutée du jet d’encre rapide • Limiter le biofilm… et le recours au biocide ! 26\27 rendez-vous Événements 2012 28\33 innovation • Les MFC, une nouvelle barrière • De nouveaux emballages pour une économie circulaire ! • Naissance de l’électronique recyclable 34\35 Bilan • L’organisation du CTP • De quels chiffres parle-t-on en 2012 ? 36 GÉNÉRATIONS transfert technologique / innovation recherche partenariale E n 2012, le CTP a fêté ses 55 ans, deux à trois générations d’investissements industriels, le temps pour mûrir, qualifier et transférer des améliorations technologiques durables, porteuses d’innovation et de progrès pour les entreprises. La société tout entière a pris la mesure d’une situation et de responsabilités planétaires. Oui, nous savons qu’il nous reste sans doute deux à trois générations à vivre sur le modèle économique actuel basé sur les énergies fossiles. À moins d’en adopter un autre, plus durable ! Les nouveaux ressorts de développement pour continuer à produire et consommer sont dans tout ce qui est renouvelable et en particulier, les végétaux, la forêt ! Nous n’avons pas d’autre choix que d’investir dans une économie biosourcée et circulaire, un concept que toutes les civilisations ont appliqué pendant des millénaires… mais qui a été quelque peu oublié au cours du dernier siècle. Certains visionnaires du xixe avaient déjà envisagé un développement s’appuyant sur des produits biosourcés. Si l’aéronef décrit par Jules Verne en 1866, intégralement construit en papier et dont les fibres sont renforcées, relève du roman d’anticipation, le celluloïd, à base de cellulose, a bien été inventé par les frères Hyatt quatre ans plus tard, en 1870. Tout comme Jules Verne, dans cet esprit, le CTP et ses partenaires de l’Institut Carnot PolyNat, tentent de réveiller les grandes interrogations de la Science, notamment avec une chimie du Carbone Vert pensée autrement, tout en restant à l’écoute des industriels et des attentes sociétales, et en participant activement à la création de valeur. Aujourd’hui, à travers ses projets de recherche, le CTP mobilise des esprits créatifs et des compétences pour des projets qui préparent l’avenir : vers de nouvelles fibres fonctionnalisées, pour de nouveaux matériaux biosourcés recyclables et recyclés, aux propriétés barrières améliorées… Fort de ses partenariats avec les autres Centres Techniques Industriels, les Instituts Carnot, les organisations professionnelles, les plateformes technologiques, françaises et européennes, le CTP est au cœur des politiques publiques et industrielles, pour développer de nouvelles synergies. Il s’inscrit parfaitement dans l’initiative du Partenariat européen Public/Privé (PPP), Bridge1 ; pour la création d’un espace interconnecté réunissant les grands acteurs de la bioéconomie à même de promouvoir une nouvelle valorisation du végétal. C’est la vision partagée avec notre profession. Notre industrie est un acteur majeur de la bioéconomie, et lance ces défis à l’horizon 2050… Une façon de préparer un terrain fertile pour les deux à trois générations d’investissements industriels à venir ! Institut Carnot PolyNat… Une alliance au service de la bioéconomie ! 37 anniversaire Le CTP fête ses 55 ans avec ses salariés 1) Biobased and Renewable Industries for Development and Growth in Europe. It is a Public Private Partnership (PPP) Gilles Lenon directeur général 5 Jérôme Grassin président recherche & déveloPpement Accompagner les projets de recherche… 1 de l’idée au transfert industriel C’est depuis 55 ans la vocation du CTP et plus généralement celle des Centres Techniques Industriels. En 2012, plusieurs d’entre eux – qui entretiennent des synergies fortes – ont fait l’expérience de positionner leurs activités sur l’échelle des TRL1, échelle de maturité technologique. Une façon de mettre en lumière le travail en profondeur qui va de la traduction des besoins industriels en idées, et leurs développements jusqu’à une application et une viabilité pour un marché. Qui sont véritablement ces Centres Techniques Industriels ? Bien qu’ils aient capitalisé une expérience de plus de 50 ans, une part non négligeable de leurs activités technologiques reste souvent soumise à la confidentialité et n’est connue que des industriels impliqués. Véritable trait d’union entre recherche académique et industrie, ils ont su accompagner de nombreuses évolutions technologiques et traverser les grandes mutations de leurs secteurs industriels. Un dispositif enraciné dans l’industrie mais qui n’en est pas moins d’une étonnante modernité ! Les industriels ne s’y trompent pas. Ils peuvent s’appuyer sur une solide expérience et une approche Développement Maturité L’échelle «Technology Readiness Level» (TRL) ou degré de maturité d’une technologie Test système lancement et réindustrialisation Développement système/ sous-système Démonstration de la technologie Émergence Développement de la technologie Recherche et démonstration faisabilité Recherche technologique fondamentale TRL 9 Système réel achevé et qualifié par des missions opérationnelles réussies TRL 8 Système réel achevé et qualifié par des tests et des démonstrations TRL 7 Démonstration d’un prototype du système dans un environnement opérationnel TRL 6 Démonstration d’un prototype modèle de système/sous-système dans un environnement représentatif TRL 5 Validation de composants et/ou de maquettes en environnement représentatif TRL 4 Validation de composants et/ou de maquettes en laboratoire TRL 3 Preuve analytique ou expérimentale des principales fonctions et/ou caractéristiques du projet TRL 2 Concept technologique et/ou applications formulées TRL 1 Principes de base observés ou décrits pragmatique des CTI avec un éventail de compétences et de prestations2 en mesure de couvrir l’ensemble de leurs besoins du très court terme à la vision prospective. Les CTI ont su développer un mode de collaboration en étroite proximité avec les entreprises de leurs secteurs. Mais s’ils sont reconnus par celles-ci, les échos de leurs succès ne dépassent que rarement les frontières des usines ! Et pourtant… « Un réseau qui gagne à être conforté » ! L’audition des CTI à l’Assemblée Nationale a permis de mesurer « l’implication très pragmatique et très concrète des CTI aux côtés des PME, et leur volontarisme en matière d’innovation». Le cœur de métier des CTI, c’est 34 secteurs industriels qui, cumulés, représentent 225 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et 1,1 million d’emplois soit 40 % de l’emploi industriel en France. Les 18 CTI sont regroupés en un réseau fort de 3 000 collaborateurs directs au contact de 38 000 entreprises pour la seule année 2012. La région Rhône-Alpes à elle seule accueille sur son territoire 10 CTI au contact de 7 000 entreprises. Pour sa part, le CTP émet quelques 1 400 propositions devisées par an, qui se soldent par 800 commandes de la part de 600 entreprises en contact actif. Un score qui en dit long ! La preuve que l’expertise d’un centre peut largement dépasser son cœur de métier et son territoire géographique. Aujourd’hui, la recherche industrielle ne se joue pas sur 2 ou 3 ans ; elle ne se réduit pas non plus à l’achat d’un brevet et d’un rapide 3 transfert de technologie. Elle se construit sur le long terme ! Le CTP capitalise depuis 55 ans sur des recherches mûries, qui se soldent par des réalisations tangibles, performantes, durables. Lorsqu’il s’agit de montrer leurs capacités à stimuler la performance industrielle, les CTI ne manquent pas de preuves, résultats chiffrés à l’appui. Se positionner sur l’échelle des TRL En 2012, à travers son Contrat de Performances, le CTP a classé la progression des projets de son Programme Général de Recherche selon 4 catégories de valeurs : • Potentielle : projet au stade de l’idée ; • Réaliste : projet au stade de la démonstration en laboratoire ; • Démontrée : projet au stade d’une réalité démontrée par une production pilote ; • Réalisée : projet au stade de l’industrialisation, prêt pour le transfert. Cette structuration simplifiée des projets converge avec la classification de l’échelle des TRL, qui évalue l’émergence technologique jusqu’à sa maturité selon 9 niveaux de progression. 1) Technology Readiness Level. 2) Celui du CTP va de la prestation d’essai à 41 € jusqu’à 710 600 €. 3) Audition des CTI par la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale le 31 octobre 2012. Zoom Quelques-uns des projets CTP classés selon l’échelle des TRL 1 A3PLE / Échelle TRL 2,5 à 4 / une étape « réaliste ». Il s’agit d’un projet européen, coordonné par le CTP, de développement de solutions en électronique imprimée. Un premier circuit électronique constitué de quelques composants a été imprimé sur du papier. Ce prototype a été sélectionné pour le showroom de l’OEA4 : 5th International Exhibition and Conference for the Organic and Printed Electronics Industry - June 11-13, 2013, Messe Munich, Germany. 