Les cartes d`acquisition et de traitement d`images
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Les cartes d`acquisition et de traitement d`images
048_056_GDA 1/02/05 17:54 Page 48 G uide d’achat VISION INDUSTRIELLE Les cartes d’acquisition et de traitement d’images ▼ Les cartes d’acquisition et de traitement d’images utilisées en vision industrielle n’ont pas encore dit leur dernier mot. Malgré le développement des capteurs de vision et des caméras intelligentes intégrant toutes les fonctions de traitement, l’offre en cartes demeure abondante et variée. D’un modèle à l’autre varient le format, le nombre et le type d’entrées, la fréquence d’échantillonnage ou encore la présence et la taille des mémoires. Pour bien choisir, il faut avant tout considérer le type de caméra qui est raccordée à la carte, et l’application que l’on souhaite réaliser. E ntre le marché des caméras intelligentes, qui se développe à pas de géant, et celui des petits capteurs de vision, qui règnent en maître sur les applications les plus simples, les cartes d’acquisition et de traitement d’images ont de plus en plus de mal à se frayer un chemin... Pourtant, les avancées techniques qui révolutionnent le marché des caméras se répercutent aussi sur celui des cartes d’acquisition d’images : En bref les nouveaux standards de communi Le choix d’une carte d’accation, l’accroissequisition et de traitement ment des résolutions d’images est avant tout et des cadences dans conditionné par le type de caméra qui lui est raccorl’acquisition des dé. images, les nouveaux Le marché se caractérise bus pour PC… par une large variété de conduisent les fabrimodèles, qui permettent cants de cartes à dévede répondre aux applicalopper sans cesse de tions les plus difficiles. nouvelles fonctionna Pour bien choisir, il faut lités pour s’adapter à prendre en compte le format de la carte, le nombre ces évolutions. et le type d’entrées, le débit Ainsi, même si le d’entrée maximum, ainsi marché français est que les outils embarqués relativement restreint, (mémoire et fonctions de il se caractérise par traitement) une très large variété 48 National Instruments Une application de vision industrielle est un ensemble constitué d’une caméra,d’un système d’éclairage,d’un logiciel et d’un système de traitement d’images.Ce dernier peut être intégré dans un système de vision autonome,dans une caméra dite “intelligente”,ou encore dans un PC.Il faut alors choisir une carte d’acquisition et de traitement d’images adaptée à son application… MESURES 771 - JANVIER 2005 - www.mesures.com 048_056_GDA 1/02/05 17:54 Page 49 Guide d’achat de modèles. Suivant le format, le nombre d’entrées, la fréquence d’échantillonnage, ou encore la présence et la taille des mémoires, il y a de quoi répondre à tous types d’applications, y compris les plus exigeantes. Pour bien choisir, rien ne sert d’éplucher les fiches techniques de chaque modèle : il faut avant tout considérer les caractéristiques de l’application que l’on souhaite réaliser. Le choix d’une carte d’acquisition et de traitement d’images est conditionné par les caractéristiques de la caméra à laquelle elle est raccordée. Dans une application de vision industrielle, tout commence en effet par l’acquisition d’une image au niveau du capteur CCD (ou CMOS) de la caméra. C’est lui qui convertit l’intensité lumineuse reçue par chaque pixel en une information numérique. Celle-ci est ensuite convertie en un signal analogique (dans le cas des caméras analogiques) ou transférée telle quelle vers la carte d’acquisition et de traitement d’images. A l’image des caméras, il existe donc deux grands types de cartes : les modèles analogiques et les modèles numériques. Si les caméras numériques sont de plus en plus utilisées, les caméras analogiques couvrent encore la majorité des applications. Il faut dire qu’elles sont défendues par un poids lourd du domaine (Sony), qu’elles sont nettement moins chères que les modèles numériques, et que le fossé technique qui les séparait encore récemment des modèles numériques se comble peu à peu. Dans les résolutions courantes (de l’ordre de 640x480 pixels), elles répondent donc parfaitement au besoin. Restent les applications un peu plus spécifiques, nécessitant de hautes résolutions ou des cadences élevées :dans ce cas,le numérique est privilégié. La qualité, toutefois, dépendra du capteur utilisé. « Il vaut parfois mieux utiliser une caméra analogique dotée d’un capteur CCD plutôt qu’une caméra numérique intégrant un capteur CMOS », indique Alain Duflot, directeur technique de Cognex. Au niveau des cartes, c’est la même tendance qui prévaut. « Comme les constructeurs de caméras ont une position largement dominante sur le marché de la vision, l’offre en cartes d’acquisition pour caméras analogiques reste importante »,indique Jean Feret, responsable de Matrix Vision France. Pour Stéphane