Mesure du biovolume de quelques espèces végétales autour de
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Mesure du biovolume de quelques espèces végétales autour de
Article scientifique Sécheresse 2007 ; 18 (4) : 240-5 Mesure du biovolume de quelques espèces végétales autour de points d’eau en zone aride tunisienne Mohamed Tarhouni1 Farah Ben Salem1 Azaiez Ouled Belgacem1 Belgacem Henchi2 Mohamed Neffati1 1 Institut des régions arides (Ira), Laboratoire d’écologie pastorale, 4119 Médenine, Tunisie <[email protected]> <[email protected]> <[email protected]> <[email protected]> 2 Faculté des sciences, Campus universitaire, 2092 Tunis Tunisie <[email protected]> Résumé Dans les parcours collectifs, et surtout durant la saison sèche, l’accès au pâturage est conditionné par la disponibilité en eau. La zone à proximité des puits se trouve être souvent extrêmement dégradée avec, éventuellement, disparition complète de la végétation. Ceci est le résultat d’une forte pression animale dont l’effet est remarquable à la fois sur le milieu physique et sur le cortège floristique. C’est dans ce contexte que cette étude est menée. Son principal objectif est d’étudier l’effet de la pression animale (piétinement et pâturage), selon un gradient simulé par la distance croissante à trois points d’eau situés dans la région d’El Ouara (sud tunisien), sur les biovolumes des espèces marquant la physionomie des steppes environnantes. Les mesures effectuées sur le terrain concernent les mesures du grand et du petit diamètre et de la hauteur d’un certain nombre de touffes dans des sites de plus en plus éloignés des puits. Les principaux résultats attestent le fait que le biovolume de chaque espèce diminue avec l’accroissement de la pression pastorale le long du gradient de pâturage. Mots clés : composition floristique, parcours, pâturage,point d’eau, pression animale, ressource végétale, steppe tunisienne, zone aride Abstract Biovolume measurement of some plant species around watering points in the arid zone of Tunisia Key words: animal pressure, arid zone, floristic composition, grazing, rangeland, Tunisian steppe, vegetal resources, watering point Tirés à part : M. Tarhouni 240 Sécheresse vol. 18, n° 4, octobre-novembre-décembre 2007 doi: 10.1684/sec.2007.0108 In collective rangelands, especially during the dry season, grazing activity is conditioned by the availability of watering points. Around wells there is a zone of extreme degradation where vegetation cover completely disappears as the result of intense animal pressure which affects the physical substratum and vegetation cover simultaneously. It is within this context that our study was carried out. Its main objective was to show the effect of the grazing gradient, simulated by the distance around three watering points located in the El Ouara region (southern Tunisia), on the biovolume of the most dominant species. For this purpose we measured the largest and smallest diameters as well as the heights of corresponding tufts at different distances around the wells. Main results show that the biovolume of each species decreases with the grazing gradient. P lusieurs études, citées par Kinloch et Friedel [1], ont montré que, si les variations de la pluviométrie ont une plus grande influence sur la croissance des plantes, les changements de la composition floristique, du couvert, etc., sont pour l’essentiel mesurés dans les aires fortement pâturées au voisinage des points d’eau. Cependant, les changements observés ne sont pas toujours en étroite relation avec la distance aux points d’eau mais résultent plutôt de l’interaction entre la pluviométrie, les caractéristiques du milieu et le pâturage. Certains auteurs [2] signalent que la pression anthropique