2 Chromatogénie / Échelle TRL 5 à 7 / une étape « démontrée ». C’est une technologie de rupture « Clean-Tech » pour la réalisation des matériaux barrières biosourcés de demain. Développée au niveau industriel par le CTP et BT3 Technologies, cette innovation brevetée se révèle superbement adaptée aux matériaux lignocellulosiques en général et aux papiers-cartons en particulier… 3 MÉtapapier / Échelle TRL 8 à 9 / une étape « réalisée ». Une innovation industrielle, une application brevetée en électronique imprimée. Issu de bio-ressources et recyclable, ce nouveau papier peint fonctionnel se fait filtre sélectif aux ondes électromagnétiques du Wifi et des téléphones mobiles. Les autres ondes telles que la FM ou les alarmes continuent de passer. 4) Organic Electronic Association. 2 3 6 7 recherche & développement Des projets FABIENNE VERCELLI créateurs de valeur Une des missions d’un Centre Technique Industriel est d’être le trait d’union entre la recherche et les industriels de son secteur. Le CTP développe une relation privilégiée avec ses partenaires industriels en répondant « au besoin étroit et durable » de toute entreprise : créer de la valeur ! Le transfert des résultats de la R&D sur les sites de production est une étape incontournable aujourd’hui au CTP. Faire des aboutissements scientifiques des succès industriels est devenue la clef de voûte de notre relation client et nous a conduits à faire évoluer notre fonctionnement. La chaîne de valeur sur le court, moyen et long terme repose sur trois domaines : les matières premières ou l’ensemble des intrants, le procédé lui-même et les produits destinés à répondre aux attentes marchés. Le Contrat de Performances 2012-2015 s’inscrit dans cette réflexion pour accompagner et soutenir le développement de notre industrie. Un des six objectifs du Contrat de Performances du CTP est d’assurer une meilleure lisibilité de sa feuille de route. Ainsi, il propose à ses clients industriels une offre de partenariat cohérente avec leurs besoins futurs pour les accompagner dans leurs innovations. Chimie des lignocelluloses Matériaux biosourcés Applications hygiène / santé Emballages du futur Électronique imprimée - Papier intelligent Valorisation des papiers-cartons récupérés Eau-Energie Communication imprimée Performances industrielles 8 Vers une nouvelle segmentation marché PHILIPPE RITZENTHALER Chaque projet du Programme Général de Recherche est conçu dans le périmètre défini pour chacune de nos 9 Priorités d’Actions Scientifiques (PAS) : • Chimie des lignocelluloses • Matériaux biosourcés • Applications hygiène / santé • Emballages du futur • Électronique imprimée - Papier intelligent • Valorisation des papiers-cartons récupérés • Eau-Energie • Communication imprimée • Performances industrielles L’avancement des projets est évalué selon leur degré de maturité. À l’image de l’échelle TRL1, quatre niveaux de création de valeur ont été définis : • Le potentiel au stade de l’idée • La preuve de concept au stade laboratoire • La démonstration au stade pilote • La maturité au stade industriel Afin de rendre perceptibles ces évolutions chez nos partenaires industriels et de leur ouvrir un large éventail de projets en adéquation avec leurs orientations marchés, le CTP a repensé son offre. Le Programme Général de Recherche se décline en 2013 en sept PACKS qui combinent un ensemble de Priorités d’Actions Scientifiques pertinentes pour les orientations marché/produit. Par exemple : • le Pack « Recyclé » est destiné particulièrement aux producteurs/ utilisateurs de pâtes désencrées et recyclées… C’est un portefeuille de projets riches de 5 PAS, • le Pack « Emballages » s’adresse prioritairement aux producteurs et utilisateurs de matériaux d’emballages lignocellulosiques… Les 5 PAS le constituant répondent aux enjeux majeurs de ces métiers. Cette refonte de notre offre nécessite de moderniser nos outils et processus pour une meilleure cohérence : • Les profils de besoins clients au travers de notre CRM2 & Extranet • L’adéquation des contrats avec les outils de planification et de gestion analytique et comptable…(ERP3) Ces chantiers seront finalisés dès la fin du 1er semestre 2013. Toutes ces évolutions ont pour seul objectif de rendre lisibles et pertinents les compétences et moyens d’actions du CTP au service du plus grand nombre d’industriels partenaires. Les résultats de la recherche n’échapperont plus à la réalité d’un retour sur investissement, dès lors que les acteurs industriels et scientifiques se fédèreront autour de mêmes objectifs. 9 1) Technology Readiness Level 2) Customer Relationship Management 3) Enterprise Resource Planning transfert technologique Laurence leroy Des produits tissues et nontissés, toujours plus performants Le CTP s’est donné 9 Priorités d’Actions Scientifiques dont une dédiée aux « Applications hygiène / santé » des produits tissues et des nontissés. Dans un contexte où les enjeux sociétaux sont forts : vieillissement de la population, demande croissante en matière d’hygiène, prévention des risques sanitaires, etc. les raisons d’innover en la matière sont nombreuses ! Une offre complète pour les tissues Le CTP propose une offre élargie pour les producteurs et transformateurs de papiers tissues et nontissés depuis des prestations d’essais physiques simples sous accréditation Cofrac1 jusqu’à des projets de R&D pluriannuels. L’objectif est par exemple d’optimiser les compositions fibreuses et le traitement des fibres en vue d’atteindre un niveau de douceur souhaité. Ainsi, les projets Softness et Tissue+ ont permis de modéliser la douceur à partir des caractéristiques morphologiques des fibres et de l’état de surface après crêpage. Ces projets permettent aux industriels de disposer d’évaluations objectivées pour sélectionner les fibres ayant le plus fort potentiel de douceur, et mettre en œuvre les traitements les plus adaptés pour développer cette qualité sensorielle. Aujourd’hui, le projet Absorb vient enrichir cette approche en intégrant les caractéristiques d’absorption des pâtes aux modèles déjà constitués. Un accompagnement méthodologique Dans le domaine des nontissés, le laboratoire de flushabilité du CTP est le seul laboratoire indépendant reconnu en Europe permettant de réaliser les essais selon le guide méthodologique publié par les associations Edana2 et Inda3. D’ailleurs, les experts du centre participent Le au groupe de travail mis en place sur le sujet par ces associations professionnelles. Le CTP a contribué à l’approche méthodologique proactive des industriels des nontissés pour démontrer la compatibilité de leurs produits avec les systèmes de traitement des eaux depuis les sanitaires domestiques jusqu’aux installations d’épuration urbaines. Le développement de capteurs au service de la qualité des produits Par ailleurs, le centre développe régulièrement de nouveaux outils d’analyse dont le dernier né, le 3D-Map, permet une analyse topographique de la surface des produits texturés ou embossés. Cette mesure optique, sans contact et malgré la compressibilité du produit, offre la possibilité d’évaluer de façon précise la rugosité ou des reliefs de plusieurs dizaines ou centaines de microns sur une surface de plusieurs cm². Cet outil permet aujourd’hui d’apprécier la qualité des produits ou d’en analyser les défauts. La normalisation Au-delà de ces différentes approches technologiques, le CTP participe aux travaux de normalisation français, européens et internationaux dans le domaine du papier tissue et des produits finis. Le syndicat professionnel Group’hygiène4 a d’ailleurs choisi le CTP pour l’accompagner dans le cadre des travaux de normalisation des produits tissues. 1) Portée disponible sur le site www.cofrac.fr. 2) European Disposables and Nonwovens Association (the international association for the nonwovens and related industries). 3) International Nonwovens and Disposables Association (the leading global association of the nonwoven fabrics industry). 4) Groupement français des fabricants de produits d’hygiène à usage unique pour l’hygiène, la santé et l’essuyage. + du CTP… Il faut être présent pour être entendu lors de la mise au point et la révision des normes qui permettent de faciliter les échanges commerciaux. Le CTP est, de longue date, le relais expert entre notre profession et les instances de normalisation européennes et internationales. Il porte la voix de nos adhérents et sait défendre nos positions. Valérie Pouillat Déléguée générale Group’hygiène 11 innovation Inventer le papier du futur BoostEff est un projet visant à identifier de nouvelles possibilités de fabriquer le papier, pour un contrôle optimisé des propriétés recherchées, notamment la réduction de grammage. En particulier en combinant stratification et fractionnement. Lancé en juin 2010 pour 3 ans, le projet européen BoostEff fait suite au grand projet intégré Ecotarget 1. Coordonné par Innventia, il regroupe 12 partenaires dont 6 industriels. L’objectif ? Développer de nouveaux concepts de fabrication stratifiée de produits à base de fibres : de nouvelles perspectives pour une économie circulaire ! Au niveau industriel pour trois applications principales : • la fabrication de papiers SC à base de fibres vierges, dont la structure tri-jet permet de réduire le grammage et/ou d’augmenter le taux de charges avec des économies en énergie et matières premières à la clé ; • le développement de papiers LWC entièrement à base de pâte désencrée. Une nouvelle façon de tirer le meilleur parti du potentiel des papiers récupérés, en poussant les limites du fractionnement, pour une réduction des grammages ; • la