Ledoux, responsable des applications Europe chez Matrox Imaging, « les plus gros volumes de l’analogique sont réalisés dans les applications de vidéosurveillance et dans les laboratoires de recherche. Néanmoins,leur emploi est tout aussi justifié dans les applications de contrôle industriel.Elles sont bien moins sensibles au bruit que par le passé,et elles permettent tout de même d’acquérir jusqu’à 30 images par seconde avec des résolutions allant jusqu’au mégapixel ». Une fois que l’on a choisi une carte analogique ou numérique, il faut encore déterminer le type d’entrées nécessaires. Là aussi, tout dépend du format de la caméra. En analogique, on retrouve les formats “classiques” hérités de la vidéo grand public : les standards européens CCIR (pour les caméras monochromes) et PAL (pour la couleur), ainsi que les formats américains RS170 (pour les caméras monochromes) et NTSC (pour la couleur).A chacun d’eux correspondent une certaine vitesse d’acquisition et une certaine résolution. (Le standard CCIR, par exemple, correspond à une acquisition à 25 images/seconde pour une résolution de 768x576 pixels). Ces standards suffisent aux applications de vision les plus courantes et les plus simples. Pour les autres cas (applications de mesure dimensionnelle, contrôle d’aspect, inspection à hautes cadences,etc.), on utili- Les cartes d’acquisition d’images se différencient notamment par le format,le nombre d’entrées rox et le type de composants qu’elles Mat embarquent (mémoire,processeurs,etc.). se des cartes offrant des entrées pour les caméras non standards. C’est le cas des entrées pour les caméras à balayage progressif (monochromes ou couleur), que l’on utilise lorsque la scène observée comporte des objets en mouvement, des entrées pour des caméras entrelacées et à reset asynchrone, ainsi que des entrées pour les signaux couleurY/C (ou S-Vidéo), qui permettent d’acquérir sur deux voies séparées la chrominance et la luminance. Certaines cartes acceptent ainsi une très large variété de caméras. La carte mvTitan de MatrixVision, par exemple, accepte toute caméra analogique monochrome ou couleur RGB, entrelacée ou progressive, périodique ou à reset asynchrone du marché.Autre exemple, la carte PC2-Vision de Coreco Imaging (représenté en France par Imasys), qui accepte des MESURES 771 - JANVIER 2005 - www.mesures.com caméras entrelacées CCIR/RS170 à balayage progressif jusqu’à 2 000x2 000 pixels en monochrome, ainsi que des caméras couleur RGB jusqu’à 1 000x1 000 pixels. On peut alors lui raccorder deux groupes de trois caméras monochromes en acquisition simultanée ou 6 en multiplexé, ou 2 RGB en multiplexé... Au niveau des cartes pour les caméras numériques,en revanche,l’affaire est beaucoup plus simple. Outre les formats traditionnels (LVDS, RS422),qui sont de moins en moins utilisés,la quasi-totalité des fabricants propose désormais des cartes offrant une ou plusieurs interfaces Camera Link*. Preuve de la pénétration de ce standard sur le marché de la vision, « Sony,qui ne défendait jusqu’à présent que le FireWire,a créé l’événement lors du dernier salonVision en présentant sa première gamme de caméras sur Camera Link! », indique M. Feret (MatrixVision). L’intérêt de ce standard, introduit fin 2000, est qu’il offre un débit théorique très élevé. Suivant qu’il utilise un, deux ou trois composants Channel Link, il se décline en trois configurations : “Base” (avec un débit théorique maximal de 2,3 Gbits/s), “Medium” (4,76 Gbits/s) et “Full” (7,14 Gbits/s). Lorsqu’on choisit une carte numérique Camera Link, il est donc indispensable d’en connaître la configuration. Suivant les modèles, on trouve en effet les trois configurations (Base, Medium et Full), ou seulement une ou deux d’entre elles. Le plus souvent, les cartes offrent deux entrées Camera Link Base, ou une seule Medium ou Full. Dans tous les cas, il faut garder à l’esprit que le standard Camera Link, contrairement au FireWire, n’est pas un bus. On ne peut connecter qu’une seule caméra par interface. Mais si l’on utilise une carte offrant, par exemple, deux entrées indépendantes en parallèle, les débits sont multipliés : au lieu d’avoir une entrée à 50 images/s, on peut monter à 100 images/s… *Voir à ce sujet l’article “Quel standard pour les caméras industrielles” dans notre numéro 763 de mars 2004, page 30, également disponible sur notre site Internet. Attention au nombre de décodeurs Pour choisir une carte d’acquisition, il importe aussi de prendre en compte le nombre d’entrées, et en particulier le nombre d’entrées indépendantes. Certaines cartes analogiques proposent en effet 2, 4, 6, 8 voire 16 entrées, mais on ne peut parfois acquérir qu’une seule voie à la fois et l’acquisition de l’ensemble des voies doit se faire de manière cyclique.Autrement dit, on fait du multiplexage. D’autres cartes ne proposeront peutêtre que deux voies