a plus d’impact sur la physionomie de la végétation que sur sa composition floristique. Dans ces situations, les changements de la végétation peuvent impliquer une réduction de la densité, du biovolume des pérennes palatables et une éventuelle progression de la dominance des espèces non palatables ou à court cycle [3, 4]. Pour les pérennes (herbacées et ligneuses), une réduction de leur couvert, une augmentation de la mortalité de certaines espèces ligneuses, et leur possible remplacement par des espèces ligneuses moins appétées, sont enregistrés dans les milieux fortement pâturés [5, 6]. Les herbacées pérennes sont les plus sensibles à l’impact des herbivores autour des points d’eau. Leur biomasse se trouve fortement réduite dans les 300 premiers mètres autour des puits et leur couvert croît avec la distance [7-9]. Les stades ultimes de la dégradation sont marqués par l’abondance des herbacées annuelles [4, 10]. C’est dans ce contexte que s’insère cette étude dont le principal objectif est de déterminer la variation, sous l’effet du gradient de pâturage, du biovolume des orga- nes aériens (tiges et feuilles) de certaines espèces steppiques les plus dominantes dans les environs des trois points d’eau situés dans le Sud tunisien. Matériels et méthode Trois puits situés dans les parcours, steppiques, collectifs de la région d’El Ouara (Sud tunisien), sous bioclimat méditerranéen saharien supérieur au sens de Le Houérou [11, 12] ont été retenus comme sites de cette étude (figure 1). Les trois puits en question diffèrent par l’ancienneté de leur exploitation, leurs localisations géographiques et la nature du couvert végétal environnant. Le puits 1 (El Magroune) est exploité depuis 150 ans, le puits 2 (El Menfes) est exploité depuis 100 ans alors que le puits 3 (Erg El Mabtouh) est exploité depuis 7 ans. L’environnement autour du puits 1 est essentiellement constitué par une végétation à base d’Anthyllis henoniana Batt. [A. sericea subsp. henoniana (Batt.) Maire] et de Gymnocarpos decander Forssk. sur substrat squelettique. L’est de ce puits ainsi que les puits 2 et 3 se distinguent par le fait qu’ils sont environnés par une steppe dominée par Stipagrostis pungens (Desf.) de Winter et Haloxylon schmittianum Pomel sur substrat sableux. Les espèces végétales marquant la physionomie de chacune des steppes (Anthyllis henoniana, Gymnocarpos decander, Haloxylon schmittianum et Stipagrostis pungens) ont été choisies pour les mesures du biovolume. Les principales caractéristiques biologiques et la densité moyenne de ces espèces (nombre moyen d’individus/m2), mesurée au cours du printemps 2004, sont présentées au tableau 1. Le biovolume est déterminé à partir du grand et du petit diamètre ainsi que de la hauteur de la touffe de l’espèce désignée. Vingt individus de chaque espèce ont été sélectionnés, sur la base de leur dominance, pour les mesures du biovolume au niveau de quatre transects par rapport aux puits (250 m, 500 m, 1 km et 2 km) et suivant les quatre directions cardinales conformément à notre protocole expérimental représenté en figure 1. Les touffes correspondantes ont été considérées de forme hémisphérique. Ainsi, la détermination de leurs volumes est effectuée suivant la formule mathématique : 3 V = ((4 ⁄ 3) * π * R ) ⁄ 2 Où : V = volume hémisphérique de la touffe (en m3) ; p = 3,14 ; R = rayon moyen de la touffe (en m). Résultats et discussion Le suivi de la densité et du biovolume de la même espèce permet de remarquer, dans notre cas, que ces deux notions sont étroitement liées. C’est-à-dire lorsque la densité augmente, le biovolume augmente également. Il y a lieu cependant de signaler que la densité et le biovolume ne sont pas toujours liés car lorsqu’une espèce donnée émet