production de panneaux de fibres, en appliquant d’une part le concept de stratification et fractionnement de la matière fibreuse, et d’autre part en étudiant la possibilité de valoriser, dans leur structure, les rejets de chaînes de recyclage des papiers. Le Stratifier, fractionner Dans la fabrication traditionnelle, on répartit un jet de pâte sur la machine à papier, lequel, après évacuation de l’eau par égouttage, pressage et séchage, conduit à la formation de la feuille. Première innovation proposée par BoostEff : former la feuille à l’aide de plusieurs jets de pâtes distincts, répartis simultanément sur l’organe de formation, grâce à une caisse de tête stratifiée. Les différents jets de pâtes, mariés à la sortie de la caisse de tête, donnent alors naissance à un papier stratifié dont les propriétés peuvent être ajustées beaucoup plus précisément qu’avec la technologie classique. La seconde innovation consiste à développer des technologies de fractionnement visant à séparer les différents éléments constitutifs d’une pâte (fibres d’automne et de printemps, éléments fins...). On peut ainsi : faire subir aux différentes fractions le traitement le plus approprié ; les localiser le plus judicieusement dans l’épaisseur de la feuille. La combinaison de ces deux innovations permet de moduler les propriétés de la feuille, telles que rigidité, rugosité de surface, cohésion interne, propriétés optiques... L’une des applications les plus intéressantes est, avec la même pâte dont les fractions sont réparties précisément dans l’épaisseur, d’augmenter sa rigidité. Et donc de réduire le grammage à propriétés équivalentes. Cette application ouvre une perspective très prometteuse à la réduction de grammage, pour tous les types de papier, et particulièrement pour les papierscartons d’emballages. La combinaison fractionnement/stratification a fait l’objet d’un dépôt de brevet. 1) FP6, 2004-2008, 26 partenaires + du CTP… Les équipes du CTP ont démontré leur grande capacité à combiner différentes technologies afin de mettre au point un procédé innovant de fabrication des papiers. Nous rêvions depuis longtemps de pouvoir repartir dans l’épaisseur de la feuille, les fibres en fonction de leurs propriétés. Le CTP, a travers un travail de haute précision et rigoureux, a permis de démontrer la faisabilité au niveau industriel. Frédéric Vaulot Directeur R&D Kadant Lamort 12 bruno Carré transfert technologique Réglementation respectée, consommateur protégé La vérification de la conformité d’un matériau ou article en papier-carton destiné à entrer en contact avec un aliment est une étape incontournable pour garantir l’absence de risque pour la santé – humaine ou animale – lors de la consommation de cet aliment. C’est à ce prix que l’on protège au mieux les intérêts et la santé des consommateurs. de leur potentielle migration à l’aliment dans les conditions normales et prévisibles d’utilisation. Elle requiert le respect des règles et recommandations relatives aux bonnes pratiques de fabrication, à l’étiquetage et à la traçabilité. Contrôle, qualité, traçabilité, conformité, sécurité alimentaire, risques industriels En matière d’alimentation et d’hygiène, la sécurité est devenue une préoccupation majeure. Il est interdit de mettre sur le marché des matériaux et objets, destinés à entrer en contact avec les aliments, qui ne seraient pas conformes à la réglementation. Ni même des denrées alimentaires mises en contact avec des matériaux et objets non conformes. Un produit papier-carton ne peut assurer la conservation et la protection de l’aliment que si luimême satisfait au principe d’inertie énoncé dans l’article 3 du Règlement (CE) n°1935/2004. Il doit donc être fabriqué conformément aux bonnes pratiques de fabrication afin que, dans les conditions normales ou prévisibles de son emploi, il ne cède pas aux denrées alimentaires des constituants en une quantité susceptible de présenter un danger pour la santé humaine, ou d’entraîner une modification inacceptable de leur composition, ou une altération de ses caractères organoleptiques. L’aptitude à entrer en contact avec les aliments se base sur la vérification de la recevabilité de la composition fibreuse et non fibreuse du produit papier-carton, le respect des teneurs maximales de substances spécifiques et l’évaluation Delphine Ottenio Le Le CTP dispose de moyens analytiques performants permettant de vérifier les exigences de pureté des matériaux ou articles en papier-carton ; il s’appuie sur ses laboratoires1 d’analyse sensorielle, d’analyses chimiques et d’analyses microbiologiques, qui garantissent leur indépendance au travers d’une politique qualité d’amélioration continue de la performance. De plus, conscient des difficultés et des enjeux de la profession, il propose aux industriels un soutien technique, de conseil et d’expertise, dans le domaine du papier-carton à usage alimentaire et de la sécurité des substances chimiques utilisées. Ainsi, il accompagne les acteurs de la chaîne dans l’application de la réglementation ou la mise en œuvre d’actions essentielles pour la sécurité… et les industriels dans la gestion de leur quotidien en émettant des recommandations, propositions d’amélioration en fonction de l’évolution des réglementations et/ou des référentiels normatifs. Enfin, le CTP intervient en tant que tiers – rigoureux et indépendant – dans les relations clients/ fournisseurs pour que chacun s’assure de la pertinence et de la validité des informations transmises, dans un contexte où la confidentialité est un verrou majeur. 1) Accrédités selon l’ISO 17025 + du CTP… Le CTP est un service d’experts essentiel qui aide la division Arjowiggins Graphic à prendre toutes les décisions nécessaires requises au développement de sa gamme de papiers “contact alimentaire”. Les prestations fournies par le CTP comprennent des alertes proactives quant aux éventuels changements de la législation “contact alimentaire”, les analyses de papiers spécifiques ou de produits, ainsi que des connaissances spécifiques approfondies. Cette contribution est précieuse dans le cadre du processus qui garantit que les papiers d’Arjowiggins Graphic satisfont en permanence aux exigences “contact alimentaire” de nos clients. 15 Andrew Findlay Directeur Technologie et Innovation Arjowiggins Graphic Division 16 17 transfert technologique Choisir sa matière première pour des PPO de qualité ! Nampak Corrugated utilise plusieurs catégories de papiers et cartons récupérés pour la production de leur papier pour ondulé (PPO). Les papiers fabriqués doivent avoir suffisamment de résistance mécanique pour répondre aux attentes de Nampak mais également à celles de leurs clients. Des fournisseurs basés en Afrique du Sud ont proposé à Nampak une matière première appelée Industrial Mixed Waste (IMW) composée de cartons et de complexes. Avant de sécuriser leur approvisionnement, Nampak a fait appel au CTP pour évaluer le potentiel papetier de cette sorte et faire des préconisations essentielles pour les choix stratégiques d’approvisionnement de l’entreprise ! Nampak Corrugated a choisi le CTP pour son expertise des chaînes de recyclage des emballages. Par ailleurs, le CTP ayant largement contribué à la révision de la norme EN6431, il a acquis une très bonne connaissance des matières utilisées, issues du recyclage. Le CTP a donc proposé le protocole de test le mieux adapté pour évaluer la sorte IMW à l’échelle laboratoire. Dès réception d’un échantillon représentatif de cette matière première, le CTP a procédé à un tri manuel pour en déterminer sa composition exacte. Les premières analyses ont permis de montrer que la sorte IMW ne contenait pas de carton ondulé, pourtant recherché par les papeteries en raison de leur potentiel en propriétés mécaniques. Cette sorte présentait un fort taux d’emballages multi matériaux complexes, alliant plastiques et aluminium aux fibres cellulosiques. La sorte IMW a ensuite été recyclée dans des conditions représentatives des conditions industrielles. Malgré une bonne individualisation des fibres, synonyme d’une faible énergie de pulpage, IMW a conduit à un taux significatif de rejets composés de plastiques et d’aluminium. La pâte épurée obtenue a été Le caractérisée. Elle contenait plus d’un tiers de charges minérales et d’éléments cellulosiques fins. Les propriétés de résistance mécanique des papiers produits étaient donc attendues faibles. Pour confirmer cela, des feuilles de laboratoire ont été analysées et ont effectivement présenté de faibles indices de CMT, d’éclatement et de SCT. Finalement, le faible taux de rétention d’eau des fibres (méthode WRV) a complété l’analyse de la sorte IMW. Avec un taux relativement important de matières indésirables (éléments non fibreux), une composition riche en fibres courtes et en charges minérales, un racornissement important des fibres, le CTP a conclu à la faible qualité papetière de la sorte IMW. Il n’a pas recommandé son utilisation pour la production de PPO. Nampak Corrugated a suivi ce conseil et a exclu la sorte IMW de sa liste d’approvisionnement. Il garantit ainsi la qualité de ses PPO par le choix de ses approvisionnements. 