d’acquisition, mais elles seront complètement indépendantes, et l’on 49 048_056_GDA 1/02/05 17:54 Page 50 Guide d’achat Cartes d’acquisition et de traitement pour caméras analogiques Fabricant (Représentant) Référence Type Caméras acceptées de carte (non standards) Nb d’entrées (indép.) Fréq.d’éch. Résolution de la conversion Mémoire embarquée Traitement embarqué Observations ADLink (Ecrin Systems) Angelo PCI, CPCI CCIR, RS170, Pal, NTSC 4 (4) Non Non Driver Windows XX APIM Informatique Diane PCI Pal, Secam, NTSC, Y/C De 4 à 16 Jusqu’à 120 im/s de 768x576 pixels (8 bits) 14 MHz 24 bits Non Compression jpeg Kit d’intégration Windows Support technique Pegase PCI Pal, Secam, NTSC, Y/C Jusqu’à 6 14 MHz 24 bits Oui (8 Mo) Compression Mpeg 2 Kit d’intégration Windows Support technique Uranie USB2 Pal, Secam, NTSC, Y/C Jusqu’à 3 14 MHz 24 bits Non Non Kit d’intégration Windows Support technique Picasso-2SQ PC/104+, PCI, CPCI CCIR, RS170, Pal, Secam, NTSC 4 ou 2 Y/C (1) 13,75 MHz 8 bits Non Non Picasso-3C PC/104+, PCI, CPCI RGB 13,75 MHz 3 x 8 bits Non Non 8501 PCI CCIR, RS170, Pal, NTSC 2 (6 en option) (1) 4 (1) Driver Windows XX Driver Linux et RT Linux Compatible LabView Driver Windows XX Driver Linux et RT Linux Compatible LabView 33 MHz 8 Mo Non 8504 PCI-X CCIR, RS170, Pal, NTSC 4 (4) 33-66 MHz 16 Mo Non PC2 Vision PCI Caméras RGB CCIR, RS170 (progressive scan) PCI 32 bits Caméras anal. simultanées PCI 64 bits CCIR, RS170 (progr. scan, PCI-X N&B jusqu’à 16 384 lignes) PCI Tout standard analogique CCIR, Pal, NTSC et signaux issus de microscopes PCI CCIR (tous modes déclenchés) 6 N&B ou 2 RGB 40 MHz 8 bits Oui (8 Mo) Oui (LUT) 4 (4) 50 MHz 8 bits Oui (128 Mo) Oui (LUT) 4 (3 sur série DT313X) 12 (3) 40 MHz 10 bits N&B Non Non 40 MHz 8 bits Oui (32 Mo) Oui FPGA 14,75-7,38 MHz 12,27-6,13 MHz 24 bits 14,75-7,38 MHz 12,27-6,13 MHz 24 bits 14,75/12,27 MHz 8-32 bits Non Non Non Non Oui (127 Mo) Non De 1 à 16 (de 1 à 4) 8 bits Non Non FPGA Capture progr.scan ou entrelacée Numérisation d’une source couleur ou de 2 N&B synchronisées Capture progr.scan ou entrelacée Num. simult. de 2 sources couleur 24 bits ou 4 N&B 8 bits Capture progr.scan ou entrelacée Transferts DMA, 25 régions d’intérêt par caméra, 6 E/S E/S disponibles Version avec compression jpeg 1 (1) 40 MHz 10 bits Oui (16 Mo) Non FPGA Traitement num. FPGA. E/S, reset, strobe, LUT Arvoo (Ecrin Systems) Cognex Coreco Imaging (Imasys) X64 AN Data Translation (SAIS) DT3162 Edixia Calia Ellips (Opto Vision) Rio Basic PCI CCIR, NTSC, RS170, Pal, Secam, Y/C 6 (1) Rio Full PCI 6 (1) Santos PCI Picolo PCI, PCI 64 bits, PCI-X PCI, Low profile PCI CCIR, NTSC, Pal, Secam, Y/C (progressive scan) CCIR, RS170, NTSC, Pal, Secam, Y/C (progressive scan) CCIR, EIA, Pal, NTSC Euresys (Elvitec) Domino Melody 50 CCIR, EIA (progressif monochrome) 8 (2) Accepte 6 caméras monochromes ou 2 caméras RGB Transfert de zone d’intérêt Taux de transfert d’images jusqu’à 528 Mo/s, 4 entrées trigger indép. isolées. Transfert de zone d’intérêt Entrées analog. très polyvalentes, supportent tous types de signaux analogiques MESURES 771 - JANVIER 2005 - www.mesures.com 048_056_GDA 1/02/05 17:54 Page 51 Guide d’achat Cartes d’acquisition et de traitement pour caméras analogiques Fabricant (Représentant) Référence Type Caméras acceptées de carte (non standards) Nb d’entrées (indép.) Fréq.d’éch. Résolution de la conversion Mémoire embarquée Traitement embarqué Observations Euresys (Elvitec) Domino Harmony 2 (2) 4x40 MHz 4x10 bits Oui (32 Mo) Non FPGA E/S, reset, strobe, LUT 1 RGB + 1 Mono en parallèle Euresys (Opto Vision) Picolo PCI, CCIR, EIA, RGB PCI 64 bits (progressif monochrome ou couleur RGB) PCI Pal, NTSC, Secam, CCIR, EIA, Y/C 33 MHz 32 bits 33 MHz 32 bits Oui (16 Mo) Domino Melody PCI CCIR, RS170 (progressive scan) 1 (4 ou 16 disponibles) 1 HD 15 1 RJ45 Domino Harmony PCI CCIR, RS170 (progressive scan) 2 HD 15 1 RJ45 66 MHz 64 bits Oui (32 Mo) IDS (Imasys) Falcon Plus PCI Pal, NTSC, Secam 4 (1) Non Oui Impex (SAIS) VCE Pro PC Card Tout standard analogique CCIR, Pal, NTSC 4 768x576 pixels 12 bits (entrée) 8 bits (sortie) 8 bits N&B 32 bits couleur Non Non Leutron (BFI Optilas) Picport Color PCI, CPCI PMC Non Non PCI, PMC, CPCI 4 ou 3 + 1 Y/C (1) 8 (2) 20 MHz 8 bits Picport Mono/stéréo Pal, CCIR, NTSC, EIA Couleur et N&B (jusqu’à 2 028 x 2 048 pixels Pal, CCIR, NTSC, EIA Couleur et N&B 30 MHz 8 bits Non Non PicProdigyColor PCI Pal, CCIR, NTSC, EIA Couleur et N&B 33 MHz 8 bits 32 Mo Oui FPGA mvDelta PCI CCIR, RS170, Pal, NTSC 16 ou 8 Y/C (4) 4 (1) Non Non mvGammaG PCI 4 (1) Oui (8 Mo) Non Drivers Windows et Linux Compatible avec DirectShow sous Windows et V4L sous Linux Drivers Windows et Linux mvTitan PCI Oui (8 à 32 Mo) Oui Drivers Windows et Linux Solios XA PCI-X 4 (4) 65 MHz 10 bits Oui (64 Mo) Option FPGA Morphis PCI PCI-X N&B matriciel (tte caméra anal. entrelacée ou