plusieurs jeunes rejets, la densité augmente alors que le biovolume reste sensiblement constant. Les résultats du test de multiple comparaison de Fischer (LSD Post Hoc Test), utilisé pour la comparaison des biovolumes N E W 200 mm S 35 0m m P3 200 mm 10 0m P1 Sidi Toui m 0 1 2 kilomètres m 0m 10 P2 P3 0 0 50 30 60 kilomètres 100 kilomètres Figure 1. Localisation géographique de trois points d’eau étudiés (P1, P2 et P3), le parc national de Sidi Toui et les distances par rapport à chaque puits. Sécheresse vol. 18, n° 4, octobre-novembre-décembre 2007 241 Tableau I. Traits biologiques, indice d’appétabilité et densité moyenne (pieds/m2) des espèces végétales les plus dominantes aux environs des trois points d’eau. Raunkiaer Noy Meir Grime Is 250 m 500 m 1 km 2 km 250 m 500 m 1 km 2 km 250 m 500 m 1 km 2 km Classification selon Puits 1 Puits 2 Puits 3 A. henoniana Ch AA CS 4 0,28 0,54 0,86 1,75 0,00 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 G. decander Ch AA S 5 0,00 0,07 0,31 0,46 0,01 0,00 0,01 0,00 0,00 0,01 0,05 0,03 H. schmittianum Ch AA S 1 0,08 0,04 0,10 0,04 0,13 0,35 0,37 0,36 0,02 0,03 0,08 0,17 S. pungens H AP RS 3 0,00 0,06 0,21 0,21 0,07 0,10 0,11 0,18 0,40 0,49 0,29 0,58 Ch : chaméphyte ; H : hémicryptophyte ; AA : arido-active ; AP : arido-passive ; C : compétitrice ; S : stress tolérante ; R : rudérale ; Is : indice d’appétabilité (d’après [14]). mesurés entre les trois puits, sont reportés au tableau 2. Ce dernier montre que la variation du biovolume de Stipagrostis pungens est hautement significative entre les 3 puits. Une différence non significative est enregistrée entre les puits 1 et 3 pour Haloxylon schmittianum. De même, les biovolumes de Gymnocarpos decander et Anthyllis henoniana ne varient pas significativement entre les puits 2 et 3. Nous analyserons, dans ce qui suit, les variations de biovolume des espèces en question en fonction du gradient de pâturage au voisinage des puits. Tableau II. Comparaison des volumes des touffes de quelques espèces végétales entre les trois points d’eau. Espèces Anthyllis henoniana Gymnocarpos decander Haloxylon schmittianum Stipagrostis pungens p < 0,05 (*). 242 Puits 1 Puits 2 p 0,001* 1 2 1 3 3 2 0,001* 1 0,001* 1 2 1 3 3 2 0,001* 0,869 0,001* 1 2 1 3 3 2 0,415 0,001* 0,001* 1 2 3 3 0,001* 0,003* autres distances qui ne diffèrent pas significativement entre elles (p > 0,05). L’augmentation du biovolume de cette espèce, observée à 2 km du puits, peut être expliquée par la diminution de la pression animale. Cette pression peut entraîner, chez les espèces végétales, une sélection se traduisant, entre autres, par la réduction de taille de la partie aérienne. Elle peut aussi aboutir à la disparition complète d’une espèce. Anthyllis henoniana se caractérise par une capacité élevée de germination, ce qui facilite éventuellement la résilience des écosystèmes où elle est présente [13]. Son indice d’appétabilité est relativement important (Is = 4) [14]. Nos résultats montrent que la variation de la taille des touffes de cette espèce n’est discernable qu’à partir de 2 km par rapport au point d’eau. Sa densité est multipliée par 6 en passant de 250 m à 2 km du puits (tableau 1). À faibles distances du puits, la taille des individus régresse également du fait de l’intense pression animale (pâturage et piétinement). Cas de Gymnocarpos decander Cas de l’Anthyllis henoniana Cette espèce n’est rencontrée qu’aux environs du puits 1. La variation de son biovolume en fonction de la distance par rapport à ce puits est représentée à la figure 2. À la lecture de cette figure on remarque que le biovolume de l’Anthyllis augmente de 0 à 0,6 m3 respectivement à 250 m et 2 km par rapport au puits. L’Anova (analysis of variance) montre