1) Liste européenne des sortes standard de papiers et cartons récupérés pour recyclage + du CTP… Nampak récupère et trie des papiers provenant de nombreux gisements dans la région australe de l’Afrique. Grâce à l’étude réalisée par le CTP, nous avons une bonne compréhension de la qualité des fibres dans le papier recyclé. Ceci a permis à notre entreprise de prendre les bonnes décisions en ce qui concerne l’approvisionnement en papiers récupérés, nous assurant le maintien d’une machinabilité optimale de nos outils de production. Nous pouvons ainsi continuer de répondre aux attentes de nos clients en termes de performances de nos papiers. 18 Raymond Lund Directeur Général Nampak Corrugated alain Cochaux innovation frédérique Bertaud Fédérer des partenaires autour des actifs naturels du bois Les écorces et les nœuds, impropres à la production de fibres de cellulose, constituent une source nouvelle d’actifs naturels à haute valeur ajoutée, pouvant être utilisée comme source de molécule dans des industries connexes. C’est ce que démontre le projet FUI BioExtra. Le CTP s’est investi dans ce projet en rassemblant les principaux acteurs de la filière pour fédérer et coordonner ce projet ambitieux autour d’objectifs partagés. Près de 148 millions de mètres cubes de bois d’éclaircies et de déchets de scieries1 sont consommés chaque année en Europe pour la production de pâtes chimiques et mécaniques. Les écorces et les nœuds sont les principaux coproduits de fabrication des pâtes. Impropres à la production de fibres de cellulose, ils constituent une source d’énergie des sites industriels. Riches en composés extractibles (résines, polyphénols, etc.), les extraits d’écorces et de nœuds de bois présentent des propriétés bioactives significatives pour entrevoir des applications à haute valeur ajoutée, en tant qu’actifs nutraceutiques, pharmaceutiques ou cosmétiques. Le CTP dispose d’une solide expertise dans le domaine des composés extractibles du bois, notamment à travers une première initiative de projet européen Cerberus (2003-2007, European Success Story2). Fort de cette expérience réussie, le CTP a poursuivi ces travaux dans un nouveau projet collaboratif français : FUI BioExtra (1,9 M€, subventionné à plus d’1 M€). Le CTP a rassemblé, pour la première fois, des acteurs français de l’industrie des pâtes et papiers et de l’extraction végétale, ainsi que des spécialistes des polyphénols et actifs végétaux. En apportant son expérience, le CTP a su persuader des industriels provenant de secteurs très différents de s’associer pour réaliser un projet d’envergure. Délégué à la coordination, le CTP s’est également vu confier l’analyse technico-économique de la nouvelle filière intégrée. Des projets partenariaux de cette nature sont essentiels pour lever les incertitudes de faisabilité industrielle et démontrer la maturité technologique de perspectives éloignées parfois de nos cœurs de métiers. Apporter de nouvelles perspectives économiques Le CTP a assuré le montage, la coordination et le suivi de ce projet. Il a permis aux industriels impliqués de faire émerger une nouvelle voie de valorisation des résidus du bois issus des usines de pâtes. Débuté en 2010, le projet a d’abord porté sur la caractérisation chimique et biologique de plusieurs résidus de bois des usines partenaires. Les échantillons les plus prometteurs ont été testés à l’échelle pilote. Des essais applicatifs des extraits obtenus ont ainsi été conduits. L’extraction des substances bioactives est envisageable sans perturber l’équilibre énergétique du site et laisse entrevoir un nouveau modèle économique pour l’usine. Si la faisabilité industrielle a été techniquement et économiquement démontrée, les retombées industrielles du projet restent aujourd’hui modestes, avec une production de quelques centaines de kilogrammes par an d’extrait. Disposant de plusieurs milliers de tonnes de résidus, un site pourrait à terme produire jusqu’à 20 à 40 tonnes d’extrait par an à forte valeur ajoutée. 1) CEPI, statistiques 2011. 2) CERBERUS QLK5-2002-010207. Le + du CTP… Le rôle joué par le CTP a été essentiel et déterminant. Sa capacité à mobiliser les centres de recherche les mieux adaptés au sujet, à les fédérer et les coordonner avec des industriels de spécialités très différentes apportant leur expertise et susceptibles de développer des applications, est irremplaçable. Cet amalgame adroitement maîtrisé a permis de générer un travail de très grande qualité qui devrait à terme déboucher sur des développements industriels. Jean-Jacques Meyneng Manager ligne Pâte/Énergie-Régénération et Amélioration Continue Smurfit Kappa Cellulose du Pin 21 innovation Toute la valeur ajoutée du jet d’encre rapide L’imprimé, en pleine évolution et en compétition avec les médias électroniques, doit s’adapter pour continuer à jouer son rôle. Une des voies – explorée par le CTP –, est le jet d’encre rapide qui offre la possibilité de personnaliser, d’adapter le produit imprimé aux besoins tout en maîtrisant les coûts. Le jet d’encre rapide cible un large panel de secteurs comme le transactionnel-promotionnel, le livre (tendance des courts tirages à la demande), le magazine, mais aussi les journaux (avec la possibilité de livrer l’édition du jour aux lecteurs quelle que soit leur position géographique, chose jusqu’alors difficilement imaginable). Le projet SIPPA, qui propose des formulations de couchage innovantes, adaptées à ce procédé et à un coût économiquement viable, constitue un premier pas. Depuis 2008, avec l’arrivée du jet d’encre rapide «single pass», la presse numérique évolue rapidement. Les têtes d’impression, les encres sont de plus en plus ciblées sur les marchés et supports utilisés. Il convient donc de pouvoir adapter les travaux de R&D à ces évolutions. Mais l’ajustement d’une formulation sur une machine à papier met en œuvre de grands volumes de produits et immobilise la production pendant quelques heures. À cet effet, le CTP a réalisé un pilote, le i-SpeedJET, qui comble un manque dans ce domaine. couchage. Installé offline d’une machine à papier, il prédit la qualité d’impression sur presses High Speed InkJet quelques minutes seulement après la fabrication des papiers, ce qui permet d’optimiser les réglages machine presque en temps réel. Les mesures donnent accès à la qualité visuelle de l’impression (densité optique, résolution, engraissement, transvision) et servent à valider la machinabilité, tests de séchage et maculage à l’appui. Enfin, et c’est unique, le i-SpeedJET permet d’apprécier le comportement de l’encre à la surface du papier juste après impression, en termes d’étalement et de rapidité de pénétration (sur des temps compris entre quelques millisecondes et quelques secondes). Basé sur des tests couplés avec tous les types d’encres et l’éventail quasi total des volumes de gouttes (4-14pL) pratiqués sur les machines commerciales, le i-SpeedJET est la seule machine donnant accès à autant de résultats, tout en restant ouverte aux évolutions des têtes d’impression et des encres. Et ce de façon dynamique, à des vitesses commerciales, grâce à une station de prise de vue haute résolution… dont le traitement d’images associé révèle l’évolution du comportement de l’encre avec une extrême précision. Largement utilisé dans les travaux du projet SIPPA, par des industriels, pour des études de marchés ou de prévision de la qualité d’impression (validées par des impressions sur machines commerciales), le i-SpeedJET a permis de constituer une base de données inédite sur les formulations de couchage en fonction de critères d’impression. Simuler, mesurer, quantifier et prédire l’impression jet d’encre haute vitesse Utilisé au laboratoire du CTP, ce pilote peut aussi être transporté sur les sites papetiers, afin d’orienter rapidement les essais et mises au point des formulations, déposes et séchage du poste de Le + du CTP… Les conseils de l’équipe du CTP, un accompagnement sur site, et quelques essais complémentaires à Douai, ont guidé Clairefontaine dans ses développements de papier jet d’encre rapide. Les tests du CTP apportent un réel éclairage scientifique sur les performances des papiers, car ils sont réalisés dans des conditions maîtrisées et stables. En accompagnant les résultats de ces tests avec ceux obtenus chez les imprimeurs, sur ces nouvelles technologies d’impression en permanente évolution, Clairefontaine peut donc ainsi sélectionner les recettes de papier et les réglages de machine offrant les meilleurs compromis qualité/performance/coût. 22 Pierre Béranger Directeur Qualité Développement-Papiers Papeteries de Clairefontaine Paul piette innovation Limiter le biofilm… et le recours au biocide ! christophe Neyret Le biofilm, ou dépôt biologique formé par des bactéries, perturbe les procédés industriels. Par mesure de prévention, il est généralement contenu par l’utilisation de biocides. Mais ils n’ont pas que des avantages ! Les partenaires du projet BioFImE ont recherché des solutions alternatives, à faible impact environnemental, pour en limiter l’usage. La fermeture des circuits d’eau, dans l’industrie papetière, se traduit par une concentration en éléments nutritifs propices au développement de biofilms, immergés ou aériens. Ces derniers sont à l’origine de nombreux problèmes tels que l’encrassement et la corrosion des conduites, des arrêts machines et des pertes de qualité du