Histoire des arts > Process us

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Histoire des arts
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Extrait
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« L’œuvre d’art est toujours le résultat d’un processus, ne serait-ce que celui qui va de l’idée à
l’objet, du projet à sa réalisation, de son temps de conception à celui de sa finition et enfin de
sa réception. Au XXeme siècle finissant et plus encore au XXIeme balbutiant, ce « process » se
donne volontiers à voir, à entendre, à expérimenter et à évaluer. La création communique sur
son état, son étant, son (entrain de se) faire mais aussi son devenir. Elle se met en visibilité en
s’arrêtant un temps pour mieux se développer dans un continuum créatif de plus en plus
rhizomatique. »
Philippe Franck, L’art du processus ou le temps performer, 2009, http://goo.gl/EzwlUd.
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Incitation :
Par groupe de 4 ou 5 étudiants, imaginer un dispositif artistique dont le matériau et le produit
serait le pixel.
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Références :
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REF 1
Fred Forest, Le mètre carré artistique, Mars-Octobre, 1977.
Espace médiatique (presse écrite, radio, T.V.), espace Cardin, Hôtel Le Crillon, Paris.
voir : http://goo.gl/LHAzDo et : Nouvel Observateur du 11 avril 1977 : http://goo.gl/WZyntB
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REF 2
« The Million Dollar Homepage est un site web conçu en 2005 par Alex Tew, un étudiant
originaire du comté de Wiltshire, en Angleterre, dans le but d'obtenir de l'argent pour ses études
supérieures. La page d'accueil comporte un million de pixels, arrangés en une grille de 1 000 × 1
000, et chaque pixel a été vendu un $ pièce, en tant qu’espace publicitaire. »
Wikipedia, The Million Dollar Homepage, version du 12/09/2014, http://fr.wikipedia.org/wiki/
The_Million_Dollar_Homepage
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La ligne de 10 mètres 10 de long est l’une des toutes premières (septembre 1959) de la série des
lignes réalisées par l’artiste entre aout 1959 et juillet 1961. Ces lignes tracées à l’encre
d’imprimerie sur des rouleaux de papier déroulés au fil du marquage sont d’abord courtes, puis de
plus en plus longues (19,11 m, 33,63 m, 1000 m) jusqu’à la ligne de Herning (1960) au Danemark
qui est jusqu’ici la plus longue (7200 mètres). Elle même partit d’un projet plus vaste et non abouti
qui aurait consisté à déposer dans les plus grandes villes du monde des lignes telles que leurs
longueurs additionnées aurait fait le tour de la Terre. « Je voudrais également tracer une ligne
blanche tout le long du méridien de Greenwich. »
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Projet démesuré bien que lié à la mesure cependant, les lignes de Manzoni interroge l’espace du
monde cosmologique et l’espace du monde de l’art pour les modéliser dans l’espace physiquement
étroite d’un tube de carton dont l’étiquette nous énonce l’œuvre, énoncé auquel nous sommes
invités à croire en « fidèle de la chose artistique ». Bien que dénué de caractères mystérieux ou
symboliques, cette ligne intrigue par son double jeu d’absence/présence, de contenant/contenu, de
conceptuel/spatial, d’antiart et art proclamé et nous invite à réfléchir la notion d'espace : «
Manzoni Piero, Linea M. 10,1, 9/59, !
Encre d'imprimerie, papier, carton.!
Tube : H : 22,5 cm ,d : 6 cm!
Ligne : 0,20 x 10,1 mètres.
Pourquoi établir un espace, pourquoi ces
délimitations, composition de formes, formes
dans l’espace, profondeur spatiale, tous ces
problèmes nous sont étrangers, une ligne ne peut
se tracer que très longue, à l’infini, en dehors de
tous les problèmes de composition et de
dimension, dans l’espace total, il n’existe pas de
dimension (…) La ligne se développe en
longueurs, elle court à l’infini ; l’unique
dimension, c’est le temps. » Ne revendiquez que
la dimension du temps revient à assimiler
l’œuvre à ce dernier, à son passage durant lequel
l’artiste peut affirmer : « il n’y a rien à dire, il n’y
a qu’à être, il n’y a qu’à vivre »

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