que seul le biovolume mesuré à 2 km diffère significativement (p < 0,05) des trois Les variations du biovolume de cette espèce en fonction de la distance par rapport au point d’eau sont représentées en figure 3. L’examen de cette figure permet de dire que le biovolume de Gymnocarpos decander augmente légèrement au fur et à mesure que l’on s’éloigne du puits. Il passe ainsi de 0 à 0,2 m3 respectivement à 250 m et 2 km. Cette espèce a une relativement importante amplitude écologique et les steppes qu’elle domine sont présentes sous divers étages Volume moyen de 20 pieds (m3) 1 y = 0,0278 x 2,1064 R2 = 0,99 0,8 0,6 0,4 0,2 0 250 m 500 m 1 km 2 km Figure 2. Variation du volume moyen de 20 pieds d’Anthyllis henoniana en fonction du gradient du pâturage au voisinage du puit 1. Sécheresse vol. 18, n° 4, octobre-novembre-décembre 2007 tats démontrent que le biovolume de cette espèce ne varie pas significativement en fonction des distances par rapport aux puits. Cela est expliqué soit par sa résistance au pâturage soit par son état avancé de dégradation. En effet, au voisinage des puits, cette espèce est soumise à une forte pression de piétinement qui aboutit à la destruction presque totale des organes aériens et à l’atténuation des différences de tailles entre les individus. Toutefois, cette espèce semble avoir un optimum à 500 m du puits alors qu’au-delà sa taille diminue progressivement. Volume moyen de 20 pieds (m3) 1 y = 0,0778 x - 0,0836 R2 = 0,94 0,8 0,6 0,4 0,2 Cas de Stipagrostis pungens 0 250 m 500 m 1 km 2 km Figure 3. Variation du biovolume moyen de 20 pieds de Gymnocarpos decander en fonction du gradient du pâturage au voisinage du puit 1. bioclimatiques [11]. Il s’agit d’une espèce pastorale remarquable par son aptitude à coloniser les sols squelettiques très pauvres en matière organique [15]. Elle possède un indice d’appétibilité élevé (Is = 5) [14]. Selon Waechter [16], cette espèce est classée dans la catégorie des plantes appétées de façon variable, c’est-à-dire que sa consommation est dépendante du choix disponible. Au voisinage des points d’eau, cette espèce, très pâturée, est de plus exposée au piétinement, ce qui peut conduire à sa disparition progressive sous l’effet de cette activité animale. Cas de Haloxylon schmittianum La variation du biovolume de cette espèce en fonction de la distance par rapport aux puits est représentée en figure 4. Cette figure illustre bien le fait que le biovolume de Haloxylon schmittianum diminue quand on s’éloigne du puits 1 avec, cependant, une légère augmentation entre 250 m et 500 m et un minimum à 2 km. Les analyses statistiques montrent que les différences entre les quatre distances sont non significatives (p > 0,05). Au voisinage du puits 2, le biovolume de cette espèce semble être variable d’une distance à l’autre avec une tendance à l’augmentation et un maximum à 500 m. Cependant l’Anova montre que les différences enregistrées entre les quatre distances sont non significatives (p > 0,05). D’après Le Houérou et Ionesco [14], Haloxylon schmittianum se caractérise par un faible indice d’appétabilité (Is = 1). Cette espèce est plus acceptée par les animaux lorsqu’elle est déjà surpâturée [16]. En effet, à la suite de l’atténuation de la pression du surpâturage les jeunes organes formés par cette espèce seront plus acceptés par les animaux. Nos résulSécheresse vol. 18, n° 4, octobre-novembre-décembre 2007 Cette espèce est rencontrée aux alentours des puits 2 et 3. La variation de son biovolume en fonction des distances par rapport à ces puits est représentée en figure 5. Cette figure illustre le fait que le Volume moyen de 20 pieds (m3) 1 y = - 0,0172x2 + 0,0725x + 0,0263 R2 = 0,99 0,8 0,6 0,4 0,2 0 250 m 500 m 1 km 2 km Volume moyen de 20 pieds (m3) 1 y = - 0,1071x2 + 0,5671x - 0,2149 R2= 0,56 0,8 0,6 0,4 0,2 0 250 m 500 m 1 km 2 km Figure 4. Variation du biovolume moyen de 20 pieds de Haloxylon schmittianum en fonction du gradient du pâturage au voisinage du puit 1 (en haut) et du puits 2 (en bas). 