produit fini. Ils ne sont généralement maîtrisés qu’au prix d’une utilisation importante – et croissante – de biocides qui, par nature, présentent des risques sanitaires et environnementaux. Le projet ANR BioFImE s’était donné l’objectif de réduire la consommation de ces biocides en proposant des solutions alternatives, respectueuses de l’environnement et compatibles avec le procédé. BioFImE impliquait quatre laboratoires de recherche (LBE, B2HM de l’INRA-AgroParisTech, LISBP de l’INSA de Toulouse et LBAE de l’IUT d’Auch), un traiteur d’eau (Aquaprox), un industriel papetier (Norske Skog Golbey) et le CTP. Golbey a permis de mettre en évidence leurs diversités morphologique et microbiologique. Il a alors été possible d’identifier les typologies de bactéries en fonction des flux, et les zones du procédé favorisant le développement bactérien. Ainsi, les quantités de biocide employées ont pu être diminuées et optimisées par une utilisation mieux ciblée (arrêt sur la MAP et augmentation sur la DIP) ; l’économie réalisée a été évaluée à 80 k€/an soit 10 % sur le poste biocide. Il a aussi été montré que les silos de stockage jouent le rôle d’incubateurs et que la réduction du temps de séjour de la pâte permettait de diminuer le nombre de casses biologiques (-10 %). Après un screening mené sur des biofilms complexes, générés à partir d’eaux de l’usine, les meilleures solutions ont été testées à l’échelle pilote : en colonnes à bulles pour les biofilms immergés ; dans un pilote innovant développé et validé par le CTP pour les biofilms aériens (formés par les aérosols de la machine). Grâce à ce pilote, le CTP a évalué l’efficacité des traitements anti-biofilm en laboratoire et sur site industriel. Parmi les plus efficaces, testés au cours du projet, on trouve des antimicrobiens naturels tels que le carvacrol et le thymol. Le couplage à un traitement hydrodynamique, en détachant les couches supérieures du biofilm, améliore encore l’efficacité. Cet outil est aujourd’hui accessible aux papetiers et fournisseurs de biocide pour optimiser et sélectionner leurs traitements. 10 % d’économie réalisée sur le poste biocide Ensemble, les partenaires ont envisagé la combinaison d’approches physiques de type hydrodynamique (détachement) avec des solutions biochimiques (enzymes, antimicrobiens naturels et biosurfactants). Une caractérisation des biofilms prélevés à l’usine Norske Skog de Le + du CTP… Le CTP a apporté à l’ensemble des partenaires son expertise de la microbiologie des circuits papetiers. Les campagnes de prélèvements réalisées chez NSG ont permis de définir ensemble les points et les méthodes d’échantillonnage les plus adéquates. L’installation pilote créée par le CTP a permis de réaliser les essais de substances actives dans de bonnes conditions à la fois pour NSG et Aquaprox. Armand Klem Responsable Projets R&D Norske Skog Golbey 25 rendez-vous ep- 7s u CTP, 1 septembre 5 ans d meur pour cet 5 s e d hu aire 15 élé- d ite d’une mars mars. Vis ieur Bernard 2 1 , ll e s iC Mon TekL S T N E M ÉVÉNE 2012 Annivers ouleurs et bonne programme des C ire. Le é vers tembre. anniversa résolument tourn ca, oc s é festivit REATIVITÉ a été l’ és, C lari la a s & s T e R s A c l’ e lébrer, av urs et en orié c e d n sio ule aut en co un CTP h . u CTP, ginalité tration d d’Adminis A d’automne du il e s n o C C mbre. Le u centre 26 septe it dans les locaux d n u ré CTP se Journée Conseil Régional. gion, a découvert é gation du e-Président de R e dont le Pilote rm Vic fo , e te g la la p u soutien o la S tions de P, financé avec le s. a ll ta s in e T les C lp u -A d e n ie ô Rh gén Chromato EDER et la région isée rg F o s , d n rs an des fo s, 21 ma ustrie. Plus te r e v u de l’Ind Portes O Journée re de la Semaine nt découvert les o d a s c e n le n o s n rs da ine de pe u centre. ta n e c e d’un ns d innovatio dernières sium s Sympo SA. er Physic g Chemistry U p , a e d P l ri a lo n F mars, rnatio Coatin a, 21 et 23 pour représenter 2012 Inte ational Paper & lm, Suède. Patrick rn th te rld Americ ho Tissue Wo ercelli était présen e Technidyne lors et 8 Inte , 10-14 juin, Stock une conférence m V td TP u e e C ls si n p o ie n a le p p tr ie r s m b g layer u ch u Fa Sy senté po king by the coatin . ôtés de Te able pour les ind c ré p x u a a r P e T b » s C rn u a u lp le H m u to s p n k o d c c e n in eink « Spe r. Réserde ce salo intitulée aper made from d n, & 2 févrie trat de ig 1 s icace , e d P D T é p . C & e -d d e u m n du Tiss in coate nférence cation de recherch nataires d’un co tuent ymposiu pour cette o S e C d g . s in in g m ju a sti Foru P, sig succès TS Pack ente publi enna, 12 forums con lients CT 7th CTP/P , Grenoble. Vif nisé tous les deux Erik Ors occasion de la réc r. L’académicien vés aux c TP innovation, ces et d’interactions rs l’ a a pie à rg e a m , o d p P C 9 e T s m u e . e u C in d -2 r avec h 28 au recherc le lieu d’échang et les industriels la route ’échange n symposi upé une cinquanta ge » e édition d’u b P livre Sur a fait l’honneur d de Grenoble T ro ta ts n lla C g ri a o a é re u 7 s lt b v d a su s i em n e u ré u u s nous P et q que « élèves scientifiq xperts du CTP, de ulée. ans au CT sur cette thémati de renom du CTP et les entre les nts par les e e de l’année éco riés a la on ip a ti s ic rt ta s a p le en Prés erch n, ra. té… ts de rech vrier, Lyo d’actuali INP-Pago des proje , 2 au 5 fé re présent, rs e ti é m is enco ial des 16e Mond e CTP était une fo e l’Inter-secteurs d .L o rs p u x te c re a u s E on, grand de tous le anifestati aux côtés rtons, pour cette m a Papiers-C juin février nvie el, 11 ja janvnceier e Copac on bilan écos s re p e s d e fait r. Confére apetière français e année, pour ses p u L’industrie Paris, comme chaq resse. p à la e u t e iq s m e o ir n , partena ls ie tr s u ind 05 06 rs en de visiteu s milliers ers et les fore d é ir tt méti ui a a public, q rmations sur les nfo quête d’i présent CTP était mations. Paris. Le restitution du r, e ri v fé e la 10 Pipame, re, à Bercy, lors d inistériel de prostè au minis tude du pôle interm utations économ ’é rapport d d’anticipation des le marché actuel « t t e n e a v rn ti e c c es évoe n p ame) co issus du bois et d CTP, ip (P s e u s du it t miq u n e d d ro si p e pré eaux des nouv éances 2020 ». L contribué à cette t éch lutions à ssin, a notammen s innovations du ra t le Jérôme G n en positionnan our la filière Bois. p tio présenta des opportunités e m m o c CTP r itzenthale Philippe R s le cadre y. rl O r, e ri n olyNat da ov, 16 fév Tech’Inn l’Institut Carnot P à Orly en février it it ta la n u se ro é ré rep se d tre indus nnov qui ffaires en de Tech’I s rendez-vous d’a e au niveau euroh e dernier. C urs de la recherc u incontournable e cte triels et a aujourd’hui un li es contacts pour t d n r o e s u , o n n e de pé es en vue tion. d’échang projets d’innova es réaliser d 17 27 les labora découvrir e d n io s le. L’occa lyNat. à Grenob stitut Carnot Po ns le In l’ e d mbre. Da s e toir -28 septe es Techniques 7 2 , A R T e AC Centr Séminair seau régional des ippe Ritzenthaler ré hil cadre du , Gilles Lenon et P xion prospective fle ls Industrie enus dans une ré e une échelle de ir rv u d te o in tr t n n ’i so ogique… nd té technol L’occasio d’avenir. munes de la maturi m valeurs co s TRL). e (échelle d 31 28 ris. mbre, Pa 4-5 déce ux étaient décembre , s e g a ll a co-Emb in Cocha 20 ans d’É zenthaler et Ala aux côtés de plus s Rit Philippe Mutualité, à Pari ion, à venir fêter ss la invités à cteurs de la profe a s. de 1 000 d’Éco-Emballage s les 20 an rcy. bre à Be 12 décem du CTP à la , ie m o n Bioéco énéral Colloque n du Directeur G exions consacrée fl tio ré a e ip d ic t e rt a s (Conseil P ’échange ié par le CGAAER re et d e é rn u Jo it ltu « u in c » ri g ie A es, Belbioéconom limentation, de l’ tosynthèse à ll e la x à ru B , v pho de l’A 13-15 no té le CTP durant Général es Ruraux). De la archés, les pistes r Week, n xm pac u epi Pape Lenon a représe es plus impors a C E on s ti durable e d va ed illes de l’inno roissance , Ly o n , gique. G ent qui est l’un es de l’industrie industrie, concrètes d’une c sation des resoc tobr e forme l’ 4 m 3 n e n s n e t, et lori no late cet évè contres europé lle accueille plu possibles mment sur la va riculture et de la ou s Car at et la p n ’e Rendez-v tut Carnot Polyn LiCell, sur le stand e nota e l’ag tantes re -cartons puisqu se les échanges é e de d d s n le fo b ti k s la Te rs ri ve au servic avec l’In ue Rhône-Alpes es renou l’économie verte des papie rticipants et favo vation et la biorc u o s iq a no oriser technolog de 330 p la recherche, l’in éline Guézennec le FCBA forêt. Fav ce. r de Le CTP et nt du sés ar et C n u . n a de l’ARDI. m e to s re u p u b is K a m ro h to o c c b c e la ,4o és et ré . Saura le lancem NaMiCell économie leurs été remarqu ntations scientiJournée ré officiellement l Microfibrillated il e a ra gu y ont par lité de leurs prés anisé par EFPRO ont inau ote NaMiCell (Natu uidées et démonsa rg g pil par la qu du workshop co-o nouveau onférences, visites ne cinquantaine s lors u C e r ). u e q o se ir fi v lo tt fa lu ’a s u Cel is d enaires, to ont perm trations prospects et part cette visite. , r a ts hop : p n e de cli ionnés ers Works t impress Research e g ta S rablemen y « Earl et CEPI : in Paper ». çais des on 012, ti 2 a e v g o n la In c ent Fran noble. y m c e p re u t e à ro re é rès du G v, CTP, G que filière a particip 41e Cong - GFP, 19-22 no /CNRS, en parteE – Collo s. Alain Cochaux onomie cirM E D A s av r « l’éc re, Pari . 