progressive, périodique ou reset asynchrone) N&B/RGB (tte caméra N&B ou RGB entrelacée ou progr., périodique ou reset asynchrone) CCIR, RS170, Pal, NTSC, RGB Matriciel et linéaire NTSC, Pal, RS170 et CCIR 12,5 et 14,8 MHz (8 bits) 40 MHz (8 bits) ou 30 MHz (10 bits) 8 bits ou 3x8 bits 16 (2 à 4) 8 bits Oui (2x16 Mo) Helios XA PCI-X 4 (4) 160 MHz 8 ou 10 bits Oui (128 Mo) Solios XA PCI-X 4 (4) 65 MHz 8 ou 10 bits Oui (64 Mo) Meteor-II PCI, CPCI PC/104+ Monochromes ou RGB CCIR, RS170 (tout format vidéo composite) Monochromes ou RGB CCIR, RS170 (Tout format vidéo composite) Monochrome ou couleur NTSC, Pal, RS170, CCIR, Y/C Option Codec jpg 2000 Oui (FPGA) 12 (ou 6 Y/C) 8 bits (N&B) 24 bits (couleur) Oui (4 Mo) Bibliothèque de traitement d’images Matrox Imaging Library (MIL) 2 versions : 2 ou 4 décodeurs Bibliothèque de traitement Matrox Imaging Library Logiciel gratuit associé Mil-Lite OS : Windows 2000/XP. Option : biblio. de traitement d’images Mil Logiciel gratuit associé Mil-Lite OS : Windows 2000/XP. Option : biblio. de traitement d’images Mil Logiciel gratuit associé Mil-Lite OS : Windows 98/Me/NT/2000 et XP. Option : bibliothèque Mil Matrix Vision Matrox Imaging Matrox (i2S) MESURES 771 - JANVIER 2005 - www.mesures.com 4 (1) Oui (FPGA en option) Non Différents modèles. Plate-forme complète de dévt avec nombreux logiciels Capture progr.scan ou entrelacée, gestion reset asynchr., plate-forme complète de développement Capture progr.scan ou entrelacée, gestion reset asynchr., plate-forme complète de développement SDK fourni avec driver Linux existant. Traitement : mise à l’échelle x/y, interpolation tps réel Acquisition et affichage à 30 im/s sur port PC Card 32 bits 51 048_056_GDA 1/02/05 17:54 Page 52 Guide d’achat pourra acquérir simultanément les signaux provenant des deux caméras. Entre ces deux situations, une seule différence : le nombre de décodeurs vidéo (autrement dit de convertisseurs analogique/numérique) embarqués sur la carte. Lorsque la carte n’embarque qu’un seul convertisseur, les signaux sont acquis de manière multiplexée. Il faut alors s’assurer de la qualité du multiplexage (et notamment de la valeur du temps de bascule maximal entre chaque caméra). Mais lorsqu’il est nécessaire d’acquérir simultanément plusieurs signaux sur la même carte d’acquisition (c’est le cas par exemple lorsqu’on utilise des caméras RGB ou Y/C, ou encore lorsqu’on doit acquérir simultanément différentes vues d’une même scène), il faut autant de décodeurs vidéo que de voies d’entrée… Ensuite, il y a une alternative. Pour avoir plusieurs décodeurs, on peut soit utiliser plusieurs cartes dotées d’un seul décodeur, soit une seule carte dotée de plusieurs décodeurs. Entre les deux solutions, chaque fournisseur, ou presque, a sa réponse. « Nous conseillons d’utiliser plusieurs cartes dotées chacune d’un seul convertisseur, indique M. Feret (MatrixVision). Sinon l’architecture est relativement complexe et la carte est plus chère ». Pour M. Duflot (Cognex), au contraire, « si l’on utilise quatre cartes dotées d’un seul convertisseur, on monopolise déjà 4 slots PCI sur la carte mère uniquement pour l’acquisition des images. De plus, une carte à quatre convertisseurs est nettement moins chère que quatre cartes dotées d’un seul convertisseur ». Autre critère à prendre en compte, le débit maximum du flux de données que peut supporter la carte. Pour cela, il faut considérer la fréquence d’échantillonnage (dans le cas des cartes analogiques) ou le débit d’entrée maximum (pour les cartes numériques). Au niveau de la fréquence d’échantillonnage, il n’y a pas de surprise. La plupart des cartes du marché offrent une fréquence allant jusqu’à 30 ou 40 MHz. « Peu de cartes vont au-delà de 40 MHz. Il faut dire qu’une telle fréquence d’échantillonnage suffit à acquérir les images de toutes les caméras analogiques du marché ! », indique M. Feret (MatrixVision). Mais l’on trouve aussi des fréquences de l’ordre de 66, 110, voire 160 MHz. « Les cartes à 65-66 MHz correspondent à des caméras de 1 000x1 000 pixels que l’on trouvait par le passé en analogique,mais qui sont aujourd’hui disponibles en numérique, précise M. Feret.Quant aux cartes entre 110 et 160 MHz, elles sont utilisées lorsqu’on a besoin de renumériser un signal vidéo (pour reprendre les informations affichées sur un écran dans une application de supervision,par exemple) ». Cartes d’acquisition et de traitement pour caméras analogiques Fabricant (Représentant) Référence Type Caméras acceptées de carte (non standards) Nb d’entrées (indép.) Fréq.d’éch. Résolution de la conversion Mémoire embarquée Traitement embarqué Observations PCI RS170, CCIR, NTSC, Pal 1 8 bits Oui (16 Mo) NI 1409 PCI ou PXI 4 (1) 2 à 40 MHz 8 ou 10 bits Oui (16 Mo) NI 1411 PCI ou PXI RS170, CCIR, NTSC, Pal (Balayage linéaire ou à fréq. variable de 2 à 40 MHz) RS170, CCIR, NTSC, Pal, Y/C ROI progr. et décimation ROI progr. et LUT 1 Oui (16 Mo) PT1000 ANL-1-2-E GigaEthernet CCIR, EIA, Pal, NTSC 2 (1) 12,27 et 14,75 MHz 8 bits 8 bits Oui (16 Mo) ROI progr. décimation et LUT Non FPGA PT1000 ANL-1-6-E GigaEthernet 6 (1) 10 bits Oui (16 Mo) Non FPGA PT1000 ANL-2-6-E GigaEthernet 6 (2) 10 bits Oui (16 Mo) Non FPGA Scion Corporation (SAIS) LG3 PCI CCIR, EIA, Pal, NTSC (progressif 640x480 pixels, 30 images/s) CCIR, EIA, Pal, NTSC (progressif 640x480 pixels, 30 images/s) Tout standard analogique CCIR, Pal, NTSC 4 Non Non Secad IPCI+ PCI Toutes caméras analogiques CCIR, Pal, NTSC, RS170 4 (4) 15 MHz 8 bits N&B, 24 bits couleur 50 MHz 8 bits Config. interactive. 