243 rage autour de trois puits. Les résultats obtenus montrent que ce gradient affecte légèrement la variation du biovolume des espèces étudiées. ■ Volume moyen de 20 pieds (m3) 7 y = - 0,6324x2 + 3,3356x - 1,6915 R2 = 0,89 6 5 Références 4 1. Kinloch JE, Friedel MH. Soil seed reserves in arid grazing lands of central Australia. Part 1 : seed bank and vegetation dynamics. J Arid Environ 2005 ; 60 : 133-61. 3 2 1 0 250 m 500 m 1 km 2 km 3. Heshmatti GA, Facelli JM, Conran JG. 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Variation du biovolume moyen de 20 pieds de Stipagrostis pungens en fonction du gradient du pâturage au voisinage du puit 2 (en haut) et du puits 3 (en bas). biovolume de Stipagrostis pungens augmente progressivement de 1 à 3 m3 pour 20 touffes, respectivement à 250 m et 1 km pour diminuer jusqu’à 1,5 m3 moyen par 20 touffes à 2 km du puits 2. Les tests statistiques entre les quatre distances sont non significatifs (p > 0,05). Aux environs du puits 3, on remarque une légère augmentation du biovolume de cette espèce en s’éloignant du puits avec un minimum à 500 m et un maximum à 1 km. Le test de multiple de comparaison de Fisher montre une différence significative entre 500 m et 1 km (p < 0,05). Nos résultats démontrent que le biovolume de Stipagrostis pungens est légèrement affecté par la pression animale au voisinage des puits. En effet, à ce point, l’intense piétinement facilite le transport éolien des particules de sable. Une fois déposées, ces particules permettent le bon développement de l’espèce puisque sa croissance est plus particulièrement liée à 244 2. Feoli E, Vuerich LG, Zerihun W. Evaluation of environmental degradation in northern Ethiopia using GIS to integrate vegetation, geomorphological, erosion and socio-economic factors. Agric Ecosyst Environ 2002 ; 91 : 313-25. la présence des sols sableux mobiles [11, 17, 18]. Cette espèce émet des rhizomes qui, une fois ensablés, donnent naissance à de nouvelles plantules, ce qui permet à la plante de garantir sa pérennité et sa croissance. Conclusion Le surpâturage, qui représente le facteur anthropique le plus constant dans la région étudiée, provoque une réduction du couvert végétal et de la biomasse des plantes vivaces. Ce facteur et ses conséquences peuvent aisément être étudiés autour des points d’eau où la végétation naturelle est soumise à une pression animale qui décroît quand croît la distance au puits. Notre étude a consisté à mesurer le biovolume des espèces végétales dominantes en fonction du gradient de pâtu- 6. Kinloch JE, Friedel MH. Soil seed reserves in arid grazing lands of central Australia. Part 2 : availability of “safe sites”. J Arid Environ 2005 ; 60 : 163-85. 7. Soltero S, Bryant FC, Melgoza A. Standing crop patterns under short duration grazing in northern Mexico. J Range Manage 1989 ; 42 : 20-1. 8. Fusco M, Holechek J, Tembo A, Daniel A, Cardenas M. Grazing influence on watering point vegetation in the Chihuahuan desert. J Range Manage 1995 ; 48 : 32-8. 9. Thrash I. Determinants of the extent of indigenous large herbivore impact on herbaceous vegetation at watering points in the north – eastern lowveld, South Africa. J Arid Environ 2000 ; 44 : 61-72. 10. Metzger KL, Coughenour MB, Reich RM, Boone RB. Effects of seasonal grazing on plant species diversity and vegetation structure in a semi-arid ecosystem. J Arid Environ 2005 ; 61 : 147-60. 11. Le Houérou HN. 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