4th Polymère anisé par le Cerm , Sessions Posters 23 octob ée de réflexion su éveloppement du emagne s nces rès org re g nich, All rence for d n fé rn u o s u le on e M C jo C r durant le , tr e u n P. in cett 0-21 ju ion and Confe ustry. vec le CT de 180 personnes enjeux po n à 10 ans des ce 2 a s , t e a d -C ri a E : n P e it d LO ib In culair volutio upé plus onal Exh ctronics » et « l’é »… ont regro . Internati and Printed Ele in Petot Tourtollet territoire chets ménagers t . Le CTP s ’e urs C ic jo . n e ym a le le tr é E il b a d ov, Paris rg y a qu the O de tri de , 19-22 n UNIC avec les ctobre, L n région ttre et Gu vous incontourn e o la g 5 e a D ll -2 a 3 ia b 2 s e , l’em de l’ rendez- ndiale. Anasta rès ATIP grès ATIP Salon de nt sur le stand imprimeurs. Préndu à ce o 65e Cong re édition du con e directeur de ce r rése aux se sont re nique imprimée m p , n n e it iè m ti io e è ta m u it é u o th re ecarte su s iq ib p h o une alais. Le , objectif stratég x tions en Piette du projet D a ng & Ex sentée -C de l’électr ti is e e n a e -d s M rg a u o l ra pré Nord-P sécurité on de soutien a par Paul ing Gene e Meyer a tait « la ti sentation Pôle Maud. Zellchem Wiesbaden. Valéri ents methods on congrès é prise ». Présenta des compétences u d , d tm n in a e ta ju t le s pre-tre 26-28 pour l’entr et développemen NIDIS. ». ce of fibre s U e l’ s c ri e p v e « Influen tion at Pilot scale a un entr uc nd comm NFC prod sur un sta novembre octobre 24 30 ril, 24-26 av té avril posium, n e m s y S ré p g in a Carré P Deink PTS / CT llemagne. Bruno férence intitulée A on Munich, ymposium, une c rocess water on s p e c IP t D n f dura on ». ect o ental eff ible soluti « Detrim echanisms : poss m flotation -aoûcet(International juillet nferen Organizations), FRO Co h ne. maia. 3-16 mai, Düsseldrnoartif,onAallledmesaimg pri- 19 La Drup d rendez-vous inte Paul Piette y était n ! Le plus gra u ses promesses ières innovations n rn meurs a te point sur les de mpression, cœur le d’i e ir s ie fa g r u ouai. lo o o p de techn du CTP, basée à D re è ti a m e n en n te n coli a l’ de 5 mai, As de métier ress, 24-2 par Jean Ruiz g n o C l a Annu sentée ATICELCA lie. Conférence pré process optimir a Piceno, It Diagnosis tools fo « . e » l lé o tu tr ti n in co d quality sation an 26 23 29 12 21 25 2012 IU Forest Researc gal. Présence du tu f Union o t, Lisbonne, Por conférence « Imla le r il ou ju p 3 er b 8-1 tion stage Patrick Hu ses extrac CTP, avec of a hemicellulo n of papermaking io tion plementa ulp mill for product omics and life cyp n in a kraft ergy balance, eco en ls a ic em ch noble. sment ». août, Gre cle asses CEL, 31 présidence de A P O C de la s la Bureau de Copacel, sou dez-vous au CTP, n u Le burea ibod se donne re teur du centre en n-G ec Me Bocco . Gilles Lenon, dir le à Grenob les dustriel, le hall in découvrir r e it is v s et faire pour faire a profité stallations pilote ovations du centre. in n s ’in e d ll e rs v u te nou démonstra les derniers 26 27 innovation Les MFC , 1 une nouvelle barrière ! L’objectif du projet européen SUNPAP est la mise à l’échelle industrielle de l’utilisation de microfibrilles de cellulose dans les procédés papetiers. Depuis 2009, date de son lancement, 23 partenaires se sont associés pour étudier les MFC, de la production aux applications. Un des rôles du CTP : étudier leur potentiel dans le développement de couches barrières. De nos jours, la plupart des emballages papier-carton dédiés au contact alimentaire sont produits à partir d’une combinaison de papier-carton, de polymères issus de la pétrochimie et parfois d’aluminium. La prise de conscience de l’impact environnemental des emballages encourage les recherches sur le remplacement des polymères synthétiques par des polymères biosourcés. Les MFC (microfibrilles de cellulose) seraient-elles la bonne alternative ? L’intérêt pour ces microfibres s’est fortement accru ces dernières années car elles offrent les avantages naturels de la cellulose, et présentent de bonnes propriétés barrières à la graisse et à l’oxygène. Combinaison gagnante L’objectif de l’étude : déterminer le potentiel des MFC dans le développement de nouveaux matériaux papier-carton barrières. Cependant, l’utilisation des MFC seules dans des procédés d’enduction reste un véritable challenge : faible concentration (2 %) et viscosité élevée, ce qui entraîne des poids de couche déposés très faibles et un coût d’énergie de séchage très important. Raison pour laquelle la solution d’associer les MFC avec une matrice d’alcool polyvinylique (PVA), déjà reconnue pour ses propriétés barrières, a été envisagée. Le Avec une plus forte concentration finale de la formulation, grâce à une cuisson directe du PVA dans la suspension de MFC, la couche formée couvre la surface du carton. Pour la première fois, une combinaison PVA/MFC a ainsi été étudiée et déposée par application en lame, à l’échelle pilote, sur un carton. Ces essais ont permis d’obtenir des couches homogènes et sans rayures à la surface des cartons couchés, démontrant ainsi la faisabilité et le potentiel d’utilisation des MFC dans des procédés de couchage. Par ailleurs, ces travaux ont montré le potentiel des MFC comme agent de séchage : il est apparu en effet que l’ajout de MFC réduisait le nombre de défauts, phénomènes de cloquage, améliorait grandement la qualité de séchage des couches, comparée à celle de PVA seul. Enfin, les couches PVA/ MFC offrant une bonne couverture aux cartons, les propriétés barrières sont d’autant plus prometteuses : faibles perméabilités à l’oxygène et à la vapeur d’eau ; bonne résistance aux graisses. Seule la sensibilité du film PVA/MFC à l’humidité restait comme frein à l’utilisation en emballage. Pour protéger ce film, et apporter de la résistance à l’eau à l’emballage final, un latex barrière a été déposé en top-couche. Il ressort de l’étude qu’avec ces deux couches, le carton offrait des résultats industriellement viables pour l’emballage : les propriétés obtenues pour ce démonstrateur sont équivalentes à celles des matériaux existants sur le marché tout en offrant biodégradabilité et compostabilité ! 1) MicroFibrilles de Cellulose. + du CTP… La valeur ajoutée du CTP au projet SUNPAP a été apportée de plusieurs façons. Sa connaissance des MFC et son investissement dans un pilote pour les produire étaient d’une importance capitale pour la réussite du projet. Du point de vue de Stora Enso, notre coopération dans le domaine des couches de MFC barrières pour support carton était extrêmement innovante et utile. Anders Wigsten Directeur de la Recherche Stora Enso Group R&D 28 céline Guézennec innovation De nouveaux emballages david Guérin pour une économie circulaire ! L’emballage est un marché en pleine croissance où les développements de nouveaux matériaux à partir de ressources renouvelables sont nombreux. Lorsqu’ils concernent les papiers-cartons, il importe qu’ils s’intègrent sans problème dans la chaîne de valeur dont une grande partie est fondée sur le recyclage. Pour soutenir ces enjeux, le CTP en a fait l’une de ses Priorités d’Actions Scientifiques intitulée : « Emballages du futur ». Dans les mutations profondes que connaît le marché de l’emballage, les contraintes économiques, environnementales, réglementaires, sociétales et technologiques sont les moteurs qui favorisent le développement des nouveaux matériaux d’emballages. Les attentes des donneurs d’ordres sont fortes en faveur du développement de matériaux biosourcés, avec un coût optimisé et une fin de vie organisée. Le papier et le carton se présentent comme une solution particulièrement intéressante car la cellulose est un biomatériau très abondant sur la planète. Son exploitation peut en plus s’effectuer sans compétition avec l’agriculture vivrière. Cependant, si la cellulose présente un attrait certain sur ces aspects, les papiers-cartons pour emballage doivent atteindre des performances adaptées aux marchés. Pour certaines applications, les papiers et cartons possèdent des performances suffisantes ; pour d’autres les exigences de propriétés barrière, de propriétés mécaniques en milieu très humide et d’allègement du poids des emballages sont très difficiles à atteindre. Les acteurs principaux recherchent ainsi de nouvelles solutions pour atteindre les performances requises en utilisant des nouveaux matériaux Le (nanostructurés, biomatériaux) ou des nouvelles technologies. Ces développements profitent aussi bien aux unités de vente aux consommateurs – les emballages primaires – généralement en contact direct avec les aliments ou marchandises (sacs, barquettes, étuis…), qu’aux emballages secondaires (caisses de carton ondulé par exemple). Minimiser l’impact environnemental, pérenniser le cycle de vie Ce foisonnement de développements, centrés sur l’origine renouvelable des matériaux et leurs performances, ne doit pas faire oublier que ces produits doivent s’intégrer dans le cycle