1 ligne d’E/S num. pour déclenchements. Driver Ni-Imaq compatible LabView. Taille des fenêtres d’acq. illimitée, 4 lignes d’E/S pour déclenchements et 4 sorties pour contrôle de la caméra. Config. interactive, conversion de couleurs HSL en tps réel. 1 ligne d’E/S num. pour déclenchements 0 % CPU pour l’acquisition et l’affichage des images. Jusqu’à 100 m du PC en point à point. 0 % CPU pour l’acq. et l’affichage. RS232, E/S TTL, E/S optocouplées, timer progr. Jusqu’à 100 m du PC 0 % CPU pour l’acq. et l’affichage. RS232, E/S TTL, E/S optocouplées, timer progr. Jusqu’à 100 m du PC Compatible Windows, Mac Supportée par Image J Oui (16 Mo) Option FPGA Imacad Rack CCIR 2 (2) 27,5 MHz 8 bits Oui (2 Mo) Oui RISC Quad 120 PCI Toutes caméras analogiques CCIR 4 (4) 120 im/s 50 MHz 8 bits Oui Oui FPGA National Instruments NI 1405 Pleora (Elvitec) 52 Traitement temps réel pour suivi des cibles à 120 images/s sur 4 caméras simultanées MESURES 771 - JANVIER 2005 - www.mesures.com 048_056_GDA 1/02/05 17:54 Page 53 Guide d’achat Cartes d’acquisition et de traitement pour caméras numériques Fabricant (Représentant) Référence Type Standards de carte acceptés Entrées num.* (entrées indépendantes) Débit d’entrée maximum Mémoire embarquée Traitement embarqué Observations Arvoo (Ecrin Systems) PicassoDigital PCI, CPCI Camera Link, LVDS, RS422 1 ou 2 (1 ou 2) 80 Mo/s Non Non Driver Windows XX Driver Linux et RT Linux Leonardo CL PCI 64 CPCI 64 PMC 64 PCI 64 bits, PCI Express PCI Camera Link 1 ou 2 (1 ou 2) 170 Mo/s Camera Link 2 De 395 à 1 024 Mo/s Oui (1Go max DIMM) Non De 1 à 3 (de 1 à 3) 40 Mo/s Oui (8 Mo) Oui FCPGA Processeur MIPS Décodage couleur Bayer sur FPGA Non PCI 32 PCI 64 PCI-X PCI Camera Link matricielle linéaire Camera Link 1 CL Base, Medium, Full ou 2 CL Base 1 CL pour caméra linéaire et matricielle 528 Mo/s Oui (32 Mo à 2 Go) Oui (16 Mo) X64LVDS PCI 32 PCI 64 PCI-X LVDS, RS422, matr. et linéaire Data Translation (SAIS) DT 3145 PCI Camera Link Edixia Calia/CL PCI Epix (BFI Optilas) PIXCI CL3SD PCI Euresys (Opto Vision) Grablink Value Desktop PCI, CPCI Desktop PCI CPCI PCI 16 et 32 bits LVDS PCI, CPCI Bitflow (SAIS) CL R 64 Cognex 8100D Coreco Imaging (Imasys) Séries X64 CL PCcamlink Grablink Expert 2 Série Multi Euresys (Elvitec) Grablink Value Grablink expert Quick Pack Colorscan PCI, PCI-64, CPCI PCI, PCI-64, CPCI Supporte tous types de caméras Camera Link Haut débit en PCI 64 bits/66 MHz et PCI Express 528 Mo/s Oui (32 Mo à 2 Go) Oui (LUT, automatic transfert DTE) Oui (LUT, conversion 4:2:2 formatage, etc.) Oui (LUT Automatic transfert DTE) 1 100 Mo/s Non Non Camera Link 3 (3) 180 Mo/s Oui (32 Mo) Oui FPGA Camera Link matr., linéaire N&B/couleur Camera Link, RS232 2 CL Base ou 1 Medium-Full 66 MHz Oui (4 Go) Non 1 CL 60 MHz Oui (8 Mo) Camera Link RS232 2 CL 66 MHz Oui (16 Mo) Camera Link, RS422 2 CL 40 MHz 0, 1 ou 2 DSP suivant modèles Camera Link Base 1 (1) 60 MHz 0,16 ou 32 Mo suivant modèles Oui (8 Mo) Non Gestion reset asynchrone, configuration série Camera Link comme un port COM supplémentaire Gestion reset asynchrone, configuration série Camera Link comme un port COM supplémentaire Acquisition de 2 caméras en parallèle, option DSP pour capture rapide d’images, transfert tps réel vers PC E/S, reset, strobe Camera Link 2 CL Base ou 1 Medium 66 MHz Oui (16 Mo) Non E/S, reset, strobe Camera Link Base (linéaire) 1 (1) 50 MHz Oui Oui FPGA E/S, correction d’uniformité, équilibrage des blancs, etc. 120 Mo/s 2 triggers, 2 ports RS232C, 36 bits RGB, 8 à 64 bits/pixel, régions d’intérêt (ROI) Une entrée CL single Tap. Support logiciel étendu 8 E/S TTL, RS232C, CL 62,5 MHz régions d’intérêt Horloge pixel 75 MHz, longueur ligne de 1 à 256k, trigger *Dans tout le tableau, CL signifie “Camera Link” MESURES 771 - JANVIER 2005 - www.mesures.com 53 048_056_GDA 1/02/05 17:54 Page 54 Guide d’achat Ledébit d’entrée maximum des cartes numériques est davantage sujet à controverses. Par abus de langage,certaines documentations parlent de “fréquence d’échantillonnage”(même si cette notion n’a de sens qu’avec un signal d’entrée analogique), et l’expriment en MHz. D’autres l’expriment en Mo/s, voire en pixels/s… Mais pour que ces valeurs soient