Les bases du circuit fermé
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Les bases du circuit fermé
39 Le coin Techno d’In Situ Les bases du circuit fermé Une transmission hydrostatique se compose d'une pompe à cylindrée variable et d'un moteur à cylindrée fixe ou variable, fonctionnant ensemble dans un circuit fermé. Dans un circuit fermé, l’huile sortant du moteur est directement injectée dans l'orifice d'admission de pompe, sans retourner au réservoir. ◗ « Les fuites internes de la pompe et du moteur s'échappent du circuit et s'écoulent au réservoir. Une pompe à cylindrée fixe, appelée pompe de gavage, est utilisée pour s'assurer que le circuit ne manque pas d’huile pour un fonctionnement optimal. En pratique, la pompe de gavage maintient non seulement le circuit gavé, mais elle pressurise la boucle à une pression d’environ 15 et 25 bar, selon le fabricant de la transmission. Quand la pompe ou le moteur est fatigué ou endommagé, les fuites internes augmentent et donc le débit utile à l’installation diminue. Cela signifie que l'état de la pompe ou du moteur peut être déterminé en mesurant l'écoulement de son circuit de drainage de carter (fuite interne) et en l'exprimant en pourcentage de son débit théorique. Cependant, si on se fie au débit de drainage pour déterminer l'état d’usure des composants d'une transmission hydrostatique, sans compréhension complète du circuit en question, les conclusions peuvent être complètement incorrectes et engendrer souvent des remplacements de composants très coûteux ! Dans la plupart des transmissions, le limiteur de pression de la pompe de gavage crache dans le carter de la pompe ou du moteur. De plus, si le drain du moteur traverse le carter de FLUIDES & transmissions - MAI 2010 la pompe pour faire ce que l’on appelle un « balayage de carter », le débit mesuré en sortie de drain de pompe se voit monter en flèche ! Prenons un exemple : si le débit de la pompe de gavage est de 30l/min, dont 10l/min s’évacuent par le drain du moteur et 6l/min par le drain de la pompe. L'équilibre de 14l/min (30-(10+6)) est donc craché par le limiteur de pression de gavage, mais finit toujours dans le drain de la pompe ou du moteur, selon l'endroit où le limiteur de pression de gavage se situe. Ainsi, avant que toute conclusion hâtive puisse être tirée, le carter dans lequel le limiteur de pression de gavage crache (moteur ou pompe) doit être repéré et les deux circuits de drainage de carter (moteur et pompe) doivent être isolés. La valve de balayage Il y a un autre composant actuel dans la plupart des transmissions hydrostatiques qui complique cette issue plus loin : la soupape d’échange. Une soupape d’échange (également appelée une valve de ré- génération) est habituellement composée d’un tiroir à action pilotée et d’un limiteur de pression basse-pression. Quand la transmission hydrostatique est au point neutre, le tiroir est centré et le circuit vers le limiteur de pression bassepression est bloqué. Quand la transmission est actionnée en marche avant ou arrière, la branche haute pression de du circuit pilote le tiroir. Celui-ci ouvre la branche basse-pression vers le limiteur de pression d’échange. La fonction de la soupape d’échange est d’extraire une partie de l’huile du circuit principal vers le réservoir. Quand la transmission hydrostatique est en position neutre, la soupape d’échange n'a aucune fonction et la pression de gavage est déterminée par le limiteur de pression de la pompe de gavage. Quand la transmission est actionnée en marche avant ou arrière, la soupape d’échange fonctionne de sorte que de la pression dans la branche basse-pression du circuit soit déterminée par le limiteur de pression de la valve d’échange. Le tarage de ce limiteur de pression d’échange est d’environ 2/3 bar inférieur au limiteur de pression de la pompe de gavage. Le résultat est que de l’huile « fraiche » est injectée dans la branche basse-pression par les clapets de gavage se situant dans la pompe de transmission. Ainsi, l’huile « chaude » s’évacuant par le limiteur de pression d’échange peut être acheminée vers le réservoir via un échangeur de thermique. Ceci renforce le fait qu’en se basant sur les débits de drainage, l'état des composants d'une transmission hydrostatique, sans compréhension complète du circuit en question, peut avoir comme conséquence des conclusions incorrectes et le changement, parfois très onéreux des composants de la transmission ! » n Jérémy Chhoey Expert Hydraulicien