de vie des emballages papiers-cartons. C’est ce que le CTP réalise, pour ses clients, et dans tous ses projets de développement de nouveaux matériaux d’emballage. Par exemple, le projet Nanomat, dont l’objectif est de développer une couche barrière en utilisant les avantages des microfibrilles de cellulose, prend en compte l’aptitude à la transformation (rainage, collage, thermoscellage) et la fin de vie (recyclabilité, biodégradabilité) pour la réalisation d’un démonstrateur. Autre exemple, le projet Walter qui a pour objectif de proposer des alternatives techniquement et économiquement viables aux cires et aux produits fluorés. Il fait la part belle à l’analyse du cycle de vie, à l’anticipation de la fin de vie potentielle – recyclage, valorisation organique, valorisation énergétique –, et à la vérification du respect des exigences relatives au contact alimentaire. Cette démarche permet de garantir que les développements réalisés dans les projets du CTP respectent la spécificité du cycle de vie de l’emballage papier-carton dont l’économie est grandement basée sur une collecte efficace et la valorisation des matériaux en fin de vie. + du CTP… Nous avons sollicité le CTP pour des essais sur le pilote couchage concernant nos nouveaux matériaux barrières pour papier. La coucheuse pilote du CTP est tout à fait adaptée aux essais de développement produit : assez petite pour permettre plusieurs essais tout en économisant la matière première et suffisamment grande pour fournir des résultats précieux concernant le procédé industriel. Nous avons pu réaliser plusieurs essais sur la coucheuse pilote du CTP, qui ont donné des résultats très intéressants quant à nos produits et méthodes. Håkan Grubb Directeur général - Xylophane Nouveau matériau barrière renouvelable pour emballage 31 innovation Naissance de l’électronique recyclable ! Comme les sages, le papier est ancien ; comme les jeunes, il est porteur d’avenir ! Le papier et le carton peuvent offrir des fonctions nouvelles insoupçonnées il y a encore peu de temps… comme interagir avec l’utilisateur ! C’est l’enjeu des développements en électronique imprimée menés par le CTP. Depuis quelques années, l’électronique se développe sur des supports atypiques. Les plastiques, les textiles, le verre et les céramiques ont été mis en avant. Et le papier ? Au CTP, l’UST Technologies d’Impression et Imprimabilité s’emploie à relever ce défi. Et il s’avère que le papier a finalement plus d’avantages qu’on ne l’aurait cru. La feuille cellulosique peut être utilisée comme support d’impression, mais aussi comme un élément actif des composants électroniques. Par exemple au travers de sa matrice, structurée et activée pour recevoir différents liquides fonctionnels. Les composants pouvant être intégrés au recto et au verso de la feuille, il est donc possible d’imaginer des circuits complexes, sur plusieurs couches… comme en électronique silicium. L’architecture n’est pas le seul aspect complexe de cette discipline. En effet, il ne s’agit plus de juger d’un aspect visuel, mais bien d’évaluer leur capacité à remplir une fonction électrique : conducteur, isolant, capteur, etc. Le De l’or entre les doigts Pour répondre aux contraintes économiques et pratiques (coût, utilisation du parc machine, produits adressés…), l’électronique imprimée doit pouvoir être réalisée par les presses industrielles issues de l’impression graphique, en bobine ou en format et à grande vitesse (contrairement à l’électronique conventionnelle). L’objectif du CTP est bien de faire en sorte que les imprimeurs et les transformateurs soient en mesure de réaliser ces nouveaux produits avec leurs presses sans modifications majeures. Dans la mesure où il s’agit toujours de déposer et superposer des à-plats localisés de différentes encres, ce défi est relevable ! Seuls les dessins, les formes, les imprimantes et les encres changent. Les ingénieurs-chercheurs du CTP connaissent l’étendue des possibilités offertes par le support papier et les différentes technologies d’impression… Il semble qu’ils aient de l’or entre les doigts ! Les moyens industriels d’impression sur papier seront capables d’appliquer l’encre fonctionnelle de manière contrôlée et reproductible, à grande échelle et à moindre coût. Dès lors, des produits concrets et commercialisables vont pouvoir voir le jour… Ou plutôt sont en train de naître ! En 2012, le CTP est intervenu pour le compte du CEA, dans le cadre d’un contrat privé, sur la réalisation d’un film spécifique pour un pilulier électronique, destiné à être remplacé toutes les semaines par chaque patient. Les contraintes économiques et environnementales ont joué en faveur du papier ! Le CTP est en train de créer le marché de l’électronique recyclable grâce à ce matériau millénaire. Quelle chance de faire partie de l’aventure ! + du CTP… Le CTP a apporté une réponse technologique rapide et efficace à une problématique complexe dans un contexte de projet innovant. Le CTP a particulièrement su comprendre les difficultés techniques que nous lui avons présentées et a été force de proposition à nos côtés pour apporter une solution techniquement crédible dans un délai très court. Ce travail collaboratif a permis d’aboutir à une première version d’un démonstrateur d’électronique imprimé multicouches. Tout n’est pas terminé, les mesures effectuées au CEA montrent que des améliorations sont encore possibles et nous comptons poursuivre nos investigations avec le CTP dans un avenir très proche ! Alexandre Paléologue Responsable de projets DSIS CEA-LETI* * CEA, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives. LETI, Laboratoire d’électronique et de technologie de l’information. 32 anastasia Delattre bilan De quels chiffres parle-t-on en 2012 ? L’organisation du CTP Directeur général SITES INDUSTRIELS Gilles Lenon Directeur Philippe Ritzenthaler La société d’aujourd’hui aime les chiffres. Chacun y trouve sa vérité ! Rien ne sert de les collectionner, mieux vaut les analyser… En 2012, le CTP a fait le choix de moderniser ses outils de gestion : CRM, ERP, gestion de projets. C’est bien dans le détail que se cachent les réponses à nos questions. « Quelle valeur créons-nous pour nos clients ? Que faut-il améliorer pour mieux préparer l’avenir ?... » GROUPES INDUSTRIELS Directrice Fabienne Vercelli Le nombre de devis enregistrés sous Selligent (CRM du CTP) RECHERCHE & INNOVATION Éco-conception et Recyclage des Emballages Directrice Alain Cochaux Process-Pâtes & Fibres Fonctionnelles pour nos clients industriels et prospects... Michel Petit-Conil Développement Durable : Eau, Air, Énergie Directeur adjoint François Julien Saint-Amand Frédéric Guillet Benjamin Fabry Certification, Hygiène, Alimentarité, Santé Matthieu Schelcher Sylvie Moreau-Tabiche Capteurs - Modélisation et Traitement de données Guy Eymin Petot Tourtollet Directeur Pâtes Désencrées, Chimie de la Partie Humide Bruno Carré Performances, Qualité, Normalisation des Papiers-Cartons CONSEIL \ EXPERTISE \ PRESTATIONS Nanotechnologies, Surfaces Fonctionnelles David Guérin Technologies d’Impression et Imprimabilité Paul Piette André Lemaître Directrice Administrative et Financière Perrine Demengeon Communication Sandrine Pappini Documentation Services Techniques Informatique Ressources Humaines Coralie Lefevre Président du Conseil d’Administration Ahlstrom Innovation Services UPM-Kymmene France Smurfit Kappa Paper Production Technology Vicat - Papeteries de Vizille Norske Skog Golbey Stora Enso Corbehem Emin Leydier Georgia-Pacific France Tembec Tartas Fibre Excellence Antalis-Arjowiggins Creative Papers Vertaris de contrats industriels et associés à la recherche. SOIT millions d’euros en Recherche et Développement. ET millions d’euros en Conseil, Expertise et Prestations de Laboratoires. 3,4 C’est en million d’euros le chiffre d’affaires du CTP pour 2012 ! Collaborateurs au sein du CTP au 31/03/2013… 608 dont Martine Favi Alfredo Guembes-Dileo Corinne Bardou Qualité & Sécurité P. Bauret A. Deplanque S. Marchand J.-J. Mazet CGT FO Papiers-Cartons CGC CFDT Au titre de l’enseignement technique supérieur et de personnalités particulièrement compétentes C. Lecante J.-P. Queré F. Rettmeyer A. Serres D. Trutt Tecknowmetrics Unidis Allimand Kadant Lamort Imprimerie nationale Commissaire du gouvernement Contrôleur général économique et financier A. Rocca Ministère de l’Économie et des Finances Commissaire aux comptes P. Mesnard 48 22 9 Experts et Partenaires C’est le pourcentage d’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) TECHPAP SAS 2012 = 1 550 k€ de CA CS 90251 - 38044 Grenoble cedex 9 Tél. +33 (0)4 76 51 74 75 - Fax +33 (0)4 76 42 05 04 www.techpap.com e-mail : [email protected] * Voir pages 6 et 7. Hommes/Jours/Pilote c’est-à-dire le nombre de jours d’utilisation de nos pilotes sur l’année. Pilotes semi-industriels qui permettent de pousser nos recherches du laboratoire jusqu’à une maturité technologique au stade industriel (TRL 2 à 8/9*). 35 Le chiffre de la parité 48 % de femmes et 52 % d’hommes, un centre quasi paritaire ! Projets publics nationaux et européens actifs en 2012 Y. RobinMinistère P. Angot du Redressement D. Bassetproductif 34 459 10,6 Filiale Personnels scientifiques (techniciens et cadres). 