comparables, encore faut-il savoir combien de bits sont transférés à chaque coup d’horloge.Si 1 pixel est codé sur 8 bits,on peut utiliser indifféremment les deux unités (Mo/s ou MHz). Mais si un pixel est codé sur 32 bits,soit 4 octets, un débit d’entrée de 40 MHz équivaut à ren- trer 4x40=160 Mo de données par seconde… Pour éviter les erreurs de lecture ou les interprétations hâtives,mieux vaut donc se pencher sur le détail du calcul.Rappelons pour cela que le débit d’entrée maximal de la carte n’est autre que le produit de la résolution, du nombre d’images par seconde et du nombre d’octets sur lequel est codé le pixel. La carte 8100D de Cognex, par exemple, permet d’acquérir (1 280x1 024 pixels)x(30 images/s)x(1 octet) =39 Mo/s, ou 39 MHz (puisqu’un pixel est codé sur 8 bits). Au niveau des cartes numériques, on trouve couramment des débits d’entrée de l’ordre de 40, 66, et même 85 MHz sur 8 bits, autrement dit 680 Mo/s (la bande passante du Camera Link). Quant à la résolution, la majorité des convertisseurs code le signal sur 8 bits (soit 256 niveaux de gris) ou plus rarement sur 10 bits dans les applications monochromes,et sur 16 ou 32 bits dans les applications couleur. Le format, la mémoire et les traitements intégrés Le flux d’entrée venant des caméras conditionne aussi le choix du format de la carte. Si le bus PCI prédomine largement, certains Cartes d’acquisition et de traitement pour caméras numériques Fabricant (Représentant) Référence Type Standards de carte acceptés Entrées num.* (entrées indépendantes) Débit d’entrée maximum Mémoire embarquée Traitement embarqué Observations Impex (SAIS) FrameLink PC Card 32 bits Camera Link 1 65 Mo/s Non Non Supporte toutes les caméras numériques 1, 2 Tap, fréq. d’acq. élevée, carte pour notebook au format PCMCIA Leutron (BFI Optilas) PicportPro CL Mono/stéréo Picport Digital PCI, PMC Camera Link matr., linéaire N&B/couleur RS422, RS644 2 CL Base ou 1 CL Medium-Full 85 MHz 48 Mo Oui 2 LVDS 8 bits 48 MHz Non 16 bits 24 MHz Oui (sur FPGA) Camera Link Base et Medium (1) 80 Mo/s Oui (8 Mo) Non Drivers Windows et linux Matrix Vision Matrox Imaging Matrox (i2S) mvGamma CL PCI, CPCI, PMC PCI mvTitan PCI RS422 et Camera Link 32 bits ou Base et Medium (1) 80 Mo/s Oui (8 à 32 Mo) Oui Drivers Windows et linux Solios XCL PCI-X Camera Link 66 MHz Oui (64 Mo) Option FPGA Bibliothèque de traitement d’images Matrox Imaging Library (MIL) Helios XCL PCI-X Camera Link 85 MHz Oui (128 Mo) Oui Asic Odyssey XCL PCI-X Camera Link 2 CL Base ou 1 CL singleMedium 2 CL Base ou 1 CL singleFull 2 CL Base ou 1 single-Full 85 MHz Oui (256 Mo) Oui Asic Power PC G4 Odyssey XCL PCI-X Oui (256 Mo) PCI-X 66 Mo/s Oui (64 Mo) Oui G4 PowerPC et Asic personnalisé Oui FPGA Meteor II/ Camera Link PCI 2 CL Base ou 1 CL Base, Medium ou Full 2 CL Base ou 1 CL Base ou Medium 2 CL Base ou 1 CL Base ou Medium 680 Mo/s Solios XCL Camera Link linéaire ou matriciel Camera Link linéaire ou matriciel Camera Link N&B ou RGB 50 MHz Oui (32 Mo) Oui LUT Prochainement disponible : LVDS/RS422 64 bits. Bibliothèque de traitement d’images MIL Existe avec 1 Go de Ram, et en LVDS/RS422 64 bits Bibliothèque MIL OS : Windows 2000/XP, Linux, QNX Neutrino. Bibl. de trait. d’images MIL Logiciel gratuit associé : MIL-Lite OS : Windows 2000/XP. En option : biblio. de traitement d’images MIL Logiciel gratuit associé : MIL-Lite OS : Windows NT/2000/XP et QNX Neutrino. En option : biblio MIL *Dans tout le tableau, CL signifie “Camera Link” 54 MESURES 771 - JANVIER 2005 - www.mesures.com 048_056_GDA 1/02/05 17:54 Page 55 Guide d’achat Si le bus PCI prédomine largement,certains fournisseurs de cartes d’acquisition d’images profitent du débit du PCI-X,voire même du PCI Express,pour répondre aux applications les plus exigeantes.C’est le cas par exemple de National Instruments, qui a présenté en octobre dernier l’une des premières cartes d’acquisition d’images PCI Express du marché. fournisseurs de cartes numériques profitent du débit du PCI-X, et même du PCI Express, dont la vitesse de transfert représente environ quatre fois celle du PCI classique, pour répondre aux applications les plus exigeantes (acquisition synchronisée d’images, analyse de défauts, suivi de mouvements complexes, etc.). C’est le cas par exemple de Bitflow ou de National Instruments. La carte PCIe-1429, annoncée par ce dernier en octobre 2004, permet ainsi d’acquérir des images sur toute la bande passante du Camera Link (soit 680 Mo/s)… En analogique, par contre, la vitesse d’acquisition des caméras n’est pas assez élevée pour justifier le passage du PCI au PCI-X, ou au PCI Express. Autre critère de choix, la présence et la taille d’une mémoire. Il y a quelques années, il était impossible de faire circuler les images en temps réel dans le bus du PC. La mémoire embarquée, qui jouait le rôle de tampon, était alors indispensable. Aujourd’hui, les bandes passantes des bus actuels n’en justifient plus autant l’intérêt, et l’on pourrait très bien transférer directement le signal dans la mémoire du PC. Mais si le bus PCI est encombré ou utilisé par d’autres applications, il risque d’y avoir un goulot d’étranglement et une perte d’informations. Pour pallier cet inconvénient, une mémoire est souvent nécessaire. « Notre carte Solios XA, par Cartes d’acquisition et de traitement pour caméras numériques Fabricant (Représentant) Type Standards de carte acceptés Entrées num.