131 C’est le nombre de devis acceptés avec des commandes allant de 41 à 710 600 € !... ce qui nous donne une jolie moyenne à 6 975 €, montant moyen d’un devis accepté en 2012. Représentants du personnel technique des branches d’activités intéressées 11,7 857 Jean-Luc Guillouty Conseil d’Administration J. Grassin P. Escaffre L. Bonvalet A. Champarnaud C. Jeauneau A. Klem A. Leturcq H. Leydier R. Ruppel D. Sens P. Sombret J.-M. Vau F. Vessiere 1 428 39 % 102 Michèle Bouclier Représentants des chefs d’entreprises C’est-à-dire ? Les clients (sans doublon) ayant soit commandé, soit demandé un devis sur l’année. Procédés de Désencrage de dotation pour l’effort collectif de recherche. 8,3 C’est le nombre de sociétés actives au CTP… Actives… Véronique Morin 32 % recherche partenariale Institut Carnot PolyNat*… Une alliance au service de la bioéconomie ! Maîtrise et transformation des propriétés des produits biosourcés ≥ V ers l’obtention de matériaux aux fonctionnalités ciblées t Carno d’applications à haute valeur ajoutée Éco-procédés : la preuve du concept industriel à l’échelle pilote ≥ V ers l’élaboration de nouveaux matériaux jusqu’au processus industriel nariales ctuelle 20) (9) tionales cluant ETI, eprises, es Etrangèr (incluant grandes s, entreprise ETI, ) PME/TPE 1266 lle des par tai nt en Monta reprise les ent 19 000 nts doctora 7 000 M€ de 2 000 budget uel idé ann consol lic che pub recher s de la on effectif sociati par l’as s 15% des animé ). Pour plu not est l’Ai not eau Car not (Ai Car site web de Le rés tituts Car consultez le arnot.eu/ ins des ts-c ations, .institu d’inform http://www : Carnot ce e Allian durabl st chimie yNat s’e ts not Pol titu ses entrepri Grandes s entreprises nationale 651 Car res ins stitut s 1, l’in tre aut LISA) dan En 201 avec qua EL et able », engagé CED2, ICE Chimie dur à la « R, ticiper not : (3BCA ce Car est de par tion d’une if l’Allian mo l’object et à la pro aine. dont n ctio ce dom ne de constru tituts commu ins on les visi muns ances, des alli projets com rrous Au seinmènent des icultés (ve é de les diff en capacit ant Carnot lever s) et être R&D répond pour ns ogique s. technol des solutio er reprise propos oins des ent bes aux n% Evolutio +28% Maîtrise des propriétés des nanocristaux et des microfibrilles de cellulose ≥ V ers le développement et la mise en œuvre d’éco-procédés urs mi-parco Objectif (+ 15 %) 2514,18 36 Le CTP fête ses 55 ans avec ses salariés ! ! et bonne humeur couleurs : versaire tourné Pour cet anni vités, résolument festi des En effet, le programme a été l’occasion… éATIVITé vers l’ART & la CR ≥ d’inaugurer une exposition de trois artistes de renom, anciens salariés du CTP, aujourd’hui peintres et sculpteurs… • Nizam-Güner, sculpteur de bronze de renommée internationale, chevalier de l’Ordre national du Mérite pour service rendu à l’Art de la Sculpture. • Michel Lavail, « Déconstruire pour construire ». Artiste plasticien pratiquant aussi bien la sculpture que le collage, ou le dessin d’architecture… • Jean-Jacques Mazet dit « Madia », qui, pour l’occasion, a créé une série de tableaux sur des feuilles de pâtes à papier. Ces tableaux ont été exposés 3 mois sur les murs de l’entreprise, une initiative originale qui fait entrer l’Art au sein d’un centre de Recherche… L’alliance chimie durable Cette alliance rassemble des laboratoires français leaders du domaine issus de 5 instituts Carnot : 3BCAR - CED2 - ICEEL - LISA – PolyNat en vue de développer dès aujourd’hui une chimie et des matériaux éco-compatibles. Pour innover et atteindre de nouveaux marchés, elle dispose d’une force de frappe de 1 100 professionnels de la recherche et propose aux entreprises une offre de compétences autour de 4 axes thématiques : Éco-conception et recyclage, Matières premières renouvelables, Chimie et procédés éco-compatibles, Mise en œuvre des produits biosourcés. ≥ de présenter le dernier livre des Éditions Glénat La Papet’ : 150 ans d’histoire de l’usine de Lancey dans lequel le CTP a témoigné et qui a été offert ce jour-là aux salariés… en présence de l’auteur (Cécile Gouy-Gilbert), du photographe (Bernard Méric) et des Éditions Glénat (Aurore Lebaigue). ≥ de déjeuner tous ensemble lors d’un pique-nique géant sur les pelouses du campus et de souffler les 55 bougies ! ≥ de participer à la création d’une œuvre éphémère : chaque salarié retombant en enfance dans un jeu d’empreintes et de couleurs… Chiffres 2012 • 2 60 Chercheurs, Ingénieurs, Post-doc (dont 80 Doctorants) • 1 42 Publications de rang A • 2 01 Brevets en portefeuille • 6 0 Contrats de recherche directs avec les entreprises Colloque du GFP 180 personnes se sont réunies du 19 au 22 novembre 2012 à Grenoble à l’occasion du 41e Colloque National du Groupe Français des Polymères. Cet événement organisé par le Cermav en partenariat avec le CNRS et l’Institut Carnot PolyNat a permis de faire le point sur les avancées scientifiques majeures dans le domaine des polymères biosourcés pour de multiples secteurs d’applications (la santé, l’électronique ou encore les nanomatériaux à haute valeur ajoutée). *PolyNat : Cermav-Cnrs ; CTP; LGP2-UMR5518 ; LRP-UMR5520, 3SR-UMR5521. 7 100 2011 2839,311 des e par financé e R&D français de la herche à la rec herche ls de rec sionne profes ETI s nationale 823 / TPE PME s nationale 0) k€ c an ave t Carnot prises es parte contra Le Visiting Committee de l’Institut Carnot PolyNat permet de recueillir un regard critique sur le positionnement et la stratégie industrielle de l’Institut et de développer une vision prospective renforcée en associant des personnalités de l’industrie (issues de grandes entreprises de la santé, de la cosmétique, de la chimie ou encore de l’électronique) et des organismes de tutelle. Le Premier Visiting Committee de PolyNat s’est tenu en novembre 2012. Les experts présents se sont déclarés parfaitement à l’aise avec les orientations de l’Institut Carnot PolyNat et ont recommandé de continuer dans cette voie en favorisant des sujets de ressourcement à risques, c’est-à-dire, dont les résultats ne sont pas encore suffisamment avancés pour susciter un engagement industriel. défi 3 défi 2 ≥ V ers des perspectives par 34 institu herche de 350 M€ nt s de rec Contrat r un monta s pou 7 800 entre- 50% ses 010 de nouvelles propriétés des richesses naturelles au Le rése recett ariale parten herche ctivités: de rec d’a solidé types re con de quatre tuelle t est issu contrac des herche ée ou rec e compos ariale avec les parten io-économiqu tenariat e à un par de soc menées en e en répons iqu he echerc io-économ soc rs. nie onde herche ces der e ou rec mé par ios assiett monde soc de le hor le trats tenaria née avec de con publics he par base vention rs ve sub ée sur la les pouvoi s socioctu aire ue effe tionnés par rs parten subven ou plusieu un quent repréorative ques. collab de recherche herche jets rs puLa rec par les pro pouvoi e, orpar les enn sentée ionnés ion Europé agences suvent Un che aux, (États, ue pas rnation blics ariale n’impliq es. es inte 8 ganism s, etc.) qui conomiqu ale s socio-é nation tenaire par compode tions presta techniques he trats de tions . Recherc Les con des presta la recherche riale partena iette sée par e de ain dom hors ass hors du 7,1 214,94 ≥ V ers l’exploration Maîtrise de l’auto-assemblage et de la nano-organisation de glycopolymères naturels Visiting Committee n des erche Exploitation de l’hétérogénéité de la matière première aux échelles nano et microscopique défi 5 défi 4 défi 1 Le ressourcement scientifique de l’Institut Carnot PolyNat permet de générer de nouvelles connaissances et de valider de nouveaux concepts, avec pour objectif de faciliter l’engagement des industriels se tournant aujourd’hui vers la bioéconomie dans des programmes collaboratifs ou des partenariats directs. Cinq actions de ressourcements ont été financées par PolyNat en 2012 sur dix-sept propositions de sujets. Chaque projet, réalisé en collaboration entre deux partenaires de l’institut, s’inscrit dans un des cinq défis scientifiques de PolyNat. anniversaire Le rendez-vous est maintenant donné pour les 60 ans du centre… en 2017 ! Édité par le Centre Technique du Papier Domaine Universitaire - CS 90251 - 38044 GRENOBLE - Cedex 9 - FRANCE Tél. +33 (0)4 76 15 40 15 - Fax +33 (0)4 76 15 40 16 - E-mail : [email protected] - www.webCTP.com Directeur de la publication : Gilles Lenon \ Rédactrice en chef : Sandrine Pappini \ Rédaction : CTP, Adncom \ Ont collaboré : Corinne Bardou, Pierre Béranger, Frédérique Bertaud, Malou Caillat, Bruno Carré, André Champarnaud, Alain Cochaux, Anastasia Delattre, Perrine Demengeon, Andrew Findlay, Jérôme Grassin, Håkan Grubb, David Guérin, Céline Guézennec, Frédéric Guillet, Armand Klem, Gilles Lenon, Laurence Leroy, Raymond Lund, Gines Martinez, Hélène Mauboussin, Jean-Jacques Meyneng, Sylvie Moreau-Tabiche, Véronique Morin, Christophe Neyret, Delphine Ottenio, Alexandre Paléologue, Marion Papanian, Paul Piette, Valérie Pouillat, Philippe Ritzenthaler, Christophe Tréhoult, Frédéric Vaulot, Fabienne Vercelli, Anders Wigsten \ Maquette et mise en page : Adncom \ Imprimeur : Imprimerie du Pont-de-Claix \ Reliure : SIRC \ Photos : Alexis Chezière, Hervé Martin, Studio No Comment, Fotolia, CTP. 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