* (entrées indépendantes) Débit d’entrée maximum Mémoire embarquée Traitement embarqué Observations National Instruments NI 1422 PCI ou PXI 1 (10 à 16 bits) ou 2 (sur 8 bits) 80 Mo/s Oui (32 Mo) ROI progr. et LUT NI 1428 PCI ou PXI RS422, LVDS, caméras lin. Camera Link 1 200 Mo/s ROI progr. et LUT PCIe-1429 PCI Express Camera Link 2 680 Mo/s Oui (16 ou 32 Mo) Non PT1000-CL-E GigaEthernet Camera Link Base 1 (1) 66 MHz Oui (16 Mo) Non PT2000-CL-E GigaEthernet Camera Link 66 MHz Oui (16 Mo) Non PT1000-LV-E GigaEthernet LVDS ou RS422 2 (2) CL Dual Base ou Medium 1(1) 66 MHz Oui (16 Mo) Non Config.interactive, 4 lignes d’E/S num. pour les déclenchements, interface RS232, driver NI-Imaq compatible LabVIew Config.interactive, 4 lignes d’E/S num. pour les déclenchements, sorties en train d’impulsions, driver NI-Imaq Config.interactive, 1 lignes d’E/S num. pour déclenchements, sorties en train d’impulsions, 8 E/S TTL, 6 E/S num. 1 % CPU pour l’acq. et l’affichage. RS232, E/S TTL, E/S optocouplées, timer progr. Jusqu’à 100 m du PC en point à point. 1% CPU pour l’acq. et l’affichage. RS232, E/S TTL, E/S optocouplées, timer progr. Jusqu’à 100 m du PC en point à point 1 % CPU pour l’acq. et l’affichage. RS232, E/S TTL, E/S optocouplées, timer progr. Jusqu’à 100 m du PC en point à point. IPCI PCI RS422, LVDS 1 30 MHz Oui Option DSP Imacad Rack RS422 2 (2) 27,5 MHz Oui (2 Mo) Oui RISC Frelon-PCI PCI 64 bits, 66 MHz Module CL Full / fibre opt.en dévt 1 (fibre optique) 2,5 Gbauds Oui (32 Mo) Option FPGA et PowerPC 603 Pleora (Elvitec) Secad Référence ROI progr. et LUT Flux de données numériques transféré au PC par fibre optique. Module de conversion CL/Fibre optique en développement *Dans tout le tableau, CL signifie “Camera Link” MESURES 771 - JANVIER 2005 - www.mesures.com 55 048_056_GDA 1/02/05 17:54 Page 56 Guide d’achat Certaines cartes intègrent aussi des fonctionnalités plus spécifiques : des outils de compression/décompression (en jpeg2000 ou Mpeg2) pour faciliter l’archivage des données, la fonction “watchdog” (chien de garde) pour reprendre la main automatiquement lors d’un échec de l’application, la programmation de régions d’intérêt (ROI) pour ne transférer vers la mémoire du PC que la partie utile de l’image en délimitant une zone sur la fenêtre d’acquisition, etc. Une carte, enfin, ne se choisit pas seule. Il faut aussi prendre en compte la qualité des pilotes, la bibliothèque de traitement d’images et les interfaces de développement qui sont proposés avec la carte. Rien ne sert en effet d’avoir les outils de traitement les plus élaborés sur la carte si le pilote associé ne permet pas de les exploiter… Petit glossaire du traitement d’images* ➜ CCD (Charged Coupled Device) : capteur qui transforme l’intensité lumineuse reçue par chaque pixel en signaux électriques par effet photoélectrique. ➜ CCIR (Comité Consultatif International des Radiocommunications) : nom donné au standard européen de vidéo noir et blanc. ➜ Chrominance (C) : composante du signal vidéo contenant spécifiquement l’information de couleur (indépendamment de l’intensité lumineuse). ➜ Codec : composant utilisé pour la compression et la décompression de données vidéo ou audio. ➜ Composite : signal de vidéo analogique dans lequel la luminance et la chrominance sont combinées (par opposition au signal SVidéo). ➜ JPEG (Joint Photographic Experts Group) : standard de compression des images fixes complémentaire au MJPEG, sa déclinaison pour les images animées, couramment utilisé pour compresser la vidéo analogique. ➜ LVDS (Low Voltage Differential Signaling) : mode classique de transmission des données numériques nécessitant d’utiliser une paire de câbles par bit de données. ➜ Luminance (Y) : composante du signal vidéo contenant spécifiquement l’information d’intensité lumineuse (indépendamment de la couleur). ➜ MPEG (Motion Picture Experts Group) : Standard de compression audio et vidéo conçu par le comité international homonyme. Parmi les versions les plus utilisées, le MPEG 2, utilisé par exemple dans les DVD vidéo et certaines cartes d’acquisition d’images, ou le MPEG 3, utilisé pour la compression de fichiers audio. ➜ Multiplexage : regroupement sur une voie unique de signaux ou d’informations issus de plusieurs voies. ➜ NTSC (National Television Standards Commitee) : nom du comité qui a donné son nom au système de télévision couleur utilisé entre autres aux Etats-Unis. Sa version noir et blanc est l’EIA (Electronic Industries Association) ➜ PAL (Phase Alternate Line) : standard européen de vidéo couleur. ➜ Pixel (contraction de “picture element”) : nom du plus petit élément d’une image. La résolution d’une caméra s’exprime en nombre de pixels (largeur x hauteur) ➜ Secam (Séquentiel couleur avec mémoire) : standard européen de vidéo couleur proche du PAL (mais dont la chrominance est modulée en FM). ➜ S-Vidéo (ou Y/C) : se dit d’une liaison ou d’un connecteur dans lequel les informations de luminance (Y) et de chrominance (C) sont transmises séparément, ce qui permet d’éviter le codage NTSC, Pal ou Secam. *Vous pourrez retrouver ces définitions, et bien d’autres encore, sur notre site Internet www.mesures.com, rubrique “glossaire” exemple, offre une fréquence d’échantillonnage de 65 MHz et une mémoire de 64 Mo.On peut donc stocker dans la carte une seconde d’image, et s’affranchir ainsi des éventuels problèmes d’encombrement du bus PCI », indique M. Ledoux (Matrox Imaging). « La taille de la mémoire doit être au minimum égale au double de la taille de la plus grande image que l’on peut acquérir avec la carte », précise M. Feret (Matrix Vision).Techniquement, il n’y a bien sûr pas de limite dans l’intégration d’une mémoire de grande capacité. Tout n’est ensuite qu’un compromis avec d’autres critères (tels que le coût de la carte). Autre critère de choix, les fonctions de traitement qui sont embarquées dans la carte. Là aussi, deux options se dessinent. Soit le bus est utilisé pour transférer en temps réel toutes les images et les traiter directement dans le processeur du PC, soit l’on utilise des cartes embarquant un prétraitement. Comme la mémoire, le traitement embarqué ne se justifie plus autant que par le pas- 56 Quel avenir pour les cartes ? sé, mais on trouve encore un certain nombre de cartes intégrant des DSP, des FPGA, des LUT… voire même des processeurs de type PowerPC. C’est le cas par exemple de la carte Odyssey XCL de Matrox Imaging, qui intègre un microprocesseur Motorola G4 PowerPC cadencé à 600 MHz. «Toute la bibliothèque de traitement d’images peut ainsi être embarquée sur la carte, ce qui permet d’y accéder plus rapidement,sans délai d’exécution », indique M. Ledoux (Matrox Imaging). Il y a aussi une question de pérennité de l’application.«Toutes les fonctions de traitement que l’on embarque sur la carte sont autant d’outils pérennes pour les mois à venir, poursuit M. Ledoux. Si tout est dans le PC,on risque d’avoir à requalifier régulièrement tout le système ». Quelle que soit l’option choisie, le type de traitement embarqué dévoile toujours la stratégie du fournisseur. « Cela permet de savoir à qui il s’adresse, indique M. Feret (Matrix Vision). Les cartes avec FPGA, par exemple, ne sont programmables que par des spécialistes, alors que le processeur est programmable par le client final ». Malgré la richesse de l’offre en cartes d’acquisition d’images et leurs perpétuelles évolutions, l’avenir de ce marché suscite toutes les interrogations. Devant la progression des caméras intelligentes, certains fournisseurs n’hésitent plus à le qualifier de “moribond”. D’autres, plus mesurés, parlent d’un marché “complémentaire” qui répond à ses propres besoins, et qui ne peut ni s’effacer ni se substituer à celui des caméras intelligentes. Pour Alain Duflot (Cognex), « il est certain que le fossé technologique qui séparait les systèmes de vision autonomes des systèmes sur base PC se réduit de plus en plus. Avec nos systèmes In-Sight, par exemple, nous pouvons désormais répondre à près de 90 % des applications de vision industrielle, contre près de 40 % il y a trois ans.Mais tout dépend du marché qui est adressé. Si la quasi-totalité des clients finaux bascule vers les caméras intelligentes,les intégrateurs et OEM restent fidèles aux systèmes sur base PC, soit parce qu’ils leur permettent d’apporter leur plus-value,soit parce qu’ils peuvent alors répondre à toutes les applications,y compris les plus exigeantes ». Pour M. Ledoux (Matrox Imaging), « tout dépend de l’application que l’on souhaite réaliser. Si l’on utilise cinq caméras intelligentes et qu’on a besoin de synchroniser toutes les acquisitions à l’aide d’un PC, autant acheter cinq caméras toutes simples et réaliser le traitement dans le PC! Il y a aussi une question de coût.Quatre caméras simples et une carte d’acquisition d’images coûtent moins cher que quatre caméras intelligentes. Enfin, une caméra intelligente ne peut pas tout faire! Il y a toujours des applications complexes ou très gourmandes en puissance de calcul, et pour lesquelles un système sur base PC sera toujours plus adapté ». Alors, marché moribond ou marché complémentaire ? L’avenir nous le dira… Marie-Line Zani MESURES 771 - JANVIER 2005 - www.mesures.com